Yami était occupée. Extrêmement occupée. Elle était également dans une profonde détresse émotionnelle, engouffrée dans un désespoir sans fond et sortie, où même la lumière était étouffée par les ombres. S’enfermait-elle dans l’hôpital, à soigner blessé sur blessé ? Cherchait-elle réconfort auprès d’autres personnes ? Toujours est-il qu’elle gardait encore assez de lucidité pour ne pas oublier son monde autour de soi, et se rappeler notamment d’une présence au sein du manoir Ketsueki : La Ketsueki, celle qui avait aidé Yami à tuer Rei.

Tsukiko avait accepté par amitié à l’égard de cette médecin sanglante, mais également par curiosité pour cette demoiselle à peine plus solide que Tsukiko qui a pu contribuer tant à la protection du village. En effet, entre la blessure d’Howaito et de Kioshi ou encore la découverte de la mort de Saibogu Oniri, les événements funestes ou miraculeux s’étaient un brin trop enchainés.

Finalement, le manoir se dressa devant Tsukiko. Splendide, sombre, effrayante et imposante … à l’image de son clan. La Kawaguchi ne pouvait s’empêcher de comparer la bâtisse à l’une des bâtisses des appartements de son propre clan. Les quartiers des manieurs des sables étaient bien plus chaleureux, avec plus de vie et davantage de faste. Ses Fennecs sur les talons, elle avança.

- Je n’aime pas l’endroit TsuTsu-Chan, annonça Volonté, l’un des Fennecs un brin trop actif.
- Calmes toi, il y a moi.
- Tu n’es pas faite pour ça. Tu es faite pour autre chose… annonça la bête avant de foncer tout droit à la porte d’entrée.

Tsukiko ne cherchait plus à comprendre les paroles mystérieuses de l’animal, se contentant d’une ou deux hypothèses stupides comme le fait qu’elle était celle à protéger et non l’inverse. Elle pourrait réfléchir aussi longtemps qu’elle le souhaitait, jamais elle ne mettrait vraiment le doigt sur le véritable sens des paroles du Fennec ressemblant à tout autre Fennec. Contrairement à la majorité des Pactes, celui des Fennecs était « sauvage », en somme les animaux gardaient encore leur instinct ou encore l’apparence de l’animal totem.

La Kawaguchi arriva à la porte et y toqua.
Ce ne fut pas un humain ni un animal qui ouvrit la porte mais bel et bien un animal bipède, ayant des traits humains. Celui-ci regardait les deux visiteurs avec un regard tantôt sévère, tantôt perdu – Tsukiko ne saurait dire. Non loin, un chat marchait, lançant un regard des plus machiavéliques – ou était-ce son regard tout simplement – vers le Fennec surexcité. Le lieu qui lui inspirait la peur n’était plus qu’un objet de curiosité.

Sans demander la permission à la blonde, il courut auprès du chat squelettique, Laissant Tsukiko devant une invocation à Yami – la même qu’elle avait vu durant la surveillance d’Howaito -, il allait s’amuser avec ce nouvel compagnon parlant et discutant de sujets complexes. Aussi étrange que cela puisse paraître, Volonté lui répondrait avec autant d’entrain mais avec un langage plus « contemporain ». Soudainement, celui qui s’appelait Hotep commença à parler … perdant Tsukiko. Elle ne comprenait pas un seul mot. Volonté comprit sa détresse et abandonna son ami pour retourner auprès de Tsukiko … et parler normalement avec l’invocation de la Ketsueki dans la même langue inconnue et étrange.

« Ça doit être une langue … animale. Je suppose » se dit-elle, bêtement.

- C’est un ancien langage du désert. Je peux te l’apprendre si tu veux !
- Ah. Euh … ouais, se contenta-t-elle de dire, se sentant bête d’avoir pensé à une langue « animale ».

Finalement, Volonté servit de traducteur.

- Je souhaite voir Ketsueki La. J’ai été appelé par Ketsueki Yami pour prendre soin le temps d’une journée, annonça-t-elle à Hotep, aussitôt traduite par Volonté.

Durant tout le trajet, son Fennec ne cessait d’élever la voix, jonglant tantôt entre Hotep et son inconnu langage et « Mephisto » et sa philosophie particulière. Quant à l’intérieur du manoir, entre les tableaux aux figures lugubres et inquisitrices, le papier peint sombre, les couloirs froids, Tsukiko claquait presque des dents. De peur.

C’est avec un gros mal de crâne qu’elle arriva au salon, attendant La.

Nous ne pouvions comprendre le sens de lugubre et de glauque qu’au sein d’une demeure Ketsueki. Que ce soit les regards inquisiteurs des tableaux, l’étrange ménagerie des invocations de la potentielle héritière aux paroles aussi énigmatiques et incompréhensibles que celles de ses propres invocations ou encore une petite demoiselle sirotant naturellement ce qui semblait être une poche de sang. Dans sa grande naïveté, elle aurait bien voulu « croire » que ce n’était qu’un sirop de fraise ou de grenadine extrêmement concentré mais les quelques chiffres ou encore l’éclat ou encore la texture « visuelle » ne pouvaient porter à confusion.

« Ce sont des Ketsueki, à quoi aurais-je dû m’attendre ? A ce qu’ils boivent de l’eau ? » se dit-elle, se reprenant plus ou moins. Elle s’avança doucement vers La, prenant garde de ne pas toucher à beaucoup de choses – comme si elle toucherait à des « restes » de sang coagulé-, et observa la petite en arquant des sourcils.

De quoi parlait-elle ? Est-ce que Yami lui aurait omis un détail qu’elle aurait partagé avec La ? Ou alors La s’amusait-elle dans un quelconque jeu obscur aux règles inconnues ?

- Bonjour, je suis Kawaguchi Tsukiko, une amie à Yami. Elle a fait appel à moi pour que je m’occupe de toi aujourd’hui, commença à se présenter Tsukiko, tentant de garder un ton calme et doux alors que dans le fond, elle souhaitait tout bonnement balancer un grand bol d’eau glacé sur cette figure impolie.

On saluait correctement les invités et non en s’endormant dans un canapé. Devant l’obstination de la petite de vouloir dormir dans cette obscurité des plus angoissantes alors qu’il faisait beau et chaud – comme tous les jours – dehors, elle se dirigea sans pitié jusqu’aux premiers volets et les ouvrit bien grand, laissant tout le soleil y filtrer. Elle ne s’arrêta pas là, ouvrant ces grandes fenêtres. Certes, la pièce risquait de chauffer rapidement mais elle préférait subir sable et chaleur – encore – que cette odeur d’enfermé.

- Allez lèves-toi, une fille comme toi qui a combattu Rei doit avoir mieux à faire que traîner au lit à une telle heure. As-tu mangé ? Enfin … Vraiment mangé, pas boire une poche de sang, dit-elle en lançant un regard critique à la fameuse poche de sang.

A peine avait-elle demandé cela que son Fennec indiqua que le vieux chat de Yami était en train de préparer un bon petit déjeuner. Tsukiko était curieuse de voir si cela allait être un repas lambda ou une recette des temps antiques, littéralement.

- Que comptais-tu faire aujourd’hui ?

En somme, en quoi Tsukiko pouvait-elle aider ou encore, à quel moment pouvait-elle se plonger dans une énième étude d’un dossier sur un interrogatoire dont la « victime » avait été un brin « trop » malmené. Etait-ce un traitement « justifié » ou alors une mauvaise foi des Shinobis sur un vrai innocent ? Telle était la question.

- Hormis dormir, rajouta Tsukiko en lançant un regard critique à l’intention de la demoiselle, le ton toujours aussi « militaire ».

Tsukiko ne pouvait s’empêcher d’arquer les sourcils suite à quelques paroles de l’adolescente. Elle n’était donc absolument pas à l’aise avec l’idée d’avoir aidé à tuer Kyoshi Rei ? Etait-ce donc sa première mission de grande envergure ? Etait-ce la première fois qu’elle faisait face à la mort ? Peut-être bien, mais elle ne pouvait pas la blâmer. Elle-même avait été des plus mal après une première victime dans l’antre des Brigands. Cependant, contrairement à la Ketsueki, elle n’avait pas vu une mort suite à un combat des plus ardus et après une multitude de victime, mais à une mort instantanée et injustifiée et des plus sanglantes : une tête qui explosait, sous son sable.

Quant au chat, il obéit à la maîtresse de maison après l’avoir regardé plusieurs minutes, le regard vide. Son Fennec s’était empressé de tout traduire, et aussitôt le Chat Egyptien s’était mis à l’œuvre. Tsukiko ne disait rien, se contentant de fixer l’étrange adolescente qui semblait des plus mal dans sa peau.

« Un esprit sain … dans un corps sain » récita-t-elle, en lançant un regard critique à l’attention de La. Comment était-elle sensée gérer un caractère aussi revêche alors que la patiente n’était clairement pas le fort de la Kawaguchi ?

« Enfin, voilà une phrase ridicule pour un Shinobi. Soit l’esprit n’est pas sain, soit le corps n’est pas sain ». Elle ne souhaitait guère se pencher sur son cas. Elle pourrait y passer tout un aprem … et finir encore plus énervée qu’à cet instant.

- Pour une jeune fille qui ne se présente pas, qui ne se montre pas poli, je trouve culotté de parler de « politesse ».

Elle lorgna encore longuement la jeunette.

- Je ne parlerai pas de Kyoshi Rei, si tel est ton souhait. Et je n’ouvrirai pas ses volets non plus. Ton « territoire », tes règles, annonça Tsukiko.

Si elle semblait se soumettre à l’autorité Ketsueki, elle n’était pas non plus totalement obéissante aux moindres désirs stupides et grotesques. D’une, elle se pliait plus ou moins aux us et coutumes propres à ce clan, et de deux, elle allait voir à quel point la demoiselle était « mature ». Allait-elle user avec modération de cette situation ou en abuser ?

- Je suis ici pour … t’aider apparemment dans des devoirs ou encore dans ton entraînement. Je préviens d’avance, pas une seule goutte de sang de moi.

Ses invocations avaient été mises au courant, et elle ne tarda pas à le récupérer à celles de Yami. Elle avait été claire à ce sujet avec la manieuse de sang : aucune « maîtrise » ou « contrôle » sur son propre sang, soit son propre corps. Certes, on pouvait prétendre être « prudent » en ayant une collection de sang, ou qu’il fallait entraîner les Ketsueki … mais jamais, ô grand jamais, elle ne sacrifiera cette « liberté » génétique pour Suna même. Elle avait, à son sens, déjà beaucoup donnée. Et elle continuerait. Mais il y avait clairement des limites à ses « sacrifices ».

- Il doit bien y avoir quelque chose à faire dans ce grand manoir ? Si non, y a-t-il un bureau où je peux travailler ?

Mine de rien, le boulot ne manquait pas à Suna. L’attitude nonchalante de cette dernière la désespérait même. Le monde autour était sous le choc, mais elle préférait « glander ».

« Ou peut-être est-elle tout aussi mal ? Yami n’a pas du s’en occuper dernièrement avec la mort d’Oniri. Sérieusement … ».

Les clans étaient en dérives à son sens. Chacun de son côté. Chacun avec ses propres problèmes. Chacun excluant l’autre …

Et l’enfant terrible retourna dans sa chambre. Tsukiko ne pouvait que lever les yeux au ciel, s’interrogeant sincèrement sur son utilité ici aujourd’hui même. Comment était-elle censée dire quoi que ce soit à une enfant qui se prenait pour une adulte royale, se rebellant contre toute forme d’autorité ou de bienveillance ?

« Ouais. C’est de la maltraitance et de la torture dont elle veut. Je vous jure … » se disait-elle, grommelant, lançant un regard noir et exaspéré au chat bipède de Yami. Pourquoi les clans avaient tous une culture propre totalement insupportable ? Ketsueki et leur amour du sang qui en faisait un tantinet des paria, Saibogu et Marionnettiste bien trop perdus dans leur création et prenant un brin de haut toute personne non-génie et Kawaguchi et leur éternel arrogance qui allait les perdre. Yamada et Akuzu n’étaient guère compliqués … si ce n’est ce désir incontrôlable d’une chaleur humaine ou d’un amusement constant.

Son exaspération laissa place à un air perplexe. L’enfant terrible avait un regard étrange … Un regard que Tsukiko connaissait : cette fillette se droguait.

« De mieux en mieux … » est-ce que Yami était au courant d’une telle chose ? Savait-elle que La était sur une pente glissante ? Elle se promit d’en dire un ou deux mots à la brunette, avant que cela ne sorte hors de contrôle. Quoique, le trop tard semblait venir bien trop tôt car elle entendit un grand « badaboom » non loin. Elle y accourut et vit avec horreur La au bas des marches, avec du sang tout autour.

- C’est Pas vrai ! LA ! LA !

Elle accourut aux côtés de l’adolescente …. Et une scène étrange se produisit, maintenant la blonde à bonne distance. L’adolescente se réveilla, le sang semblait prendre une forme – celle d’une boule – et La parla d’une voix outre-tombe, parlant d’une transformation tout en maintenant le passé. La bubulle écarlate éclata, se répandant sur les vêtements et même le visage de la blonde.

- Toi ! A l’hôpital !

Et sans un droit de protestation ou de regard ou autre, elle engloba La dans son sable, compressant suffisamment pour que la petite ne bouge pas et ne fasse pas le moindre jutsu et la traîna dans tout Suna jusqu’à l’hôpital.

- Tu vas d’abord te faire un examen, pour s’assurer que t’as rien. Et un examen sanguin complet ! et une transfusion tant qu’on y est ! Et surement d’autre truc.

Entre temps, elle avait également crée une petite plateforme au-dessus de la tête de La pour qu’elle ne prenne pas le soleil. Elle-même sur une plateforme, elle circula dans tout Suna aussi vite qu’elle put – sans trop bouger la petite La qui venait de faire une belle chute – et arriva finalement à l’hôpital pour la confier immédiatement aux infirmers.

- Elle est tombée des escaliers, elle a perdu conscience et aussi du sang …

Quelques phrases qui suffirent pour qu’on prenne l’enfant terrible en examen. Yami allait la tuer…

L’accueil du personnel médical ne plus guère à la jeune blonde. Qu’avaient-ils donc à sourire ainsi ou encore à lui injecter une certaine dose directement dans son sang ? Certes, elle n’était peut-être pas médecin mais elle n’était pas stupide non plus. Quelque chose clochait dans la prise en charge de la Ketsueki et malheureusement, l’attitude de cette dernière n’aidait en rien ni Tsukiko, ni les médecins. Si ces derniers commençaient à se retrancher, Tsukiko restait là en observant intensément la Ketsueki.

La Kawaguchi n’attendait qu’une chose : un contact visuel. Même un seul, d’une pauvre petite seconde, suffisait – même un croisement de regard à peine perceptible – pour aussitôt plonger la brune dans un très profond et efficace Genjutsu. Les paupières se font lourdes, le corps semblait de plus en plus attiré par le « confort » du sol et le sang qui sifflait si impétueusement dans l’air tombait goutte à goutte et mollement.

Ketsueki La s’endormait doucement mais sûrement. A moins qu’elle n’ait suffisamment de chakra pour se libérer d’une telle Illusion ou qu’elle ne se rende compte de l’Illusion tout bonnement. D’une, elle avait une horrible journée – non pas par la faute de la Kawaguchi pour sûre – et également une sale chute ayant entrainé une certaine quantité de perte de sang.

Lorsque la terrible adolescente rebelle tomba à même le sol, Tsukiko fut la première à la cueillir en maniant ce corps délicatement avec son sable.

- Elle ne va dormir que quelques secondes avant de se réveiller. Je vous invite à l’endormir … si besoin. S’il y a le moindre abus, ce sera vite su. Ketsueki Yami travaille dans cet hôpital et est responsable de Ketsueki La.

En somme, à vos risques et périls. A moins que la manieuse de sang n’est gagnée une belle réputation entre ces quatre murs blancs. Elle se rendait qu’elle savait peu de ce qui se passait sur Suna dernièrement, ou encore de l’évolution ou de l’existence de quelques frères et sœurs d’armes.

Quant à maintenant … Que faire ? Attendre ou partir ? Attendre jusqu’à ce que Yami vienne ? Attendre jusqu’à ce que la demoiselle endormie se réveille ? Partir et confier ce corps à des mains sûres – quoique, un doute persistait dans son esprit.

« Restons jusqu’à ce que Yami vienne » décida-t-elle.

Tête posée à même le mur, elle attendait le verdict des médecins. Ces derniers ne tardèrent pas d’ailleurs. A sa grande surprise, ils annoncèrent que tout était en ordre et que le sang se régénérait doucement mais sûrement – une caractéristique de Ketsueki soit-disant, dont l’activité du sang ainsi que les besoins étaient différents d’un corps humain lambda.

- Et donc, elle peut rentrer ?
- Oui.

Apaisée par une telle nouvelle, elle finit par se rendre dans la fameuse chambre – toquant avant toute chose – et y entra.

Et la petite finit par se réveiller et même à se libérer de ses « chaînes ». La Kawaguchi se contenta de soupirer, se retenant d’ajouter que tout ceci aurait été enlevé bien plus aisément – un attirail que la blonde n’avait guère cautionné à vrai dire mais les médecins avaient insisté. Aussitôt, la Ketsueki exprima ses excuses sincères ou encore lui fit un ou deux commentaires sur ses désaccords et déboires avec les hôpitaux.

- D’une, je ne sais pas si j’ai beaucoup ou rien à apprendre. Je suis baby sitter, pas tutrice, fit-elle avec un ton faussement ennuyé. Ensuite, ton cas m’a inquiété car il aurait pu t’arriver malheurs à toi… Yami, c’est le cadet de mes soucis à ce niveau.

Yami était effrayante mais avec du calme, et surtout du poigne, il y avait moyen de lui faire face. Enfin, plus important, si La avait vraiment eu un grave accident, Yami aurait été vraiment le cadet de ses soucis car ses journées se seraient passées à se morfondre. On lui avait confié la petite, alors elle se devait d’en prendre soin jusqu’au retour des tuteurs, tutrices ou parents.

- Est-ce que tu voudrais bien finir cette journée en ma compagnie. J'ai...déconné sur toute la ligne faut pas m'en vouloir pas l'habitude ni du monde ni de quoi que ce soit de gentil venant de Yami mais qu'importe. Voudrais-tu rester encore avec moi un peu? L'activité que tu voudras.

Elle s’arrêta, non loin de l’hôpital, et lança un regard interrogateur à La. Etait-elle sincère ? Si oui, effectivement, le reste de la journée se passera avec bien moins d’ennuis. Cependant, avant de retrouver la paix, elle se devait de faire quelque chose.

- On va déjà commencer à t’apprendre comment prendre ta vengeance comme il se doit, la prochaine fois. En balançant du sang dans les airs comme ça, tu passes pour la « méchante » inutilement … Regarde.

Une petite boule de sable se forma au creux de sa main, quittant bien vite ce cocon protecteur pour aller se glisser dans le sol jusqu’à l’hôpital. Doucement, Tsukiko attira La avec elle non loin de la rentrée. Le sable continua son chemin jusqu’à un médecin – l’un de ceux en charge de La - ou plus exactement sous chaque futur pas. Dès qu’un chariot de nourriture passa non loin, le sable roula rapidement et rapidement … fit glisser l’homme sur le chariot et disparut bien vite en se dispersant partout discrètement, profitant du gros vacarme, des rires des patients ou injures du médecin.

- Si possible, que cela reste entre nous hein.

Doucement mais sûrement, la demoiselle quitta cet endroit pour de bon pour se diriger au centre-ville.

- Que dirais-tu qu’on mange un creux, tout ça m’a donné faim.

Ainsi, elle marcha dans le centre-ville, s’accommodant encore aux caprices de l’Enfant Terrible.