C’est rarement la merde pour Inaho. Quelques fois, il y a des inconvénients qui surviennent dans la vie et qui altèrent son petit quotidien pour le mieux ou pour le pire – la dernière option est plus souvent de mise, à vrai dire. L’on peut simplement prendre en exemple les récents événements : l’Hokage qui vient directement chez lui pour lui faire la morale comme une bonne vieille grand-maman ou encore ce tocard à l’hôpital qui l’a foutu dans la chiotte alors que c’est cette personne même qui a débuté les hostilités, parole de Lutin. Néanmoins, il semble qu’un certain élément soit hors de son contrôle – ou du contrôle de quiconque. Ce malheureux élément est source d’une nouvelle boutade. À savoir, sa trop grande puissance.

Il est unique de voir un individu tel que cet adolescent aux oreilles pointues avec un si grand talent malgré sa position dans la hiérarchie. Une telle personne serait minimalement un Shinobi de classe supérieure, ou encore affilié à une quelconque unité spéciale pour servir pour le plus grand bien de la nation. Néanmoins, son insubordination et sa connerie légendaire font que les faits restent ainsi. Inaho est encore Genin malgré qu’il possède un chakra rivalisant les Ombres de ce bas monde. Il a donc été décidé par les autorités de la Feuille qu’un tel quidam parmi une multitude de petits gamins encore néophyte est tout à fait inacceptable et surtout, injuste pour ces derniers. La logique derrière ce résonnement ? Il ne le comprend pas. C’est à ces derniers de se magner le cul et devenir plus fort au lieu de courir après les promotions. C’est avec la sueur de son front que l’éternel Genin a atteint ce niveau, alors pourquoi limiter ce qu’il a si difficilement acquis ?

Autant dire que ce n’est pas un mensonge de dire que le Yamanaka n’adhère guère à l’idée, au point de ne plus vouloir participer à l’examen international qui se prépare. Le sceau qui lui a été imposé de force sur son abdomen coupe son chakra de plus de moitié, le rivalisant désormais à un piète ninja de classe moyenne. Maudissant les autorités, il dû se résigner à effacer le géoglyphe sur son corps. Sans spécialiste du Fûinjutsu, il ne pourra se libérer d’une telle étreinte. Certes, l’idée de couper son épiderme pour enlever le sceau a traversé son esprit, mais le Lutin n’est point un adepte des pratiques masochistes. S’il peut éviter la douleur et les souffrances non nécessaires, il fera le choix judicieux de le faire.

Le périple jusqu’à la cité de sable se déroula sans incident. Inaho s’était fait petit – ou plutôt, il a rejoint le groupe en retard, lui qui a totalement oublié la date du départ ainsi qu’il est resté sous les draps de son plumard jusqu’au midi. Sans faire remarquer son absence et son arrivée, il s’est joint à l’expédition et il semblerait que personne n’ait remarqué sa présence. Lorsque la situation l’exige, Inaho est capable de fermer sa gueule et de se tenir tranquille, même si à l’intérieur de sa tête, il jure sans arrête et a bien envie de gueuler. Dans le futur, sa vengeance sera terrible pour réparer cet affront. Pour le moment, autant ne pas se trimballer avec ce sceau sur le corps plus longtemps qu’il en est nécessaire.

Plusieurs jours passèrent. Lui qui était plutôt excité de visiter le pays du vent n’en était plus que déçu. Du sable, du sable, du sable, un cactus et encore du sable ! Même la capitale de l’État n’est pas mieux ! Au moins, les égyptiens ont réussir de faire de leur capitale un endroit attrayant. Faut prendre exemple sur eux, les mecs. Prenez des esclaves, quoi. Faites construire des pyramides par la sueur de leur front. Que leur descendance soit maudite à vous servir à jamais. L’histoire ne vous a rien appris de bon ?

Bref. Le voilà désormais dans une salle. L’examen allait bientôt débuté et franchement, il avait bien hâte de partir et retourner dans un endroit où le climat est tempéré. Lui qui est tout habillé en noir, le soleil n’est pas son meilleur ami. Il attendit et attendit qu’on appelle son nom… Et le temps devint trop long. Ennuyé, il considéra à sommeiller un peu. Ou plutôt, il considéra à dormir une fois les yeux fermés et que son esprit rejoint Morphée dans la quarante-deuxième dimension alternative de cet univers. Ouep, il était déjà trop tard.

• Mec, c’est toi Inaho ? L'examinateur t'as appelé.

• Mmh ?

Ignorant le temps qui s’était écoulé depuis le début de la rencontre, il souleva avec lassitude les paupières. C’est son tour, donc. Et sans surprise, il veut juste retourner à l’auberge et se réfugier dans son lit. Grand fainéant, certes, mais c’est à demander s’il faut redouter sa stupidité ou admirer son insolence. Il se leva, bâilla pour un total de sept secondes sans gêne et s’étira sous de nombreux regards interlocuteurs. Rien à battre, il souhaite simplement en finir le plus vite possible.

Le soleil... Ce brasier incessant qui brillait au-dessus de leur tête... Il était encore tôt. Bien trop pour sortir par une pareil chaleur. En étant bien préparé un humain normal ne survivrait pas plus de trois heures sous un tel climat. Alors quand serait-il de ces Shinobis ?

Deux connaissaient ces terres, mais le dernier y était totalement étranger. Le simple fait de parcourir une telle étendue consistait déjà en une preuve de choix, mais la difficulté allait être drastiquement augmenté par l'intervention des Homme-En-Noir ou plutôt d'une femme dans le cas présent. En effet, elle veillait sur eu depuis déjà plus d'un quart-d'heure tandis que le groupe continuait son avancé jusqu'à son objectif final.

Porter une tenue sombre au milieu d'un décor de sable. On pouvait difficilement passer inaperçu avec tous cela et les Genins manquèrent certainement pas de repérer cette Ombre au loin écumant les dunes. Était-ce voulut par les examinateurs ? Très certainement. Le but était avant tout de mettre la pression aux jeunes aspirant, cependant la Femme-En-Noir n'allait pas se limité à cela, elle qui par nature se montrait particulièrement exigeante vis-à-vis d’autrui allait agir plus sévèrement.

Elle se déplaçai agilement, courant à vive allure, sans prendre la peine de se cacher. Tantôt elle se dressait fièrement devant eux comme pour les provoquer, leur rappeler qu'ils n'étaient pas seul. Tous purent apercevoir les reflets d'un objets métallique attachés dans son dos, mais aucun ne put deviner ce qu'il en était réellement.

Puis, en une fraction de seconde, le temps d'un clignement d'yeux l'ombre s'effaça soudainement. Il ne restait plus aucune trace d'elle tant sur le plan visuel que Chakratique. Elle venait de se camoufler. Il ne se passant rien durant encore de longues minutes jusqu'à ce que finalement la Chasseresse se mette en position. Toujours cachée, elle posa un genou à terre avant dégainer l'arme dans son dos : Un sniper Saibogu...

Posté à plus de deux-cents mètres de-là. Elle tint en joue les Genin. Et avant que la chaleur la soif ne vienne réclamer leur dû sur eux, elle pressa sur la détente.

La balle partie dans un coup de tonnerre, fendant l'air à vive allure, passant entre la Kawaguchi et la Ketsueki pour venir frôler l'oreille du Yamanaka avant de s'échouer dans le sable.

C'était un premier avertissement. S'il ne prenait pas les mesures adéquats la prochaine atteindrait sa cible.

Résumé:

• Puuuuuutain, cette chaleur de mes deuuuuux…

Marmonnant dans sa barbe, suffisamment inaudible pour que les deux chiens de poche ne puissent entendre ne serait-ce qu’un mot, le jouvenceau traversait l’infinie étendue de sable en respectant un rythme plutôt lent, digne de la vitesse d’un escargot. Délicatement, il déplaçait une jambe devant l’autre, la semelle de sa botte s’enfonçant profondément dans le sable. Quelques fois, le Lutin dû stopper sa démarche pour enlever ses bottines, histoire de libérer le matériau granulaire s’étant infiltré par nul ne sait quel moyen puisque les bottes ne sont pourtant pas troués. Les bras lourds, le dos courbé vers l’avant, il grommelait à chaque dizaine de mètres parcourus. Déjà que franchir ces dunes désertiques n’est en rien une expédition joyeuse, deux éléments font en sorte que cette épreuve est une grave plaie : le premier point s’agit de la température. Il est de connaissance général que le pays du vent est réputé pour son climat subtropical, c’est-à-dire que la région est très aride. Ceci étant dit, il va de soi donc que la température est sèche et très chaude. Le second élément est simplement le soleil étincelant dans la Voie Lactée, harponnant l’humanité de ses cruelles raies de lumière. Et puisqu’Inaho ne porte qu’essentiellement du noir, il souffre présentement le martyr. Ce fut un cours climat 101 de la part du narrateur.

En outre, comme si le torturer physiquement n’est pas suffisant, quelques autres facteurs sont à prendre en compte et ces derniers affectent sérieusement sa condition mentale. Tout d’abord, il y a le sceau imposé sur son bide qui bride largement sa réserve de chakra. Certes, ses habilités générales n’en sont point affectées, mais la simple présence de ce Fûinjutsu sur son corps le fatigue et affecte sérieusement son morale. La seconde raison est le duo qui le suit de près. Pourquoi est qu’elles le suivent, bon sang ? Bien sûr, il sait très bien que l’examen Chûnin se fait en équipe. N’ayant donc aucune équipe, il a été jumelé à un groupe inconnu. Le problème est que le Yamanaka se bat les roustons avec le pinceau de l’indifférence de ses deux compagnes temporaires. Il pourrait très bien accomplir cette épreuve sans l’aide de qui que ce soit. Enfin, c’est ce qu’il croit. Avec ce sceau qui l’empêche d’user son chakra à pleine capacité, il est désorienté tant qu’à son niveau. Il a émis l’hypothèse qu’il est peut-être au niveau d’un Chûnin, mais cela sans certitude. Bref, tout ça pour dire qu’être en compagnie de deux femelles qui ne lui seront certainement d’aucune aide le tape sur les nerfs. Sans misogynie, bien sûr.

• Erf…

Juste pour jouer encore plus avec le moral du Lutin, à un moment, il vit une silhouette obscure au loin. Sa vision brouillée par l’intense canicule, il frotta ses paupières grâce à ses doigts et regarda à nouveau devant lui, uniquement pour remarquer que la figure a disparu. Est-ce un mirage ? L’adolescent possède l’aptitude de ressentir les sources d’énergie à proximité, il pourrait simplement résoudre cette interrogation avec un peu de volonté et de concentration. Mais franchement, il est bien trop fainéant. Il lui faut déjà pomper dans sa réserve d’énergie pour marcher et rester éveiller au milieu de cet océan de sable, sous le courroux de l’astre solaire. Ainsi, sans se préoccuper plus longtemps de cet étrange phénomène et sans y accorder une pensée supplémentaire, il poursuivit sa route. Non pas qu’il ait écouté les commentaires de ses alliés.

• … Hm ?

Les minutes passèrent tranquillement, puis un son strident mais bref ragea dans son tympan gauche. Aussitôt le bruit généré, une région au sol éclata soudainement à quelques mètres de sa position. Inaho resta immobile, observant la partie où le sable a volé dans tous les sens. Pour réaction à cette démonstration de puissance de la part du mercenaire, il gratta son oreille, un sourcil arqué et son regard mi-clos voguant sur le désert face à lui.

• Tiens, voilà que j’hallucine encore. Génial.

Insolence légendaire, je vous dis. L'idée d'une illusion ou encore, une embuscade, ne traversa même pas son esprit. Du moins, c'est ce qu'il laisse paraître.

Spoiler:

Spoiler:

Les aspirants chuunin ne semblaient pas prendre cas de ce premier avertissement, où alors ne laissaient-ils rien paraître. Il leur faudrait garder à l'esprit que le chemin serait long jusqu'à cette fameuse tour et que la femme en noir leur réservait de nombreux pièges durant le trajet. Ils ne pourraient atteindre leur destination qu'au prix de grands efforts, mais aussi et surtout s'ils se montraient méritant. Le fait d'atteindre l'objectif qui leur avait été fixé n'étant pas le but premier. Ce dernier étant de prouver leur valeurs aux yeux des examinateurs. S'ils ne montraient pas qu'ils étaient digne de devenir Chuunin durant ces épreuves, alors ils auraient beau accomplir ce qu'il leur était demandé, cela n'y changerai rien.

Le Yamanaka se présentait comme le moins réactif de tous, faisant fit de la balle qui lui était passé sous les yeux, il venait de renoncer à la seule chance qu'il lui avait été donnée pour se mettre en garde. Il en fut de même pour la Kawaguchi qui n'hésita pas à prendre le risque de prendre de l'altitude dans l'espoir d'apercevoir la tour au loin. Malheureusement il ne se présenta dans son champ de vision qu'une immense étendue sableuse s'étendant à perte de vue. Peut-être s'agissait-il de ce minuscule point au loin. Dans ce cas il leur faudrait franchir plusieurs dizaines de kilomètres avant de parvenir à leur destination. L'affaire d'une demi journée de marche si tout se passait bien... Si tout se passait bien...

L'avertissement venait d'être lancé. A présent nul n'avait d'excuse pour ne pas se dérober à la série d'attaque qui allait suivre. La Ketsueki prenait soins de se réfugier sous un dôme de terre ce qui n'était certainement pas la meilleur idée au vu des circonstances. Le femme profita du fait que le groupe s'était arrêté pour se rapprocher. Elle ne se trouvait dès lors plus qu'à une dune d'écart des aspirants. L'arme fut une nouvelle fois tenue en joue dans leur direction. La première balle fut directement adressée à la Kawaguchi sur son nuage, dont les possibilités de contre se voyait grandement limité de part sa position. La seconde partie pour aller directement se loger dans le mollet du Yamanaka. Et pour finir la Ketsueki pu entendre une explosif retentir sur le toit de son dôme, laissant ce dernier s'effondrer sur elle.

S'il parvenait à s'en sortir cela leur assurerait une chose : Que le voyage promettait d'être long...

résumé:

La blonde – qui est plutôt mignonne pour une humaine, remarqua enfin notre protagoniste – interpella ce dernier pour qu’il s’approche du duo originaire du bac à sable. D’ailleurs, il apprit au même moment que sa coéquipière se nomme La. Sérieux, La ? Le Lutin étouffa un fou rire avec sa main. Il n’aurait jamais cru rencontrer quelqu’un portant le nom du fameux Teletubbies. Bref, cessons de briser le quatrième mur de la réalité et revenons à l’intérieur de ce monde fictif. Nonchalamment, il rejoint les deux femelles. Ces quelques pas vers l’arrière sont mieux de valoir le coup. Autrement, ce serait du gaspillage d’énergie et de calories. Il faut savoir conserver ses forces, dans la vie. Il y a quelques règles basiques pour suivre de bonne volonté ce principe : manger des légumes verts, boire de l’eau, dormir un minimum de douze heures par nuit… Ou un truc dans le genre. M’enfin, lecteurs, vous comprenez l’idée derrière ces mots – ou bien vous êtes des crétins. Pour revenir à la Sunajin dont Inaho n’a guère connaissance de son nom – et il s’en bat les steaks – celle-ci suggéra de rester en mouvement pour éviter tout danger inutile. À ces mots, l’adolescent émit un hoquet de surprise. Ce qu’il a vu il y a quelques secondes n’était pas un mirage ? Ah bah merde alors.

Elle continua sur sa lancée, déterminée de découvrir quelle distance il faut encore parcourir avant d’atteindre un endroit portant le nom de la Tour des Mirages. Qu’est-ce donc ? Le Yamanaka n’en a aucune idée exactement. De plus, on vient tout juste de lui apprendre qu’il faut traverser ce désert pour arriver à une certaine destination. Car oui, Inaho a entreprit cette épreuve sans savoir quoi faire précisément. Cela de côté, la blondinette s’envola sur un nuage de sable dans les airs tandis que sa camarade, allant totalement à l’encontre des directives de son amie, s’enveloppe d’une sphère de terre. Franchement, les deux filles sont connes aux yeux de l’éternel Genin. L’une s’expose complètement aux salves d’un pseudo-ennemi alors que l’autre décide de se protéger alors qu’il faut arriver à un certain lieu précis. Certes, Inaho aurait pu établir une stratégie pour contrer cette situation fâcheuse, mais il était bien trop occuper à observer la jeune fille du clan Kawaguchi lévitant dans le ciel. Utilisant sa main gauche comme visière pour protéger sa vue du soleil, il prononça quelques mots d’un ton suffisamment fort à l’intention de la brune dans son dôme de cailloux.

• Hey. Cinquante balles que ta pote se fait niquer là-haut.

Par miracle, comme si une quelconque divinité omnisciente a entendu les propos du jouvenceau, un fin objet métallique traversa les cieux à la vitesse de la foudre avant d’atteindre sa cible, soit la Kawaguchi. Elle perdit l’équilibre et chuta vers le sol. Aussitôt, le Lutin attrapa son abdomen et éclata de rire.

• Pfffffouuahahahahahaha !!! Oh, mec ! Tu me dois cinquante ba–

Karma instantané. Il ressentit une vive douleur sur son mollet gauche, coupant son souffle. Il ne hurla pas de douleur, la souffrance étant tolérable. Il écrasa son fessier dans le sable et examina l’ampleur de la blessure. Un objet métallique semble s’être logé à l’intérieur de ses fibres musculaires. Les sourcils du Genin froncèrent à la vue de la plaie. Ils ont donc affaire à un Saibogu qui est apte à effacer sa présence et sa signature de chakra puisque notre protagoniste ne peut ressentir quoi que ce soit dans les environs. Il roula ses perles de charbon vers le ciel, exaspéré par ce revirement de situation, puis se releva sans mal. Désormais, il allait faire un effort pour accélérer la cadence.

• Aie, bordel.

Malgré cette blessure, il marcha cette fois-ci avec un peu plus de conviction… Ce qui ne changea rien à son rythme de plus tôt. Néanmoins, il fait désormais des efforts ! Ignorant ce qui est advenu de ses coéquipiers, il poursuivit son chemin.

Spoiler:

Spoiler:

Le prix de la négligence était des plus élevés même si l'examinatrice avait prit soin de limiter les dégâts. Malheureusement pour la Kawaguchi l'épreuve dû être avortée. La balle adressée à son encontre était d'un calibre bien trop bas pour la blesser gravement, mais fut tout de même suffisante pour réussir à l'assommer. Ainsi se retrouva t-elle hors de course et disqualifiée de l'examen. L'erreur n'était pas permise lorsqu'on partait en mission et la pauvre jeune femme venait de l'apprendre à ses dépends.

Une équipe de soin ne tarda pas arriver pour la prendre en charge. Le restant du parcours se ferait donc sans elle. Le Yamanaka continuait de faire fit de sa blessure. Le sang coulait abondamment et la chaleur n'aidait en rien à rendre son sang moins liquide. L'anémie le guettait progressivement tandis que l'infection risquait de réclamer son du. S'il ne prenait pas la peine de se soigner prochainement il finirait pas rejoindre sa compatriote précédemment délaissée.

De son côté Ketsueki La s'attelait à transporter le jeune tout en étant soutenu par ses nombreux clones. Le plan de la tireuse était toujours aussi simple, à savoir leur mener la vie dure jusqu'au bout. Après quelques kilomètres de marche, tandis que la chaleur aride du désert continuait de les assaillir, ils purent entendre deux nouveaux coups de feu partir. Cette fois-ci les balles n'avaient pas pour but de directement les atteindre, mais plutôt de perforer leurs gourdes d'eaux respectives, qui était sans conteste une précieuse ressource au vu des circonstances.

Désormais trouver des solutions de survie devenait une priorité. L'ennemi n'était plus l'examinateur, mais leur environnement en lui-même.

Résumé:

• Voilà, comme neuf !

Et c’est ainsi, mesdemoiselles et messieurs, que l’on guérit une blessure de l’ordre du superflu – si l’on peut considérer qu’un trou de balle dans la chair est une lésion minime : l’on panse la région touchée avec des bandages ! Quoi, Inaho traîne avec lui des bandes de tissus dans le but de panser d’éventuels dommages ? Non, bien sûr que non. Il suffirait de dire dans ce cas que le Lutin déchire une partie de ses vêtements pour compresser sur la blessure, le temps que des caillots se forment pour cesser le saignement. Mais le jouvenceau apprécie bien trop ses vêtements pour qu’ils puissent les déchirer dans le seul but de se soigner. Impensable. Donc, avec de l’équipement médical provenant de la quarante-deuxième dimension, univers parallèle propre au monarque unijambiste fut un temps, que le Lutin de la Feuille soigna son handicap. Un pansement ou un morceau de vêtement, cela revient au même. Ainsi continua le récit du duo participant à l’examen afin d’accéder au niveau supérieur à la hiérarchie. Ah oui, duo, c’est exact. La blonde ayant eu la brillante idée de s’élever dans les cieux plus tôt n’a point survécu à l’assaut. Une gêne de moins dans les pattes pour notre héros.

Chaque pas élançait sa jambe de douleur. La sensation d’avoir une balle logé dans le mollet n’est guère plaisante et encore moins lorsqu’il faut marcher des kilomètres sur ladite jambe. Mains dans les poches et une expression lasse collée sur son faciès malgré l’abondante transpiration dégoulinant de son front, le Yamanaka traversait aussi vite qu’il pouvait. À ses côtés est la brune qui, à sa grande surprise, n’a toujours pas articulé la moindre syllabe. D’un côté, ce silence éternel lui va parfaitement. Dieu merci, il n’a pas à entendre les plaintes d’une pauvre demoiselle en détresse, ni de se forcer pour faire la conversation, alors que de l’autre revers de la médaille, cette quiétude commençait à l’énerver. Une créature compliquée, ce Lutin.

• Oh ! Tiens, une tour.

Une silhouette se formait à l’horizon. Une figure de forme cylindrique. Plissant les paupières, le Genin vérifia la nature de la forme. Il a raison : il s’agit bel et bien d’un édifice. Une tour au milieu de cet océan de sable, voilà qui est suspicieux. Pourquoi ne pas inspecter un peu cet endroit ? Peut-être même qu’il s’agit du point de ralliement pour achever la première épreuve. Inaho soupira en larguant sa caboche vers l’arrière. Enfin, il pourra se reposer un peu et faire une sieste. Néanmoins, cette rêverie s’interrompit alors que son sixième sens le titilla. Brusquement, il rouvrit les yeux. Merde, pensa-t-il. Il a oublié que la paire était pourchassée par un Saibogu ! Et ce dernier venait de passer à l’action. Sans prévenir, il attrapa la tête de la dénommée La et la bouscula sur le sol alors qu’il prit appui sur sa jambe valide et tourniqua rapidement loin d’elle. Aussitôt hors de portée, deux nouvelles balles fendirent l’air avant de se loger dans le sable, élevant une nouvelle nuée temporaire. Inaho continua de tourner sur sa jambe pendant un moment avant de stopper complètement, délogeant sa gourde de sa ceinture et l’agitant haut dans les airs.

• Hey ! C’est ça que tu veux ?

Tel un gamin, il était tout sourire. Il déversa même le contenu de la gourde sur sa tête afin de se refroidir un peu. À vrai dire, il avait même oublié qu’il avait une gourde pleine d’eau avec lui… Alors autant l’utiliser pour prendre une petite douche. Secouant la tête, il laissa échapper un soupir de satisfaction. Ça fait du bien, oui.

• Bon, j’crois qu’on peut passer aux choses sérieuses. T’en pense quoi ?

Certes, il n’en a rien à foutre de ce que pense sa partenaire. C’est une question purement rhétorique. Il effectua un mudra et, dans l’immédiat, cinq clones apparurent à ses flancs. Dès sa matérialisation, l’un des doubles réalisa à son tour une brève série de signes incantatoires. L’air se rafraichit avant d’être pleinement plongé dans une épaisse brume.

• Dispersez-vous. La tour est par là-bas, deux kilomètres au plus. Allez, un dernier effort, moussaillons !

Rester groupé dans un environnement où la vision est nulle est la meilleure idée qui soit. Néanmoins, autant désorienter l’ennemi si ce dernier est apte de ressentir les signatures d’énergie, ce qui est certain puisqu’il est tout à fait capable d’effacer sa présence tout en devenant imperceptible à l’œil nu. Neuf humanoïdes, seuls deux sont les vrais. Espérons simplement que le chasseur ne puisse différencier le vrai du faux. Quoi que, dans tous les cas, le Lutin a toujours de quoi pour éviter le pire.

Spoiler:

Spoiler:

Les jeunes participants commençaient enfin à réagir depuis que la tour était en vue. La diversion du Yamanaka était des plus classiques, mais nul ne pourrait renier son efficacité et ce à n'importe quel niveaux. De la brume et des clones pour faire diversions. En tant normal la plupart des Shinobi se laisserait déborder par ce subterfuge. L'ironie étant qu'en tant que senseur affirmé leur examinateur savait précisément voir à travers la brume et différencier les clones des vrais. Il aurait suffit d'un rien pour s'en prendre directement aux originaux, mais tel n'était pas le but recherché. Ces derniers devait prouver leur aptitude à s'adapter à n'importe quelles situations. Ainsi les ennuis continuaient de filer sur eux.

Et une première explosion retenti lorsqu'un des clones posas le pieds sur une mine. Puis un deuxième. Une balle de sniper avisée vint déchirer un quatrième. Qu'on se rassure les balles n'étaient pas en mesure d'infliger davantage de dégâts que ce qu'avait subit le jeune Yamanaka et l'explosion des mines étaient pré-calculées pour uniquement envoyer les participants dans les airs avant de le laisser retomber lourdement sur le sol. Évidemment il n'était pas à relever que les genins pouvaient malgré tout se blesser grièvement à force d'être en contact avec les mines. Un passage en force n'était donc absolument pas conseillé.

Les explosifs reposaient docilement en étant enfoui sous le sable. Aucun moyen de les apercevoir en surface comme en profondeur et elle ne dégageait aucun chakra. De son côté la Ketsueki était toujours cachée sous terre. Les premières explosions l'avaient alerté. Si elle continuait a avancer ainsi, elle serait touchée, même dans sa cachette. De son côté le sniper venait de finir le nettoyage. Il ne restait, miraculeusement, que le véritable Inaho encore debout. Seul, au milieu du désert et a côté d'un champ de mine...

Résumé:

• Bordel mais il fait chier à la fin !

Et une explosion détonna de nouveau, soulevant au loin une nouvelle nuée de sable quelque part dans cette épaisse brume. C’est le troisième choc jusqu’à maintenant et cela fait trois de ses clones qui ne répondent plus à l’appel. Si ce n’était que ça : c’est exactement la même information qui lui revient à chaque fois : le double poursuit son chemin en direction de l’objectif alors que soudainement, un éclat de lumière et de feu engloutit le bas de son corps ainsi que son champ de vision. Poussant un soupir de façon exagéré, Inaho frotta brusquement son cuir chevelu. Le terrain a été piégé par des explosifs – parchemins réagissant aux fluctuations de chakra à proximité ou bien de mines banales. Peu importe l’artifice utilisé, il est désormais une nécessité d’arrêter la course pour éviter de se manger un explosif dans la gueule. Le Lutin n’est pas prêt à devenir un handicapé à ce jeune âge. Une solution s’impose. D’ailleurs, pour une simple épreuve d’examen, c’est toute une escapade mortelle !

Un quatrième clone de l’ombre disparu. Cette fois-ci, néanmoins, non par une explosion, mais par un projectile. Sans surprise, le sniper peut toujours voir à travers le brouillard qu’a généré le Genin. Cependant, alors que le cinquième faux s’éteignit de la même façon, cela suggérait deux cas possibles : soit le Konohajin est extrêmement chanceux d’être le dernier debout, soit l’homme aux trousses du duo peut différencier les clones de l’original. Ne voulant baser ses assomptions et futurs plans sur de la chance, le Yamanaka est dans l’obligation de reconnaître que le chasseur n’est pas un simple mercenaire. À vrai dire, il est bien plus expérimenté qu’on puisse le sous-entendre. Même s’il a dormi pendant les explications, il peut facilement déduire à présent que ce chasseur a été sélectionné pour traquer les groupes participant à l’examen. Pourtant, ses méthodes surpassent les capacités générales de Genins ordinaires. Est-ce encore une vengeance de la part des instances de Konoha ? Le sceau n’est-il pas suffisant ?!

• Raaaaaaaaah ! J’en ai marre !!

L’espace d’un clin d’œil, Inaho exécuta une série de mudras. Aussitôt les signes incantatoires achevés, un tourbillon aquatique se forma en face de sa personne. La masse d’eau prit rapidement forme d’un imposant animal mythique et fonça rapidement en face de lui, pratiquement dans le sol. Le Lutin ne voyait plus qu’un ravin face à lui, mais au loin, il entendait de multiples explosions. Les nombreux chocs soufflèrent la brume au néant, le soleil implacable reprit sa place désignée. Utilisant sa main comme une visière, le Yamanaka admira son œuvre. La tour n’était plus très loin – très proche même ! – et plus qu’un ravin dévasté par le dragon aqueux lui assurant un passage sécuritaire jusqu’à destination le sépare de l’objectif. Le dragon s’est chargé des mines et de lui ouvrir le passage, alors il n’a plus rien à craindre. À moins que le sniper en décide autrement, alors il vaut mieux garder l’ouïe fine. Mains dans les poches, le brun en profita pour gambader un peu. Tiens, il remarqua d’ailleurs que la brune n’est nulle part. Serait-elle morte ? Bwah, qu’est-ce que ça change ? La tour est juste là, à portée de main. Deux cents mètres, cent mètres, cinquante mètres… Il rêve déjà de faire une sieste la minute où il entre à l’intérieur de cet édifice qui a mauvais goût esthétiquement.

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Malgré un début difficile les Genin avait su s'adapter aux situations imposées par leur examinateur. Un point supplémentaire revenait au Yamanaka qui témoignait d'une adresse et d'un niveau supérieur à la moyenne. Ce dernier semblait maîtriser davantage de techniques que ses comparses ce qui était assez inattendu. Il ne restait plus qu'à corriger son problème de vigilance pour en faire un vrai Shinobi. On pouvait cependant lui reprocher le manque de coopération avec son équipière, qualité qui pourtant semblait bien coïncider avec le comportement de la Ketsueki qui avait fait preuve d'une humanité étonnante lors de l'examen.

Elle fut la première à se préoccuper de la Kawaguchi blessée afin de l'amener jusqu'aux secours. Elle avait aidé le Yamanaka en le portant durant une bonne partie du trajet et terminait désormais en le protégeant à l'aide de ses techniques. Cette esprit d'équipe était une indéniable qualité en tant que shinobi. A ce niveau là on pouvait considérer le jeune homme beaucoup plus égoïste qu'elle.

Toujours fut-il qu'ils touchaient à présent au but. Les Genin venait de libérer le passage en détruisant les mines sur leur chemin. Leur examinateur n'en avait pas prévu davantage. L'accès à la tour leur était dédié et ce fut ainsi qu'ils entrèrent pour se préparer à entamer la deuxième épreuve de l'examen chuunin international.

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