La montagne bleue...C'est quoi ce nom ? Quelle imagination de la part de nos dirigeants. Il n'y a jamais eu de montagne à Kiri ! De plus, le nom du lieu faisait un peu...Nom de bande dessiné pour enfants. Personnellement, si j'avais été la place des hautes instances de Kiri, j'aurai donné à ce lieu un nom bien plus imposant. Bien plus noble en somme ! Quelques chose comme : « Le Siphon de la mort » ; « l'antre des guerriers » ou bien encore « la base sous marine ». Un nom tel que ceux que je venais de proposer auraient vraiment eu de l'impact. « La montagne bleu » en revanche, c'était un nom à faire rire les enfants. Pas à susciter la peur !

Enfin peu importe ; C'était à cet endroit que se trouvait le quartier général des épéistes ainsi qu'une gigantesque arène. Je me devais donc – en tant que parfait Kirijin – le visiter. Cependant je ne comptais pas y aller seul. J'avais invité ,pour m'accompagner, quelqu'un que je connaissais parfaitement bien. Sensoo Kiru. Nous étions censé nous rejoindre à l'entrée du siphon. Je sortis donc chez moi afin de me diriger vers cette « montagne bleu ».

C'est après quelques minutes de marche que je tombai enfin nez à nez avec le temple. Il ne semblait pas y avoir grand monde. En même temps me direz-vous ; Ce lieu était censé être tenu secret. En effet, les civiles et autres ne connaissaient la montagne bleue que comme un mythe. Seul, nous, les shinobis du village caché de la brume étions au courant de son existence. Ceci expliquait donc, en parti, pourquoi il y avait si peu de monde à l'entrée du temple.

Une fois entré, je vis un grand lac. Au centre de celui-ci se trouvait un tourbillon titanesque à l'intérieur duquel était intégré un escalier. Les légendes ne mentaient donc pas. Allez savoir comment, ils avaient réussi à créer un tel lieu. J'avais réellement envie d'y entrer, toutefois je me devais d'attendre mon camarade. Nous nous étions donné rendez-vous ici, il aurait été bête que je ne l'attende pas du fait de mon impatience. De ce fait, même si j'en avais l'envie, je restais face à ses marches, attendant que Kiru daigne se montrer.

Quelques minutes d'attente furent nécessaire pour voir le sabreur arriver. Il n'était pas en retard loin de là, c'était plutôt qui était en avance – comme toujours –. M'avançant vers lui, je lui fis une petite tape amical sur l'épaule.

– Bon ! En route pour la montagne bleue

Ce fut long, mais il était arrivé ! Nous pouvions enfin entrer en ce mystérieux lieu !

Métaphoriquement on associe les rêves au ciel. Et pour les atteindre il faut s'envoler le plus haut possible. Faire une ascension fulgurante. Dans notre cas, ce n'était absolument pas le cas. Paradoxalement, pour atteindre nos objectifs nous devions nous enfoncer le plus profond dans ce lac. C'était une sensation assez étrange. Elle était indescriptible. Un mélange entre la fierté, la curiosité et plein d'autre chose encore. Dans tout les cas, c'était pour nous deux la première fois que nous descendions. C'est un moment que jamais je n'oublierai. Je ne voulais rien perdre de ce premier contact avec ce lieu mythique. Je regardai donc tout autour éblouit, comme un enfant aurait pu l'être.

Après quelques minutes à s'enfoncer dans ce qui semblait être une sorte de tunnel, nous vîmes une grande porte. Je n'étais pas très aux faits des mythes et légendes, toutefois, je n'étais pas inculte au point de ne pas avoir conscience de la marche à suivre. Je défaisais mon bandeau frontal puis le présentai comme nous nous devions de le faire. Ledit objet présenté, la porte s'ouvrit. Nous passâmes donc fièrement celle-ci. Défilait devant nos yeux ébahit des siècles d'histoire. Je n'étais pas expert en la matière, cependant je pus, sans grand mal, reconnaître le combat contre Sanbi ainsi que plusieurs tournant de l'histoire de Kiri et de plus globalement l'histoire des shinobis.

Finalement, elle était là. La bulle. Encore un mythe de cette montagne bleue. Il n'y avait pas à dire, c'était vraiment extraordinaire. Jamais je n'aurai cru possible un tel miracle. Nous étions dans une gigantesque bulle d'eau et pourtant nous respirions comme si nous étions à la surface. De plus, il ne semblait guère y avoir de soucis de pression ou même de température. Le travail qui devait avoir été fait pour arriver à un tel niveau de perfection dans les installations devait être titanesque. Ce n'était pas juste une légende mise en œuvre. C'était une vraie prouesse technique.

Tandis que je regardai aux alentours, mon comparse m'interpella afin de me demander où voulais-je bien aller. Un choix en rien difficile en somme ! Le Quartier Général des épéistes pour sûr ! Certes, j'avais hâte de voir l'arène ainsi que le centre d'entraînement spécial pour ninja d'élite. Néanmoins, de par mon appartenance au clan, il n'y avait absolument aucune question à se poser. Je regardai donc autour de moi. Sans vouloir paraître prétentieux, il n'allait pas être difficile de se repérer puisqu'il n'y avait que quelques bâtiments – mais non les moindres –.

– La question ne se pose même pas ! Direction le QG des épéistes !

Autant d'optimisme dans ma voix. C'en était presque drôle. Je pensais dur comme fer qu'on allait me laisser passer. Moi et mon rang de Jonin. Entrer était un doux rêve. Je n'en étais pas encore conscient. Toutefois, à l'accueil, lorsque les gardes m'empêcheront d'entrer, j'allai vite retomber sur terre.

Je faisais face au bâtiment qui servait de quartier général aux épéistes. Une porte et une poignée de gardes posté à l'entrée. Voilà ce qui me séparait de mon rêve. Alors que Kiru tenta d'avancer, les gardiens nous expliquèrent clairement que nous n'avions pas le droit de pénétrer dans l'enceinte du QG. En même temps, je devais avouer qu'un QG n'avait rien à voir avec un musée ou un moulin. On ne laissait pas entrer n'importe qui dans un tel lieu. Oui mais voilà, moi, je suis pas n'importe qui ! Je me devais donc d'entrer en cette formidable bâtisse.

Pour ce faire, je comptais user de mes talents d'orateur afin de les convaincre de me laisser entrer. Ainsi, bien que les gardes m'aient avertis, j'avançais vers eux d'un air faussement calme. Je leurs adressai alors mon plus beau sourire puis je levai la main comme pour leurs adresser un salut amical. Étape numéro une ; Attendrir les gardes. Soyons franc, cette étape se solda par un échec cuisant. Le visage des gardes resta grave...C'était mauvais signe mais peu importe. Passons à la suite

– Il doit y avoir erreur sur la personne les gars. Je suis épéiste de Kiri.

Étape numéro deux ; Le mensonge ! Évidemment, ça n'avait pas l'air de prendre avec eux. Il ne me fallut d'ailleurs pas plus d'une demi seconde pour le comprendre. Voir leurs visages stoïques était en soi une assez grande preuve de leurs incrédulité. Finalement, les convaincre de me céder le passage allait être plus compliqué que prévu. Les convaincre était impossible, j'allai donc passer au plan B, la persuasion.

– Enfin...Je le deviendrai dans un futur proche... Du moins je pense, enfin j'espère. Au pire, c'est pas un drame si vous me laissez entrer, non ? Juste cinq minutes histoire de voir un peu à quoi ça ressemble. Je toucherai à rien d'important. Personne n'en saura rien...

Il n'y avait pas à dire, je ressemblai vraiment à un gamin. J'étais plein marchandage avec des gardes censé être impassible. Leurs visage autrefois grave mais calme devint subitement agressif. A en juger par leurs état, il ne me restait plus qu'à passer au plan C ; La force ! Plan qui tomba vite à l'eau puisque les gardes semblaient avoir anticiper mes intentions et mirent leurs mains à leur sabre, prêt à le dégainer. Tout compte-fait, le plan C était vraiment minable. D'une car je risquai d'être réprimandé par les instances Kirijins en agissant de la sorte et de deux, car j'allai très certainement me faire battre à plat de couture par les gardes. De ce fait, bien que cela m'agaçait au plus haut point, je tournai les talons puis me dirigeai vers le sabreur.

– Le jour où on deviendra épéiste, on leur collera une rouste monumentale à ces deux-là...Enfin, tu veux qu'on fasse quoi du coup ?

Nous avions fait toutes cette route pour rien. Le forgeron et moi souhaitions voir le QG des épéistes, toutefois cela n'était pas possible. Du coup notre sortie allait tourner court si on ne trouvait pas une autre occupation.

Je fus assez surpris par la demande de mon camarade. Une visite à l'arène ? Une manière bien détournée de me demander un combat. Il était évident que c'était ce qu'il souhaitait. Moi aussi à vrai dire. Silencieux, je me contentai d'un hochement de tête pour faire état de mon accord puis avançais en silence.

Il fallait bien que ça arrive un jour. Un combat entre moi et lui. Quand j'y pensais, je n'avais affronté aucun sabreur depuis mon arrivée à Kiri il y a de cela un an et demi. Encho, Kiru, Nai, je les considérai tous plus ou moins comme des membres de ma famille. Se battre contre eux était donc impensable toutefois, il semblait bien qu'aujourd'hui, j'allai faire une exception à la règle en affrontant le forgeron. Je ne savais pas vraiment comment aborder la chose. Il était évident que nous n'allions pas nous affronter de toutes nos forces sans quoi l'un de nous deux n'allait pas en sortir vivant, toutefois je ne comptais absolument pas me battre amicalement. Je n'étais pas adepte de la demi mesure. De plus, l'idée de pouvoir l'affronter était en quelques sorte excitante. Ça allait être une bonne façon pour moi comme pour lui de juger l'écart de force qui nous séparait. Une sorte de test pour nous deux en somme.

Plus nous avancions, plus le stress montait en moi. J'essayai de me remémorer les nombreuses missions que nous avions faites ensemble. C'était assez drôle. Tout portait à croire que je le connaissais parfaitement. Je l'avais vu combattre à de plusieurs reprises. Je connaissais le pouvoir de son sabre, certaines des affinités qu'il possédait ainsi que quelques unes de ses techniques – qui certes, n'étaient pas les plus puissante mais tout de même –. Il devait en être de même pour lui. Ça allait être marrant de voir comment j'allai aborder un tel combat contre un adversaire qui me connait parfaitement.

Finalement, nous arrivâmes à destination. Encore une fois, quelques gardes étaient posté à l'entrée de l'arène. Cependant cette fois-ci, nous pûmes entrer sans que personne n'ait quoi que ça soit à y redire. Il y avait là plusieurs arènes. Toutes plus majestueuses les unes que les autres. Nous fûmes alors conduit dans une d'entre elle. La zone de combat me fit étrangement pensé au terrain dans lequel j'avais affronté le Jisetsu lors de l'examen de sélection des chûnins. Nous étions débout face à face sur un plateau constitué principalement de terre et d'herbes. Ci et là se trouvaient quelques rochers mais ce qui attira surtout mon intention, c'était la vaste étendu d'eau qui se trouvait à ma gauche. Nous pouvions aussi voir quelques arbres parsemé de part et d'autre du terrain. Une zone qui ne semblait avantager personne en somme. C'était une bonne chose. Le combat pouvait commencer.

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