Bon matiiiiiiiin!!!!!! Hey, savez-vous quel jour on est aujourd'hui? Non? Hey bien, nous sommes au 25 décembre. Oui, le 25. La journée la plus merveilleuse de toute l'année: Nowel. J'adore nowel, j'aime trop ça! Les sapins, les décorations et tout... D'habitude, maman consacre sa journée pour moi. C'est cool, non? De plus, y'a le père-nowel qui vient me porter un cadeau chaque année. Aaaah père-nowel, merchi pour chaque cadow que tu m'apportes, mais, cette année, j'ai demandé quelque chose un peu plus spécial. Non, je ne veux point de toutou ou de jouets! Malgré que je ne dirais pas non pour un tel cadeau, cette année, je voudrais surtout fêter nowel avec mon père et mes frères et soeurs. Je sais que, d'après les paroles de ma maman, ils étaient tous partis en voyage, mais j'aimerais bien qu'ils reviennent de leur voyage, en moment donné. Peut-être pas pour passer une année entière avec nous, mais, au moins, cette journée-là. Je dirais pas non pour rencontrer ma famille et je suis sûre que môman serait très très contente des revoir aussi. Oui, j'y crois vraiment! En effet, y'a des matinées que je vois ma mère très triste et même pleurer. Elle essaye toujours de se cacher quand elle est triste, comme s'il était interdit de pleurer devant moi. *soupir* Maman, je sais que tu es très courageuse et que tu es la meilleure héroïne du monde, mais même un super-héros comme toi a le droit d'être triste. Tu es une personne parmi tant d'autres, môman, sauf que toi, tu as un très bon super pouvoir. Malgré tes pleures, tu réussis toujours à réserver un sourire pour les gens qui t'entourent. J'admire beaucoup ce que tu fais et j'espère devenir une personne comme toi plus tard...
Bref, pardon! Je m'égare un peu. Donc, aujourd'hui, ma maman et moi allions fêter nowel dans notre nouvelle maison et ce, pour la première fois. J'étais toute excitée à cette idée. J'étais vraiment contente de passer un autre nowel paisible avec la personne que j'aime la plus au monde. Par contre, avant de pouvoir ouvrir les cadow sous le sapin, moi et ma super maman allions faire une petite marche matinale. C'était l'une des activités préférées à ma maman durant la saison hivernale. Chaque jour, elle aimait sortir dehors et prendre de l'air. Il est vrai que ma super-héro vient d'un pays avec un château de glace, comme dans la reine des neiges, et un lac remplit de fleur de cristal et que, durant cette saison, elle se sentait comme si elle serait chez elle, à nouveau. Pour ma part, je n'aimais pas spécialement le froid, mais j'adorais voir ma maman aussi paisible et heureuse et j'adorais l’accompagner aussi. De toute façon, je ferais n'importe quoi pour avoir l'attention de ma môman sur moi.
Souriant joyeusement, je plaçai mon pied en dehors de la maison, puis, la première chose que je remarquai ce fut les flocons qui tombèrent en grandes quantités et qui couvraient le sol d'un beau drap blanc. J'avais presque envie de m'étaler sur le sol et de rouler sur ce tapis froid, mais nah. Je veux profiter de ce moment pleinement avec ma môman. D'ailleurs, en parlant d'elle, ma super maman sortit le nez dehors et aspira un peu d'air avant d'expirer et d'afficher un léger sourire sous son visage angélique. Ensuite, elle retourna légèrement sa tête vers moi et me tendit la main, toujours souriante. Owiiiiiii!!! J'veux! Aussitôt vu, je pris sa main entre ma petite main délicate, toute souriante, et je profitais de cette merveilleuse promenade avec ma maman. On parlait de tout et de rien. Cependant, pour la suite, je ne sais guère si père-nowel avait réalisé mon voeu ou non, mais, j'étais émerveillée par le magnifique cadow que j'ai reçu...
Je m'explique. Alors que nous étions en train de marcher, je sentis ma môman s'arrêter soudainement. Je me tournai pour voir ce qu'elle avait et je la vis fixer vers sa gauche, les yeux légèrement rondis et les joues rosés. J'haussai le sourcil droit, surprise de sa réaction, puis, je suivis son regard. Apparemment, ma maman fixait un garçon avec de court cheveux blanc et à bien l'observer, il avait l'air terriblement seul. Peut-être qu'elle connaissait le garçon et voudrait lui passer un bonjour. Cependant, connaissant ma maman, elle ne serait point capable d'aller lui parler.
...
Bon, je vais t'aider un peu maman, aller! J'espère que tu ne vas pas être fâchée contre moi, après. Donc, lâchant la main de ma maman, je m'approchai pour m’asseoir à côté du garçon aux yeux violets, souriante. Je pris qyelques temps avant de prendre la parole.
-Bonjour! Pourquoi êtes-vous tout seul sur ce banc, monsieur? Cela ne vous dérange pas si je vous tiens compagnie?
Alors que je gardais toujours ce sourire joyeux sur mon fin visage, a maman, qui devait surement être très très rouge, s'approcha de nous, puis, soudainement, quand môman fut assez proche du garçon, un truc bleu s'illumina dans le cou du garçon. Tiens? Mais c'est quoi? Bizarre....
-... Aku?
HRP:
voili voilou, si ya un proble avec ma réponse, tu sais ou me parler Petite précision: le collier répond au chakra de naoko, alors, pour ça qu'il s'illumine.
On continue quand même ce RP, ne t'en fais pas Nao ! <3
Noël... un jour, censé être empli de bonheur, de joies. Lorsque c’est en famille. Et là, ce n’est pas trop ça. Comme tous les ans, j’allais passer cette fête... seul. Seul, observant les flocons tomber, un par un. C’est ce qu’il se déroule chaque année, et ce, depuis ma naissance. Sauf les tristes hiver, où il ne neige pas. À vrai dire, c’est de plus en plus fréquent... cette année, on avait de la chance. Enfin, de la chance... c’est relatif.
Un simple hasard ? Pas vraiment. J’étais rentré au village il y a peu, et je m’étais enfermé pendant de longues journées, pour mener à bien mes expériences. Des expériences très importantes pour la suite des opérations... le tout contenu en une simple fiole. Une simple fiole, avec un contenu aussi puissant et destructeur... c’était tout bonnement impensable, et pourtant. Le tout était enfin prêt. J’étais comme arrivé à l’apogée de mon art, avec cette expérience. Et maintenant, il était temps pour moi de partir. Dans la journée, je prendrais la route en direction de mon objectif. Est-ce que je reviendrais ? Aucune idée. Il n’y a presque plus aucune attache de valeur, pour me retenir. Plus qu’un objectif à suivre... Un seul.
Dans moins d’une heure, je partirai. C’était maintenant décidé.
J’y réfléchissais. Tranquillement, posé sur un banc du village. Je réfléchissais au moindre détail que composait ce plan. Le moindre détail qui pourrait me nuire... non, aucun. Rien n’était oublié. Et pourtant, ça ne serait pas simple... la vengeance est un plat qui se mange... froid. À voir si ce plat est aussi gelé que l’ont prétend.
Perdu dans mes pensées, j’en sortis en entendant une douce voix. Une voix enfantine, d’une petite fille, assise à côté de moi. Pourquoi suis-je seul ?
Euh... c’est-à-dire que...
Comment le lui expliquer cela... néanmoins, mon attention se concentra sur une toute autre personne. Une personne... bien plus familière. Et particulière. Non. C’est impossible, ça ne peut pas être... Si, c’était bien elle. Le collier qu’elle m’avait offert, celui qui ne m’avait jamais quitté jusqu’à lors s’illumina. Une réaction particulière sans doute à sa présence. Plus de doute possible, lorsqu’elle prononça mon nom. Sa voix. C’est elle... Naoko.
Sans un mot, je me relevai doucement du banc, ne la quittant pas du regard une seule seconde. J’avais peur. Peur de la perdre de vue, et que cela suffise à nous séparer à nouveau. Toujours dans un silence de pierre, je m’approchais d’elle. J’en avais presque oublié la présence de la petite, tellement que j’en étais bouleversé...
Na... Naoko... ? C'est... toi ?
Tout correspondait. Bien sûr que c’était elle, il ne pouvait pas en être autrement. Non, vraiment pas. Mon seul oeil valide se gorgea de larmes, alors que je le fermai brusquement, comme pour ne pas lui montrer. Puis, je me jetai dans ses bras, la serrant contre moi.
Maman...
Et pourtant, ça n’avait rien d’un rêve. C’était... la réalité. Elle était là, dans mes bras. Je n’étais plus le petit garçon d’un mètre dix de la dernière fois, mais bien un adolescent plus grand. Avec sa présence, j’en oublierai presque tous les soucis de ses derniers jours... voire de ses dernières années. Comme si rien ne s’était passé, entre sa disparition, et nos retrouvailles actuelles.
Soudain, pris d’un déclic, je tournais la tête en direction de la petite de tout à l’heure, qui regardait la scène.
C’est... elle... ne me dis pas que...
Pris de doute, je ne savais pas quoi en penser... cette petite... serait-ce sa fille... ? Je ne trouvais même plus mes mots...
Un long silence s'installa dans cette scène. Personne n'osait briser le silence, alors que Naoko et le jeune shinobi se fixaient longuement, d'un silence absolu. Ses yeux se rondirent au maximum et ses joues prirent un teint rouge. La kunoichi avait l'impression de rêver. Était-ce réel? Était-ce vraiment lui? Plusieurs questions filèrent dans ses pensés alors que le jeune adolescent à crinière blanche se leva doucement du et se rapprocha, ne la quittant plus la demoiselle des yeux. D'ailleurs, elle eut la même réaction. Elle avait peut-être peur que c'était qu'une simple hallucination et qu'il allait disparaître, comme qu'elle avait fait dans le passé. Ouais, comme qu'elle avait fait...
Le grand garçon se rapprocha de l'eiseinin à chevelure brune, laissant Misa en arrière-plan qui observait la scène. Un doux sourire s'afficha sur son délicat village alors que le konohajin voulait confirmer si c'était bien elle, Naoko. Les yeux émeraude de l'ex-kumojin devinrent tous pétillants tandis que ses joues prirent un teint plus rosés. Oui, c'était lui. Il n'avait guère de doute possible. Malgré la longue période d'absence dans sa vie, Nao pouvait reconnaître le petit garçon qu'elle s'était occupée et l'avait soigné. Elle qui aimait ce petit homme comme son fils. Du moins, c'est ce que la jeune mère ressentait, mais elle comprendrait très bien que le sentiment ne serait aucunement réciproque. Malgré que la kunoichi fut obligée de le laisser pour le protéger du monde extérieur, elle comprendrait s'il la détestait et voudrait se venger. Après tout, il n'était qu'un enfant quand elle avait filé...
L'oeil violet d'Aku devint plein d'eau, par contre, il le referma assez rapidement, comme pour cacher ses larmes. Nao voulait bien bien le réconforter et le rassurer, mais, elle n'eut guère le temps d'ouvrir la bouche que le konohajin se jetait dans ses bras et la serra fort. Ses yeux s'écarquillèrent alors que la petite femme eut le réflexe de l'entourer avec ses bras. Les joues toujours aussi rosés, elle fut surprise d'entendre les paroles d'Aku. Pourtant, ce seul mot toucha énormément l'eiseinin et la perturba un peu. Ses miroirs émeraude devinrent pétillants de joie et des larmes coulèrent doucement sur ses joues. Son coeur s'arrêt de battre pendant un moment, tellement que le choc fut violent. Cela prit quelques secondes avant que la demoiselle put réagir.
-Aku... mon... fils.. dit Naoko au bord des larmes.
Sous ses paroles, elle serra un peu plus ses bras ensemble, comme pour l'empêcher de s'enfuir, et colla son menton contre la crinière blanche du jeune adolescent. Elle l'avait enfin retrouvé et ce, par pur hasard. Les larmes coulèrent à flot sur les joues rosés de l'eiseinin. Non, elle n'était guère triste. Ce n'était que des larmes de joie.
Le câlin semblait duré une éternité pour la jeune mère avant que le konohajin se retourne pour fixer Misa. Un hochement de tête suivit les paroles du shinobi.
-Oui, c'est bien ma fille. Ce qui veut dire qu'elle est ta petite-soeur, en résumé. Elle se nomme Misa Natsumi. -Ohayoooo grand frère! dit joyeusement Misa, heureuse de rencontrer enfin son grand frère.
Un câlin de la petite fillette à longue chevelure rose suivit ses paroles alors que Nao afficha un doux sourire sur les lèvres, les yeux pleins d'eaux.
-Je suis tellement contente de te revoir, Aku. Tu ne sais pas à quel point que ta présence me réchauffe le coeur. J'ai l'impression de rêver, tellement que ça me semble... irréel. Avoua-t-elle timidement, avant de toucher délicatement la joue droite du jeune garçon, n'en revenant toujours pas.
L’étreinte semblait irréelle. Après toutes ces années de séparation, après tous ces jours, ces semaines et ces mois à la rechercher en vain. Elle apparut au sein même du village. En ce jour divin. Un miracle ? Un cadeau venu d’en haut ? Je n’en savais trop rien... seulement, je profitais. Elle était là : ma mère. La seule qui me restait, du moins. Ma mère biologique étant morte depuis bien des années, par ma faute. Et elle, que je considérais comme une véritable mère, bien que je ne savais que peu de choses sur elle au final. Elle m’avait sauvé, guéri et pris soin de moi. Pour partir à tout jamais, le destin nous ayant séparé.
Et maintenant, l’heure était aux retrouvailles. Je n’avais rien vu venir. Je ne comprenais pas. Seulement, je profitais de cet instant.
Elle le confirma... cette petite était sa fille. Ou plutôt, ma petite soeur. Je n’y croyais pas... Elle aussi, se blottit contre moi, ou plutôt nous. Une famille réunie... ou presque, il ne manquait plus que le père. Mais en avait-on réellement besoin ? Ce que j’avais là me suffisait, après tout...
Ohayo... Petite soeur !
Un sourire sincère. Le premier depuis bien longtemps. Derrière mes sourires se cachent beaucoup de chose, mais l’honnêteté n’en fait absolument pas parti. Sauf en ce jour bien particulier.
Elle non plus n’en revenait pas... si l’on m’avait dit que je la retrouverai aujourd’hui, lorsque je m’étais levé, je n’y aurais pas cru une seule seconde. Et pourtant, c’est bien ce qu’il était en train de se passer. Mais pourquoi... ? Pourquoi revenir après toutes ces années ? Pourquoi m’avoir laissé sans aucune nouvelle ? Pourquoi m’avoir laissé seul, tant d’années ? Pourquoi... ? Des questions sans réponses... auxquelles j’aimerais qu’elle me réponde.
Mon visage s’obscurcit un peu, alors que ma frimousse se baissa légèrement vers le sol. Mes deux mains tenaient fermement la tenue de Naoko. Elle ne partira pas... pas pour l’instant.
Pourquoi m’as-tu laissé seul... sans nouvelle... ? Pourquoi n’es-tu pas venue me chercher ? ... j’ai tout fait pour te retrouver... sans jamais y arriver... mais toi ?
Je ne savais pas. Plus. J’étais perdu. Complètement bouleversé, abusé.
Pourquoi revenir maintenant... ?
Le problème, je le savais. C’est qu’une mission m’attendait... et que nos retrouvailles n’allaient pas durer. La séparation allait s’en suivre...
J’ai... peur.
De la peur ? De la peine ? De la joie ? Trois sentiments que je ne ressentais plus depuis des années. Une faiblesse naissait. Depuis mon retour à Konoha, tout avait changé. Je n’étais plus le même. Tout me réussissait. Mes sentiments et émotions n’étaient que simulacre. Je profitais des autres, me jouaient d’eux. Seulement, elle était revenue. Je l’aimais, comme une mère. Mais pour autant... elle constituait ma faiblesse. Et la plus importante de toutes.
La joie. Voila quelque chose que la demoiselle n'avait point ressenti depuis un moment. Oui, il y avait des moments que Naoko était satisfaite, heureuse, mais cette sensation euphorique en dedans d'elle-même, elle ne l'avait guère ressenti et ce, depuis des lustre. En même temps, qui serait capable de rester zen et de bonne humeur alors que tous les êtres ,qui vous êtes cher, tombent comme des mouches? Pas Nao, en tout cas! Heureusement, pour le moment, ses pensées étaient rivées sur Aku et sa petite demoiselle. Une famille formée et unie pour Noël... ouais, on pouvait dire que c'était le plus beau jour de sa vie, surtout que le jeune konohajin avait bien réagi face à la petite Misa qui était déjà en amour avec son grand frère. Nao avait cru qu'il aurait peut-être ignoré la petite enfant ou, encore, qu'il aurait nié d'être son grand frère, mais non. Aku avait bien pris la nouvelle et ça, ça faisait chaud au coeur de la délicate femme.
Cependant, le bonheur laissa place à l'inquiétude quand elle vit le visage de l'adolescent s'assombrir et qu'il baissait la tête en serrant les vêtements de son kimono. Elle cherchait à comprendre ce changement si soudain, puis, les questions vinrent hanter son âme. Il voulait savoir pourquoi la kunoichi avait laisser le pauvre enfant sans nouvelle alors qu'il la cherchait et ce, depuis dix ans et pourquoi revenir seulement maintenant. Nao baissa légèrement la tête, fuyant le regard. Elle avait honte de l'avoir mis dans un tel état, mais ce n'était guère son choix. Elle ne saurait jamais pardonnée si elle aurait perturbé sa sécurité.
-Je... je ne pouvais pas, Aku. On me surveillait. Kumo m'avait fait d'eux d'une prisonnière, quand j'étais perdue, confuse et que je cherchais désespérément des réponses. Oui, j'avais décidé de servir Kumokagure, mais pas pour moi. C'était pour mon enfant. Je ne voulais pas l'emmener dans un voyage périlleux alors qu'elle ne savait même pas marcher.. Aussi, mon séjour là-bas n'était guère un compte de fée. J'étais constamment surveillée et je devais aider ce village dans tous les problèmes qu'ils pouvaient rencontrer. Mais leurs lois, leurs politiques sont seulement... horribles. Inhumains. Heureusement, j'ai réussi à quitter ce pays et ce, pour te retrouver Aku. Je voulais désespérément te revoir que tu me sembles tellement irréel en ce moment. J'ai l'impression que je t'imagine. avoue Naoko avant de lever la tête et reprendre. Pardonne-moi pour ce que je t'ai fait. Je n'ai jamais voulu te blesser, te faire souffrir autant...
La kunoichi se retenait pour ne pas fondre en larmes. C'était difficile, pour elle, d'imaginer que celui-ci la cherchait pendant plusieurs années alors qu'elle était prise dans ce satané village caché des nuages. Les larmes voulurent sortir de leurs cachots, mais l'ex-kumojin les retenait dans leur cage. Pourtant, dans ses yeux verts, on pouvait voir que son regard reflétait sa tristesse et sa culpabilité, puis, sous les paroles de l'adolescent à crinière blanche, la jeune mère fronça les sourcils. Il avoua qu'il avait peur... mais de quoi? La raison n'était point donnée, mais la petite brunette avait quelques hypothèses. Elle voulait s'assurer que, cette fois-ci, elle ne reproduira pas la même erreur que dans le passé. Nao ne voulait plus le laisser, par peur qu'il disparaisse à tout jamais...
La seule réaction de l'eiseinin fut de chercher doucement le regard d'Aku, en se mettant au même niveau que celui-ci, puis, elle déposa délicatement sa main sur la joue droite du Konohajin.
-De quoi as-tu peur, mon coeur? Si c'est dû à ce que j'ai fait par le passé, je te promet que cela n'arrivera plus. Je tiens de rester avec toi et Misa, dans ce village. Je tiens à vous chérir et vous protéger les deux et ce, pour toujours.
Un petit sourire s'afficha sur le délicat visage de l'eiseinin alors que Misa observait la scène sans trop savoir comment réagir à ces aveux. Elle préférait se taire et ne pas gâcher ce moment. Naoko espérait que le garçon aux yeux orchidée comprenne ses dires, car, s'il y meurt, elle ne sait point si elle pourra endurer cette perte...
Kumo. C’était bel et bien ça. Les informations que j’avais eu de ce Kadoria étaient donc bel et bien justes. Prisonnière. Ce mot résonna en moi, violemment. Et encore, même dans cette situation... elle avait pensé à sa fille avant tout, avant elle. Elle pensait aux autres, avant tout. Une telle pureté... c’était si rare de nos jours. J’avais dévié de ce chemin, quant à moi. Mon but, mes intérêts... tout était tourné vers une seule et unique entité : ma personne. Et pourtant, avec elle, c’était différent. Son attitude, ce qu’elle dégageait... m’apaisait. Sa voix me réconfortait, sa présence me comblait de bonheur.
Elle s’excusait. Elle souffrait, malgré tout... de quel droit je la faisais souffrir ainsi ? Un être comme ça ne méritait pas de supporter un tel calvaire. Encore une fois, en le lui reprochant... je n’avais pensé qu’à moi. À ses paroles, je me blottissais davantage contre elle. Moi non plus, je ne voulais plus la perdre. Et pourtant... je savais que cet idéal allait être compromis.
Je suis désolé... de t’avoir parlé ainsi. C’était dur pour toi aussi... quand j’ai su que tu étais retenue à Kumo, je voulais venir te sauver. Je n’ai jamais pu... seul, je ne pouvais rien faire. Je me suis entraîné sans relâche, avec l’espoir de te retrouver un jour, de te sortir de cette prison. Et pourtant, maintenant... tu es là.
Un sourire s’animait faiblement sur mon visage, alors que je la serrais plus contre moi.
Seulement, malgré toute ses bonnes intentions... je savais très bien que cela n’allait pas durer. Et c’est ça qui me tiraillait. J’étais sur le départ, malgré tout. Je comptais partir, peut-être pour toujours. Je m’y étais résolu, c’est la décision que j’avais prise. Je devais partir. Aujourd’hui. Et coïncidence... je la trouvais, ici. Le jour de mon départ. Au début... j’ai pensé à une farce du Destin. Mais maintenant, je voyais autre chose : un signe. Un point d’ancrage, ici. Et en cas de problème... un renouveau. Maintenant que je l’avais, que je savais où elle était... même si je partais, je ne pouvais pas la perdre. Tout simplement car notre lien était fort, et s’était encore plus renforcé... la crainte, les doutes l’avait sans doute, malgré tout, affaibli. Seulement, plus rien n’entachait notre lien. Plus jamais.
Naoko... ce n’est pas possible. Pas tout de suite. J’aimerais rester avec Misa et toi, mais... il faut que je parte, quelques temps. Une mission toute particulière m’attend. Et pour la première fois... je ne sais pas si je rentrerais.
Mon frère. Il fallait que je le retrouve... pour conclure une bonne fois pour toute cette histoire. Maintenant que j’avais réalisé qui il était... il ne pouvait pas rester en vie. Il représentait un danger, tout comme le plus grand de la lignée. Et ensuite... ce sera à son tour, à ma soeur. Si je survis jusque là, j’aurais sans doute le droit à la mission la plus palpitante que je n’ai jamais eue... puisqu’elle sera bien plus difficile à abattre, cette chère soeur.
Seulement, rien que pour lui, la tâche n’était pas aisée, et je n’étais pas sûr d’en revenir en vie. Et si je meurs... justice sera rendue pour eux. Et je ne m’y opposerai pas. Dans ce jeu, il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant... et je n’ai pas peur de la défaite. Au contraire, je sais qu’elle lui serait bénéfique. Elle le sera tout autant pour moi... car j’avais tout prévu. Victoire ou défaite... dans les deux cas, je saurais tirer mon épingle du jeu. On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. D’autant plus que la motivation d’être avec elle, avec ma famille était de retour. Ce n’était pas sans espoir.
Quoiqu’il arrive, nos chemins se recroiseront. Mais pour cela... tu dois me promettre quelque chose. Si je ne rentre pas d’ici... disons, trois mois, pars pour Yu no Kuni. Garde ça pour toi. Là-bas, je veux que tu retrouves mon frère... biologique. Tu auras peut-être du mal à le trouver, mais je sais qu’il viendra vers toi.
Je soupirais, le regard plongé dans le sien. Un sourire vint dessiner mon visage. Un sourire sincère... oui, cette femme faisait des miracles.
Il aura des choses à te dire. Mais en attendant... prends soin de toi. Je compte sur toi...
M’abaissant légèrement, je me mis à la hauteur de Misa. De ma petite soeur. C’était à se demander qui était ma réelle soeur... ce petit bout de chou, ou celle que je traquais, depuis tant d’années ? Je n’en savais rien. Et je ne voulais pas les comparer... pour rien au monde.
Misa, veille sur maman pendant mon absence. Je suis désolé de devoir déjà te quitter, mais... on se reverra, c’est promis ! Et je ne veux pas que tu sois triste, d'accord ?
Un léger rire, alors que je la prenais doucement dans mes bras. C’est ça d’avoir une soeur. C’est ça d’avoir une famille, une vraie famille... puisque la mienne n’en était pas réellement une.
Sur ses dernières paroles, je pris la route vers la sortie du village. Je fis quelques pas, avant de me retourner vers elles.
Le voyage sera long... si malheureusement je ne reviens pas, et que tu voyages jusqu’à Yu no Kuni... prends tes affaires, le voyage sera long. Très long...
C’était la dernière chose que j’avais à lui dire... pour l’instant. Allais-je rentrer un jour, ou ne plus jamais revenir ? ...
