Lorsqu'un roux rend visite à un autre roux | Strike

Jamais il n’aurait pensé devoir faire durant sa vie… Mais le voilà en train de marcher dans les ruelles, des sacs plastiques dans la main remplit d’herbe médicinale et d’autres petites choses spécial Hayashi pour les amener à un malade… Et pas n’importe qui ! Rien que d’y penser, il avait envie de faire demi-tour. Si au moins, il devait faire ça pour une fille… non seulement il allait rendre visite à un homme, mais en plus ça devait être lui. Pas qu’il ne détestait particulièrement juste… vous savez, il y a des gens dont on a du mal à s’habituer car on est pas du tout sur la même longueur… Bref, tout ça pour dire qu’il s’apprêtait à rendre visite à Strike.

Ce dernier n’était pas venu à l’entraînement du matin car il serait apparemment tombé malade. Jusque-là rien d’anormal mise à part qu’il pensait que les idiots ne tombaient jamais malade. Mais Mizuki s’en était mêlée à s’amuser à le faire culpabiliser. Cette dernière devait bien savoir que c’était la dernière chose dont avait envie de faire Kihran durant son après-midi, mais voilà… Sans doute, que cela devait au combien l’amuser de l’imaginer devoir mettre sa fierté de côté pour rendre visite à ce dernier.

Dans tous les cas, il n’était pas seul. Non ! Maoh avait eu envie de se joindre à lui. De toute manière, il n’avait aucune autorité sur cette bestiole alors autant le prendre avec… deux idiots qui se retrouvent ne pouvaient que bien s’entendre ! Finalement, Kihran se retrouva devant la fameuse porte qu’il redoutait. Il resta immobile devant cette dernière d’un air sans doute totalement ahuri. Il hésita si longtemps que les mamy du quartier commencèrent à murmurer tout en le regardant avec méfiante. Génial ! Il serra les dents et prit son courage à deux mains avant de sonner.

Les secondes passèrent… et rien.. Il re-sonna…. Toujours rien ?!

Il se fichait de lui c’est ça ? Kihran commença à s’énerver sur la sonnette et le harcela alors. Maintenant qu’il avait fait le déplacement, il avait intérêt de lui ouvrir et vite histoire qu’il puisse en finir !

Kihran venait de frapper à la porte d'une petite maison située non loin des murs du villages. Aujourd'hui la pluie était assez abondante au pays du feu. La terre était trempée et les tintements continues des gouttes heurtant les gouttières rythmais l'atmosphère de cette journée. Les petites veilles du coins amatrices de ragots et autres commérages pointèrent leur sniper depuis leurs fenêtre afin de tenir en joue le jeune genin. Celui-là même qui s'énervait comme un dératé depuis quelques secondes.

Finalement la porte s'ouvrit pour laisser une femme à la chevelure flamboyante apparaître dans le seuil. Ses grands yeux vert interrogateurs se posèrent sur le nouvel arrivant.

-A qui ais-je l'honneur ?

Le ton de sa voix était totalement anodin. Lorsque l'Hayashi donna sa réponse un sourire convivial éclaira son visage.

-Strike ! Tu as de la visites.

-Heu... M'man, c'est pas le moment là... Il ne peut pas repasser plus tard ?

-Entrez donc, il doit être dans sa chambre. Mais pourquoi ce sac ?

…...........

Non évidemment que je n'étais pas malade. Seulement il pleuvait en extérieur ce qui signifiait que j'étais confiné chez-moi sans aucune possibilité d’échappatoire. J'avais usé du prétexte de la maladie pour ne pas avoir à répondre à l'appel. Ce que j'avais pas prévu étant que Kihran arrive jusqu'à chez-moi pour m'apporter des herbes médicales. Depuis quand s'inquiétait-il pour-moi ce type ?

Pour combler le tout il fallait que je sois réquisitionné chez la mather en ce moment. Mon appartement avait subit une invasion de cafards cracheur de feu. Et il faudrait plus d'une semaine à l'équipe d'extermination pour faire son boulot. En entendant je retournai à la case départ en compagnie de cette véritable terreur qu'était ma mère. Singulièrement, elle me faisait vraiment flipper. Il n'était pas naturel pour un gosse d'avoir autant été traumatisé. Et puis il fallut qu'elle laisse entrer l'autre hippie.

La logique aurait voulue que je me jette dans mon lit pour donner crédit à ma fausse maladie. Seulement il tombait en pleine partie de Dark Saoul. Je ne pouvais pas lâcher la manette avant d'avoir finit sans quoi je risquai de perdre toute on avancée. Dans ce jeu la moindre erreur pouvait être fatale. Il suffisait qu'un Akimichi vous lance un fut de bière pour vous rendre instantanément ivre. La moindre erreur ne pardonnait pas...

Ainsi put-il me voir m'acharner sur les touches, les dents serrés, le corps crispé dans une trente deuxième tentative pour vaincre le Roi des Barmans et son armée de poivrots

-Attends Bro, je suis à toi dans deux minutes.

J'y étais presque. Il ne me restait plus qu'un coup à porter pour réussir. La victoire était mienne. A moi les cinquante millions d'âmes, le loot et les plus belles femmes du mondes. Plus qu'un coup et...

Brusquement sorti de nul part quelque chose me sauta à la figure dans le monde réelle pour s’agripper à ma tête. C'était sacrément velu et cela puait énormément. La surprise si soudaine qu'elle me fila une attaque. Aucun humain vivant ne pouvait être préparé à cela. Je me levai brusquement et tentait d'arracher cette chose de mon visage tout en criant.

-Haaaaaaaaaaaaaa putain enlève moi-ça !!

Et la dite chose surenchérissait dans un cri à mi chemin entre le grincement et le rugissement.

-Bwaaaaaaaaaaaaaaaaah

Et en arrière plan nous pûmes entendre l'écran de mon jeu scander le fatal « Vous êtes morts ».

-Nooooooooooooooon !!

On pouvait dire que le jeune homme se sentait… con. Oui c’était le mot alors qu’une femme ouvrit la porte de la maisonnette. Apparemment, celle-ci devait être la mère de Strike. Elle ressemblait beaucoup à sa propre mère avec sa rouge chevelure. Mais passons, l’Hayashi s’excusa poliment de sa conduite avant de se présenter comme le coéquipier de Strike et de donner les raisons de sa visite.

Timidement, il fit ses premiers pas dans la demeure observant un peu les lieux, l’endroit semblait… chaleureux. Kihran présenta les différentes petites choses qu’il avait avec lui, indiquant à quoi il servait avant d’être conduit à la chambre du… malade…. ?

L’Hayashi observa d’un regard blasé son camarade en train de jouer à un jeu vidéo et qui semblait être… en pleine forme en fait ! Il garda le silence un long et terriblement moment tout en l’observant faire avant qu’il se décide à lui jeter Maoh sur la figure histoire de lui gâcher son moment de gloire face à sa trahison.

Il le laissa alors faire connaissance avec la boule de poile, tout en douceur bien évidemment, pendant que lui se mit à s’asseoir au sol à ses côtés tout en posant ses affaires. Maoh qui avait été aussi pris par surprise était fermement agrippé à Strike et se mettait aussi à crier de sa petite voix avant de finalement réussir à se glisser sur la tête puis sur les épaules de Strike.

« Je te présente Maoh… je ne crois pas que tu l’aies déjà vu. »

Dit enfant Kihran dans un petit sourire sadique avant de regarder plus en détail la chambre et l’état dans lequel était son camarade.

« Et donc… tu sembles plutôt bien pour une personne malade, hein ? »

Fit-il enfin remarquer tout en fronçant les sourcils. Et dire qu’il avait fait l’effort de venir lui rendre visite… il se sentait vraiment stupide ! M’enfin, maintenant qu’il était là. Maoh le regardait d’un air mauvais, sans doute qu’il n’avait pas apprécié qu’il l’utilise comme projectile mais tant pis ! L’animal se mit d’ailleurs à fouiller la chambre sans aucune gêne sans que Kihran ne puisse y faire quoique ce soit… et de toute manière ça l’amusait plus qu’autre chose pour le coup, une vengeance personnelle.

« Euuhk… Malkabo ! »

Dit l’animal en retrouvant ce qui devait être une chaussette sale… L’odeur ne devait pas être terrible vu la tête de Maoh. Quand soudain ce dernier décida de prendre vengeance à son tour en jeta la chose droit sur Kihran pour ensuite éclater de rire tout en le montrant du doigt.

« Bwahahahahahaha aaaa !! »

Il n’y avait pas à dire, cette bestiole était adorable. Kihran resta figé un instant avant de prendre le tissu du bout des doigts, non sans pâlir face à l’odeur puis de la jeter rapidement dans un autre coin de la chambre.

La bestiole grimpa sur mes épaules avant de se jeter sur le sol. Je me retournai brusquement, alerte, empoignant mon poignet avec ma main et formait un pistolet avec mes doigts. Au bout se trouvait une flammèche. J'allais littéralement incinérer cette monstruosité velue sortie de nulle part.

-Finaaaaaaaaal... Fla...

J'eus nu pas le temps de terminer ma phrase, ni ma technique dans la foulée que je reçu une de mes chaussettes usagée en pleine figure. Je l'écartai rapidement de mon visage. Il s'y dégageait une horrible odeur de souffre certainement du à mon affinité Gogyou.

Passablement énervé je tournais la tête en direction de l'autre roux.

-C'est vraiment à toi cette saleté ? Mais où est-ce que tu l'as débusqué ?

La bestiole commençait à fouiller avidement dans mes placards. Ce qu'elle allait y trouver risquait de la surprendre. De minuscules petits êtres commencèrent à apparaître de part et d'autres des environs. Le gremlins tourna de grands yeux émerveillés dans notre direction. Sur sa tête se trouvait trois mini-moi cramponnés à son pelage.

Pour la petite histoire les Mini-moi étaient une conséquence de technique de clonage tenté et raté à l'académie. Depuis cette époque ils s'étaient multipliés sans que je sache trop comment et avaient investi mon placard. D'après les rumeurs une villes auraient été construite dans les murs de ma chambre. Toujours fut-il que bien que je tolérai leur présence ici ces derniers se présentaient comme de véritable chapardeur ne manquant pas une occasion pour subtiliser certaines de mes affaires les plus précieuses.

Ils étaient aussi sacrément curieux, n'hésitant pas à se balader dans tous les recoins de la maison pour y voir ce qui s'y passe. En tout cas pour cette fois je félicitai leur apparition. Ils m'offraient une parfaite opportunité pour ignorer la remarque de Kihran ainsi que le caractère hypocondriaque de mon absence au terrain d'entraînement.

-Heu... Bon... Bro je te présente les Mini-moi. Mini-moi je vous présentes Bro.

Les bestioles se réunir en paquet de dix sur la quatrième étagèrent du placard et levèrent le bras à l'unisson pour le saluer.

-Salut Bro !! Crièrent-ils tous en chœur.

Kihran observait les réactions de ce dernier avec un certain amusement. Non, il n’avait pas été inquiet pour Maoh… s’il serait si facile à avoir… ça se saurait ! Il le regarda faire simplement en ricanant avant d’hausser un sourcil à sa question. Maoh n’avait d’ailleurs pas trop aimé la façon dont il l’avait appelé et ronchonna donc dans son langage préparant sans doute son prochain coup.

« Il m’a trouvé et plus lâché pour être plus exacte. »

Dit-il simplement. En effet, il avait tenté plusieurs fois de s’en débarrasser mais… rien à faire et maintenant les petites du clan s’était attaché à lui… impossible donc de s’en séparer sans se prendre les foudres de son clan… et puis au final, lui-même s’était pris d’affection pour ce petit ouragan. Il tourna les yeux vers lui lorsqu’il l’entendit ouvrir les placards. Ce qui en sortit fut…. Mh…. Surprenant ? Inattendu ? Choquant et désespérant ? Il ne savait pas trop… Dans tous les cas, Kihran pensait d’abord halluciner… il lui cligna les yeux plusieurs fois, se frotta les yeux mais non… ils étaient toujours là. Des espèces de … mini Strike… ? Vous imaginez le cauchemar ?! Comme si un n’était pas assez ! Il écouta à peine les présentations, regardant les petits êtres se déplacer pour le saluer à leur tour.

« ….. euh…. Strike… tu m’expliques ?! »

Dit-il en posant son regard interlocuteur sur lui. What the hell was that ?! Sérieusement !? Jamais il n’avait entendu parler d’un truc pareil ! Pis…. Que…. Ils étaient tout plein ! Maoh les reniflait curieusement avant de commencer à comploter avec eux. En effet, on pouvait entendre le ricanement de Maoh alors qu’il murmurait quelques petites choses aux mini-Strike. Puis, alors plusieurs d’entres-eux se mirent à utiliser Maoh comme une monture pour ensuite courir partout dans la chambre tout en faisant semblait d’être des chevaliers qui devaient anéantir les monstres… et devinez qui étaient les monstres ? Saviez-vous d’ailleurs qu’un cure dent pouvait faire incroyablement mal ?

« Aie ! »

Kihran se redressa un peu en voyant alors le petit groupe rire de leur bêtise alors qu’il relançait l’assaut sur eux.

« Haba kucha ! »

Criait Maoh. S’était un rêve n’est-ce pas ? Impossible que ce gros n’importe quoi soit réel… si ? Kihran jeta un regard sur Strike tout en évitant les attaques des petits diablotins. L’Hayashi essaya bien d’arrêter la bestiole, mais elle était incroyablement agile…. Elle l’évitait avec adresse et aisance… Elle sautait, grimpait…. Au point même où elle vint s’accrocher à la lampe de la chambre, tête en bas.

Ce fut à ce moment-là que la mère de Strike toqua à la porte avant de l’ouvrir.

« Je vous ai amené de quoi…. »

A peine que Kihran était arrivé que la chambre de Strike semblait être une zone de guerre. Tout le monde s’était toutefois arrêté de bouger lorsque la mère de Strike fut irruption dans la chambre. Figé, il se mit à la regarder dans l’attente de réaction, comme pris en flagrant délit.

Il ne manquait plus que cela. La boule de poile venait de pactiser avec les Mini-moi. Vu le niveau intellectuel respectif des bestiaux cela n'annonçait rien de bon. Et je pus pleinement voir la pointe effilée de ce petit cure-dent foncer sur moi. Doté de bon réflexe, je n'eus aucun mal à pencher la tête sur le côté pour éviter une charge qui se voulait certainement meurtrière. Mon coéquipier ne fut pas aussi adroit et se fit piquer à plusieurs reprises.

Je regardais la scène hagard, alors que la boule de poile s’affairait à renverser toutes mes affaires sur le passage. On ne pouvait bientôt plus marcher dans la chambre, tout juste se tenir debout. Nous étions totalement impuissant devant le carnage qui se déployait sous nos yeux. J'essayai de me la jouer sage, de me la jouer philosophe en me disant que ce n'était pas la pire chose qui pouvait m'arriver ; qu'il me serait toujours possible de ranger après. Seulement c'était avant que ma mère n'entre dans la pièce, un plateau repas à la main.

-Je vous ai amené de quoi...

Elle se figea, ne terminant pas sa phrase. Le reste de la planète en fit de même où tout du moins tout ce qui se trouvait dans la chambre. Maoh cessa même de se balancer à l'aide de la lampe du plafond. Au comble de l'ironie celle-ci céda emportant avec lui la bête dans sa chute.

Et là ce fut le drame. Je vis ma mère sourire. Non pas le genre de sourire amusé ou chaleureux, mais un sourire affable, un rien hypocrite qui signifiait en réalité « Strike je vais te tuer trois fois en même ton corps n'ait le temps de toucher le sol ». Je ne connaissais que trop bien cette expression.

-Puis-je savoir ce qui se passe ici ? Dit-elle d'une voix neutre à nous en glacer le sang.

Je me raidis sur place en me mettant instinctivement au garde à vous.

-Heu... M'man c'est juste cette bestiole et les Mini-moi qui...

L’atmosphère dans la chambre s’alourdit soudainement. Une aura écrasante se dégageait de la Mome. Elle souriait toujours. Cela devenait sincèrement flippant. Le plateau qu'elle tenait entre ses mains se fissura par endroit sous la pression de sa poigne. A ce moment là même Maoh se raidit de peur.

-Il semblerait que je ne puisse pas vous laisser seul cinq minutes sans que vous foutiez le bazar...

La suite du récit ce doit d'être censurée afin d'éviter de choquer les plus âmes sensibles. Une ellipse va donc être faite pour avancer l'histoire de dix minutes dans le futur.

Nous nous retrouvions assis à la table de la salle à mangée. Maoh était planté comme un piqué dans un coin de la pièce. Les Mini-moi dans un autre. Ils étaient punis et n'avaient pas le droit de bouger. Moi j'y avais réchapper, malgré la bosse qui venait de pousser sur mon crâne. Je la massai pour faire partir la douleur. De son côté Kihran était le seul à s'en être sorti indemne.

J'avais les boules, sincèrement. Ma mère venait de m'humilier devant un des membres de ma team. Pour un futur chef cela la foutait plutôt mal... Je jetais un bref coup d’œil en direction de ce dernier et me rendit compte qu'il se tenait tiré à quatre épingles. De toute évidence lui aussi avait une trouille diable de la Madré.

-Et bien Kihran. Parle-moi donc de toi. Vous faites partie de la même équipe que Strike. D'après ce que j'ai cru comprendre L'hokage en personne est votre sensei. Tu dois en être fiers...

Et vois-ci qu'elle reprenait le rôle de la mère poule docile. Sérieusement, cette femme était un véritable démon...

-Par ailleurs Strike vous à-t-il dit qu'il était un Gogyou ?

Cette question me fit l'effet d'un claquage neural. Elle balançait ça comme ça ? Entre le bol de céréale et le jus de fruit du matin ?

L’Hayashi ne comprenait pas vraiment ce qu’il passait. Cependant, il ressentait également une lourde atmosphère dans la pièce émanant de la mère de Strike. Maoh et les mini-strike semblaient également le ressentir, au point même où ils avaient également cessés tous mouvements. Un seul faux pas, et ils allaient sans doute tous y passer ! Kihran posa ses yeux sur Strike quand ce dernier prit la parole. Il eut l’espoir un instant que ce dernier arriverait à calmer sa mère mais….. Lorsqu’il vit le plateau se fissurer, son sang se glaça. Qu’est-ce qu’ils avaient fait ?

Quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent assis à table. Ils n’étaient pas enchaînés, mais se sentaient toujours incapables de bouger. Maoh et les mini-strike étaient au coin, tremblant à l’idée de se recevoir une autre correction. Les mères étaient définitivement effrayantes, particulièrement celle de Strike. Kihran se mit même à sursauter lorsqu’elle se remit à lui parler comme si de rien était. Oui, c’était cela le plus horrible, ce faux semblant…ce…sourire. Hahaha…

« Hum, oui Nous sommes dans la même équipe avec Aburame Mizuki. C’est… un honneur d’avoir l’Hokage comme sensei. »

Bien que cette femme soit également un vrai bourreau. Elle restait moins effrayante que la mère qu’il avait devant lui pour le coup. Quoique…. Hayashi se mit à imaginer les deux femmes dans la même pièce en train de sourire… cela lui donna la chair de poule. Brrrr…

-Par ailleurs Strike vous à-t-il dit qu'il était un Gogyou ?

« he ? »

L’Hayashi fut totalement coupé dans ses pensées. Il releva la tête vers la femme pour la regardé de manière surpris, avant de tourner doucement la tête vers Strike. Un Gogyou ? Il n’en avait jamais entendu parlé non… Ce fut comme un choque pour l’Hayashi. Il ne s’attendait pas à cela… Il faut dire que Strike avait toujours fait en sorte de ne rien révéler. Kihran se mit à détailler longuement son coéquipier avant de re-reposer son regard sur sa mère.

« Hum, non… Je n’étais pas au courant. »

Fit-il simplement un peu perturbé. Il ne savait pas trop quoi penser. La révélation était troublante. Strike état un Gogyou ? Comme Yell ? Et pourquoi ne rien avoir dit ? Une multitude de questions se mirent à résonner dans sa tête.

« Un Gogyou de feu, donc ? »

Demanda-t-il à son camarade dans un simple sourire pour détendre l’atmosphère. Il savait très bien que cela était un sujet sensible. Yell et sa famille en avait bavé, au point, où ils durent régulièrement déménager jusqu’à arriver à Konoha. Il se doutait donc que cela n’avait pas dû être chose facile pour eux non plus. Il était assez surprenant que sa mère le révèle ainsi d’ailleurs. Voulait-elle être sûre que son fils soit entre de bonne main ? Possible.

« Mh, tu es le second Gpgyou que je connais alors ! »

Dit-il dans un clin d’œil avant de regarder à nouveau sa mère. Il espérait que cela les rassure de savoir que Kihran n’était pas à sa première rencontre du genre. Il savait bien que ces derniers étaient mal vu, craints et rejetés. Il serait mentir de dire qu’il ne trouvait pas leur constitution troublante, mais il avait su s’y habituer avec Yell.Il ne ressentait donc aucun dégoût face à cette révélation, juste…de la surprise.

Je surveillais Kihran du coin de l’œil à me demander si ce dernier n'allait pas sortir son râteau de jardinier à défaut d'une fourche de paysan. Hors sa réaction fut tout autre. Après avoir eu l'air intrigué il se contenta d'afficher un grand sourire innocent. J'avais en quelque sorte l'impression qu'il se foutait de moi. Le pis étant que ma mère se prêtait au jeu également arborant un grand smile tout droit sorti des enfers. J'étais visiblement le seul à ne pas m'amuser de la situation et je pestai intérieurement contre la matriarche pour m'avoir fait ce coup bas.

-De... de feu ouai...

Tel était tout ce que je trouvais à dire devant cette situation surréaliste. Je ne comprenais pas les intentions de ma génitrice et cela m'énervait au plus au point bien que je ne laissai rien paraître. Avait-elle oublié toutes les galères par lesquelles nous étions passés pour nous retrouver ici aujourd'hui ? J'en doutai, mais sa remarque tombait plutôt mal. Pourtant rien ne sembla se passer comme d'habitude. Plutôt que de sortir les armes mon équipier semblait plus que ravis par la nouvelle. Il m'expliqua même... que j'étais à présent le deuxième Gogyou qu'il connaissait. A cet instant mon cerveau fit une sorte de simulation de crash mental. Je tournais mécaniquement la tête dans sa direction pour lui lancer un regard interrogateur désabusé.

-Que quoi... ?

En guise de réponse, il se contenta de m'adresser un clin d’œil. De mon côté j'avais une image précise en tête. Où plutôt ce qui s'apparentait à un vague souvenir. Moi et Yell en train de... Sauvagement dans mon appartement. On n'allait tout de même pas me faire croire que tous deux se connaissaient.

-Heu... m'man faut qu'on te laisse une minute.

Sans crier gare j'attrapais Kihran par la manche de l'épaule afin de le tracter jusque dans ma chambre. A partir de là je fermais brusquement la porte derrière-moi. Ma curiosité venait d'être piquée à vif, j'avais besoin de savoir. Ce faisant j'attrapais ma lampe torche pour lui éblouir le visage avec, comme s'il s'apprêtait à subir un lourd interrogatoire.

-Bon à nous deux mon grand...

Encore un peu et j'aurai instinctivement imité l'accent adapté à la situation.

-Ce Gogyou que tu connais ça serait pas une Nana par hasard ? Genre avec des cheveux bleus et un derrière à en faire bander un viking ?

La dernière descriptions étaient sans doute la moins avisé, néanmoins il s'agissait de la première chose qui me venait à l'esprit lorsque je pensai à cette fille. En même temps il s'agissait certainement de la partie de son corps que j'avais le plus vu. Je me rendis tout de même compte que j'avais oublié de préciser un point essentiel.

-A oui, est c'est aussi une putain de Gogyou d'eau !!

Je disais cela avec une pointe d’effroi dans la voix, comme si j'annonçai le nom de Vous-savez-qui. Et dire que j'avais couché avec cette chose. Je m'estimai heureux d'avoir survécu à une telle épreuve.

Le sourire de la mère était vraiment…. Effrayant. Kihran se sentait comme testé… ou plutôt comme manipulé par cette dernière… Impossible de savoir ce à quoi elle pensait. Strike semblait en état de choc. Apparemment, lui-même n’en revenait pas que celle-ci est balancé ainsi sa condition. L’atmosphère était vraiment pesante lorsque soudain Strike se leva avant d’attraper l’Hayashi et l’embarquer dans sa chambre pour une petite mise au point. Les mini-Strike et Maoh, laissés derrière les regardaient partir sans oser broncher.

A peine arrivé dans la chambre que l’Hayashi avait l’impression d’être dans une salle d’interrogatoire…. Avec tout cassé autour de lui. Il grimaça lorsque son coéquipier se mit à l’éblouir avant de lui faire écarter la lampe, commençant à se sentir un peu irrité. Kihran allait lui demander ce qu’il foutait, mais il fut plus rapide et commença à lui poser des questions sur le gogyou que Kihran connaissait. Sa description était…correcte. Kihran détailla longuement son coéquipier. Ainsi, il connaissait Yell ? Celle-ci ne lui en avait jamais parlé… Pourquoi ? Il arqua un sourcil.

« Ho… tu connais Yell, donc ? »

Un sourire s’afficha à nouveau sur le visage de Kihran, bien qu’il restait plutôt crispé. Disons que le sujet de conversation était plus ou moins délicat. Il observa un peu les réactions de Strike comprenant bien qu’il avait vu juste. La question était maintenant comment, depuis quand et surtout pourquoi il n’en avait jamais entendu parler. Quelle était leur relation à ces deux-là ? Mh…

« J’peux savoir comment tu la connais ? »

D’après la description qu’il lui avait faite, Strike avait eu quelques vues sur elle. Pas si étonnant lorsqu’on connait Strike et qu’on sait à quoi ressemble Yell. S’étaient-ils mis à flirter ensemble ? ça n’expliquait toujours pas pourquoi Yell lui avait caché tout ça. Il pouvait sentir aussi les dizaines de questions qui trottaient dans la tête de Strike à cet instant. Kihran sourit.

« J'la connais depuis des années... »

Il avait préféré rester vague sur sa relation avec cette dernière. Pourquoi ? Parce qu’il avait bien envie de mener son enquête et il avait peur que Strike se refroidisse… quoique, il y a peu de chance c’est vrai. Mais passons, l’Hayashi, même s’il n’était de loin pas encore devenu le meilleur ami de Strike, commençait à bien le connaître. Ce fut donc dans un sourire au coin, taquin, presque moqueur qu’il lui posa LA question qui allait sûrement dévoiler tous leurs petits secrets.

« Quoi… ? Tu t’es pris un râteau c’est ça ? »

Kihran se mit à ricaner un peu pour mettre un peu plus la pression à Strike. Ce dernier était bien trop fier de son charme et de ses techniques de dragues pour se taire après une telle provocation. Bon alors, qu’allait-il lui révéler ?

Une personne normal aurait éventuellement pu rougir lorsqu'il me demanda comment je connaissais Yell. Au lieu de cela je me sentis blêmir à un niveau maladif. Repensant à l'instant où je l'avais plaquai contre le mur et... Ho la vache. J'avais vraiment de la chance de m'en être sorti indemne. Ce qui s'était passé dans mon autre appartement était certainement condamnable par divers états du Yuukan et aurait par l'occasion pu inspirer plusieurs dizaines de dessinateur de hentai pour le restant de leur vie.

-Heu... Comment dire... Je l'ai vaguement croisé dans un bar.

J'avais enflammé la scène et elle de son côté avait glissé un billet dans mon boxer, quitte à passer un peu trop près de mon engin. Quand j'y repensai. Si nous n'avions pas été de nature totalement opposée j'aurai pu garder un souvenir plutôt cool de cette soirée, mais là, le simple fait de me remémorer tout ce qui s'était passé me filait le bourdon. Suite à quoi Kihran m'expliqua qu'il la connaissait également depuis longtemps, le tout accompagné d'un grand sourire.

-Et toi tu l'as connais d'où ?

Je restai un long instant à le dévisager. Le Hayashi avait aussi des cheveux roux et des yeux verts. Le déclique me vint. Toutes les informations se goupillaient entre elles. Et c'était le cas de le dire...

-Tu, tu... toi aussi tu l'as... ?

Cela le fit ricaner. Il me demanda si cette dernière m'avait foutu un râteau. Venant de la part d'un jardinier c'était plutôt un comble. Toujours fut-il que cela me heurta dans mon ego. Il me pensait vraiment pas capable de la serrer ? Genre, je n'étais pas assez bien pour elle tandis que Monsieur.Kihran y avait droit tous les mardi soir après le café ? Et bien il allait voir...

-Non mais qu'est-ce que tu crois ? Moi aussi je me la suis tapé. Et plutôt quatre fois qu'une !!

Je plaquai instinctivement ma main contre ma bouche, me rendant compte que j'avais certainement dis une connerie.

-Attend rassure-moi. T'es quand même pas son mec ? Enfin si c'est ça tu pourras lui dire qu'elle me rende le Hentai qu'elle m'a volée ?

Oui parce qu'il fallait pas non plus déconner. Si ces deux là étaient vraiment en couple, je n'y étais pour rien si madame se montrait volage. Et surtout, je tenais vraiment à récupérer mon edition collector de Bible White.

Son astuce avait fonctionné, Strike s’était mis à parler mais avec un certain enjouement qui suggérait l’exagération ou même le baratin. Pour le coup, l’Hayashi ne savait pas quoi penser. L’avait-il vraiment… enfin ils auraient…. Les deux …. ? Pour le coup, l’idée était assez bizarre et presque dérangeante pour lui. Enfin je veux dire…. C’était… enfin, il ne s’était pas tout à fait attendu à ça, surtout de la part de Yell enfaite… Après sa vie… intime ne le regardait pas, même s’il n’aimait pas la savoir passé une nuit avec n’importe qui. La suite des événements prit une tournure encore plus inattendue lorsque son coéquipier lui demanda de récupérer son Hentai…. Pardon ? Un quoi…

« Attend… tu lui as passé un hentai ? A Yell ?! Tu peux m’expliquer ?! »

Demanda alors Kihran ultra surpris et surtout ultra curieux. C’était un blague ? Il trouvait ça étonnant mais si tel était le cas, le sujet l’intéressait grandement. Il s’imaginait déjà pouvoir aller l’embêter avec ça tout du long… L’idée l’amusait beaucoup. Mais très vite il revint un peu sur le sujet principal et reprit donc les explications.

« Yell est une amie d’enfance, ma meilleure amie. »

Lui avoua-t-il. Pour être franc, il avait hésité à mentir… en lui racontant être son petit-ami pour lui faire peur mais… Il avait déjà bien assez de rumeurs sur eux pour en ajouter une couche alors il préféra éviter. Et puis, au moins maintenant Strike savait plus ou moins ce qui en était. Restait à savoir la vérité sur leur relation… Que s’était-il réellement passé entre les deux élémentaires ? Kihran fixa longuement ce dernier.

« Et sinan, t’as une preuve de ton exploit avec elle, mh ? Parce que la connaissant, elle t'aurait plus envoyé voir ailleurs ~ »

On aurait pu penser à une réaction négative de Kihran à l’idée que les deux aient passés une nuit ensemble mais… il se sentait plus perturbé à les imaginer ensemble qu’en colère ou quoi. S’il devait vraiment ressentir une colère c’était envers Yell pour le lui avoir caché. Et puis bon, soyons réaliste, Strike n’était ni le premier, ni le dernier alors bon… L’Hayashi s’était fait à l’idée, il y a déjà un petit moment. Mais Yell semblait se montrer plus pervertie qu’il ne l’aurait pensé et ça, ça le rendait bien curieux.

-Non, elle me l’a volé avant de partir…

Fis-je en adoptant un air boudeur tout en répondant à sa remarque concernant le hentai qui restait un modèle collector produit en série limité. Ce dernier valait une petite fortune dans le monde des pervers collectionneurs et fort était de constater que l’autre méduse sur patte en faisait désormais partie. Hors, je ne comptais pas laisser les choses se passer ainsi. Non seulement elle était parvenue à abuser de moi grâce à l’alcool, mais en plus de cela elle m’avait dépouillé de mes plus précieuses affaires. Cette garce allait me le payer, foi de Strike.

Je ne pus cependant qu’écarquiller de grands yeux lorsque Kihran m’informa qu’elle représentait pour lui une amie d’enfance. Décidément le monde était vraiment trop petit.

-Et ben mon pauvre je te plains… Elle est complètement folle cette nana, tu fais comment pour la supporter ?

C’était une vraie question, je me demandai malgré tout si ces deux-là ne s’étaient quand même pas déjà envoyé en l’air. Si cela se trouvait, elle l’avait fait boire pour l’attirer sournoisement dans son lit. Une véritable vipère croqueuse de chibre…

-Heu… Une preuve ? Ben heu… Si t’arrives à retrouver mon Hentai chez elle ça devrait le faire non ? C’est « Bible White tome douze le Dernier Sacrement ».

Ainsi je faisais d’une pierre deux coups. Non seulement je lui prouvai que je me l’étais bien tapé (sans que je ne sache pourquoi d’ailleurs), mais en plus de cela je récupérai mon collector qui retournerait docilement se lover sur l’étagère de ma chambre dans mon appartement, le tout en espérant que les exterminateurs viendraient à bout de cette invasion de cafards de feu sans trop tarder. Ce n’était pas que je n’appréciais pas le fait de vivre chez ma mère. Juste que… En fait non je n’appréciais pas de vivre chez ma mère, elle était carrément flippante, plus que les sept grands généraux de Lucifer ou encore les quatre cavaliers de l’apocalypse réunis.

-Bon et sinon…

Je préférai encore changer de sujet. Le simple fait de continuer de parler de l’autre méduse, m’envoyait des flashes agressifs de cette soirée passée en sa compagnie.

-L’examen c’est pour bientôt. D’ici demain ça te dis qu’on aille pour de bon s’entraîner ? Histoire que l’on soit op pour mettre une raclée au genin des grandes nations ?

L’air de rien cela risquait d’être l’évènement. Je me demandai comment toute cette histoire allait se goupiller.

La relation entre Strike et Yell restait ambigüe. Strike ne semblait pas appréciait plus que cela son amie et pourtant… Curieux, oui… tout cela l’était. Mais soit, questionner plus en avant Strike n’aiderait pas. La prochaine étape serait donc de mener l’enquête directement chez Yell. Celle-ci est de toute façon incapable de lui mentir en face de manière cohérente alors… ce ne serait pas très compliqué à la faire parler. Mais bref, passons.

Strike venait de changer de sujet pour un bien plus sérieux : l’examen chunin. En y repensant, c’était vrai que le jour J se rapprochait à grand pas. Seront-ils prêts ? l’Hayashi n’avait aucune idée des niveaux des autres villages… Il avait cependant entendu brièvement parlé de don particulier comme par exemple la maîtrise du sable à Suna. Voilà qui était bien pratique dans un désert et bien dangereux pour le reste… M’enfin, sans parler de combat, le voyage sera enrichissant. La rencontre entre les différents shinobis, la découverte d’un pays… Bref, il se réjouissait. Une chose le surprit toutefois dans les paroles de son coéquipier. En effet, ces derniers n’étaient pas de grands amis et donc ne s’était pas attendu à ce qui lui propose un entraînement commun. Kihran haussa un sourcil avant de sourire. Après tout pourquoi pas ? Strike ne semblait pas être un mauvais gars… unique en son genre certes, mais pas mauvais.

« On a pas intérêt à se louper ouais ! »

Déclara-t-il en faisant une frappe amicale à l’épaule de Strike. De plus l’entraînement avec Strike risquait d’être intéressant… Les deux hommes avaient une méthodes de combat bien différente, voir complémentaire… Sur ces belles paroles, Kihran prit ses affaires.

« On se rejoint demain à 14h au terrain n° 3 ? »

Proposa-t-il amusé et à l’idée de s’entraîner avec ce dernier avant de très, discrètement entrouvrir la porte pour regarder où était sa mère, dans l’espoir de l’éviter. Mais voilà… Ce qu’il vit en ouvrant la porte et en approchant son visage de celle-ci, fut un œil, grand ouvert… lugubre. Il sursauta et fit un bon en arrière, la mère de Strike était là !

Celle-ci ouvrit la porte franchement avant de sourire à nouveau. Kihran en avant des frissons. Celle-ci lui tendit Maoh, qui restait aussi figé qu’une statue.

« hahaha… me..merci. Je vous laisse… hum.. Je vous remercie pour votre accueil. »

Doucement, méticuleusement, l’Hayashi finit par franchir la porte de sortie pour enfin être loin, libéré, délivré !

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Lorsqu'un roux rend visite à un autre roux | Strike

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