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Désolé c'est court, mais je voyais pas quoi rajouter et la flemme de broder

Les portes tout juste franchies, une détonation résonne à travers les couloirs du temple. L’agitation et le tumulte naissants poussent Kei et Fuusho à presser le pas jusqu’à la source de tout ce bruit. Postée tout autour d’une place, la foule curieuse entend des révélations. Mensonge ou vérité ? Peut-être flottent-elles quelque part entre les deux, perdues à l’appréciation de chacun.

Au milieu des spectateurs, Fuusho y décèle une petite tignasse blanche sous-lignée par deux billes bleues. « Le vieux pourrait nous aider sur cette histoire de plume. » Lâche-t-il à Hiko, après s’en être approché. Quitte à choisir, autant se placer du côté des occupants de ce lieu sacré… les circonstances changent mais la stratégie reste la même : aider les moines pour obtenir l’objet convoité en compensation. Tout se monnaie, même l’allégeance. « Essayons de faire le tour. »

* * * *
* * *

Au détour d’un couloir, le duo du Shûkai tombe nez à nez avec le jeune manipulateur d’esprit et eux autres ombres.

- « Quelle surprise, oui. » Et pour cause, car à la croisée des destinées, certains se reconnaissent, d’autres moins. Le trentenaire ne parvient pas à mettre un nom sur le visage du Mamoru jusqu’à ce que celui-ci ne se présente.

- « Oh ! Lessa-san. » Rencontré aux portes de l’Alliance, il y a plusieurs mois de cela, le jeune homme avait intrigué Fuusho. « Avez-vous trouvé certains de vos confrères Mamoru lors de votre dernière visite ? » Curiosité déconnectée de la réalité et du contexte qui les entoure. Les autres ? Ils ignorent leur identité, des noms sont donnés, grand bien leur en face. Mais il n’aimerait pas être retardé sur sa quête personnelle et purement matérielle. C’est une plume sacrée après tout !

- « Disons que vous passez par-là » Propose-t-il en pointant le mur droit du couloir. « et nous, par ici. Hmm ? » Son index plonge de l’autre côté du couloir, sur le mur opposé. Une proposition agréable pour tous, chacun se dirigeant vers ses objectifs.

- « Non ? »

Miko Aburame. Contente de te revoir également Hiko, même si …

Même si elle avait l’impression qu’une force supérieure faisait tout pour les opposer. S’étant présentée sommairement, Miko laissa le temps à chacun de parlerr, réagissant au final avant Satochi qu’elle venait de croiser. Hmmm il y avait bien plus de shinobis sur les lieux qu’elle n’avait imaginés. Alors qu’avec la moniale ils cherchaient une chose qui sortait de l’ordinaire, ils avaient finalement rejoint le centre nerveux du temple : l’endroit où se trouvait le Patriarche. Un énergumène Kumojin avait débarqué, dénonçant pour des actes assez étonnants pour un ordre pacifique.

Tu sais te faire des amis visiblement Satochi...

Une chose était sûre elle ne se battrait pas pour lui si les choses venaient à mal tourner. Si vraiment il se faisait des ennemis à tout va, elle n’allait pas le laisser se cacher dans ses jupons.

Écoutez Lessa, Hiko, si cela vous va faisons comme le propose votre ami. Je n’ai aucun intérêt à me battre contre vous. Tout comme vous n’en avez sûrement aucun à vous battre contre moi. Je ne souhaite pas tuer le Patriarche, ni soutenir aveuglément le Bakushô. Je ne vois pas l’intérêt de combattre comme ça inutilement. Peut-être êtes-vous d’accord avec le Patriarche si le Kumojin avait raison, mais cette affaire ne nous regarde pas vraiment. Ce n’est pas à nous faire de justice mais aux moines et moniales de cet ordre. Je suis en mesure de mettre les deux principaux concernés hors combat sans pour autant attenter à leurs vies, ce qui permettra à l’Ordre de Maskine et à Kumo de régler leurs problèmes en interne maintenant qu’il se pourrait que la vérité ait éclaté au grand jour.

Haussant un sourcil alors qu’elle avait conclu sa main valide en évidence comme pour montrer qu’elle ne cherchait pas à les berner, Miko les laissa répondre, espérant dans un soupir muet que le Rakuzan n’était plus aussi borné que lorsqu’elle l’avait rencontré Shimo.

Spoiler:

L'explosion provoquée par le Bakushô avait créé la panique parmi les moines de Maskine. Protecteur, comme assaillant tous s'étaient mélangés dans le tumulte provoqué par le kumojin. Il n'y avait plus d'ordres qui tenaient. Chacun agissait comme il l'entendait choisissant simplement un côté. Croire le Kumojin qui avait avancé des faits juste avant de tout faire péter. Ou bien se fier au Patriarche des moines. Tels étaient les parties qui s'opposaient.
Satochi lui se voulait plus réservé et s'interrogeait précisément sur chaque question avancée. Dans l'état est-ce que le Bakushô avait révélé quelques choses de vrai ? Ou bien avait-il seulement lancé une bombe pour créer le désordre sans fondement.

Comment pouvait-il être au courant d'un tel secret ? Fumo avait-il un lien avec Maskine ? Et de manière générale les villages avaient-ils toujours accepté la chair à canon envoyé par le Patriarche en échange de protection ? Dans un sens, cela justifiait la présence des forces Kumojin et Konohajin ici à Ta no Kuni. Mais d'autre part en révélant cela, le Maître des Explosif avait trahit son village était-il donc une personne fiable ? Tant de mystère reposait sur cette accusation, il était trop tôt pour se prononcer.
Cela faisait quelques minutes maintenant que Satochi s'était séparé de Kakugyô. Le Chûnin du clan Nara avait décidé de suivre sa propre voie dans cette épreuve.

Mais le Jônin retrouva alors une vieille connaissance en la personne de Miko. Après de brèves et formelles retrouvailles tout deux semblaient avoir le même but élucider le mystère qui tournait autour de ce secret. Ils allaient donc faire équipe comme il avait été le cas à Shimo no Kuni.
Ils tombèrent alors nez-à-nez avec une personne que Sato' aurait apprécié ne pas revoir de si tôt. Lessa, le Mamoru qui s'était montré outrageusement insultant envers Konoha alors que le konohajin était chargé défendre la zone du lac de toute intrusion susceptible d'être un danger pour le Temple des Moines.
Miko évoqua brièvement la faculté du Rakuzan à se faire des amis après l'intervention du Mamoru, le brun ferma les yeux avec consternation.

- En fait... Il est plutôt difficile de devenir ami avec un homme qui méprise ouvertement la majorité des Hokage de Konoha. Pourtant initialement, je n'ai rien contre lui, les ordres que j'avais reçus me forçaient simplement à m'opposer à lui... Mais les choses ont désormais changé.

Avec l'explosion et les révélations qui avaient suivi, Satochi n'obéissait plus à Maskine. Complètement contre l'idée de vendre au diable les siens en échange de protection bien qu'en y réfléchissant, il pouvait comprendre les raisons ayant poussé une prise de décision si radicale. Il ne pouvait pas concevoir la violence gratuite du Bakushô, dans cette histoire, il n'avait pas de camp, il cherchait juste des réponses.

Des réponses que semblaient vouloir trouver les trois autres personnes qui lui faisaient face. Lessa était accompagné deux deux personnes, un jeune garçon à la tignasse blanche qui dévisagea sauvagement le Rakuzan, et d'autre part, un homme d'âge mur qui proposa une alternative pacifique que l'Aburame sembla cautionner.

- Hiko c'est bien cela demanda Satochi à l'intention du jeune Shukajin. Je n'ai jamais manifesté l'intention de tuer qui que ce soit, je ne suis pas là pour retirer la vie, mais pour qu'un maximum de personne s'en sorte. Mais pour cela nous avons besoin de réponse. Nous pourrions travailler ensemble, mais si nos vœux sont contraires autant agir de la façon dont votre ami l'a proposé.
Je désire des réponses, cette révélation est lourde de sens et aucune de nos actions doivent être prise à la légère

Il s'arrêta quelques instants afin de s'adresser directement au Mamoru avec un regard ayant diamétralement changé depuis leur première rencontre.

- D'après ce que vous dites, vous avez décidé de vous ranger du côté du Patriarche de Maskine, est-ce parce que vous cautionnez ces prises de décision en vos qualités d'ancien Kazekage ? De plus, vous définissez ce Bakushô comme dangereux, car vous pensez ses affirmations fausses ? Ou bien tout simplement, car un shinobis capable de révéler en publique une alliance secrète de son village sonne pour vous comme quelqu'un de peu fiable ?

Il était indéniable que Lessa ayant par le passé été à la tête du Suna possédait de l'expérience concernant ce type de situation. Il pourrait ainsi apporter des réponses sur lesquelles le Rakuzan pourrait faire un travail de réflexion.
Et puis dans le cas où il ne souhaiterait pas réponse. Miko et Satochi n'auraient cas continuer leur chemin à deux, tout deux nullement motivés pour combattre sans des raisons valables. Aujourd'hui, seules les réponses aux troubles occasionnés comptaient.

Les présentations allaient bon train, chacun déclinant son identité dans la joie et la bonne humeur, ça aurait pu être un jour de fête et de rencontre si le cadre et la situation différait. Tout cela n'arrangeait pas réellement mes affaires. J'avais déclaré être un Kazekage comme ultime argument afin de garantir mon passage. Cependant cette information n'était pas connue des Shukaijin qui me voyait simplement comme un voyageur. Je n'aimais d'ailleurs pas que ce genre de chose se sache partout. Enfin il me restait toujours la dernière option, à savoir, changer de corps. Mon visage changeant encore une fois, je pourrais me présenter comme étant une nouvelle personne et donc remettre les compteurs à zéro. Enfin, pour le moment concentrons nous sur les personnes me faisant face, je devais choisir la méthode adéquate pour qu'ils soient convaincus que le Bakushô soit le méchant de l'histoire.

Soudain Yuuryo Fuusho se mit à proposer une alternative que je jugeais intéressante, à savoir détourner le regard, en soi c'était réfléchi et tout à fait acceptable, mais où était l'amusement ? Quel est l'intérêt de jouer si on ne peut pas faire tourner nos adversaires en bourriques. Il avait une conception de la vie très intéressante. Enfin, je me devais de répondre malheureusement je fus précédé par une personne se présentant comme Aburame Miko. Une Konohajin j'imagine ? Cela expliquerait qu'elle soit avec Satoshi. Elle s'exclama afin d'affirmer son accord pour la solution proposée par Fuusho. Satochi en fit de même peu de temps après. Facile, beaucoup trop facile. Il était donc l'heure de sortir une explication cohérente et convaincante. Je toussais un instant avant de m'exclamer de la manière suivante :


«  Ce que vous proposez en sommes Fuusho-san est de faire l'aveugle, détourner le regard de ceux qui pensent différemment de vous. C'est un concept intéressant, mais nous sommes ici dans un cas où aucun ordre direct n'a été formulé d'aucun village et pourtant cette situation les concerne tous. Donc je pense qu'il est plus que nécessaire de bien expliquer la situation à chaque personne rencontrée avant de faire ce que vous dîtes afin que chacun pèse le poids de ses actes. Après tout les accords et les désaccords qui auront lieu dans cette zone auront un impact non négligeable sur la suite des événements. Car nous ne sommes pas les seuls ici, je ne suis pas en mesure de différencier les shinobis des moines, mais il y a énormément de monde présent et sans nul doute que tout les villages sont représentés. C'est d'ailleurs là une chose intéressante. Posez-vous cette question, comment se fait il que nous puissions avoir des shinobis de chaque village présent au même instant au même endroit ? Ne pensez-vous pas que quelque chose se trame derrière toute cette mascarade ? »


Rakuzan Satochi s'exprima alors sur ma qualité d'ancien Kazekage, je ne garderai donc plus mon secret aussi longtemps que je l’espérai, c'était assez problématique. Car même si je lançais qu'il s'agissait là d'une blague, pourquoi Kazekage précisément ? Cela laissait un angle de recherche assez important afin de découvrir qui j'étais. Aucun intérêt de le cacher à présent. Je m'exprimais à nouveau.


« M. Rakuzan si vous aviez été attentionné lors de notre précédente discussion, vous auriez remarqué que le fait que je sois Kazekage n'est intervenu que dans une ultime tentative afin de faire pression sur votre décision, de là vous auriez pu en déduire que je ne souhaitais pas que cette information soit dévoilée à n'importe quel publique et donc encore une fois, vous allez à contre courant de ce que je souhaite. Enfin soit, mon véritable nom est Araakoa Aare, Nidaime Kazekage. Je vous ai menti lors de notre première rencontre Fuusho-san, je vous prie d'excuser cette duperie.

Bien venons en au fait, puisque qu'il s'agit là de la chose la plus importante à traiter maintenant. Je pense sans aucun doute que le patriarche a effectivement sacrifié des moines de son ordre afin de les envoyer dans des missions suicides pour le compte des grandes nations. Mais au final ce n'est pas à lui de faire fasse au courroux de cet énergumène lanceur de bombe. C'est aux grandes nations elles-mêmes. Puisque afin que le temple Maskine garde son autonomie, c'est eux qui demandaient à ce que le patriarche envoie des hommes à la mort. Et il l'a fait car il était sans aucun doute persuadé comme je le suis que s'il ne se pliait pas à la volonté des villages, ceux-ci auraient attaqué le temple. Le monde n'est pas rose Monsieur Satochi, ce n'est pas une révélation lourde de sens mais rien de plus qu'une banalité. Mais au final si vous souhaitez condamner la bonne personne. Retournez à Konoha et planter un pieu dans la poitrine de Myakudou Onpu. Tout comme chaque personne devrait le faire avec son Kage.

Ou bien, réfléchissez un peu plus et constatez l'amère réalité, les villages ont fait cela pour protéger leurs propres shinobis, les Maskine ont fait cela pour conserver leur autonomie et protéger la grande majorité des fidèles d'une guerre avec les villages. Et le Bakushô fait cela car il se prend pour un pseudo héros victime d'un ego surdimensionné, alors qu'il n'est qu'un simple abruti qui visiblement ne comprend pas grand chose au monde qui l'entoure. Et malheureusement, dans notre monde, les abrutis ne font pas long feu. »


J'avais expliqué mon propos de manière claire, certes pas très concis mais j'espérai que cela suffirait à convaincre la majorité. J'avais du dévoilé mon identité dans l'affaire mais c'était trop tard pour revenir en arrière maintenant.

- "Mais n'est-ce pas le propre des mascarades que de tromper les esprits des badauds ?" Puisque Lessa souhaite jouer aux devinettes et à la prise de conscience, le trentenaire alimente la partie. "Les moines ont précipité leur destin en quémandant l'aide des nations. Je n'y vois nulle mascarade, bien au contraire. Ils ont senti l'agressivité grandissante de certains électrons libres comme ce Bakushô et n'ont trouvé comme seule solution que la présence massive des shinobis au sein de leurs croyances. Il m'est inutile de me dire qu'il se trame quelque chose pour me ranger d'un côté plutôt qu'un autre, puisque la violence du Kumojin suffit à réduire son argumentaire et détruire ses allégations." et ainsi Fuusho partage l'objectif du Mamoru, Kazekage de surcroit.

Le barbu accepte les excuses de ce dernier, sans plus se formaliser sur cette petite tromperie. "Y'a pas de mal. Vous deviez avoir vos raisons." Il n'est pas le premier à mentir et ne sera pas le dernier, c'est d'ailleurs pour cela que sont disséminés des senseurs expérimentés un peu partout au Shozaichi. "Et jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons pas eu à pâtir de votre dernière visite dans notre cité blanche."

Les idéaux du trentenaire rencontrent ceux du dirigeant du sable. Et l'idée d'un monde ni trop blanc ni trop noir trouve écho dans l'esprit du fumeur. Ce monde, leur monde, n'est que grisaille et compromis. Ceux qui survivent à travers les âges sont ceux ayant su s'adapter. Mais toutes les paroles de Lessa ne parviennent à atteindre les convictions de Fuusho. Lequel ne manque pas de rappeler la place qui est la sienne dans tout ceci. Une place bien en-dessous de celle d'un Dirigeant.

- "Ce n'est pas être aveugle que de vouloir remonter le maximum d'informations à des personnes dont l'analyse sera plus pointue que la mienne. Comprenez, Lessa-san, que nous ne pouvons, Hiko et moi-même, être juge et partie dans cette affaire. Votre rôle de Kazekage vous le permet surement, mais nous ne sommes que l'outil de notre Empereur. Pour vous," il pivote dans la direction des Konohajin, "j'ignore le rôle qu'est le vôtre au sein de la Feuille. Mais quel qu'il soit, l'esprit critique dont chacun doit faire preuve ne devrait souffrir de l'agressivité des instincts primaires. Tout comme ce lieu n'aurait dû subir la profanation d'une intrusion aussi violente qu'irrespectueuse. Car après tout, le débat n'est-il pas celui-ci ? Celui du respect ? Le respect des croyances, de ce temple et du Patriarche qui guide et protège ses fidèles ?"

Un bruit effleure alors le plafond de leur couloir, un trottinement de pieds minuscules avançant rapidement, si petits qu'ils paraissent être des cliquetis frénétiques. "Si ce sont des rats, je me tire."

Piochant dans le paquet d'Hiko, il englouti l'un des bonbons initialement proposés à Satochi.
- "Désolé, le stress fait baisser mon taux de glycémie..." Bafouille-t-il tout en croustillant la friandise.

Soupirant, Miko roula des yeux. Personne n’avait surenchérit à ce qu’elle avait dit précédemment ni même réagit outre mesure. Les propos acerbes de Satochi et la répartie de son interlocuteur avaient éclipsé toute logique. Cependant ce n’était pas totalement en vain. Aare Araakoa ? Le Nidaime Kazekage ? Elle n’y avait pas cru à l’époque quand Matawa lui avait parlé d’un bonhomme qui correspondait à la description mais … Il semblait beaucoup plus jeune qu’on l’avait décrit. Mamoru … Enfin bon. Le personnage était intéressant. Elle avait eu des échos de sa réunion avec Nikkou à l’époque où la guerre avait été déclarée et … En toute honnêteté même si Konoha en avait souffert, elle ne pouvait que comprendre les raisons qui l’avaient poussé à agir et à vouloir rabaisser le Sandaime.

Satochi s’il te plait … Prend un bonbon… Avec un peu de chance ils sont empoisonnés…

Et il arrêterait enfin de provoquer leurs interlocuteurs. Même elle se sentait agacée car au fond elle n’adhérait pas à sa vision des choses. Il voulait des réponses … Mais il n’avait pas à en avoir. Enfin … Ce n’était pas à lui d’en demander. Il n’était qu’à peine concerné.

Le débat est en effet celui du respect. Cela jouerait-il en ma faveur si je disais ne plus appartenir à Konoha ? Peut-être que cette fois mes paroles ne seraient pas assimilées à celles de Satochi ici présent. Vous parlez de respect de ce temple, de Maskine, je ne fais qu’appuyer vos propos. À une condition près. Le Patriarche. Ce n’est pas à nous de lui apporter notre soutien, de faire taire ses opposants. De régler cette affaire. Que les moines jugent leur propre guide, que Kumo récupère son énergumène, et que les shinobis des quatre villages s’occupent à leur manière des hauts gradés concernés s’il y a bel et bien eu magouilles maintenant que cette histoire a éclaté au grand jour.

Petite pause en espérant que Satochi n’interviendrait pas ou que Fuusho ne s’effondrerait pas au sol d’une crise cardiaque provoquée par les confiseries d’Hiko, Miko continua, concluant son intervention. Tout cela commençait à être pesant.

Histoire de mettre fin au débat et à notre rencontre fortuite et soudaine … Que diriez-vous donc de se rendre auprès du reste du groupe au lieu de rester là où il n’y a aucune action et de mettre fin aux combats, faire taire la grande gueule et laisser le Patriarche s’expliquer avant de rentrer calmement chacun de son côté une fois la vérité éclatée au grand jour ?

Patientant calmement en attendant la réponse de Lessa, cette dernière vint finalement bien assez vite. Et elle commença part les révélations de la réelle identité du Mamoru, Araakoa Aare... Deuxième du nom. Voilà qui levait définitivement le voile sur cette personne qui avait masqué son identité. Les raisons importaient peu agir ainsi était monnaie courante chez les Shinobis, néanmoins désormais était heureux de savoir à qui il avait réellement affaire.
Il rigola cependant intérieurement lorsqu'il entendit le pseudo-caprice du Mamoru. Il ne souhaitait pas que son titre soit révélé à un public large ? Dans ce cas pourquoi s'en servir lorsque le chemin semble obstrué ? En révélant cette information au Rakuzan il était certain que ce dernier aurait révélé cela à son tour avec d'appuyer la demande d'Aare auprès des Moines... Enfin ce qui était fait était fait, mais en aucun cas, ce titre n'avait pesé dans la balance pour la prise de décision de Sato'. Si ça lui faisait plaisir de la croire qu'il en soit ainsi.

Le Rakuzan écouta alors le récit de Nidaime, un discours qui tenait parfaitement la route, et pour dire vrai, Satochi accordait son fond de penser à celui du Mamoru à l'exception d'un point sur lequel le Jônin de Konoha était plus mitigé. Toute cette histoire aurait donc un lien avec une pression exercée par les villages sur les moines ? Les Grandes Nations auraient donc forcées Maskine à fournir de la chair à canon en promettant ainsi de laisser les Moines autonomes ?
L'expression de certitude dans la voix d'Aare était douteuse. Comment pouvait-il en être sûr ? Par le passé avait-il fait pression sur Maskine ?

Une question que le Rakuzan se garda de poser une fois le discours du Kazekage terminé puisque visiblement aucune de ses interventions n'étaient les bienvenues ici comme le témoigna subtilement les quelques mots de Miko lorsque le jeune Hiko vint proposer des bonbons à Satochi. Visiblement, elle voulait la jouer à la trentenaire distante blasée de la vie soit. C'était gavant, mais bon, on ne fait pas d'un âne un cheval de course.
Le brun attrapa un bonbon et fit un pas en arrière puisque l'autre Shukajin semblait désireux de se servir dans le sac à sucrerie d'Hiko.

Miko intervint alors et Satochi roula des yeux à l'écoute de la première phrase du Rakuzan. Qu'avaient les paroles de Satochi ? Il avait beau chercher. Il ne comprenait pas et avait bien envie de crier "Et 10 points de plus pour Serpentard" après ce discours stupide. Elle semblait avoir un truc contre Satochi, elle voulait la jouer seule et chercher les petites bêtes dans chacun de ses mots. Ok si ça la faisait triper. Mais la kunoichi avait raison. Peut importait la réalité de l'histoire. Le Kumojin avait profané un lieu sacré ce qui méritait une intervention rapide. Et ensuite peut-être que la vérité éclaterait une fois le calme revenu. Pour l'heure, Satochi avait été envoyé sous-ordre du Rokudaime de Konoha pour protéger ce temple. Il ignorait si Konoha avait fait pression pour obtenir des soldats suicides, mais toujours était-il que Konoha avait répondu à l'appel à l'aide de Maskine. L'accord était peut-être réel, mais jusqu'à preuve du contraire chacun avait tenu ses engagements. Seul le Bakushô semblait désireux de semer la pagaille. Un abruti comme l'avait très bien décrit Aare.

- Merci pour le bonbon Hiko, je le mangerai en chemin dit-il en souriant. On se reverra sans doute très vite une fois le Bakushô arrêtait dit-il en s'adressant à tout le monde. Puis il partit dans la direction par laquelle il était venu.

La dernière proposition de Miko était celle qu'il adopterait que les cinq personnes présentent dans ce couloir l'approuve ou pas. Pour l'heure, tous les combats devaient cesser et la tête explosive devait tomber.

NB:

Les réactions ne furent pas aussi virulentes que je le pensais. Tout d'abord le jeune Hiko qui se contenta de s'exclamer afin de proposer une friandise, c'était un enfant donc il s'agissait là de quelque chose de pardonnable mais malgré tout cela restait surprenant de voir une telle action dans cette situation. Ce fut ensuite Yuuryo Fuusho qui s'exclama afin d'exprimer son avis quant à la question du Kumojin et l'accusation portée par celui-ci envers le patriarche des Maskine. Enfin il s'exprima sur leurs positions par rapport à cet incident, expliquant qu'ils n'étaient que des outils de l'empereur. Cela me rappelait que je devrais bientôt me rendre à nouveau au Shozaichi rencontré Samui Kakeshuou en vertu de la promesse que m'avait fait Aokiji afin que je l'entraîne à devenir Mamoru.

La Konohajin s'exprima maintenant, enfin l'ex-Konnohajin au vu des aveux qu'elle venait de faire, elle avait donc désertée sa patrie, que c'était intéressant de le savoir.. En réalité pas du tout et cela ne changeait rien du tout. Malgré tout j'écoutais la totalité de ses propos et je décidais d'y apporter une simple réponse, essayant de faire court cette fois-ci vu la longueur de mon précédent discours. Je tins à peu près ce langage.


« Ce n'est pas réellement des magouilles comme vous dîtes. En quoi est-ce contraire aux règles des villages de faire pression sur un tiers afin qu'il envoie des hommes dans des missions délicates plutôt que de sacrifier un de nos propres hommes ? C'est ce que tout dirigeant ferait. Je n'aurais pas hésité à sacrifier cent personnes d'un autre pays pour sauver la vie d'un seul Sunajin. Nous ne vivons pas dans un monde utopique et bien que cela puisse paraître cruelle, les chefs de villages estiment que certaines vies ont plus de valeurs que d'autres. »


J'espère que cela était clair pour ces personnes. Parce que je n'ai aucun doute que l'empereur du Shukai ou même que le Raikage actuelle ait cette vision là de la chose. Le seul bémol restait pour Konoha, Myakudou Onpu a toujours été quelqu'un d'assez énigmatique dans tout ce qui est portée sur la vie humaine. Bien, ce fut maintenant au tour de Satochi de s'exprimer afin de réagir à la proposition de la jeune femme, réagir où plutôt s’exécute, puisqu'il semblait se décider à s'en aller. Je m'exprimais alors à son attention :


« En espérant ne pas vous revoir une troisième fois sur mon chemin ! J'ai beau être un pacifiste, je reste un homme, je n'aime pas spécialement que l'on me contrarie. »


J'avais dis cela avec un humour que l'on pouvait facilement discerner, mais l'humour généralement cachait un fond de vérité, et aucun doute là dessus, si je devais le revoir à l'avenir, je ne pense pas que la situation pacifique serait ma première approche cette fois, je n'aime pas quand les gens contrecarrent mes projets en permanence. Sur ce il était temps de prendre congé des autres, je m'exclamais donc à nouveau.


« Bien messieurs et mademoiselle, il est temps pour moi de prendre congé, je n'ai pas envie d'assister à ce qui va suivre et puis voir la stupidité du Kumojin s'étaler dans un par terre d'individu de divers horizons ne va qu'attirer la défiance de ceux-ci sur le pays de la foudre. Je vous souhaite donc que les vents vous soient favorables. »


En un instant je disparaissais de la vue de ces individus.

À présent plus que trois, Fuusho ne voit nul intérêt de s'attarder davantage avec la Konohajin ; qui n'en est plus vraiment une ? Pour tout dire, le barbu n'avait pas saisi l'ensemble des informations hormis les identités de chacun et leur désir commun de comprendre avant d'agir.

Le trentenaire décide alors d'agripper Hiko par les épaules et de le rapprocher du mur sur leur gauche. "J'en dis que c'est une bonne idée, Miko-san. Et à priori, vous alliez dans cette direction, quand nous nous dirigions vers celle-ci." Que les chemin se croisent sans muser trop longtemps. Que chacun cherche sa vérité au milieu des encens saints. "Allons-y Hiko." Et d'un salut de la tête, les deux Shukajins s'en retournent dans les entrailles du temple.

Perdus dans les dédales du sanctuaire, les deux agents de l'Empire perdent l'espoir d'atteindre leur plume ou le Patriarche rapidement, voire tout court... . Débouchant sur une bifurcation, Fuusho prend l'initiative de séparer l'équipe, les talents de senseur de l'enfant saura les faire se retrouver tôt ou tard.

-"Tu prends ce côté et moi çui-là. Ok ?" Déclare-t-il tout en piquant un nouveau bonbon dans le sac d'Hiko. Puis il emprunte la direction indiquée non sans lâcher un clin d'œil complice à son jeune ami. "D'ici notre sortie, faisons en sorte de glaner le maximum d'informations sur le plumes, tout comme sur les gens présents aujourd'hui."

Le trentenaire passe sa tête par-dessus l'épaule avant de tourner à l'angle de son couloir, pour ajouter un dernier conseil au gamin. "Surtout... évite de prendre parti autrement que par les mots." Une action envers le membres d'un autre village imposerait des répercutions sur l'Empire et l'entreprise qu'ils tentent d'instaurer au sein de celui-ci. L'information, et seulement elle, doit guider leurs pas. Des ombres dans la pénombre, des âmes sans existence et par extension : sans avis. Deux anonymes, deux inconnus. Deux invisibles.

Spoiler:

Bon et bien ç’avait été plus court que prévu… Et chacun déjà se séparait ou rebroussaient chemin. Satochi semblait déprimé, Aare désespéré et les deux Shukaijins … Bof pas vraiment intéressés. Elle en perdait même sa propre motivation. Toute cette histoire … Elle n’était plus affiliée à Konoha et pourrait légitimement se mêler aux affaires des prêtres en se disant grande défenseuse de la liberté et de la justice.

Bonne route à vous deux.

Mais après ? Non cette affaire ne la concernait pas comme elle l’avait elle-même dit à ses interlocuteurs. C’était à Kumo et aux moines de régler leurs affaires dans l’immédiat. Et aux villages par la suite. Natsuki était sur place, il arriverait bien à lui seul à immobiliser les protagonistes en bon Nara qu’il était. Du moins elle espérait qu’il y parviendrait. Bien triste de la part d’un ninja de son rang et de son clan de ne pas pouvoir immobiliser une cible sans la blesser. Laissant ses insectes vagabonder dans le temple afin de savoir qui y était et les laisser là jusqu’à ce qu’ils lui rapportent l’issue de cette histoire, Miko reprit le chemin pour sortir du temple.

Qu’était-il advenu de Tsukiko et d’Howaito ? Peut-être ferait-elle bien de les retrouver. Souriant quelque peu alors qu’elle débouchait dehors, elle sentit de suite quelle direction prendre. Tsukiko était toujours parasitée après tout. Facile à pister donc. Se souvenant subitement d’une chose qu’elle avait commencé à faire depuis sa désertion et sur laquelle elle avait progressivement travaillé, l’Aburame à peine entrée dans le sous-bois posa un genou au sol. Paume ouverte elle attendit jusqu’à voir l’une de ses punaises sortir de sa manche et voleter pour aller se poser au creux de sa main. Un petit coup de Doton et un trou suffisamment profond s’ouvrit devant elle.

La punaise était plus grosse que la moyenne. La guidant jusqu’au bord du trou, elle la laissa s’y engouffrer, d’autres la rejoignant à sa suite. Une pondeuse et son escorte. Un nouveau nid. Bientôt de nouveaux insectes naitraient et commenceraient à se répandre dans cette zone. Ta no Kuni, ses premières tentatives de ruches extérieures. Des échecs. Mais à l’époque, sa mission et se savoir traquée ne l’avait pas aidé à prendre son temps pour étudier correctement la chose. Se redressant le processus d’insufflation de chakra pour accélérer la pondaison et incuber la nouvelle ruche fini, Miko s’épousseta les genoux et reprit sa marche en direction de Tsukiko qui avait certainement rejoint Howaito. Avant de recevoir à mi-chemin un oiseau. Que … Tant pis pour Tsukiko et Howait elle s’excuserait auprès d’eux une autre fois. Une affaire plus urgente l’attendait. Elle devait vérifier certaines choses. Et reprendre contact avec une personne qu’elle avait pourtant voulu laisser tomber.

Spoiler: