Une matinée qui débutait en beauté. Les minces rayons du soleil traversaient les fenêtres de ma chambre et vinrent se poser sur mon visage. Je changeai de position sur mon lit, ne voulant pas me lever, oubliant qu'une mission m'attendait. Je l'avais complètement oubliée celle-là, franchement. De toute façon, c'est bien ma première mission donc je pouvais me permettre un petit retard, non?
Il fallut que je tombe violemment du lit pour me souvenir de mon rendez-vous au bureau. C'est en hâtant le pas que je pris mon bain tout en enfilant mes vêtements habituels. Je pris le soin de me coiffer un peu avant de sauter par la fenêtre. La porte? À quoi sert-elle? J'en sais pratiquement rien car depuis le jour que je compris que la fenêtre était un raccourci, je n'utilisais plus cette porte, selon moi, inutile. J'attéris sur le sol en fléchissant un peu mes genous puis dans un élan majistral, je sautai sur le toit de mon appartement, faisant de même pour les maisons avoisinantes se retrouvant sur mon chemin. Tout était calme au village, enfin pour l'instant. La chaleur du désert se faisait ressentir mais était douce et agréable, moi je la ressentais, j'vous jure !

Arrivé à destination, je foulai la terre ferme afin d'entrer dans l'immeuble. Arrivé dans la salle destinée aux missions, je vis le responsable sirotant une boisson. Il me fit signe d'approcher sans pour autant cesser de "sluuurp" "sluuuuuuuurp", il slurpait quoi. Il me questionna sur mon identité puis me tendit le rouleau contenant les infos de ma mission. Je ne fis que sourire puis je sortis à l'extérieur, en respirant un grand coup ! Ma première mission, let's go baby !

Je me positionnai tout près de la Voie illusionnée, ensuite je déroulai le parchemin. Mission de rang C, nécessitant 2 ninjas, entre Kaze et Sunagakure, vol d'objets n'ayant aucune grosse valeur marchande. Voilà les points importants qui s'installèrent dans mon crâne mais l'un d'eux semblait me poser problème. Qui sera mon coéquipier durant cette mission? J'aurais bien aimé l'accomplir en solo cette tâche mais non fallait bien qu'on me ramène un baby-sitter ! Sac sur le dos, j'attendais patiemment son arrivée. Il ne fallait pas qu'il tarde à venir sinon ça allait mal débuter pour deux personnes qui vont être forcées de coopérer. Il n'y avait que moi, planté comme un poteau devant la Voie Illusionnée attendant mon partenaire...partenaire de mission je précise ! Esprit tordu !
Ce sera sans doute la plus belle matinée de ma vie, rien de mieux que.partir à la chasse d'un ou de plusieurs cambrioleurs.
J'étais chaud comme un Yamada !

Un ordre de mission m'était parvenu, je ne pouvais le nier que depuis mon retour les missions se suivaient les unes après les autres. De temps en temps,  on pouvait avoir une période un peu plate et à contrario des fois on ne s'arrêtait plus. Je les accumulais, j'étais content de pouvoir servir mon village et aussi lui apporter un mince surplus de notoriété. Il me restait quelques heures avant le rendez-vous avec mon partenaire, je rangeais donc la missive dans ma poche pour me diriger dans le centre-ville. Je n'y allais pas pour l'amusement mais plutôt pour me rassurer, je voulais voir si la petite que j'avais ramené de mon voyage à Yu no Kuni était en forme. Elle était si belle et gentille-.. Et pourtant la vie ne l'avait pas épargné. Je peinais à comprendre le fonctionnement de ce monde, les malfaiteurs, les escrocs réussissaient à s'en sortir tandis que les bons périssaient. Triste réalité, triste monde-.. Je m'étais trouvé de nouvelles raisons de combattre, des nouvelles raisons de vivre depuis peu. Je vivais pour ma famille adoptive, ma sœur et maintenant la petite Mizuki. Sur la tombe de mon père je l'avais juré, je protégerai le village jusqu'à ma mort.

Enfin, une fois arrivé je me délectais de sa présence en profitant de son beau visage. Il y a quelques mois j'arborerais un visage si froid et impassible, j'avais vraiment fait des efforts. J’accueillais Mizuki dans mes bras avec le sourire. Elle ne voulait pas retourner dans des foyers, j'avais donc trouvé une famille adéquate. Les parents n'étaient pas disposés à avoir des enfants, Mizuki était comme un don du ciel pour eux. Je voyais dans leurs yeux un plaisir in quantifiable, si d'habitude je me foutais de ces sentiments, cette fois je partageais leur bonheur. Ce bonheur portait un nom et un seul : Mizuki.

Je ne pouvais traîner alors après avoir remercié gentiment les hôtes de leur hospitalité, je pris la porte en direction de la voie illusionnée où on était sensé se retrouver avec mon partenaire. Sortant la missive de ma poche, je pouvais finalement m’atteler à l'examiner correctement. La première chose à faire était de connaître la classification de la mission, on nous en avait donné une de rang « C ». Je n'étais pas étonné de cela, c'était même plutôt commun pour des genins. Mon partenaire était un membre du clan Yamada, un nomade. Ils vivaient dans des tentes dans leur quartier, c'était leur façon de vivre et personne n'était en droit de les critiquer. Il n'empêche que je ne connaissais pas ce garçon nommé Sonoku. Je n'avais malheureusement jamais eu l'occasion de faire une mission à ses côtés. Ma façon de sociabiliser c'était améliorée, j'étais maintenant prêt à faire de nouvelles rencontres. Analysant d'autant plus la mission, je comprenais la raison de cette demande. Une et même maison se faisait voler pendant les nuits. Ce n'était évidemment pas toutes les nuits mais cela devenait inquiétant au point de demander à des Shinobis de s'en mêler.

Ordre de mission a écrit:

Depuis quelques temps, des objets d'un domaine familial plutôt modeste se font dérober chaque nuit. C'est embarrassant, d'autant qu'ils n'ont pas spécialement de valeur marchande. Allez enquêter sur ces disparitions, mais prenez garde, car chaque fois, à l'endroit où se trouvait l'item, la surface portait une goutte de sang.

Une seule trace subsistait à l'endroit exact du méfait, l'auteur signait ses méfaits d'une goutte de sang. Le sang m'amena directement à penser au clan Ketsueki du village. Le clan était réputé pour adorer le sang et se battre avec ce liquide vermeille. Il était fort possible que ça soit un membre de ce clan maudit-.. Mais cela n'était pas avéré, je pouvais déjà formuler des hypothèses mais je ne devais pas me concentrer seulement sur celle-là. Il fallait que je demande l'avis à mon partenaire après tout, la mission était en coopération. Le point de rendez-vous était donné de sorte à que les membres de la mission puissent attendre leur binôme. Je vis au loin un garçon, je ne fus sûrement pas ébloui par ses yeux mais je remarquais à quelques mètres un vert remarquable. Je confrontais mes yeux de glace à ses diamants verts.

M'arrêtant à sa hauteur, je m'abaissais légèrement pour le saluer avec respect comme je faisais habituellement. J'étais vêtu d'un Kimono noir et à ma droite se trouvait mon Katana nommé Azura.

«  Je me nomme Toshiro Ogami et tu dois être Yamada Sonoku. Enchanté de faire ta connaissance, j’espère que cette mission sera un succès.  »

Je me redressais doucement pour l'inviter à marcher en direction de la ville. Il était normal de commencer à inspecter les lieux où les vos avaient été commis. Du moins je trouvais ça normal comme méthode de travailler. Je préférai être d'accord avec mon partenaire alors je lui fis aussi part de mes idées.

«  Sur l'ordre de mission est indiqué qu'une goutte de sang se trouve à chaque fois à l'endroit du vol. Le sang m'a directement fait penser à un membre du clan Ketsueki. Peut-être que toi aussi, qu'en penses-tu ? »

Il était aussi fort possible que cela soit intentionnel. Le clan n'étant pas réputé dans le village, il était peut-être cible de malfaiteurs. Ils avaient été ramené par Kyoshi Rei, un traître et donc les habitants les considéraient comme des traîtres, eux aussi. « Démons », « Créatures »-.. Ils étaient nommés de cette façon habituellement.

«  Cependant, il est probable que ça soit une mise en scène vu la réputation du clan. Allons à la demeure et on pourra peut-être répondre à cette question.  »

Debout devant la Voie illusionnée, j'attendais patiemment mon partenaire de mission qui semble-t-il n'était pas prêt d'arriver. Je terminai ma deuxième lecture du parchemin contenant la mission puis je le remis dans mon sac tout en portant ce dernier à mon dos. La chaleur qui régnait à Suna en cette matinée était agréable et par dessus-tout, douce. Je savais bien que dans 1 à 2 heures, il fera tellement chaud que même les Yamada vont crier au secours. Mais pour l'instant, ce n'est pas la chaleur suffocante du désert qui est présente, mais la douce brise matinale. Je regardai sur ma gauche puis sur ma droite. Je semblais chercher mon coéquipier que je ne connaissais même pas encore, comment vais-je faire pour le reconnaître ? Peut-être que c'est lui qui me reconnaîtra, enfin, je l'espère.
Quelques minutes plus tard, pendant que je promenais mes pupilles ça et là, je remarquai alors qu'une personne m'observait. C'était un mec en plus ! Et il y prenait du plaisir à fourrer ses pupilles d'un bleu cristal dans les miennes. Je le dévisageai alors. Non, mais il me prend pour une fille ou quoi. Il a quoi ce pd? Moi qui croyais que les "mecs à trous", on les retrouvait uniquement à Konoha mais bon, Suna semble en avoir aussi. Il manquait plus qu'ça, il s'approchait de moi. Les homos deviennent de plus en plus fréquents, Konoha en est le fournisseur principal, je vous jure, mes sources sont sûres et intarissables. Je regardais le mec s'approcher de moi vêtu d'un kimono noir, l'habit idéal. Avec un kimono, pas besoin d'une heure pour se déshabiller, c'est rapidement fait. Plus il s'approchait, plus je paniquais. Arrivé tout près de moi, il me salua puis prit la parole afin de se présenter. Il va certainement s'attendre à une réponse positive de ma part l'homo, mais j'allais vite le remballer et l'indiquer le chemin de sa demeure, Konoha quoi.

Après sa courte présentation, je fus étonné d'apprendre que c'était mon partenaire. Faisant un pas en arrière, je le scrutais des yeux, comme ça, il s'appelait Toshiro Ogami. Bah, j'allais me présenter aussi, mais bon, semble-t-il que ma popularité fait son petit chemin à travers le pays du vent. Vu son katana, il devrait sans doute avoir quelques connaissances du Taijutsu, plus précisément du Kenjutsu. Et si c'était bien le cas, je sens qu'on va bien s'entendre, car moi également, je suis un adepte du combat rapproché. Les affrontements où les tapettes se lancent des dragons, et même des boules de feu pratiquement à chaque attaque, deviennent vite ennuyants. À les voir, j'ai envie de chier. Je n'étais pas de ce genre, moi, je cultivais la beauté de l'action, coups de pied rotatifs, des enchaînements légendaires, tout et tout. Selon moi, c'est à ça que se limite un vrai combat.
Mon partenaire de mission m'invita à l'accompagner ce que je fis sans tarder. Il me fit part de ses idées. Je les trouvai justes et précises, à croire que ce détail primordial m'avait échappé. Y a que sur les zones de combat que j'use de mon cerveau. Toshiro me demanda mon avis à propos de ses hypothèses. Une trentaine de secondes s'écoula, déjà que je n'étais pas du genre bavard, j'avais même prié pour avoir ma mission en solo, je décidai de le répondre :

- À vrai dire, le clan Ketsukeki...Ketkuseki, euh...Ketsueki ouais, ne m'était pas venu à l'esprit, mais c'est une thèse à considérer justement. Mais bon, le cambrioleur ne fait que s'approprier des objets sans valeur, j'ai pensé à un psychopathe. Après, vu qu'il s'amusait à dérober des objets appartenant à une seule et unique famille, mes idées sont rentrées en confusion totale. Rien ne nous dit d'ailleurs qu'il s'agit d'une seule personne, ils sont peut-être deux, qui sait.

Je lui avais dit ce que je pensais, bon, c'est quand la baston du coup ? J'avais hâte d'arriver au moment de l'histoire où je tabasserai ce ou ces cambrioleurs. Quand je regardai mon coéquipier, il avait l'air calme et ressemblait au mec qui aime éviter les affrontements afin de faire appel à la philosophie, diplomatie, trucs du genre. Je ne souhaitais en aucun cas cela sinon, il allait me gêner quand j'aurai à mettre hors d'état de nuire ces bandits.

On marcha une bonne demi-heure, car notre cadence était vraiment très lente et j'en étais fort aise. Maintenant, une bonne centaine de mètres nous séparait de la demeure qu'on recherchait. On marchait tranquillement à travers le sable chaud. La chaleur augmentait petit à petit. Je n'avais jamais encore pu visiter cette partie du village, tout était chaud et en même temps froid. Le petit nombre de villageois présents sur les galeries ou sur le seuil de leur porte prenait un malin plaisir à nous dévisager. Peut-être que mon coéquipier ne s'en apercevait pas, mais je comptais bien le lui dire.

-T'as vu l'accueil... On est des stars p'tain ! prononçai-je machinalement à voix basse.

Aucun enfant ne prenait la peine de jouer dans les rues, aucun marchand, il n'y avait que du sable et quelques habitations délabrées. Un soleil de plomb au-dessus de nos têtes. Je portai ma main sur mon front de manière à en faire une visière et je regardais devant moi. La maison, si on pouvait qualifier cette chose de maison, était là, juste devant nous. Plus que quelques mètres. Elle avait l'air ancienne et mal entretenue. Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait s'y trouver qui valait même un bol de nouilles, franchement. Vous savez quoi ? Quand j'aurai attrapé ce voleur, je vais l'amocher pour deux raisons, la première parce que c'est un voleur, c'était évident ; et la seconde parce qu'en tant que voleur, il devrait viser plus haut. Cambrioler ça ! C'était inacceptable !

Musique:

Nous marchions côte à côte en direction de la demeure cambriolée, notre pas était lent, vraiment très lent. Un peu trop même à mon goût, j'avais l'impression d'être un escargot. Bon si tel était le choix de mon partenaire, je pouvais m'essayer à le respecter. J'observais autour de moi, nous semblions nous diriger vers l'Est du village. Sonoku répondit d'ailleurs à mes interrogations, il n'avait pas pensé à Kestueki bien que cela pouvait être évident -même un peu trop- et étant un clan du village ce n'était pas une piste à ignorer. Il souleva alors l'hypothèse que le voleur soit un potentiel « psychopathe », le terme n'était peut-être pas approprié mais je suivais correctement son raisonnement. Nous ne savions pas aussi le nombre de suspects, tout cela était à éclaircir et ça se n'annonçait pas facile. Mis à part veiller toute la nuit et élaborer un plan ressemblant plus à une battue que autre chose, je ne voyais pas comment l'interpeller. Enfin, toutes ces questions pouvaient être réglées un peu plus tard. Il fallait que je m'intéresse à l'avis de mon partenaire, le Yamada. L'air sérieux, je hochais la tête de haut en bas pour acquiescer à ses paroles. Je n'avais nul besoin de m'exprimer davantage, notre enquête allait nous assurément nous donner des réponses à nos questions. Nous arrivions finalement à destination, je pouvais observer une chaleur accablante et un soleil déchaîné, comme d'habitude d'ailleurs. Quelques gouttes de sueurs sur mon visage témoignaient de la puissance de celui-ci. Les villageois portaient un regard bien particulier sur nous, je ne comprenais pas pourquoi. Suna était un village Shinobi après tout. Je ne voulais me prononcer à ce sujet mais mon camarade me devança.

« Je ne comprends pas vraiment à vrai dire et je m'en fiche. Je ne suis pas intéressé par leurs états d'âmes, je suis ici pour faire mon travail et non me préoccuper d'idiots. »

Le plan nous avait mené tout droit devant-... « Une maison » ? L'ordre de mission mentionnait une demeure familiale plutôt modeste mais le mot était faible. Je m'interrogeais même sur les fondations de celle-ci, comment elle pouvait tenir encore debout. De plus l'entretient laissait à désirer, je n'osais pas imaginer l'intérieur. Enfin, on s'avança peu à peu vers la porte où je me décidais à taper à la porte. « J'arrive ! J'arrive non mais !!! » une voix roque et avec un ton assez élevé, voilà ce qu'on entendit à ce moment-là. Un petit soupir et je vis l'antre se dévoiler à moi. La porte menait directement sur le salon, il y avait une table tenant avec des livres entassés, un canapé déchiré, des toiles d'araignées et des bouteilles de bières vides. Ceci n'étant que le décor, j'avais en face de moi un vieillard en caleçon. Il portait un peignoir assez ancien en vu de ces témoins d'usures, les cheveux mal coiffés et gris, il nous observait d'un air bête.

« Ouais, vous voulez quoi les mioches ? Dégagez je n'ai rien à vous donner. »

Je croisais mes bras, il y avait peut-être une trentaine d'années d'écart entre nous deux mais je n'en étais pas pour autant intimidé. D'un ton assez sec, je répondis directement à ses propos qui ne m'avaient fait ni chaud ni froid. Je ne prenais pas en considération les paroles d'un vieillard poivrot.

« Nous sommes les Shinobis de Suna comme peut le témoigner nos bandeaux-.. Enfin ceci étant dit, nous venons pour les récents cambriolages. Bien que je ne vois rien d'intéressant chez vous, vous avez émis une requête pour régler ce problème. Laissez nous faire notre travail dorénavant. »

L'homme face à nous était impassible à ses mots, je me demandais même si il les avaient entendus. Soudainement il sortit un sceau que je n'eus le temps d'identifier. D'un réflexe, je plaçais ma main droite sur mon Katana Azura. Seulement son geste n'était pas une attaque mais seulement un sceau pour invoquer une bouteille d'alcool. À en juger par les écritures, c'était du Saké. Je me décidais alors à passer cet homme et rentrer sans sa permission en fermant les yeux pour quelques secondes. Je laissais à mon partenaire le choix de s'exprimer face à lui, moi je ne le voulais pas. Il n'était pas difficile aux premiers coups d’œils de connaître les positions exactes des vols. La poussière s'était accumulée dans la pièce et il y avait quelques endroits clairs. Des traces de meubles, de cadres photos-.. Je m'avançai vers un mur où je voyais cette marque claire. Au sol, une goutte de sang, cela correspondait bien au cambrioleur et aux renseignements pré-mission. J'aurais pu poser une question à notre « hôte » plutôt banale en ce qui concerne l'objet du vol mais j'avais déjà ma réponse. Cela n'était pas de valeur, cependant une autre question me trottait et malheureusement cette fois j'allais devoir m'adresser à lui.

« Vieil homme, dites moi les dates où vous vous êtes fait volé. Je veux savoir si cela est bien régulier ou alors complètement hasardeux. »

Je m'étais retourné pour être face à lui, j'observais un déchet ambulant.

On arriva devant la maison. Je me mis alors à patienter après que mon coéquipier ait frappé à la porte. Une voix plûtot rauque et caverneuse nous avait répondus mais on ignorait encore la face de cette personne. La porte s'ouvrit et bam ! La laideur du vieillard me heurta le visage tel un marteau. Je fis même un pas en arrière pour ne pas perdre connaissance. Damn, quand je me rends compte à quel point je suis mignon moi... Mon coéquipier débuta alors avec les choses plus sérieuses. Il était sérieux Toshiro et sans moi, il serait certainement en mesure de remplir cette mission. Moi aussi d'ailleurs.
Le vieillard, les couilles toutes molles pendouillant dans son caleçon -j'ai pas cherché à voir ça, j'vous jure- nous ordonna de déguerpir. J'esquissai un sourire. En plus, il nous disait qu'il n'avait pratiquement rien a nous donner, je faillis pouffer de rire. Non mais déjà que sa baraque avait l'air d'un trou à rats et qu'en plus il avait une tronche de sinistré. Toshiro ouvrit la conversation en informant le vieillard sur notre identité et sur la raison de notre venue mais toujours, il nous dévisageait constamment. Je fis de même. Il mit en position un sceau, par pure réflexe, j'avais réuni ma salive en un seul point dans ma bouche, cette salive faisait les 70 C° et je comptais bien la lancer en sa direction s'il nous attaquait. Mais je fus étonné de voir qu'une bouteille de saké fit son apparition dans sa main. On avait à faire à un vrai alcoolique et il me dégoûtait ! Mon enthousiasme à remplir la mission baissa d'un cran tant le vieillard était dégueu. Toshiro, lui m'avait laissé seul en compagnie du vieillard, il pénétra dans la baraque d'un pas décidé. Moi, je ne comptais pas rester là à inhaler l'odeur désagréable de l'alcool alors après quelques secondes je suivis mon compagnon. En nous voyant entrer dans sa maison, le dérangé haussa un sourcil tout en refermant la porte. Je le vis même fourrer son doigt dans son caleçon, puis porter ce doigt à son nez afin d'en prendre l'odeur. Ce fut ensuite le tour de ses fesses. Mon dieu...
Je m'approchai alors de Toshiro lentement tout en inspectant l'endroit de mes yeux vifs. Une photo était posée sur une table au milieu de la salle, je me dirigeai vers elle alors je vis le portrait. C'était sans doute le vieillard, sa femme et son fils quand ils étaient à la fleur de l'âge.

-C'est ma femme et mon fils morts il y a exactement 13 ans. Depuis, je vis seul et il n'y a que l'alcool pur et dur qui m'aide à oublier cette tragédie.

Le rythme de mon coeur s'accélerait. C'était triste tout ça, je savais ce que ça fait de perdre un être cher. N'oubliez pas que je suis moi-même orphelin. Mais, il poursuivit:

-Tooooiiii ! Je t'ai bien eu ! J'ignore tout à propos de ces 3 personnes que tu vois sur cette putain de photo !

Le salaud riait à gorge déployée en plus. Non mais, j'aimerais tant le cogner celui-là ! Je sens que ce vieillard allait me taper sur les nerfs durant tout la durée de la mission. Toshiro remarqua alors une goutte de sang sur le sol, il demanda une information au vieillard qui riait encore de sa blague, moi je grinçais des dents. Finalement il décida de répondre:

Chaque soir pratiquement, et probablement ce soir...Oh en fait, vous allez pas me croire, ils ont pris la dernière vase hier soir ! J'avais une douzaine dans la collection ! Ça a commencé depuis que j'avais harcelé une petite fille faisant partie du clan Ketsucheki ouais. Les parents avaient reconnus que la grosseur des boobs de leur fille était phénoménale alors ils m'ont pardonné. Et depuis les deux semaines de l'affaire, je me fais cambrioler.

Il prit une gorgée de sa bouteille de saké avant de ssecouer vigoureusement la tête. Moi j'avais compris qu'il s'agissait du clan Ketsueki et non Ketsucheki et j'étais sû que Toshiro allait également comprendre tout cela et en tirer une conclusion. Pour conclure, on allait être obligés de rester aux abords de la demeure de l'alcoolique durant toute la nuit afin de surveiller les dits cambrioleurs. Mais tout d'abord, il fallait localiser les objets plus ou moins importants qui étaient dans la pièce.

Ogami, mon compagnon, si tu le veux, essaies de trouver les objets ayant plus ou moins de valeur. Moi je vais essayer de nous trouver un point de repaire pour la nuit. Car, je te jure que je vais pas dormir ici en compagnie de ce...

Je n'achevais pas ma phrase, je sortis de la maison en claquant violemment la porte. Je montai sur le toit, la main me servant de visière, je cherchais déséspérément un endroit où passer la nuit. Plûtot mourir que de dormir dans ce trou à rats !

Musique:

J'inspectais de droite à gauche pour essayer de trouver des preuves. Un cheveux, une empreinte mais cela était si difficile dans ce fouillis. Tout de même, j'arrivais à dissocier les taches de sang -signature du suspect- aux autres marques provoquées par le maître de la maison. Croisant les bras, je continuais mon inspection quand je vis mon partenaire regarder un portrait. Dessus il y avait trois personnes, on pouvait en déduire que c'était sa famille et il nous confirma cela. Ses proches étaient morts et d'après lui, ça faisait trois grosses années. Je pouvais alors comprendre son état et même si ce n'était pas une excuse ; La perte d'êtres chers pouvait détruire même l'homme le plus fort, l'alcool l'aidait sûrement. De fil en aiguille, le chagrin l'avait dépassé-.. Je me revoyais un peu dans cette histoire que j'imaginais très bien, je l'avais vécu après tout. Cependant, je m'étais sûrement un peu trop emporté. Malgré le fait que je n'avais aucune pitié à son égard, il infirma mon hypothèse sur sa famille. Cela était une blague, il ne connaissait pas les trois personnes sur la photo. J'hésitais à me prononcer à ce sujet, je voulais bien lui demander de se taire une fois pour toute. J'avais presque eu de la compassion pour un humain, je devenais un peu trop sensible avec le temps. De plus, pourquoi avait-il une photo de famille de la sorte dans sa demeure alors ?

Les questions se bousculèrent dans ma tête mais je devais trier l'important de l'inutile. Finalement, il se décida à répondre à ma question que j'avais précédemment posée. Il y avait de la latence mais c'était mieux que rien. La fréquence de vol était régulière, le suspect venait tous les soirs prendre quelque chose dans cette humble demeure.

Les vols avaient étrangement commencé après une altercation avec une petite fille du clan Ketsueki. Il s'était trompé sur le nom du clan pourtant si réputé, sa voix m'horripilait et son attitude tout autant. Le poivrot parla alors de « boobs », je soupirai à nouveau avant de me diriger vers lui. Malheureusement pour l’énergumène, ma sœur appartenait à ce clan dont il avait déformé le nom. Mon regard froid dans ses yeux vides et mon expression impassible face à une tête hébétée je mis la main droite sur la garde de ma lame. Je voulais lui faire comprendre le message, on ne s'en prenait déjà premièrement pas à une petite fille et de plus surtout si cela était en rapport avec le clan à ma grande-sœur. Je n'acceptais pas un écart de la sorte.

«  J'ai comme par hasard une sœur qui est membre du clan, veillez à ne plus agir de la sorte avec un Ketsueki où vous en payerez le prix fort. Cela dit, vos informations vont m'être utiles. Retournez à votre boisson tandis que nous nous efforçons à résoudre cette affaire.  »

Sonoku me proposa de faire une liste d'objets de valeurs, ceux susceptibles d'être emportés, seulement je ne voyais pas grand chose dans cette maison. Je me promenais à travers les pièces mais ça ne servait pas à grand chose. Mon partenaire était parti à la rechercher d'une « planque », un lieu stratégique pour opérer tout simplement. Les objets volés en principe n'étaient pas de valeurs donc j'abandonnais l'idée de mon camarade pour réfléchir à autre chose. Je joignais mes deux mains pour effectuer des mudras. Suite à cela apparût cinq clones. J'allais changer mes clones en objets de décoration en fonction de ce qui avait été volé. Cadre,vase, meuble, appareil tout était bon à prendre mais je n'avais que cinq choix possibles. Enfin bon, je plaçais ceux-ci à des positions un peu hasardeuses mais bien à la vu de tous. J’espérais pouvoir réussir à quelque chose avec mes doubles. Après quelques pas, je me trouvais finalement au salon où je trouvais le vieillard affalée sur son fauteuil, bave dégoulinant sur son peignoir. Il faisait un petit somme, je le réveillai alors. Il cria de peur avant de se calmer, son haleine était détestable mais je restais impassible face à tout ça.

J'expliquais alors avoir crée de nouveaux objets et qu'il ne devait en aucun cas y toucher. Il acquiesça à sa manière avant de se lancer dans des histoires farfelues. Je pris la porte pour chercher mon partenaire, en regardant un peu partout je le vis sur le toit. Comme si c'était anodin, je le rejoignais alors sur son arbre perché. Je devais lui faire part de mon initiative concernant les clones. Si plus rien nous retenait ici, il n'en restait pas moins que nous devions nous tenir prêt à agir le plus rapidement possible. Si par chance le suspect dérobait un objet, je pouvais en être directement averti et donc notre intervention serait très rapide. Cela n'était que théorie, je peux vous l'accorder cela dit.

«  Sonoku, j'ai placé quelques clones déguisés en objets dans la maison. Si le ou les voleurs interviennent, nous en serons avertis aussitôt. Restons prêt de la vieille maison tout de même, es-tu d'accord avec ça ? »

On peut dire pour une première mission, on m'avait dégoté la meilleure. Surveiller un cambrioleur et l'attraper, tout ce qu'il y a de plus simple de nos jours dans le monde des shinobis. Car, ouais, il y a tellement pire qui trame, surtout à Suna...En tant que simple genin, j'avais accès à deux types de mission, ceux de rang D et C. Les missions de rang D sont faits pour les Konohajins, pas pour nous les vrais mecs virils. Genre, on te demande d'express au quartier général, t'oublies de te brosser les dents et t'enfiles même ton caleçon à l'envers, et voilà quand tu arrives tout essoufflé on te dit que le Kazekage a besoin d'une nouvelle brosse à dents. Ou, la chatte de la voisine est mouillée et ne veut pas redescendre de l'arbre, aides-la à faire descendre sa chatte. Bon perso, j'allais sans doute l'aider avec sa chatte mouillée. Non mais, soyons logiques, c'est pas un manque de respect ça? T'as terminé de passer ton exam genin, t'as le bandeau du village et tu t'occupes d'arroser des plantes durant toute une journée pour une vieille mamie même pas foutue de tenir correctement sa pipe ! Bref...vous voyez ce que je veux dire tout de même, je ne vais pas retourner fouiller dans les archives des missions du village hein, de peur qu'on ne m'attrape. Néanmoins, remplir des missions pour son village était d'une importance capitale bien que je ne vois pas en quoi apporter une nouvelle brosse à dents à notre Kage pourrait nous aider.

Debout sur le toit de la baraque, je cherchais patiemment un endroit pour passer la nuit qui approchait à grands pas mais vraisemblablement, il n'y en avait pas, et cela me faisait rager. Je ne pouvais penser une seule seconde passer une nuit dans cette vieille maison pourrie et sale, avec son propriétaire qui, franchement, était dans un état encore plus déplorable que sa propre maison. En plus, il était alcoolique. Je vais sans doute trouver une solution, je devais faire vite. 

-Ah merde...Que vais-je faire? grognai-je.

Et mon coéquipier, que tramait-il à l'intérieur avec l'alcoolique? Peut-être qu'il l'avait tranché en petits morceaux avec son katana. C'était bel et bien probable. Je ne connaissais pas Ogami, certes, mais je connaissais à quel point le proprio de la dite baraque pouvait être ennuyant et carrément désagréable. D'ailleurs, j'avoue avoir penser à maintes reprises, à lui séparer la tête du corps. J'avais vite abandonné cette idée, je serais dès lors considéré comme un criminel et ça je ne l'aurais accepté en aucun cas. Je fis un pas vers la gauche, mon pied manqua de s'effondrer car la toiture était percée à cet endroit. Je repris alors rapidement ma position initiale quand je vis Ogami se poser près de moi. Je redirigeai mon regard vers mon compagnon, il avait un truc à me dire.

Sonoku, j'ai placé quelques clones déguisés en objets dans la maison. Si le ou les voleurs interviennent, nous en serons avertis aussitôt. Restons prêt de la vieille maison tout de même, es-tu d'accord avec ça ?


Non mais il était sérieux là? Il me demandait si j'étais d'accord. Moi même j'avais pas pensé à cela, c'était pour le moins géniale comme idée. Je le regardai tout en souriant.

-Oui, c'est géniale comme idée !


Je regardai en face de moi, le soleil disparaissait petit à petit et le nuit approchait à grands pas. J'attendais ce moment avec impatience et il arrivait, bien que lentement. La mission n'allait débuter que maintenant et cela m'excitait au plus haut point. Pris d'une joie et d'une excitation intense, je fis un grand saut dans les airs en sortant mes deux épées, étant dans les airs je tournoyai sur moi-même avec une vitesse extraordinaire. Je me reposai doucement auprès d'Ogami tout en lui tapant l'épaule gentiment de ma main droite. Cette main avait une petite dose de chaleur qui s'y dégageait, non pour faire du tord à mon coéquipier mais pour l'ennuyer et un peu, et si possible, le faire sursauter.

-Tu sais te servir de ton arme toi? Tu te blesses pas avec? ricanais-je.


Je ne faisais que plaisanter avec mon compagnon de mission. Je savais parfaitement qu'il était bien évidemment capable de se servir de son épée. Après cette question qui avait pour unique but de détendre l'atmosphère autour de nous, je rentrai mes deux épées tout en m'asseyant sur le toit, laissant mes deux pieds balancer dans le vide. Le taré était à l'intérieur, je m'en foutais pas mal de ce qu'il pouvait faire en cet instant précis ! Je faisais passer le temps.

Musique:

Le soleil disparaissait pour faire finalement apparaître un ciel bleuté et magnifique. Le ciel du désert était des plus jolies, personne ne pouvait le nier. Enfin, j'avais expliqué à Sonoku mon idée concernant les objets de décorations -mes clones-. Une idée qu'il apprécia en me disant qu'elle était en fait « géniale », j'esquissais un sourire à ses dires avant de regarder autour de moi pour trouver une planque correcte pour attendre le méfait du cambrioleur. Je fus interrompu par mon partenaire, il avait dégainé ses deux épées et s'amusait maintenant à tournoyer sur lui même. Je le fixais sérieusement ne comprenant pas vraiment la raison de son excitation plutôt soudaine. Je n'en étais pas la source, du moins je l’espérais où maintenant j'arrivais à faire vraiment tout et n'importe quoi avec autrui. Mon partenaire s'arrêta alors, je reprenais mes cherches en me concentrant d'avantage. Cette fois je sentis une chaleur sur mon épaule plutôt anormale, je me retournais d'un geste rapide pour voir mon camarade prêt de moi avec un grand sourire. Il en alla alors de sa petite blague en ce qui concerne ma maîtrise de mon arme. J'esquissais un sourire à ses mots, il me faisait un peu penser à Shinji, à un insouciant.

«  Cela est impossible, ne t'inquiète pas.  »

Il était temps de s'écarter de la maison pour ne pas se faire remarquer par nos génies de cambrioleurs. De plus le toit n'était pas vraiment des plus confortables. Je vis au loin une petite ruelle bien sombre, il y avait une vue sur la maison plutôt correcte d'après moi. Tapotant l'épaule de mon camarade à mon tour, je montrai cet endroit qui pouvait nous servir pour quelques heures de « planque ». Je ne lui laissai pas le temps de répondre que après quelques bons je me trouvais déjà dans celle-ci. Il me rejoignit aussitôt. Le point était stratégique mais le confort n'était toujours pas présent, une odeur nauséabonde se dégageait des poubelles de cette sombre rue. J'avais l'impression de sentir des cadavres ou bien de la charogne tellement l'odeur me prenait le nez. Je tournai la tête vers mon camarade pour voir sa réaction qui n'allait pas se faire attendre à mon humble l'avis. Je ne le connaissais pas tant que ça mais je l'avais cerné, une réflexion se faisait attendre.

«  On se sent bien ici, n'est-ce pas ?  » dis-je en me moquant quelque peu.

Les minutes, les heures passèrent. La lune était apparue pour nous laisser une lumière plus que satisfaisante sur la demeure de notre client. Ceci jusqu'à qu'une information vint à moi, un objet avait bougé de place et je savais pertinemment lequel. Il se situait dans la cuisine qui se trouvait à l'arrière de la maison. Une porte permettait d'entrer directement dans la cuisine en passant par le jardin de derrière. Un jardin qualifiable de forêt vu l'entretient-.. Alerté, j'exprimai mon information à Sonoku et nous nous dirigions vers notre cible. Quelques secondes suffirent pour nous trouver face à la maison, sans un mot je fis signe au Yamada pour qu'il prenne le côté gauche et moi le droit. Je sautais le petit muret sur le côté droit de la maison. Le longeant, je glissais finalement sur le sol pour me tourner vers la porte de sortie qui venait à peine de se fermer. Malgré l'ombre, je vis des yeux rouges sous une capuche noire. La personne s'était arrêtée en me voyant, mon partenaire allait sûrement faire son effet lui aussi. Ces yeux me firent penser à ceux de ma grande-sœur étant elle même Ketsueki.

«  Tu es donc le cambrioleur, rends toi et aucun mal ne te sera fait. Tourne toi vers le mur et ne fais aucun geste brusque. »

Elle tenait toujours l'objet dans sa main, un clone à moi. Je pouvais à tout moment lui faire reprendre sa forme initiale pour intervenir en cas de problème. Le suspect posa l'objet au sol sans ne prononcer un seul mot. Avait-il décidé de se rendre ou simplement essayait-il de se libérer les bras pour pouvoir nous attaquer. Sortant un Kunai de sa poche, je pus voir à ses mains que la personne était finalement une femme. J'en voyais la douceur malgré l'étreinte qu'elle avait sur son Kunai. Laissant tomber ma tête légèrement sur le côté, je regardai son action avec attention. D'un geste sec, elle se tailla l'avant-bras gauche pour faire gicler du sang en suspension dans l'air. Une seconde suffit à ce sang pour former de fines lames de rasoirs et se séparer de façon omnidirectionnelle. Je n'allais pas être épargné, tout autant que mon partenaire et on devait réagir à cela rapidement.

Je joignais alors mes mains pour invoquer un gardien brandissant un bouclier de cristal face à ma cible. Il prit alors les projectiles de la damoiselle Ketsueki -oui, c'était confirmé- pour ensuite s'éclater en quelques morceaux. La puissance de l'attaque n'était pas à négliger, elle pouvait recommencer cela et nous devions agir rapidement. Cependant, la mort était à éviter, elle était une voleuse et non une meurtrière. Il ne fallait pas la blesser grièvement.

«  Je vois que tu n'es pas d'accord pour te rendre-.. Tu as pourtant été prévenue.. N'est-ce pas ? »

Mes yeux bleus étaient éclairés par la nuit, d'un regard des plus froids je m'avançais doucement vers elle. Mon Katana commença peu à peu à être électrifié, y insufflant mon chakra Raïton, de petits éclairs se montrèrent sur ma lame.

Le combat était apparemment inévitable.

Résumé:

La nuit était finalement tombée, véritablement, enfin selon moi, la mission ne débutait que maintenant. L'air chaud du désert avait disparu, un vent frais traversait le quartier et un beau ciel avait fait son apparition. Ce changement si brusque de température était agréable et profitable à tout le monde, incluant moi-même qui était assis sur le toit de la maison du vieux taré qui probablement était endormi. Quelques bonnes plaisanteries avec Ogami qui ensuite localisa facilement une planque où l'on pourra passer la nuit afin de mener à bien notre mission. Bon, c'est pas que je l'avais pas vu, mais je recherchais un truc plus confortable. La baraque qu'il avait trouvé était bien pire que celle où se logeait l'alcoolique, franchement. Quand je vous dis qu'Ogami est bien un exemple pour tous les Sunajins de par sa polyvalence, et de son dévouement pour l'accomplissement de la mission. Vous vous imaginez le mec qui passe limite deux heures à respirer une senteur nauséabonde dans une planque ! On dirait de la charogne. En fait, lorsqu'il avait localisé la baraque, je me suis dit que j'avais un génie à mes côtés. De quelques bonds, il y était déjà, il s'empressait d'entrer comme s'il visitait un hôtel 5 étoiles des U.S.A quoi. Ignorant l'état de la planque, il m'avait recommandé de le retrouver à l'intérieur, donc d'un hochement de la tête j'avais accepté et hop ! Me voilà dans l'hôtel. La réception fut exemplaire, je vous jure. Des tonnes de toiles d'araignées jonchaient le sol à mi-hauteur, ainsi que les morceaux de bois qui constituaient l'ensemble de l'hôtel. Les services de chambre étaient réguliers, car les rats abondaient. First class ! Néanmoins, un avantage se présentait, on bénéficiait alors d'une assez bonne vue sur l'extérieur, précisément sur la maison du taré.

On passa les deux heures à radoter mon compagnon et moi, on parla de tout et de rien et je commencais franchement à l'apprécier. Après nos longues plaisanteries, je vis soudainement mon compagnon se lever puis il me communiqua une information que je n'avais pas trop bien saisi. Mais je le suivis dans sa course sans poser de questions. Il prit le côté droit et moi j'empruntai la gauche. Je le regardais faire et il était déterminé, un peu comme moi hein. De mon côté, aucun obstacle, j'avais couru en ligne droite et le plus vite possible. Mon étonnement fut énorme quand je vis Ogami arrivé sur le côté droit se positionner devant notre homme. Ce dernier portait un long manteau et une capuche recouvrait entièrement sa tête mais ses yeux étaient d'un rouge sang pur et nettement visible, ils semblaient scintiller dans la nuit. Je repris mon souffle quand Ogami débuta avec les formalités policières, ma main était posée sur l'une de mes épées. Le voleur déposa le vase sur le sol. Ah! Plus facile que prévu, j'aurai pas ma baston moi ! Genre, j'ai attendu tout ce temps pour rien !? C'est une blague ou quoi ? Mais ses actions ne se limitaient pas à ça, le...non...la voleuse ! -c'était une fille- sortit un kunaï. Elle va certainement rendre son arme, arf ça gâchait mes espérances, j'étais déçu.
Hop ! Elle se fit une entaille dans la peau de son arme. Le sang n'atteignait pas le sol, mais lévitait. C'était étrange, un truc m'avait échappé, c'était une Ketsueki, le clan sanguinaire. Elle joignit ses mains et les gouttes de sang se changèrent en des lames de rasoir. Je regardai Ogami qui était concentré sur la situation, moi je souriais car je vous dis pas comment la situation m'était profitable, tout ce dont je révais. L'attaque fut rapide et soudaine, le sang de la voleuse se dirigeait vers nous deux, une esquive était bel et bien impossible. Je ne fis que croiser les bras et ma défense était déjà en place. Les projectiles furent stoppés par une vague de chaleur usant une quantité de chakra équivalente à une technique de rang B. Les lames restèrent en suspension à environ 5 centimètres de mon corps, elles se mirent à pétiller sous l'effet de la chaleur puis s'évaporèrent. J'avais envoyé un coup d'oeil vers mon compagnon et j'eus le temps de voir son guerrier de glace -trop.classe- parer l'attaque de son bouclier. L'affrontement avait commencé.

Je m'écartai un peu sur la gauche lentement. Ogami s'approchait de la voleuse, sa main posée sur son katana qui présentait quelques faibles éclats de raiton. L'adversaire n'avait apparemment pas saisi les recommandations d'Oshiro.
Elle fit un grand bond en arrière, se positionnant sur le toit d'une maison, ensuite elle me pointa du doigt et lanca de sa voix féminine:

-Toi, tu vas souffrir...

Elle pointa mon équipier du doigt et répéta le même rituel. Elle avait la lune derrière elle, on aurait dit un démon. Aussitôt mon sourire disparut, j'envisageais de passer à l'attaque, mais elle me devança. Elle lanca son kunaï ensanglanté en direction d'Ogami, mais elle décida de m'attaquer moi. La voleuse fléchissait lentement ses genoux avant de prendre un parfait élan et fuser en ma direction. Genre Ogami a droit à un kunaï mais moi j'ai droit à la fille, c'est pas croyable ça, j'avais rien demandé. Quelque chose d'étrange se passa du côté d'Ogami, le sang disposé sur le kunaï adverse se métamorphosa en...un clone de la fille, l'action était rapide mais je croyais en les capacités de mon compagnon. L'original arrivait en ma direction. Je me préparais en adoptant ma position de combat. Je la vis envoyer un jet de sang en ma direction, je fus étonné, effet de surprise ! Le jet de sang se transforma en une large toile devant moi, ainsi ma vue fut réduite. Je ne voyais plus mon adversaire qui, percant son propre mur, m'asséna sans que je puisse voir quoique ce soit, un violent coup de poing en pleine face. Je fus propulsé à des mètres et un filet de sang glissa le long de mon menton, mais mes pieds glissèrent sur le sol ainsi que ma main droite qui me servait de support. Elle se posa sur le sol, sa toile avait pris la forme d'une lance de sang qu'elle prit et projeta en ma direction. Damn ! Damn ! Damn ! Que vais-je faire? J'utilisai mon Genso Sukesuke qui est une technique qui augmente la rapidité d'une seule action ainsi mon corps fut propulsé vers la gauche, la lance frôla mon t-shirt. Je glissai sur le sol en soulevant pas mal de poussière. Où en était Ogami avec la seconde? Était-il K.O? Ça j'en doute fort !
Je fusai en direction de mon adversaire, elle fit de même. On enchaîna un corps à corps dément ! Nos poings se heurtaient brutalement. Nos coups n'aboutissaient pas. Ayant mis en place une stratégie, je rassemblai dans ma bouche un max de crachat durant mon duel. Je le lancai sur mon adversaire, à mon grand étonnement il esquiva mon crachat bouillant, c'était néanmoins dans mon plan, ne serait-ce qu'une simple diversion. Mon poing armé d'une chaleur intense vint heurter son ventre et la fit reculer, elle ne tomba pas selon mes espérances ! Elle marchait sur moi, tel un robot, mon coup était insignifiant.

- Eh merde !

Musique:

Mon camarade s'en était sorti parfaitement, il avait facilement su contrer les projectiles de la damoiselle -pas très docile d'ailleurs- à la forme de lames de rasoirs. Le combat était comme n'importe quel autre, le seul changement au final était que j'avais un nouveau partenaire. On pourrait alors me dire que j'avais aussi un nouvel adversaire face à moi, ce qui était faux au fond. J'avais déjà affronté une Ketsueki et j'avais donc connaissance des bases. Il ne fallait jamais que mon sang entre en contact avec le sien, elle pouvait suite à ça l'utiliser pour me mettre à genoux. Je devais surtout faire attention à ses attaques, ses projectiles et même au final au corps à corps. Si dans un combat on devait être attentif, cette fois-ci je devais l'être doublement tout autant que mon camarade. Je ne l'avais d'ailleurs pas prévenu, c'était une faute de ma part que je devais corriger.

Je m'avançai finalement en sa direction avec mon sabre électrifié, j'étais même prêt la transpercer contre un mur pour l'arrêter; Seulement elle ne l'entendait pas de la sorte. Une fois à sa hauteur, elle fit un bond en arrière pour se retrouver sur le toit de la vieille maison. Je l'observai avec mépris, j'avais bien envie de faire comme elle et avec un seul bond lui couper les jambes. Bien sûr je ne pensais pas vraiment à faire ça, c'était une expression pour exprimer mon besoin qu'elle soit immobile. La lune derrière elle, ses yeux rouges sur nous, on avait à faire à une vraie prédatrice. Finalement, sa puche s'était ôtée et on pouvait voir son visage. Elle n'était finalement qu'une gamine comme l'avait dit le poivrot.

Des cheveux noirs avec un teint assez pâle et non pas très grande. Je me demandais tout de même pourquoi elle s'était lancée dans un combat face à deux Shinobis du village; Elle devait en être une à son tour, j'étais empli d'interrogations. Mes réflexions s'arrêtèrent au moment où elle prit la parole pour nous menacer chacun notre tour. La vampire ne reculait pas, elle voulait nous mettre hors combat. Elle exécuta alors une attaque sur deux fronts; D'un côté elle se ruait vers mon partenaire et de l'autre je recevais un Kunaï ensanglanté, j'appréciais ce présent et je me doutais de son idée -celle de vouloir mêler son sang au mien- je voulais donc l'éviter. Sauf que au dernier moment, l'arme se transforma et je vis un double à quelques centimètres de moi. Il était malheureusement trop tard pour esquiver une attaque frontale. Je pouvais former une armure de Shôton mais il m'était difficile en une seconde ou deux, de pouvoir recouvrir entièrement mon corps.

Je croisais mes bras pour parer l'attaque frontale, ses deux pieds se balancèrent chacun leur tour contre mes bras pour briser cette mince défense. Je n'arrivais pas à malaxer mon chakra en parant des coups d'une technique Taïjutsu. Elle me faisait même reculer peu à peu avant de m'asséner le coup de grâce, celui-ci m'envoya droit sur un muret en bois. Je le pris de plein fouet, il s'explosa avec le choc et moi je me trouvais sur le dos. Je sentis à ce moment là une certaine douleur qui m'empêcha de me relever sur le moment même, de la terre se trouvait sur mes cheveux et ma figure. J'avais aussi reçu un coup sur la tête et la blessure laissait apparaître quelques traces de gouttes de sang. Je me relevai avec difficulté, sentant aussi le liquide vermeil me couler dans le dos. Voilà qui était fait, j'étais face à son double et je pouvais observer son visage souriant. Je ne voulais pas que mon sang entre en contact avec le sien et voilà que je me trouvais maintenant à saigner de toutes parts. Que de bêtises-..

« Je vois, je t'avais pourtant laissé une chance.. »

De ce fait, je m'élançai avec férocité vers mon adversaire à une vitesse de quinze mètre par seconde. J'utilisais encore une charge utilisant du chakra mais finalement ce n'était rien comparé à ce qu'elle allait subir. Elle s'était préparée une armure de sang, une armure recouvrant chaque parcelle de peau. Dans ma vitesse, je récupérai Azura au sol avant de mettre l'autre main sur le visage du clone. Je projetai alors avec toute ma force le double contre le mur. Le mur n'étant pas très résistant céda et le clone traversa la maison. Son sang arrivait toujours à la protéger, ce n'était que temporaire et elle ne devait surtout pas se réjouir. Le viel homme était endormi avec une bouteille à la main, il ne se réveillait pas même avec ce gros vacarme. Le clone se releva pour essayer de m'enchaîner à nouveau avec des attaques au corps à corps. J'étais maintenant préparé à ses coups, je faisais attention à mes ouvertures. J'en renvoyais de temps en temps mais je n'arrivais pas à aboutir. Plaçant mon pied sur son ventre, je l'écartai à l'autre bout de la pièce.

Suite à cela, je joignais mes mains pour créer des senbons en Shôton. Ils avaient la particularité d'être bien plus efficace que des senbons habituels. Cinq entre chaque doigt je me préparai à lui envoyer un déluge de lame pour entrevoir une ouverture. Je ciblais alors ma victime et commençais à envoyer mes projectiles, beaucoup ne touchèrent pas leur cible; Au final un ou deux frôlèrent la Ketsueki. Mais ce n'était pas mon but, maintenant j'avais décelé une ouverture dans l'action. J'exécutais à nouveau une charge dépassant même mes derniers senbons dans ma vitesse pour former un poing de cristal et lui infliger un coup au niveau du ventre. Son sang n'avait rien pu faire et le clone explosa finalement. Elle s'était bien battue, même un peu trop à mon goût.

Il était temps que je revienne aux côtés de mon partenaire maintenant, je retirais les dernières poussières sur mes vêtements avant de regarder à travers le trou et le voir face à elle. Il se battait avec la vraie, ce n'était pas chose aisée vu le niveau de la vampire. Je voulais profiter de l'effet de surprise et comme une surprise sans diversion n'est rien, je comptais profiter de mon clone transformé en vase. Me déplaçant horizontalement, j'apposais quelques notes explosives contre le mur de la maison encore debout. Je me trouvais face à mon partenaire et à l'ennemi, il y avait seulement un mur entre nous.

Le vase prit alors sa vraie apparence pour ensuite foncer une épée Shôton à la main contre son adversaire. La Ketsueki se tourna, l'air hautain, avant d'envoyer une lame de rasoir ensanglantée sur mon clone "décoratif". Profitant de cette occasion, je fis exploser les notes pour créer un trou dans le mur et pouvoir utiliser ma technique ultime. L'effet de surprise avec une bonne vieille diversion, les ruses du temps marchaient encore après tout. Mes signes invoquèrent des petits dragons s'enroulant comme des serpents autour de la Ketsueki pour l'immobiliser. Une technique qui maintenait les membres de la personne en exerçant une certaine pression. La prisonnière cria un petit peu au début de mon jutsu. Cette technique se classifiait comme une technique de rang A, pas une chose à prendre à la légère.

« Sonoku, prépare toi à agir si elle se débat. »

Je tentais tant bien que mal de reprendre ma respiration, le chakra, les blessures, les attaques m'avaient épuisées.

« Peut-on discuter maintenant? »

Un signe de la tête à mon partenaire suffit à lui faire comprendre, il devait mener cet interrogatoire.

Je voulais un affrontement, un affrontement à mon humble niveau, plus ou moins titanesque mais celui-là était "Hulkanesque". Cette fillette était sans doute bien plus forte que moi et il n'y avait aucun doute là-dessus. Ses capacités dépassaient largement les miennes et en plus elle attaquait avec une telle aisance et en même temps avec fougue. Mon duel au corps à corps avec elle n'avait rien donné, mon coup de poing au niveau de son ventre ne put soulever que la poussière disposée sur son manteau. Elle avançait vers moi plus confiante que jamais et je pouvais apercevoir un fin sourire sur ses lèvres ainsi que son regard perçant car, ses pupilles rouges semblaient scintiller dans la nuit, on aurait dit des sharingans. J'avais toujours entendu parler de ce clan maudit, le clan des Uchiha qui subit une extermination totale de la main des Senjus. J'avais toujours eu l'envie de voir l'une de ces fameuses pupilles qui conféraient une avance de 0,005 secondes à leurs propriétaires, et c'est ce qui leur permettait ainsi de pouvoir esquiver ou parer la plupart des attaques frontales. Et certaines fois, ils esquivaient même des coups furtifs. Affronter un Uchiha c'était pas une mince affaire mais bon, c'est rien face à mes capacités à moi. Mais oui, je suis même pas foutu de pouvoir terrasser une "fake" à savoir la Ketsueki et là je me vantais de pouvoir vaincre les pupilles originales.
La voleuse me fonca dessus encore une fois, je repris ma position de combat. Elle arriva en face de moi et m'envoyait une gauche en pleine face, de justesse j'esquivai en décalant ma tête sur la droite. Elle enchaînait les coups, certaines fois je bloquais, ou j'esquivais. Il fallait bien que je riposte ! Je me rabaissai au niveau du sol pour esquiver l'un de ses coups et posant ma main droite sur le sol qui me servit de support, je propulsai mes deux pieds vers sa poitrine en même temps. Elle para mon coup mais recula. Je me servis de ce même élan pour faire un tour complet sur moi-même en me servant de ma main droite qui tournoyait habilement sur le sol pour ainsi reproduire la même attaque. Alors, mon pied heurta son buste et l'envoya au loin. Mais elle ne tombait pas la garce. Elle effectuait un saut qui me dévoilait la couleur même de ses plus intimes sous-vêtemens. Je fusai en sa direction tête baissée.

Le vase posé non loin de nous prit l'apparence d'Ogami qui attaqua mais, la Ketsueki l'avait vu et fit exploser le clone rapidement. J'allais profiter de cette diversion mais mon coéquipier qui, étonnement avait déjà terminé avec l'autre, avait construit son plan. La petite maison explosa, mon étonnement fut grand mais je savais qu'il s'agissait d'Ogami alors je fis un saut en retrait et la Ketsueki se vit prisonnière d'une technique de glace. Tout était si rapide, si bien planifié que je n'avais rien remarqué. Je revis Ogami avec un filet de sang le long de la bouche et quelques égratignures au niveau du bras gauche. Je me mis à côté de lui, je lâchai un petit sourire, il n'y avait pas de temps à perdre, je me dirigeai vers la prisonnière.

-Hum...Alors...tu vas répondre gentiment à mes questions ou ce soir tu rentreras pas chez mamie, déjà que t'as un corps assez attirant, tes pupilles rouges, tes lèvres pulpeuses, tes formes gracieuses...enfin bref, réponds à mes questions et nous deviendrons certainement beaucoup plus que de simples amis.

Je pris une courte pause puis je repris rapidement.

-Qui es-tu? Et pourquoi tout ces actes malhonnêtes ? Une si jolie jeune fille que toi... Dis-moi, pourquoi tu as voulu nous affronter ? Pourquoi ce vieillard ?

Elle me dévisagea un instant puis éclata en sanglots. What ?? J'ai dit quelque chose de mal ? Du coup, je me sentais coupable mais elle prit la parole :

-Je suis Ketsueki Inaya. Pourquoi...pour...pourquoi tout ça ? Ce salaud a failli me prendre ma virginité en essayant de me violer ! Oui, il a osé ! Mes parents l'ont pardonné mais moi jamais, JAMAIS...Je devais le tuer et regardez, ce sale fils de p*te est encore en vie après m'avoir laissé une cicatrice sur mon sein.

Je m'approchai d'elle la regardant au fond des yeux et je voyais clairement qu'elle disait vrai. Elle avait parlé de "sein" ? Non ?

-Tu sais, je suis médecin, demandes à mon coéquipier, j'ai cette réputation hein, donc laisses-moi regarder ta poitrine et je verrai ce que je pourrai faire.

Elle se mit à sourire, les larmes aux yeux et d'un hochement de tête elle me laissait sa généreuse poitrine.

- Nah...Je n'allais quand même pas oser regarder ça ici, j'ai une clinique...

Je regardai Ogami puis je fis quelques pas en arrière, maintenant c'était à lui de décider du sort de l'adolescente et moi je gardais un oeil sur la fille qui me plaisait déjà.

-Oga, on fait quoi maintenant ?

La mission est à son apocalypse...

Musique:

Le Yamada semblait enclin à débuter l'interrogatoire. Je lui avais gentiment demandé après avoir immobilisé pour quelques temps notre adversaire la Ketsueki. Sans plus attendre, il débuta alors en lui demandant de répondre à toutes ses questions. Il allait sans dire que les réponses devaient être honnêtes, sans quoi nous allions finir lâchement notre travail en l'amenant au poste le plus proche. Mon partenaire me donnait l'impression d'avoir bien plus qu'un interrogatoire avec la damoiselle. Un dragueur à première vue, il me faisait penser à Shinji. Les formes l'avaient attiré si facilement, les femmes étaient décidemment le point faible de nombreux hommes. Pour ma part, j'avais beau la trouver assez belle, je n'avais pourtant pas envie de quelque chose avec cette fille. Nous voulions la raison de ces vols, à l'époque je n'aurais fait qu'une bouchée de cette mission. Je veux dire que je n'aurais jamais cherché à connaître la version du suspect, je n'aurais jamais pensé l'écouter tout simplement.

La Ketsueki répondit à Sonoku avec un rire, plutôt moqueur selon moi. Je n'esquissais aucun sourire face à cela, si elle commençait à nous faire perdre du temps ma bonté pouvait disparaître à tout moment. Le fait qu'elle soit un membre du clan Ketsueki jouait aussi en sa faveur, j'avais envie d'en entendre plus avant de proposer la suite à mon partenaire. Elle se présenta, elle portait un jolie prénom, répondant au nom de Inaya elle cherchait à se venger du vieillard. Selon elle, il avait tenté d'abuser de la jeune femme. Elle l'insulta avant de parler d'une cicatrice. Ses propos ne semblaient pas faux mais je ne pouvais en être sûr, elle pouvait nous mentir aisément avec son niveau actuel. Elle était arrivée à nous écarter tous les deux si facilement, ses plans auraient pu être dévastateur.

Cependant, je ne comprenais pas vraiment ses actes. Elle parlait de vouloir l'éliminer mais elle ne le faisait pas, elle se contentait de le voler. Pourtant, il était si facilement éliminable. Dans son fauteuil à ruminer et à boire de l'alcool à outrance, je me demandais même comment on avait pu discuter avec lui pendant plus de cinq minutes. Sonoko joua son rôle de charmeur jusqu'au bout, proposant même d'ausculter notre suspect. Je l'observais d'un œil perplexe, j'étais prêt à l'arrêter avant la faute. Nous n'étions pas pour ça après tout, il se contrôla finalement tout seul. Il voulait clairement jouer au docteur avec Inaya, plus tard peut-être-..

Il se tourna alors vers moi en me demandant la suite des opérations. En principe, nous avions réussi à attraper le cambrioleur, nous devions donc le ramener à bon port et faire un rapport. C'était bien trop facile, je n'acceptais pas la lâcheté des hommes et le vieillard était allé bien trop loin à mon goût. Je voulais tout de même faire un petit essai pour prouver certaines hypothèses qui me trottaient dans la tête. M'approchant de Inaya, je réduisais mon étreinte à néant la laissant libre. Ma main droite sur la sienne, je plantais mes yeux dans ses rubis avant de la traîner devant le poivrot de la maison. J'avais crée un trou précédemment, c'était bien pratique.

Il dormait encore et encore, son corps était composé seulement d'alcool. Son haleine se faisait sentir à quelques mètres, de la bave se trouvait sur son haut. Sur son fauteil affalé, il ne devait pas se douter de ce qu'il se tramait devant lui. D'un geste, je créai une Kunaï en Shôton pour le mettre dans la main de la Ketsueki.

« Tu dis vouloir le tuer, fais le donc maintenant. Il est souvent sans défense, il est à ta portée depuis des jours et des jours, je me trompe? Allons-y Inaya Ketsueki, montre moi. Tue le devant moi, égorge le. »

Elle tenait dans sa main l'arme, d'un geste elle le plaça sous le cou de notre homme. Sa main droite commençait alors à trembler peu à peu. J'avais émis des doutes sur ses propos, la colère avait parlé mais sa raison la retenait de faire cet acte pourtant si simple.

« Je peux le faire! Tu me prends pour qui?! »

Elle continuait à trembler jusqu'à même faire couler quelques gouttes de sang du buveur invétéré, finalement elle lâcha l'arme qui tomba sur le torse de sa "victime". Je fis disparaître l'arme en un claquement de doigt avant de lancer un regard à Sonoku. Pendant ce temps, Inaya se serrait de ses deux mains comme traumatiser de cette histoire. A la limite du sanglot, quelques goutes de sueurs se faisaient voir sur son visage. Je l'avais sûrement faite réfléchir, c'était mon but et j'étais content qu'elle ne franchisse pas la ligne blanche.

« Tu es une membre du clan Ketsueki, tu as du talent et pourtant tu perds ton temps à faire cela Inaya Ketsueki. Tu es une idiote qui ne mérite pas son bandeau, tu maîtrises les arts Shinobi et pourtant tu n'en suis pas les valeurs. Maintenant, nous allons récupérer toutes les affaires volées et les ramener ici. Tu vas nous montrer où elles sont. Ensuite, on fera notre rapport mais normalement il n'y aura aucune retombée pour toi. Tes actes, même si déshonorant, ne sont rien comparés aux siens.

Allons-y.»