Sana Kiseki n’était pas un garçon matinal pour la simple et unique raison qu’il passait de véritables nuits blanches à étudier ses livres de médecine. Sa tendre mère assistait à cette scène matin et soir, et dorloter un tantinet trop son fiston. Par exemple, ô grand jamais elle ne réveillait son lionceau avant dix heures du matin.

Lorsqu’il était réveillé, il avait droit à un petit déjeune copieux et à quelques remontrances légères et peu sérieuses de sa mère au sujet de l’importance du sommeil pour le cerveau, le corps, surtout à son jeune âge. Une fois mangé, il aidait un peu dans la clinique. Cependant, il ne tardait pas à replonger dans ses livres et à enchaîner une nouvelle nuit blanche.

La belle vie chez Maman et Papa.
Maintenant, la donne avait changé.

C’était le Printemps, et Ta no Kuni resplendissait. La terre était généreuse, les récoltes bonnes, les oiseaux gras et roucoulants, l’eau claire et limpide et le ciel était bleu avec quelques gros nuages. Un pays qui respirait tranquillité, paix, calme et richesse en somme. Tout se prêtait à se languir à l’ombre de quelques arbres fruitiers … ou à être emmitouflé dans son lit.

Sauf que ce n’était pas le cas au sein des Mercenaires. Soudainement, on entra dans la chambre attribuée à sa petite personne, et on le réveilla sans ménagement. Le petit grogna longuement avant de se réveiller et de lancer un regard noir au malotru qui avait osé ce geste ! Il retint cependant ses répliques acerbes, se rappelant des paroles du Yamanaka. Il n’avait pas le choix. S’il voulait être autonome vite, il fallait qu’il maîtrise les stupides bases de l’art Shinobi, voire même en devenir un vrai expert plus tard.

- Qu’y a-t-il au petit déjeuner ? demanda-t-il en dévisageant la figure austère du mercenaire. Vais-je avoir droit à un petit-déjeuner ? finit-il par demander avec des yeux de chat potté.

Il avait besoin de son petit-déjeuner.
C’était l’énergie du matin …

Et puis il lança un regard à l’entrejambe et mit aussitôt une tonne de couverture par-dessus, rouge de honte, tentant de cacher ce phénomène si naturel à la gente masculine au bon petit matin. Il lança un nouveau regard à l’austère personne.

- Euh … Je vais me lever. M’habiller. Et vous rejoindre ne bas. C’est ça … ?

Et il attendit qu’il sorte pour tenter d’établir l’état en travers de remèdes donnés par sa prévoyante mère, s’habiller et descendit en bas.

- Alors qu’allons-nous faire aujourd’hui ? demanda-t-il avec un grand sérieux.

Les choses étaient nombreuses. Il avait besoin d’une tenue bien plus pratique que ces pulls ou pantalons empêchant tout mouvement correct en Taïjutsu – il semblerait que Goren ait insisté sur le talent du petit pour cet art dans un futur proche ou lointaint –.

- Ai-je à parler de mes capacités ?

Il en avait tellement parlé … mais à chaque fois, c’était comme si il était ignoré. Il préférait savoir pour économiser sa salive. Cependant, ils ne furent guère seuls longtemps. Une ou deux demoiselles de l’Auberge approchèrent du garçon, et lui pincèrent la joue, s’extasiant sur le fait qu’il était trop « adorable ».

- C’est ton fils Ozai ? Il a bien meilleure mine que papa, dirent-elles avec malice avant de s’éloigner en roucoulant.
- J’avoue … tu fais peur. En tout cas les filles de Ta sont plus belles que celles de NAmi, mais elles sont moins. , ne put-il s’empêcher de dire en se frottant les joues douloureuses.