Année 8 - Fin d'année

Kiri était tombée. La paix écrasante et obnubilante qui s'imposait dans le village, ainsi que ses contrées, était une peste que je ne pouvais pas tolérer. Si j'avais toléré… Non, si j'avais apprécié ce village par le passé, ce n'était pas pour une bande de mauviette qui prônait des idioties. Ils étaient concrets et concis à la fois. La rumeur de l'entente trouvée entre les Kaguya et les Samui me révolte tout autant. Tous des traîtres à leur sang. Tous des idéalistes qui n'auront que faire sinon vomir leurs idéaux. Une alliance de pays neutre – quel con fallait-il être pour penser que c'était la chose à faire ? Bien sûr, je pouvais attendre sagement que l'une des parties se retourne contre le reste, plante un kunai dans le dos des autres et que la guerre éclate de nouveau. Seulement, combien de temps allait-ce prendre ? Je n'étais pas une fille patiente, c'était bien connu – je n'allais certainement pas me faire chier à être la chienne d'une idée en laquelle je ne croyais pas pour patienter : l'un comme l'autre me donnait également envie de vomir.

Le petit bateau que j'avais réussi à arranger attendait sur les côtes de Yuki no Kuni. Comment allais-je me débrouiller ? Je l'ignorais. Cependant, l'idée même de rester ici m'était impensable. Fuir. Je devais fuir – combien même je me promettais de revenir ici dès que les vents changeraient. Ces terres étaient les nôtres, et une partie des Suzurane avait fait le choix de rester sous l'emprise de l'alliance. Qu'ils étaient idiots. Je ne permettais pas l'hésitation, croire que j'étais l'idiote dans l'histoire n'aurait rien de bon sinon que me faire douter – un doute dont je n'avais pas envie ! Mes parents, mon frère – ils étaient tous mort. L'attachement superficiel que je tenais avec le reste de la famille ne me ferait pas rester, c'était certain. Survivre. J'allais encore une fois obéir aux ordres de mon père, la question était comment je le ferais ? Bah, j'ai jamais été une pleurnicharde qui attendant qu'on lui offre quoi que ce soit - j'ai toujours réussi grâce à mes efforts et je comptais bien faire pareil.

Alors que je m'apprêtai à entrer sur mon ridicule moyen de transport, j'ai entendu quelqu'un s'approcher. Rapidement, je me suis retournée pour toiser l'arrivant de mes yeux flamboyants. Officiellement, j'étais l'une des dernières à partir – quelqu'un aurait-il changé d'avis ?

Adolescent, Ken vivait les guerres qui frappaient le monde Shinobi comme un gosse à qui l’on offre sa première friandise ou sa première visite au zoo. Il regardait les hommes de clans, les véritables « MushaKunous », guerriers de la souffrance, s’armer et s’abandonner aux rituels claniques avant de partir en chasse, à la poursuite d’une mort certaine ou d’une gloire sanglante et méritée. Ses yeux pétillaient alors d’envies et d’excitations, s’imaginant lui-même a la place de ces valeureux, bien qu’il fut trop jeune pour y participer.

Peu d’entre eux revenaient, des dizaines périssaient dans ces affrontements létaux qui faisaient rage en dehors des terres Suzuranes. Mais les quelques survivants étaient acclamés, honorés, arborant fièrement cicatrices et blessures des combats titanesques desquels ils étaient sortis triomphants. Le plus impressionnant restait les tatouages de ces guerriers, qui gagnaient en puissance et en intensité après chaque excursion en lignes ennemis. Et Ken, comme la plupart des enfants, pouvait rester des heures au coin du feu à regarder, absorbé par cet art sombre et magnifique qui semblait avoir sa propre conscience, ondulant majestueusement sur la peau peinte de ces héros.

Ken avait entendu parler que le village caché auxquelles ils étaient affiliés depuis des années était tombé aux mains ennemis, qu’il n’existe plus et que le pays n’était qu’une plaie à vif. Cette défaite de la brume sanglante, certains Suzuranes la prirent comme un échec personnel, de nombreuses scissions virent le jour au sein du clan et maints guerriers et familles quittèrent les terres de Yuki No Kuni. Le cœur empli de honte ou d’une rage contre leur propre faiblesse, incapable d’assumer et de faire face aux regards des prochaines générations. D’autres prirent la route avec un espoir de rédemption, de vengeance contre un destin trop joueur et sadique.

La plupart cependant demeurèrent sur ces terres si chères à leurs yeux, devenues leur berceau depuis des dizaines d’années. Et sans être annexés par l’alliance des pays neutres, les émissaires du Shukai et les aînés Suzurane arrivèrent à un commun accord, d’une sagesse impressionnante venant d’un peuple de guerriers au sang chaud. Le clan barbare suivrait la vague naissante qu’était la nouvelle alliance du moment que leurs intérêts partagés étaient protégés et convergeaient dans le même sens…

Ce fut dans ces conditions que le jeune Ken, bourgeon de la nouvelle génération assista durant l’un de ses entraînements matinaux, à la première scène et rencontre qui instiguerait la graine du changement en lui.

Le torse luisant de sueur malgré la fraîcheur hivernale et matinale de Yuki, le jeune adolescent s’approchait de la plage abandonnée d’une foulée puissante et décroissante, sa respiration créant des nuages de condensation autour de son visage à la fois juvénile et consternant de dureté. Il la vit là, les pieds dans le sable, un sac en toile blanc sur l’épaule qui semblait contenir toutes ses possessions, prête à enjamber délicatement le rebord d'une barque de fortune. Alertée, elle croisa son regard, d’une force et détermination à toute épreuve. Ken s’arrêta complètement, à quelques mètres d’elle, une moue curieuse, désapprobatrice sur le faciès et le corps ondulant de fatigue au rythme de sa respiration.

- Que fais-tu ? dit-il entre deux bouffées d'air, la voix déjà puissante et autoritaire malgré sa jeunesse apparente.

Il le devinait très bien, mais ne pouvait s’empêcher de demander confirmation, comme s’il refusait de croire à ce qui se déroulait devant ses yeux.

Dans un réflexe systématique, mes bras se croisèrent à moitié en garde, à moitié en position d'attaque. Je n'étais pas une barbare pour rien – s'il comptait m'arrêter, il allait avoir un rappel express des principes de notre clan. Agacée par la gêne que m'imposait sa présence, je ne pouvais que soupirer lourdement avant de le dévisager une fois de plus. Les aînés étaient une chose sacrée pour notre clan, et je savais qu'il était plus jeune que moi – osait-il vraiment intervenir toute cette audace aussi innocemment ?

"Depuis quand parles-tu aussi mal à tes aînés, mon cousin ? C'est plutôt à moi de te poser cette question."

L'accent grassouillet de ma voix - preuve irréfutable que mes origines étaient plus marquées, que ma famille était arrivé à Yuki no Kuni plus tard que les autres – ajoutait une note de tragicomédie à l'échange. Qu'importe, les seuls mots que nous comprenions de toute façon étaient ceux de nos poings. L'éclat de mes yeux, preuve de l'incendie qui possédait ma raison, ne pouvait que lui signer – de surcroit à ma posture – que j'étais prête à en découdre s'il le fallait. Instinctivement, je relâchais un bras afin de laisser tomber mes biens à terre : qu'ils ne me gênent pas. Sans lui laisser le temps de répondre à ma question, j'enchaînais.

"Néanmoins, je vais te répondre. Je quitte ces terres Ken, comme les autres. Je ne compte pas rester assise là, comme une conne, à attendre que les choses changent."

D'un pas brusque, je m'avançais vers lui pour l'intimider. La fragile apparence qu'arborait mon corps n'était qu'une douce illusion et il le savait bien – de mon année, j'étais la plus douée des combattantes. Cependant, je m'attendais plus à ce qu'il me laisse sans faire d'histoires. Ce n'était que normal de partir et c'était son stupide choix de rester. Je n'allais pas m'évertuer à le convaincre de me suivre – il ne serait qu'un poids pour moi – mais lui faire ouvrir les yeux ne serait peut-être pas la pire des solutions. Trop d'idiots demeurent dans leur brume opaque, ignorant tout des événements qui transgressent le monde – n'ont-ils aucune conscience ?

Un profond soupir envahit mes poumons. Il n'avait que deux ans de moins que moi mais ses intentions semblaient sincères – tout au plus, elles suivaient à la lettre la logique du clan. Cependant… Il ignorait beaucoup de ce qui se passait dans les tréfonds du clan : il n'était MushaKunou et les ainés semblaient aussi enclins à cacher le maximum d'informations des plus jeunes que toujours. J'étais l'exception, mes parents morts ils n'avaient que moi pour parler avec ma famille. Sa jeunesse l'empêchait de voir ce qui se cachait derrière notre brutalité – j'étais même persuadée que lui ouvrir les yeux serait stérile devant l'obnubilation dont il faisait preuve. Pourquoi ai-je donc décidé de lui dire la vérité ? Je l'ignore encore.

"Il n'y aura pas d'épreuve pour moi."

Me penchant à mon sac, j'en sortais l'une des dernières choses qui faisait ma fierté - le bandeau Kirijin – et le lui montrait.

"Depuis la guerre civile qui a atteint nos terres, ceci est déjà la marque d'une trahison. "Ils" ont jugé que c'était à cause des gens comme moi que nous avons été attaqués. Que c'était à cause de ceux qui ont voulu s'allier à la Brume Sanglante que certains des nôtres ont péris."

Une grimace raya mon visage, symbolisant toute l'amertume et la rage que je ressentais vis-à-vis de ces décisions. Peu leur importait que ma famille, l'une des premières à avoir accepté l'alliance, était également morte – mourir était un signe de faiblesse dans notre monde, et avoir amené un ennemi capable de tuer les nôtres était la pire des trahisons. Mon père suivait un courant de pensée différent, et malgré sa présence au sein du pilier, il n'a pas réussi à le faire valoir auprès des autres. Moi-même je n'étais qu'un compromis entre ses idées et celles du clan : il n'avait pas tenu à trop m'influencer, me laissait profiter du privilège de la jeunesse.

"Je respecte notre clan et nos terres. Ce n'est pas réciproque – tant pis. J'irais trouver ailleurs la puissance nécessaire à les vaincre tous. On ne connait que le langage des poings, mais il n'y avait que Kiri la Sanglante qui nous permettait de l'utiliser librement. J'ai assez ouvert les yeux sur le monde pour le savoir, et tous ceux qui on fait comme moi sont arrivés aux mêmes conclusions."

Le dévisageant une fois de plus, je faisais un pas en arrière vers mon bateau, soutenant soigneusement son regard. Je n'étais pas la faible fuyarde qu'ils essayaient de faire de moi, non. Je devais être la seule personne lucide qu'il restait après le départ des autres.

"Que veux-tu, toi : rester un chien au service de l'inconnu, ou chercher de quoi l'écraser ?"

Alors qu’Anita lui avouait qu’elle ne comptait pas participer à l’épreuve Ken ressentit un choc au cœur. Il se sentit dans l’incapacité de respirer durant plusieurs secondes, ses sourcils se froncèrent, ses yeux clignèrent plusieurs fois et une boule au ventre douloureuse lui noua l’estomac. Une envie soudaine de vomir lui vint qu’il parvint à refouler de justesse. Le jeune homme était complètement perdu, l’incompréhension était visible sur son visage. Le choc psychologique était tel que tout son corps semblait être pris de puissantes nausées.

La jeune fille tira de son sac un objet et se remit à parler alors qu’il tentait tant bien que mal de reprendre ses esprits, d’assimiler ces paroles qui allaient envers les croyances et le fondement même de leur société clanique. Ken restait immobile, les yeux fixés sur Anita sans vraiment la voir. Se rendait-elle compte qu’elle reniait ainsi sa famille, son clan et sa raison de vivre ? Qu’en agissant de la sorte elle insultait directement l’esprit Suzurane et tout ce que ce nom représentait ?
La trahison était un crime impardonnable, les aînés s’ils l’apprenaient remueraient ciel et terre pour la retrouver et mettre fin à cette vie de défaillance, pour ainsi lui donner une chance de se rattraper, de faire amende dans la prochaine.

Alors qu’elle continuait à lui parler Ken, prit d’une impulsion soudaine, fut tenté de lui fracasser le poing sur la tronche pour ainsi la raisonner, ou au mieux de l’assommer pour la ramener au village. Il n’était pas encore trop tard, le chemin de non retour n’avait toujours pas était emprunté. Le jeune garçon était confiant de sa force, il connaissait la réputation d’Anita mais les épreuves qu’il avait affrontées depuis sa naissance faisaient de lui un cas particulier.

Quelque chose l’arrêta au dernier moment, était-ce le discours de la jeune fille, ses yeux brulant d’une conviction à toutes épreuves ou bien quelque chose d’enfouie dans son propre cœur ? Il ne le saurait jamais. Cela étant le momentum était passé et le garçon, contre sa nature, se permit pour une fois de répondre par des mots clairs plutôt que par des coups foudroyants.

- Il est encore trop tôt pour savoir où l’alliance avec le Shukai nous mènera. Mais sache que si ce que tu dis est vrai, alors les Suzuranes seront prêt le moment venu.

Il ne s’agissait pas d’un espoir ou d’une probabilité mais bien d’une certitude. Les Suzuranes ne servaient qu’eux même, les alliances étaient possibles mais le jour ou une entité tenterait de soumettre le clan, s’en suivrait alors une guerre qui ferait pâlir les os des morts et dont le monde entier subirait les conséquences.

- Tu sembles attacher énormément d’importance à ce village qu’était Kiri. N’oublie jamais qui tu es et ou ta loyauté réside Anita.

Ces paroles sonnèrent comme une remontrance et Ken parlait comme s’il s’agissait d’une enfant en face de lui. Deux esprits, deux opinions contraires s’affrontaient sans se comprendre, il s’agissait d’un dialogue de sourds et d’aveugles, qui cherchaient à arriver au même but mais par des chemins différents, tout en essayant de se tendre la main sans se trouver.

- Je ne dirais rien aux aînés et j’oublierais cette discussion avec toi. Il vaut mieux que le village te croit disparue si ce n’est pas mort plutôt qu’ils apprennent ton départ. Tu te doutes cependant que le jour de ton retour il te faudra bien plus que quelques trophées pour garder la tête sur tes épaules…

Etait-il en train de l’aider, de supporter son affront et d’ainsi trahir lui-même son peuple ? Ken n’en savait rien et il s’en foutait royalement, il savait où sa loyauté allait, et il savait également qu’Anita restait une Suzurane envers et contre tout. Sans la protéger, il ne causerait pas sa perte. Peut-être avait-elle raison, peut-être que sa manière de vouloir se battre était toute aussi noble. Une chose était certaine, elle ne fuyait pas et ça Ken l’avait bien compris, elle cherchait simplement à agir pour ce qu’elle pensait être la bonne cause.

Sa dernière phrase cependant lui fit froncer une nouvelle fois les sourcils et se demander si cette fille savait vraiment ou elle allait ou si elle s’enfonçait vers l’inconnue à l’aveugle, sans réel plan en tête. Il ne put s’empêcher de lui rappeler un dicton tristement célèbre, attraper le taureau par les cornes et le battre à son propre jeu était toujours préférable que de le tuer à petit feu. Offrir une mort digne à un adversaire de valeur. Voilà une pensée Suzurane. Un bourgeon de colère naquit en lui qu'il ne parvint pas à refouler complètement.

- Tu parles de servitude et de chien, je ne peux que douter de ta logique et de ton respect pour notre peuple. Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore. Rappel toi cette phrase et peut-être comprendras tu un peu plus les vrais desseins des aînés.

Ken était encore jeune et probablement immature, mais son talent pour la guerre était proche du génie, et sans pour autant connaitre les pensées des chefs du clan, il pouvait sans peine deviner leurs sens. Et quand bien même le jeune garçon se trompait, il serait suffisamment âgé d’ici quelques années pour que ses actes aient un impact.

Je me suis obligée à refréner un amer rire à la première remarque de Ken. Pensait-il vraiment qu'une entité composée d'une alliance de pays allait se plier aux volontés enfantines d'un clan de sauvageons tout juste intégré de peu à la société ? Oui, les Suzurane seraient prêts le moment venu, je n'en doutais pas un seul instant – c'est le moment qu'ils seraient incapables de voir dans leur configuration actuelle, et ils ne s'en rendraient compte que trop tard. Devant les remontrances de l'impertinent, je restais de marbre. Il ne pouvait pas comprendre de toute façon, il avait choisi de porter les cache-œil que le clan imposait par sa mentalité, cette foi idiote en notre capacité inexistante à vivre en autarcie. Si seulement il pouvait choisir de faire ce pas vers l'extérieur, comme moi je l'ai fait à son âge…

Néanmoins, il m'avoue très rapidement sa volonté de me laisser partir. Il n'y avait ni condescendance, ni amitié dans ce qu'il faisait – j'y voyais tout au plus un défi qu'il me posait, et le rictus qui s'inscrivait sur mon visage ne pouvait que lui affirmer que j'acceptais ce dernier. Oui Ken, je reviendrai. Je reviendrai si forte que tous les aînés ne pourront que s'incliner devant moi et seront obliger d'accepter leur défaite. Je le lui avais déjà dit – mon allégeance était au clan. Elle a toujours été au clan. Ce qui différait, c'était nos visions du bien de celui-ci et il semblait tout aussi peu enclin à comprendre les miennes que je l'étais avec les siennes.

Finalement, s'en fut trop lorsqu'il répondu à mon acerbe remarque sur les chiens – mon rire rauque et plein de raillerie éclata au grand jour, affichant toute l'amertume que je pouvais avoir en moi.

"Et que penses-tu que font les autres ? Nous ne sommes qu'un ennemi qu'ils s'offriront le luxe d'utiliser quand il le faudra. Je ne reviendrais pas sur tes remarques – je ne suis pas assez stupide pour croire qu'il est possible de te convaincre, et je pense que tu me comprends plus que tu ne le dis."

Lui tournant le dos, je montais sur le petit bateau qui me permettrait de faire, une fois pour toute, le saut dans l'inconnu que je m'étais promis de faire. Rester fidèle à moi-même était aussi important que de rester fidèle au clan – c'était nous qui le constituions après tout. Avant de partir, je me tournais une dernière fois vers lui, lui adressant le salut guerrier traditionnel que l'on faisait avant nos combats rituels.

"Je reviendrai Ken, et tu le sais. Nos idéaux s'affronteront dans les règles du clan et j'espère que tu ne me décevras pas ce jour-ci. En attendant, je te dis au revoir mon cousin… Et merci."

Sur ces derniers mots, je donnais le premier coup de rame non sans cacher le sourire que je lui adressais. Les derniers doutes qui vivaient en moi avaient été dissipés et j'étais prête à survivre en dehors des terres sauvages. Je lui devais bien ça.

HRP: