Rang C:

Alors qu’il revenait de son entrainement matinal, Kisen aperçut un parchemin scellé sur la petite table qui était dans l’entrée de sa maison familiale. En le saisissant, il se rendit compte qu’il lui était destiné, son père l’avait sûrement récupéré avant de partir en mission. Il l’ouvrit alors pour découvrir qu’il s’agit d’un ordre de mission. La mission venait du Kazai qui avait besoin d’aide. Kisen avait fait en sorte d’être un membre exemplaire de l’unité depuis son intégration pour deux raisons, la première était que c’était un moyen pour lui de réaliser son objectif, protéger son village et la deuxième était que son père comptait sur lui pour perpétuer la tradition familiale. Il était donc envoyé en mission, enfin pas vraiment envoyé puisque comme presque toute l’activité de l’unité se déroulait au village, la mission aussi. Il allait donc faire équipe avec un chuunin pour résoudre une affaire de banditisme à l’intérieur du village. C’était donc une mission importante, enfin pour une mission de rang C évidemment.

Kisen n’avait pas besoin de se préparer particulièrement, grâce à son entraînement il portait déjà ce qui lui fallait. Il se rendit donc directement vers les bureaux du Kazai où il allait pouvoir rencontrer le chuunin responsable de cette mission. Comme indiqué sur le parchemin de mission, il n’avait pas besoin d’entrer dans le bâtiment mais il devait attendre à l’extérieur, cela le déçu un peu, il n’avait pas encore eu l’occasion de visiter les locaux de l’unité.

Adossé au mur, à côté de la porte d’entrée, Kisen n’eut pas besoin d’attendre bien longtemps avant qu’un homme âgé d’une trentaine d’année vienne à sa rencontre.

- Salut, vous devez être Kisen, je m’appelle Kazaru.

- Effectivement, je suis ravi de vous rencontrer.

- Bon je vous propose d’aller manger, on pourra discuter de la mission et cela nous laissera le temps de nous préparer pour ce soir. Le groupe que nous recherchons est beaucoup trop inactif en journée pour que l’on puisse faire quoi que ce soit avant ce soir.

- Très bien, comme vous voulez.

Kisen suivit alors le chuunin à travers les rues de Kumo, ce dernier savait très probablement déjà où ils allaient manger. Il le suivit donc jusqu’à un petit restaurant assez caché par rapport au reste des bâtiments de la rue. L’intérieur était beaucoup plus chaleureuse que l’extérieur, et il n’y avait que très peu de client. Kisen pensa alors qu’il s’agissait de l’un des secrets de Kumo car le restaurant malgré son ambiance agréable n’attirait que très peu de clients de par sa façade. Était-ce une volonté du propriétaire qui souhaitait garder une clientèle privilégiée ou juste une erreur commerciale ? Peu importait pour Kisen, le chuunin s’était installé à une table et avait commandé deux plats, il allait savoir si la qualité du repas était aussi surprenante que le reste.

Le serveur apporta aux deux shinobis un repas qui était très appétissant ainsi qu’un bouteille d’eau et deux verres. Le service était irréprochable, mais cela n’était pas la préoccupation principale de Kisen, il voulait surtout en connaître plus sur Kazaru et sur la mission qui les attendait. Il savait que malgré que sa mission soit de rang C, celle du chuunin devait être de rang B au vu du danger qu’une bande de brigands présentait. Il n’avait qu’un rôle de soutient dans cette mission et malgré cela, il savait qu’elle n’allait pas être simple. Kazaru commença alors à manger, et Kisen en fit de même de son côté. Il remarqua que le plat qu’on lui avait servi était vraiment délicieux.

Au bout de quelques secondes à manger, le chuunin posa ses baguettes pour entamer la discussion.

- Bon, je vais commencer par vous expliquer exactement l’énoncé de la mission. Un certains nombre de personnes du village ont reporté aux autorités l’existence d’un gang récent d’escroc à l’intérieur même du village. Nous devons mettre un terme à cela, mais notre mission ne se résume pas uniquement au démantèlement du gang, nous devons faire ça le plus discrètement possible. La discrétion est donc essentielle à la réussite de la mission, les autorités ne souhaitent pas que la nouvelle se répande dans le village et en dehors, cela ne provoquerait que de la peur chez les habitants du coin. Notre objectif est donc le suivant, d’ici demain ou après-demain le cas échéant, ce groupuscule n’aura officiellement jamais existé. Vous avez des question ?

- Oui, premièrement, nous avons affaire à des civils ou des shinobis ?

- Rassurez vous, ce ne sont que des civils, mais cela n’enlève pas tout danger à la mission.

- Très bien, et deuxièmement, nous devons simplement les appréhender, ou nous pouvons faire tout ce qui est nécessaire pour accomplir notre tâche ?

- Ils veulent les mettre en prison, alors nous allons essayer de le faire, mais la réussite de la mission est prioritaire.

- Très bien, vous voulez savoir quelque chose sur mes compétences ?

- J’en connais assez, j’ai lu votre dossier, il est plutôt élogieux à votre égard d’ailleurs. Quant à mes compétences, je me bats surtout en combat rapproché et j’ai des facultés sensorielles, ce qui va pouvoir nous être utile ce soir. Bon, finissons de manger, nous irons ensuite voir l’une des récentes victimes du gang, nous en apprendrons plus.

Kisen avait appris ce qu’il voulait savoir et Kazaru semblait être très compétent dans son travail. La mission s’annonçait plutôt bien. Il arrêta alors d’y penser quelques instants pour savourer le plat qui se trouvait devant lui. Au fur et à mesure qu’il finissait son assiette, il se promit de revenir dans ce restaurant d’ici peu. Il s’était placé tout en haut de son classement du village.

Après avoir fini leur repas, les deux shinobis sortirent du restaurant. Ils se dirigèrent ensuite vers une adresse que Kazaru avait reçu. L’adresse était celle d’un commerçant, l’homme était régulièrement victime de menace de la part d’un groupe. Le groupe lui demandait une part de ses bénéfices en échange de leur soi-disant protection. L’homme qui avait refusé reçu quelque coups, il partit alors voir les autorités. Le chuunin voulait l’interroger pour obtenir le maximum d’information sur cette bande. Ils ne pouvaient pas simplement surveiller les rues et les intercepter, ce plan manquait de discrétion et ne garantissait pas l’arrestation de tous les membres du gang. Ils devaient remonter jusqu’au chef pour être sûr que leurs activités cessent immédiatement.

Arrivé devant la résidence de la victime, Kazaru toqua à la porte. Le duo n’était pas attendu, toute l’enquête était gardée secrète pour conserver un minimum de discrétion. Une discrétion qui était d’ailleurs également favorable à l’appréhension des escrocs. La porte s’ouvrit alors, laissant apercevoir un homme d’une cinquantaine d’années, il était marqué au visage par les coups qu’il avait reçu. Il semblait assez surpris de voir des ninjas sonner à sa porte.

- Que puis-je pour vous ?

- Nous sommes là pour vous posez quelques questions à propos du groupe qui est venu vous voir la nuit dernière.

- Entrez, je vous prie.

Kazaru et Kisen suivirent alors le commerçant à l’intérieur de sa maison. Ce dernier montrait de nombreux signes d’anxiété et ne semblait étrangement pas rassuré par la présence de shinobi. Il les conduisit vers son salon où il les invita à s’asseoir son canapé. Kisen n’avait pas grand chose à faire, il n’était là que pour aider le chuunin, et le rapport hiérarchique faisait qu’il le laissait poser les questions et mener l’enquête de la façon qu’il désirait. Il observa alors les lieux et le commerçant pour trouver des indications utiles à l’affaire, mais il se doutait très bien qu’il n’allait rien remarquer d’intéressant. Les seules informations qu’ils pouvaient espérer trouver dans ce lieu était celles que le témoin pouvait leur communiquer. L’interrogatoire pouvait être décisif quant à la réussite de la mission. Kazaru se pencha alors en avant pour s’approcher du commerçant.

- Très bien, nous pouvons commencer.

Comme Kisen n’était présent que comme assistant du chuunin qu’il accompagnait, il n’avait pas à prendre part à l’interrogatoire du commerçant. Il se contenta donc uniquement d’écouter la conversation entre les deux hommes pour déceler toutes les informations qui pouvaient être utiles à leur mission. Il comprit assez vite qu’ils n’avaient pas affaire avec à des amateurs. Le gang était bien conscient du fossé entre leur niveau et celui des ninjas qui régissaient le village. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas faire le poids lors d’un combat, mais ils ne comprenaient pas qu’ils ne pouvaient pas échapper à la justice. Kazaru récolta auprès du commerçant suffisamment d’informations pour continuer la mission. Ce dernier n’était pas rassuré malgré la venue des deux ninjas, il restait persuadé que les informations qu’il avait leur avait données allaient lui coutaient cher. Kazaru et Kisen savaient très bien qu’il risquait d’avoir des représailles, mais ils comptaient régler cette affaire assez vite pour ne pas avoir ce genre de problème.

Après avoir eu les réponses à ses questions, Kazaru et son assistant partirent en direction du quartier pauvre de la ville. Il s’agissait sans aucun doute de l’endroit où se cacher le groupe. Ils restèrent discret dans leur déplacement, ils ne voulaient pas que d’éventuels guetteurs s’aperçoivent du danger qui rodait. Le commerçant avait donné des informations assez précise quant à l’éventuelle position du quartier général du gang. Le duo allait donc tout d’abord vérifier l’exactitude de la localisation. Ils s’installèrent donc dans une appartement sans habitant dont la fenêtre donnait sur le lieu en question. Ils restèrent alors dans cette pièce jusqu’à ce que la nuit soit tombée. Les escrocs n’agissaient que pendant la nuit et les traquer en pleine journée aurait été inutile.

Une fois la nuit tombée, le nombre de passant diminuait petit à petit et les personnes suspectes furent ainsi plus facile à repérer. Kisen n’était pas très utile pour observer les passants, il n’avait aucune capacité sensorielle et comme la ruelle était étroite, les rares lueurs de la nuit ne passaient pas. Kazaru par contre, maitrisait des techniques de détection de présence. Il observait ainsi très facilement toutes les personnes qui s’approchaient du bâtiment.

Au bout de quelques heures d’observations, Kazaru se leva d’un bond, il semblait déterminé.

- Il n’y a aucun doute, il y a un grand groupe de personne dans le bâtiment là-bas, nous allons y aller immédiatement.

L’édifice qu’il montrait du doigt était grand, les deux shinobis allaient devoir agir très rapidement pour que personne ne s’échappe. Ils sautèrent alors par la fenêtre et se déplacèrent rapidement vers le toit du bâtiment qui se trouvait à côté de la cible.

- Vous l’avez compris, nous devons faire ça rapidement et proprement, je ne veux ni effusion de sang ni fuyard. Vous allez passer par la fenêtre d’en face pendant que j’entrerai par la porte principale. Des question ?

- Aucune, nous pouvons y aller !

Tout était dit, les deux ninjas savaient désormais ce qui leur restait à faire. Kazaru sauta silencieusement du toit du bâtiment sur lequel il se trouvait pour aller se placer discrètement près de la porte d’entrée. Kisen le suivait du regard, il était prêt et n’attendait que le signal pour foncer. Une fois en position, Kazaru leva sa main droite en l’air, le jeune Bannin était prêt. Le chuunin baissa la main et défonça la poignée de porte d’un coup de pied. Kisen fit alors un grand bond vers la fenêtre qui se trouvait en face de lui. Il traversa la vitre, la faisant s’éclatait au passage. D’un vif regard, confirmant les observations sensorielles de son supérieur, il repéra trois individus présents dans la pièces. Les trois hommes furent très surpris de voir un géant passer par la fenêtre et Kisen profita de leur temps de réaction pour projeter trois shurikens. Ces projectiles trouvèrent pour point d’impact les bras droits de chacun des individus, les handicapant sans risquer leur mort. Le shinobi n’oubliait pas qu’il devait éviter de tuer les escrocs. L’un d’eux se mit à crier à cause de la souffrance qu’il avait, cela fit réagir Kisen, qui ne pouvait pas se permettre de faire du bruit. D’un coup sec du poing dans la gorge, il s’assura en dépit de dégâts conséquents sur l’individu qu’il ne pouvait plus faire de bruit.

Les deux hommes se précipitèrent sur l’intrus qui les frappa d’un coup de pied circulaire, assommant l’un directement et projetant l’autre contre le mur. Il bondit alors pour le rattraper avant qu’il ne se cogne. Il plaqua sa main sur la bouche pour l’empêcher de crier et se servit de son autre bras pour l’étrangler. Quelques instants suffirent pour que l’individu cesse de se débattre et tombe inconscient.

Le Bannin n’avait pas de temps à perdre, il devait traverser tout le bâtiment pour neutraliser toute la bande avant que quelqu’un ne puisse s’échapper. Il passa donc dans la pièce suivante, il s’agissait d’une grande réserve d’objets en tout genre. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que la pièce était vide, comme l’étage d’ailleurs puisque la seule pièce qui restait était uniquement utilisée par les escaliers. Kisen se précipita donc dans les escaliers en espérant que les personnes qui se trouvaient à l’étage précédent n’avaient pas comprit ce qu’il se passait. Le ninja n’avait pas le temps pour réfléchir, il devait suivre le plan sans se poser de question, la rapidité était primordiale dans cette mission.

Alors qu’il descendait les escaliers, Kisen entendit des bruits venant d’un pièce de l’étage. Les bruits semblaient indiquer qu’un groupe important de personne se trouvait dans la pièce, un genre de réunion. Il ne partit pas directement leur rendre visite, il fit d’abord le tour de l’étage pour neutraliser tous les individus qui n’étaient pas présents à la réunion. Silencieusement, il passait de pièce en pièce, mais il n’y avait personne. Il retourna donc devant la pièce où se trouvait le groupe. Il avait inspecté l’étage pour être sûr que personne ne puisse s’échapper, la pièce possédait deux portes de sortie situées dans le même couloir et les seules fenêtres de la pièce donnaient sur la rue, situé à plusieurs mètres plus bas. Kisen se dirigea vers une des deux portes et après avoir effectué quelques mundras, il posa sa main droite sur le bord de celle-ci. En quelques secondes, la porte était recouverte d’un épais manteau de métal, indestructible par des civils. Ainsi, il pouvait être sûr que les hommes qu’il voulait interpeller ne pouvait s’enfuir que par une seule porte.

Ce fut donc devant cette porte que Kisen se plaça. Il ouvrit la porte lentement et discrètement, en espérant pouvoir rentrer sans être remarqué. Malheureusement pour lui, il n’avait pas prévu que le nombre de personne dans la pièce soit aussi important, il devait y avoir une vingtaine d’individu regroupés. Et il était donc évident que quelqu’un ait remarqué immédiatement l’intrusion. Kisen ne voulait pas charger et neutraliser les individus un par un, ils étaient nombreux et par conséquent, il ne pouvait garantir leur survie et la réussite de la mission. Peu à peu, les hommes de la pièce se tournèrent tous vers lui, ne comprenant pas qu’il était un shinobi. Un jeune homme arrogant, qui devait faire la même taille que Kisen, s’approcha de lui.

- Tu fous quoi ici ? Tu t’es trompé de porte ? Tu es nouveau ?

Le jeune Bannin ne disait rien, il observait le groupe et la personne qui marchait à sa rencontre. Cette dernière lui semblait un peu trop agressive. Il essayait de trouver un moyen de réussir sans perdre trop de temps. Il eut alors une idée toute simple, il marcha vers le centre de la pièce, ignorant ainsi l’individu qui venait de s’adresser à lui. Il remarqua très vite, que la pièce était sous tension, chacun des hommes présents était prêt à l’attaquer.

- Bonsoir à tous, je m’appelle Kisen Bannin et je tiens à vous dire qu’aucun mal ne vous sera fait si vous vous rendez tout de suite.

La tension monta encore plus après ces paroles, l’individu qu’il avait ignoré revint vers lui et essaya de le saisir par le col. Mais Kisen l’avait vu venir et l’assomma avec un coup violent dans la nuque.

- Je suis membre de l’unité d’intervention, il est inutile pour vous de tenter quoi que ce soit. Une coopération de votre part pourra réduire votre future peine, alors qu’une tentative de fuite ou d’agression ne ferait qu’aggraver votre situation.

Evidement, les avis dans la pièce furent variés, alors que certains déposèrent leurs armes, devinant qu’ils n’avaient aucune chance, d’autres tentèrent de fuir ou de l’attaquer. Kisen utilisa le Shunshin no Jutsu pour neutraliser deux individus qui allaient atteindre la porte, les projetant vers le fond de la salle dans un grand fracas. C’était plus pour montrer que le fossé les séparant que dans un souci d’efficacité. Tous les personnes de la pièce pensaient désormais qu’il s’était téléporté. Ce n’était pas des criminels mais de simples escrocs, ils n’avaient pas la folie ou le courage nécessaire pour tenter quoi que ce soit. Ils déposèrent tous leurs armes avec plus ou moins de réticence.

Kisen s’empressa alors d’aller voir chaque individu et de créer des menottes en acier pour restreindre les mouvements de chacun d’entre eux. Aucun d’entre eux n’était content de ce qu’il se passait, mais ils savaient tous qu’ils ne pouvaient rien contre un shinobi. Certains avaient leur petite fierté et ne rendirent pas la tâche plus aisée au Bannin, mais il suffisait de montrer un peu de force pour les faire obéir docilement. Une fois la tâche accomplie, il se dirigea vers la porte pour descendre à l’étage du dessous. Il se retourna avant de sortir pour ajouter quelque chose au groupe.

- On va venir vous chercher bientôt, n’essayez pas de vous enfuir, je peux localiser vos menottes et donc vous localiser.

C’était un mensonge, mais les civils n’y connaissaient généralement pas grand chose aux arts shinobi. Il ferma la porte derrière lui et condamna de la même façon que la première. Il s’assurait de cette manière que le groupe allait gentiment attendre d’être cueilli à la fin du raid. La seule sortie de la pièce était une fenêtre mais sauter du troisième étage avec des menottes n’était pas une bonne idée pour un civil.

Kisen se précipita alors à nouveau dans les escaliers pour rejoindre le deuxième étage, au centre du bâtiment. C’était à cet étage qu’il devait retrouver Kazaru. Une fois les escaliers descendus, il se rendit dans la première pièce de l’étage. Il ne s’attendait pas à voir un tel spectacle, une dizaine de personnes étaient couchées sur le sol, visiblement inconscientes. Il s’agissait sans aucun doute de l’oeuvre de Kazaru. Mais l’absence de bruit provenant de cet étage n’échappa pas au Bannin, qui se douta ainsi que le chuunin était redescendu pour une raison inconnue. Il fit tout de même le tour de l’étage pour vérifier qu’il ne restait personne de conscient. Mais dans chaque pièce qu’il visitait, il apercevait la même vision de corps étendus sur le sol. Il descendit alors au premier étage mais il y trouva le même spectacle, même si le nombre de personne qui s’y trouvait était beaucoup plus faible.

Kisen n’eut donc pas d’autre choix que de continuer à descendre au rez-de-chaussée dont il fit également le tour pour y retrouver Kazaru mais il ne trouva personne. Il commença alors à s’inquiéter, se demandant où il avait bien pu partir. Il continua à chercher, espérant trouver des informations sur l’endroit où il était partit. Il trouva alors une petite porte cachée dans une réserve. La porte était ouverte et menait dans un chemin très étroit et obscur. Il n’avait pas d’autre choix que de suivre le chemin pour voir où il menait, vu que c’était très certainement par là qu’était parti le chuunin.

Le jeune Bannin avança donc dans le passage à une vitesse fortement diminuée par l’étroitesse du passage qui ne le laissait pas courir. Il ne voyait pas grand chose à part de la lumière provenant de la fin du passage. Il ne savait pas ce qu’il allait bien pouvoir trouver au bout, mais il savait que si Kazaru était bien passé ici avant lui, la situation devait déjà être sous contrôle.

Kisen arriva dans une petite salle éclairée par une petite lampe posée sur une caisse. L’endroit semblait avoir été construit spécialement pour fuir du bâtiment. Il supposa alors que pendant l’intervention, certains avaient réussi à atteindre ce passage et que Kazaru les avait poursuivis. La petite salle dans laquelle il se trouvait disposait d’une unique petite porte, Kisen l’ouvrit donc et découvrit un spectacle assez amusant.

La petite porte donnait sur une pièce quasiment plongée dans l’obscurité, une seule torche accrochée à un mur diffusait une faible lumière. Néanmoins ce fut largement suffisant à Kisen pour observer la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il venait de retrouver Kazaru, ce dernier était donc bien parti à travers le passage pour rattraper des fuyards. Et il les avait évidement rattrapé. Ceux-ci étaient tous présents dans la pièce, collés contre le mur, les mains dans le dos, attendant bien sagement que Kazaru les attache. Kisen partit donc immédiatement l’aider dans sa tâche. Ce dernier ne fut pas surpris de le voir grâce à ses facultés sensorielles mais il semblait tout de même content.

- Vous avez été plus rapide que moi, il faut croire. Mais le principal est que cette mission soit une réussite. Enfin elle le sera vraiment lorsque nous aurons mis tous ces criminels en prison.

- Il va nous falloir des renforts pour récupérer tout le monde.

- Ne vous inquiétez pas pour cela, j’ai envoyé un message au Kazai avant l’intervention demandant d’envoyer des hommes pour cela.

Kisen faisait confiance à son supérieur concernant la gestion de la mission. Il ne lui restait donc plus qu’à utiliser sa technique de création métallique pour menotter ceux qui restaient. Une fois chose faite, le chuunin demanda à tout le monde de retourner dans le bâtiment principal. Les prisonniers obéirent sans la moindre réflexion. Kisen remarqua alors que certains d’entre eux étaient réellement choqué. Il se demanda alors ce qu’avait bien pu leur faire Kazaru pour les mettre dans un état comme celui-là. Il se disait qu’il avait sûrement prouvé une nouvelle fois la différence de niveau entre les civils et les shinobis. Cela suffisait très souvent à leur faire comprendre qu’ils ne pouvaient rien contre eux.

Arrivés à nouveau dans le bâtiment principal, ils découvrirent la présence d’une équipe. Kisen connaissait la plupart des membres de l’équipe, puisqu’il s’agissait de membres du Kazai. Ils n’étaient pas vraiment en mission, mais en tant qu’unité, les membres s’aidaient régulièrement lors de mission pour des services plus ou moins faciles. Le petit groupe mit une bonne dizaine de minutes à rassembler tous les prisonniers au premier étage du bâtiment.

Une fois le rassemblement terminé, un spectacle magnifique se mit en place. Escortés par les membres du Kazai, tous les prisonniers marchèrent vers le centre de détention. Des dizaines d’individus marchaient dans la ville dans un silence complet. Cette nuit-là, rares furent les villageois ayant remarqué le convoi mais ceux qui eurent cette chance, furent des plus surpris. Kisen aperçut à plusieurs reprise des individus qui se baladaient dans le village au milieu de la nuit et ces deniers s’arrêtèrent tous pour admirer cette vision si particulière.

La balade ne fut pas très longue, et Kisen rejoignit Kazaru après que tous les prisonniers aient été placés comme il se doit. Ce dernier semblait être content de la prestation de Kisen durant la mission, après tout, il avait réussi à nettoyer ses étages plus rapidement que lui et ce n’était pas rien. Kazaru s’adressa alors à lui.

- Je vous remercie encore une fois de l’aide que vous m’avez apporté lors de cette mission. Je ne sais pas si j’aurai pu tout faire seul. Ce fut un véritable plaisir de travailler avec vous et j’espère que nous aurons à nouveau la chance de collaborer ensemble.

- Je n’ai fais que vous assister lors de cette mission mais ce fut enrichissant, je suis sûr que nous nous reverrons par le futur.