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 Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh)

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Konoha
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Message(#) Sujet: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMar 4 Aoû 2015 - 0:03

Le jeune Kumojin s'installa confortablement, essayant de ne pas être dérangé par le maigre bruit ambiant. Il était arrivé avec une demi-heure d'avance – comme à son habitude – au lieu du rendez-vous. S'il ne connaissait l'endroit que de vue pour être passé devant plusieurs fois, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait bien trouvé : un petit restaurant au coin d'une rue, à la lumière tamisée et l'atmosphère particulièrement relaxante. L'allégresse qu'il ressentait était semblable à celle qu'il avait eue lorsqu'il revenait de son voyage aux sources chaudes, faisant passer l'ensemble de ses problèmes pour quelque chose d'insignifiant. Il avait moins de mal déjà à accepter la sensation, accablé par le plaisir qu'elle réveillait chez lui – son esprit en souffrait, se sentant coupable, et le jeune médecin ne pouvait s'empêcher de penser à l'ironie douce du sort : son corps et son âme ne pouvait aller de concert.

Signifiant à la servante qu'il attendait encore quelqu'un avant de commander, il se décida de sortir de son sac un traité qu'il avait spécialement pris pour l'occasion – il ne pouvait se permettre de rester passif pendant trop longtemps, au risque de revoir sa noirceur récupérer avec plus de force encore que ce qu'elle n'avait déjà. "Différents signes associés à différents poisons : tentative d'identification systématiquement des effets d'une toxine" – un titre qui ne pouvait laisser quiconque se méprendre sur le contenu. C'était l'un de ceux qu'il avait refusé de lire ce jour-là, certainement le plus utile : reconnaître un poison en fonction de ses effets sur un organisme était crucial pour un iryo-nin et c'était une science dans laquelle il pouvait s'améliorer encore. Shigeru ignorait totalement le regard inquisiteur, quelque peu étonné, de la servante devant sa lecture - ils étaient dans un village shinobi et retenir l'essentiel du traité pouvait, potentiellement, sauvé la vie à quelqu'un un jour.

Il soupira, espérant que le deuxième ne serait pas en retard – ou pire encore, absent. Il avait proposé cette réunion à l'heure du midi à Dento Kongoh seulement quatre jours après l'affaire de l'orphelinat, ignorant tout des us et coutumes qu'avaient les ninjas de Kumo concernant les sorties. C'était l'effort le plus considérable qu'il faisait depuis son retour des sources, aller plus encore vers quelqu'un, mais Shigeru savait que c'était plus un besoin qu'un effort : la culpabilité d'avoir accordé un délais seulement à la demande de l'autre Kumojin le poussait à lui rapporter, en échange au moins, des nouvelles sur l'état de santé des enfants. Secouant lascivement la tête, il retourna patiemment à sa lecture.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMar 4 Aoû 2015 - 14:14

Quand l’on sait le caractère du Dento, vous savez qu’il faut prendre beaucoup de précautions sur plusieurs points quand vous l’acceptez. Dure à croire quand vous le voyez ainsi et surtout quand la première rencontre fut faite pendant que la vie d’une personne ou ses propres idées sont mises en péril. Cependant, je suis un grand timide, une timidité qui ne vient pas de la simple peur de voir les autres où cela m’empêcher un peu de parler, hoo non se serais bien trop simple. Si je suis timide, c’est à en éviter la foule ou même à me prendre à faire un détour de dix kilomètres afin d’éviter un quartier populaire.

Vous imaginez donc la gêne que j’ai peu avoir quand j’ai reçu l’invitation de Shigeru. Il me donne rendez-vous dans un restaurant. Un lieu dont je ne vais jamais car rien que le fait qu’on me serve me gêne énormément, mais comment refuser une demande venant d’un homme qui m’a rendu un tel bon service. Bon il va me falloir une préparation. Faisant saigner un de mes doigts moi ce n’est pas par plaisir de la douleur, mais par nécessité de conseil. Oui car je suis comme vous l’aviez vu précédemment un invocateur de bestioles à huit pattes. Extrêmement apprécié par la jante féminine. Une araignée fit apparition devant moi. Je la regarde puis dis :

C’est, c’est affreux.

Qui a-t-il ? Une autre menace.

Non, pire.

Pire. Quelqu’un est mort ?

Non, j’ai un rendez-vous avec un ami… Dans. Dans un restaurant en plus.

Quoi ? Mais c’est plutôt une bonne nouvel… Ha non c’est vrai, mais c’est une catastrophe, comment tu vas faire ?

Voilà toute la question. Déjà je partagerais la vue de mon araignée pour le menu et autre plaisir qu’offre une vision normale, même si je ne sais pas s’il ne vaut mieux pas ne pas voir cette catastrophe. Pour le reste ben…. Je comptais sur mon invocation pour me soutenir, mais il semble qu’il soit aussi inventif que moi quand d’un coup ce dernier se met à dire :

Au pire des cas considère ça comme une mission.

Ouai bon l’idée est nulle à chier et ne sert strictement à rien. Bon une demi-heure d’avance. Voilà ce que j’ai quand je suis en face du restaurant. Je peux même sentir la chaleur thermique du médecin sans pour autant pouvoir le voir à travers la vue de l’arachnéen, une demie heure à l’avance. Mon dieu j’aurais dû prendre deux heures pour être sûr d’arriver à entrer dedans à l’heure. Plantée devant la porte comme une cloche certains se demandent si je ne bave pas sur la carte des menus posée sur la devanture sans pour autant avoir les moyens de me payer un repas. Ouai en gros on me prend pour un clochard. Oui mais un clochard avec une tenue vestimentaire irréprochable. Vingt-cinq minutes passent, quand d’un coup un groupe de personnes se met à me pousser tout en disant :

Bon décide toi tu entre ou tu te casses, mais reste pas planté ici.

Heu… Ou… Oui.

Ses hommes tout en me parlant ne me laissent pas vraiment le choix car ses derniers me bloquent toute autre chemin que celui du restaurant est trop timide pour demander de me laisser passer, j’entre. Je regarde donc celui qui m’a invité et avance vers lui. Cela ne fut pas sans être accompagné d’accrochage de tache ou petit dérapage sur le sol. Oui la timidité est dangereuse à mon niveau. Combien de fois je me suis pété une dent à cause de ça. Le pire étant qu’en allant à l’hôpital, je n’arrange pas la chose. Une fois je me suis même blessé à cause de la timidité pendant le trajet. Une autre fois pendant les soins. J’étais endormi et mon corps par mécanisme bougea tout seul. Oui ça va loin mais le pire c’est que cela fait beaucoup rire l’hauteur de ses textes. Bon, après mont et maint problème j’arrive à poser mes fesses sur la chaise sans encombre sur la chaise en face de mon ami :

Bon… Bonjour.

Mon visage rouge ne peut tromper personne sauf ses fameux hommes pouvant boire six litre minute dans des bars non fréquentable.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMar 4 Aoû 2015 - 23:26

Le jeune médecin entendait distinctement le bruit que quelqu'un semblait causer en traversant le restaurant – cependant, ce n'était pas suffisant pour détourner son attention du fameux traité entre ses mains. En l'espace de presque une demi-heure, il avait réussi à en lire la plus grande partie, sautant soigneusement celles qui était naturellement rébarbative lorsqu'on parlait de poisons – telles les techniques employées dans l'identification des poisons au laboratoire afin d'avoir ce qui manquait le plus à la science du diagnostic, des conclusions irréfutables. S'il avait anticipé la richesse d'information que procurait les quelques feuilles, il aurait pris son calepin afin de réaliser des notes – actuellement, il était condamné à relire une deuxième fois le texte afin de chasser le superflu et ne garder que l'essentiel.

Quand il entendit quelqu'un s'assoir en face de lui, il rangea calmement le traité et dirigea le néant de son regard vers l'arrivant qui esquissait un maigre bonjour. Un léger sourire traversa les lèvres de Shigeru, ne changeant une fois de plus que trop peu au stoïcisme de son visage – malgré les efforts qu'il faisait, il ne savait que trop bien qu'il relevait presque de l'impossible de regagner les mimiques d'une personne normale. Son regard analysait rapidement le ninja en face de lui, une habitude dont il ne pouvait se défaire. Il était rouge du visage, mais ne semblait pas particulièrement affaibli ou blesser – cela devait être probablement une réaction à la gêne. Lui avoir proposé de se revoir aurait-il été un faux pas ? Le jeune médecin n'en connaissait pas grand-chose sur les relations humaines, pour la simple et bonne raison que ce n'était pas quelque chose qu'il était capable d'apprendre en restant cloîtré chez lui. Quelque part, il était certain de s'en vouloir s'il était la source du malaise de l'autre ninja.

"Bonjour Dento-san. Vous n'avez pas eu de problèmes pour trouver l'endroit ?"

Sa voix vide d'émotion lui donnait un air nonchalant qu'il ne désirait absolument pas – espérant le signifier à l'autre ninja, il lui adressa de nouveau un sourire qui se voulait chaleureux. Remarquant que quelqu'un était arrivé, la même serveuse – visiblement assignée à cette table – s'empressa de venir déposer deux menus devant eux. Une délicate intention pour signaler que, en pleine approche de l'heure de pointe, ils avaient intérêt à commander quelque chose s'ils désiraient rester ici – surtout compte tenue du fait que l'un d'eux était installé à lire depuis un moment déjà. Il soupira et souleva le menu, faisant semblant de le lire - il ne voulait pas se laisser à la surprise et avait déjà prévu, à l'avance, ce qu'il comptait commander.

"Commandez-donc en premier."

Adressa-t-il à son interlocuteur, ne voulant pas paraître trop certain et vendre son anticipation. Shigeru se sentait déjà redevenir prisonnier de sa dépression, incapable de rendre ce repas tout juste moins formel. Il croqua sa langue dans un réflexe et exerça une légère succion, avalant discrètement son sang. Ce serait beaucoup plus compliqué qu'il ne l'avait imaginé – et pourtant son imagination était bien défaitiste.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMer 5 Aoû 2015 - 15:12

Bon cacher une timidité comme la mienne est peine perdu. Une timidité qui m’a cloitré à rester isolé du monde, pris dans les mailles du filet avec cette gentillesse surdimensionné cela m’a value plusieurs lynchages qui fut bien les seuls contacts avec les enfants de mon âge à l’époque. Même ceux de mon clan me trouvaient plus bizarre qu’autre chose. Certain jeune du clan Dento ont pris l’habitude de cette facette de ma personnalité et même sans être proche m’apprécie pour ce que je suis. Assis sur la chaise l’homme en face de moi lance un regard qui semble vide. Ce genre de regard qui peut faire peur ou rend triste. Cependant je connais bien ce regard, je l’ai déjà vue sur son visage et je sais ce qu’il signifie. Toujours timide la première parole fut lancé juste après que je salut. Il y a beaucoup de monde et j’ai déjà l’impression que tout le monde me regarde. Sans compter que je ne passe pas vraiment inaperçue avec ma coupe et mon physique. Tout en levant une main et commençant une phrase maladroitement. Je me mets à toucher la table pendant ce mouvement. Ce mouvement faisant un bruit de claquement quand le pied de la table retombe au sol. Cela fit retourner les personnes sur les tables d’à côté. Hé ben, quand l’on dit que c’est quand l’on ne souhaite pas se faire remarquer qu’on se fait remarquer le plus, c’est exact. Reprenant ma phrase je me mets à dire :

Di… Dison.. que… Je ne suis pas du.. Je ne suis pas.. Très, Sociable.

Je repris mon souffle et pour clarifier la chose je me mets à dire :

J’ai du mal… Dans.. Les relations humaines.

Lui aussi semble avoir se même genre de souci, mais différemment, un malaise qui est traité différemment. J’ai mes défauts et pour être franc ils sont flagrants pour la plupart. Du moins dans le quotidien comme celle qui va suivre. Voyant depuis ma naissance en vision thermique je n’ai que tout juste appris à lire. Donc lire le menu va me prendre un sacré temps. C’est donc en me proposant de choisir en premier moi qui la dernière fois a réussi à leurrer ce problème en prenant simplement la même chose. Là une épreuve supplémentaire se doit d’être franchie. Mon crâne commence à exploser. La liste est longue et ma timidité m’empêche de me concentrer et je n’arrive pas à lire correctement avec tout cela. Mince, je le regarde puis dis :

Je… vais leur demander… S’ils ont un menu du jour.

Gloups. Bon ce n’était pas vraiment ce que je souhaitais dire au départ. Au début je veux lui expliquer que je vois correctement via à une araignée et que je peux profiter de cela que depuis très peu de temps. Mais en plus que ce soit une longue explication cela m’a mis sur l’épreuve de devoir choisir oralement. Encore plus rude pour moi. Donc autant miser sur un potentiel plat du jour. Le souci de ce que je n’ai pas réfléchi, c’est qu’elle va me le proposer pour savoir si cela me convient de là je devrai quand même passer sur une discussion devant beaucoup de monde avec une inconnue. Mince j’aurais dû dire que je n’ai pas faim, je n’aurais eu que mon estomac à supporter.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMer 5 Aoû 2015 - 23:29

Des difficultés dans les relations sociales. Ces mots résonnaient paisiblement dans les oreilles du Kumojin. Ainsi, il n'était pas le seul à appréhender cette rencontre – une bonne nouvelle, bien que l'aspect du comportement de Dento-san laissait à présager qu'il s'agissait là de difficultés différentes de celles de Shigeru. Ce dernier n'avait strictement aucun mal à rester dans un lieu public – sa capacité à soigneusement ignorer la présence des autres était quelque chose qu'il a poli et façonné lors de ses apprentissages à l'académie pour devenir Ninja, puis à l'hôpital pour l'aspect médical de sa vie. Son problème majeur, et il le savait, était son incapacité à lire et être lu correctement – l'enveloppe flegmatique qui l'accompagnait en permanence ne s'autorisait que peu d'égarement. Il soupira délicatement, repensant à tous les amis potentiels qu'il n'avait pas eus car ceux-ci le prenait pour trop distant. Rien de ce qu'il avait pu faire durant sa vie n'avait réussi à le rapprocher de qui que ce soit sinon de sa solitude.

La débâcle qui se produisait devant ses yeux tandis que l'autre essayait de commander poussait immédiatement Shigeru à se sentir coupable. Finalement, il aurait peut-être du prendre les devants et simplifier la vie à son interlocuteur, néanmoins il était trop tard pour faire marche arrière. Un menu du jour – c'était un choix rapide et efficace que la serveuse s'empressa de noter sur son calepin, visiblement impatiente. Elle se tourna ensuite brusquement vers Shigeru et l'interrogea du regard, agacée.

"Je prendrais un thé vert ainsi qu'un Yakisoba."

Un plat relativement nourrissant sans être trop grand – le nécessaire parfait pour ce dont il avait besoin afin de réhabituer son corps à manger normalement. Les premiers jours à trois repas lui avaient valu une nausée monstrueuse, réticente même aux traitements habituels. Une erreur qu'il avait bien pris la peine d'analyser afin de ne pas la refaire. Prenant note et adressant un léger sourire devant la vitesse de la commande, elle s'éloigna, laissant les deux hommes au calme pour le moment. L'attention du médecin retourna immédiatement à Dento Kongoh qui semblait s'immoler sur son siège. Il attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents, cherchant un moyen de rassurer le grand gaillard – cette souffrance autre qu'il exprimait à être ici était quelque chose que Shigeru n'avait jamais connu. Il inspira profondément.

"Je ne suis pas très doué non plus, vous savez. Ne nous jugeons pas entre nous, que chacun reste soi-même plus aisément."

Cette offre n'était pas égale – Shigeru n'avait que faire du jugement des autres depuis trop longtemps pour que son comportement soit altéré d'une quelconque façon. Les autres. Ce mot arrêta net ses pensées : dans ses souvenirs, l'autre ninja ne se comportait pas de cette façon à l'orphelinat. Il s'agissait certes d'une rencontre plus formelle, cependant… Etait-ce le lieu qui gênait l'autre ninja ? C'était la première fois que Shigeru venait dans ce restaurant mais, entouré d'êtres humains, il ne sentait pas dépaysé – ce n'était peut-être pas le cas pour tout le monde. Savoir se sentir seul dans une foule était un art réservé aux plus introvertis et dépressifs qui ne cherchaient qu'à s'abriter en eux-mêmes. Il fit craquer une de ses articulations : il aurait du laisser l'autre Kumojin choisir l'endroit, ce serait plus convenable.

"Si ce sont les autres qui vous perturbent, pourquoi ne masqueriez vous pas votre présence légèrement ? A cette distance, je devrais être capable de vous percevoir de toute façon. Enfin, j'ignore beaucoup de l'art de la sensorialité donc je n'émets là qu'une hypothèse."

Il se rappelait avoir entendu l'autre ninja stipulé qu'il était un spécialiste de sensorialité – aussi la solution lui semblait relativement acceptable ; seul son savoir sur cette spécialité laissait à désirer et creusait, de lui-même, une infinité de lacunes qu'il lui était impossible de combler seul. Il posa flegmatiquement ses yeux sur l'autre ninja, espérant avoir trouvé une solution au problème qu'il avait lui-même causé.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 17:23

Utiliser un camouflage pour éviter d’être vue. Oui enfin après si par exemple j’ai la capacité de disparaitre pour manger cela devient compliqué ou même pire car si je suis invisible et que je mange, je risque d’attirer plus l’attention qu’autre chose. De toute façon je ne suis pas un expert en camouflage du moins ce n’est pas mon domaine de prédilection. Je suis plus dans le repérage. Ou du moins de ce type je le regarde puis réfléchit, mais oui. Je peux tenter quelque chose :

Une chose peut… Peut-être.. Marcher

Je réfléchis et tenter une chose. Je maitrise cela, mais ce n’est pas pour autant une chose dont je suis très à l’aide encore en l’exécutant. Je pouvais user d’un Hengen dont la particularité va jusqu’à pouvoir changer ou même dissimuler mon chakra. Je me mets à me concentrer et à visualiser une apparence, je la forme moi-même dans une vision. Pui je fis les signes et d’un coup je me mets à me transformer. Je prends l’apparence d’un des enfants de l’orphelinat de toute manière, il ne passera jamais par-là puis bon après tout pour une fois. J’ouvre les yeux puis regarde autour de moi. Puis je regarde mes mains et me sent un poil mieux. Bon je me sens mal de le faire souvent car bon, garder son identité est quand même important. Un petit sourire puis dit :

J’ai pofiné ca au cas ou si j’ai a faire des mission délicate. Tu en pense quoi ?

Je me surpris moi-même à parler correctement. Un sourire plutôt content de soi. Je pu voir se net changement dans ma timidité. Devenir quelqu’un d’autre me plait plutôt pas mal. Enfin cela doit quand même rester exceptionnel car si je m’amuse à prendre l’apparence tous les quatre matins d’une autre personne cela risque de se retourner contre moi. Je me mets donc à maintenant à patienter. Même si ma timidité est presque partit cela ne fait pas de moi un grand bavard préfèrent toujours observer plutôt que de discuter. Regarder autour de soit voir les manie des autre se rappeler des habitudes de tel ou tel personne. . Enfin je me dois aussi de me retenir pour se genre de chose. Surtout que devant quelqu’un cela peut être mal présenté et il peut me prendre pour un voyeur :

Pourquoi médecin ?

Question logique je suppose. Je n’espère pas que cela va l’ennuyer de répondre. Beaucoup ont due déjà lui poser et des questions revenant souvent c’est très rébarbatif. Bon quoi qu’il en soit je suis curieux de nature, c’est donc normal que si je sorte une phrase elle s’apparente à une question.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 22:35

Shigeru adressa un sourire approbateur devant la métamorphose de son interlocuteur, dévisageant ensuite très rapidement les quelques personnes qui les fixaient. Elles comprirent le message et s'efforcèrent de se concentrer sur leurs repas, au risque de croiser le regard noir du médecin. Devant lui se trouvait maintenant un enfant – la métamorphose était proche de la perfection, un regard banal aurait certainement eu du mal à distinguer le jutsu. Son œil médical pourtant refusait de se laisser duper – la posture corporelle de l'enfant ne correspondait pas au corps devant lui. S'il s'agissait d'un patient normal, il aurait suspecté que ce dernier avait un léger trouble neurologique – ou bien un problème de croissance. Le sourire du médecin irradia un peu de joie – ce qui était rare – lorsqu'il entendit parler l'autre ninja, une sensation suffisante pour le conduire à répondre immédiatement.

"Il y a quelques détails minimes qui distinguent encore le jutsu – l'enfant doit avoir une légère scoliose et vous vous tenez droit à votre habitude, désaxant quelque peu votre corps. Votre allure générale, de plus, n'est pas celle de quelqu'un de cet âge. C'est ce que je remarque au premier coup d'œil, mais j'ai l'habitude d'analyser des corps humains – contrairement à la majorité. Pour dire vrai, je n'y aurais certainement pas prêté attention au premier abord si je ne savais pas qu'il s'agissait de vous."

Se rendant compte quelque peu tard de la critique trop sincère qu'il adressait à la technique avec sa voix trop inexpressive, il leva son pouce droit afin de révéler plus franchement son appréciation extrêmement positive de la technique. Voir le grand Dento Kongoh perdre presque toute sa timidité en l'espace d'une métamorphose lui adressait une déduction nouvelle, solennellement basée sur ses bases de psychiatrie cette fois-ci. Plus que de la timidité, il devait s'agir de complexes basés majoritairement sur l'apparence physique ; complexes suffisamment important pour déclencher un semblant de paranoïa. Le jeune médecin nota dans un coin de son esprit qu'il lui faudrait certainement en parler avec le grand ninja, voire même tenter peut-être une psychothérapie – il n'y avait presque aucun risque, sinon celui de perdre du temps. Le cours de ses idées fut interrompu par la question du Kumojin. Il pointa un doigt vers le ciel.

"La douleur. La souffrance. La mort. Le chagrin."

Shigeru ajoutait un doigt à chaque nouveau mot qu'il citait. C'était une question à laquelle il avait forgé une réponse sans précédent – bien que ce soit la première fois qu'on lui demandait réellement. Ses tuteurs avaient admis leurs propres hypothèses et n'avaient jamais cherché à approfondir le sujet, tandis que sa solitude n'en avait que faire.

"Quatre choses que j'ai connues de la main des hommes. J'ai choisi cette voix pour pouvoir me prouver que faire l'inverse était possible – à l'instant même où j'ai réussi à soigner le premier animal sur lequel je m’entraînais, je savais avoir fait le bon choix. C'est une version abrégée mais réaliste de ma motivation - et vous, pourquoi donc la sensorialité ?"
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyVen 7 Aoû 2015 - 16:18

Me voilà maintenant dans la peau d’un enfant. Les regards du changement se firent, mais très rapide comme Koemi le médecin lança quelque regard noir pour renvoyer ses regards vers une chose qui les regarde un peu plus. Par la suie il répondit à ma question pour ce qui de ce qu’il en pense. Pour lui c’est plutôt bon, mais son regard d’expert en médecine lui fait poser des questions comme ma courbure, certaines mimiques. Il est vrai que j’observe souvent les gens, mais c’est plus dans leurs habitudes le pourquoi ils vont là ce qu’ils prennent, mais non l’habitude des mouvements ou caractères ou du moins seulement dans ce qu’ils aiment ou pas. Je me mets donc à me tordre un peu vers l’avant et à me poser sur ma chaise de manière un peu moins formelle (rebelle powa). C’est vrai que mes postures sont plutôt très droites et précises. Je suis rarement avachi ou mal positionné. Il me faut me rappeler de se détailler pour plus tard. Un petit sourire et je me mets à dire :

Merci, du conseil.

M’amusant avec une fourchette comme pour faire passer le temps. Je me mets à me mettre dans la peau de celui dont j’ai pris l’apparence. Tout en continuant la discutions. Il me reste quand même à répondre à la question. Pourquoi je me suis spécifié dans la sensorialité. Difficile à dire. À vrais dire les raisons sont plutôt vastes, mais si je dois faire un résumé je peux le dire de cette manière :

Ben disons que j’ai un don pour ça et donc que je ne voulais pas gâcher cette opportunité. Cependant il y a aussi une autre raison qui pousse mes entraînements. Le clan Dento. Je suis aveugle en réalité et pour ce clan ceux ne voyant pas cette fameuse lumière sont comme rejetés par le clan. Donc m’améliorer dans ce domaine pourra peut-être me permettre un jour que ces derniers m’acceptent.

Une raison qui semble vraiment idiote, comment peut-on vouloir de l’amour de personne qui nous a toujours rejetées. Je suis comme ça, puis dans ce clan la majorité des personnes ne sont pas méchantes et ne peuvent pas faire autrement que de se plier aux règles. Ce que j’ai dit est plutôt très personnel, même si je ne suis pas du genre à me plaindre ou même à men confier je ne suis pas non plus un homme qui garde tout pour soit. Soit du coup si l’on me pose une question j’y réponds. Je le regarde puis d’un sourire je me mets à dire de ma voie enfantine :

Mais par chance j’ai une maman et un papa qui m’aime c’est déjà plus que beaucoup de ninjas.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyVen 7 Aoû 2015 - 18:17

Aveugle ? Venait-il de dire qu'il était aveugle ? Il devait y avoir certainement quelque chose derrière ces propos – il ne semblait avoir que peu de problèmes pour se déplacer et regardait dans les bonnes directions lorsqu'il s'agissait de voir. Si c'est ce mot qui avait attiré le plus l'attention du jeune médecin – appelant à ses instincts comme rien d'autre – il n'en restait pas moins qu'il avait prêté l'oreille attentive à l'intégralité de la réponse à sa question. Solitude, sentiment qu'il ne connaissait que trop bien. Différente de la sienne, certainement plus puissante encore : s'il avait vécu entouré mais rejeté, l'autre Kumojin devait connaître des méandres plus somptueuses encore de cette sensation. Shigeru n'avait plus le souvenir de ce qu'était sa vie avant d'avoir la solitude en lui, le trauma exercé trop important pour son esprit à l'époque l'ayant immédiatement clos dans une partie sombre de sa psyché. Il comprenait les raisons de l'autre ninja - ne pouvait pas même feindre le contraire – s'il s'efforçait de lire entre les lignes, elles possédaient le même schéma que les siennes.

Son cœur manqua un battement devant la dernière phrase de l'autre ninja, son visage se crispant même dans le réflexe – ce qui était rare – à la dernière phrase qui venait d'être dite. Ce n'était certes pas une chance qu'il avait. L'allégresse avec laquelle la remarque avait été faite le faisait tout bonnement fondre. Ce n'était pas un sujet qu'il abordait en règle générale. Il ne l'abordait même jamais, le laissant profondément enfoui dans les profondeurs de sa dépression. Entendre un autre shinobi, ayant de surcroît pris l'apparence d'un enfant, parlé de parents n'était pas une chose fréquente à Kumo – c'était ce qui lui permettait de s'en sortir si facilement. Ses trois parents lui avaient été pris brutalement sans lui laisser la moindre de changer le cours des choses. Perdu dans ses pensées, le jeune brun ne remarqua même pas le silence pesant qui s'était installé au décours de la discussion – sinon qu'il eut été interrompu par la serveuse qui ramenait son plat, le déposant sèchement et bruyamment sur la table avant de repartir, probablement pour chercher celui de l'autre ninja.

"Je… N'ai plus de parents. Mes deux parents biologiques sont morts encore durant la guerre qui précédait la fondation des villages, tandis que l'homme qui m'a recueilli, plusieurs années plus tard, est mort dans les affrontements d'il y a bientôt six ans."

L'inexpressivité de sa voix ne trahissait en rien le conflit intérieur qui le déchirait. C'était bien la première fois qu'il avait été amené à parler de la mort de ses parents depuis… Il soupira.

"Assez parlé de moi, vous m'avez dit être aveugle ? Je dois avouer que c'est un détail qui m'a échappé. Vos mouvements ne sont pas ceux d'une personne ne voyant rien – comment faites-vous donc ?"
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyVen 7 Aoû 2015 - 19:06

Un mélange de curiosité et une pointe de tristesse. Voilà le mélange que je pouvais voir dans son comportement. Cela combiné à une grande frustration. Éliminer la peine. Comment éliminer une chose aussi tenace et invisible. L’affronter dans son propre fort pour la trouver et battre le fer, ranimer le choc pour transformer cette peine en autre chose. Tel un forgeron qui fait d’une tige de fer une arme redoutable. La peine peut être une forte sensation pouvant rendre l’homme fort. Vivre avec, nous en sommes tousses là malheureusement et je me bats dans ce monde pour éviter que cela ne puisse atteindre nos villageois, nos enfants, nos amis. Comment je peux faire pour voir une telle souffrance engainer cet homme sans rien dire, sans rien faire. Cela est compliqué, j’écoute comme un enfant peut écouter son un adulte lui racontant quelque chose. Je me prends vraiment au jeu et ce jeu arrive à me faire oublier cette peur incontrôlable. Après un petit silence l’homme aux yeux sombres reprend parole en me demandant de résoudre cette petite révélation que j’ai faite. Quand je dis petit ce n’est pas vraiment une petite chose. Quand une personne qui semble voir correctement te dit cela comment ne pas se poser des questions. Je fis mine de réfléchir comme si une chose me gêne puis d’un sourire de petit diablotin je me mets à dire :

C’est un grand secret tu sais. Un ninja ne doit pas révéler ses cartes. Bon, je te le dis qu’à une condition. Je veux en savoir plus sur tes parents et ton beau-père.

Cela semble rude et cela est surement dur de parler de cela, mais comment prendre conscience d’une chose importante en évitant de penser à cela. La douleur, cette douleur d’avoir perdu ses parents ne partira pas et cela même avec la plus grande détermination car nous sommes des personnes faites de sentiment tellement fort pour ceux qu’on aime que la peine d’une perte telle que cela là n’est pas totalement réparable, mais ceci forge aussi le mental et le caractère. Pour les défunts ce changement doit être une chose qui nous fait évoluer dans le bon sens. Mettant le nez dans mon assiette avant de commencer à manger, je me mets à faire un grand sourire et à dire :

J’adore ça, puis j’ai une de ses faims.

Aller j’attaque, tempi si son assiette n’est pas servi.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyVen 7 Aoû 2015 - 23:50

Shigeru croqua sa langue dans un réflexe inexorable – la demande de l'autre ninja n'était que pur justice faite, et pourtant il avait beaucoup de mal à se résoudre à une réponse. Jamais, depuis la mort de son tuteur, personne ne s'était réellement intéressé à lui. Il était l'enfant étrange qui ne parlait à personne, restait seul dans son coin sans que cela ne le gêne et savait occuper de longues journées avec sa propre personne – n'exprimant soigneusement aucune émotion pour ne pas montrer aux autres la peine qu'ils lui infligeaient. Souvent, il s'était demandé ce que cela faisait d'avoir quelqu'un demander des choses sur sa vie privée – maintenant qu'il était confronté à la situation, il ne pouvait que regretter de ne jamais avoir anticipé de réponses concrètes. Voyant que l'autre ninja n'avait toujours pas eu son repas, il se résigna à repousser le plat qu'il n'avait pas encore entamé devant lui – il avait déjà perdu tout l'appétit qu'il avait bien pu avoir.

"A la mort de mes parents, je suis tombé dans une profonde dépression. Je ne me rappel même pas exactement du lieu où nous vivions, ni même de leurs visages – le choc que j'ai connu à l'époque à pousser les capacités de comprendre d'un enfant de sept ans à leur maximum, créant une épaisse barrière de protection qui refusait de faire resurgir ses souvenirs afin de le protéger. Je ne peux donc rien dire sur eux."

Au fur et à mesure qu'il parlait, il faisait craquer les articulations de son corps une par une – espérant que la légère note de douleur quand il forçait trop lui permettrait de ne pas sombrer plus encore dans ce avec quoi il avait décidé si vaillamment de lutter. Il savait que l'autre ninja ne s'était pas confié de façon si importante, néanmoins avoir, une pour unique fois, quelqu'un qui l'écoutait et qui était capable de répondre – contrairement aux plantes et aux livres – le poussait à vider son sac. L'occasion pouvait très bien ne pas se représenter.

"J'ai été recueilli et obligé à travailler de diverses façons dans une maison close non loin du village pendant trois ans."

Un sourire vague traversa son visage – ces évènements là ne l'avaient presque pas marqué dans le cocon de son chagrin, c'était certainement mieux ainsi.

"Lors de l'incendie terroriste aux abordes de Kumo, la maison a brûlé. J'ai réussi à survivre grâce au peu de volonté de vivre que j'avais encore – pour finalement être retrouvé par un ninja de Kumo. Il m'a amené au village et a régularisé ma situation d'orphelin de la guerre puis m'a permis de vivre chez lui."

Il s'arrêta un instant, considérant que malgré toute l'envie hargneuse qu'il avait de toute déballer, un minimum devait rester équitable.

"Je pense en avoir assez dit sur moi pour le moment."
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyDim 9 Aoû 2015 - 13:47

Une mort dont il ne peut s’en souvenir. Je me demande bien ce qui peut pousser une telle répulsion. Cela a dû énormément le choquer pour que son cerveau fasse abstraction de toute mémoire sur cet acte. Cependant à la place de lourd souvenir ceci fut remplacé par de l’ignorance. Je connais cette mauvaise chose qui ronge l’esprit, sans même savoir pourquoi cette absence dont l’on ignore la cause nous ronge. On ne peut même pas faire un réel deuil car on ne peut pas vraiment se dire qu’il est vraiment mort. L’esprit s’arrache de question et de doute avec cette maigre espérance néfaste qui s’imprègne. Cela n’est peut-être simplement pas arrivé. Ou plutôt ce n’est pas arrivé donc pourquoi accepter cela ? Pui l’on se met comme fautif, car si l’on ne le sait pas c’est surement pour une bonne raison et donc cela nous concerne directement, ce qui est souvent faut. Une idée qui quand elle est entrée face à une réalité dont l’on est quand même certain cela nous ronge de l’intérieur. Une guérison que même un médecin ne peut guérir. J’ai connu ça avec mon clan secondaire. Le clan du côté maternel. Un groupe d’ermite dont je pense toujours en vadrouille. Je porte énormément de confiance dans ce clan tellement que je les vois comme une dose d’amour familiale, jusqu’à qu’on m’annonce entre deux phrases l’anéantissement de ceux étant sur la route.

J’ai eu beaucoup de mal à arriver à ne plus en vouloir à ma mère d’avoir délibérément caché la vérité. J’attendais la visite de personne morte. Pendant que moi je me prélasse dans mon confort. Cependant à la suite de ca j’ai eu un cadeau, une sorte d’héritage et même si cela ne venais pas de ma linier directe cela est maintenant l’une des choses les plus précieuses que j’ai au monde.

Il continue sur son beau-père. Un homme qui semble être un ancien Ninja de Kumo et qui je laisse supposer doit surement entretenir la même idéologie que celui qui est face à moi. Il l’a gardé avec lui l’a éduqué et sortie du guêpier. Cependant comme les autres il fut tué par ce monde. Cela commence à faire beaucoup pour le moment. Il ne semble plus vouloir continuer. Les souvenirs est souvent gravé maison du mal à quitter le corps. À mon tour. Bon l’échange est plutôt correct. Je le regarde puis dit :

Bon à mon tour alors ? Je pourrais jouer avec les mots. Pour dévoiler qu’une parti de mon secret. En plus vous avez vu un parti de tous les détails de comment je fais. Cependant je mets un point d’honneur pour éviter que cela se remarque. La première étant la plus difficile à appréhender. L’entraînement des mimiques. J’ai copié toutes les mimiques des personnes non-aveugles. Regarder ce que l’on voit, plisser les yeux au soleil, cligner des yeux. Cela combiné à des lentilles de contact laisse paraitre d’apparence, que je suis comme tout le monde. Pui je suis née comme ça donc l’entrainement pour paraitre normal n’est pas d'hier.

Je me mets à souffler et le secret que je garde le plus à cœur va bientôt être dévoilé :

Ma mère appartient au clan Kyu un clan dont les pupilles sont maudites. Non pas qu’elle rend aveugle tout le monde, je suis une exception pour ça. Pour faire rapide je pense que le mélange de ses deux clans m’a fait perdre la faculté de voir comme les autres. J’ai bien dit comme les autres car ma vision est maintenant plus globale, elle me permet de voir les différences de chaleur. Une vision thermique en gros. Tu as vu mon don à l’œuvre sur le mur qui prônait un mot réfrigéré. Cependant là n’est pas mon seul secret. J’ai développé une autre manière de palier à cette gêne.

Dévoilé, mes secrets mon rendu atteignable discrètement par certain, la preuve même du mot dans l’orphelinat, dévoiler ce genre de secret peut être risqué, mais qu’importe. Je pose ma main sur mon front puis en même temps qu’une araignée sort de mes cheveux, je me met à dire :

Ne te cache plus. Voilà je te présente mes nouveaux yeux. Tu les as déjà vues, elle se pose souvent sur moi, je fais une technique de liaison me permettant de voir ce qu’elle voit et ainsi j’arrive à voir presque comme n’importe qui. Enfin je ne peux pas le faire de manière permanente, mais c’est déjà ça. Cela est ressent donc je dois encore apprendre deux trois choses comme lire rapidement ou savoir de vue quoi s’apparente à quoi, mais c’est plus simple que ce que je pense.

Puis bon j’ai pris l’habitude d’avancer à l’aveugle donc il n’y a rien de vraiment compliquer de s’approprier une nouvelle donne :

Cela grâce au clan Kyu, j’ai de nouveaux yeux. Ainsi ils vivent un peu à travers ce regard. Je ne connais pas ton beau-père mais il semble t’avoir donné un précieux héritage. Je ne le savais pas. Mais en connaissant son histoire sa en devient nettement visible. Crois-moi il est en toi, il vit encore.

Comme mon clan. À travers ses yeux et aussi à travers cette insoutenable envie d’aider les autres. On dit que l’ancienne génération à une responsabilité des plus importante et qui ne se dégage pas même après la mort. C’est celle d’indiquer le chemin à la génération suivante. Son beau-père ne s’en est pas soustrait et agi même encore, mais es qu’il s’en rend compte. Cela il ne peut s’en rendre compte que par lui-même. Autre chose m’embête. Il n’a aucun souvenir de la mort de ses parents. Ce qui m’étonne c’est qu’il ne s’est pas renseigné pour en savoir plus. Combler ce vide, sauf si ce vide et cette même chose sur laquelle il a façonné son monde. Une chose qui est encore plus triste pour lui, car vivre sur des bases oubliées ne peut qu’apporter de mauvaises choses :

Chercher des informations sur tes parents ne t’intéresse pas ? Si c’est top secret je peux toujours tenter des recherches je suis plutôt doué dans ce domaine.

Es que je suis allé trop loin ? Qu’importe, je veux l’aider et sans cela ça risque d’être compliqué.

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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyDim 9 Aoû 2015 - 18:57

Assis soigneusement, il écoutait le moindre mot qui sortait de la bouche de l'enfant en face de lui à la recherche d'informations capables de rassasier sa curiosité. Shigeru comprenait les lentilles – elles expliquaient probablement à elles seules qu'il n'avait pas remarqué d'anomalie dans les yeux de l'autre ninja. Cependant, ce n'est que lorsque la discussion s'orienta sur la vision thermique du Kumojin qu'il comprit comment avait-il pu copier les mimiques des gens capables de voir – une particularité dont il était capable pour un médecin curieux de se délecter durant de longues heures. Un jour, lorsqu'ils seront suffisamment proche, le brun se promis de demander à examiner soigneusement les yeux de l'autre Ninja. S'il pouvait comprendre l'exacte étendue de sa vision ainsi que les processus qui la permettaient, il pourrait peut-être trouver un moyen de la rendre plus efficace – ou bien la reproduire.

Il adressa un maigre sourire à l'araignée qui venait de sortir des cheveux du shinobi, égale aux araignées de l'orphelinat. Elle non plus il ne l'avait pas remarquée – visiblement, l'autre ninja avait encore plus de ressources qu'il ne l'avait supposé. Ainsi, c'était grâce à elles que Dento-san était capable de voir ce qui n'était pas thermique – ses connaissances en médecin ne pouvait qu'analyser la difficulté qu'il devait connaître afin d'apprendre à voir. Mettre des noms sur les objets, sur l'écriture, les lieux – tout ce qui ne dégageait que la température ambiante, se fondant certainement dans une masse difforme à ses yeux. Il pouvait l'aider à apprendre, beaucoup de l'apprentissage du jeune médecin dans la vie avait été autodidacte – un sourire léger traversa son visage avant d'instantanément disparaître.

Les mots si profonds que déblatérait le corps d'enfant en face de lui avait fait ressortir l'intégralité de sa dépression en l'espace d'une seconde, faisant blêmir son corps. Il inspira profondément avant de libérer tout l'air dans ses poumons deux fois d'affilé afin d'essayer de luter, vainement. Chaque couche de paroles supplémentaire ne faisait que l'embaumer plus profondément dans les ténèbres – combien même la raison lui disait qu'il pouvait y trouver du vrai. Il était trop tôt pour s'aventurer sur ce terrain dangereux, son chagrin était toujours trop présent.

"Vous tirez les mauvaises conclusions. Je n'ai tiré ma détermination à devenir ninja que de sa mort, le seul héritage de son vivant que j'ai est la maison où je vis. Concernant les morts du passé, qu'ils y restent pour le moment."

Des paroles sèches adressées sur un ton désengagé – réponse bien trop sévère vis-à-vis de ses pensées réelles. Le jeune médecin baissa platement la tête en signe d'excuse et s'apprêtait déjà à partir devant l'égarement qu'il avait commis, mais se ravisa voyant la serveuse ramener le plat de l'autre ninja et le poser sur la table, adressant un regard désapprobateur à la vue du premier service situé devant l'enfant. Il ne pouvait prétendre ne pas vouloir en savoir plus sur son passé, retrouver ces souvenirs qu'il avait lui-même banni à l'époque – il ne se sentait juste pas encore prêt à encaisser ce qu'il pouvait y trouver. Ceci nécessitait un voyage au plus profond de son esprit qu'il n'était pas capable de faire en gardant la raison – il se connaissait assez pour le savoir. Il décida de focaliser la conversation sur un domaine où il était beaucoup plus confiant : la médecine.

"Vous semblez beaucoup moins gêné depuis que vous vous êtes métamorphosé. Je ne suis pas un grand expert en psychiatrie, mais je pense qu'il retourne plus de complexes liés à votre apparence qu'à une réelle timidité. Que diriez-vous d'essayer une psychothérapie expérimentale avec moi ? Je ne suis pas capable de vous garantir le moindre résultat, néanmoins il n'y aura certainement aucun dégât."

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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyLun 10 Aoû 2015 - 19:03

Comme quoi explorer le tréfonds de l’âme des gens est plutôt gênant et je comprends qu’il ne faut pas trop s’attarder sur ce sujet. Tout en changeant de sujet ce dernier se met à tenter de me proposer une expérience pour savoir l’origine de mon problème. L’origine je la connais c’est con mais c’est plutôt un trait caractéristique que j’ai hérité de ma mère. Je le regarde puis lui dis :

Expérimental ? Si ça peut t’aider à t’améliorer ou à améliorer la médecine, je ne suis pas contre. Cependant ce n’est pas un problème physique, ma mère n’a pas la même carrure, elle est bien dans sa peau et à due se battre pour ses mêmes problèmes. Je pense que c’est plus un trait de caractère plus qu’un problème médical ou psychologique. Même s'il semble que changer d’apparence semble m’aider.

Pour être franc cela ne s’arrête pas qu’à un arrêt de cette timidité, mais aussi par une sensation de liberté. Comme si sous une autre apparence me libérais d’un poids. L’envie de rester définitivement sous cette couche est extrêmement tentante, mais je sais qu’il me faut éviter cela. La tentation est mauvaise, pour le mental comme pour ma propre identité. Bon mon plat est fini j’ai l’impression que le temps passe bien plus vite que d’habitude. Dans un sens je ne me sens rarement aussi léger. Il faudra que je raconte ça à ma mère et à mon père, cela va les clouer sur place. La suite fut servie. On fut servie en même temps ce qui est plutôt mieux que le premier service faire en décaler. L’assiette distribuée, je me mets à manger silencieusement et plongé dans la saveur du plat commander. La serveuse se fait pressante, mais le cuisinier semble plutôt très doué. Sortant la tête entre deux bouchées, je me mets aussi à dire :

Au fait. Ne me vouvoie plus. On mange à la même table, cela signifie qu’on est ami. Et mes amis sont comme des membres apparentière de ma propre famille. Donc pas de gêne entre nous.

Et quand je dis, pas de gêne, je veux dire qu’on peut rester comme on est sans s’embêter de savoir ce que pense l’autre. C’est aussi ça être un ami, c’est savoir accepter la personne comme elle est et non comme on veut qu’elle soit. On c’est chacun confier à l’autre donc maintenant nous n’allons pas rester sur un « vous ». Reprenant une brève respiration, j’engloutis le repas comme si mon corps demande une nutrition pour grandir. Heureusement que ma carrure me demande beaucoup aussi car je n’imagine même pas si j’étais un petit mangeur.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptySam 15 Aoû 2015 - 22:52

Shigeru claqua de la langue devant la réponse à sa proposition. Le changement de sujet avait été quelque peu brutal, il en concevait, néanmoins se libérer du poids de ses souvenirs dans l'immédiat était la seule chose dont il avait réellement besoin – la noirceur de son cœur semblait de nouveau faire un pas en arrière, lui permettant d'inspirer profondément avant de soupirer : il ne s'étoufferait pas avec son chagrin aujourd'hui. Un trait de caractère hérité, une timidité corrigée par le changement d'apparence – l'hypothèse d'un complexe transmis par l'éducation ne faisait que s'accroitre dans son esprit et, déjà, il se délectait à l'idée des livres sur la psychiatrie qu'il serait amené à lire afin d'améliorer au maximum ses chances de succès. Le jeune médecin venait de trouver sa raison personnelle pour s'engouffrer dans une science obscure, particulièrement humaine et dont il ignorait beaucoup sinon les bases. Il adressa un léger sourire à l'enfant en face de lui lorsque celui-ci commença à manger, analysant ses mouvements. Le monde tournait moins vite aujourd'hui finalement, signe de la diminution de sa dose de chagrin.

Arrêter de vouvoyer. Ce n'était pas quelque chose de simple à faire pour le brun – "vous" a toujours été pour lui une marque inestimable de distance qu'il était possible de mettre entre deux personnes. Aucune proximité, aucun rapprochement – seulement deux personnes acceptant mutuellement de reconnaître leur existence sans oser s'aventurer dans la vie d'autrui. Il hésita un instant – ne s'étaient-ils pas déjà aventuré tous deux dans la vie de l'autre en partageant quelques bribes de leur passé ? Ses pensées furent une fois de plus – la dernière espérait-il – interrompue par la serveuse qui, s'excusant maladroitement d'avoir oublié, venait de lui apporter son thé vert. Shigeru la renvoya avec un regard noir, l'oppression mentale qu'elle appliquait à leur table trop importante pour rester ignorée plus longtemps par l'iryonin. Il porta sans hésiter le thé fumant à sa bouche, sentant l'intégralité de son corps se contracter dans une expression hybride de plaisir lorsqu'il se brûla la langue, puis lorsque cette même douleur descendit le long de son œsophage jusqu'à son estomac. Il n'était qu'un faible.

"Je vais essayer de vous… De te tutoyer. Je n'ai pas l'habitude de le faire, il ne faudra hésiter à me reprendre."

Reprenant une gorgée de son thé, il fut frappé pas le souvenir brusque des paroles de l'autre ninja à l'orphelinat. Il n'était peut-être pas sage de s'adonner à ces pratiques ici.

"J'aimerais v… te poser une question. Qu'as-tu exactement vu et compris de moi à l'orphelinat ?"

Fixer la limite dans laquelle sa faiblesse était connue lui semblait encore le moyen le plus sûr de continuer l'intimité de la discussion avant de passer à l'état des enfants. Son regard vide, pour un observateur averti, semblait s'illuminer d'une étincelle qu'il ne connaissait point, aménagée par une curiosité partiellement assouvie et l'envie de toujours savoir plus.

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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyLun 17 Aoû 2015 - 14:55

Nous continuons. Notre discussion en changeant de sujet, celle de son passé est encore un tabou trop grand pour lui. Il semble préférer rester dans l’ignorance pour le moment. Certains sont jamais près pour ce genre de chose et forcer trop la main n’est surement pas la bonne solution. Nous continuons à manger et je lui demande un tutoiement. Une chose dont il avoue ne pas avoir l’habitude. Ensuite il se met à me demander ce que j’ai compris sur lui. Je sais bien de quoi il veut parler. Cependant la question semble plutôt large et donc tout en restant bref, je réponds dans cette largeur :

Je préfère éviter le mot compris. Comprendre et un fait dont l’on est certain. Sans certitude et donc preuves qu’on ne se trompe pas on ne peut être certain d’une chose et donc on ne peut pas dire qu’on le comprend vraiment. Enfin en gros la plupart des gens disent comprendre pour ce qu’ils comprennent partiellement ou du moins qu’ils pensent savoir.

Bon ben voilà une phrase bien philosophique. Surtout qu’elle n’est pas vraiment utile dans ce sujet, je me mets à prendre la dernière boucher avant de reprendre :

Désolé je m’égare. Notre travail est l’observation et vue mais caractéristiquement, j’observe souvent. J’ai vu plusieurs petites choses. Un flux sanguin qui a un rythme différent et plutôt inhabituel, je pense que vous avez testé plusieurs pilules nutritives ou permettant de booster votre corps ce qui serait une déduction de ce changement de rythme sanguin sans compter que j’ai vu que vous étiez capable d’en faire je laisse supposer qu’elle est aussi utile dans vos missions, mais qu’il faut éviter d’en utiliser de manière constante. Dans votre comportement on voit aussi nettement un rejet, tu tentes de t’isoler des autres. Certaines choses semblent même presque venir de geste habituel et automatique comme ce regard froid. Ce vouvoiement. Ou ce pied mis en retrait avec une posture laissant montrer un commencement de repli. J’ai constaté aussi que vous aviez une blessure à la langue qui s’est rouverte plusieurs fois sans raison apparente. Je n’ai pas encore totalement élucidé cela, mais mon premier avis est que tu l’ouvres par ta propre volonté. Je ne porte aucun jugement. Ce genre d’observation est un peu un défaut professionnel et une mimique que j’ai pris en ne voyant que les formes. Les détails cachés on met notre observation sur ce qu’il nous reste à voir. Cependant comme je l’ai dit, je ne suis pas sûr de tout.

Je ne pense rien oublier, du moins sans revenir au sujet familial qui serait de nouveau franchir un tabou.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyLun 17 Aoû 2015 - 22:04

Shigeru soupira lourdement devant les mots du Dento. La justesse de ces derniers était effrayante, décortiquait avec une précision chirurgicale ce qu'il était. Tout comme lors de ses entraînements à la dissection sur les animaux, chaque mot enlevait une fine couche de poils, peau puis muscle, jusqu'à ne laisser qu'un vulgaire amas d'unités – incapables de reformer le tout qu'elles étaient. C'était certainement ce qu'il manquait à l'autre ninja, du temps afin d'assembler le tout qu'il séparait à l'aveugle en ce moment même, et pourtant sa capacité d'analyse était suffisante pour faire blêmir le pauvre brun. Il était tout bonnement pris dans son propre étau, ayant largement sous-estimé ce que l'autre ninja avait eu le temps de voir de lui. Il était proche de la vérité, c'était indéniable. Cependant, la distance que Kongoh entretenait avec celle-ci était peut-être plus dangereuse encore. Shigeru hésita un instant – n'avait-il pas dit qu'ils étaient amis ? – puis inspira profondément, de sorte à remplir ses poumons d'air. La suite ne serait pas simple, aussi il se réservait seul le droit de s'arrêter quand il en sentirait la nécessité.

"La justesse de votre… De ton analyse est sidérante. Laisse moi y apporter les quelques détails que tu ne peux savoir."

Il tira la langue, affichant pour la première fois devant quelqu'un le sceau charnel qui y résidait. Une trace de morsure, profonde et la fendant en deux sur la diagonale, s'y affichait telle une reine. Son rouge foncé ne faisait que signer le caractère trituré et récent de la blessure. Si la vision thermique ne pouvait clairement montrer l'étendue du désastre, les yeux de l'araignée la supplémenteraient.

"Lorsqu'on a abusé de moi pour la seule et unique fois à la maison close, je me suis mordu la langue afin de ne donner aucune satisfaction. Depuis, j'ai développé progressivement une déviation psychiatrique – la douleur, aussi intense qu'elle pouvait l'être, est devenue la clef de mon bonheur. Souffrir me vidait l'esprit de la noirceur grandissante de mes pensées dépressives, c'est certainement ce qui m'a permis de ne pas aller jusqu'au suicide."

Il remonta sa manche gauche, affichant les inégalités de sa peau pâle – une multitude de petites cicatrices, plus discrètes les unes que les autres, tatouait l'intégralité de son bras. Quelques points de sutures s'y tenaient encore.

"J'ai fait chacune ou presque de ces cicatrices – c'est le moyen le plus sûr pour moi de me vider l'esprit. Cependant, ce n'est pas quelque chose que je peux faire en public, d'où la blessure sur ma langue que je ne fais que rouvrir en la claquant contre mon palet. Aucune de ces blessures n'impacte mon rôle de ninja de Kumo, je suis suffisamment conscient de la médecine pour en être certain."

Shigeru remit sa manche en place, préférant éviter que qui que ce soit d'autre ne voit l'état de son bras.

"C'est contre la fatigue de mes nuits privées de sommeil que je prends mes cachet, ainsi que pour ne pas tomber de dénutrition devant la famine que j'utilise pour torturer mon corps plus encore – il me semblait pourtant rester dans des doses inférieures à ce qui devrait donner des effets secondaire. Grâce à ta remarque, je vais devoir me pencher plus sur les effets à long termes de celle-ci."

Le jeune médecin hésita de nouveau puis, pour couper court à ses idées, avala deux gorgées de thé brulant en plus – ne cachant plus que maigrement le faible sourire qui traversait son visage à la douleur engendrée.

"Cependant… Ces mots que tu m'as adressés à l'orphelinat m'ont poussé à réfléchir. Ce trésor dont tu parlais – je pense que j'ai toujours été conscient de sa présence. C'est de Kumo qu'il s'agit. Je dois tout à ce village et je sais n'avoir aucune vie en dehors de celui-ci – aussi ai-je décidé de me donner plus encore pour ce dernier."

Chaque phrase à tutoyer le ninja sensoriel était un effort considérable, cependant il était enclin à le faire. Il devait le faire pour se prouver à soi-même qu'il était capable de franchir tous les pas de la lourde quête qu'il s'était imposé.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMer 26 Aoû 2015 - 15:10

Au moins je l’aurais aidé dans une sens. Qu’importe ce qu’il s’en suite. De toute évidence il commence à progresser. Surement à son rythme et on peut aussi prendre ça pour un bien. Au moins on peut dire qu’il s’en sortira psychologiquement tant que rien d’autre ne s’abat sur lui. Ce qui va être dur avec son métier. Après tout ninja est un travail qui demande une certaine neutralité. Arriver à effacer la douleur et prendre la tache de manière prioritaire. Cela semble très militaire ce que je dis, mais certaine émotion peuvent devenir néfaste en plaine action, savoir se détacher au moment où il le faut est primordiale. Enfin celui lui-même le sait sinon il ne serait jamais admis en tant que Ninja.

Il n’est pas dur de comprendre la base de son problème même sans les connaitre un lourd passé comme beaucoup d’hommes. Lui avait plutôt tombé dans la dépression, certain tombe dans la folie certaine dans le mal. Ceux qui se montrent plus sont ceux qui souhaitent rendre cette souffrance et là donne aux autres. Lui il fit autrement se donnant cette propre douleur comme pour la garder en lui, cela déjà en soi est une marque de courage. La suite me fit comprendre son résonnement je ne suis pas médecin, mais connaitre la douleur d’autrui peut m’être très utile si je souhaite un jour être un homme qui fasse la différence dans ce monde. J’entends son histoire et il ne semble pas gêner sur ce sujet, même si je pense être un des rares hommes à qui il l’ait dit pour la simple raison qu’il ne faut pas se leurre un homme ne rigolant jamais et s’éloignant des autres ne se fait pas beaucoup de compagnons, je suis bien placé pour le savoir. Pour cela il est comme moi et au moins notre rencontre à une chose plus que positif c’est celle de pouvoir connaitre une personne de plus car, les personnes ayant peur de relation prennent encore plus au sérieux ces rares initiations. Comme une bouffée d’air après avoir fait de l’apnée. Me rassurant que ses blessures ne lui cause aucun problème dans le métier il me rassura un peu, même si l’homme est de nature douteuse, fit un signe positif de la tête même si par habitude professionnelle, je fis une rapide analyse dans ma mémoire pour vérifier si je n’ai pas le souvenir d’une faille. Ça ne me revient pas. C’est bon signe :

Un bon ninja connaît la douleur que le monde nous réserve. J’en suis certain, nous serons de très bon Ninja. Ensemble nous ferons tout pour que Kumo resplendisse et qu’il face de ce monde un monde meilleur.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyMer 26 Aoû 2015 - 22:49

Le jeune médecin adressa un énième sourire qui se voulait sincère à son interlocuteur. Il ne pouvait y avoir que du bon dans ce genre de relation – il lui semblait indispensable de s'en convaincre. Légèrement affalé sur la table après avoir relâché l'infâme rigidité de sa posture, Shigeru écouta la réponse de Kongoh et ne put s'empêcher de penser que, dans les quelques mots qu'il avait donné, un beau futur se dessinait même à travers son esprit assombri. Kumo n'était peut-être pas le meilleur des villages – il n'avait aucun point de comparaison – mais c'était son village et voir celui-ci contribuer à la paix ne pouvait être que bon. Les idéaux pacifistes n'étaient certainement pas l'huile du moteur du brun, néanmoins il ne savait que trop bien que la paix amènerait avec elle moins de blessés.

"J'espère que tu as raison. Sincèrement."

Laissant peser un discret silence, le jeune médecin chercha vainement comment continuer la discussion – c'est en finissant son thé d'une traite pour combler ce dernier qu'il se remémora la raison principale de cette entrevue : les enfants.

"Je suis passé à l'orphelinat récemment. La zone devrait être accessible de nouveau dans les jours qui viennent. Grâce à ton réflexe de nous avoir contactés, aucun n'est mort. Les deux qui étaient le plus atteint devront rester à l'hôpital en observation pour quelques semaines encore néanmoins."

Il se tut un moment pour bien ancrer les informations positives qu'il donnait, malgré l'immense inexpressivité habituelle de sa voix. C'était certainement la première chose qu'il devrait faire dans sa lute – lui redonner une teinte.

"J'ai menti après ton départ. Enfin… Je n'ai rien dit concernant l'équipe de l'orphelinat, laissant leurs mensonges passer soigneusement. La couverture que je t'ai promise est donc bien en place."

Avoir des nouvelles de l'enquête n'intéressait que moyennement le jeune médecin – s'il était nécessaire, il ne doutait pas un seul instant que le Dento lui aurait demandé de l'aide. Parler affaire après les discussions intimes qu'ils avaient eues, accessoirement, ne semblait nullement le perturber. La médecine habituait à bien des choses, et doublée d'une dépression aussi intense que la sienne… Un mélange fatal permettant d'ignorer les plus importants signaux quand il le fallait, tout en étant capable de garder un secret bien plus que n'importe qui.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyVen 28 Aoû 2015 - 5:36

L’orphelinat. Je n’ai pas encore osé revenir là-bas. Comment je pourrais me présenter à ses enfants alors qu’à cause de moi ils ont pris de grands risques. Non, je n’irais pas les voir tant que je n’aurais pas résolu cette affaire. Pour le moment ça avance mais pas vraiment rapidement cependant cela va bientôt avancer. Surtout avec le plant que j’ai. Je suis certain de la personne qui m’en veut, mais je n’ai aucune preuve. Après tout, s’il m’a laissé une telle marque cela ne peut pas être grand monde et dans les hommes capables d’orchestrer une telle chose c’est le seul à pouvoir le faire sans que personne ne s’en rendent compte. Cela combiné à cette ancienne mission officieuse cela fait trop. En tout cas ca faisais du bien de savoir que tous les enfants vont de nouveau bien. Même si deux d’entre eux sont encore à l’hôpital. J’espère qu’ils vont rapidement sortir et pouvoir continuer leur vie quotidienne :

Tant mieux.

Il a donc gardé le silence. Cela va m’être utile, au moins je n’aurais pas à clôturer cette enquête avant même de l’avoir commencé. Kumo est un bon pays, mais les hiérarchies et toutes ces règles rendent les choses compliquées et les Ninjas ont un panel plutôt vaste pour détruire toutes les preuves. Si je souhaite que ma cible fasse une erreur il doit penser que Kumo le laisse faire sans rien dire. Qu’il pense que notre société n’ai rien à faire qu’il soit libre, qu’ils le pensent aussi clean qu’une feuille vierge. Donner des informations sur mon enquête est plutôt risqué, chaque personne qui est au courant est potentiellement une menace et devient aussi une cible potentielle. On ne sait jamais de quoi est capable un homme pour sauver son image surtout celui-là :

Compliquer disons que je n’ai pas beaucoup d’information et les seuls que j’ai ne subviennent à aucune preuve concrète. Cependant, j’ai un plan que je vais pouvoir réaliser dans peu de temps. Elle devrait être concluante.

Je mets ma main dans les cheveux en analysant de nouveau mon plant. Dire que cela peut tout changer. Je ne sais pas vraiment moi-même dans quel degré de problème je vais me mettre. Cependant je n’ai pas le choix. Je sais qu’aucun autre moyen ne peut avoir de résultat suffisant pour faire tomber la tête. Je me ressaisis puis commence à dire :

C’est plutôt compliqué, mais je prends des assurances. Cependant je n’arrive pas à me montrer devant l’orphelinat avant d’avoir arrêté les coupables.

Je leur ferais payer. Personne ne touchera à un autre cheveu de ses enfants qui n’ont rien demandé. Le repas fut fini, je me lève puis dit :

Bon, on change de lieu. Rester assis commence à me donner des fourmis aux jambes.
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Message(#) Sujet: Re: Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) Construire les ponts d'une vie (ft. Dentô Kongoh) EmptyDim 30 Aoû 2015 - 13:05

Savoir que son… ami butait quelque peu sur l'enquête attrista le jeune médecin, combien même Kongoh se voulait rassurant sur le fait qu'elle serait concluante. Au final, Shigeru avait été à deux reprises "victime" des capacités de déduction hors du commun du senseur et savait mieux que quiconque qu'il ne valait mieux pas gêner l'enquête. Si tout au plus son aide était nécessaire, il savait qu'on ferait appel à lui – c'était ce que faisait les gens en temps normal. Prendre des assurances était une sage décision et il le savait, entendre l'enfant en face de lui en parler lui arracha un léger sourire. Prévoir était toujours la bonne solution, peu importe ce qu'on voulait faire. Lorsqu'il apprit enfin que Kongoh ne voulait pas se montrer devant l'orphelinat, son sourire s'effaça. Il aurait adoré pouvoir lui proposer de prendre son apparence afin d'y aller – ce qui donnerait en plus la permission d'accéder à des zones restreintes pour les équipes soignantes – néanmoins son pragmatisme tenait fort de sa dépression et supprima bien vite cette idée. Si la supercherie venait à être découverte – et il n'en fallait pas beaucoup pour un médecin de voir qu'un autre ne l'était pas – les deux allait certainement y perdre.

"Ce serait avec plaisir, mais j'ai une réunion à l'hôpital d'ici une heure et je dois encore me préparer."

L'heure avait tourné sans même qu'il ne s'en rende compte et, s'il aurait aimé rester, le choix n'était pas vraiment de son côté. Un haut gradé du village avait jugé être mal soigné et était venu se plaindre – combien même les médecins n'en avaient rien à faire, une réunion avec le personnel avait été décrété pour qu'on leur passe un savon, ou du moins que ce soit bien imité. Ce genre de mascarade devenait progressivement monnaie courante à l'hôpital, permettant de se débarrasser d'une personne envahissante pleine de reproches. Shigeru n'en voyait pas tellement l'intérêt, néanmoins il était obligé de faire acte de présence – mise en scène idéale pour que sa dépression s'installe à nouveau de façon plus intense : il ne ferait que semblant d'écouter et pourrait se morfondre sur lui-même.

Serrant la main de l'enfant, il se dirigea au comptoir afin de payer. C'était lui qui avait proposé cette entrevue et il ne trouvait que naturel d'inviter l'autre ninja, même s'il n'avait, au final, rien mangé. La serveuse de tout à l'heure le dévisagea une fois de plus lorsqu'il eu régler l'addition – il n'avait pas donné de pourboire vu la qualité de son service – mais il l'ignora, s'approchant de la table à laquelle Kongoh était toujours assis.

"Nous devrions nous revoir encore, c'était sympathique. Au passage, évite de rester sous cette apparence trop longtemps, ton corps risque de mal tolérer le changement. Au revoir."

Serrant la main du ninja, il prit la direction de la porte – il devait encore passer chez lui.

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