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 Un destin au creux de nos mains [Tsukiko]

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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyMar 15 Sep 2015 - 14:53

♫:

Le désert... Le seul endroit où je me sente réellement chez moi! Suna? Une erreur, un village qui n'aurait jamais du voir le jour et qui menace les traditions ancestrales d'un clan qui n'aurait jamais du quitter l'océan de sable pour une vie de sédentarité. S'il n'y avait que des Kawaguchi la vie aurait pu y être agréable. Mais ce mélanges de clans, ce brassage de cultures est une insulte même envers ce que je considère que Kaze no Kuni devrait être. Ha, si j'avais dirigé le clan au moment de cette hérésie... Jamais les manieurs de sable n'auraient lié leur destin à des êtres inférieurs. Jamais!

Seulement les choses sont ce qu'elles sont. Du moins pour l'instant. Et je n'ai guère mon mot à dire sur la gestion du clan quand bien même je suis le petit-fils de son dirigeant. Mais un jour ce vieux débris mourra et avec lui ses idées d'une Suna unie. Et je n'aurai qu'à me baisser pour ramasser un pouvoir qui devrait déjà me revenir de droit! Mais pour le moment je patrouille dans le désert sur mon nuage de sable. Debout sur ce dernier, j'observe les environs avec les mains dans mes poches, comme à mon habitude. Une attitude nonchalante et travaillée qui me donne un air placide. Mais il n'en est rien! Certains disent qu'il faut se méfier de l'eau qui dort. Je crois que dans mon cas ce dicton prend tout son sens. Beaucoup de gens à Suna s'en rendront compte quand le temps sera venu...

- "Kira!"

Je ne fais même pas l'effort de tourner la tête pour vérifier d'où la voix provient, me contentant d'en chercher l'origine du regard. Il me faut un instant pour remarquer un fennec qui s'agite au sommet d'une dune. Tiens, qu'est-ce qu'un protecteur des ruines Kawaguchi me veut? Et de quel droit un serviteur du clan ose m'apostropher de la sorte? Le respect est décidément une chose qui se perd ces temps-ci...

Je renifle de dédain avant de faire perdre de l'altitude à mon nuage de sable. Puis à quelques mètres du sol je le dissipe purement et simplement avant de me réceptionner sur le sol meuble. J'observe l'invocation avec indifférence et ne prends pas la peine de le saluer. À la place je tourne l'une de mes paumes vers le ciel et des grains de sable s'y logent avant de former une petite tornade de silicium. Je la regarde un instant onduler à la surface de ma peau puis referme mes doigts d'un mouvement sec, l'écrasant. Ha, si ça pouvait être un Saibogu...

- "Qu'est-ce que tu veux?" je tourne un regard sombre vers l'animal. "Tu ne vois pas que je suis occupé?"
- "Occupé à quoi exactement?"

Je soutiens son regard, impassible. Son ironie ne me fait ni chaud ni froid. S'il veut me dire quelque chose, qu'il le fasse. Sinon je reprends mon envol et le laisse sur place. J'ai déjà accordé trop de temps à ce serviteur. Serviteur qui décide finalement de rompre le silence avant que ma patience disparaisse.

- "Tsukiko te demande!"
- "Tsukiko?" qu'est-ce qu'elle me veut celle-là? "Pourquoi?"
- "Elle ne l'a pas dit! Elle m'a simplement envoyé à ta recherche pour te demander de la rejoindre aux ruines..."
- "Aux ruines, hein?" je laisse un instant mon regard vagabonder sur l'horizon. "Soit... Tu peux disposer!"
- "Tu crois qu'on peut me congédier comme ça, toi?"
- "N'est-ce pourtant pas ce que je viens de faire?"

Je me désintéresse de l'invocation après un denier regard entendu à son intention. Je sais bien que ces créatures sont fort utiles et dévouées pour la protection des ruines de mon clan. Mais en ce qui me concerne ce ne sont rien de plus que des outils qui ne devraient même pas être doués de parole. Quand bien même ils se révèlent parfois utiles, comme aujourd'hui...

Je soulève une masse de sable qui se façonne de manière à former un nouveau nuage de sable sur lequel je saute avec nonchalance. Ce dernier prend ensuite de l'altitude pour me mener à destination: une dune qui ressemble à toutes celles qui ornent le désert. Sauf que les Kawaguchi savent bien où se trouvent les entrées des ruines qui faisaient autrefois la fierté du clan. Encore un vestige d'un glorieux passé que je m'empresserai de restaurer une fois au pouvoir...

Je balaie ensuite l'espace devant moi d'un revers de la main. En face de moi le sable s'agite et se soulève en une grande vague qui dévoile l'accès aux profondeurs des ruines. Je commande par la pensée à mon nuage de s'y glisser et je savoure un instant la fraîcheur des lieux avant de poursuivre ma progression. J'arrive finalement devant deux grandes portes qui s'ouvrent à mon approche, les sceaux placés à leur surface reconnaissant mon appartenance au clan. Je sens des regards posés sur moi mais les ignore. Les gardiens des ruines ne dorment jamais mais je n'ai rien à craindre d'eux. Si autrefois j'étais impressionné par cette ambiance particulière, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Je tourne finalement Tsukiko au lieu indiqué et dissipe une nouvelle fois mon nuage de sable qui tombe en pluie dorée sur le sol de pierre. Les mains toujours dans les poches, je m'approche d'elle en sachant qu'elle est parfaitement consciente de ma présence. J'apprécie la demoiselle car elle fait partie de mon clan. Et je la respecte car le sang pur des Kawaguchi coule dans ses veines. Ce n'est pas pour autant que je m'embarrasse de salutations...

- "Tsukiko..." voila pour le préambule. "Tu voulais me voir?"

Je m'approche davantage et vient prendre place en face d'elle avant de la dévisager d'un regard neutre. Elle semble tendue. Qu'est-ce qu'il se passe?
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyMer 16 Sep 2015 - 23:34

La mission à Ki avait été annoncée en catimini. Et la demoiselle avait un sacré mauvais sentiment, pour la première fois de sa vie. Etait-ce parce qu’on lui avait confié une vie dorénavant, qui la posait dans un rôle presque « maternelle » ? Voilà bien une situation qui l’obligeait à penser à plus que sa « petite » vie, à imaginer bien plus loin qu’un an ou deux et à réfléchir à la notion même « d’héritage ». En effet, Kawaguchi Saya, mère de Kawaguchi Mizuki et épouse de son demi-frère aîné, avait confié sa seule et unique fille à la blondinette.

Il fallait penser à s’assurer qu’elle se nourrissait, qu’elle était plus ou moins satisfaite de sa vie, qu’elle vivait plus ou moins avec respect et confort minimum … Tsukiko avait changé beaucoup de choses pour cette demoiselle : un logement spacieux et riche dans les quartiers Kawaguchi, un testament précisant les modalités de l’héritage de sa richesse et un plus grand investissement dans son clan afin que la nièce ne soit acceptée que davantage, et non considérée comme la nièce et pupille de la bâtarde.

Pour ceci, elle avait demandé l’aide du chef du clan. Ce dernier, vieux et fatigué, avait préféré orienter la demoiselle vers son petit-fils, sous prétexte qu’il serait temps qu’il apprenne à prendre au sérieux son rôle au sein du clan, et à mûrir. Elle avait accepté contre gré, préférant un homme plus mur et mature et de confiance, et non un jeunot inconnu qui semblait « fêtard ». Elle l’avait convoqué au cœur même des Ruines Kawaguchi, rares lieux où elle était en sécurité, à l’abri des oreilles et des regards.

- Bonjour Kira
, se contenta-t-elle de répondre. Je souhaitais te voir effectivement. Comment vas-tu, demanda-t-elle aimablement et calmement.

Elle l’étudia du pied à la tête.

- Le chef de clan m’a orienté vers toi, pour un service que j’ai demandé, amorça-t-elle. Avant de t’expliquer cela, je souhaiterais savoir ce que tu sais de moi, et ce que tu penses de moi.

Tantôt aimée pour ses nombreux actes, tantôt détestée pour son sang de bâtarde ou sa rétrogradation … le clan était divisé à son sujet. Autant dire, elle souhaitait savoir à qui elle avait affaire pour chaque service demandé, se méfiant grandement de tout homme et femme ne l’appréciant pas, ou la détestant amèrement.

- Je te demanderais ce service malgré tout. Je n’exige que sincérité. Je ne souhaite que savoir à qui j’ai affaire.

Elle était calme la Kawaguchi. Très calme. Peut-être était-ce dû à ces lieux où aucun regard, aucune parole … rien ne l’atteignait. Ce n’était qu’un lieu appartenant à ses ancêtres. Peut-être moitié Kawaguchi, mais toujours une Kawaguchi.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyJeu 17 Sep 2015 - 14:52

♫:

Je comprends rapidement que ma présence en ces lieux ne doit rien à un caprice de ma cousine. Mais également que je ne tirerai rien de positif de cette rencontre. Ainsi donc c'est un service qu'elle compte me demander. Et c'est mon grand-père qui m'a recommandé pour lui apporter aide ou soutien. Je suis évidemment curieux de savoir ce qu'elle a derrière la tête mais elle ne semble pas décidée à partager l'information tout de suite. Au lieu de cela Tsukiko me demande mon opinion sur elle. Question piège?

Mais j'en oublie la politesse. Comment je vais? Disons que je n'apprécie guère me faire convoquer alors que c'est moi qui suis sensé lui rendre un service. Est-ce que ce ne devrait pas plutôt être à elle de venir vers moi? Elle est demandeuse non? Dès lors j'ai l'impression d'être considéré comme un inférieur et ce n'est clairement pas agréable. Je ne suis pas un domestique dont on dispose à sa guise. Mais nous sommes du même clan et ce genre de détail ne devrait pas interférer avec la discussion en cours. Tout comme mon ego qui, il est vrai, est un brin malmené en cet instant.

- "Je vais bien, merci!" par convention sociale je devrais lui retourner la question. Mais... "Et je suppose que de ton côté ça pourrait aller mieux puisque tu en viens à demander mon aide..."

Elle m'encourage à l'honnêteté, c'est vrai. Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Elle me dit que mon avis n'aura aucune conséquence sur la demande qu'elle s'apprête à me faire, qu'elle la formulera quoi qu'il arrive. Ça renforce ma curiosité mais je ne peux m'empêcher de me méfier. Peut-être qu'elle dit vrai et que mes propos n'influeront pas directement sur notre discussion. Mais qui me dit qu'ils n'auront pas d'influence sur le reste de notre relation? Et puis... le terme "exiger" qu'elle vient d'employer a tendance à me braquer. Je suis le petit fils du chef de clan! Et elle?

- "Mon avis à ton sujet..." je soupire. "Tu es une Kawaguchi et en tant que telle je t'apprécie! Tu as également plus d'expérience que moi et je ne crois pas trop m'avancer en disant que ta maîtrise du Sunaton dépasse la mienne... pour l'instant, du moins! Je n'ai pas toujours compris toutes tes décisions mais je crois qu'elle étaient motivées par l'amour que tu portes au clan et je te respecte pour ça! Voilà pour la version officielle!"

Oui, officielle! Car il ne suffit pas de porter le nom de Kawaguchi pour entrer dans mes petits papiers. Je suppose que si elle me demande mon opinion à son sujet c'est parce qu'elle y apporte un minimum d'importance. C'est flatteur, c'est vrai! Mais il y a tout de même des choses qui me dérangent chez elle:

- "Maintenant, la vérité!" je la dévisage un instant. "Je ne te considère pas comme un membre à part entier du clan! Pas encore du moins... Tu as passé ton enfance à Konoha et nous a rejoint à l'âge de quatorze ou quinze ans si je ne me trompe pas? Tu as appris à maîtriser le Sunaton en l'espace de moins de temps que la plupart des membres du clan, moi compris! Et pour ça tu as gagné mon respect. Mon respect mais... pas ma confiance!"

Je marque une pause pour appuyer mes propos d'un regard froid afin qu'elle comprenne que je ne suis pas en train de glisser sur la pente de l'humour. Je pense chaque mot que je prononce, chaque phrase que j'énonce. Peut-être que ça la blessera ou que ça assombrira une relation plutôt cordiale jusqu'ici. Mais elle voulait la vérité et elle l'aura. Je ne suis pas du genre à épargner les gens ou à mâcher mes mots...

- "Car tu restes une bâtarde. Et du sang konohajin coule dans tes veines. Le même sang que ceux qui ont tué mon père et qui, par extension, sont responsables de l'exil de ma mère lorsque cette dernière n'a plus pu compter sur son soutien pour rester au sein du clan. Ce serait injuste de te reprocher tes origines puisque si on peut choisir ses amis ce n'est pas le cas de sa famille. Mais ce détail m'ennuie profondément! Tu as passé plus de temps au pays du feu qu'à Kaze et je crois qu'il est légitime de se questionner à ce sujet. À qui va vraiment ta fidélité? Qu'est-ce qui t'as poussée à revenir auprès des tiens après tant d'années passées aussi loin du clan? Même si tu ne m'as pas donné de véritables raisons de me méfier de toi j'ai tout de même l'impression que les Kawaguchi étaient un second choix pour toi, que tu ne nous as pas rejoints par conviction mais plutôt par nécessité..."

Je ne suis pas en train de l'accuser car je n'ai guère de preuves allant dans ce sens. Ce n'est que mon ressenti mais c'est précisément mes impressions à son sujet qu'elle voulait recueillir. Les voilà, donc! Je passe néanmoins volontairement sur l'amitié qu'elle semble avoir avec une Saibogu. Je méprise les autres clans mais respecte le fait que d'autres Kawaguchi puisse les apprécier. Je ne suis pas détenteur de la vérité absolue, loin de là. Peut-être même que c'est moi qui suis dans l'erreur. Enfin...

- "Et puis en l'espace d'à peine quatre ans tu as déjà du passer par le rituel de purification alors que la plupart des Kawaguchi n'y ont pas recours au cours d'une existence entière. Ce qui m'amène à me poser la question suivante: as-tu vraiment les épaules pour être une Kawaguchi avec les responsabilités que cela implique? Le fait même que tu en sois réduite à demander mon aide aujourd'hui ne fait que me conforter dans mes interrogations."

Toutefois ce serait hypocrite de soulever les points sombres que je lui reproches sans éclairer les aspects positifs. Quitte à être honnête, autant l'être jusqu'au bout:

- "Néanmoins tu as la confiance de mon grand-père et je me fie à son opinion à ton sujet. D'autant plus qu'il te connaît bien mieux que moi et qu'il est plus apte à juger tes actes que je le suis. Je ne crois pas que tu sois quelqu'un de mauvais ou même que tu représentes un poids pour le clan. Au contraire, je suis convaincu que tu peux lui apporter beaucoup. J'espère même que tu arriveras à dissiper les quelques doutes que j'ai à ton sujet et que j'arriverai un jour à te faire confiance. Notre force réside dans notre cohésion n'est-ce pas?"

Je crois que j'ai plutôt bien résumé la vision que j'ai de la demoiselle. Je n'ai peut-être pas été agréable mais il me semble que j'ai été juste. J'ai répondu aussi honnêtement que possible à sa question et maintenant c'est à elle de choisir comment elle recevra mon opinion. Je ne suis pas ici pour tomber dans la confrontation et m'en faire une ennemie. Juste pour mettre en lumière certains points, selon sa demande. Quant à la véritable raison de ma présence en ces lieux:

- "Ne vois pas de l'arrogance dans mes propos. Simplement une opinion qui, comme tout avis, peut-être faussée... Si je t'ai blessée, je m'en excuse! Je ne fais que répondre à ton interrogation. Comme tu le souhaitais." je soupire et hausse les épaules. "Maintenant que c'est fait... Pourrais-tu m'expliquer en quoi consiste précisément ce service que tu voulais me demander?"

Elle a toute mon attention tout comme j'ai eu la sienne jusqu'à présent. Nous ne sommes pas obligés d'être du même avis ou même de nous entendre. Mais nos divergences ne doivent pas nous empêcher d'avoir une discussion constructive. Peut-être que nous aurions du aborder ce genre de sujet bien plus tôt. Mais mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas?
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyVen 18 Sep 2015 - 22:59

- La force des Kawaguchi réside dans son unité même, et sa fidélité sans faille à chacun de ses membres. Là où les clans et les Shinobis donneront leur vie à Suna et à toute sa population, nous la donnons pour que chacun de notre famille puisse vivre en paix et en sécurité.

A une époque, la demoiselle aurait donné sa vie également pour chaque habitant de Suna et de Kaze, cependant, au fil des années, elle avait compris une chose importante : elle ne pouvait sauver tout le monde. Pour sauver l’un, il fallait accepter de sacrifier l’autre. Il y a peu, sa famille aurait été toute personne l’ayant aidé à avancer et nullement les Kawaguchi, mais aujourd’hui, ceux qui étaient là pour l’aider étaient sa famille et nullement ces amis-là. Amis qui pensaient qu’elle les tuerait pour la famille, alors qu’elle aurait prétendu le contraire.

Elle s’était trompée.

Cependant, elle n’était pas stupide. Elle n’en restait pas moins la bâtarde du clan et elle avait subi sa part des insultes, moqueries et indifférences. Elle ne comptait nullement pardonner ces personnes-là sur la base d’un « besoin ». La jeune fille nécessiteuse n’existait plus, mais une demoiselle aux ambitions certes imprécises mais grandes.

- Nous sommes uns, ou nous ne sommes rien, finit-elle par dire. Famille, unité et honneur.

Les Kawaguchi grandiront avec elle, et s’effondreront avec elle ! Voilà la promesse qu’elle s’était faite après de longues nuits d’insomnies et de réflexion. Elle allait devenir chef de clan, implanter à nouveau les meilleures traditions, bannir les mauvaises, changer les us et coutumes et agrandir ce clan. Mais le jour où elle tombera, elle ne sera pas seule et chacun de ceux s’étant moqués d’elle tomberont avec elle, ils la suivront en Enfer même s’il faudra. Voilà sa sentence pour tout ce qu’elle avait subi.

- Je souhaite mettre au clair certaines choses afin que tu puisses t’acquitter au mieux de ta tâche. Beaucoup de ce que tu dis est vrai, mais tu te trompes presque autant aussi.

Elle fit une succession de signe et deux fauteuils de sable légèrement durcis se dressèrent soudainement. Tsukiko prit place dans l’un, et invita son ami dans l’autre. L’histoire allait être longue, alors autant être à l’aise n’est-ce pas ?

- Je suis née au Pays du Feu, durant les Guerres de Clan, lorsque les villages n’existaient pas, fruit de l’adultère de mon père. Il semblerait qu’il n’ait pas résisté à la beauté d’une autre femme, loin de la sienne qui l’attendait à Suna avec deux fils, dit-elle avec sarcasme. Il est parti bien, bien avant ma naissance, et je n’ai nullement connu son nom, son visage ou quoi que ce soit. Ma mère n’en parlait pas du tout, préférant dire qu’il était mort et rien d’autre.

Petite, elle y croyait. Plus d’un mourrait dans un combat, au final.

- Lorsque j’ai commencé à montrer des aptitudes au Sunaton, ma mère m’avait interdit de l’utiliser pour ne pas finir dans des zones de combat comme enfant soldat. Ajoutons à cela que le sable, personne ne la maîtrisait au Pays du Feu, et … toutes différences étaient bons à prendre en temps de guerre.


Effectivement, quel plaisir pour l’allié de surprendre son ennemi avec une toute « nouvelle arme » ? Sa mère avait toujours voulu la protéger mais, malgré tout, la petite fille avait fini dans le métier de Shinobi d’une nation étrangère de surcroît.

- Je ne connaissais nullement les Kawaguchi, et personne n’était vraiment au courant de mes capacités pour m’aiguiller. Je me cachais, car on me disait de me cacher. Je n’ai su l’existence du clan que lors d’un grand examen chunin où des Sunajin avaient rendu « visite » à Konoha. L’un m’a surpris à manier du sable, enfin tenté, j’arrivais à peine à sculpter quelque chose de la taille d’une paume pour dire, et m’a alors révélé l’existence des Kawaguchi.

La première erreur « historique » de Kira se situait là : elle n’était pas restée par « choix » à Konoha mais par « obligation ». Elle n’avait été nullement mise au courant des capacités des Kawaguchi de Suna, clan méconnu à Konoha.

- J’ai finalement tout quitté au bout d’un an ou deux, lorsque j’étais assez « mature » pour entamer un voyage dans un pays très, très différent.

Quatorze ans était un âge jeune, encore. Elle se souviendrait de ses problèmes pour trouver une petite escorte, de sa difficulté à supporter la longue distance, ou encore à survivre au grand désert et à son aridité.

- Le désert … J’en suis tombée amoureuse, inconditionnellement et même encore aujourd’hui. Plus les années passent, et plus je me sens à l’étroit à Suna, pour dire. Le monde est bien plus vaste qu’une muraille épaisse, disait-elle avec un petit sourire. A l’image de ta mère, j’ai été ignoré, détesté, craint … étais-je une espionne de Konoha ? Mentais-je ? Sache que toutes mes lettres ont été brûlés, que j’ai perdu tout contact avec mes rares proches restantes … Des mesures stupides car mon but n’a jamais été de trahir quiconque. J’étais une civile à Konoha, je me contentais de travailler et non me battre ou défendre activement. Je ne portais même pas le nom Kawaguchi, mais le nom de jeune fille de ma défunte mère.

Une gamine de quatorze ans orpheline … Voilà ce que les Kawaguchi eut à « ramasser » au pied de leur porte.

- Je comprends ta méfiance à mon égard mais mon but n’est nullement de trahir le clan. Ma fidélité lui est entièrement acquise car malgré les erreurs, c’est lui qui est là, c’est lui qui peut m’aider à avancer … C’est lui qui ne faillit pas. Je promets que cette confiance viendra, ou du moins, je mériterais le maintien de ce respect.

Parlant de « respect » …

- Quant à la tradition de purification, je ne m’étalerai guère dessus. Il ne convient guère d’en parler avec autant de légèreté. Cependant, en bon Kawaguchi, tu sais très bien que ceux qui en sortent ne sont que plus forts et surtout que plus méritants de la confiance de chacun des membres. Je ne trahirais nullement un Kawaguchi, je l’ai bien compris … et appris.

La purification était une mise en quarantaine pour faire, presque, un lavage de cerveau sur chaque membre dissident. Si ce « formatage » échouait, c’était la mort alors. Autant dire, ceux qui en sortaient étaient en fait craint : leur fidélité sans faille au clan prenait leur pas sur leur humanité même.

- Pour finir, je ne viens pas te supplier de m’aider désespérément mais vient comme un membre de ta famille. Je suis une Shinobi et, dû à mon grade, je suis constamment envoyée à de multiples zones en tant que chef d’équipe ou comme équipiers. Toujours est-il que je vais avoir à faire des missions dangereuses et je risque la mort à tout instant. Et malheureusement, je n’ai pas pris suffisamment de « galon » pour me permettre de décider des choses.

Tsukiko en parlait froidement. Elle ne craignait nullement la mort. Enfin, elle ne « craignait » pas, car maintenant, elle le craint : elle n’était plus seule. Quelqu’un l’attendait à la maison et c’était sa nièce.

- Ma Belle-sœur qui est au lit de sa mort m’a confié sa fille, qui est donc ma nièce. Son père est je ne sais où, et donc je suis clairement sa tutrice légale. Malheureusement, je peux mourir à tout moment dans une mission, ou disparaître, et inversement, je ne peux toujours l’accompagner pour les missions qu’elle fera en tant que Shinobi. Ce que j’ai demandé à ton grand-père était un sorte de … ami ou garant ou « tuteur » si l’on veut, qui va prendre soin de ma nièce quand je ne serais pas là, morte, en mission ou disparue. Egalement la suivre autant que possible en mission pour s’assurer de sa sécurité.

Elle avait dit tout cela avec le même calme, mais les traits sérieux et graves.

- Kawaguchi Kira, pourrais-tu prendre soin de Kawaguchi Mizuki, ma nièce ? Puis-je te faire confiance ?
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptySam 19 Sep 2015 - 16:18

♫:

Le petit cours d'histoire de Tsu sur son passé n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je dois néanmoins reconnaître qu'il fut instructif même si en soi mon opinion à son sujet n'a guère changé. Certaines des traditions de mon clan me semblent dépassées ou mal perçues. Je respecte l'opinion de Tsukiko mais la mienne diffère sur plusieurs points. Par exemple je ne trouve pas que les Kawaguchi étant passés par la purification méritent davantage la confiance du clan que ceux qui n'ont pas eu la faiblesse d'y avoir recours. Après tout ce sont surtout les dissidents qui n'ont pas l'intelligence de masquer leurs différences qui y sont "condamnés". Le résultat de ce rituel est positif, certes. Mais ce qui y mène, non...

Tandis qu'elle parle je modèle la chaise de sable qu'elle a créée de manière à en faire mon habituel nuage. Je le fais ensuite léviter à quelques centimètres du sol de manière à pouvoir continuer d'observer la jeune femme dans les yeux. Je ne sais pas vraiment s'il convient d'interpréter ses explications comme un simple complément d'informations ou comme une tentative de gagner ma confiance. J'aimerais croire ses mots. Sincèrement. Mais je me fie pas aux seules paroles des gens pour me faire une opinion à leur sujet. Au contraire, ce sont davantage leurs actes qui m'intéressent. Et puis je n'oublie pas que ce sont souvent les coupables qui éprouvent le besoin de se justifier...

- "Mmmh... Je vois!"

Une réponse courte à un discours conséquent. Une manière de lui indiquer que mon avis sur elle n'a guère changé malgré ses efforts. Je prends en compte ce qu'elle me dit, certes. Je l'ai même écoutée attentivement et mon intérêt n'était pas feint. Disons que je prends note... Je fronce les sourcils quand elle ajoute qu'elle occupe des fonctions qui peuvent très bien mener à sa mort. Lorsqu'un Kawaguchi aborde ce genre de sujet c'est qu'il a de bonnes raison de le faire. Ou qu'il a quelque chose à demander...

Et c'est la seconde option qui l'emporte. Je sais déjà où Tsukiko veut en venir avant même qu'elle me pose la question de manière officielle. Je connais Mizuki, sans plus. Elle doit avoir à peine quelques années de moins que moi et elle devrait pouvoir se débrouiller toute seule. Je reste un instant silencieux et observe attentivement mon interlocutrice dans l'espoir qu'elle se mette à éclater de rire. Même un petit sourire en coin ferait l'affaire. N'importe quoi qui pourrait confirmer qu'elle est bien en train de plaisanter...

- "Moi? M'occuper de Mizuki?"

Je n'ai pas le temps de m'embarrasser d'une adolescente. Mon entraînement me prend le plus clair de mon temps et les missions s'occupent de saper le reste de mont temps. Pour être tout à fait honnête je pourrais aisément me ménager des instants pour elle. Mais ce serait à mon détriment. Je ne peux pas à la fois gagner en puissance et garder un oeil sur une fille qui n'a sûrement pas besoin qu'on la chaperonne.

Je soupire en levant les yeux au ciel puis en m'attardant sur certains détails de la voûte au-dessus de nous. Tiens je n'avais jamais remarqué qu'il y avait des gravures dans cette partie des souterrains. Cet interlude passé, j'en reviens au sujet qui me préoccupe. Ce service que me demande Tsuki est bien plus qu'une simple demande. On se situe plutôt au niveau de la faveur. Être garante du sort de quelqu'un n'est pas quelque chose qui doit être pris à la légère.

Mais je peux toujours m'arranger pour en tirer quelques bénéfices. Après tout je pourrais partager ma vision du clan avec elle, lui insuffler ce petit parfum de révolte qui m'habite. Et qui sait... Peut-être même en faire une alliée sur laquelle je pourrai compter à l'avenir. Et puis Mizuki est une Kawaguchi et c'est le chef de clan qui m'a recommandé à Tsukiko. Refuser reviendrait à lui prouver que je ne suis pas digne d'endosser des responsabilités. Réussir conforterait davantage ma place au sein du clan...

- "Très bien, je garderai un oeil sur ta nièce... Et bien sûr que tu peux me faire confiance!"

La dernière phrase est prononcé sur un ton de défi, comme si je lui interdisais de croire le contraire. Je n'ai donné au clan aucune raison de se méfier, moi! Quant à la demande de la blonde... Je ferai ce que je peux pour protéger Mizuki, l'épauler et la former dans la limite de mes possibilités. Mais même avec la meilleure volonté on n'arrive pas à déjouer les coups les plus cruels du destin.

- "Mais j'accepterai officiellement d'être son deuxième tuteur une fois que je l'aurai rencontrée, pas avant. Je veux d'abord voir à qui j'ai affaire avant de me prononcer définitivement. Et je ne veux pas être tenu pour responsable si jamais elle venait à mourir. Sa vie n'aura jamais plus de valeur que la mienne à mes yeux. Puisque tu as été honnête avec moi il me semble correct de l'être en retour!" Je tends la main dans sa direction pour l'inviter à la serrer. "Si tu acceptes ces conditions je crois que l'on peut dire qu'on a un accord de principe!"

La balle est dans son camp désormais... A-t'elle seulement déjà été dans le mien depuis le début de cette discussion? Je lui laisse le temps de peser le pour et le contre tout en désignant de ma main libre les ruines qui nous entourent.

- "Tu connais plutôt bien l'endroit il me semble? Que dirais-tu de te promener avec moi une heure ou deux dans ces souterrains? Mizuki n'est pas la seule que je souhaite davantage connaître..."

Oui, il faut que j'en apprenne plus sur Tsukiko. Je ne mentais pas en disant que j'espérais lui faire confiance un jour. Mais la confiance se forge dans le temps et la connaissance de l'autre...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyDim 20 Sep 2015 - 22:55

Tsukiko l’écoutait déblatérer ses conditions silencieusement, les yeux fixant gravement ceux de Kira. Ainsi donc, il favorisera toujours sa vie avant celle de la personne qu’on lui confiait ? En voilà une mentalité étrange au regard de la blondinette habituée aux sacrifices impromptus des membres Kawaguchi à l’égard des autres, sauf cas exceptionnel et particulier. Qu’était-ce donc la signification de cela ? Une autre plaisanterie ou punition du chef pour sa condition de Bâtarde ou d’Etrangère, ou alors un moyen d’évaluer celle qui prétendait au trône même du clan ?

- Je n’ai pas le choix, se contenta-t-elle de dire en soupirant lourdement, toujours en pleine réflexion sur les desseins mystérieux du grand Chef. Je n’ai guère le temps de me promener à vrai dire. Je ne t’ai pas fait appel ici uniquement pour le plaisir d’apporter un cadre glauque et solennel à cette faveur, mais parce que je travaille.

Elle se leva bien vite à ces mots et s’épousseta. Plus important, elle tapota à plusieurs reprises, à un certain rythme, le sol même avec ses pieds. Aussitôt après, elle appela plusieurs noms qui, clairement, étaient d’un tout autre temps et époque. Après quelques minutes de silence, un soudain grondement se fit entendre et le sol trembla légèrement sous les pieds des protagonistes. Quatre grandes taupes apparurent de plusieurs couloirs, voire de mur même et déjà deux s’étaient aplatis devant les Kawaguchi.

- Je suis candidate au rôle de chef de clan. J’ai un partout à la fois exemplaire, et chaotique, donc je ne peux clairement pas parier là-dessus mais sur une toute autre idée qui ne cesse de m’occuper jour et nuit récemment : la restauration des Ruines.


Elle laissa un nouveau silence planer. Ne craignait-elle pas de donner l’idée à d’éventuels concurrents, voire même à ce petit homme ? Absolument pas, car les Ruines étaient en grande partie sous son autorité. A venir fréquemment, à se battre ou à négocier ou à écouter les différents et les plus vieux Gardiens des Lieux, la demoiselle avait su étendre son influence bon gré, mal gré. Le temps qu’un autre Kawaguchi arrive à convaincre ces avares Kuchyose libres et exilés depuis des siècles à voir leur demeure écrasée, elle aura déjà fini une grande partie de son idée.

- Je vais condamner certains issus, créer d’autres bien plus larges pour un meilleur transport ou communication dans tout le Pays. Je vais également tenter de restaurer certains pièges des anciens Marionnettistes ou encore jouer sur le terrain même pour en créer d’autres à d’éventuels intrus. Les Ruines sont nôtres, certes, et nous avons des Gardiens, mais le risque zéro n’existe pas. Tu peux m’accompagner, à la condition de ne pas avoir peur de mettre la main dans la boue. Littéralement.

Sur ces mots, elle lança un casque avec une petite lumière au front, et prit place sur l’un des taupes au sol. Celle-ci se releva aussitôt, attendant cependant sa consœur. Pendant que Kira prenait sa décision, Tsukiko réexaminait un brouillon d’un début de plan. Elle basait tous les chemins à partir du « Cœur » des Ruines, la plus grande salle et la mieux préservée. Avec un petit crayon, elle nota un petit rond pour la salle où ils étaient actuellement sous le nom de «no°25, moyenne, vide, gravures ».

- Hjun, cet endroit sera le numéro 25, puis elle se retourna vers Kira. Il y a plusieurs salles à travers le pays, et je note plus ou moins chacune sur cette carte en partant du cœur. Je profite aussi de chaque fin de mission pour pouvoir faire un tour un peu à droite et à gauche. Les Taupes sont bonnes pour creuser, mais les Fennecs sont les meilleurs guides et les plus rapides.

Elle se tut, consciente d’être rentrée dans des détails inutiles.

- A terme, nous devrions pouvoir installer un système de transport performant dans tout le pays pour les civils, et non se baser sur un seul tunnel secret. Nous pourrons également raviver ces lieux, et les rendre plus vivables pour les Kawaguchi même. Un bunker, un lieu secret, un lieu privilégié … Bref, un lieu où nous sommes libres, avec notre élément pour seule prison.

Ironique de l’entendre de la part d’une jeune fille qui craignait, il y a un an ou deux, son propre sable. Certes les séquelles étaient là, et elle avait souvent besoin de sortir, mais la présence des Gardiens l’apaisait.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyLun 21 Sep 2015 - 5:40

♫:

Tsukiko ne semble guère apprécier la vision que je me fais de la curatelle de Mizuki mais comme elle le fait intelligemment remarquer, elle n'a guère le choix. En tant que demandeuse il me semble normal qu'elle se plie à mes exigences. Et au moins maintenant je sais qu'il n'y aura pas le moindre problème à ce sujet dans le futur. Tout est clair et précis. J'aime quand les choses sont simples...

Je prends un peu d'altitude quand ma cousine se relève et s'époussette. Il est temps de partir à l'exploration de ces ruines. Je n'en connais qu'une infime partie. Même si ces souterrains sont un glorieux héritage du passé de notre clan je mentirais si je disais que j'y ai passé beaucoup de temps. Je m'y réfugie de temps à autre pour profiter de la fraîcheur ambiante et prendre un peu de recul par rapport à Suna. Je le vois davantage comme un sanctuaire qu'un véritable centre d'intérêt. Au contraire de Tsukiko, donc...

Et voilà que la blonde m'annonce qu'elle se portera candidate au poste de chef de clan. Je ne sais pas quel sentiment prime en moi à cet instant. Est-ce l'étonnement ou l'irritation? Elle enterre un peu trop vite mon grand-père il me semble. Je n'ai rien contre le fait qu'il soit remplacé, bien au contraire. Je le trouve trop favorable à Suna et bien trop ouvert aux autre clans. Sous son ère nous nous sommes mêlés aux clans inférieurs et nous sommes confortés dans un début de médiocrité. Je le respecte car il est de mon sang mais certainement pas pour ses décisions.

Mais... le remplacer par une bâtarde qui a rejoint le clan il y a seulement quelques années? Je n'ai pas plus confiance en elle malgré ses beaux discours. Et que ce soit par fidélité envers mon clan ou simple logique, je ne me vois pas la soutenir dans son entreprise. Je dirais même que je me ferais un devoir de lui barrer la route par tous les moyens. Question de principe!

- "C'est ton droit de prétendre au rôle de cheffe de clan. Et puisque ta décision semble prise je ne tenterai pas de t'en dissuader." le ton est mesuré, parfaitement diplomatique. "Mais tu sauras que je ne compte pas t'accorder mon soutien. Pour les raisons que je t'ai citées tout à l'heure mais aussi parce que je n'y trouve pas mon intérêt pour l'instant."

Ma voix ne pèse pas plus lourd que n'importe quel autre Kawaguchi. Mais ça reste une voix qu'elle n'aura pas. Mais je m'inquiète peut-être un peu trop vite. Il faudrait déjà qu'elles réussissent à passer les épreuves de la Course aux Héritiers! Et de toute façon nous n'en sommes pas encore là. Et puis je dois le reconnaître, elle est plutôt maline.

- "C'est une bonne idée de miser sur l'affection des Kawaguchi pour ces ruines!" un conseil? Non, un avis. "Le clan sait que tu y attaches de l'importance et que tu y as consacré pas mal de temps. Et la perspective de les voir à nouveau employées rappellera au clan d'où il vient est que Suna n'est qu'une mascarade. Une mascarade et une prison..."

Je ne me gêne pas pour exprimer mes opinions politiques d'autant plus que nous sommes sur notre territoire. Tsukiko pourrait se révéler plus utile que je l'avais d'abord imaginer. Peut-être que nos buts convergent suffisamment pour qu'une collaboration soit envisageable. Toutefois nos points de vue diffèrent sur certains points et je me sens obligé de les souligner. Autant rester sur le terrain de l'honnêteté.

- "Mais je ne vois pas l'intérêt d'ouvrir ces ruines aux civils. En fait je ne vois pas l'intérêt de les ouvrir à qui que ce soit d'étranger au clan! Ces lieux sont l'héritage des Kawaguchi, non de Kaze..." je hausse un sourcil. "Tu ne trouves pas qu'on a déjà bien assez offert à ce pays et qu'on a obtenu bien peu en retour? Et tu envisagerais de livrer en pâture l'un de nos joyaux au peuple? Comme s'ils le méritaient..."

L'idée me semble réellement inappropriée, déplacée. Là encore elle risque de se retrouver sur ma route si elle poursuit sur cette voix. Je suis pour un changement radical de la politique du clan. Mais certainement pas pour l'oubli de notre passé. On devrait le préserver pour ne pas oublier qui nous sommes et d'où nous venons. Pas en faire une sorte d'outil utilitaire pour les inférieurs...

- "Quant à l'idée d'en faire une place forte et un refuge... Je ne peux qu'approuver! Suna est une utopie qui volera en éclat un jour ou l'autre. Ce n'est qu'une question de temps. Et quand le moment sera venu ce sera un atout de pouvoir compter sur un endroit comme celui-ci. Un endroit sur lequel les Kawaguchi ont un contrôle absolu et qu'ils n'auront pas à partager!"

C'est chez nous ici! Le village caché du sable n'est qu'un territoire étranger que nous avons pris l'habitude d'appeler maison. Je tapote le casque qu'elle m'a lancé et dissipe mon nuage de sable. Notre discussion prend une tournure aussi plaisante qu'inattendue. Moi qui voulait apprendre à la connaître, je ne suis pas déçu. C'est plutôt un bon départ! Je prends place sur l'une des taupes. Ce n'est pas le moyen de transport conventionnel mais il faut reconnaître que ces bestioles savent se déplacer sous terre.

- "Dis-moi Tsukiko... Que penses-tu vraiment de Suna?" en attendant le départ je continue ma petite enquête. "Tu as été évincée de ta place de conseillère après tout. Est-ce que tu crois encore au système politique que Zanshi nous a légué? Est-ce que tu penses vraiment que le village à encore un avenir?"

Son avis sur le sujet se révélera - je n'en doute pas! - très instructif. Elle est l'une des élèves du Kage et a bien plus côtoyé que moi les hautes personnalités du village. La blonde a sûrement des informations croustillantes à partager. Je l'espère en tout cas...

- "Nous y allons?"

Je ne compte pas non plus passer la journée sur cette taupe...
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyJeu 24 Sep 2015 - 23:58

- La sympathie des Kawaguchi m’importe peu. Je fais ce que je conçois comme bon pour la Famille, dit-elle avec véhémence, irritée définitivement que cet homme croit qu’elle était l’esclave docile du clan. Elle n’était soumise que pour son bien, et non aveuglément stupide !

Elle indiqua à la taupe de commencer son trajet. Cependant, l’allure était lente dans un premier temps afin qu’elle puisse répondre à son confrère sur ses éventuelles remarques ou questions. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle sentait un petit vent de rébellion dans son attitude ou alors était-ce seulement la hardiesse et la stupidité de la jeunesse ? Définitivement, ce gosse lui rappelait une personne qui lui manquait terriblement à chaque fois qu’elle levait les yeux sur un sabre.

- Me penses-tu stupides au point « d’offrir » sans retour le trésor de mon clan au village ou au pays ? Nous nous sommes mis au service de Suna pour avoir un foyer sécurisé, et pour vivre enfin en paix. Malheureusement, et comme tu peux le constater, Suna n’est qu’un grand piège ou un buffet à volonté pour le monstre suivant. Ce lieu sera toujours un refuge pour nous mais non une habitation. Nous sommes des Kawaguchi, le désert nous appartient. Nous ne méritons pas de vivre comme des rats constamment ici-bas ! s’énerva-t-elle devant l’audace de ce Kira.

Sa perception un brin trop conservateur énervait Tsukiko. C’était cet entêtement qui avait enchainé durablement les Kawaguchi à Suna, les rendant inapte à être autre chose qu’une bande de combattants de sable impitoyables. Il fallait un peu changer la donne, et montrer à nouveau la beauté de cette famille et de ses us et coutumes et de sa force qui était clairement son unité. L’idée n’était nullement de cacher tout cela en l’enterrant vivant, au sens littéral.

- Penses plutôt différemment Kira. Ces ruines nous appartiennent et nous pourrions à tout moment décider de tuer tout intrus, par simple caprice. Imagines maintenant des hommes et des femmes dépendants de ces tunnels rénovés qui facilitent et sécurisent leur transport dans tout le pays ou encore de nos Shinobis qui lorgnent ces lieux déjà bien prêts et plus rapides d’utilisation que ce tunnel secret. Maintenant fait un lien.

Elle se tut pour laisser du temps au blondinet de réfléchir.

- Kaze ne pourra plus renoncer à ces tunnels pour transporter leurs biens et services et ne pourra pas trouver une alternative ou s’en créer une, dû aux coûts et aux moyens limités. Bon gré, mauvais gré, ils seront à nos pieds car, il suffirait d’un caprice du clan pour les pénaliser durablement. La rapidité d’action est une force non négligeable, la préservation des ressources grâce à un transport rapide tout aussi primordial pour les civils.

En somme, tenir Kaze par son nerf vital même, après l’avoir créée. En somme faire des Kawaguchi les seuls et uniques propriétaires de Kaze no Kuni car l’argent récolté de chaque transaction n’allait que renforcer les effectifs, les entraînements ou les autres projets primordiaux du clan.

- Bien entendu, nous aurons toujours nos galeries secrètes, nos refuges … totalement interdit aux intrus. Cependant, regardons les choses en face Kira : un Kawaguchi peut autoriser à un intrus d’arpenter ces ruines. A tout moment, cet héritage peut être violé. Autant qu’elle le soit, mais avec quelques conséquences profitables. En somme … non, je ne donne pas en pâture ce trésor familial. Je le sauve de ce pâturage et de son oubli. Crois-moi ou non, mais les Kawaguchi vont retrouver leur gloire perdu.

Ses dernières paroles prononcées, les travaux commencèrent. Un grand axe a été créé entre Suna et la frontière avec Konoha, grâce aux taupes qui creusaient, et les Kawaguchi qui solidifiaient les parois.

- Nous allons créer de grandes voies vers les principales portes, villes et villages. Au fur et à mesure.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyVen 25 Sep 2015 - 7:35

♫:

Je crois que je me suis trompé sur Tsukiko. En partie du moins. C'est peut-être pour ça qu'au fur et à mesure qu'elle me détaillait sa vision de l'avenir un sourire s'installait sur mes lèvres. Je dois bien reconnaître qu'elle a de la suite dans les idées. Je ne suis pas le plus doué lorsqu'il s'agit de reconnaître le mérite des autres quand bien même ils se trouvent être des membres de mon propre clan. Mais le plan de la blonde est réfléchi et sans failles. Ou presque sans failles...

Je baisse le regard sur la taupe qui me sert de moyen transport et essaie de m'ajuster aux mouvements de son corps. Ce n'est pas la première fois que je viens dans les ruines, loin de là. Mais voyager sur le dos de l'un de ses animaux relève de l'inédit en ce qui me concerne. Je ne peux pas dire que ce soit désagréable pour être honnête. Mais ce n'est pas pour autant une expérience que je qualifierais d'exceptionnelle.

Je m'allume une cigarette et en tire quelques bouffées tandis que le silence reprend ses droits. J'ai besoin de réfléchir quelques instants sur ce qu'elle m'a dit et ce que ça implique. Le fait que Tsukiko ait une vision aussi négative de Suna me surprend au plus haut point. Je ne l'ai jamais vraiment considérée comme une suiveuse mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle use de propos si durs à l'égare du village. Mais c'est loin de me déranger. Bien au contraire...

*Elle ne compte pas livrer les ruines à Suna mais bien les utiliser à l'avenir comme moyen de pression. Ce n'est pas bête. Pas bête du tout...* je tourne le regard vers elle. *Mais le village pourrait très bien décider de se passer de nos voies de communication. N'a-t'il pas composé avec leur absence maintenant?*

Si nous arrivons à considérer l'ascendant qu'elles nous donneraient sur le transport des troupes ou du matériel, d'autres le verront aussi. Et même si je ne porte pas les autorités de Suna dans mon coeur il serait sûrement idiot de considérer qu'elles seront aveugles. Mais le pari est à notre avantage et si nous ne venions pas à la gagner alors nous aurions au moins la garantie de ne rien perdre. Seul un fou ou un lâche refuse de miser alors qu'il a les meilleures cartes en main...

- "Tout doux Tsuki, tout doux..." pour une fois c'est véritablement l'apaisement que je recherche. "Je ne suis pas ton ennemi et quand bien même mes propos peuvent te sembler agressifs, ce n'est pas après toi que j'en ai. Suna nous a bien trop pris et je ne compte pas lui céder davantage. C'est tout!"

Je reprends une taffe et pousse un long soupire tandis que j'expire la fumée en direction de la voûte. Je suis du genre à combattre le feu par le feu. C'est à la fois un avantage et un inconvénient dont je suis parfaitement conscient. Tout comme le fait que je ne sois pas un shinobi confirmé. L'intelligence est une arme qui ne peut cependant pas se passer de l'expérience. Ce qui est par ailleurs fort dommage.

Ma cousine, elle, semble plus adroite lorsqu'il s'agit de politique. Elle peut aussi compter sur ses relations avec le Kazekage ou les figures du village pour obtenir des informations que je ne suis pas encore capable d'obtenir par moi-même. Lorsque je lui ai affirmé que ce n'était pas dans mon intérêt de la soutenir j'ai peut-être parlé un peu trop vite. Il semble que nous ayons les mêmes objectifs bien que la façon dont nous souhaitons les atteindre diffère. Je ne sais pas si nous sommes complémentaires mais cette idée ne m'est plus aussi désagréable qu'elle l'était y a de cela quelques minutes encore...

- "Je ne t'ai jamais perçue comme une personne stupide Tsukiko!" j'estime nécessaire de le préciser. "Mais j'avoue que je n'avais pas remarqué à quel point les intérêts du clan te tiennent à coeur. Peut-être est-ce tout simplement parce que je ne t'ai jamais accordé de l'importance ou du crédit. Je reconnais volontiers mon erreur..."

Je ne vais cependant pas m'abaisser à lui présenter des excuses. Elle reste une bâtarde revenue il y a peu dans le giron dans clan. Si je m'estime supérieur à elle? Sûrement... Mais force est de constater qu'elle mérite plus de considération que celle que je lui ai accordé jusqu'à présent. J'ai réellement envie d'en apprendre plus sur elle désormais. Au départ, je souhaitais surtout la connaître pour savoir à qui j'avais à faire. Maintenant qu'il semble clair qu'elle est digne d'intérêt il est peut-être temps de laisser tomber les barrières que je m'acharne à maintenir avec la plupart des gens. Kawaguchi compris...

- "Mais je crois que tu m'as mal compris tout à l'heure: je ne suggérais pas que le clan se terre dans ces galeries mais bien qu'il les utilise comme refuge en cas de conflit avec Suna. Et puisque la politique que tu sembles vouloir mener nous conduit tout droit dans cette direction, je me dois d'exprimer certaines réserves: le clan n'est pas prêt pour affronter Suna. Pas encore du moins..." je soupire tristement. "Avant toute chose il faut rappeler à notre famille ce qu'elle est. Non pas des serviteurs de Suna mais bien les véritables maîtres de Kaze. Nous devons renouer avec nos traditions tout en nous tournant vers l'avenir! C'est ainsi et seulement ainsi que nous retrouverons notre place au sommet de la hiérarchie et que nous mettrons le village à genoux..."

J'espère qu'elle comprendra que je ne cherche pas à la dissuader d'agir en adéquation avec ses propos mais bien à l'encourager dans cette voie. Toutefois je pense ce que je dis: le clan n'est pas prêt à tenir tête à Suna pour l'instant. Il faudra sans doute des années avant qu'il se rappelle ce qu'il est et d'où il vient. Ma seule crainte est surtout que Tsukiko, si elle venait à prendre la tête de la famille, fasse preuve d'audace un peu trop rapidement. La frontière est mince entre la victoire et l'annihilation...

- "Tu sais déjà que je suis le petit fils du chef mais peut-être ignores-tu que j'ai également son oreille. Il m'a élevé et me considère comme son propre fils. Du moins je le crois. Et je passe bien plus de temps en sa compagnie que la plupart des autres Kawaguchi." je tourne un regard amusé vers ma cousine. "Tout ça pour dire que mon avis lui tient sûrement à coeur même s'il n'a pas toujours autant d'importance que je le désirerais. Et comme son âge ne lui permettra bientôt plus de présider à notre destinée je suppose qu'il serait bénéfique pour toi que je glisse quelques mots en ta faveur. Je ne crois pas qu'il te considère comme une candidate potentielle à sa succession mais ça pourrait changer. Il pourrait peut-être même envisager de te soutenir lorsqu'il se retirera..."

Ce n'est qu'une simple supposition, c'est vrai. Mais je crois sincèrement qu'il tiendra compte de mon avis sur le sujet. Je m'accorde peut-être trop d'importance mais je suis son descendant et je doute qu'il me considère comme n'importe quel autre Kawaguchi. Les liens du sang prennent souvent l'ascendant sur le devoir. La nature humaine est ainsi faite...

- "Tes projets m'ont séduits, je le reconnais. J'irais même jusqu'à dire qu'ils m'ont convaincu. Mais je ne veux pas seulement me tourner vers l'avenir Tsukiko. Je veux aussi renouer avec nos traditions. Toutes nos traditions!" je pose à nouveau le regard sur elle. "Oui, tu m'as compris! Je parle bien du rétablissement des quatre Ordres Kawaguchi. Nous aurons à nouveau besoin des Bâtisseurs et des Sculpteurs pour redonner vie à ce lieu et renforcer ses défenses. Tout comme nous devrons pouvoir compter sur les Combattants et les Compagnons si d'aventure nous venions à entrer en conflit ouvert avec Suna ou quiconque serait assez fou pour se dresser sur notre route. Tous les unifier a été une erreur qui a contribué à la déchéance du clan. Mais fort heureusement les fautes sont faites pour être corrigées, pas vrai?"

Je m'autorise un clin d'oeil à l'intention de ma cousine. Nous tombons dans un sujet que je n'ai jamais osé aborder avec qui que ce soit. Peut-être parce que je craignais qu'on me réponde pas le mépris et qu'on me rappelle que l'unification des Ordres a été décidée par un conseil. Un conseil qui par ailleurs n'imaginait sûrement pas la situation dans laquelle nous nous retrouvons aujourd'hui... Si j'aborde ce thème avec Tsukiko c'est que je la crois capable de passer au-delà de ce genre de... détail. Tout comme je le serais pour peu qu'on m'en donne l'occasion.

- "Est-ce qu'en tant que cheffe du clan tu t'engagerais à restaurer cette tradition ancestrale? Ferais-tu renaître les Ordres, les extirperais-tu de l'oubli dans lequel ils semblent être tombés?" j'ordonne à la taupe de s'arrêter. Nous avons atteint un point crucial de la discussion. "Et, surtout, saurais-tu récompenser comme il se doit ceux qui t'ont aidée? Je ne te cache pas que je me verrais bien prendre la tête des Combattants. Exauce ce souhait et tu gagneras non seulement ma fidélité mais également une force de frappe aussi dévouée qu'efficace..."

Promette fidélité n'est pas une chose compliquée en soi. Si Tsukiko venait à remporter la Course aux Héritiers je la lui accorderais de toute façon. Tout comme je suis loyal envers mon grand-père même si je suis farouchement opposé à sa politique. C'est ainsi, l'unité prime sur l'individualité au sein du clan. Un concept que je respecte et auquel j'adhère entièrement.

Quant à la force de frappe... Quand bien même je ne suis que Genin aux yeux de Suna, ma maîtrise du Sunaton est plutôt complète. J'ai la volonté et le courage de mes convictions. J'ai été élevé selon les préceptes de ces mêmes Combattants que je désire diriger. C'est un terrain connu sur lequel je m'aventurerais. Et, surtout, je ne suis pas de ceux qui rechignent à faire couler le sang. Au contraire, j'irais même jusqu'à dire que j'adore ça! La cruauté est une qualité dans ce bas-monde... Toutes ces raisons me confortent dans mon opinion: je pourrais être un bras-droit efficace et déterminé si tant est qu'elle daigne me confier la tête des Combattants.

J'aurais tort de ne pas chercher à tirer profit de la situation. Néanmoins je suis conscient que je demande beaucoup. Mais n'est-ce pas l'une des statégies de base: demander trop pour obtenir précisément ce que l'on veut? Faire croire à l'autre qu'il a obtenu une victoire alors que vous l'avez mené précisément où vous le désirez? Je songe avec un certain amusement que je viens de faire mes débuts en politique. Et comme la politique est affaire de compromis...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyJeu 1 Oct 2015 - 8:39

Un sourire malicieux s’étira sur ce doux visage lorsque Kira disait se soulever contre Suna. Pensait-il qu’elle était stupide au point d’ouvrir une guerre ouverte contre Suna avec cette poignée d’individus ? Plus important, tous les membres ne partagent pas ce désir d’indépendance, et se complaisent dans ce rythme paisible troublé par quelques étranges attentats.

- Tu me comprends mal, jeune Kira. Je ne souhaite pas « détruire » Suna car, dans le fond, je lui dois beaucoup. D’autre part, le Kazekage actuel est mon professeur. Plus important, je ne compte pas sacrifier mon clan dans une telle entreprise perdue d’avance. Je reste lucide, finit-elle par dire. Je compte seulement récupérer ce dont on a plein droit, soit circuler librement, et être autre chose que de simples manieurs de sable, de simples petits soldats prêt à être sacrifié pour des causes perdues.

Les rumeurs comme quoi il y aurait une alliance avec le Shukai, prétendu village invité à un futur examen chunin international, n’avaient nullement plu à la Kawaguchi. Zanshi avait légué une démocratie, et voilà cette dernière ouvrir grand les bras à une puissance dictatoriale. Le Conseil, et le Kazekage, n’avaient nullement respecté les idées qui avaient promues, et miroitées. Cependant, était-ce judicieux de critiquer le Shukai ? Suna n’était-elle pas devenue un pâle reflet de ce qu’elle critiquait avec véhémence ? Toujours est-il qu’elle ne se battra pas contre la liberté et l’indépendance … et nullement auprès de traîtres à leur sang et nation.

- Je désire que les Kawaguchi obtiennent à nouveau un pouvoir décisionnel plus fort. Nous ne devons pas nous reposer sur la force physique uniquement mais sur une autre force, plus intangible et moins facile à attaquer. Prends exemple sur les Saibogu : je peux détruire aisément les Saibogu mais ils sont devenus essentiels avec leurs technologies au quotidien, et plus d’une nation tuerait pour avoir des ingénieurs dans leur rang. Personne ne tuera pour avoir un Kawaguchi dans ses rangs …

En soit, c’était un « plus » : ils pourraient agir sans qu’on y fasse grand attention.

- En étant les maîtres du désert, on gagnera bien vite de l’influence. Et je ne m’arrêterais pas à un seul et unique train, j’ai bien d’autres idées pour qu’on ne puisse plus faire un seul pas sans que les Kawaguchi n’en sachent quoi que ce soit. Et pour la suite, je ne pourrais l’accomplir qu’en ayant ce fameux titre.

Elle avait rarement besoin de titres pour réaliser des choses mais aujourd’hui, et pour le futur, le soutien entier – tant financier qu’humain – du clan était nécessaire. De plus, en étant chef de famille, elle avait un pouvoir décisionnel des plus indépendants vis-à-vis de ce dernier, chose qui n’était pas le cas comme conseillère – soumise au conseil et au Kazekage. Autant dire, elle ne pouvait qu’être intéressée par les propositions de Kira. Par contre, elle ne pouvait s’empêcher de froncer les sourcils sur cette histoire de tradition.

- Je ne restaurerais que les quatre branches, car tu as bien raison, chacune peut avoir son utilité dans mes projets. Le reste des traditions oubliées ou interdites … elles feront partie du passé.

Elle pensait notamment à la Tradition du Soldat Ultime qui avait tendance à tuer ou à rendre 90% des candidats – ou devrions-nous dire – des victimes. Le but étant de développer une sensorialité exacerbée, un plus non négligeable dans le désert. Si cela ratait, la personne pouvait être privée de cette extension du pouvoir à vie. Tsukiko semblait être dans le second cas, mais plus important, les séquelles mentales étaient encore présentes … mais cachées. On la pensait rétabli, mais nullement.

- A la tête des Combattants ? Pourquoi opter pour toi alors que, clairement, j’ai de biens meilleurs Kawaguchi expérimentés ? demanda-t-elle en arquant les sourcils.

Dans le fond, TSukiko savait pourquoi : il était le petit-fils, et il avait son influence. Politicienne dans l’âme – politesse réussie ou ratée, à déterminer -, elle comprenait bien que refuser de bloc serait ridicule. Par contre, accepter l’était tout autant pour autant de raison : il était jeune et risquerait de mettre à mal sa future position précaire, et il risquait de mal entraîné les recrues alors que Tsukiko avait clairement besoin de ce support.

Plus important : il était dangereux. Ses désirs, ses idées ... Tout sentait la révolution et la hiérarchie. Elle avait à le tenir à l’œil, et à s'assurer une certaine fidélité pour avoir une main -mise sur lui.

- J’ai une autre solution : tu intégreras les rangs des futurs combattants, et à toi de prouver que tu mérites le titre. Personnellement, j’indiquerais au chef de formation tes capacités ou même aux anciens. Les Kawaguchi mettent l’accent sur l’excellence et la compétence et chaque titre est gagné. Cela a toujours été ainsi et a fait notre force. Si tu obtiens le grade immédiatement, on va se rendre compte de l’arrangement et on mettra en doute ma légitimité, ainsi que la tienne pour tes compétences. J’ai besoin de soldats, pas de dissidents.

Les choses avaient été dites.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyJeu 1 Oct 2015 - 9:43

♫:

Tsukiko et moi avons des intérêts communs mais des avis divergents. Je peux à nouveau le constater lorsqu'elle m'annonce qu'elle ne veut pas détruire Suna. Elle ne peut pas souvenir de la vie dans le désert puisqu'elle se trouvait au pays du feu lorsque nous l'arpentions. Le village l'a accueillie et je peux comprendre son attachement pour ce dernier. Mais pour moi il ne restera jamais plus qu'une prison qui a ôté sa liberté au clan. Et en tant que telle il me semble non seulement normal mais également logique de le réduire en cendres.

- "La lucidité prends bien des formes..." je le précise avec un léger sourire. "Quant à Suna... je comprends ta position au sujet du village mais je ne partage pas ton point de vue. Mais rassures-toi, je suis conscient que je ne verrai pas mon rêve se réaliser avant quelques années et qu'il serait suicidaire d'impliquer le clan dans un combat qu'il n'est pas encore prêt à remporter. Je tenais juste à partager mon avis sur le sujet avec toi puisque nous sommes honnêtes l'un envers l'autre..."

Le ton employé reste calme mais également déterminé. Et comme depuis le début de cette conversation ce n'est pas la confrontation que je cherche. J'expose simplement mes idées, respecte les siennes et attends qu'elle fasse de même avec les miennes en retour. N'est-ce pas le fondement même d'une bonne discussion? En revanche lorsqu'elle me parle des Saibogu...

- "Prendre exemple sur les Saibogu?" je renifle de dédain. "Alors même qu'ils dénaturent notre nation avec leurs inventions grotesques? Je reconnais qu'elles sont parfois utiles mais elles contribuent également à la perte de notre identité. Et je ne parle même pas de l'arrogance dans laquelle ils se drapent constamment! Le pays se porterait bien mieux sans eux, j'en suis convaincu!" je tourne le regard vers elle. "Et il reste encore à prouver que personne ne tuerait pour avoir un Kawaguchi dans ses rangs!"

Je ne comprends pas comment elle peut penser qu'un Saibogu puisse être plus utile qu'un membre de notre clan. Nous plions le désert à notre volonté, le façonnons selon nos envies... Et Kaze n'est rien sans son désert! Tout comme il n'est rien sans les Kawaguchi. Les paroles de Tsukiko sonnent presque comme de la trahison envers les nôtres à mes oreilles. Mais à nouveau je ne compte pas rentrer dans un débat qui ne nous apporterait rien de bien probant vu les circonstances. Nous sommes ici pour trouver des solutions et non soulever de nouveaux problèmes.

Si Tsukiko dit qu'elle a des idées pour nous assurer un contrôle total des ruines comme c'est le cas depuis toujours, je veux bien la croire. Mais j'attendrai néanmoins de voir avant de me faire une idée définitive à ce sujet. Je me détends quelque peu lorsqu'elle m'annonce qu'elle compte restaurer les quatre Ordres. Mais je suis tout de même déçu qu'elle ne veuille pas renouer avec la totalité de nos traditions. J'hésite un instant à insister sur ce point avant de me rappeler que c'est déjà un grand pas en avant. Il s'agit de ne pas brûler les étapes! Et puis il sera toujours temps de revenir à la charge dans quelques mois...

- "De meilleurs Kawaguchi sous ta main?" je hausse un sourcil. "Tu parles un peu trop comme si tu étais déjà cheffe de clan, Tsukiko! Je te rappelle que pour l'instant c'est encore mon grand-père qui commande et que prendre sa place ne sera guère aisé. Bien des nôtres n'ont pas oublié ton passé et une partie d'entre eux te considèrent encore comme la... bâtarde!"

Une piqûre de rappel ne fait pas de mal. D'autant plus que je fais partie du nombre. Mais j'estime peu constructif de partager ce détail avec elle pour le moment. Pour l'instant il s'agit de la convaincre que j'aurais ma place à la tête des Combattants.

- "Je suis conscient de ne pas être le plus expérimenté de nos guerriers. J'ai encore beaucoup de chemin à faire avant de pouvoir prétendre égaler les plus puissants d'entre nous. Mais j'ai quelque chose que beaucoup de nos aînés ne possèdent pas: la fierté d'être un Kawaguchi! Trop ont oublié que nous régnions jadis en maîtres absolus sur le désert! Et qu'il n'est pas trop tard pour renouer avec ce glorieux passé..."

Toutefois elle marque un point: non seulement la plupart des gens ne respecteraient pas mon autorité mais cela affaiblirait la crédibilité et la position de Tsukiko si d'aventure elle venait à me nommer à la tête des Combattants. Peut-être que mon enthousiasme dépasse ma raison. Là encore il va me falloir faire preuve de patience. C'est irritant. Toutefois je n'oublie pas que j'ai la vie devant moi. Je gagnerai en puissance et un jour plus personne n'osera contester ma légitimité à commander la branche guerrière du clan.

- "Soit!" j'ai un goût amer dans la bouche. "Mais lorsque j'aurai fait mes preuves - et crois-moi, je les ferai! - j'espère que tu te souviendras de notre accord! Et que tu ne me trahiras pas. Ne me fais pas regretter de t'avoir accordé ma confiance..."

Je lui décoche un nouveau regard, sérieux au possible. Si elle tirera immédiatement un avantage de notre collaboration ce ne sera malheureusement pas mon cas. Et si elle venait à renier notre accord alors je saurai lui faire regretter cet affront.

- "Tu m'as dis que tu voulais rendre au Kawaguchi un pouvoir décisionnel plus fort au sein du village. Comment comptes-tu t'y prendre exactement? Je te concède que l'ouverture des ruines aux personnes qui ne font pas partie du clan aidera sûrement, tout comme l'avantage qu'ils en tireront. Mais je doute que ce soit suffisant pour nous ouvrir à nouveau les portes du pouvoir. Après tout tu en as été évincée, ce qui doit sûrement signifier que tu n'es pas vraiment en odeur de sainteté auprès des conseillers ou même du Kage, fusse-t'il ton senseï." je ne veux pas la blesser mais les faits sont là. "Dès lors il faudra certainement des arguments plus... solides que de simples voies de communications quand bien même elles deviendraient vitales? Après tout le village et plus généralement le pays ont toujours réussi à s'en sortir sans nos ruines. Alors je suppose que tu as d'autres idées en tête?"

Je me tourne vers elle dans l'attente de sa réponse tout en entamant le roulage d'une seconde cigarette. J'ai l'impression qu'il me reste tant à apprendre de cette jeune femme et ses projets...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyVen 2 Oct 2015 - 10:30

Tsukiko ne prenait guère au sérieux Kira pour deux raisons. Il était jeune et pouvait encore changer d’avis bien vite suite aux premières histoires d’amour ou aux premières grandes catastrophes. Ensuite, elle ne craignait nullement qu’il prenne de sitôt un poste si important très vite – peut-être se trompait-elle, mais son arrogance et son orgueil étaient trop grands pour qu’elle l’envisage « sérieusement »-. Ainsi donc, elle se disait qu’il était inutile de signaler ce comportement de révolutionnaire aux autorités.

- Précisément, il est temps que nous soyons à nouveau les maîtres du désert en reprenant le contrôle total de ces terres. Actuellement, hormis des combattants redoutables, nous ne sommes rien. Nous ne pourrons être pris au sérieux guère longtemps, si ce n’est en temps de guerre … Nous avons à être craint et respecté en tout temps, paix ou guerre, qu’importe, Kira.

Elle soupira encore lorsque le jeune homme souleva son surnom de Bâtarde. Espérait-il la déstabiliser et la faire plier, ou encore semer le doute dans son cœur ? Voilà bien presque sept ans qu’elle vit avec cet surnom, une part d’elle-même maintenant, et sept ans qu’elle avait appris à se libérer de chacune des chaines qu’on lui imposait ou qu’elle s’était imposée.

- Ton grand père a lancé la course aux héritiers, mon cher. Il souhaite un successeur afin de pouvoir le former comme il se doit. Et je le serais, car hormis moi, personne n’a un quelconque projet ambitieux et une vision sur le long terme, si ce n’est répéter encore et encore le même schéma. J’ai des idées « bâtardes », différentes … qui sauront faire briller les Kawaguchi, dit-elle avec une grande assurance.

Les taupes s’étaient arrêtées devant un des tunnels. Tsukiko lança un regard critique à sa carte brouillonne, et sortit encore une autre carte – plus vieille et clairement plus authentique -. Il y avait beaucoup à faire, et clairement, elle n’avait pas le temps de faire un véritable discours sur ses projets futurs dont chaque minute, voire seconde, comptait !

- Suna n’est qu’une puissance militaire. Mon objectif est tout autre. Je compte proposer ce projet-ci de transportation au Daimio lui-même, la plus grande puissance économique et financière et politique du pays, et j’espère pouvoir obtenir toute son attention, et sa sympathie. J’ai déjà été mis en contact avec durant le vivant de la Godaime, grâce à cette dernière, sur mes projets et il était intéressé. Il est temps de mettre en œuvre …et d’attiser la curiosité du Daimio pour des choses plus grandes, et plus importantes.

Elle restait floue et elle s’y plaisait. Toujours est-il que Suna n’était qu’une étape à un plus grand projet tant civil que politique. On l’avait peut-être écarté de la politique du village, mais pas de la politique du pays. Elle avait ses contacts, ses idées et ses ressources et comme elle disait toujours, elle n’attendait pas un titre pour agir. Au contraire, il fallait agir pour obtenir un titre ! Certains jours, elle risquait de se tromper lourdement mais c’était l’erreur même qui la bâtissait.

- Nous avons beaucoup à bâtir. Suffit de parler de politique Kira, parlons plutôt construction. Nous allons construire ces ruines sur deux niveaux. En sommes, nous allons restaurer les galeries principales de ces Ruines pour en faire des refuges, des lieux d’entraînement, des lieux de méditation ou de recueillement et également un lieu de vie pour les Gardiens. C’est le second niveau, le plus profond et le plus inaccessible pour tout non Kawaguchi.

Elle avait montré la vieille carte pour le coup.

- Quant au train, il sera à un premier niveau, assez proche de la surface, mais éloigné de nos refuges. Les tunnels seront aisés à construire sur certaines portions du Pays car il n’y a rien, et il nous faut que de grands tunnels, que creuser tout droit en somme. C’est ce niveau qui va prendre beaucoup de temps en raison des différentes installations.

Cette fois-ci, elle sortit une troisième carte – celle de Kaze – avec pas mal de lignes droites entre les différentes villes ou temples. C’était les lignes de fer.

- Aujourd’hui, on va se charger du second niveau, de restaurer les principales salles. Cela va prendre deux semaines au total, mais cela n’est pas gênant si tu n’aides qu’un jour ou deux. On va juste creuser certaines galeries, solidifier d’autres, condamner les inutiles, s’assurer que les pièges sont toujours fonctionnels.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyVen 2 Oct 2015 - 16:39

♫:

Et moi qui me demande parfois si j'ai la folie des grandeurs... Tsuki, elle, veut carrément traiter avec le Daimyo. L'idée est plutôt bonne en soi mais la façon qu'elle a de considérer les choses comme acquises me dérange. Elle se voit déjà régner sur le clan et convaincre le dirigeant de notre nation. Mais le chemin pour atteindre ses objectifs risque d'être moins praticable qu'elle semble le penser.

Avoir de l'ambition, c'est bien. Avancer avec discernement, c'est mieux. Je suis du genre nonchalant lorsqu'il s'agit de m'occuper des problèmes qui ne touchent pas directement les Kawaguchi. Mais quand il est question de la famille et de son avenir. On peut considérer le passé comme acquis mais le futur, lui, reste un océan de probabilité. Je n'ai rien contre l'enthousiasme de ma cousine mais j'espère juste que si elle venait à tomber elle n'entraînerait pas le clan dans sa chute...

- "Et bien il n'y a plus qu'à espérer que le Daimyo sera d'accord de t'apporter son aide dans ce cas..." je m'autorise un sourire. "Mais si tu te montres aussi éloquente qu'aujourd'hui ça ne devrait pas poser trop de problèmes. Et puis quelque chose me dit qu'il n'a rien contre l'idée d'un moyen de transport qui lui évite de trop se bouger les fesses!""

Je l'imagine assez bien camper devant le palais jusqu'à ce qu'elle puisse obtenir une audience. Et continuer de squatter quand elle aura essuyé un premier refus. Mais ça c'est son problème à lui. Tout comme le financement du projet est celui de Tsu. J'apporterai uniquement mon soutien moral et mon influence auprès de mon grand-père. Du moins pour l'instant...

Dès lors je ne suis guère enthousiaste à l'idée de travailler dans ces ruines. Je respecte cet héritage et c'est d'ailleurs pour ça que je ne vois pas d'un très bon oeil l'idée d'y faire circuler une machine Saibogu. Tsukiko, elle, serait prête à me faire participer à l'effort qu'un jour ou deux. Allons bon... Je ne me souviens pas lui avoir dit que j'allais l'aider pour aménager les lieux. Encore une fois, elle considère que tout est acquis...

- "Tu m'excuseras mais je ne compte pas participer aux travaux!" je hausse les épaules. "C'est ton projet Tsuki, pas le mien! J'apprécie le fait que tu veuilles réserver le deuxième niveau à notre clan. C'est d'ailleurs pour ça que je ne m'oppose pas à ton projet de train. Mais ce truc dénaturera tout de même les ruines, lui retirera une part de son essence. Je ne suis pas certain que les ancêtres apprécieraient..."

Je suis peut-être un peu trop ancré dans le passé, comme un vieux réactionnaire avant l'heure. Je ne crois qu'à moitié à son projet. Je pourrais me concentrer sur la partie positive de tout ceci mais je préfère opter pour la négative. Non, je ne vais pas l'aider. Par respect envers mes convictions mais également parce que je ne le peux pas...

- "Et puis même si je voulais t'aider je crains de ne pas être d'une grande aide!" je soupire. "Je n'arrive pas à sculpter correctement le sable. Déjà parce que je n'ai pas une âme d'artiste et ensuite parce que j'ai été formé selon les préceptes des Combattants, justement. Chacun son truc..."

Je maîtrise plutôt bien le silicium en mouvement mais il est clair que je n'arriverai jamais à en faire des oeuvres d'art statiques. Je n'ai pas la délicatesse nécessaire et encore moins l'envie. Je ne vois pas le sable comme un outil mais bien comme une arme. Je reconnais l'utilité des Bâtisseurs mais pour le reste... Disons que les autres ordres sont des utopistes. Les plus marginaux d'entre nous et également les plus faibles...

Je bouge lentement les mains et essaie de modeler un chandelier de quelques mètres de haut. Le sable s'assemble plus ou moins correctement et se solidifie avant de retomber quelques secondes plus tard en poussière sur le sol. Mes jutsu sont éphémères. Un problème sur lequel je devrai sûrement me pencher un jour ou l'autre mais qui n'entrave en rien ma capacité à combattre. Jusqu'à maintenant du moins...

- "Dis-moi..." je descends de ma taupe. "Tu as demandé aux invocations gardiennes ce qu'elles pensaient de tout ça? Si tu deviens cheffe tu auras autorité sur elles, ce qui est normal. Mais elles protègent les lieux depuis tellement longtemps que leurs avis devraient au moins être écoutés. Elles pourraient être bonnes conseillères..."

J'espère qu'elles la feraient changer d'avis. Je ne parle que très peu aux invocations car je n'ai rien à leur dire ou à leur demander. Mais j'espère que Tsukiko a au moins eu la décence de les interroger avant de les mettre devant le fait accompli. On leur doit bien ça pour leur loyauté! Qui sait, peut-être qu'il y en a certaines d'entre elles qui voient également d'un mauvais oeil la présence de ce train. Des alliées potentielles?

Le projet de Tsukiko ne doit pas forcément se réaliser après tout pour qu'elle obtienne la tête du clan. J'ai dis que je la soutenais pour la prise de pouvoir mais pas pour son moyen de transport démentiel. Mais... chaque chose en son temps. J'aurai largement l'opportunité de taper la causette aux protecteurs de ces lieux. Et de préférence loin des oreilles de ma cousine...

- "Ho et je t'en prie, n'hésite pas à travailler de ton côté. Comme ça je pourrai t'observer et peut-être apprendre deux ou trois trucs..."

Tu parles. J'essaie simplement de flatter son égo pour continuer à glander à côté d'elle. Je fais apparaître un nouveau nuage de sable et m'installe confortablement dessus avant de commencer à me rouler une clope. Je sens que je vais apprécier notre collaboration, Tsukiko...

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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyDim 4 Oct 2015 - 21:19

- Effectivement, c’est mon travail. Et non le tiens. Tu as comme mission d’être le protecteur de ma nièce, et également de travailler dur tes différentes techniques pour obtenir cette future place tant convoitée, finissait-elle par admettre, pensive sur son schéma.

Tsukiko avait évidemment écouté tout ce qu’il avait dit mais prenait à peine en compte son avis. D’une, si elle ne se basait que sur des hypothèses et on-dit, jamais elle n’avancerait. De deux, elle était plus que jamais à faire briller ou à faire sombrer les Kawaguchi, en somme à changer le clan jusqu’à ses racines. Les idées révolutionnaires et conservatrices étaient tous deux la bienvenue car le passé et le futur allaient contribuer à forger cet avenir qu’elle désirait tant, un avenir où le clan sera lié à elle de bon gré, ou contre gré, un avenir où son clan ne sera connu et attaché à sa personne qu’en travers son nom.

Elle sera le Bâtarde de l’Histoire, l’Etrangère Kawaguchi … Mais elle sera « quelqu’un ».

- Les Gardiens n’en seront que ravis. Certains se sont terrés comme des rats des années dans ces ruines à peine arpenté par notre clan. En restaurant les lieux, et en mettant en place davantage de cérémonies ou coutumes entre ces murs, nous formerons tous une Famille. N’oublions pas, il y aura une branche de Compagnon et ces Kuchyoses si libres auront bientôt des maîtres.

Pour le moment, elle pouvait les guider ou se faire aider par les Gardiens, mais ses ordres étaient « limités ». Elle ne pouvait pas arracher leur savoir, découvrir les secrets du passé, ou encore être guidée avec plus d’expertise dans ces lieux. Ils obéissaient, sans initiatives. Elle était excitée à l’idée qu’un jour, un « maître » soumettra ces différents esprits à sa volonté, et que suite au futur lien fort, le grand avenir des Kawaguchi se profilerait à l’horizon.

- Personne n’apprécie la solitude.

Par cette phrase, la demoiselle avait indiqué par quel angle elle avait attaqué les Gardiens les plus avares en secret, et les plus protecteurs en territoire.

- Allons-y.

La journée se passa entre les toiles d’araignées, les éboulis pour la condamnation de couloirs inutilisables et sans piège, de la restauration de certains pièges Marionnettistes « simples » où il fallait seulement recharger en flèches, ou en cordes … Ajoutons à cela certains couloirs où l’oxygène semblait étouffant, ou inexistant, où il était impossible d’allumer le moindre feu.

- On doit trouver une solution à ces salles, se disait-elle, notant encore et toujours sa carte. En fait, tu peux retourner à tes occupations Kira ? Les hommes qui ne font rien ont plus tendances à m’agacer…

Une chose était sûre, elle n’était pas du genre à ne rien faire et le futur du clan n’était que davantage prévisible avec elle. Chacun aura son rôle à jouer dans son esprit tortueux.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyLun 5 Oct 2015 - 5:57

♫:

Je hausse les épaules lorsqu'elle me rappelle que mes missions sont de m'occuper de sa nièce et de m'employer à devenir plus puissant. Je lui ai donné ma parole pour la première et n'ai pas besoin de son autorisation pour la seconde. Mizuki n'aura rien à craindre tant qu'elle se montre docile et obéissante. Et je passe la majorité de mes journées à m'entraîner lorsque je ne suis pas en mission. Mais puisque Tsukiko ne semble pas irritée par mon refus de l'aider pour les travaux je reste silencieux et ne relève pas ces points qui me semblent de toute façon acquis pour l'un et l'autre...

La blonde s'est à nouveau montrée astucieuse pour convaincre les gardiens d'accepter la présence d'étrangers. Jouer sur leur solitude et le désir de servitude du plus grand nombre pour imposer ses idées. Voilà qui est ingénieux. Je suppose toutefois qu'elle s'est gardée d'exprimer clairement les nuisances que peuvent provoquer des êtres inférieurs dans ces ruines qui sont considérées comme sacrées. Je suis pratiquement certain de pouvoir trouver quelques réfractaires. Même chez les invocations il doit y avoir des conservateurs qui ne verront pas d'un très bon oeil ce changement radical de leurs habitudes...

- "Ho il y a des gens qui apprécient la solitude tu sais?" j'en fais partie. "Maintenant je reconnais que je n'ai pas non plus passé des décennies enfermé sous le désert avec les ombres..."

Je lui décoche un sourire en coin tandis que je privilégie la voie du dialogue à celle de la confrontation. Nos idées ne sont pas parfaitement conciliables pour une alliance à durée indéterminée. Mais elles s'accordent suffisamment pour me pousser aux concessions. Et ça doit être pareil pour Tsukiko puisqu'elle a accepté certaines de mes conditions. Maintenant que nous sommes d'accord sur le principe il reste à s'employer à la mise en oeuvre. Et à faire en sorte que nos relations restent assez bonnes pour que notre collaboration ait une chance de perdurer...

Elle passe une grande partie de l'après-midi à explorer ces souterrains en ma compagnie. Il est vrai qu'il y a du travail! Certaines parties des ruines sont si anciennes et mal entretenues que c'est à se demander comment elles ont fait pour ne pas s'écrouler. Entre les pièges, les toiles d'araignées et les éboulements - sciemment provoqués ou non - je dois reconnaître que l'après-midi est plutôt réussie. Et instructive...

Je participe à ma manière, principalement lorsqu'il s'agit de dévier les tirs d'un piège dysfonctionnel ou pour éviter de la roche de m'écraser. Mais ça reste avant tout pour ma propre sécurité et non pas pour appuyer les efforts de Tsukiko. Par son travail elle me prouve qu'elle est également prête à mettre la main à la pâte et que ses paroles de tout à l'air n'étaient pas que du vent. Beaucoup ont des objectifs élevés. Peuvent se donnent les moyens de véritablement les atteindre...

- "Ce n'est peut-être pas évident au premier abord mais je suis en train de m'entraîner..." visiblement ma nonchalance apparente a fini par la saouler puisqu'elle me demande de dégager. "En fait je suis précisément les termes de notre contrat: je gagne en puissance pendant que tu t'occupes des ruines... Ne me dit pas que tu regrettes déjà notre accord?"

Je baisse le regard aux pieds de mon nuage pour lui montrer un trio de petites tornades de sable. J'économise du chakra en agissant sur si peu de silicium. Mais je parfais néanmoins ma technique en me concentrant sur leurs rotations. Reproduire les mêmes exemplaires à plus grande échelle ne sera guère plus compliqué ensuite. Ce n'est qu'une question de quantité d'énergie. Je fais un signe et les tornades viennent se loger dans mes paumes avant de s'essouffler.

- "Ça fait des heures que tu travailles! Il fait chaud, l'oxygène est rare et tu n'as pas pris le moindre repos depuis le début de la journée. Les ruines seront encore là demain mais ta santé, elle... Je ne tiens pas à ce que la future cheffe de clan soit malade avant même de pouvoir entrer en fonction!"

Je lui envoie ma gourde d'un vague mouvement du bras. En réalité je ne m'inquiète pas plus de sa santé que de n'importe quel autre Kawaguchi. Je ne suis pas son père et c'est à elle de gérer cette aspect de son existence. Je récupère le haut de mes vêtements que j'ai retirés à cause de la chaleur étouffante et les enfile à nouveau, cachant un torse déjà parsemé de petites cicatrices. J'ai une autre idée derrière la tête...

- "Est-ce que tu pourrais m'emmener à la grotte aux lucioles s'il-te-plaît?" je lui jette un regard lourd de sens. "Il y a quelqu'un que j'aimerais voir là-bas..."

Je ne me rends que rarement dans notre cimetière car je n'aime pas voir tous ces Kawaguchi tombés au combat pour Suna. Mais il y a en ces lieux des gens à qui j'ai tenu et je ne vais pas honorer leurs mémoires aussi souvent que je le devrais. Puisque je suis sûr place et que j'ai la meilleure guide qui soit...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyLun 5 Oct 2015 - 23:54

- Ils sont enfermés plusieurs siècles presque, pour certains. Seuls les fennecs y sont enfermés depuis une décennie, disait-elle nonchalamment.

Et c’était eux à avoir été les plus réfractaires et les plus virulents. Après, elle avait détruit un pacte de plusieurs décennies sous l’effet d’une drogue des plus puissantes, couplé à un peu d’alcool, condamnant un peu – beaucoup – l’esprit de trois fennecs adorables et intelligents à errer on ne sait où. Regrettait-elle ? Oui. Ils avaient été d’une grande aide ces trois boules de poils, dans le fond.

- Je ne regrette pas mes décisions.

Elle ne regrettait pas celle prise en toute conscience, en ayant tous ses esprits. Celles qu’elle avait prises lucidement, mais qu’elle regrettait, elle trouverait un moyen de les défaire, de l’annuler ou de l’annihilier. Kira était de son clan, donc en théorie, elle ne pouvait s’attaquer contre lui mais, s’il était ennuyeux et insupportable, elle trouverait forcément un moyen de l’écarter de son chemin. Ses pouvoirs sur les membres du clan étaient presque illimités dès qu’elle serait chef de clan.

« Patience » s’ordonna-t-elle. Chaque chose en son temps, et Kira était encore une « chose prématurée » dont il n’y avait pas besoin de s’interroger, ou de s’inquiéter pour. Elle avait bien plus urgent – comme le titre de chef de clan – à obtenir.

- Je connais mes limites, disait-elle en ignorant royalement l'inquiétude de Kira - ou la feinte inquiétude.

En fait, elle ne connaissait nullement ses limites. Elle aimait toujours les pousser à bout, comme pour goûter à l'adrénaline d'être à deux doigts avec la mort ou encore pour tout simplement épuiser tout son corps, et tout son être pour ne penser à Rien. Absolument Rien. Et surtout pas à une chose "Précise", et Terrible qui l'empêchait de jour en jour, à dormir paisiblement.

- Est-ce que tu pourrais m'emmener à la grotte aux lucioles s'il-te-plaît? dit-il avec un regard incroyablement sérieux, et lourd de sens Il y a quelqu'un que j'aimerais voir là-bas...
- Evidemment. Il est important de se rendre en ce lieu de temps en temps ...

Entre autre pour montrer respect à ces hommes et femmes tombés aux combats, ou morts naturellement depuis le tout premier Kawaguchi. La tombe de celui-ci - ou de celle-ci - n'avait pas encore été retrouvé par Tsukiko. Il faut dire que les Invocations, ou Gardiens, pouvaient être sacrément têtus quand il était question de secrets, trésors, ou passés. Toujours est-il qu'une légende courrait comme quoi il garderait le plus grand secret des Kawaguchi au sein même de son cercueil de sable, indestructible malgré les siècles écoulés.

Un petit coup aux côtes de la taupe, et déjà se dirigèrent-ils vers la destination désirée par "l'enfant".

La grotte aux Lucioles était le sanctuaire mortuaire des Kawaguchi, là où tous les corps étaient gravés dans le sable même, décorés de leur figure vivant, et représentatif de leurs personnalités. A une lointaine époque, les sculpteurs s’en chargeaient et s’amusaient donc à humilier ou à glorifier une personne à sa mort. Dorénavant, les morts étaient confiés au sable, où les Gardiens se chargeaient de les déposer dans la Grotte aux Lucioles, où c’était une figure grossière des derniers traits du Shinobi. Si ce dernier était défiguré, bien dommage pour lui, car il aura une face aussi lisse que la peau d’un bébé. Il n’aura donc pas marqué l’histoire, ni même le sable qu’il avait passé sa vie à maîtriser.

Elle l’emmena comme promis à la fameuse grotte aux Lucioles. Pour cela, elle se rendit tout d’abord dans une grotte à moitié inondée, et elle fit appel au Gardien des Eaux et de la Vie, soit l’invocation d’un poisson imposant, aux écails argentés et dorés. Ce gardien, ou plutôt gardienne, ne tarda pas à se tourner vers le duo, présenter ses respects aux deux Kawaguchi et les inviter dans une bulle d’air.

- Je te propose d’y aller seul, peut-être as-tu besoin de solitude.

De temps en temps, les hommes avaient besoin de pleurer en silence, et seuls, à l’abri des regards. Une telle pudeur aurait été une stupidité à l’époque pour la jeune Tsukiko mais plus maintenant. Elle-même ne désirait plus pleurer ou montrer sa faiblesse ou sa douleur à autrui. Plus que jamais, elle devait être imparable, et intouchable. Insaisissable.

Quant à elle, avait-elle envie de se rendre au cimetière ? Nullement. Elle n’avait personne là-bas. Elle était une Etrangère, dans le fond.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyMar 6 Oct 2015 - 11:23

♫:

Combien de temps cela fait-il que je ne me suis pas rendu en ces lieux? La Grotte aux Lucioles est certainement l'endroit le plus sacré de toutes les ruines pour les Kawaguchi. C'est ici que repose nos morts et ici que nous les honorons. Pourtant je n'aime pas particulièrement venir en ces lieux. Les morts ont besoin qu'un se rappelle d'eux, je le sais. Mais ce n'est guère facile d'être confronté à toutes ces sculptures qui nous rappellent constamment ce que nous avons perdu. Et spécialement à l'une d'entre elles...

- "Fais comme tu l'entends!" Tsukiko me propose d'y aller seul. "Ta présence ne me dérange pas. Tout comme ton absence..."

Je ne sais pas si ma cousine a des gens auxquels elle a tenus qui reposent en ces lieux ou si elle préfère simplement me laisser un peu d'intimité. Peut-être même qu'elle se sent comme une étrangère face au passé du clan. Elle est peut-être une bâtarde mais ce ne serait pas honnête de se concentrer uniquement sur son appartenance à un autre clan sans tenir compte du fait qu'elle est également des nôtres. En ces lieux la discorde n'a pas sa place...

Je me glisse dans la bulle d'air tout en adressant mes salutations au poisson gardien qui est venu à notre rencontre. Je ne me souviens plus à quel nom il répond mais ce n'est pas la première fois que je le vois. La bulle d'air se referme et je jette un dernier regard à Tsukiko avant d'être entraîné sous l'eau par mon guide. Quelques minutes plus tard je réapparais d'une grotte énorme avec une voûte si haute qu'il est pratiquement impossible de la discerner. De nombreuses lucioles émettent une clarté apaisante tandis que des bruits de goutte d'eau résonnent dans l'immensité de la salle. L'ambiance est tout à fait adaptée au repos éternel de nos ancêtres...

Je retrouve la terre ferme et me balade au milieu des sculptures en sachant exactement où je dois me rendre. Je fais une pause en face du visage apaisé de ma grand-mère et lui présente mes hommages tout en lui assurant d'une pensée que son époux se porte bien. Le clan est là pour veiller sur lui et inversement. Je sais que la perte de ma grand-mère à été un coup dur pour mon grand-père. Aujourd'hui encore je sais que c'est une blessure qui ne guérira jamais. Il est aisé de mourir. Bien moins d'être celui qui reste et qui doit vivre avec la douleur d'une perte...

*Bientôt vous serez à nouveau réunis lui et toi... Et vos âmes pourront arpenter le désert côte à côte!"

Je ne sais pas vraiment si je crois à un autre monde après la mort. C'est sans doute une question qui ne trouvera jamais de réponses. Mais si c'est le cas alors je me plais à croire que ceux qui ont été liés par un amour sincère de leur vivant le sont encore dans la mort. C'est... rassurant! Mais également une sorte d'excuse qui rend la mort moins douloureuse, presque éphémère...

Je m'incline devant la statue de ma grand-mère puis poursuis ma route. Je vais ensuite m'installer devant celle d'un homme plus jeune au visage étrangement placide. Je n'avais jamais remarqué à quel point mon père me ressemblait mais maintenant que je suis presque un homme la ressemblance est flagrante. Un sourire triste s'installe sur mes lèvres tandis qu'une souffrance que je croyais avoir surpassée depuis longtemps se ranime en moi.

- "Salut Papa..." je baisse le regard. "Ça faisait longtemps, hein?"

Je suis honteux de ne pas être venu le "voir" plus souvent. Je me rends compte à présent en ces lieux est plus égoïste qu'altruiste. Car ce sont bien des conseils que je suis venu chercher et ce n'est guère la volonté de lui rendre hommage qui me motive. Mais peut-être qu'il est tout simplement dans l'ordre des choses que les vivants se préoccupent de leur propre existence plutôt que du souvenir de ceux qui sont déjà tombés.

*Je ne sais pas pourquoi je viens ici alors que tu ne peux pas me répondre ou même m'écouter. Mais j'ai besoin de conseils... Je suis sur le point de m'engager dans une voie qui offrira sûrement un renouveau aux Kawaguchi mais qui bafouera leur passé. J'ai apporté mon soutien à Tsukiko, une femme qui nous a rejoints après ta mort. Elle a de grands projets pour le clan et en me joignant à elle j'espère pouvoir affranchir les manieurs de sable de l'influence néfaste de Suna. Mais... je ne suis pas certain pas que ce soit la meilleure chose à faire. Suis-je en train de commettre une erreur?"

Je lui explique en silence les buts de la demoiselle et en détail l'accord que nous avons conclu. Les minutes s'écoulent tandis que j'exprime mon avis, mes espoirs et mes craintes. Je suis conscient d'être à l'un des croisements de l'existence d'un homme et qu'il est important d'emprunter le bon chemin. Pas celui que j'aimerais suivre, mais celui qui doit être suivi...

Je soupire et écrase une larme qui roule sur ma joue sans même que je m'en rende compte. Et par pure habitude je jette un regard autours de moi à la recherche d'une autre personne. Je n'aime pas montrer mes faiblesses - à supposer que laisser sa douleur s'exprimer en soit une... - même à quelqu'un de mon propre clan. C'est en partie dû à mon éducation et pour le reste ça relève de mon caractère. Il est important de renvoyer une image assurée aux autres, de leur montrer que rien ne peut vous atteindre et que vous ne tomberez pas. Mais dans les faits ce n'est pas aussi aisé...

- "Je ne sais même pas pourquoi je te parle en fait..." mon ton devient plus agressif. "Les morts ne parlent pas et je doute qu'ils puissent entendre! Pourquoi m'écouterais-tu maintenant alors que tu étais déjà incapable de le faire de ton vivant?"

C'est bien l'absence de réponse qui me fait mal. Je suis pourtant conscient que sa statue n'allait pas s'animer et encore moins se mettre à converser avec moi. Il est... mort! Je lâche un reniflement de dédain et écrase une autre larme avant de me redresser. Et c'est à ce moment-là qu'une luciole plus grosse que la moyenne vient se poser sur mon épaule. Un signe? C'est en tout cas ainsi que je décide de l'interpréter. C'est tellement facile de trouver des augures autours de soi. Et plus aisé encore de les modeler à notre convenance...

*Merci pour tes encouragements...*

Je jette un dernier regard à la "tombe" puis tourne les talons pour rejoindre Tsukiko quelques minutes plus tard. J'ai le regard sombre et les traits tirés mais je tente de garder la contenance qui ma caractérise. Je n'ai pas le moindre soucis à montrer mes faiblesses à nos ancêtres figés pour l'éternité. Cela ne sert à rien de tricher face aux morts... Mais face aux vivants.... Disons que je ne viens même pas à envisager une telle possibilité.

- "Merci pour ta patience Tsukiko!" je vais me placer en face d'elle. "J'avais besoin de cet instant avec mes... avec nos ancêtres pour réfléchir. Je ne peux pas dire que j'aie obtenu beaucoup de réponses mais au moins je me sens apaisé. Je crois que je sais ce qu'il convient de faire maintenant..."

Je ne suis pas plus loquace que nécessaire sur le sujet. Il y a des choses qui doivent rester personnelles même si je ne vois aucune raison de refuser de répondre aux éventuelles questions qu'elle aurait. Toujours est-il qu'en ces lieux il n'y a plus de bâtards, de sangs purs ou autre hiérarchie sociale. Nous sommes tous des Kawaguchi, d'où la correction que j'ai moi-même apporté à ma phrase. Je ne sais pas si Tsukiko aura relevé ce détail mais j'espère que oui...

- "Tu n'as personne à aller voir? Je peux t'accorder le temps dont tu auras besoin si jamais tu souhaites aller rendre hommage à un parent, tu sais? Ce serait la moindre des choses puisque tu en as fait de même pour moi." mon regard se fait presque compatissant. "À moins que tu n'aies personnes à honorer?"

Je me suis toujours concentré sur le fait qu'elle soit une bâtarde mais jamais sur ce que cela impliquait réellement dans le quotidien. Que ressentons-on quand on est une étrangère partout où l'on va? Je suppose qu'il faut une force de caractère impressionnante pour arriver à passer par dessus ce genre de choses. Chose rare, je ressens de l'empathie pour elle. Je fais une tentative de pas dans sa direction avant de me raviser. Nous ne sommes pas assez proches pour que je me montre familier avec elle. Je me retiens donc de poser une main compatissante sur son épaule.

- "Un jour tu auras des gens à venir voir ici. Ce n'est pas réjouissant, certes. Mais ça ne fera que renforcer ton appartenance au clan." je marque une pause et lui décoche un léger sourire. "Et je suis persuadé que lorsque tu reposeras à ton tour en ces lieux il y aura des gens qui viendront te rendre hommage. Prouve que tu es digne d'être notre dirigeante et je serai de ceux-ci..."

Je fais un signe de tête au poisson gardien qui retourne alors dans les profondeurs de l'eau sombre pour poursuivre sa veille silencieuse. Je pense chacun des mots que je dis mais je me surprends à être aussi honnête avec quelqu'un que je considérais mal il y a à peine quelques heures. Si mon père lui fait confiance - du moins est-ce ainsi que j'ai interprété l'apparition de la luciole - alors il n'y a aucune raison que je n'en fasse pas de même. Peut-être est-ce une mauvaise chose, peut-être qu'aujourd'hui marque simplement le début de la fin. Mais ma décision est désormais bel et bien prise...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyMer 7 Oct 2015 - 23:48

« Evidemment que tu n’obtiendras pas de réponse. Les morts ne parlent pas. Ils se taisent, sûrement perdus dans leur propre tourment de ce second monde inconnu des vivants » se disait-elle. Cependant, et évidemment, elle ne dirait nullement le contraire à Kira. Il ne la portait guère dans son cœur – elle le sentait bien – et elle n’avait guère envie de lui donner un quelconque justificatif qui pourrait entacher – encore – sa réputation déjà bien houleuse.

Ses traits si calmes – ou passionnés quand elle s’adonnait à son travail – se durcirent soudainement, adoptant un sérieux assez grave teinté d’une certaine colère. Elle n’appréciait guère qu’on rappelle – haut et fort – qu’elle était une étrangère en ces lieux où l’évidence le montrait déjà bien suffisamment.

- Je n’ai personne, préférait-elle de dire. Ma belle-mère n’a jamais voulu voir mon visage de son existence, je doute que ce soit le cas après sa mort. Mon père et mon demi-frère sont vivants, mais en mission.

Son père avait préféré devenir un ermite suite à la mort de sa femme bien-aimée, et le frère se lançait dans des missions « presque » suicidaires, en s’adonnant un tantinet trop à l’alcool. Il semblerait qu’il apprécie un bar concurrent à Heaven Night, comme s’il cherchait à se réfugier des foudres de la sœurette. Il n’avait guère à s’en préoccuper, la « sœurette » était aussi désemparée et aussi mal que lui. Elle n’avait plus la force de courir derrière quiconque, si ce n’est sa propre personne.

- Nous verrons.

Sera-t-elle vraiment enterrer en ces lieux sacrés après sa mort ? Si oui, la véritable question était de savoir si elle le désirait vraiment. N’était-elle pas une fille du Feu malgré tout ? Pourquoi pas la « frontière » même des deux pays ? Elle y avait pensé jadis, et cette idée se renforçait de jour en jour, à chaque fois qu’elle frôlait la mort de très près.

- Cependant, je ne compte nullement quitter ce monde sans y avoir apposé ma trace, finit-elle par dire avec une certaine assurance.

Elle avait toujours réussi à survivre, à vivre, à avancer … Quitte à marcher sur autrui, quitte à les sacrifier. Elle pouvait prétendre tenir à d’autre, mais sa famille maternelle avait ancré une idée en tête depuis toute petite : survie, peu importe le prix … Ce n’était clairement pas éthique, avec du recul, mais il faut savoir que c’était l’époque des Guerres, là où la loi et la foi ne rimaient en rien.

Et c’était une enfant de guerre, dont l’enfance a été perdue et dévastée par la guerre, et dont l’avenir n’était que teinté par les néfastes conséquences. Aurait-elle réellement une vie « rangée », cette vie qui l’attendait en tant que chef de clan ? Seul l’avenir le dira.

- Désires-tu autre chose ?
dit-elle, en soupirant.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 16:48

♫:

J'ai l'impression d'avoir irrité Tsukiko même si je ne comprends pas pourquoi. Je me suis tout simplement risqué à une esquisse de compassion et visiblement ce n'est pas un exercice dans lequel j'exerce. Peut-être que lui rappeler qu'elle n'a aucune racine en ces lieux n'était pas la meilleure chose à faire. Et en effet elle me confirme qu'à part sa belle-mère il n'y a personne dans la Grotte aux Lucioles à qui elle pourrait rendre hommage. Quant à son père et son demi-frère, ils ne sont pas réellement de exemples de présences rassurantes.
- "Je vois... Mais pour ta défense il faut quand même dire que ta belle-mère était une sacrée conne!" je m'autorise un sourire espiègle. "On ne devrait pas dire du mal de ceux qui ne sont plus. Spécialement en ces lieux, c'est vrai! Mais je ne l'ai jamais vraiment portée dans mon coeur..."
C'est la vérité. Je ne sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Je ne la connaissais pas plus que de raison mais il y a parfois des gens avec qui le contact passe mal sans réelles explications. Pour le peu de fois où je l'ai entendue parler, l'impression qu'elle m'a donnée était loin d'être positive. Peut-être que ça ensoleillera un peu l'humeur de Tsukiko même si dans le fond je ne fais qu'exprimer un avis auquel je crois...

Mon regard luit d'amusement lorsqu'elle m'annonce qu'elle ne compte pas quitter ce monde sans apposer sa trace. Qui le voudrait? N'est-ce pas la raison d'être de l'être humain? Perpétuer sa lignée et léguer un héritage aux générations futures? On peut survivre dans la mémoire des gens et la mort définitive n'a lieu que lorsque les autres vous oublient. Je n'ai pas peur de m'en aller. Mais je crains de ne rien laisser d'autre derrière moi qu'un vague murmure étouffé par le désert. Je ne veux pas que tout ce qu'il reste de moi soit un visage sculpté dans le sable bien vite oublié par les générations futures...

La blonde me demande si je désire autre chose et le soupire qui accompagne sa question tend à prouver qu'elle n'apprécie pas particulièrement ma présence. Dommage Tsukiko, c'est toi qui m'a fait venir dans les ruines. Tu ne peux pas me convoquer et me congédier quand je ne te suis plus utile. Et puis pour être honnête je commence à apprécier ta présence. Je ne saurais vraiment dire pourquoi mais tu as ce petit quelque chose qui manque à bien des gens. L'ambition? L'assurance? Qu'est-ce exactement?
- "Je connais ton frère et les problèmes qu'il traîne derrière lui. Il m'arrive également d'aller boire des verres dans d'autres bars que le tien tu sais?" je hausse les épaules sans être réellement désolé. "De temps à autre nous discutons devant une bonne bière et si je ne peux pas dire que nous soyons amis je le connais tout de même assez bien..."
Puisque je n'apprécie pas passer plus de temps que nécessaire auprès de personnes n'étant pas du clan c'est tout naturellement que j'entretiens des relations avec les miens. Qu'elles soient parfois amicales ou sexuelles, je m'entends bien avec la majorité des Kawaguchi. C'est une nécessité mais également un besoin duquel je ne peux m'affranchir...
- "Voudrais-tu que je lui parle? Peut-être qu'il n'est pas trop tard pour lui rappeler qu'il a une soeur et qu'elle mérite son attention? Ou tout du moins le convaincre d'arrêter de mettre sa vie en jeu aussi constamment qu'inutilement?" je marque une pause. "Si je te le proposes c'est que ça ne me dérange pas du tout de le faire et que je n'attends rien en retour. Alors ne refuses pas par principe ou que sais-je encore sans avoir pesé le pour et le contre..."
La solidarité est un principe et un devoir au sein du clan du sable. La blonde a peut-être du sang étranger qui coule dans ses veines mais le nôtre y est également présent. Pourquoi lui refuserais-je une aide qui ne me coûte rien sinon un peu de temps? Puisque j'ai décidé de me concentrer sur ce qui fait d'elle l'une des nôtres il me semble plus ou moins naturel de lui apporter mon soutien pour un sujet qui, dans le fond, concerne aussi l'ensemble des Kawaguchi...
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptySam 10 Oct 2015 - 21:42

- Je n’aime guère parler derrière les morts, se contentait-elle de dire, ne contredisant pas pour un mot les dires de ce cousin.

Cependant, elle ne pouvait qu’être d’accord avec lui, depuis la mort de sa belle-mère, elle allait « mieux ». Elle n’avait plus à supporter les regards noirs ou jaloux de la défunte, ni le regard triste ou honteux de son père ou encore les regards perdus de son demi-frère. La première la détestait, le second avait du mal à la reconnaître comme fille et le troisième était partagé entre son amour pour sa famille et sa demi-sœur. En somme, les soirées de famille étaient mortelles. Littéralement.

Malgré tout, il fallait admettre un point : la mère tenait uni la famille. Depuis la mort de cette dernière durant l’attentat de Kyoshi Rei, son père s’était exilé dans le désert et son demi-frère s’endettait. Les premiers huissiers avaient tenté leur chance auprès de Tsukiko, propriétaire du Heaven Night, mais suite à leur retour avec des bijoux de famille presque privé par un broyage par le sable, plus personne ne toquait sa porte pour les dettes de son demi-frère.

- Je ne souhaite pas son attention. Seule sa sécurité et son bien-être m’importent, répondit-elle.

La demoiselle ne cherchait plus une famille présente à la maison, ayant abandonné ce rêve et cet espoir il y a fort, fort longtemps. A vrai dire, elle n’avait jamais eu ce modèle durant son enfance et son adolescence, et dès l’instant où elle en effleurait un semblant, la situation dérapait, et changeait. Elle pensait voir en Kioshi ou Kibo une famille … Elle s’était trompée, elle s’était « imaginée », et elle avait tout détruit, ou ils avaient tout détruit.

Cependant, voilà une chose qu’elle ne dira pas. Elle devait gagner des cœurs au sein du clan pour être le futur chef de famille, et prétendre ne « rien connaître en la famille » n’était pas le bon plan. Oui, la notion de « famille » n’était que pour vendre du rêve et de manipuler des esprits dans l’unique but d’obtenir quelque chose : un titre, un pouvoir.

- Je te remercie si tu arrives à l’aider, et à s’en sortir.

C’était commun qu’au sein des Kawaguchi, on cherche à s’entre-aider, sans une quelconque contrepartie. Elle n’allait donc pas refuser une chose « naturelle », vibrant dans chaque fibre de ce clan, qui s’était perpétuée de génération en génération.

Quelque chose l'avait surprise cependant, elle était venue chercher une aide pour sa nièce, elle en trouvait également pour son demi-frère perdu. Elle se souviendrait de ses promesses et de ses aides, et elle saura remercier en cas de réussite, comme punir en cas de trahison ou d'échec cuisant.

- Aurais-tu besoin de mon aide, ou préfères-tu agir seul ?

Effectivement, elle ne s’y connaissait pas toujours en relation sociale, amicale ou familiale. Quelque fois, elle se disait qu’autrui arrivait bien mieux qu’elle. Son talent, c’était avant tout mentir, dissimuler, prétendre … et manipuler pour obtenir quelque chose. La sincérité n’était pas son fort. Ajoutons à cela que son demi-frère était un homme – ce qui n’est pas une surprise – et elle ne comprenait pas toujours ce sexe qui se disait fort. Les codes, les us et coutumes, les paroles, les sentiments, tout était bien plus différent qu’une femme.
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Message(#) Sujet: Re: Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] Un destin au creux de nos mains [Tsukiko] EmptyDim 11 Oct 2015 - 17:49

♫:

Tsukiko accepte mon aide sans trop de difficultés et je dois reconnaître que ça m'étonne. Je soupçonne en elle une fierté sans doute renforcée par ce qu'elle a accompli pour le clan, pour le chemin qu'elle a parcouru seule et sans le soutien des nôtres pendant ses premières années à Suna. Je crois qu'à sa place je serais également fier du chemin parcouru et du but dont elle se rapproche. Il lui reste encore beaucoup à faire. Mais si elle fait preuve de la même force de caractère que jusqu'à maintenant alors il me semble raisonnable de penser qu'elle atteindra les objectifs qu'elle s'est fixés.
- "J'y arriverai Tsukiko, j'y arriverai..." je tourne le regard vers elle. "Je me donne les moyens d'atteindre mes objectifs et d'une façon ou d'une autre je ferai prendre conscience à ton frère qu'il suit la mauvaise voie..."
Je m'abstiens néanmoins de développer davantage le sujet ou les moyens dont j'userai pour parvenir mes fins. Ma proposition prends des allures de promesse et c'est désormais la valeur de ma parole qui est jeu. J'aiderai son frère. Que ce soit avec l'accord de ce dernier ou contre son gré. Il y a plusieurs façon d'empêcher une personne de se faire du mal et la plupart ne riment pas toujours avec conciliation ou compréhension. D'une façon ou d'une autre il arrêtera de mettre sa vie en jeu inutilement. Car il semble avoir oublié un point essentiel: sa vie appartient avant tout au clan...
- "Je préfère agir seul pour l'instant. Je vais commencer par tâter le terrain et évaluer les possibilités qu'il m'offre pour lui venir en aide. Mais pour ça j'ai besoin d'être seul avec lui. Ta présence pourrait peut-être le braquer et ce n'est pas le but recherché." je lui décoche un léger sourire. "Mais sois certaine que si tu peux te montrer utile alors je n'hésiterai pas une seule seconde à demander ton appui!"
À vrai dire je ne sais pas comment son frère réagira à mon intrusion dans sa vie privée. Peut-être qu'il comprendra et sera même reconnaissant de l'intérêt que je lui porte. Et peut-être qu'il se montrera agressif et m'enverra balader. Je ne le connais pas assez pour évaluer sa réponse, nos discussions se limitant essentiellement à des sujets basiques. Je crois avoir gagné sa confiance mais rien ne me garanti que ce sera suffisant. Il faudra que je fasse preuve de doigté et de circonspection si je souhaite arriver à quelque chose.

Le dialogue avec Tsukiko s'orientant dans une direction agréable, j'estime qu'il vaut mieux terminer sur cette note positive. Se quitter en bons termes, voilà qui est essentiel pour le futur du clan et de notre relation. J'ai besoin d'une alliée, non d'une ennemie de plus. Et puisque j'ai malheureusement le don pour me montrer plus incisif que je le voudrais en règle général, je préfère ne pas trop pousser ma chance. Et puis il est gentiment tard et le soleil doit être en train de se coucher. Il faut que je rentre à Suna pour faire mon rapport sur ma patrouille. Rapport qui ne mentionnera bien entendu pas cette rencontre et l'accord conclu entre nous. Ça ne concerne en rien le village de toute façon...
- "Il est temps pour moi de m'en aller mais nous serons amenés à nous revoir ces prochains jours. Il reste encore pas mal de points sur lesquels nous devons nous accorder mais ça peut attendre pour l'instant." je fais quelques mètres puis me retourne vers elle. "J'ai apprécié ce moment passé en ta compagnie Tsukiko! Il m'a fait prendre conscience que tu es bien plus qu'une bâtarde sans avenir..."
Je lui décoche alors un signe de tête en guise d'au revoir puis oriente mon nuage en direction de l'un des tunnels proches. Je trouverai la sortie seul et puis en cas de problèmes je demanderai l'aide de l'un des gardiens. Ces ruines ont beau être le coeur du clan elles restent encore méconnues par la plupart des Kawaguchi qui les ont délaissées pour Suna. Je ne suis pas de ceux-là mais ma connaissance des lieux se veut parfois chaotique. Mais quelque chose me dit que je serai amené à les parcourir de plus en plus régulièrement...
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