Le soleil s'était levé il y a quelques de heures de ça, je l'observai à travers la vitre de mon appartement tout en me préparant. De temps en temps, je regardais autour de moi et je remerciais Yami de m'avoir offert ce confort. Un confort que je n'aurais pu me payer avec mes propres moyens-.. J'enfilai mon survêtement noir avec un tee-shirt gris sans oublier de mettre autour de mon cou mon morceau de tissu favoris blanc. Je m'habillai correctement et de façon à être maître de mes mouvements. Aujourd'hui il fallait que je me dépasse comme tous les autres jours et je ne le pouvais vêtu différemment.

Suna est un village Shinobi et donc une armée en soit. Une armée a besoin d'être vérifiée et évaluée en cas de problème. Ces informations sont à prendre en compte et doivent l'être, elles sont d'ailleurs utilisées à but tactique. Le nombre n'est pas une information pertinente, notre puissance l'est par contre bien plus. L'académie forme de la même façon toutes les recrues et ensuite des senseïs prennent le relais. Ceux-ci ont pour but d'entraîner et faire en sorte de dépasser les limites des Genins. Au final tout cela a un but, nous avons besoin de Shinobis pour faire vivre ce village et intervenir dans le Yuukan au besoin. Donc dans cette optique toute armée a besoin de faire en sorte d'entraîner ses troupes, aujourd'hui on m'avait donné un rendez-vous aux terrains d'entraînements dans ce but.

Certains pouvaient trouver ça lassant, trouver ça inutile mais je n'y voyais qu'une formalité. Sans même cette missive je prévoyais de faire quelques exercices, ce n'était qu'un prétexte. Seulement, on ne savait pas vraiment à l'avance quel était le sujet ni ce qu'on allait faire sur ces terrains. J'avais pris ma douche une quinzaine de minutes avant, après avoir mangé un petit-déjeuner correct et avoir fait ma toilette je me décidai à rejoindre le terrain en avance pour faire quelques échauffements avant de connaître le sujet de ce rendez-vous. Un numéro était donné sur cette "lettre", nous devions nous retrouver sur le terrain n°6. Après de longues minutes de marche, je voyais finalement le complexe et je tachai à rejoindre le numéro indiqué.

Après un petit soupir, je joignis mes mains pour m'étirer. De cela, je fis quelques exercices afin d'échauffer mon corps et de me préparer à l'entraînement. Le matin il était des fois difficile de débuter un entraînement, les missions étaient épuisantes et de temps en temps il fallait que notre organisme se repose. Je m'assis au sol pour finir mes étirements quand je vis une personne arriver à ma droite. C'était une jeune femme et elle s'était arrêtée sur ce même terrain. Je poussai sur mes deux bras pour me relever avant de taper sur mes vêtements pour m’épousseter de façon à me présenter respectueusement.

« Je me nomme Toshiro Ogami, êtes-vous aussi ici pour l’entraînement ? »

Dis-je en abaissant le haut de mon corps pour exprimer ce respect; J'avais à cœur de faire selon les traditions et les valeurs que mon père m'avait inculqué. L'air sérieux je plantai maintenant mes yeux sur mon interlocutrice. Elle pouvait être la personne chargée de m'entraîner comme une partenaire pour cette session. Je n'en savais rien.

Une missive. C'est en effet ce que Kan' trouva devant sa porte, alors qu'elle se levait à peine de son lit. Cheveux ébouriffés, visage totalement plissé sur lui même par la fatigue, la jeune femme prit son temps. Elle lirait ce truc plus tard. L'estomac passait avant le devoir. C'est donc tout naturellement que la Saibogu traîna les pieds jusqu'à la salle à manger. Tout le monde était là : Ses quatre frères, son Père et sa Mère. S'asseyant lourdement sur sa chaise, Kanpeki commença à se servir un bol de riz. En pyjama et non coiffée comme elle était, notre protagoniste ressemblait à la misérable copie d'un Yurei. La conversation battait son plein, quand finalement, le chef de famille décida d'introduire la Benjamine dans la discussion.

— Bien dormi Kan' ?

D'un hochement lent de la tête, la jeune femme répondit à l'affirmative. C'était tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment. Elle venait juste de se lever, il fallait la comprendre ! De toutes manières, toutes les personnes présentes étaient au courant. Pourtant, bien décidé à réveiller son unique fille, le Paternel continua à s'adresser à cette dernière.

— C'est quoi ce parchemin ? Encore une mission ?

Mettant ses mains derrière son crâne, le massif Saibogu observa sa progéniture, un sourire se dessinant derrière sa barbe. Kanpeki commençait doucement à avoir une vie sociale, ce qui n'était pas pour déplaire à son géniteur. Sa fille avait passé la majorité de son existence dans un atelier, coupée du monde. Il était grand temps qu'elle se fasse des amis et qu'elle parle à autre chose qu'à son IA...

La cadette répondit à la question en haussant les épaules. Elle n'en savait fichtrement rien et si c'était le cas, elle aurait râlé. C'est alors que Chishiki, le plus jeune avant Kan' s'empara du document et l'ouvrit. Curieux et agaçant, il était souvent le premier à embêter sa petite soeur.

— Oh, une convocation aux terrains d'entraînements.

Se penchant vers la petite Saibogu, il parla assez fort pour que tout le monde l'entende. Un sourire moqueur apparaissant sur son visage.

— C'est un rendez-vous galant ?

Une veine se dessina sur le front de la concernée alors qu'elle jetait un regard noir au responsable de cette boutade. Tous ses frères ricanèrent sauf l'Aîné et ses parents. Ces derniers regardaient la scène, amusés, prêt à intervenir si la situation dégénérait. Réveillée par cette petite blague, Kanpeki attrapa le col de l'amuseur.

— Et mon poing dans ta gueule Chishi' ? Tu vas le prendre si tu la fermes pas.

C'est à ce moment, que le chef de famille rigola. Une matinée normale pour cette famille nombreuse de Suna.

Finalement, le petit-déjeuner se termina sans réels incidents majeurs. Ayant finie de se sustenter, Kanpeki s'habilla d'une manière classique : Short et débardeur. Sans oublier de mettre ses bottines de sécurité, la rebelle s'en alla vers le lieu de rendez-vous. Mains dans les poches, elle trouva rapidement la zone de rencontre. Une personne se trouvait déjà sur la zone. Jeune, cheveux d'un noir crépusculaire, il arborait des pupilles d'un bleu céleste. Encore un peu sous le coup de la fatigue, La Saibogu s'approcha de l'inconnu qui avait mit ses occupations de côté pour saluer la brune. Se présentant et posant une question, il s'inclina respectueusement devant la rebelle. Sérieux ? Voilà une attitude qui fit hausser les sourcils de la Saibogu. Depuis combien de temps elle n'avait pas vu ce genre de procédure ?

— Hey mon gars, on est plus en l'an 1. Les pratiques du type "salut ringard" y'a que les vieux qui l'font. Alors fait moi plaisir, va lire un bouquin pour te mettre à la page.

Elle lui tapota l'épaule et passa à côté de lui. S'adossant finalement à un palmier, elle toisa le dénommé Ogami.

— Sinon, moi c'est Kan'. J'suis venu parce que j'ai reçu un putain de parchemin qui me demandait de me ramener ici. J'm'attendais à ce que tu sois le gars qui avait écrit ce message.

Elle cracha alors part terre et le regarda à nouveau. Un air dédaigneux et supérieur sur le visage.

— Faut croire que non.

Musique:

Une femme se présentait à moi, sa tenue était plutôt classique et prêtait à croire qu’elle partait pour l’aventure avec son débardeur couplé à son short. Je m’étais donc relevé pour être face à elle et me présenter respectueusement. Coutumes qui n’étaientt apparemment pas sienne, dès ses premiers mots l’esquisse d’un sourire se dessinait sur mes lèvres. Son ton était plutôt amusant et son attitude plutôt masculine me faisait penser à une amie dénommée Saibogu Lina. J’avais l’impression d’être face à un homme bien que le physique à contrario n’était pas en accord avec cette idée. D’après mon interlocutrice, je devais lire un livre, cette phrase ne faisait qu’accentuer mon sourire qui s’était peu à peu un peu plus prononcé.

La damoiselle passa à mes côtés avant de se présenter à sa façon. Elle me donna ce qui me semblait être un surnom. Kan, son visage d’ailleurs ne me disait rien. Je n’avais jamais eu le malheur de la rencontrer, c’était donc l’occasion pour faire sa connaissance. Tout comme moi, elle avait pensé à que ce soit moi l’instructeur. J’étais un peu déçu en apprenant qu’elle ne l’était pas non plus. Je croisai les bras en plantant les yeux dans les siens avant de la voir cracher sur le sol. D’un air un peu dégoûté, je pris la parole.

« Je ne le suis pas en effet. »

Je fis exprès de ne pas répondre à ses précédentes paroles, il n’y avait rien à ajouter à cela et je ne trouvais pas intéressant de rétorquer. Son caractère m’était inconnu mais pouvait être atypique, il ne me servait à rien de me lancer dans un débat ou dans un conflit alors que la raison de ma venue était simple : M’entraîner.

J’entendis alors une voix, une voix familière. Je me retournai rapidement afin d’identifier clairement le dirigeant du village Yamada Kioshi. Notre Kazekage nous faisait l’honneur de se joindre à nous, peut-être n’était-il que de passage. J’acquiesçais d’un signe de la tête à ses premiers mots, ma promotion était encore « récente’ » et apparemment celle de ma partenaire masculine l’était aussi. Le dirigeant des nomades confirma une de nos tâches, le fait de s’encombrer des élèves afin de les former. J’y avais pensé à cause ou grâce à ma nouvelle fonction, pour le moment j’aspirai seulement à rejoindre l’Unité spéciale et le reste était en pause. Je souhaitais aussi acquérir de la connaissance et devenir plus fort afin d’être le plus préparé à cette nouvelle mission.

Il souligna aussi mon lien avec Kibo, un lien qui m’avait permis d’avancer et de devenir plus fort. Le savoir, les enseignements, je devais les transmettre aux genins sortant de l’académie. Ce n’était pas que formalité, je voyais alors venir la raison de cet entraînement et l’instructeur qui nous était inconnu jusqu’à là. On avait le privilège d’être entraîné par le dirigeant du village, le Kazekage.

« Oui Kazekage-sama. »

Ce n’était que de simples mots, seulement je voulais faire comprendre à mon interlocuteur que j’entendais ses paroles. Après mon geste de salutation à Kanpeki, j’imaginais facilement sa réaction après mes paroles. Ce prénom me disait d’ailleurs quelque chose tout autant que sa place dans la hiérarchie de Suna. Hisoka m’avait parlé d’une Kanpeki du clan Saibogu et une chûnin de plus est. Était-ce elle ? L’entraînement allait peut-être répondre à cette question. La couleur du ciel changea soudainement, ce qui me fait regarder en l’air automatiquement. L’air interrogatif, j’observai ce changement de couleur.

C’était dû à la technique du Yamada, un Genjutsu permettant d’utiliser toutes nos techniques sans avoir peur de blesser autrui. Si l’entraînement était encore mystère, nous allions réellement combattre Yamada Kioshi. A mes yeux, c’était un des plus grands honneurs de pouvoir battre l’élite du village. Je pensais bien au mot battre, c’était ce que je voulais faire. Peut-être avec l’aide de Kanpeki cela serait possible. Le combat ne demandait qu’à débuter et on nous donnait l’opportunité de l’ouvrir. Se mettre en situation et réfléchir, voilà ce qu’on devait faire. Le pouvoir de la chaleur est quelque chose d’impressionnant, de plus j’avais eu vent de la maîtrise du Genjutsu de cet homme. Je devais m’approcher au corps à corps pour être le plus efficient avec ma lame mais je devais faire attention à ne pas tomber sous son emprise.

Pour l’heure, je devais simplement le jauger et connaître sa façon de se mouvoir, sa façon de réagir à mes offensives. Il n’était pas la seule composante de ma réflexion, Kanpeki dont je ne connaissais rien en faisait aussi partie. La tactique, en combat cela était obligatoire. Anticiper, contrer et utiliser nos forces comme nos faiblesses pour asséner le coup de grâce à l’ennemi. Ce n’était qu’un entraînement mais je le prenais au sérieux. Je me devais d’établir une stratégie, j’y réfléchissais déjà. Après quelques secondes, exécutai des mudras afin de créer un Dragon de Shôton qui s’élança en hauteur avant de retomber sur notre Kazekage. Pendant ce temps je préparai simplement des Senbons en Shôton afin de les lancer à sa droite et à sa gauche en croisant les bras. Je me replaçai suite à cela avec un air sérieux sur mon visage, j'étais à l'affût de tous signes.

J’attendais sa réaction et celle de ma partenaire pour agir réellement.

Résumé:

Aucune réponse face aux piques de la brune... Comme quoi ce gamin n'était pas le type qui se la jouait mystérieux et froid : Il l'était. Enfin, s'il pensait que son attitude allait arranger la situation, il se fourrait profondément le doigt dans l'oeil. Au contraire même. Une personne qui ne se révoltait pas était généralement les proies favorites de la Saibogu qui prenait un malin plaisir à leur pourrir la vie. C'était comme frapper un sac de frappe. Il n'y avait pas de riposte, juste des larmes. Et puis, c'était peut-être qu'il se savait moins fort que la rebelle. Bah oui ! Il arrivait, de temps à autre, que des personnes reconnaissent le talent de la mécanicienne du premier coup d'oeil. Dommage que ça n'arrivait pas souvent...

La fête étant loin d'être finie, la jeune Saibogu s'apprêta à repartir à l'assaut lorsqu'une voix retentit dans la zone. Une nouvelle personne venait d'entrer sur le ring. Cheveux gris, yeux écarlate, svelte, ce gars n'était pas inconnu dans le registre mental peu fourni de la Saibogu. Elle avait assisté aux élections comme tout le monde et le visage du Kazekage ne s'était pas extirpé de sa mémoire. Cependant, n'était-elle pas l'une des seules à ne rien lui trouver de particulier ? En effet, le physique du Rokudaime faisait flancher plus d'une Sunajin. Alors pourquoi pas elle ? En même temps, s'était-elle intéressée un jour à un garçon ? Non, bien sur que non. Et pour le moment la venue d'un Apollon ne changeait rien à la donne.

Kanpeki grimaça lorsque l'Ombre du Vent la félicita pour avoir eu le courage de s'occuper d'une équipe. Elle n'avait rien demandé, on l'avait forcé. L'Administration l'avait forcé à gérer un trio plus que bordélique. Mais bon, il fallait croire que cet événement lui apportait quelque chose, car elle n'était pas partie se plaindre depuis leur dernière rencontre. Après avoir fait un commentaire à Ogami sur son rôle de Shinobi de moyenne classe, le Chef du village fit tomber sur la zone un Genjutsu visuel. Il voulait que les deux jeunes gens combattent côte à côte contre lui dans ce. De toute évidence, il était à l'origine de ce rendez-vous.

— Yush !

Frappant son poing droit contre la paume de l'autre, c'est une Kanpeki excitée qui se manifesta. Cependant, elle ne put s'empêcher de rouler des yeux lorsqu'elle entendit les paroles sur-respectueuse de son camarade. Ce n'était pas un simple livre qui allait lui falloir, mais bien le manuel complet de "L'adolescent de l'an 13".

Les sourcils froncés, un sourire apparu sur le visage de la brune lorsqu'elle entendit les paroles gentleman du Yamada. Ce genre de galanterie pouvait coûter très cher et le Kazekage allait en faire les frais. Cependant ce ne fut pas notre protagoniste qui engagea les hostilités mais bien son compagnon. Ce dernier envoya un être mythologique de cristal en direction de leur adversaire. Couronnant le tout avec un lancer d'aiguille du même matériaux, il se prépara instantanément à une contre attaque. Haussant un sourcil, la Saibogu ne pouvait qu'être surprise par cette performance. Il avait beau avoir le look du parfait bouc-émissaire, on pouvait avouer qu'il savait ce qu'il faisait lorsqu'il fallait se battre.

Maintenant, c'était à la rebelle de montrer ce qu'elle valait. C'est alors que le tatouage situé sur sa deuxième vertèbre s'activa. Des plaques de métal émergèrent de ce dernier, recouvrant progressivement le corps de la mécanicienne. En quelques secondes, elle arbora sa carapace de métal : Metal Gear. Masque abaissé, elle décida de contribuer à l'effort de guerre d'Ogami en toute simplicité. Brandissant son avant-bras en direction du Kazekage, une mitrailleuse émergea de ce dernier. Sans attendre, elle tira une rafale sans pression.

L'explosion allait diminuer leur champ de vision, il fallait que la brune prenne de la hauteur. Chose à peine pensée que ses réacteurs s'activaient pour la mener vers les cieux. Faisant du stationnaire, elle attendit de voir comment leur adversaire allait réussir à se dépêtrer de tout ce merdier.

Spoiler:

Musique:

L’entraînement avait débuté, nous allions tous trois utiliser notre expérience sur le terrain et en combat afin de donner le meilleur de soit même. Je jouais la réputation de mon maître à travers chaque entraînement, chaque combat-.. De plus j’avais face à moi le maitre à Kibo qui lui aussi est mon maître, il y avait un lien entre nous bien qu’indirect. Je ne doutais pas une seule seconde que mes mouvements, mes stratégies étaient peut-être tirées de l’enseignement qu’il avait apporté au dirigeant du Midorhato. Sans même le savoir, il me semblait possible de l’attaquer avec ses propres armes. Je me devais donc de faire attention et d’utiliser tous les éléments autour de moi afin de réussir.

Je souhaitais tout d’abord étudier ses mouvements, c’était chose faite quand je le vis esquiver mon dragon comme si rien n’était. Il n’y avait aucun air étonné sur mon visage, ce n’était que le commencement et une attaque comme celle-ci ne pouvait pas toucher un Shinobi de son calibre. Il se dirigeait vers moi. Mes hypothèses étaient d’ailleurs confirmées, je collaborais avec une Saibogu qui utilisa un mécanisme afin de survoler le terrain tout en tirant des projectiles. Ces mêmes projectiles avaient été encaissés par mon dragon de Shôton. Un problème se présentait donc à nous dès le début et c’était justement le meilleur moment pour pallier à ça-..

Je remis cela à quelques minutes plus tard, le Rokudaime se dirigeait tout droit vers moi. Peut-être espérait-il m’attaquer au corps à corps ? Dans ce cas et surtout contre cette adversaire je me devais de diffuser en mon corps une certaine dose de chakra dans l’optique de diminuer mon temps de réaction et donc avoir de meilleurs réflexes.

Mon assaillant utilisa une technique créant un rhinocéros de type Dôton. La forme et la robustesse m’incitait à utiliser les grands moyens tandis qu’il s’élançait à nouveau sur moi. Je sentis en l’espace de quelques microsecondes la terre bouger sous mes pieds. Automatiquement et par réflexe je fis un saut en hauteur pour l’esquiver tandis que deux menaces se présentaient toujours à moi : Le Kazekage et un rhinocéros enragé. Un problème subsistait, je ne l’avais vu exécuter qu’une série de mudras ; Ce qui m’amena à réfléchir à ses pouvoirs et donc à sa capacité à utiliser le Genjutsu.

Une des deux attaques était réelle sans oublier son saut en ma direction, je pensais alors à confronter ces deux créations de terres. Son timing était parfait et il m’était difficile de faire tout aussi bien, cela dit je ne me laissai pas abattre. Je fis en sorte de faire une rotation avec mon corps en l’air pour me retrouver à l’horizontale. Deux petites secondes plus tard, je m’essayai à prendre appui sur le pieu. Une chance sur deux, si je n’y parvenais pas j’allais me retrouver au sol tout en prévoyant de faire une roulade sur le côté en électrisant ma lame, pour détruire son rhinocéros et ensuite écarter le corps de notre adversaire.

J’avais un plan de secours dans tous les cas, par chance je réussis à prendre appui de mes deux jambes et à exécuter un salto en arrière ; Ceci me permettant de m’éloigner des menaces et voir l’animal traverser l’autre élément de terre. Je me redressai après mon acrobatie afin de soupirer tout en regardant le nomade.

Quelques gouttes de sang coulaient au niveau de ma cheville et malgré le genjutsu mis en place au début de l’affrontement, je ressentais la douleur. Je ne l’avais pas senti au paravent mais le pieu avait sûrement éraflé ma jambe.

« Comme je le soupçonnais, c’est un maître des illusions et il est d’ailleurs réputé pour cela. Je viens d’en subir une à l’instant. Dès à présent, communiquons et donnons chaque information sur ses attaques même si cela semble idiot. Si on ne peut parler, utilisons des signes militaires. »

Je marquai une pause de quelques secondes pour reprendre mon souffle avant de dégainer ma lame Azura.

« Tu attaques à distance donc c’est à moi de m’adapter. Dorénavant, tu lances les hostilités et je m’adapte à tes offensives. »

Résumé et techniques:

Le regard fixé sur le Kazekage, Kanpeki était en position pour avertir son allié en cas d'une manœuvre plus ou moins fourbe de celui-ci. Son attention décupla lors de l'impact, alors que tous les systèmes de Sonzai s'alarmaient au niveau de son interface. Une forme numérique se dessina puis finalement, elle le vit. Courant d'une manière que la rebelle n'aurait pas du tout cru de la part de l'Ombre de par son physique, Kanpeki vit ce dernier foncer vers son allié. Apercevant les mains mouvante de ce dernier composer des mudras, la brune fit se qu'elle put pour avertir Ogami.

— 'Gaffe ! Il prépare un sale coup !

Cependant, de là où elle était, Iron Girl ne vit rien. Chose étrange quand on regardait Ogami qui avait l'air à court de solution. Il avait une énorme échappatoire ! Qu'attendait-il pour bouger ses fesses ?

Cependant, l'illusion qui affectait le Toshiro, n'affectait pas notre protagoniste... Le style du Kazekage était totalement inconnu du registre de la rebelle. Et malgré ce détail curieux qui s'était dressé devant ses yeux, cette dernière ne fit pas le rapprochement entre cette l'action et le Genjutsu.

— Qu'est-ce que t'attends pour esquiver ? T'as une ouverture énorme juste en face !!

Rageant intérieurement, la jeune femme commença à croire que le garçon allait se prendre cette attaque frontale si prévisible. Quand finalement, il se décida enfin à agir. Agile, il dépêtra aisément de cet assaut qui avait été en réalité bien plus compliqué à élucider que ce qu'il avait laissé penser. Et ce même sans le Genjutsu. En effet, fourbe, le Kazekage avait sournoisement invoqué un pique de terre qui s'étira sur toute sa longueur à une vitesse plus que suante. Ne s'étant clairement pas attendue à cela, l'estime de Kan' envers son coéquipier augmenta. Elle se serait probablement prise le pique comme une idiote.

Désormais à une bonne distance de son adversaire, son coéquipier n'avait aucun risque de se prendre une balle perdue. Non pas que la Mécanicienne était une amatrice... Mais bon, il arrivait que de temps à autre que... Bon, on parlera ici de dysfonctionnement... pour l'innocenter. Mais revenons en à nos moutons. Son arme était prête, et la balle dans le canon l'était aussi. Pour le moment, il était hors de question que la rebelle se lance dans une rixe au corps à corps alors que ce type était un Yamada, sans doute le clan le plus chaud de Sauna... Euh, Suna.

— Hey ! Essaye d'esquiver ça !

Dans un fracas détonnant, un projectile d'acier de 6 mm siffla en direction de l'Ombre du Vent. Sans attendre, la jeune femme se posa aux côtés de son allié qui semblait en pleine forme. Ce dernier commença à lui expliquer les capacités de leur ennemi commun. Au fil de ces mots, le déroulement de ce combat commença à s'éclaircir dans l'esprit confus de la brune. Elle comprenait enfin la latence qu'avait manifesté le Toshiro lors du précédant assaut de Kioshi.

— Bas les couilles de tes procédures militaire et de tes méthodes de pédé, mon gars. Genjutsu ou pas, j'lui péterai la gueule quand même.

Se mettant en position de combat, la jeune femme regarda alors du coin de l'oeil son partenaire et sa voix transformée par le port de l'armure retentit :

— Et puis qui a dit que je n'attaquais qu'à distance ?

Sous son masque, un sourire féroce, dévoilant ses dents blanche, se dressa sur ses traits harmonieux. Cogner était une chose qu'elle appréciait.

Spoiler:

Musique:

J'avais beau ne pas connaître tant que ça ma partenaire de ce jour que.. j'avais presque prédit ses réponses. Son comportement n'était peut-être pas le plus optimal pour un travail d'équipe. Ses attaques étaient par contre impressionnantes, je ne pouvais le nier. J'avais eu moi aussi des problèmes de communications, j'avais du mal avec autrui mais c'était tout autre chose. J'étais froid, distant de temps en temps mais je ne manquais pas pour autant de respect à mes interlocuteurs. La Saibogu le faisait et même si je n'appréciais pas tellement le ton employé, je devais m'y faire et ne répondre à aucune de ses paroles déplacées. Je ne jugeais que sur ses derniers mots, cela dit quelques minutes avant elle avait tenté de m'aider à sa manière. Peut-être devais-je avoir une ouïe sélective en sa compagnie ?

Oui finalement, c'était la meilleure solution. Je n'allais prendre que le meilleur de la damoiselle et en faire une partenaire « d'exception ». Kanpeki lança une nouvelle offensive en tirant une balle sur le dirigeant du village. Je remarquai avec étonnement que ce projectile possédait la faculté de suivre sa cible et il était donc téléguidée. Le nomade avait beau l'avoir évité une première fois, il revenait à la charge quelques secondes après.

Cette poursuite se finit alors sur des bras de type Dôton. Pouvais-je dans ma tête récupérer le maximum d'informations relatifs au Rokudaime ? Un utilisateur de Genjutsu pouvant utiliser la chaleur héréditaire de son clan, il était aussi fort possible qu'il soit un senseur. Si tel n'était pas le cas, il avait alors de très bons réflexes et un bon niveau en Taïjutsu. Cela dit je pouvais sûrement une probabilité moins élevée à cette hypothèse, il n'avait pas réellement démontré une certaine capacité en Taïjutsu. Attendait-il le bon moment ? Nous sous-estimait-il ? Pour avoir ces réponses, il me fallait combattre.

Je pensais mais le combat ne s'était point arrêté pour autant, Kioshi était assez proche de nous maintenant et je me préparai à un de ses assauts –ayant anticipé au paravent, il me paraissait possible de prévoir ses mouvements-. Après quelques secondes, j'entendis ma partenaire. À sa façon, elle m'exprimait ne plus rien voir. Je ne pouvais penser qu'à un Genjutsu, rien ne pouvait me faire penser au contraire. Je pensais alors immédiatement à retourner cette attaque sur notre adversaire commun. L'attitude de Kanpeki m'était peut-être finalement utile, j'avais beau être un honnête homme.. Les années m'avaient appris à mentir quand nécessaire.

«  Si tu ne vois plus, c'est tant mieux. Tu ne veux pas coopérer alors je continue seul.  »

Dis-je d'un ton bien plus froid qu’auparavant avant de m'élancer sur Kioshi. Il était temps que je l'attaque au corps à corps en prévoyant d'anticiper ses mouvements à l'aide de mes réflexes améliorés. Sauf qu'au moment de venir à sa rencontre, de ma main droite je lui jetai quatre Kunaïs au niveau de son torse. Depuis mon jeune âge, mon père m'apprenait à utiliser mon chakra dans tous mes membres. Les mains pour composer les mudras, les pieds pour marcher sur l'eau et certaines surfaces pentues. Les Kunaïs ne servaient qu'à faire une diversion, en même temps que ma course effrénée et en une fraction de seconde j'utilisai du chakra préalablement malaxé dans un de mes pieds. Ce pied vint se frotter sur une des jambes à la Saibogu, cela se jouait très rapidement et je n'avais pas envie d'éveiller des soupçons.

Le chakra avait le don de contrer les genjutsus, je pensais alors réussir à l'annuler. À contrario, je voulais continuer la comédie et permettre à Kanpeki de trouver une ouverture prochaine. Quelques mètres nous séparaient mais tout était calculé, du moins je l’espérais. Une main passa derrière mon dos afin de faire un signe négatif à Kan. Je voulais qu'elle attende juste le bon moment.

Ce qui devait arriver arriva et je débutai les attaques au corps à corps avec le Rokudaime. Je recouvris mes mains et mes jambes, cela permettait de causer plus de dégâts mais aussi d'éviter de me faire brûler par les dons héréditaires de mon adversaire. Est-ce que mon stratège allait fonctionner ? Le problème allait-il venir de ma partenaire ou du Yamada ?

Je n'allais pas tarder à le savoir.

Résumé/Techniques:

La balle fut esquivée puis parée. Malgré tout, grâce à cette petite attaque, Kanpeki avait réussi à marquer les esprits. Elle savait désormais que le Kazekage n'allait pas la laisser agir aussi librement qu'auparavant. Alors que la matérialisation Dôton se détachait de son corps, le Yamada se trouvait déjà sur une monstruosité du même élément. Faisant trembler le sol, Kanpeki ne savait pas si cette chose était réelle ou non. Cet animal semblait si tangible et puissant... Préparant sa mitrailleuse, la rebelle s'apprêtait à faire face. Visant et prête à tirer, un événement changea totalement ses pronostics. S'extirpant du sol avec aisance, une réplique de l'Ombre du Vent se plaça juste devant la Mécanicienne. Surprise par cette apparition subite, elle ne put empêcher le contact entre les doigts du membre du clan de la Chaleur et elle-même. L'instant d'après un écran de fumée se dispersa et puis... plus rien. En effet, Kan' ne voyait plus rien. Elle était aveugle !

Tapant frénétiquement sur le côté de son casque, la jeune femme pensa à un souci technique. Ouvrant ce dernier, c'est horrifiée qu'elle se rendit compte que le problème résidait toujours.

— Bordel de merde ! J'vois que dalle !

Par pur réflexe de survie, la jeune femme tira sans prendre gare à son environnement. Toute la zone devant elle fut arrosée. Elle pouvait entendre les hurlements de son arme, qui claquaient sans s'arrêter.

— Enfoirééééééééé ! Rends moi la vue !

Finalement, elle s'arrêta lorsqu'elle entendit la voix de son camarade. Froide comme un glaçon, son possesseur ne semblait pas prêt à aider notre protagoniste. Grinçant des dents, Kanpeki regarda dans la direction où son allié s'était manifesté :

— 'Spèce de...

Quel traître ! Alors qu'ils étaient censés faire équipe, voilà que Ogami voulait se la jouer solo. En tout cas c'est ce qu'elle crue. Prenant au mot son compagnon d'arme, elle ne s'attendit pas à un contact qui lui rendit la vue. Clignant trois fois des yeux, elle se rendit compte que sa vision était revenue. Levant les yeux, elle vit que le Toshiro fonçait droit sur le Kazekage, ce dernier trônant toujours sur son monstre Dôton. Cependant, d'un geste discret de la main, le Toshiro indiqua à la Saibogu de ne pas agir. Elle avait beau ne pas aimer les procédures militaires, elle savait reconnaître ce signe.

— Tssss...

Jouant le jeu, la jeune femme resta debout et continua dans le sens du plan d'Ogami. Essayant de simuler son comportement précédent, elle put voir son allié entrer en contact avec le Yamada. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait faire. Une bonne salve de missile pourrait coûter cher à monsieur Glaçon. Non, il fallait qu'elle attaque au corps à corps aussi. S'élançant et rabattant son masque sur son visage lorsque le Rhinocéros fut assez prêt, elle fonça vers leur adversaire. Tournoyant sur elle même, elle esquiva les cornes de l'animal, arriva au niveau de son flanc puis sauta. Inspirant à fond, Kanpeki s'apprêtait à frapper son créateur. Elle espérait que l'élément de surprise ne s'était pas envolé...

Spoiler:

C'est le regard déterminé que Kan passa à l'action. Ses propulseurs grondaient, alors que chaque parcelles de son corps étaient prêtes à passer à l'action. L'élément de surprise n'avait pas été gâché, et la Saibogu savourait déjà cet instant. Tel un concentré de rage, la Mécanicienne frappa. Le premier coup toucha sa cible, ainsi que le deuxième, cependant, ce qu'il se passa ensuite éberlua la Brune. Alors qu'elle croyait frapper la bonne personne, sa vision sembla se brouiller pour lui montrer une scène totalement différente. Elle était en train de frapper le Toshiro ! Surprise, elle se stoppa dans son élan. Désormais en pleine confusion, il fallait qu'elle remette ses idées au clair. S'aidant de l'animal en Terre, elle se projeta en arrière. Dérapant sur le sol en se ralentissant à l'aide d'une de ses mains, elle porta un regard perdu en direction du duo encore posé sur le support minéral du Rokudaime. Comment avait-elle pu confondre son allié et leur adversaire ? Elle avait été pourtant sûre de frapper le bon gars ! La théorie du Genjutsu était sans doute la raison la plus probable. Mais le problème était de savoir quand est-ce qu'elle avait été abusée...

Les secondes s'enchaînaient alors que le kunaï que brandissait le Kazekage se rapprochait lentement d'un Ogami à l'agonie. Pestant, la Saibogu se devait d'agir et ce tout de suite ! Elle n'avait pas le temps de se poser davantage de question. Désormais sa prochaine action serait quitte ou double.

— Son', on passe en protocole "Vers l'infini et l'au delà" !
— ETHEREAL. WINGS. ACTIVES.

C'est alors que les réacteurs principaux de la MG s'illuminèrent violemment. Poussés à une puissance nouvelle, le sable sous les pieds de la Rebelle voletait, tourbillonnant autour de la Brune qui allait voir sa vitesse de course augmenter de manière significative. Se courbant à la manière d'un athlète sur le départ d'une course d'athlétisme, elle se lança. Dans une bourrasque dorée, elle fonça à nouveau vers le duo. Cette fois, elle comptait bien toucher le véritable Kioshi ! Engloutissant littéralement la distance qui la séparait des autres combattants, elle arriva finalement à portée de poing. Combinant son élan avec une nouvelle dose de puissance brutale à ses propulseurs, elle frappa le "Faux" Kioshi qui se trouvait être Ogami. Chose que la Saibogu n'aurait pas crue sur l'instant... Ses connaissances en Genjutsu étaient maigres. Et naïve comme elle était, elle se faisait facilement abuser.

Visant le visage, elle entra en scène avec une série de deux coups de poing. Terminant son enchaînement par un coup de pied direct, elle espérait que sa victime sente passer son Taïjutsu. Debout, le torse bombé, le souffle court et le visage suant, ses yeux mécaniques toujours fixés sur sa cible, elle s'adressa au faux Ogami :

— Allez debout ! J'ai encore besoin de toi.

Spoiler:

Musique:

D’un geste vif, j’avais envoyé une paire de Kunaïs en direction notre adversaire commun ; On pouvait utiliser ces projectiles à plusieurs fins. Pour moi c’était juste une diversion, si par chance cela pouvait faire couler quelques gouttes de sang je n’étais pas contre mais ce n’était que miracle de croire à ça. Heureusement, il n’avait pas l’air d’avoir compris ma démarche. J’avais menti de sorte à faire croire une mésentente entre Kanpeki et moi, en même temps ce n’était pas très dur au vu de son caractère. Jouant sur sa personnalité, je voulais faire penser au Kazekage à une nouvelle discorde. Un moment d’inattention m’avait donc permis d’insuffler à travers une partie de mon corps du chakra à la Saibogu. Celui-ci était concentré et s’était transvasé très rapidement, je n’avais pas le choix et pour cela j’avais dû malaxer mon chakra quelques secondes supplémentaires. Ce n’était pas chose aisée d’utiliser autant de chakra en un seul coup et de le transférer intelligemment.

J’avais alors renforcé mes attaques à l’aide de mon Shôton que je savais résistant. J’avais fait cela en fonction de son pouvoir clanique, la maîtrise de la chaleur. Il était difficile de faire fondre du cristal et je pouvais alors me protéger sans craindre les représailles. Il évita d’une facilité déconcertante mon enchaînement, je repris alors ma position initiale pour voir apparaître à toute allure Kanpeki. J’esquissais un sourire à la vue de son attaque, à vrai dire j’étais plutôt content de moi en voyant celle-ci asséner des coups au Rokudaime. Je lui devais du respect, énormément même mais pour ce coup-ci il n’avait pas été très intelligent et avait même mal jugé la situation. Je ne pouvais dire le contraire.

Sans même comprendre la raison, je vis Kanpeki s’arrêter brusquement. Les yeux écarquillés, je regardais tel un spectateur cette scène sans pouvoir y apporter ma contribution.

« Que fais-tu Kanpeki, c’était le moment ! »

Je n’avais plus le temps de m’occuper de son offensive, je vis surgir devant mes yeux un clone, je pouvais le certifier qu’il était bien un double, l’autre étant toujours à sa place. Je sentis alors une brûlure son mon front avant de disparaître. Je balayais le paysage du regard en cherchant un possible piège avant de passer l’extrémité de mes doigts sur mon front. Je frottais délicatement pour desceller une forme, qu’avait-il en tête ? D’après mon toucher, c’était du Fuînjutsu tout comme mon maître. Quelle bête avions face à nous ? Il disposait du Ninjutsu, du Genjutsu, Fuînjutsu et j’avais déjà entendu parler de ses talents de sensorialités. Si je pouvais ouvertement dire que précédemment il n’avait pas agi correctement, cette fois-ci c’était tout autre chose.

Je me retrouvais maintenant avec un signe sur le front avec seulement une poignée de secondes afin d’en découvrir la raison. Je cherchais à une solution à ce problème quand j’entendis quelques mots de ma partenaire, je n’y comprenais pas grand-chose à vrai dire. Pour ne pas améliorer la situation, je vis Kanpeki apparaître soudainement face à moi. Un nouveau mystère-..

Voilà maintenant qu’elle décida de me prendre pour un ennemi, par réflexe je plaçai les avant-bras devant moi comme pour faire bouclier. Je tentai alors de faire apparaître sur ceux-ci, deux plaques de Shôton afin d’amortir ses coups mais avec stupéfaction je n’y étais pas parvenu. J’encaissais seulement pour me retrouver à quelques mètres d’elle. Le constat était plutôt simple, j’étais dans l’incapacité de malaxer du chakra, mon visage était touché tout comme mon ventre. Cela avait beau ne pas être que des blessures mineures, j’étais tout de même bouleversé par les évènements.

« Kanpeki ! Qu’est-ce que tu fais ! C’est moi, Ogami ! » Dis-je en essuyant le sang sur mon visage à l’aide d’une de mes manches.

Comme une idée soudaine, je détournai brusquement mon regard sur Kioshi. C’était un Genjutsu, j’en étais sûr, il avait utilisé ses dons afin de faire croire à ma partenaire que j’étais Kioshi. Pour ne pas que je puisse répondre à ses attaques, il m’avait ôté la possibilité d’utiliser mon chakra. C’était une très bonne stratégie. Je ne pouvais finalement que m’incliner face à cet enchaînement qui était bien plus réfléchi que ses précédents essais. Je redressai mon corps pour finalement être debout face à Saibogu.

« C’est moi, Ogami la personne t’ayant vu cracher au sol comme un homme. De plus, regarde cette zone. »

Je montrai la partie du corps où avait été touché le vrai Kioshi. Pour appuyer la véracité de mon affirmation, j’appuyai sur cette même zone. Je n’avais pas mal, je n’exprimai aucune émotion. Allait-elle comprendre ? Je ressentais cela dit quelque chose d’encore plus sûr, la damoiselle atteignait ses limites et je ne pouvais plus compter sur elle pour la suite du combat. Quant à moi, je n’avais plus la possibilité d’utiliser mon chakra. En situation réelle, je battrai sûrement en retraite en protégeant la fille du désert ; Cette fois-ci, ce combat n’étant que fictif, j’allais tout de même combattre jusqu’à la fin.

« Ne doute pas de mes paroles, laisse-moi finir le combat. »

Je passai la main droite derrière mon corps en regardant droit dans les yeux le Yamada. Je laissai tomber au sol en faisant simplement jouer mes doigts un fumigène. Ce n’était que peine perdue face à un Shinobi de son niveau et en plus senseur, c’était juste par « honneur ». De cette action, j’envoyai environs cinq Senbons bloqués entre mes doigts pour m’élancer en ayant au préalable, dégainer mon Katana nommé Azura.

Résumé:

Encore une fois, le coup fit mouche et cette fois-ci la Saibogu ne s'arrêta pas. Sentant le métal contre la chair, la jeune femme espérait juste ne pas être prise dans un nouveau mirage : Elle n'avait plus de force. Ses dernières gouttes de chakra lui permettaient tout juste à tenir debout. Si il y avait une suite, Kanpeki ne pourrait rien y faire. Et c'est malheureusement se qui se produisit.

En effet, après avoir envoyé valser sa cible dans le décor, ce dernier se releva. C'est alors que le Yamada parla. Et ses paroles eurent le don de choquer la Brune qui commençait tout doucement à comprendre ce qu'il venait de se passer. Elle n'avait jamais été aussi confuse. Baladant des yeux incrédules vers la personne qui se trouvait à ses côtés puis vers celui qui se disait être le vrai Ogami, la Mécanicienne ne savait pas qui croire ! C'est alors qu'elle vit son interlocuteur appuyer sur son ventre de manière assez poussée pour réveiller les douleurs qu'elle avait causée plus tôt au Rokudaime. Ce geste eut le don de remettre les pendules à l'heure de la Rebelle qui se retourna avec horreur vers celui qu'elle croyait être son allié depuis plusieurs minutes ! Jurant, elle bondit en arrière alors que le véritable Tôshiro passa à l'action avec une attaque timide à base de Senbon et une charge frontale. Mais il était trop tard.

En un clignement d'oeil, le Yamada fit fondre les aiguilles à l'aide d'une force invisible. Pas besoin d'être un Dieu de l'observation pour voir que le Kazekage avait utilisé son don clanique pour annihiler le maigre assaut du Sabreur. Et la technique utilisée par le Yamada ne s'arrêta pas là ! Propageant sa chaleur à une vitesse affolante, Kan' vit avec effarement son allié disparaître petit à petit. N'étant pas du genre à laisser ses compagnons mourir, la Saibogu s'élança dans une optique de sauvetage vers Ogami. La température était insoutenable et la Brune sentait son armure fondre sur son visage , sur son buste, sur ses bras et jambes. Grimaçant de douleur, la Chuunin savait que le combat était terminé. Son tourment se termina alors que le trio revenait à la réalité. Le ciel marquant le Genjutsu disparut, montrant bien que ce n'était pas un nouveau Rêve. Rien n'avait changé depuis leur "absence", et comme annoncé par Kioshi, aucune des blessures fictive ne s'étaient répercutées sur leur véritable corps : Kan' était intacte, toujours vêtue de ses habits civils. Cependant, son mental avait été fortement affecté...

La mâchoire serrée, les poings fermés, Kanpeki n'osait même pas lever les yeux. Tout était de sa faute. Si elle n'avait pas été aussi idiote, ce combat aurait pu se finir sur une victoire. Elle aurait du mal à digérer cette humiliation. Un sentiment qui augmenta au fur et à mesure que les paroles du Rokudaime arrivaient à ses oreilles. Pestant, la jeune femme ne pouvait rien dire à ses mots. Ils étaient juste, véridique. Aujourd'hui, la Saibogu avait appris quelque chose. Elle était loin d'être une combattante redoutable et elle avait encore pas mal de lacune sur certains art Ninja. Il allait falloir qu'elle se renseigne à propos du Genjutsu... Cette discipline de fourbe.

Sans dire un mot depuis qu'elle avait quitté la dimension, elle tourna le dos aux personnes présentes et s'en alla du terrain tout aussi silencieuse.

Ceci était ma dernière attaque, je le savais pertinemment. Premièrement dû au fait que je n’avais plus accès à mon chakra et deuxièmement, ma partenaire n’était plus en état de se battre. Si physiquement elle restait intacte, on pouvait voir certains signes de fatigue sur son corps. Cette femme disposait selon moi de beaucoup de talents, aussi bien à distance qu’au corps à corps. Le clan Saibogu était véritablement une des forces principales de Suna voire même de Kaze no Kuni. Ils apportaient une technologie confortable et un savoir des plus poussés ; On pouvait les craindre comme les apprécier mais au final ils étaient bien présents dans nos pensées. Si je pensais que celle-ci était une experte du combat à distance, j’avais mal jugé ; C’était au corps à corps qu’elle avait excellé durant ce combat. Ses mouvements étaient concis, fluides, destructeurs ; Le Rokudaime Yamada Kioshi avait été assez bon pour contrer nos offensives mais une autre personne aurait sûrement eu du mal face à tout ça.

En parlant de celui-ci, j’étais comme abasourdi par ses actions. Chaque fois qu’il joignait ses mains ou tentait de s’approcher de nous, je pouvais ajouter à une liste déjà bien longue ses capacités. En énumérant le tout, je pouvais compter plusieurs spécialités Shinobi, je ne pensais même pas possible d’en avoir autant. Nous avions eu le choix, lui ou Kibo pour diriger notre village. Je ne regrettais pas d’avoir choisi mon maître mais ce que je pouvais dire, c’était que je n’aurais pas non plus regretté le contraire. Sa force me semblait supérieure, j’en étais même convaincu. L’ancien dirigeant du Midorhato m’en avait déjà parlé et ce que j’avais vu n’avait fait que confirmer ce que j’avais entendu sur lui.

J’étais élancé ceci n’était rien d’autre que mon dernier assaut, mes projectiles allaient l’atteindre et quelques secondes plus tard, mon Katana bien aimé : Azura. Je ne pouvais plus reculer, mon corps tout entier était positionné de façon à laisser mon arme danser avec son corps. Même si je n’étais pas confiant, j’espérais au moins effleurer sa peau. Dans un mouvement presque perceptible au ralenti, j’entendis tout à coup ses mots.

« Il n’y a pas qu’un soleil » disait-il, j’écarquillais les yeux toujours élancé. C’était comme si ses mots étaient une évidence pour moi, je n’avais pourtant jamais entendu cette expression, cette citation ?-.. J’avais compris bien assez tôt de quoi il s’agissait. Je vis alors l’extrémité d’Azura fondre comme si ce n’était qu’une vulgaire matière. Il utilisait son don héréditaire, le pouvoir de la chaleur à un niveau bien supérieur de ce que j’avais pu voir avec les autres membres de son clan. J’avais l’impression d’être face au soleil du désert, comme s’il était descendu pour me rejoindre. La chaleur insupportable, destructrice, accablante me brûlait d’une force que j’avais l’impression de m’évaporer. La douleur me faisait crier tout simplement. Je sentis comme un soutient et celui-ci se trouvait derrière moi, c’était ma partenaire. Si notre travail d’équipe était plutôt mal parti, elle essayait tout de même de me tirer de cette attaque mortelle. La douleur allait aussi l’emporter, tout comme moi.

Quelques instants après avoir ressenti la douleur, le ciel changea de couleur subitement et je n’étais plus blessé, pareillement pour la Saibogu. Quelques gouttes de sueurs coulaient le long de mon visage. J’aspirais à devenir un des meilleurs Shinobi à Suna et je venais de voir que j’étais long du compte, très loin. Ce manque de puissance et cette défaite que nous avions essuyé, c’était bien trop. Je fermai les poings de colère, quelques gouttes de sueur coulèrent le long de mon visage, accentuant mon état d’esprit troublé. La douleur était fictive mais j’avais l’impression de la ressentir, mon cerveau ne l’avait pas oublié. Par chance et je remerciai l’illusion, mon Katana tant apprécié n’avait rien.

Le Rokudaime prit alors la parole disant que nous nous étions bien battus. Je n’étais pas d’accord, c’était trop peu face à lui. Un maître de l’illusion, il maîtrisait cet art à la perfection, cet arbre fourbe et lâche. Il soulevait quelques défauts avant de m’inciter à rechercher des genins pour former une équipe. J’abaissai légèrement le haut de mon corps en fermant les yeux quelques secondes.

« Oui, merci Kazekage-sama pour cet entraînement et vos conseils. Je vais transmettre l’enseignement que vous avez-vous-même transmis à mon maître. »

Je me redressai pour détourner légèrement la tête et regarder du coin de l’œil Kanpeki s’en aller. La défaite ne lui allait pas non plus mais à un autre niveau, elle avait cela dit tenter de me sauver alors que c’était peine perdue. Je me retournai complètement pour abaisser à nouveau mon corps en sa direction, elle n’allait sûrement pas le voir étant de dos mais c’était pour la remercier de cet acte.

Après un bref signe de salutation au dirigeant de Suna, je décidai de rentrer chez moi pour penser à tout cela. Cela avait été éprouvant.