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 La princesse disparue [Mission solo rang B]

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Konoha
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Message(#) Sujet: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyMer 20 Mai 2015 - 0:16

Ordre de mission:

Je revenais de mon jogging matinal lorsque je le vis, accroché à ma porte par un kunai, le morceau de papier qui allait sans doute me convoquer au Palais de l’Hokage afin de recevoir des instructions pour ma prochaine tâche, soit ma prochaine mission. J’arrachai le kunai et l’empochai – quoi cela faisait un kunai de plus! – tandis que je brûlais le petit papier dans mon autre main grâce à une petite flamme que j’avais fait apparaître. J’entrai ensuite chez moi et filai rapidement sous la douche afin d’être frais et dispo pour la missions qui allait m’être assigné. Je me doutais qu’elle ne serait pas toutes comme la dernière que j’ai eue où je m’étais follement amusé, c’est pourquoi je repris mon équipement habituel avant de me diriger vers le Palais, une collation à la main parce qu’il était hors de question que je parte en mission l’estomac vide!

Rendu dans la salle de conférence où je recevais mon briefing, je réalisai de par la seule chaise que je serais envoyé seul pour cette mission. Peut-être était-ce parce que j’étais devenu Jônin, mais j’avais l’impression qu’on comptait bien plus sur moi qu’auparavant, et seul qui plus est. Dans un sens, cela montrait que le village avait assez confiance en mes capacités pour m’envoyer en mission seul. Et pas n’importe quelle mission comme je l’appris quelques minutes plus tard. Je devrais en effet me mettre sur les traces de la fille d’un chef de village côtier sur le Sud de Kawa no Kuni qui serait porté disparu. Les plages de ce pays étant réputés, il n’était pas surprenant que plusieurs villages de pêcheurs aient été créés. On nous filait déjà une première piste de suspects, une soi-disant secte prêchant l’équilibre avec la nature. Cette description fit résonner une alarme dans mon subconscient, mais je n’arrivai pas à mettre le doigt dessus. Je devrais y repenser et trouver ce que mon subconscient avait relevé que je n’avais pas. On me mit brièvement au courant des relations tendus entre les deux groupes, qui menaient ainsi à l’accusation du chef, et n’ayant pas d’autres questions quittai les lieux afin de me mettre en route. Ça avait beau être le pays juste à côté, c’était un sacré chemin jusqu’aux plages de Kawa.

Passant chercher quelques trucs de plus sachant que j’avais plus de chemin à faire que prévu, Aka et moi prîmes la porte Sud et gagnâmes rapidement de la vitesse afin de ne pas perdre de temps. Nous ne rencontrâmes aucuns soucis de ce côté-ci du pays, contrairement au Nord où j’avais souvent été envoyé ces derniers temps, et nous arrivâmes à la frontière de Konoha et de Kawa en pendant la nuit. Les plaines de l’Est contrastaient beaucoup avec celle du Feu de par leurs champs agricoles, je pus donc mieux me repérer alors que le Soleil allait se reposer. J’allais me poster sur un arbre qui surplombait les différents champs puis l’imitai, prenant quelques heures de repos. Évidemment, je pris soin de quitter les lieux avant qu’un quelconque fermier de ne prenne en faute. J’ignorais les lois d’ici, mais je doutais qu’ils apprécieraient qu’on est squatté leur champ pour la nuit.

Voyageant silencieusement, nous continuâmes notre chemin vers le Sud, en direction des plages, jusqu’à ce que les plaines se transforment en forêt, puis finalement en dunes de sables. Dès lors, je sus que nous étions bientôt arrivés. Nous distinguâmes finalement le petit village, un peu à l’est d’Higata, la grande ville du Sud, en milieu d’après-midi et fûmes accueilles avec soulagement. De toute évidence, la disparition de la fille du chef était un sujet de préoccupation commun à tous les villageois. On nous guida jusqu’à la résidence du chef du village, qui fut tout aussi content de nous voir arriver. Je n’avais rien fait encore et il était déjà reconnaissant que je me sois déplacé. Il semblait vraiment rongé d’inquiétude pour sa fille, sûrement était-elle sa seule héritière.


- Cela fait plaisir à Konoha de venir en aide à leur pays voisin, surtout pour une situation aussi terrible. Afin de m’éclairer dans mon enquête et mes futures recherches, veuillez me parler un peu de votre fille. Commençons par un nom.

- Ki.. Kimiko…

- Kimiko, excellent. Ensuite de cela, combien de temps cela fait-il qu’elle n’est pas revenu?


Je poursuivis mon petit interrogatoire et appris que cela faisait déjà quatre jours qu’on ne l’avait pas revu. Deux jours avaient passés avant qu’il n’envoie l’annonce, le temps que le message se rende à Konoha et que je me retourne là-bas et nous étions à quatre jours. Je lui posai quelques questions quant à ses habitudes, ses routines, son emploi du temps et surtout sur les rencontres qu’elle avait fait les dernières journées avant sa disparition. Je devais me dépêcher, plus longtemps elle était disparu et moins on avait de chance de la retrouver. Il était un peu tard aujourd’hui pour commencer mon enquête à l’extérieur du village, mais je commencerais dès les premières heures demain matin.
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyDim 31 Mai 2015 - 21:18

Ce fut le chant des oiseaux qui me réveilla cette cinquième journée de la disparition de Kimiko, j’étais donc debout de très bonne heure. Si en temps normal j’aurais essayé par tous les moyens de me rendormir, le cas de la jeune fille se devait d’être résolu le plus vite possible pour la sécurité de tout le monde et ce n’était pas en faisant la grasse matinée que je la retrouverais. Après m’être habillé et avoir rassemblé mes affaires, je passai les quinze minutes qui suivirent à erre dans la maison jusqu’à trouver les cuisines où je demandai une simple pomme et un morceau de pain. Quand la cuisinière me reconnut comme celui qui était venu retrouver Kimiko-hime – ses mots, pas les miens – elle s’empressa de remplir un panier de toute sorte de choses, me rendant un peu mal à l’aise. Je ne crache jamais sur de la nourriture, mais le panier était beaucoup trop rempli et nous n’étions que deux, Aka et moi. Elle tenait aussi mordicus à ce que je parte avec le tout, disant que tout le village m’était reconnaissant – surtout pas de pression Takeo. Maintenant que j’avais de quoi manger pour la prochaine semaine alors que j’étais simplement venu me chercher un petit-déj, je pouvais commencer la journée.

La première chose que je fis fut d’aller porter mon panier dans ma chambre, histoire de ne pas me trimballer avec ça toute la journée. Cela réveilla évidemment Aka qui voulut lui aussi son petit-déj alors je lui lançai quelque chose du panier puis nous partîmes ensemble à la recherche de la fameuse jeune femme. La première chose qu’il me faudrait établir avant de pouvoir faire quoi que ce soit, c’est l’histoire de chacun des parties. Si hier j’avais entendu celle du chef du village, lorsqu’il m’avait reçu, il fallait maintenant que j’entende la version de la secte. Peu importe où ils étaient, je devais les retrouver afin d’avoir les deux côtés de l’histoire. Il serait prématuré de condamner immédiatement cette secte lorsque je ne connaissais rien d’eux. C’était donc la direction que prendrais ma mission, la découverte du repaire de la secte. Évidemment, c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Toutefois, cela s’avéra légèrement plus simple quand je réalisai que mon statut de sauver de Kimiko-chan m’attirait automatiquement la sympathie de n’importe quel villageois. Elle devait être sacrément aimée – ou sacrément jolie, on peut toujours espérer – pour attirer autant d’admiration.

Mettant donc mon atout en valeur, je réussis à glaner de plusieurs villageois de un ce qu’ils pensaient de cette secte et de deux dans quel coin concentré mes recherches. Car si personne ne savait exactement où ils se cachaient, les rumeurs me donnaient de bonnes pistes. Le Soleil venait tout juste d’atteindre son zénith et j’étais déjà prêt à partir à la recherche de ce petit rassemblement. De ce que j’avais compris, c’était pratiquement un petit village à lui seul. Je passai à la chambre prendre quelques provisions tant qu’à avoir un panier rempli et partis dans la direction que les villageois m’avaient donnée. Je quittai bien vite les plages afin d’entrer San’rin Uruoi, la forêt qui encerclait la côte de Kawa. C’était dans un des coins reculés de cette forêt que j’étais supposé trouvé la secte. Restait qu’à trouver le bon coin, ce qui pouvait s’avérer très long étant donné la superficie de la forêt. Ça c’était sans compter que je n’étais pas comme n’importe quel autre shinobi, j’étais un Inuzuka. Mon nez retrouva rapidement des odeurs synonymes d’activité humaine – de la fumée, des odeurs de nourritures ou simplement de la sueur – et ce furent celles-ci qui me conduisirent jusqu’au village. Elles n’avaient été que très subtiles au début, mais c’était tout ce que ça m’avait pris pour être sur leur trace. Je pouvais ainsi savoir si je me rapprochais ou non si jamais l’odeur devenait plus ou moins présentes.

Évidemment, plus je me rapprochais, plus je me faisais discret. Je ne leur voulais aucun mal, mais j’avais l’impression que s’ils habitaient aussi coupés de la civilisation ils n’accepteraient pas chaleureusement les étrangers. Alors que je devais être de plus en plus proche, la même petite alarme de mon subconscient résonna de nouveau dans mon esprit. Mais qu’est-ce que je manquais? J’avais affaire avec une secte protégeant la nature, confiné dans les fins fonds de la forêt qui kidnappe des jeunes filles. Que veux-tu me dire, subconscient!?


- Qu’est-ce que tu fais là?

Je sursautai vivement et me retournai vers la direction de la voix. Mon alarme intérieure m’avait arrêté alors que j’essayais de trouver l’information qui me manquait. Je me trouvai alors devant une jeune femme qui, bien qu’elle portât des vêtements mélangeant tissus et végétation, émanait une grâce qui n’était pas approprié pour l’endroit. Pendant quelques secondes je la regardai, impossible de dire un mot, et elle répéta de nouveau sa question. Je repris alors mes esprits et lui répondit.

- Je n’ai pas de réponses à donner à personne, pas dans cet endroit. Une réponse qui n’en n’était pas une, finement joué Takeo. Sauf que si elle faisait partie de la secte, comme je m’en doutais, je ne devrais pas me les mettre à dos. Mais je vais tout même répondre à une question que tu dois sûrement te poser : je suis Inuzuka Takeo du pays du Feu. J’attendis quelques secondes avant de jouer ma carte. Maintenant que j’ai répondu à une de tes questions, réponds à l’une des miennes : Qui es-tu et où est le village de ceux protégeant la nature?

Deux questions en une, quel coup de maître! Techniquement, ce n’était qu’une question, mais elle comportait deux éléments. J’avais répondu à une de ses questions – pas celle qu’elle voulait, mais ce n’était qu’un détail – alors la moindre des choses serait de répondre à la mienne quitte à ce qu’elle ne réponde qu’à une seule des deux, je trouverais bien une autre façon de lui soutirer de l’information. Pendant que je me félicitais pour ma rapidité d’esprit, la jeune femme sembla réfléchir longuement à mes propos. Après plusieurs secondes de silence, elle prit finalement la parole.

- Tout comme toi, je ne suis pas tenu de répondre à aucune question en ces lieux. Toutefois, il est vrai que ton identité m’intriguait; en guise de reconnaissance je te donne donc la mienne : je suis Kimiko, du pays de la Rivière.
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyLun 15 Juin 2015 - 17:37

Encore une fois, je la regardai sans rien dire, les yeux agrandis par la surprise. Avais-je bien entendu? Avait-elle dit qu’elle s’appelait Kimiko? Cela voulait-il dire que j’avais devant les yeux l’objet de ma recherche? Quelles étaient les chances? Alors que je n’étais même pas encore posé un pied dans le village, j’avais devant la moi la personne que j’étais venu trouver. Je n’avais presque pas eu besoin de la chercher, ni même d’en discuter avec cette étrange secte. Toujours étonné de la retrouver de façon aussi aléatoire, je la détaillai un peu mieux et compris pourquoi j’avais eu cette impression qu’elle n’avait pas d’affaire-là, c’était parce qu’elle n’avait en effet aucune affaire dans le village puisqu’elle ne venait pas de celui-ci. Je compris également pourquoi tout le monde au village parlait d’elle comme s’ils la révéraient : elle était d’une beauté qui inspirerait sans aucun doute l’adoration d’un village entier. Je croisai alors son regard intrigué et réalisai que ça devait effectivement être louche de rencontre un gars qui fait que te reluquer. Je m’empressai aussitôt de lui expliquer la situation, ce que je regrettai par la suite.

- Eh bien, Kimiko-chan, tu tombes à point puisque c’est justement pour toi que je suis venu ici. Ton père se fait un sang d’encre pour toi et m’a envoyé à ta recherche. Je comptais en parler avec les protecteurs de la nature, mais si je t’ai devant moi ça serait déjà ça de moins à faire. Il est temps de quitter ces gens et de retourner chez toi, là où es ta place.

À peine avais-je terminé que je vis aussitôt son expression changer. Alors que plus tôt elle avait eu l’air curieuse, elle affichait maintenant un air apeuré, voire en colère. Pourquoi réagissait-elle ainsi? Ne venais-je pas la libérer de ces hommes et ces femmes qui l’avaient enlevé pour avoir une monnaie d’échange contre le chef du village? Avant que je ne puisse lui expliquer d’avantage la situation, elle se tourna soudainement et partit à la course. Elle essayait de s’enfuir de moi! Malheureusement pour elle, j’étais non seulement en assez bonne forme pour la poursuivre pendant longtemps, mais j’avais également mon nez si jamais – si jamais – elle venait à quitter mon champ de vision. S’en suivit alors une course poursuite qui me fit voir Kimiko-chan d’un nouvel œil. En effet, si elle n’était jamais bien loin devant moi, elle s’en tirait très bien pour quelqu’un qui était en captivité. Y avait-il plus à cette histoire? Est-ce que cela valait la peine que j’aille jusqu’au village afin de mettre cette histoire au clair? Je finis par la rattraper quelques minutes plus tard, une jeune femme ne faisant pas le poids contre un shinobi expérimenté comme moi. Entre deux souffles, elle me posa une question qui, sans qu’elle ne s’en rende compte, me donna la pièce manquante à mon puzzle.

- Ce chien… est-ce ton compagnon? Fais-tu parti du clan?

À cet instant précis, alors que sa question se rendait à mon cerveau, mon subconscient fit déferler dans mon esprit ce qu’il me cachait depuis si longtemps. Ce que le chef du village appelait une secte de protecteur de la nature n’était pas une secte, il s’agissait du clan Dôbutsu! Voilà pourquoi ça me titillait depuis si longtemps. Lors de mon passage au village principal des Dôbutsu lors des funérailles de l’ancien chef du clan, j’avais remarqué qu’ils portaient le même accoutrement que Kimiko-chan, un mélange de tissu et de végétation. Je savais également d’eux qu’ils partageaient un lien très étroit avec la nature, qu’ils appelaient Mère. Nous étions dans Kawa no Kuni, là où les Dôbutsu était connu pour habiter; comment n’y avais-je pas pensé plus tôt?

- Non, je ne fais pas parti du clan, mais un peu une sorte d’équivalent dans mon propre pays. Sauf que maintenant que je sais que j’ai affaire avec les Dôbutsu, cela change complètement la situation. Si tu le veux bien, conduis-moi jusqu’au village; je dois m’entretenir avec eux.

Elle sembla surprise que je connaisse même jusqu’au nom du clan, mais suite à mes paroles son attitude changea envers moi, un peu comme la mienne lorsque j’appris qu’il s’agissait d’un problème avec les Dôbutsu. Comme une reconnaissance mutuelle, si on peut dire. Enfin, maintenant que nous savions tous les deux que l’autre était en fait un allié plutôt qu’un ennemi, Kimiko-chan me conduisit jusqu’au village des Dôbutsu, Aka sur nos talons. J’étais impatient de connaître leur côté de l’histoire maintenant que je voyais qu’elle avait tout l’air sauf d’une captive.
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyDim 12 Juil 2015 - 2:40

Se remettant rapidement de sa surprise, la jeune femme nous invita à la suivre et nous prîmes rapidement de la vitesse. En réalité, nous n’étions pas si loin du village que ça puisqu’en très peu de temps, nous fûmes au village – pour être honnête avec vous c’était plus un hameau – qui ne l’avait pas enlevé, mais bien adopté comme j’étais en train de m’en apercevoir. Dans le peu de temps que nous avions fait la route, elle m’avait dessiné les grandes lignes de sa version des faits. C’était étonnant parfois comment les parents pouvaient être aveugles lorsqu’il s’agissait de leur propre enfant. Tandis que le père s’inquiétait à mourir et était prêt à attaquer les Dôbutsu, j’avais la plus typique des histoires d’amour du côté de la fille, bien que je ne doutais pas un instant la sincérité de ses sentiments. C’était juste… tellement prévisible. Enfin, on en revient à ce que je disais tantôt. Quand j’en aurai fini ici, je devrai me dépêcher et aller remettre les pendules de son père à l’heure. Sauf que pour l’instant, je devais aller parler avec le chef de ce village-ci et l’avertir du potentiel danger qui planait sur les siens. Dès que j’entrai, il nous regarda chacun, Aka et moi.

- Vous venz d’où, vous deux? Il renifla deux coups. Vous n’êtes pas du clan.

- Non, en effet, nous ne sommes pas de votre clan. Nous sommes du clan Inuzuka, de Hi no Kuni. Je suis Takeo et mon compagnon est Akamori.

Nous discutâmes quelques minutes du clan Inuzuka, qui avait attiré la curiosité du chef du village, avant que j’entre dans le vif du sujet, beaucoup moins plaisant. À ma grande surprise, ce dernier ne sembla pas surpris d’apprendre que des villages voisins lui étaient hostiles. Je lus dans son regard beaucoup de tristesse et compris que ce n’était sûrement pas la première fois. Était-ce pourquoi leur village semblait aussi précaire? Je n’osais pas le lui demander, ce n’était pas le genre de chose qu’on demandait tout bonnement. Au lieu, je lui demandai s’il connaissait l’identité de l’heureux élu qui avait volé le cœur de Kimiko-chan afin de faire le rapport le plus complet possible et il me révéla qu’il s’agissait de nul autre que son fils. Comme si ce n’était pas déjà assez compliqué, il fallait qu’elle tombe amoureuse du futur chef du village, le fils du chef actuel. Cela allait être un peu plus ardu à expliquer que prévu… Remerciant le chef du village, je le quittai et retournai voir Kimiko-chan, ou du moins allai la rejoindre puisqu’elle était parti quelque part dans le village. Retrouvant facilement sa trace, je la trouvai en compagnie d’un jeune homme qui ne pouvait être que son fiancé, ou peu importe l’état de leur situation conjugale.

- Alors, voici celui qui a conquis ton cœur, Kimiko-chan? À qui ai-je l’honneur…?

- Shisui, monsieur.

- Enchanté, Shisui-san.
Je lui offris un hochement de tête prononcé en guise de salutation, mais me retins de lui dire qu’il était chanceux qu’elle ait bien voulu tout quitter pour lui. Je me retournai alors vers la jeune femme. Kimiko-chan, j’aimerais vous parler… en privé.

- Tout ce que vous me dites, vous pouvez le dire à Shisui.


Je soupirai, vaincu.

- Très bien. Je ne tournerai pas autour du pot, j’ai besoin que vous m’accompagniez jusqu’à votre ancienne demeure afin de lui faire entendre raison. Elle allait commencer à protester, mais ne lui laissai pas le temps. Vous l’ignorez sûrement parce que vous êtes ici depuis cinq jours, mais votre père cherche désespérément pour vous et est prêt à tout raser pour vous retrouver. Une seule personne est capable de lui parler et de l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard : vous. Vous viendrez donc avec moi et lui expliquerai que vous êtes venu ici de votre plein gré pour être heureuse et non enlevée comme il le croit en ce moment.

Je m’arrêtai alors pour reprendre mon souffle et remarquai que les deux amoureux me regardaient les yeux ronds et la bouche entre-ouverte. Je n’y étais peut-être pas allé avec le plus de tact possible, mais je ne voulais pas éterniser cela plus longtemps. Il pouvait décider d’un instant à l’autre de prendre les armes et aller à la recherche de sa fille en rasant quiconque refusant de coopérer. Il aimait tellement sa fille que je voyais déjà le scénario se dérouler sous mes yeux. Je n’eus pas vraiment d’en dire plus pour la convaincre de me suivre, accompagné de Shisui-san. Au début j’avais voulu que seule Kimiko vienne avec moi, mais j’avais rapidement réalisé qu’aussi pénible que cela puisse paraître ils étaient devenus inséparables. J’avais eu aussi beaucoup de difficulté à établir notre départ, moi qui voulais partir immédiatement et eux qui voulaient partir le lendemain. Au final, je dus me plier à la majorité, d’autant plus que ni l’un ni l’autre n’étaient prêt pour une telle rencontre. C’est principalement pour cette raison que je décidai de reporter notre départ, mais je n’étais pas prêt de leur dire.
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 1:28

Je me réveillai tôt le lendemain, pressé de me remettre en route vers le village, mais les deux tourtereaux semblaient bien décidés à faire la grasse matinée. J’en profitai donc pour entièrement planifier notre voyage de retour, donc dès qu’ils seraient debout nous pourrions partir; c’était là une maigre vengeance pour me faire autant attendre. Si cela n’avait été de moi, nous serions partis la veille. Le soleil était encore haut lorsque je leur avais fait part de mon plan, nous aurions amplement eu le temps de faire une bonne partie du trajet avant que le terrain ne devient impraticable. Le plus tôt nous réglerions ce malentendu, moins le village Dôbutsu courrait de chances d’être attaqué. Désespéré comme il était de trouver sa fille, j’étais persuadé qu’il était prêt à gâcher sa fortune en armes si c’était pour la retrouver. Je devais empêcher à tout prix que cela arrive, autant pour un côté que de l’autre.

Je terminais justement mon rapide déjeuner après avoir empaqueté mes affaires que le couple se pointa le bout du nez. Je leur offris une pomme et un croissant et les informai que nous étions sur notre départ. Ils crûrent au début à une blague, pensant qu’ils auraient au moins le temps de manger quelque chose, mais j’étais loin de rigoler. Ils avaient voulu attendre jusqu’à aujourd’hui pour partir? Soit, mais ça serait à mon heure. C’était après tout ma mission de m’assurer qu’aucune vie n’était perdue et ce n’était pas en mangeant le brunch que nous allions faire ça. Quelque chose dans mon regard les dissuada de rajouter ne serait-ce que la moindre complainte, préparant un petit sac rapidement tout en mangeant leur pomme. Une quinzaine de minutes plus tard, nous étions sur notre départ. Le trajet du retour fut encore plus rapide que mon allée, car contrairement à la dernière fois j’avais une idée claire de mon point de départ et de mon point d’arrivée. Pas de recherche à tâtons çà et là dans la forêt, nous retournions directement au village.

Si je me fiais au soleil, nous venions tout juste de passer midi lorsque je vis les toits du village se dresser à l’horizon, signe que nous étions tout prêt. Jetant de fréquents coups d’œil au couple derrière moi, je pouvais voir que plus nous nous rapprochions du village plus Kimiko-chan semblait nerveuse. Je pouvais également sentir avec clarté la peur qui transpirait de la jeune femme. C’est pourquoi avant d’être complètement visible par le village, je me retournai brusquement et pris la jeune femme par les épaules.


- Que se passe-t-il, Kimiko-chan? Pourquoi as-tu peur de retourner dans ton village?

Cette dernière ouvrit grand les yeux de la surprise que mon mouvement brusque avait causée, puis me regarda fixement pendant plusieurs secondes avant de baisser le regard. Cela avait duré quelques secondes seulement, mais j’avais pu voir avec facilité que la jeune femme ne voulait pas y retourner. Elle resta silencieuse pendant plusieurs secondes avant de finalement commencer à s’ouvrir.

- Je… je ne veux pas y retourner… Les gens là-bas me font peur…

- De quoi parles-tu? Ils sont tous inquiets pour toi et, de ce que je pouvais voir, ils étaient près de te vénérer.

La confusion se peignit sur son visage avant qu’elle ne continue de parler.

- Non, ils sont comme mon père… ils me regardent avec… avec… envie. C’est pour cela que je me suis enfuis et que j’ai rencontré Shisui alors que j’étais perdu dans la forêt. Je n’étais plus capable de subir leur regard rempli de désir, mais d’un désir morbide, comme si j’étais une poupée qu’ils pouvaient désassemblée quand bon leur voulait afin de conserver les différentes parties. Voilà pourquoi ils me veulent à nouveau dans le village : je suis la raison de leur fascination et en même temps de leur existence. Sans moi ils sont de coquilles vides.

Tout était sorti d’un trait, sans jamais qu’elle ne prenne de pause. Elle qui quelques secondes semblaient apeurés avait repris son courage et déballait tout le paquet. Elle devait avoir gardé cela à l’intérieur d’elle tout ce temps, pas étonnant que ça soit sorti aussi vite. Et à voir l’air que son amoureux faisait, un mélange entre la stupéfaction et la colère, même lui ne devait pas avoir été au courant des complètes circonstances entourant la fuite de Kimiko-chan. Maintenant que j’avais entendu cela, j’étais content de lui avoir demandé ce qui la tracassait avant d’être entré dans le village; voilà qui changeait complètement la situation. À présent, je devrai jouer du bord à la jeune femme afin qu’elle réussisse à sortir d’ici de nouveau et cette fois-ci sans avoir à s’inquiéter de la réaction de son père. Peu importe comment, je devrai lui faire réaliser au chef du village que c’était à elle de décider ce qu’elle faisait avec sa vie. Cette nouvelle résolution en tête, je m’avançai vers le village afin de régler cette histoire une bonne fois pour toute.
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyMer 2 Sep 2015 - 21:27

Nous n’étions même pas encore arrivé au village lui-même que ce dernier bouillonnait déjà d’activité, je le sentais dans l’air. C’était comme s’ils avaient prédit l’arrivée de Kimiko-chan, interprétant mon absence de la veille comme un signe de bonne augure. C’était effectivement le cas, mais également toute une coïncidence. Peut-être était-ce simplement moi qui réfléchissait un peu trop loin et qu'ils nous avaient simplement vu arrivé sur le chemin? J’essayai de me convaincre de la deuxième alors que je faisais les derniers pas vers le village et que j’arriverais finalement à voir les visages des villageois. Pour être honnête avec vous, à partir de cet instant-là je trouvai que ma mission avait pris une tournure des plus perturbantes. Si j’avais été charmé par leur chaleureuse hospitalité et touché par leur inquiétude envers la jeune femme la veille, je les voyais maintenant d’un tout autre œil tandis que je pouvais maintenant remarquer dans leur regard une lueur fanatique et aucune émotion dans leur voix. On aurait dit qu’ils étant obnubilés par la jeune femme, qu’ils la voulaient tous que pour eux.

Décidant que ma mission était passée de sa recherche à sa protection lorsque j’avais appris la vérité sur cette place et la raison de sa fugue, je m’interposai rapidement entre les villageois et Kimiko-chan. C’était idiot, mais j’avais presque peur qu’ils décident de la démembrer afin de se la partager si jamais ils arrivaient à mettre la main sur elle, comme elle l’avait dit. Je n’avais plus aucune difficulté à la croire maintenant. C’était comme s’ils ne voyaient pas la personne – l’âme – qui habitait ce corps. Franchement dérangeant. Le pire, c’était que je n’avais même pas encore rencontré le chef du village qui devait sans doute être encore plus halluciné que les villageois ici présents. C’était un moment que je ne pouvais éviter, mais que je redoutais tout de même. Je savais par expérience que les personnes les plus aimables et calmes pouvaient devenir de véritables psychopathes si on touchait les mauvaises cordes, et j’avais la très nette impression que sa fille en était une. Gardant un bras de distance entre les villageois et moi, je plaçai le couple derrière moi et Aka en fin de file. Shisui-san tenait sa bien-aimée solidement contre lui sans que je n’aie besoin de lui recommander, ce dont je lui fus reconnaissant, et un à la suite de l’autre nous traversâmes le petit peloton de villageois qui s’était formé à l’entrée du village. Prétextant que la jeune femme était épuisée et souhaitait voir son père tout en leur assurant qu’elle reviendrait les voir, je les empêchai de nous suivre jusqu’à la résidence.


- C’est complètement dingue… on ne dirait même pas les gens à qui j’ai parlé hier, dis-je plus à moi-même qu’aux autres personnes présentes.

Durant tout le trajet qui nous mena jusqu’à la résidence, mes pensées furent hantées par le changement drastique du village. Comment pouvait-on changer ainsi d’un jour à l’autre? En y réfléchissant bien, l’attitude à mon égard n’était sûrement rien d’autre qu’un acte afin de m’amadouer à ramener leur princesse. Cela me dégoûta autant que cela me fâcha tout en ne faisant que raffermir ma résolution de repartir d’ici avec le couple. Quand nous nous arrêtâmes, finalement rendus à destination, je chassai tout cela et me concentrai sur la tâche à venir qui allait être bien plus difficile qu’elle en avait l’air : convaincre un père de laisser vivre sa fille. Cette opération demanderait beaucoup de délicatesse et de finesse, ainsi qu’une éloquence à toute épreuve. J’espérais pouvoir régler la situation seul, mais sans doute que Kimiko-chan devra s’en mêler si jamais on veut lui faire entendre raison. Nous prîmes une grande respiration à l’unisson puis entrâmes dans la demeure.


- Kimiko! Ma chérie! Te voilà enfin revenue! Cela me paraît comme une éternité la dernière fois que je t’ai vu. Mon Dieu comme tu as… changé.

L’opposé de ce qu’il était lorsque je l’avais rencontré la première fois, le chef débordait maintenant d’énergie et semblait plus que ravi de revoir sa fille. Toutefois, je voyais bien dans son regard la même lueur qui habitait les villageois. Lorsqu’il termina, ses lèvres frémirent dans un rictus de dégoût momentané alors qu’il regardait comment elle était vêtu. Ses yeux se défirent de Kimiko-chan l’espace d’un instant puis se plissèrent aussitôt.

- Je suis heureux de voir revoir, Inuzuka-san, et encore plus heureux de voir que vous avez ramené ma fille saine et sauve. J’ignore toutefois qui est ce jeune homme qui rôde un peu trop près de Kimiko.

- Lui, il s’agit de–

- Je suis Dôbutsu Shisui, monsieur. Je suis l’amoureux de votre fille.


Oh merde. Et moi qui voulais y aller en finesse. En l’espace de quelques secondes le visage du chef vira au rouge et m’empressai aussitôt d’expliquer la situation.

- C’est justement là la cause de tous vos soucis. Je ne le lui laissai pas le temps de réagir et déballai tout mon sac pendant que j’en avais encore l’opportunité. Laissez-moi terminer jusqu’au bout avant de dire ou faire quoi que ce soit. Si votre fille est disparu depuis presque une semaine, ce n’est pas parce qu’un quelqu’un ou quelque chose l’a enlevé, non plus est-ce parce qu’elle a été victime d’une activité illicite quelconque. Il n’y a qu’une chose responsable de tout ceci – un grand coupable! Et c’est l’amour. Car ce qui est réellement arrivé, je peux vous le révéler, c’est que votre fille a trouvé l’amour. Elle a trouvé quelqu’un qui faisait battre son cœur et elle en était malheureuse, car elle avait trouvé quelqu’un avec qui elle voulait passer le restant de ses jours sans être capable de le rejoindre. Elle s’était imposé cette sentence puisque tout comme vous, votre fille est quelqu’un de futé; elle savait que vous n’accepteriez pas une telle union. Jusqu’à ce qu’un jour elle en ait assez de se rendre malheureuse et décida de quitter sans rien dire à personne. Votre fille est impulsive, que voulez-vous?

Tant et aussi longtemps que la conversation tournait autour de Kimiko-chan, je devais être capable de garder un certain contrôle sur la situation. Surtout, ne pas lui dire qu’elle avait toujours voulu s’enfuir de cet endroit à cause de leur malsaine fascination envers la jeune femme. Surtout, ne pas lui dire que c’était de sa faute.

- Kimiko… amoureuse? Mais pourquoi ne me l’a-t-elle pas dit? Je suis son père, je suis censé savoir ce genre de chose…

- Comme je vous l’ai dit, elle savait que vous n’accepteriez pas cette union. Mais nous parlons du bonheur – de la vie – de votre fille. Qui de mieux qu’elle-même pour savoir qui et quoi peut la rendre heureuse?

- Je suis son père, je suis censé savoir ce genre de chose…

- Papa!


Son cri retentit dans la grande salle, créant aussitôt un silence de mort.

- Papa, écoutes-moi. Je n’étais pas heureuse ici. Tous ces gens, ils ne m’aiment pas vraiment. Ils ne m’aiment pas pour qui je suis. Shisui, lui, m’aime pour qui je suis réellement, pas seulement pour ce que je représente ou ce que j’ai l’air. C’est pour ça que je suis parti, papa, parce que je n’en pouvais plus.

Elle était derrière moi, mais je savais que des larmes coulaient sur ses joues. Cela devait être terriblement douloureux à dire, mais c’était ce qu’il fallait faire sans quoi la colère emporterait l’homme au-delà de la raison et il commettrait l’irréparable. Tout comme un diachylon, le mieux c’était lorsqu’on l’enlevait d’un coup sec. Maintenant que tout était dit, que le chat était sorti du sac, il ne restait qu’à voir comment le père réagirait à tout ça. Reviendrait-il à ses sens?
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Message(#) Sujet: Re: La princesse disparue [Mission solo rang B] La princesse disparue [Mission solo rang B] EmptyLun 14 Sep 2015 - 20:27

La tension était à son comble, nous entrions dans la scène finale de ce drame familiale qui se dirigeait de plus en plus vers la tragédie. Kimiko-chan avait parlé avec son cœur, déballant finalement son sac à son père alors qu’elle s’était retenue toutes ces années, mais peut-être tout cela était trop pour le père. Un silence de mort était tombé dans la salle suite au discours de la jeune femme, comme si tout le monde prenait le temps de penser à tout ce qu’elle avait dit et les conséquences que cela impliquait. Car s’ils n’avaient pas réalisés, j’avais bien compris que Kimiko n’avait aucune intention de s’installer de nouveau dans le village. Elle était revenue pour éclaircir le malentendu… et aussi pour faire ses adieux à son père. S’il ne voulait pas voir la réalité ou entendre raison, elle n’aurait d’autre choix que de couper ses liens avec lui pour son propre bonheur, pour qu’elle soit capable de vivre.

Je savais cela avait pris tout le courage de la jeune femme pour dire ces mots et je voyais que peu à peu ces derniers commençaient à s’incruster dans l’esprit du chef du village. C’était à croire que toutes mes belles paroles, la diplomatie dont j’avais fait preuve pour essayer de ne pas choquer l’homme, n’avaient servis à rien et que seuls quelques mots de sa fille lui avaient permis de retrouver ses sens. Je me convainquis tout de même que j’y étais pour quelque chose, que l’intervention de sa fille avait simplement finit de le convaincre. Enfin, l’important était que je voyais son regard s’éclaircir comme s’il réalisait ce qu’il faisait depuis ces derniers jours, voire ces dernières années. Peu à peu, il devait commencer à se rendre compte que ce qu’il n’aurait pas dû faire ce qu’il avait fait. Puis vinrent les larmes quand il réalisa ce qu’il avait fait à sa fille. Après tout, il venait de comprendre qu’en voulant son bien il avait exactement le contraire. Ce dernier fit quelques pas vers l’avant, ouvrant timidement les bras.


- Oh Kimiko, ma chérie, je suis tellement–

- Je sais, papa. Je sais.

Je vis alors un mouvement brusque à côté de moi et aussitôt Kimiko était dans les bras de son père, les deux s’enlaçant comme rarement ils l’avaient fait. En voyant cela, je sus que son père ne s’opposerait plus à leur union et qu’il leur donnerait même sa bénédiction. Sûrement au fond de lui-même il avait compris qu’elle n’était plus sa Kimiko à lui et qu’il fallait qu’il la laisse voler ses propres ailes. C’était fou ce que l’amour d’un père pour sa fille pouvait faire, autant était-il capable du meilleur que du pire.

J’étais bien heureux que la situation familiale se soit arrangée, mais cela ne réglait pas le problème des villageois. Si jamais leur princesse venait à disparaître à nouveau qui sait comment ils pourraient réagir. Si cela se trouvait, ils prendraient les armes avec ou sans l’accord du chef du village. Par en juger la façon dont ils nous avaient accueillis à notre entrée dans le village, ils ne seraient sans doute pas aussi compréhensifs que le père de Kimiko, non plus abandonneront-ils aussi facilement. Si c’était de l’amour dans son cas, dans leur c’était du fanatisme; ils étaient beaucoup plus dangereux. Tout de même, je ne pouvais croire qu’ils oseraient aller à l’encontre de la voix de leur chef de village. Espérons que cela soit suffisant.


- Je ne veux pas déranger votre belle réunion, mais il faudrait trouver une solution pour vos gentils villageois. Je ne sais pas si c’est possible, mais on dirait qu’ils l’aiment encore plus et ne voudront certainement pas la voir partir de nouveau.

- Ne vous en faites pas pour eux, je m’en occupe.

Il semblait confiant, mais je ne pouvais enlever les doutes qui me hantaient. Serait-il vraiment suffisant pour contrôler la foule si jamais elle venait à s’enrager? Je n’allais pas tarder à le savoir puisqu’il s’engageait justement vers l’extérieur de la maison, à la rencontre de ses villageois. Son arrivée – ainsi que celle de Kimiko-chan – fut remarqué et aussitôt un groupe commença à se former autour de nous, de façon très similaire à plutôt lorsque nous étions arrivés. Aussitôt, le chef fit quelques pas en avant et attira l’attention des villageois. Tout juste avant de commencer à parler, il se retourner et nous offrit… un clin d’œil? Qu’avait-il derrière la tête? Aurais-je vraiment dû lui faire confiance?

- Mes frères, mes sœurs, écoutez-moi. Vous l’aurez sans doute remarqué, Kimiko-chan n’était plus parmi nous ces derniers jours. Tout comme vous, j’étais inquiet, mais n’ayez crainte, car Kimiko est revenue. Comme un grand orateur, il prit une pause et laissa ses paroles pénétrer la foule qui clamait des « Kimiko-sama! ». Ce qu’elle m’a appris toutefois à son retour m’a laissé en conflit avec plusieurs émotions : la surprise, la fierté, mais aussi la tristesse. Oui, la tristesse, car Kimiko ne restera plus parmi nous. Les paroles du chef eurent l’effet d’une bombe sur la foule. Aussitôt, celle-ci commença à hausser la voix, scandant qu’elle ne pouvait pas partir et autres inepties. D’un geste des bras, il les ramena au silence. Oui, elle va nous quitter, car pendant son absence elle a réussi à se trouver par elle-même un prétendant digne d’elle, un prétendant avec lequel elle va pouvoir aider le village et le commerce. Après tout, qui de mieux pour décider qui est digne d’être avec elle que notre princesse elle-même? Ne croyant pas ce que j’entendais, je voyais toutefois que cela avait été suffisant pour semer le doute dans l’esprit des villageois qui commençaient à murmurer entre eux. Le chef poursuivit. Ayant trouvé un parti qui méritant d’être avec elle, notre princesse est revenue pour demander mon accord et prendre ses effets personnels. Elle partira ensuite dans la demeure de son mari afin de devenir la meilleure des épouses.

Et avec cela, il avait convaincu les villageois. Au final, je n’avais pas eu besoin de m’inquiéter, une simple histoire concocter par le chef du village était suffisant pour duper ces gens. Je devais dire, j’étais impressionné par le chef, qui était venu avec cette histoire en très peu de temps. Oui, c’était assez près de la réalité, mais de la façon dont c’était dit personne ne se serait douté de comment ça s’était passé. Nous avions été à deux doigts de la guerre ouverte entre ce qui aurait sans doute été des forces du Daimyo et des ninjas Dôbutsu. Pendant les minutes qui suivirent, Kimiko dut feindre d’accepter les vœux de tous les villageois alors qu’intérieurement elle devait se réjouir de les voir pour la dernière fois. Puis, quand nous fûmes seuls et que tous les villageois furent de retour à leurs occupations, ce fut Kimiko et son père de se dire au revoir. Ils se promirent toutefois de se revoir comme ils n’étaient pas si loin l’un de l’autre. Finalement, ce fut à notre tour de faire nos salutations à la famille et ces derniers nous remercièrent chaleureusement d’avoir permis à les réunir à nouveau tout en empêchant la jeune femme de revivre un calvaire. Pour me remercier de les avoir aidé, autant le chef du village que Shisui-san promirent d'être plus tolérants envers l'autre, surtout qu'ils étaient maintenant liés par Kimiko-chan. Puis, comme ça, nous prîmes chacun notre chemin pour retourner chacun chez soi. Un peu plus et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, mais il est encore trop tôt pour le savoir.
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