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 | | (#) Sujet: Les desseins de l'Empire Mar 7 Juil 2015 - 13:48 | |
| Voilà deux jours qu’elle était à Suna, mais j’avais attendu exprès, repoussant cet instant. Pourquoi ? Je l’avais vu le premier jour. Elle avait bu, un peu beaucoup trop. Le lendemain, elle allait sans doute avoir la gueule de bois. Le Shukaï ne nous avait pas envoyé la personne la plus objective émotionnellement parlant. Cela allait-il jouer en leur faveur ou en la nôtre ?
Mais je ne pouvais repousser cette réunion indéfiniment. Il ne restait donc plus qu’à espérer qu’elle n’avait pas trop bu le jour précédent également. Je sais qu’il faut se désaltérer dans le désert, mais l’alcool n’est pas vraiment le meilleur choix pour ça.
Parmi les conseillers, seule Oniri répondit à l’appel. Tsukiko n’était toujours pas rentrée, et Eichi avait trop à faire avec sa fille nouveau-née. Nous ne les avions pas encore remplacés non plus. Devrions-nous nous dépêcher, ou attendre l’examen Chunin pour voir si de jeunes recrues s’illustreront à brio pour intégrer le conseil ? Un conseil ne comportant qu’une conseillère pour le moment… Le moment où jamais pour frapper si je voulais retourner aux sources d’un village militaire. Mais Oniri n’avait pas réitéré ses menaces à l’encontre de mon rang pour le moment. En même temps, le message envoyé à Kumo n’est pas encore revenu avec la réponse…
Tsukiko à Konoha, Hitsuko à Kumo, et une émissaire du Shukaï ici. Qu’allait-on retirer de ces différents contacts ? Aujourd’hui, nous allions aborder les desseins de l’Empire. J’avais demandé une table ronde et des chaises identiques. Comme toujours, je ne souhaitais pas me montrer supérieur aux autres. J’aurais voulu que ça se déroule sous une tente également, simplement installé sur le sable, mais on me dit que la salle dans le palais se prêtait plus à la situation.
Et voilà la Samui qui entre. Je lui fis signe de s’installer et de nous indiquer donc l’objet de sa requête.
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Jeu 9 Juil 2015 - 22:32 | |
| Ainsi donc nous y étions enfin ... Kioshi avait eut la décence de m'accorder deux jours de repos avant de prononcer la date du conseil. Le temps pour moi de me remettre de mon voyage, de la perte de mon chakra, mais également de tous les évènements inattendus qui s'étaient produits entre-temps.
Durant deux jours donc, j'avais décuvée à grand coup d'aspirine et de sommeil forcé, c'est fraîche et pimpante que je me présentais ce matin aux aurores sur le lieu du rendez-vous donnez par mes pairs Sunajin.
J'étais vêtue le plus sombrement du monde. Un simple pantalon noir et une tunique sombre qui me faisait ressembler à une civile. Lorsque Kioshi m'y invita, je rentrais dans la pièce et après m'être incliné devant des deux occupants tout en rougissant en croisant le regard de mon ainée, je me dirigeais vers l'une des chaises qu'il indiquait avant de déposer sur la table mes dossiers.
Ces derniers étaient sortis tout droits de mes affaires et ne contenaient que des informations concernant le Shukaï que nos alliés auraient voulu connaître. Des informations que j'étais en mesure de leur communiquer. Je soufflais alors quelques secondes avant d'ouvrir l'un d'eux avant de jeter un regard à Kioshi et à la conseillère de Suna. Celle la même qui m'avait apposé le sceau qui retenait mon chakra et qui me faisait encore me sentir ... Si mal.
C'est elle que je dévisageais poliment désormais :
"Merci de m'accorder cette audience avant toute chose !"
Je hochais poliment la tête en signe de remerciement avant de tourner un regard plus hâtif vers Kioshi et dénoncer les faits :
"Comme vous avez sans doute du l'apprendre, l'alliance de pays neutres n'est plus, désormais, nous sommes un empire uni sous une même bannière et dirigé par un chef en la personne de Kakeshuou Samui !"
Mes yeux retournèrent sur la jeune femme désormais. Étrangement, mon malaise avait disparu dès lors que j'avais pris la parole. Le rôle de conseillère et de diplomate était un honneur pour moi et pour mon jeune âge, je me devais d'y faire honneur. C'est ce que ma famille attendait de moi, c'est ce que mon clan voulait me voir faire et c'était avant tout le souhait de mon grand-père.
"Je suis ici à la demande de l'empereur et avec votre accord et votre hospitalité lorsque vous m'avez accueilli en ses lieux, je peux désormais répondre à chacune des questions que vous souhaiteriez me poser concernant notre nouvelle organisation. Le Shukaï tient plus que tout à l'alliance avec le pays du vent, c'est à cet effet que nous avons fait ce premier pas vers vous, afin de vous montrer notre dévotion et notre désir de poursuivre nos relations passées ..."
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Ven 10 Juil 2015 - 10:43 | |
| « Samui… De ton clan, mais également de ta famille ? Avez-vous un lien de parenté ensemble ? »
Première question, afin de connaître le degré d’objectivité qu’elle aura sur l’Empereur. Mais bon, je le voyais mal envoyer sa nièce ou sa petite fille dans un pays étranger sans escorte aucune. Quoiqu’elle connaissait déjà Suna, donc pourquoi pas ?
Malgré le cadre politique, je continuais de tutoyer la demoiselle comme je l’avais toujours fait, et comme il était coutume de le faire au sein de mon clan. L’éducation peut s’avérer têtue parfois. On tutoie également le chef des Yamada chez nous. Pas de distance imposée par la langage, pas de vouvoiement. Une seule et vraie famille.
« L’alliance des pays neutre est devenue un Empire, nous le savons. Mais de quelle façon a eu lieu ce changement ? »
Deuxième question. Des bruits courent, des rumeurs circulent. Les Damyos auraient disparu. On aurait même retrouvé un corps ? Ils auraient donc été assassinés ? Ce qui affaiblirait le pouvoir pour mieux le prendre… Mais ce n’était que des suppositions. Voyons voir si tel était le cas. Si Yuki en savait quelque chose, et si oui, l’Empire assumerait-il ce fait, le nierait-il, ou bien est-il innocent dans cette affaire ?
Bon, moi aussi j’étais devenu Kage suite à l’assassinat de Zanshi. J’avais donc le droit de leur offrir le bénéfice du doute.
« Les sentiments du Shukaï avec notre nation me touchent. Mais j’ai néanmoins une question. Au lieu de s’appeler royaume ou gouvernement, vous vous êtes fait nommés Empire. Un terme plutôt connoté vers l’expansion, la conquête et la guerre… Comprends mes doutes, je ne fais que m’inquiéter pour mon village. Après tout, nous sommes bien petits par rapport à vous. »
En terme de superficie évidemment, et donc probablement en taille d’armée aussi. A moins qu’ils ne soient pas bien formés encore et qu’ils souhaitent l’appui d’un village ninja le temps de prendre leurs marques et de finir leur croissance ?
« L’Empire a-t-il pour projet d’annexer d’autres pays ? Suna ressort d’une reconstruction longue et laborieuse et nous devons donc savoir si cette alliance signifie repartir en guerre ou non. »
Voici toutes mes questions. Oniri en aura peut-être d’autres à ajouter ensuite ? Nous verrons bien ce qu’elle en dira. Peut-être que les réponses de la Samui susciteront d’autres interrogations également ?
« En dépit de ces doutes et de ma méfiance, nous vous avons accordé une audience pour que l’Empire puisse s’expliquer convenablement. Apaises nos craintes, et peut-être y aura-t-il une suite à notre entente passée. Cette alliance vise-t-elle tous les domaines ? Economique et militaire ? Ou bien un seul de ces aspects intéresse l’Empereur ? »
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Sam 11 Juil 2015 - 0:42 | |
| Me voilà désormais donc face au dirigeant de Suna. Mon regard se pose sur le sien et bien que la complicité nous unisse, je sais que je suis ici pour une toute autre raison. Ce n'est plus notre amitié qui prend le dessus, mais bien notre position à chacun au niveau politique. À la question concernant mon clan, je hoche la tête silencieusement, juste une forme d'approbation silencieuse. Pourtant, lorsqu'il approfondit sa question et me demande qu'elle est notre lien. Je baisse les yeux et je rougis presque imperceptiblement à cette dernière. Mon regard se porte sur les striures du bois de la table alors que je réfléchis à la question posée.
Personne n'est au courant ... Nous avons dit ça lors d'un huit clos.
Hors, je suis ici pour une alliance, pas pour mentir. Je ne connais pas les capacités de la conseillère présente à ses côtés, mais si elle a la capacité de détecter les mensonges, cela n'apportera rien de bon à ma mission.
Je choisis de me mettre à nue :
"Il y a deux mois de cela, je vous aurais répondu que je considère cet homme comme mon oncle depuis ma naissance, mais des récents évènements m'ont appris que je portais en moi le même sang que lui ..."
Mes yeux se redressèrent pour faire face à l'ombre du vent et sa conseillère :
"Je suis du même sang que lui, car ma mère est sa fille, je suis donc sa petite fille et par la constitution de l'empire, je suis donc princesse de sang de notre empire ..."
Mes yeux se baissèrent, presque par honte de ce que je venais de dire. Une princesse ... Rien que ça ! J'avais pris du galon dernièrement dit donc. Mais cela ne me plaisait pas :
"L'information est confidentielle, si je choisis de vous la révéler en ce jour, c'est pour honorer notre traité et ne point vous mentir sur la situation présente !"
Pas de mensonge ! Juste la vérité, j'étais ici dans cette volonté de clairvoyance envers nos alliés d'hier et peux être de demain :
"Les changements ont eu lieu alors que j'étais absente de notre nation. Kakeshuou Samui, anciennement capitaine de l'Oda s'est rendu compte de différentes traîtrises au sein même de notre gouvernement. Il y a des failles dans chaque unité politique, hors la nôtre était en train de causer la perte de nos shinobis, de nos terres. Les daimyos de nos différentes nations se prêtaient à des jeux dangereux qui mettaient sans arrêt en danger la vie de nos soldats pour de bien piètre agissements."
Je baissais une nouvelle fois les yeux, car pour moi, la suite n'était que ce que l'on m'avait raconté :
"Kakeshuou Samui en fait en sorte que tout cela cesse ... Ça n'a pas été sans danger, n'y sans perte humaine. Nous avons malheureusement dû procédé à l'élimination de l'ensemble des Daimyos pour une plus grande parité envers nos concitoyens. C'est sur ces actes que le renversement du pouvoir en cours a été fait pour une prise en main totale par l'ancien capitaine de l'Oda ! Aujourd'hui Kamui !"
Je baissais alors la tête. J'avais apporté une réponse à sa question. Pour peu qu'elle lui convienne ou qu'il souhaite avoir des réponses à d'autres questions, je restais malgré tout disponible et c'est d'ailleurs ce qui se passa.
Les desseins de l'empire à présent. Je ne connaissais pas les ambitions cachées de mon on... Grand-père ... Mais une chose était sûre
"Pour l'heure ... Je ne pense pas que mon grand-père souhaite conquérir. Ce n'est pas notre objectif et clairement pas ceux à quoi nous aspirons. Je sais juste qu'il a une volonté propre à son histoire d'ancien Kirijin ..."
Passons un peu à l'histoire :
"Nous avons récemment mené des expéditions dans notre ancienne nation, mizu no kuni. Cette dernière est envahie par les pirates et autres criminels en tout genre, la population restante est affublée de toutes parts par les vagabonds qui leur prennent toutes richesses, toute fierté... Nous pensions y mener une expédition punitive dans le but de purifier l'archipel pour lui rendre toute sa splendeur d'avant, mais de mon point de vue, la fierté de mon aïeul le poussera a agir seul, il ne voudra pas impliquer Suna dans une croisade qui lui tient autant à cœur !"
Voilà que j'avais exposé la dernière réponse à sa question. Maintenant, ce qu'il souhaitait savoir, c'est ce que nous attendions de Suna ? Une alliance militaire ? Économique ? Peut-être même Technologique ? Non, ce n'est pas ce que nous souhaitions établir :
"Comme je vous l'ai dit, nous venons en tant qu'ami ! Auparavant Kaze et Mizu étaient alliées, telles deux sœurs affrontant ensemble les mêmes tempêtes, les mêmes périples ! Aujourd'hui, c'est cette sorte d'alliance que nous recherchons avec vous ! " |
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Sam 11 Juil 2015 - 23:05 | |
| J'étais assise à la même tables que Kioshi. Et il y avait cette Samui Yuki. J'avais encore du mal à comprendre ce qu'il en retournait réellement. Comment pouvait-elle être encore en vie ? Étrangement Kibô se montrait absent. Je n'étais parvenue à le contacter. Était-ce lié ? Je l'ignorai, toujours fut-il que ces étranges questions qui me taraudaient l'esprit n'étaient nullement à l'ordre du jour. Ici réuni au conseil nous allions aborder des sujets bien plus sérieux et qui risquait de déterminer l'avenir de notre nation.
Les desseins de l'empire se présentaient de façon obscure et cette réunion avait pour but d'éclaircir la situation. Ainsi, en tant que dernière conseillère je me tenais à cette table les mains jointes, l'air catégorique. Les questions défilaient en même temps que les réponses. Cette femme était une troublante honnêteté. J'avais peine à croire qu'elle se montre aussi coopérative. Malheureusement ce qu'elle nous compta ne me plu guère tout en confirmant, de surcroît, les craintes que je m'étais fondée. Ainsi ce nouvel Empereur prétendait agir uniquement par la juste cause et ce à l'image de l'enfer même... qui se voulait pavé de bonne intention...
-Une croisade dites-vous ?
Ce mot sonnait mal. Tellement mal. Il m'était difficile de ne pas les considérer comme autre chose qu'une une menace potentielle pour Kaze.
-Si nous comprenons bien. Samui Kakeshuou a fomenté un coup d'état contre les siens ; transformant ainsi une Alliance en Empire afin de s'y autoproclamer Empereur. Suite à cela il a fait assassiner les Seigneurs qui étaient ses alliés et dont avait à l'origine pour charge de protéger. Et son dernier projet se résume à mener une croisade sur une nation déchu, tout cela dans le but d'apporter la paix et de la purifier de la corruption qui y sévi ?
Je marquai une pause volontaire, renforçant déjà la tension quasiment palpable dans la pièce. Le ton de ma voix avait été le plus impartial possible, de sorte à ne laisser exprimer que le constat d'une situation et non le ressenti de profondes accusations.
Il ne me restait plus qu'un œil valide, mais ce dernier fut suffisant pour adresser un regard des plus glacials à la Samui afin qu'elle comprenne qu'il était inutile d'essayer de nous fourvoyer avec des prétextes idylliques. L'histoire retiendrait peut-être cette raison, mais de ce temps, nul n'oserait y croire.
-Comprenez que nous puissions émettre quelques doutes quant-au bien vouloir de ce nouveau régime qu'est l'Empire des Pays Neutres.
Des doutes certainement. Mais l'avènement qui se profilait sur Mizu signifiait énormément pour Kaze. En effet si l'Empire venait à s'emparer des mers du Sud, nous peuple du désert risquions d'être directement concernés. Je tournais un œil discret vers Kioshi en espérant qu'il comprenne également ce que tout ceci laissait présumer.
-En l'état, vos propos ne font que raviver ce sentiment. Quelle assurance pouvons-nous avoir du bien fondé de vos actes ? Concrètement, que pourrions nous espérer d'une alliance avec vous ? Qu'aurions-nous à recevoir et à vous offrir à retour ?
Je n'étais que conseillère. Ainsi, il m'échoyait seulement de suggérer, d'émettre des suppositions. Hors jusqu'à présent les paroles de notre hôte ne faisait que nous envelopper dans un linceul de défiance. Je jouai volontairement sur les mots afin de la forcer à nous donner une réponse qui n'existait pas.
-Nous vous écoutons Yuki-sama. Jusqu'où l'Empire est-il prêt à aller pour ses idéaux.
L'attention se retrouvait à nouveau rivée sur elle et moi je demeurai inflexible, l'avisant avec sévérité. |
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Lun 13 Juil 2015 - 17:52 | |
| À n'en pas douter, les réactions furent celle que j'attendais même si j'avais secrètement nourri l'espoir qu'elles seraient différentes de ma pensée. La conseillère à la défense avait de la jugeote, elle comprenait bien ce qui pouvait se passer de par les dessins perfides de mon grand-père, je ne pouvais le nier, mais je n'en avais pas la certitude non plus. Lorsqu'elle sourcilla sur le mot croisade, mon regard cristallin se tourna vers le sien et se plongea dans ses prunelles avant que j'approuve par un hochement de tête positif. Oui, le mot croisade était bien choisi en somme. Il désignait une mission, celle de délivrer un lieu saint. L'ambition de l'empereur était de délivrer l'ensemble des nations pour y établir la paix. Une ambition bien au-delà de ce que l'on pouvait concevoir, mais il fallait bien avoir un but dans la vie, aussi ridicule et fantasque que cela pouvait être.
Elle continua donc à décrire à sa façon les actions qu'avait menées le vieux Kakeshuou. Une façon de penser bien a elle, mais qui correspondait tout à fait à ce que l'ensemble des gens ayant vécus ce changement de régime de l'extérieur pouvaient penser. Pour toutes réponses, je ne pouvais que hocher la tête face à ses affirmations :
"C'est effectivement ce qui s'est passé quand on voit tous ces changements de l'extérieur, mais quand on est au centre même de tout cela, c'est tout à fait différent !"
Je n'étais pas sure de parvenir à expliquer clairement la situation que nous avions vécue afin qu'il la comprenne, peut être que le mieux était de leur faire imaginer la même chose ici à Suna.
"Je peux tenter de vous expliquer si vous prêtez un peu d'attention à mes propos et soyez assez ouvert d'esprits."
Puis, reprenant mon souffle, je me lançais donc dans une longue, une très longue explication, tout en tenant mes deux mains fermées l'une contre l'autre. J'attendais :
"Imaginé que tout d'un coup, le seigneur du pays du vent se mette à être plus virulent, plus exigeants dans ses demandes. Plus d'attaques, plus d'attentats avec de moins en moins d'enjeu important à la clé. Clairement, vous voyez que cela est une hécatombe au niveau de vos effectifs. Que des shinobis meurent pour des missions futiles, sans intérêt. Comment réagiriez-vous ?"
Je les regardais tous les deux. Je leur posais clairement la question :
"La discussion a été la première solution que nous avons tentée, qui s'est avéré en finalité révélée de lourd secret. Des conflits visant à renverser le pays allié pour gagner en puissance, en richesse. Les daimyos avaient finis par obliger leurs shinobis à se battre contre les membres même de leur famille, en oubliant presque que même si nous sommes des soldats de l'ombre, nous sommes avant tout des humains."
J'avais dit ce que je voulais dire, pourtant, je ne pouvais m'empêcher de conclure sans quitter des yeux l'ombre du vent :
"Voilà à quoi a réagit Kakeshuou Samui, voilà sur quoi est basé l'empire et voilà ce qui en a fait les fondations ! La volonté de s'élever contre ses autorités qui pouvaient faire ce qu'elle voulait de nos vies sans vraiment nous laisser le choix !"
Être un ninja, ne voulait pas dire uniquement se plier bêtement aux ordres que l'ont nous donné si ces derniers pouvaient nuire à la défection de toute une nation. C'est face à cela que l'ancêtre s'était dressé, et même si je n'approuvais pas ses agissements, j'étais de la partie désormais.
"Vous connaissez désormais une partie de la vérité et je peux malgré tout cela comprendre que vous ayez du ressentiment à nous faire confiance. C'est justement pour cela que je suis ici, pour que nous puissions discuter, voir, même établir un climat de confiance !"
Mon regard se fit plus tendre alors, comme si j'avais ne serait-ce qu'un espoir de voir notre proposition acceptée :
"Pour faire gage de notre bonne foi, nous avons même étudié avec attention les documents transmis par l'un de vos pairs, Saibogu Satoshi concernant son projet. Un concentré de haute technologie dans une ville futuriste, voilà une proposition ambitieuse. Nous aimerions en savoir plus sur cette dernière et sur la position de Suna vis-à-vis de cette dernière !"
Là, pour le coup, je regardais clairement Oniri. C'était une Saibogu après tout, elle devait forcément être au courant. J'étais cependant loin de me douter que j'avais mis les pieds dans un bac d'eau glacée. J'attendais donc, impatiente d'en savoir plus avant de revenir sur la question sur ce que nous avions à leur offrir.
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Mar 14 Juil 2015 - 21:48 | |
| « Si l’Empire avait véritablement bien étudié ce dossier, il saurait déjà que Satoshi n’est pas venu voir Suna pour ce projet… Je te laisse deviner pourquoi. »
Je ne mentais aucunement. Il n’était pas venu à Suna pour ça, il attendait que Suna vienne à lui après qu’il ait avancé ses différents pions sur l’échiquier. Il voulait mettre le roi en échec avant même de débuter la partie.
« Et la position de l’Empire à ce sujet ? »
Si je disais être contre ce projet, comment réagiront-ils ? Se rétracteront-ils ? Nous aideront-ils à y mettre un terme ? Ou bien continueront-ils sur leur lancé, préférant une alliance avec les Saibogu plutôt qu’avec Suna ?
« Comme tu es si sincère, peut-on savoir ce qui adviendra de Mizu no Kuni dans l’hypothèse où vous gagnerez la guerre ? Cette nation fera-t-elle partie intégrante de l’Empire ? Cette situation sera pour nous plutôt… gênante. Vous êtes déjà au nord de notre pays. Mizu vous ouvrira accès à nos frontières sud à travers l’océan… »
Je dois penser aux miens avant tout. Or, cette initiative du Shukaï pouvait très bien sonner de cette façon : soyons amis, n’intervenez pas dans notre prochaine croisade, laissez-nous vous encercler bien gentiment, votre tour viendra ensuite…
Si alliance il y a, il devra y avoir certaines conditions concernant les terres de Mizu no Kuni afin d’assurer un minimum de tranquillité pour Kaze.
« Enfin, tu as demandé comment j’aurais réagi ? Sache que je l’aurais forcé à comprendre, ou que je serais parti, mais je n’aurais sans doute pas tué. Pourquoi les tuer plutôt que de les kidnapper d’ailleurs ? »
Une prise d’otage assoit bien mieux le pouvoir qu’un assassinat. Ou sinon il aurait pu les manipuler à l’aide de genjutsus ? Ils les obligeaient à combattre leur propre famille ? Demandez-lui de tuer son fils. S’il en est incapable, dites-lui que c’est la même chose pour vous. S’il le fait, imputez-lui son crime et destituez-le.
« Les fondations de l’Empire sont un meurtre, purement et simplement. La volonté de s’élever contre ses autorités qui pouvaient faire ce qu’elles voulaient de leurs vies sans leurs laisser le choix ? Samui Kakeshuou n’a-t-il pas fait ce qu’il voulait de la vie de ses supérieurs ? N’est-il pas Empereur à présent, et donc dans la même situation qu’eux auparavant ? »
Des questions rhétoriques pour la plupart.
« Je ne dis pas qu’il a mal agi, je ne le condamne pas non plus. Je n’en ai pas le pouvoir. Cependant, a-t-il décidé du sort de ses victimes suite à un jugement équitable ? Ces Damyos ont-ils eu une tribune ? Les prisons existent car tuer est un crime. Emprisonner quelqu’un qui le mérite, non. Pour donner une bonne fondation à l’Empire, n’aurait-il pas dû donner le pouvoir à quelqu’un d’autre que lui ? Quelqu’un de plus… pur ? D’ailleurs, même si ses intentions étaient louables, son action est condamnable. A-t-il été jugé pour les meurtres qu’il a commis ? »
Car il s’agit bien de meurtre. Certes il a accompli justice d’après ce qu’on entend. Mais si c’est bien le cas, il ne devrait avoir rien à craindre d’un procès, non ? Pour parler de justice, il faut également savoir assumer ses actes.
« Excuse mes propos, mais tu te doutes que nous allions être méfiant. Si l’Empire a pu remplacer ses supérieurs, je n’ose imaginer ce qu’il fera d’allié qu’il juge ne pas coller à ses idéaux… »
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Mar 14 Juil 2015 - 22:31 | |
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Kibō était surchargé, Kioshi lui assigner une multitude de tâches et jamais notre jeune héros ne pourra arriver à l’heure à la réunion avec un membre de l’Empire. Les enjeux étaient importants et le Bras droit du Rokudaime ne voulait pas perdre l’occasion d’apporter ses idées et suggestions à son supérieur. Le Shinobi à la chevelure argenté était clôturé dans son bureau, dans le QG du Midorhato, depuis l’aube. Son regard se balada sur l’horloge pendue au-dessus de la porte de la pièce et il remarqua qu’il avait une bonne demi-heure de retard. L’examen Chûnin attendra…
Le Chef du Midorhato rassembla ses affaires, les rangea et emporta avec lui de quoi écrire. Il prendra note de la discussion avec l’envoyé de l’Empire et fera un résumé qui sera ensuite archivé dans les documents de Suna. Les menottes anti-chakra lui avaient été enlevées depuis peu et il pouvait désormais se téléporter à sa convenance. Un sceau était bien sûr apposé dans la salle de réunion, mais ne risquera-t-il pas de surprendre les personnes présentes dans la pièce ? Non, ils étaient des ninjas, une simple apparition ne devrait pas leur faire peur. À moins que l’émissaire ne soit pas un Shinobi, mais un simple diplomate…
Le représentant de l’Empire n’avait pas été identifié sur l’agenda de Kioshi, normalement, ce dernier notait toujours les personnes qu’il devait rencontrer, peut-être avait-il oublié son non ? C’était fort probable, le Yamada était un peu tête en l’air des fois… Ni une, ni deux, l’élève du Kazekage fit son apparition dans la salle de réunion.
Annonça-t-il à l’assemblée tout en relevant la tête et examinant les personnes se trouvant autour de la table. Son regard passa de Kioshi, à Oniri, pour finir sur l’envoyé de l’Empire… Samui Yuki. Une étrange sensation s’empara de notre jeune héros, un nœud se créa au niveau de l’abdomen, mais Kibō resta sans expression. Tout le monde était au courant de leur histoire et pour ne pas créer une atmosphère désagréable, il s’assit sur la chaise à côté de son maître et fit comme si de rien n’était. Le Sunajin était celui qui connaissait le mieux l’Empire et ces agissements, il n’aura donc aucun problème à s’introduire dans la discussion. La parole semblait être à la Princesse des Neiges, alors tout en prenant son stylo dans la main, prêt à écrire, Kibō plongea son regard dans celui de son ex-fiancée…
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Mar 14 Juil 2015 - 23:54 | |
| J'avais été maladroite dans mes propos et cela était en train de jouer en ma défaveur. Il fallait absolument que je reprenne contenance pour reprendre le fil de la discussion en main même si plus nous avancions dans la discussion, plus je sentais qu'il serait difficile de convaincre Suna de devenir nos alliés.
Kakeshuou, de par ses actions nous avait plongés dans un profond tourment bien pire encore que les problèmes qu'il avait essayé de résoudre par la force. Arranger la situation coûte que coûte. Voilà pourquoi j'étais là.
Mon regard se baissa vers la table en même temps qu'une goutte de sueur froide se profilait par delà mes épaules pour en finalité se perdre dans mon dos, glissant entre mes omoplates et s'évadant jusqu'à mes fesses. Je respirais calmement, mais je réfléchissais au plus vite du plus profond de mon esprit. Seulement voilà, je fus perturbé par un bruit bien distinct, un bruit qui me poussa à relever la tête et plonger mon regard dans le sien. Moins d'une demi-seconde jusqu'à ce que je comprenne la situation. Je détournais les yeux pour ne plus regarder que Oniri et Kioshi, évitant volontairement le sien. Cela ne ferait que me perturber hors je n'était pas ici pour cela, n'y même pour perdre.
Je posais les coudes sur la table, croisant les mains devant mon visage tout en regardant l'ombre du vent et je déclarais sans mentir :
"L'empire trouve le projet ... Intéressant !"
Je n'avais pas délié les mains :
"Une avancée technologique pouvant faire progresser le niveau de vie de nos concitoyens est immanquablement une façon de voir l'avenir différemment ... Meilleur sans doute ! Ce que nous cherchons ! On nous propose donc d'atteindre notre idéal beaucoup plus rapidement que par les moyens employés ... Hors ! Qui nous dis que vous n'en profiterez pas pour au contraire retourner cette technologie contre nous ?"
Mon regard venait de se porter sur la Saibogu de l'assistance :
"Même si Suna à toujours était notre allié, si vos intentions sont louables, nous connaissons aussi en partie la puissance que dégage votre technologie et le contrôle que vous avez sur cette dernière ... Votre ambition ne serait-elle pas, vous, de nous détruire ?"
Des accusations ? Peut-être bien, mais je préférais balayer le sujet d'un revers de la main. Suna ne semblait pas disposé à soutenir ce projet, et même s'il nous paraissait intéressant, nous ne ferions rien pour entrer en conflit.
Je croisais mes jambes sous la table. Visiblement, j'avais gagné un peu de contenance, mais je ne devais pas me relâcher. Pas en sa présence, car je savais que désormais présent, il remarquerait la moindre de mes hésitations aussi promptement qu'un détecteur de mensonge :
"Notre but est de libérée Mizu no Kuni pour l'heure ! Son annexion n'était pas à l'ordre du jour lors de mon départ de mes terres et je pense que l'empereur m'aurait informé de cela si ça avait été le cas ! Nous sommes juste partis délivrer une nation qui nous est chère et la rebâtir tel qu'elle était avant ! La placer sous notre protection est une évidence, mais l'annexer pour en faire un point avancée dans l'océan n'est pas dans nos ambitions ! Et puis nous avons Yuki no Kuni pour cela !"
La distance entre les deux nations était bien peu distance, si Suna pensait être à l'abri d'une attaque du Shukaï si celle-là devait subvenir un jour, ils se fourvoyaient en de belles pensées sans vraiment réfléchir à l'étendue des possibilités :
"Pour l'heure, Mizu no Kuni doit être débloquée et cela n'est pas encore fait ! J'ai eu vent que les forces alliées de Kumo s'étaient opposées à nos hommes ! Sans doute, eux aussi ont eu les mêmes pensées que vous ! À vous de voir qui vaut-il mieux avoir dans ses amis que dans ses ennemis ?"
Je souriais cette fois-ci narquoisement à l'intention de Kioshi. Il connaissait mon aversion pour le pays de la foudre, de même que ce que je ressentais à l'égard de ses habitants. Mais soit, il avait décidé de revenir sur les agissements du vieux Kakeshuou et je ne pouvais qu'écouter, approuver et attendre que la suite vienne.
Je n'irais plus défendre les ambitions de mon paternel désormais, tout ce que je pouvais faire, c'était donner la vérité :
"Samui Kakeshuou a été jugé par ses pairs du clan Samui dont je suis moi-même la représentante et la chef ! Ces actions ne sont pas soutenues par l'ensemble de l'empire bien que nous jugions de la nécessité d'un tel changement ! Nous ne pouvons pas revenir sur le passé, mais nous pouvons faire en sorte de ne pas le subir ! C'est à cet effet qu'il a été jugé et que nous l'avons banni de nos terres pour une durée qui lui permettra d'expier ses fautes !"
Cette fois-ci pourtant, je me redressais de ma chaise et je portais mon regard d'abord sur Oniri, puis sur Kioshi et enfin, sur Kibo, j'étais froide et sans sentiment à son encontre, du moins, j'essayais de l'être :
"Les actes de Kakeshuou Samui n'ont pas été jugés recevables de la part de notre conseil, il a donc était convenu, comme le veulent nos lois, que si nous ne pouvons pas revenir sur le passé, nous pouvons préserver notre avenir ! Je suis chargée de la surveillance de l'empereur, de veiller à ce que la folie n'envahisse son cœur. De par ma position au sein du clan Samui, je suis la seule amène à pouvoir lui ôter la vie si je juge que cela est nécessaire pour le bien de tous !"
Mon regard se porta vers Kioshi avec un air de défis. Si je tuais Kakeshuou Samui, cela ferait de moi la personne en charge de l'empire. Non seulement par l'acte, mais aussi par nos lois. Cela, il l'ignorait, mais le regard que je lui portais à la suite de mes paroles ne pouvait pourtant dire qu'une chose : suis-je assez pure d'esprit pour toi Kioshi ?
Je me rassoyais dans ma chaise, car la dernière parole du seigneur Kazekage me laissait, non pas muette, mais en pleine réflexion, ma main caressa doucement mon menton, je réfléchissais avant d'avouer :
"Penses-tu donc Kioshi que je laisserais Kakeshuou Samui s'attaquer à Suna vue l'amour que je porte pour ce pays ..."
Et par amour, Kioshi pouvait tant bien que mal concevoir toute la force de mes sentiments. Toute la volonté que je mettais dans cette seule phrase. Non, Kakeshuou Samui ne toucherait pas un grain de sable du désert du pays du vent pour le mettre à sa botte et le renverser.
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Jeu 16 Juil 2015 - 2:38 | |
| « Si c’était bien notre but, Suna aurait eu vent de ce projet bien plus tôt… J’ai été mis au courant par les autres Kages me demandant mon avis, et je ne le sus qu’après, en allant voir directement Satoshi… Si c’était bien notre but, sache que je m’y serais pris autrement. Et tu penses que j’utilise ce genre de méthodes ? Sache que Suna est contre ce projet. L’Empire trouvera-t-elle cette idée toujours aussi intéressante ? »
Ca risquait de ne pas peser du bon côté de la balance si elle continuait sur cette lancée.
« Je vais être plus précis. Nous n’allons pas simplement ne pas participer à l’élaboration de ce projet, mais nous nous érigerons contre son édification. »
Il y aura donc un risque de conflit à prendre en compte.
« Concernant Mizu, tu ne parles pas d’annexion mais de protection… Est-ce que dans le cadre de cette protection, une partie de votre armée demeurera en permanence sur ces terres ? La sensation d’être encerclé par l’Empire que nous ne connaissons pas encore très bien nous met plutôt mal à l’aise, je dois l’avouer. »
Je la vis sourire en mentionnant Kumo et en me conseillant de bien choisir mes alliés et mes ennemis. Peut-être savait-elle déjà que j’avais une dent contre eux ?
« Personnellement, je n’aime pas les Seki, et donc Kumo… Seulement, je suis Kazekage et mes ressentiments ne sont pas les seuls à devoir être pris en compte. De plus, nous attendons toujours une lettre de Kumo afin de connaître leurs intentions vis-à-vis de nous. Mais si j’ai bien compris, nous n’avons pas à choisir de partie : tu m’as dit que le Shukaï ne requerra pas notre soutien dans cette croisade, non ? »
Enfin vint le sujet de l’Empereur. Il aurait déjà été jugé, mais par les siens. Je n’étais pas sûr que les juges aient été les bons pour pareil crime. Mais au moins, il y eut quelque chose. Yuki s’était même levée pour appuyer ses dires. Je n’aimais pas trop ce que j’allais répondre, ce que j’allais lui demander. Mais un Kage ne dit pas toujours ce qu’il a envie de dire.
« L’amour que tu portes pour ce pays… Suffira-t-il à te décider d’assassiner ton grand-père si ce dernier ose ne serait-ce qu’émettre l’idée de l’attaquer ? Si tu réponds par la positive, et que Kibõ te croit, alors je te ferais confiance également. »
Il va donc surtout falloir que tu sois convaincante pour l’homme que tu aimais tant. Ce dernier vit d’ailleurs dans le pays concerné. S’il y a conflit, ils risquaient de devoir s’affronter l’un l’autre… Pardonne-moi de t’imposer ce choix Yuki, mais c’est ce que Suna doit savoir, ainsi que ce pays que tu dis aimer. Après tout, tu as dit avoir la vie de l’Empereur entre tes mains. Je souhaiterais alors connaître la résolution de ces dernières.
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Ven 17 Juil 2015 - 16:23 | |
| " La décision finale n'est pas de mon ressort, même si je serrais consulté pour cette dernière ! Aussi, je ne peux malheureusement pas vous porter une réponse claire concernant ce projet et concernant les désirs de l'empire à son encontre ! Nous connaissons désormais la position du pays du vent concernant ce dernier, nous aviserons donc et prendrons notre décision en connaissance de cause ! Pour ma part, je juge la proposition toujours aussi intéressante malgré votre position !"
Peut-être que je prenais un risque en affichant aussi clairement notre position. Mais être allié ne voulait pas non plus dire suivre bêtement le berger tel un mouton dans une grange remplie de loups. J'accusais donc réception de leur avis et pour l'heure, je me contentais de laisser la question en suspend. Comme je venais de l'affirmer, je n'étais pas décisionnaire sur ce genre de chose.
Pourtant, les paroles de Kioshi furent plus franches, plus cassante par la suite. Je me contentais donc de répéter une nouvelle fois ce que je pensais le plus apte à la situation :
"J'informerais mes homologues de votre position afin que cela soit pris en compte lorsque nous prendrons notre décision."
La suite se poursuivit. À nouveau Mizu no Kuni. La libération de notre ancienne patrie semblait une bien étrange menace pour l'ensemble de nos voisins alors que nous la percevions plutôt comme une délivrance et un soulagement pour ce peuple qui subissait depuis si longtemps les affres pirates qui sévissaient depuis la destruction du village caché de l'eau. Pourquoi cacherais-je la vérité :
"Des troupes formaient et destinés à la protection du pays de l'eau resteront sur place tant que cela sera nécessaire ! Une fois que le pays sera en passe de reprendre elle-même les rênes de son pays, nous n'aurons plus vraiment le besoin d'occuper les lieux…"
Un point me dérangeait cependant dans son discours. Il émettait le fait d'être mal à l'aise de par la présence des troupes de l'empire sur la contrée de la brume. Mais dans le cas inverse. Comment devrions-nous réagir ? C'est donc sans détour que je posais la question :
"D'après vos questions et vos demandes, je pense comprendre que le pays du vent avait des vues sur la nation de l'eau ? Peut-être souhaitiez-vous, vous aussi mettre cette dernière sous votre gouvernance pour une quelconque raison que ce soit ?"
Nous y étions donc. Avais-je percé à jour un secret de Suna ? La grande sableuse était-elle plus ambitieuse qu'elle ne souhaitait le laisser paraître ou était-ce juste le retord de ce nouveau conseil qui siégeait devant moi ? Je ne pouvais pas vraiment le deviner compte tenue des circonstances actuelles, mais je parvenais sans mal à me faire une idée de l'avenir. Je voyais un conflit se propager au loin, un conflit qui n'amènerait pas forcément des bonnes choses pour nous tous. Kumo … Mon regard s'intensifia. Plus froid, plus profond alors que je laissais mes mains tomber sur la table et se croiser en signe d'écoute. Je secouais alors négativement la tête :
"Comme je vous l'ai dit ! C'est notre croisade ! Nous n'avons pas besoin de vous pour la mener à bien !"
Puis vint enfin, le coup de massue, ma décision, ma trahison. Je savais ce que Kioshi me demandait et je savais aussi pourquoi il me le demandait. Ça serait sa garantie, mais je lui en voulais. Des éclairs auraient pu sortir de mes yeux lorsqu'il me demanda cela, mais je devais me montrer patiente et calme. Réfléchie en toute circonstance, j'aurais pu exploser, mais non, au contraire, je me relâchais et un soupir s'échappa d'entre mes lèvres lorsque pour répondre à la demande de l'ombre du vent, je tournais mon visage émacié en direction de son bras droit. Mes pupilles fendant les siennes, je cherchais cette petite lueur que je parvenais toujours à trouver sans mal par le passé.
"Je tuerais quiconque parmi les conseillers du shukaï et l'empereur lui-même, si l'idée même de mettre en danger la paix par l'attaque d'une nation alliée venait à se présenter sur la table de nos discussions !"
Je relâchais mon regard pour observer une nouvelle fois Kioshi. Relâchant ainsi l'épreuve qu'il venait de m'infliger et le regardant avec froideur cette fois-ci :
"Peut-être as des préférences sur la façon de procéder ? Égorgement ? Empoisonnement ? Serais-je obligée de te présenter sa tête pour que tu me croies ?"
Le conseil touchait à sa fin. Je le sentais et je devrais aussi avoir une discussion en privée avec ce cher et tendre Kage. Mais pas ici. Pas en présence de personnes dont je ne connaissais pas la véritable allégeance. Pas en présence de Kibo. Je ne voulais pas qu'il sache jusqu'ou j'étais allé par amour, juste pour le désir de me rallier à Suna et de leur apporter une preuve de ma confiance. Désormais, je n'avais plus le choix.
J'avais une façon plus efficace de procéder pour éliminer l'empire encore que la simple suppression de Kakeshuou Samui.
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Mar 21 Juil 2015 - 9:44 | |
| Kioshi autant que la Samui se révélaient être de piètres diplomates. L'un n'hésitant pas à faire par de sa position personnel vis-à-vis de certain parti qui ne justifiais en rien celui de Suna tandis que l'autre n'hésitait tout simplement pas à nous faire part de son éventuelle trahison. En cet instant l'empire venait quasiment de perdre toute sa crédulité ce qui, en soit, était assez déplorable, mais tournait les événements à notre avantage. Sans doute que cette femme pourrait nous être utile dans l'avenir. A présent il m'incombait de clarifier certains faits quant-à Mizu et notamment envers les ridicules accusation qui nous étaient portées.
-Vous ne semblez pas comprendre la situation Yuki-sama. Nous ne portons aucun intérêt au pays de l'eau, mais davantage à ce que les autres nations pourraient en faire.
Là était bien le problème. Kioshi l'avait correctement expliqué, nous serions sous-peu totalement encerclé par l'Empire, même si une seule issue était réellement viable pour eu à savoir celle de l'eau. Tout en énonçant les faits j'adressai un regard aussi glacial et déterminé à la Samui qu'elle le faisait pour nous. Elle était parvenue à retrouver un semblant de droiture, malheureusement ses propos demeuraient toujours amplis d'incrédulité.
-Jusqu'à présent aucune flotte de navire n'était en mesure de traverser l'océan pour arriver à notre capitale Odaichi sans escale au risque de perdre grandement en efficacité, qu'il s'agisse du Pays des Neige, de celui des Nuage ou tout autre nation issue des mers de l'est et du nord.
Un tel voyage était bien trop risqué et si une armée tentait de nous envahir par la mer nous aurions largement le temps de nous préparer voir de prendre des mesures pour avorter cette invasion.
-En prenant Mizu, l'Empire se garantie un accès direct sur le centre économique de notre nation. Si une éventuelle invasion devait survenir, nous aurions notre flan exposé. Hors comprenez que nous ne pouvons tolérer cela.
Je ne dévoilais en rien nos faiblesses. Une simple leçon de géopolitique bon marché était suffisante pour deviner et comprendre notre situation.
-Ainsi, même si l'Empire vient à nous dans une optique de paix, comprenez notre méfiance à cet égard. Car les alliés d'un jours peuvent devenir les ennemis de demain. Nous devons envisager le tout sur le long terme. Si ce n'est vous, ni votre Kamui, cela pourrait tout aussi bien être un futur dirigeant de votre état qui prendrait la décision de nous envahir.
C'était vrai, mais je me méfiais avant tout de l'instant présent. Je ne croyais qu'à moitié à cet idéal de paix que l'on nous exposait.
-Nous ne cherchons aucunement le conflit avec qui que ce soit. Seulement si votre Empire n'a pas déserté le pays de l'eau passé un certain délai nous serions sans doute mené à prendre des mesures adaptées à la situation.
Je prenais des risques en parlant au nom de Suna, car ce n'était absolument pas mon rôle, d'autant plus qu'il s'agissait de menace dissimulée. Mon regard sévère se tourna un instant en direction de Kioshi, espérant avoir son appuie et avoir présumé une part du fil de ses pensées. Les propos qui allaient suivre relèveraient de la simple supposition.
-Néanmoins, dans l'éventualité d'une mobilisation prolongée de l'Empire sur les terres de Mizu, peut-être pourrions envisager un accord territorial. Garantissez-nous le contrôle d'une île de l'archipel sud du pays le temps de la mise en œuvre de votre projet de pacification et nous pourrions dès lors concéder a accepter voir soutenir cette initiative.
J'étais consciente de faire preuve d'un culot monumental. Seulement cette idée pouvait nous permettre de sortir de cette situation. Si l'Empire redoutait un éventuel conflit contre Kaze il aurait tout intérêt à accepter cette proposition.
-Kaze serai rassurez à l'idée de posséder un avant post sur les terre de l'eau afin de prévenir toute éventuelle invasion. Dans le même ordre idée, nous nous engagerions à soutenir l'Empire dans son entreprise. Cette alliance viserait à enrichir également les relations entres nos partis. N'était-ce pas la raison de votre venue ?
Une sécurité pour nous. Un soutien et une alliance pour l'Empire. Tout le monde était gagnant, a moins qu'ils n'aient dissimulées leurs véritables intentions. Auquel cas nous ne tarderions pas à l'apprendre.
-Nous nous engagerions également à quitter cette île à la fin de votre inquisition, lorsque Mizu aura retrouvée sa gloire datant. Ainsi tout le monde y tirerait avantage et sécurité.
Une fois encore je reportai mon attention sur mon supérieur, puis de nouveau sur la Samui.
-Qu'en pensez-vous Kazekage-sama ? Yuki-sama ? |
| | | | Informations Grade : Nukenin de rang S
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Sam 25 Juil 2015 - 10:03 | |
| La Saibogu et conseillère à la défense avait parlé et loin d'approuver tout ce qu'elle disait, j'en restais néanmoins muette et passive pour ne pas troubler l'ordre établi. Chacun était en droit d'exposer et de défendre ses idées après tout et c'était pour cela que j'étais là.
Assise profondément dans mon siège, je prenais cependant note de tout ce que me disait la jeune femme, y évoquant les craintes du pays du vent, lorsqu'elle me parla cependant de son idée de leur octroyer un avant-poste au pays de l'eau, je levais cependant les yeux pour l'observer.
"Je n'y vois pas d'inconvénient, mais cela n'est pas de mon ressort…"
Et c'était vrai, je trouvais que cela était une bonne idée. Cela pourrait rassurer Suna quant à nos ambitions et nous assurerait un soutien caché si jamais les choses dégénéraient sur l'archipel. Bien entendu, il ne faudrait pas voir les choses comme ça devant Suna, n'y même en évoquer l'idée. Je devrais en parler à mon grand-père pour voir qu'elle solution, il souhaitait envisager pour cela, mais il devait absolument donner son accord sur la question.
La conversation n'allait plus trop avancer désormais et c'est en tournant mon regard vers Kioshi que je demandais alors à l'ensemble des présents :
"Je ne vais malheureusement pas pouvoir plus avancer dans les discussions à présent, car j'ai besoin d'avoir certaines réponses de la part de l'empereur en personne. Donc si vous n'avez pas d'autres questions, je souhaiterais juste pouvoir envoyer une missive à notre dirigeant afin de l'informer de nos discussions et des conditions que vous souhaiteriez avoir pour que nous puissions signer un accord !"
Maintenant, il ne restait plus qu'à l'ombre du vent de trancher pour que nous ajournions notre réunion à une date ultérieure où j'aurais des réponses, ou alors me poser d'autres questions s'il jugeait cela nécessaire. |
| | | | Informations Grade : Chûnin
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| | (#) Sujet: Re: Les desseins de l'Empire Dim 26 Juil 2015 - 0:15 | |
| « C’est une solution qui me convient parfaitement. »
Un avant-poste là-bas. S’il arrêtait de transmettre des nouvelles, ça signifierait que l’Empire ne nous considère plus vraiment comme des alliés utiles. Au moins, Oniri avait su réparer le malentendu concernant notre réticence à cette croisade. Peut-être méritait-elle vraiment son poste de conseillère ? Du moins, quand elle ne me jette pas de menace voilée…
J’avais été surpris que Yuki affirme avoir la volonté d’assassiner son grand-père si ce dernier décide d’attaquer un allié… Après, si elle en avait le pouvoir et la force, c’était une autre affaire. Néanmoins, elle l’avait mal pris. Je me contentais de baisser les yeux face à sa demande sur la manière de procédé. Ce n’était pas ce que je voulais dire, mais je me devais de poser la question… Une garantie, c’était tout ce dont nous avions besoin.
« Et bien, comme tu ne sembles pas détenir les réponses, nous allons bien mettre un terme à cette audience. Tu connais nos demandes et nos positions à présent. Sitôt que tu connaîtras celles de l’Empereur, nous t’accorderons une seconde audience. Tu as évidemment droit aux missives, mais je te préviens à l’avance que nous vérifierons tes écrits… Ne te méprends pas, il s’agit de la procédure. Tu pourrais ajouter quelques informations confidentielles concernant Suna par mégarde… »
D’ailleurs, tant que rien n’était signé, elle pouvait très bien n’être qu’une espionne au compte de l’Empire. Peut-être attendent-ils juste sa lettre pour lancer un assaut ? Kibõ semblait lui avoir brisé le cœur. Et si elle voulait se venger ? Il n’y avait sans doute pas meilleur façon que de s’en prendre à son village…
« Tu peux t’en aller. Oniri aussi. Kibõ, je t’accorde un délai avant de t’exprimer sur ta confiance ou non à Yuki. Tu as jusqu’à la prochaine audience. »
Avant de prendre congé à mon tour, j’accordais un sourire à la Saibogu pour lui faire remarquer qu’elle avait fait un bon travail, à mon sens. La suite se déroulera-t-elle tout aussi simplement ?
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