Ses yeux s'ouvrirent doucement s'émerveillant de l'environnement austère d'une chambre d'hôpital. Les murs immaculés de la bâtisse lui parurent si délabré qu'il n'y avait plus grand chose de blanc. Alors qu'il cherchait du regard des éléments familiers, Akage fronça les sourcils sur le plafond. Ce dernier, grisâtre, avait vu un artiste peintre y reproduire le symbole du village. Si le signe n'était pas moche, il faut dire que le peindre de la sorte sur un plafond n'était guère un indice de bon goût. L'odeur de l'hygiène irréprochable de l'hôpital irrita les narines du jeune Chikamatsu. S'appuyant difficilement et douloureusement sur ses mains, il tenta de se relever.

Akage tenta de se relever, doucement. Il poussa immédiatement un léger de douleur. Une infirmière, toute de blanc vêtu, vînt immédiatement dans la chambre. Elle l'observa et maugréa des paroles fortuites. Malgré sa blouse blanche, elle paraissait bien vieille et loin d'être l'infirmière rêvé. Heureusement, elle n'eut le loisir de s'approcher davantage de lui. Une jeune personne le releva en premier, et l'aida à se mettre dans une position agréable. Le contact qu'il eu alors avec cette personne lui sembla être la douceur incarnée.

Le regard du jeune Akage se tourna vers son sauveur aux mains si douce. Elle semblait si jolie à côté de cette austère chambre d'hôpital. Son regard perça celui du marionnettiste, et le rassura au plus profond de son être. Ses cheveux couleur corbeau semblaient être accueillant, et Akage pouvait sentir son parfum de rose depuis son lit.

« Miyame-chan.. Merci. » prononça t'il sans attendre de retour.

La jeune femme sembla sourire en retour à son brave blessé. L'odieuse infirmière présumée quitta alors la chambre en maugréant un psaume que le jeune Chikamatsu ne chercha pas à comprendre. Miyame rigola à la vue de l'action de l'étrange aide hospitalière. Son rire était frais, presque comme un souvenir chaleureux dont on ne pouvait se séparer.

Akage, redressé, chercha ses mots. Il ne pouvait rien dire. Il n'y avait rien à dire. Il posa sa main sur son torse, blessé durant l'attaque de cet homme masqué. Il repensa alors à cette attaque, à sa faiblesse. Il la maudissa. Miyame se releva, et alla s’asseoir un peu plus loin. Assise, la jeune femme contemplait son interlocuteur. Il n'avait encore dit mot, et elle restait silencieuse. L'ambiance commençait à devenir étrange.

La jeune femme, silencieuse jusqu'à lors, prit la parole.

« Je suis prête à partir. On peut rentrer chez nous.. »

Le jeune marionnettiste laissa transparaître un léger sourire. Elle était extraordinaire. Elle, plus que quiconque, savait exactement ce qu'il avait en tête, avant même qu'il l'ait en tête. Le clan Kogâ auquel appartenait la jeune femme avait un village près de celui où avait grandit Akage. Ils avaient littéralement grandit ensemble. Ils avaient appris à lire, à compter, à parler correctement ensemble. Ils étaient de bons amis. Ils n'avaient pu venir à Sûna ensemble, mais ils s'étaient retrouvés pour le meilleur dans le village ninja. Le jeune Chikamatsu soupira alors laissant transparaître une émotion d'apaisement. Oh, il se sentait mieux, et c'était grâce à la jeune femme. Uniquement grâce à la jeune femme.

Akage se releva difficilement. La jeune femme se précipita sur lui. Elle lui donna ce qui semblait être des béquilles, en bois et bien usé. Le marionnettiste essaya de marcher quelques pas avec, puis se retourna vers la jeune femme.

« Il y a quelqu'un que je dois voir.. »

La jeune femme resta pensive, alors que le jeune ninja enfilait les vêtements qui était les siens.

« Bien. Je vais préparer tes affaires pour notre voyage. »

Et sur ces mots, Miyame Kôga quitta la pièce, attrapant la clé de l'appartement d'Akage en le frôlant. L'action fit immédiatement rougir le jeune ninja, mais secouant la tête ses émotions naturelles et froides reprirent le dessus. Il avait plus important à faire.