Spoiler:

Elle était arrivée à Shimo depuis quelques jours, toujours sur la trace du Sabakyô. Une rumeur l’avait conduite ici. Une épidémie qui commençait à frapper les habitants des marais. Épidémie qu’elle avait elle-même constaté. Coïncidence ou pas c’était sa seule piste et si elle voulait un minimum avancer dans la mission qu’elle s’était donnée, elle allait devoir chercher quelques indices plus au nord qui pourraient la mener jusqu’aux déserteurs. Mais elle n’avait déjà plus un sou en poche et elle rationnait les vivres que lui avait donnés son contact à Ta no Kuni et celles qu’elle avait racheté récemment depuis déjà quelques temps. Elle avait voulu voyager léger,c’était les contrecoups de son aventure.

S’arrêtant à une auberge, l’Aburame se posa au comptoir sans adresser un regard aux habitués qui l’avaient dévisagé à son entrée. Bah ils oublieraient bien vite son visage. Sa seule particularité était le fait qu’elle voyageait seule et n’était donc probablement pas une femme comme ils en voyaient souvent dans les environs.

Qu’est-ce que j’peux vous servir étrangère ?

De l’eau, juste de l’eau s’il vous plait … Et quelques petites informations si possible.

Avançant quelques pièces qui dépassaient bien entendu le prix de l’eau, l’Aburame prit le verre qu’on lui servait avant de demander nonchalamment.

Je cherche du boulot, vous ne seriez pas au courant de quelques requêtes dans le coin à tout hasard ?

* * * * *

Elle approchait du lieu. Une troupe de brigands qui occupaient les mines du pays ? L’armée aurait pu faire quelque chose au lieu de recruter à gauche à droite des shinobis pour se débarrasser d’eux. Combien étaient-ils à s’être engagés sur cette mission ? Une chose était sûre la mission payait gros d’après les rumeurs qu’auraient lancé l’armée. Elle qui pensait devoir accomplir quelque corvée ingrate, elle était enfin confrontée à une tâche qui convenait d’avantage à ses talents.

Sans se cacher, elle arpentait la route en direction de la plus grosse excavation du pays, ses sens bien évidemment aux aguets. S’ils n’étaient pas d’anciens ninjas tout se passerait pour le mieux … Enfin si la concurrence ne s’en mêlait. Mais elle avait l’impression de flairer de plus en plus le piège. Ça ou le pays était d’un laxisme effroyable

Spoiler:

Ordre de Mission:

Depuis une mission délicate menée en compagnie des deux cousines Hayashi de Konoha, Satochi récemment promu Chûnin avait effectué peu de missions. En effet, cette dernière mission à équipe lui avait laissé un goût amer de ce que pouvait être la coopération lorsqu'une équipe de ninja ne coopère pas... Il avait donc pris le temps de réfléchir, et de scinder son esprit afin d'améliorer ce qui devait l'être. Premièrement, il avait amélioré ses compétences en héritant de son Sensei d'une technique des plus intéressantes.

Avec cette dernière il se sentait plus fort, plus apte en encadrer des jeunes et des moins jeunes parfois têtues et bornés lorsqu'il s'agit d'écoute un supérieur plus jeune. Avec cette technique, le Rakuzan devenait plus fort et avait les armes pour imposer de grès ou de force, le respect de ses coéquipiers. La deuxième chose qu'il avait faite fut de décider assez rapidement de remonter en scelle.

L'entraînement avait été payant et il ne voyait nullement le besoin de rester écarter des ordres de mission plus longtemps.
Il était temps que Sato' reprenne du service... Motivé par une nouvelle journée printanière le jeune Chûnin arpenta les rues du village en direction du bureau d'attribution des missions afin d'y formuler une demande.
Après un bref moment de discussion afin de savoir si tout se passait bien du côté de l'attribution des missions et après avoir répondu aux questions curieuses qui lui avaient été posées, il reçut enfin son ordre de mission.

Bien... Cette fois-ci pas d'équipe, il agirait en solo, ainsi personne ne serait là pour le déranger dans son boulot ou pour lui faire perdre un temps précieux.
C'était d'autant plus satisfaisant que la mission qui allait être la sienne se déroulait dans un pays reculé du Pays du Feu. À Shimo no Kuni pour être plus précis !
Une mission à double effet, le premier débarrasser la région où il était envoyé de bandits s'étant approprié les mines et deuxièmement faire en sorte d'améliorer les relations en Shimo et Hi no Kuni. Cette mission était donc importante d'autant plus que d'autres shinobis serraient peut-être sur le coup afin de recevoir le pactole de cette mission.

C'est ainsi motivé par l'éventuel challenge auquel il allait faire face qu'il prit la route vers son objectif. Quelques jours, c'était le temps qui lui faudrait pour se rendre sur place. Le trajet allait être long et afin d'éviter une fatigue inutile, le Rakuzan décida de prendre son temps, arpenta les routes sinueuses du Nord du Pays du Feu avant de traverser Yu no Kuni.
Presque trois jours s'étaient écoulés lorsqu'il approcha du lieu qui lui avait été indiqué, la nuit n'allait pas tarder à tomber, il était peut-être préférable d'attendre le lendemain pour s'inviter à la petite fête des bandits. Trouvant refuge à la cime d'un grand arbre, il s'endormit afin de récupérer l'énergie qu'il avait dépensée durant le trajet qui l'avait conduit jusqu'ici. L'air de la nuit était plutôt frais, c'était plutôt agréable... La nuit se passa sans embûches, et il fut réveillé au petit matin par les rayons perçants du soleil.

Il était temps de reprendre la route et de se diriger vers la mine en question. Marchant tranquillement son sac à dos sur le dos et les mains dans les poches, il ne se doutait pas qu'ici même, quelques mètres plus loin allait se produire une rencontre des plus étonnantes.
C'est en débouchant d'un sentier qu'il se retrouva face à elle, une récente déserteuse de Konoha membre du clan Aburame, une Jônin célèbre du village de la feuille Aburame Miko.

Il n'aurait jamais pensé la croiser ici, qu'elles étaient les raisons de sa présence à Shimo ? Cette rencontre allait être l'occasion de recevoir de nombreuses réponses aux questions qui trottaient actuellement dans sa tête.
Il s'adressa à la trentenaire d'un air à la fois respectueux et amusé.

- A force, je vais finir par croire que le monde est plus petit qu'il n'y parait... Je suis plutôt surpris de vous croiser ici, Miko-san.

Son attitude n'était pas vraiment hostile, même si la kunoichi était une déserteuse, Satochi lui accordait encore son respect.

Elle avait senti une présence depuis un petit moment sans pour autant y faire vraiment attention. Elle s’en était doutée, elle ne serait pas la seule. Juste attentive sur de possibles pièges –certaines personnes étaient beaucoup trop extrêmes lorsqu’il s’agissait d’argent-, l’Aburame avait continué jusqu’à se retrouver devant un Konohajin. Hésitant un petit instant –tout le monde n’avait pas la mémoire d’une certaine Yamanaka rousse-, elle se rappela enfin où elle l’avait vu. Satochi. Rakuzan. Aux portes. C’était probablement là qu’elle l’avait rencontré. À vrai dire c’était probablement là qu’elle avait rencontré la plupart des shinobis de Konoha : lors de leurs affectations sur les remparts. Se retenant de sourire face à sa remarque, l’Aburame releva ses lunettes afin de le dévisager. Une veste de Chûnin …

Eh bien on ne salue plus ses ainés ? Une coïncidence pas si flagrante quand on connait les enjeux de la mission pour l’économie du pays.

Marquant une petite pause, l’Aburame glissa les mains dans ses poches, l’air détendue. Ce gamin était une occasion parfaite pour savoir ce qui se passait à Konoha et surtout si la politique d’On’ par rapport aux déserteurs était toujours inchangée. Elle s’était désintéressée de tout ce qui concernait son village ces dernières semaines.

Car c’est pour ça qu’on t’a envoyé ici non ? Les fameux bandits des mines ?

Soupirant un coup, l’Aburame quelque peu amusée se décida à tester le garçon.

Il fallait s’en douter. Kumo doit aussi être sur le coup … Écoute mieux vaudrait pour toi de rentrer bredouille à Konoha. Tu n’as pas réussi ta mission, elle était déjà accomplie, à toi de choisir ton excuse. Mais … Je suis déjà sur le coup.

Une poignée de bandits … Leur niveau n’était pas précisé mais elle devrait être à même de s’en sortir toute seule sinon elle aurait eu des échos sur leur niveau. Et puis, la discrétion était son atout majeur quand il s’agissait de combat, elle pourrait se débarrasser de bon nombre d’entre eux avant de déclencher l’alerte.

Mieux vaudrait que tu ne me gênes pas d’avantage. À moins que tu souhaites autre chose ?

Sortant sa main droite de sa poche elle entreprit de faire craquer ses doigts un à un à l’aide de son pouce. Et maintenant, comment allait-il réagir ? Tout bon Konohajin qu’il était il ne pouvait décemment partir. Surtout que Konoha ne devait pas seulement s’intéresser à l’argent de la récompense contrairement à elle.

Rencontrer Aburame Miko en ces terres inconnues de Shimo no Kuni fut une surprise de taille pour le Rakuzan. Dire qu'il n'avait pas passé qu'il serait le seul à être sur le coup pour cette mission serait un mensonge. Puisqu'il l'avait espéré. Il aurait suffisamment à faire avec ces bandits sans s'imaginer à se retrouver confronter à un shinobi d'un autre village en quête de la récompense forte alléchante de la mission. Mais à côté de cela il aurait conçu l'idée de rencontrer un shinobi de Kumo par exemple étant donné la proximité entre le village de la Foudre et Shimo no Kuni mais rencontrer une ex-konohajin ? Il l'avouait volontiers, ça ne lui avait même pas effleuré l'esprit.

Il faisait toutefois face à la kunoichi assez décontracté et souriant. Cette dernière évoqua alors un sous-entendu concernant les buts et les enjeux de la mission à laquelle Satochi avait été affecté.
Elle aussi était donc ici pour cela ? Enfin... Sato' imaginait que les raisons étaient différentes pour l'un et pour l'autre. Le Konohajin était surtout présent afin d'améliorer les relations entre Konoha et Shimo. L'Aburame elle, devait être là pour la paye attractive promise pour l'accomplissement de la mission.
Tout ceci ne fut que supposition jusqu'à ce qu'elle demande ouvertement si le Rakuzan était ici dans le but d'accomplir la mission au nom de la feuille. Elle "connaissait" les bandits de la mine, ce qui signifiait qu'elle avait eu vent de cet ordre de mission et visiblement, elle s'était engagée à l'accomplir.
Jusqu'à présent, il avait toujours gardé son sourire respectueux envers la manipulatrice des insectes. Nullement hostile à sa présence bien au contraire, elle avait des questions ? Cela tombait bien, Satochi en avait également.

Il leva la main en guise de salut, Miko l'avait demandé, la voilà servit. À une autre époque, le brun se serrait sans doute montré plus respectueux, mais aujourd'hui, il n'était que deux ex-camarades d'armes. Il poursuivit ensuite d'un air décontracté.

- Toujours aussi perspicace Miko-san, effectivement, je suis ici sur ordre d'Onpu-sama. Afin de régler les petits différents qui se déroulent dans ces mines... Mais également pour attester des relations entre Shimo et Hi no Kuni.

Il ignorait pourquoi il avait révélé avec exactitude les raisons de sa présence au Pays du Gel. Sans doute des restes de confiance qu'il vouait à l'Aburame. La kunoichi proposa alors au Rakuzan de rentrer à Konoha bredouille et de la laisser gérer la situation ici. Le brun haussa les sourcils avant d'expirer profondément.

- Cette excuse pourrait contenter On' ... Mais cela ne me satisferait pas personnellement, donc ... Désolé, mais je ne partirais pas d'ici sans avoir fait ce pour quoi on m'a fait déplacer ici...

Il pensait bien que l'ancienne Jônin, n'aurait aucun mal à se débarrasser de bandits lambdas ayant plus de gueule qu'autre chose. Le brun pouvait même comprendre qu'elle pouvait être attirée par l'argent de la prime, mais le brun avait des obligations non seulement vis-à-vis de Konoha, mais également vis-à-vis du Pays du Feu. Il ne pouvait pas juste partir comme ça.

Et alors qu'elle sortait ses mains de ses poches se faisant craquer ses doigts, surpris par cette manœuvre, Sato répondit sans attendre se montrant dès cet instant beaucoup plus familier.

- Dois-je en conclure que je dois me méfier de ta présence ? Je ne veux rien de particulier, je veux juste remplir ma mission, mais également trouver des réponses aux questions que je me pose à ton sujet.

Après tout, si elle s'était autorisée à poser des questions de son côté, pourquoi il n'en serait pas de même pour le Chûnin. Il n'était plus le jeune Genin novice des remparts. Il était une Chûnin de Konoha. Fier de ses convictions et de ses idées. Et depuis sa promotion, il cherchait à se faire ses propres visions du village. Discuter avec une déserteuse, faisait partie des procédés à réaliser pour y parvenir. C'est pourquoi il ne comptait pas quitter l'Aburame tout de suite. La trentenaire allait devoir supporter la présence du jeunot durant encore un certain temps.

Ahlala … Il ne déguerpirait pas aussi facilement visiblement. Elle répondre à des questions qu’il lui poserait ? Allons bon, elle n’était pas là pour répondre aux questions des passants. Il ne pourrait sûrement pas lui apporter d’informations de valeur quant à la localisation de Seitô et serait sûrement un poids mort en ce qui concernait la mission. Valait-il cependant la peine qu’elle gaspille du chakra pour l’attaquer par surprise et le ligote quelque part ? Si elle faisait ça elle risquerait la vie du marmot qui pourrait tomber sur des bandits après coup. Ou … Il pourrait servir d’appât ligoté ainsi … Tentée, elle envisagea un instant cette dernière idée.

Bien … Il semblerait que je ne puisse me débarrasser de toi aussi facilement.

Soupirant, l’Aburame poursuivit son chemin, persuadée qu’il s’accrocherait à elle comme un rocher à sa moule.

Cependant nous allons nous mettre d’accord sur différents points avant de commencer quoique ce soit. Premièrement je ne t’autorise pas à me tutoyer, j’envisagerai de revenir sur ce point quand tu auras plus de la moitié de mon âge, deuxièmement pas de questions … Du moins je ne t’accorderai aucune réponse si tu ne satisfais pas le troisième point.

Faisant les gestes avec ses doigts, son index et son majeur en l’air, elle attendit un moment avant de dérouler son annulaire duquel elle avait enlevé depuis bien longtemps son alliance qu’elle avait laissé tomber d’un geste rageur dans la tombe de son mari à son enterrement.

Troisièmement j’accepte ton aide mais encaisserai seule la récompense, tu devras te contenter de ta propre satisfaction et de l’accomplissement de ta mission diplomatique… Quant à ton rôle … Tu serviras d’appât.

Haussant un sourcil dans sa direction, elle jaugea sa réaction avant d’ajouter un petit :

Avec une diversion suffisamment bruyante tu devrais pouvoir attirer à toi la plupart des bandits de la région et faire sortir leur chef quand il comprendra qu’avec ton niveau sa vie n’est pas attentée.

Elle était mesquine et le savait, et bien qu’elle ignorait le niveau du gamin même s’il devait probablement être plus fort que ce qu’elle sous-entendait, elle devait s’avouer satisfaite de la petite moquerie même si son visage restait de marbre.

Le Rakuzan scrutait toujours l'attitude de la kunoichi qui lui faisait face. Cette Aburame un temps Jônin de Konoha et aujourd'hui kunoichi errante à la recherche d'argent pour remplir sa gamelle du soir, la faim justifie les moyens, c'était un proverbe bien connu et la trentenaire se retrouvait aujourd'hui à faire des missions pour manger son quignon de pain seule... Alors qu'auparavant, elle pouvait de par son statut et son influence bénéficier de tout ce dont elle pouvait rêver à Konoha. Quelles étaient les raisons de son départ ? C'était une question à laquelle Sato' comptait trouver une réponse au cours de cette mission.

Qu'il était d'une part obligée de réaliser pour Konoha et d'autre part, car puisqu'il avait enfin l'opportunité d'évoluer aux côtés du illustre Kunoichi de Konoha, il serait dommage de ne pas en profiter. Voilà les raisons qui le poussaient à rester là, face à l'Aburame en attendant que cette dernière s'exprime. Après tout, il venait de lui dire ouvertement qu'il souhaitait découvrir des choses sur sa personne... Le genre de réplique qui ne laisse pas franchement indifférent.
Finalement, il eut droit à un soupir et la réponse qui le précéda fit apparaître un sourire sur son visage innocent.

- Bien vu, un Konohajin pur souche à ce qu'il parait commenta-t-il de bonne humeur.

Était-il vraiment conscient de sa situation ? Seule face à une Kunoichi Jônin de très haut-niveau ayant déserté Konoha ? Son attitude était-elle insouciante ? Très certainement... Mais étrangement, il ne se sentait pas menacé, du moins pour l'instant. Alors pourquoi passer pour un désagréable alors que sa nature tendait à lui faire être le contraire ?
Il écouta avec attention que la trentenaire avait à lui dire. Une mise au point sur certaines choses. Qu'elle acceptait ou bien qu'elle refusait. Inutile de préciser qu'elle s'opposait à pas mal de chose. Le tutoiement, les questions ... Et acceptait néanmoins l'aide du Rakuzan, à quelques conditions prêt...

Miko était décidément bien dure en négociation, rien ne semblait acquis avant que des mots clairs et concis ne sortent de sa bouche.
Mais pourquoi être si formelle ? D'autant plus que le jeune Chûnin avait 18 ans, Miko était peut-être deux fois plus âgée... Mais chipoter pour une ou deux années était-ce réellement nécessaire. Quoi qu'il en soit il n'avait pas vraiment le choix. Et point de vue interrogation, il pouvait bien entendre quelques, heures, minutes ou jours de plus.

- Je n'y vois pas d'inconvénient... Et quel est ce dernier point ? Demanda-t-il intrigué.

Elle leva alors le doigt en l'air et déclara qu'elle serait seule à encaisser le pactole...
Point de vue monétaire... Il en avait personnellement rien à faire et il pensait bien que Konoha se souciait bien plus du rapport diplomatique entre Hi no Kuni et Shimo qu'une bourse bien remplie... De plus, Satochi servirait d'appât.

Il ne broncha pas, car il n'avait pas de raison de le faire. Même si cette option paraissait étrange suscitant quelques questions intérieures du genre "Cherche-t-elle à me faire tuer ?". Sato' leva les yeux au ciel avant d'accepter d'une hochement positif de la tête du moins... Pas complètement, il poursuivit avec le sourire aux lèvres pensant déjà à ce qu'il allait dire par la suite.

- J'ai effectivement de bonnes facultés à faire du bruit ... Les attirer sera choses facile, mais en prenant le problème à l'envers on pourrait aussi dire que tes essaims d'insectes seraient également parfaits pour les faire fuir... En y réfléchissant, nous sommes pareils... Qui se sentirait menacer par des insectes en particulier lorsqu'on ne connaît pas l'étendue de leurs forces.

C'était là une manière fort bien construire de répondre à la petite attaque mesquine de la Nukenin qui avait précédemment désiré faire de petites remarques sur le niveau du Chûnin toutefois Satochi n'était pas du genre à se laisser intimider, ainsi s'il pouvait placer quelques petites boutades gentilles ici et là, il ne se gênait généralement pas. Insolence ou Insouciance... Il n'y réfléchissait pas vraiment.

Il composa rapidement une petite série de mudra et en un instant une réplique identique de lui même apparue à ses côté observant la réaction de l'Aburame, il rendit donc cette scène un peu plus théâtrale.

- Miko-san, je vous présente moi-même. Moi-même voici Miko-san. Au même moment, le clone fit inclina son torse en guise de salutations. Je pense qu'il fera parfaitement l'affaire pour la séance "Appâtons les Bandits", s'il venait à être détruit, je m'en chargerais personnellement. Mais j'imagine qu'à eux, nous pourrons couvrir plus de terrain et ainsi mieux comprendre comment les choses se présente ici...

Satochi se contenta de regarder Miko, attendant que cette dernière se décide à proposer que leurs missions commencent enfin...
D'autre part, il semblait logique que le brun n'aurait pas accepter de mettre sa vie inutilement en jeu pour un simple jeu d'appât. Ici en mission diplomatique, il pouvait se résoudre à risquer de perdre la vie bêtement. Il n'était pas idiot.

Nullement épatée par ce tour de passe-passe, Miko fit sortir immédiatement une nuée d’insectes de ses manches qui avalèrent en un rien de temps la faible distance qui les séparait avant de se ruer sur le double. Satisfaite, elle regarda le clone du Satochi disparaître. Ses insectes retournant dans le corps de leur hôte, elle fit glisser ses lunettes de soleil, lunettes qui jusqu’alors se trouvaient sur son front, sur son nez. Bien la chasse pouvait maintenant commencer …

Bien allons-y. Ton clone détruit, tu pourras faire du raffut sans avoir besoin de te cacher dans les buissons. Suis-moi …

S’élançant sur la route, elle se concentra sur son environnement, mettant en pratique ses talents de senseur.

Et ça parle d’honneur après …

Murmurant entre ses dents alors qu’elle sortait de l’axe principal après avoir capté quelques signatures de chakra un peu plus loin au pied des montagnes sur sa gauche, elle se doutait qu’il l’entendrait. Et il fallait admettre que c’était voulu. S’il ne jouait pas le jeu et continuait de gaspiller son chakra et d’agir comme un pleutre avec des clones, elle recommencerait encore et encore. S’il n’affrontait pas lui-même les bandits, elle n’avait aucun intérêt à le laisser traîner dans ses pattes.

S’arrêtant au pied de la montagne dont la base s’élevait immédiatement comme si l’endroit avait été surélevé, l’Aburame posa sa main contre la roche. Il y avait des gens de l’autre côté. Pas très proches non plus mais ils étaient sous terre. L’entrée de l’une des mines devait se trouver de l’autre côté. Cependant … Il était préférable de trouver un terrain plus dégagé, équidistant des différentes planques afin d’appliquer son plan et de se servir du Rakuzan.

Bien il semblerait que la vermine se trouve dans les environs. Tu as une carte garçon ? On saura comme ça où tu devras te positionner pour ton spectacle…

Se tournant vers Satochi elle haussa les sourcils. Elle venait d’une auberge à la rejoindre d’un job quelconque. Mais lui avait été mandaté par Konoha pour ce cas spécifique. S’il n’avait rien qui ressemblait de près ou de loin à une carte elle lui en mettrait probablement une pour son incompétence. Mais d’après ce qu’elle avait pu constater aux Remparts il était plus vif que certains jeunes de son niveau comme par exemple Osakasi/Osasaki quelque chose comme ça.

Elle n’avait pas envie de commencer à creuser pour aller chercher les zouaves de l’autre côté de la paroi rocheuse pour les interroger. Ce serait beaucoup d’énergie gaspillée même si cette option restait intéressante pour se faire une idée de leurs forces et de leur chef. Mais bon si celui-ci se pointait grâce à la danse de vahine de Satochi elle pourrait également le jauger directement grâce à sa sensorialité. Levant un sourcil tout en regardant le Konohajin, elle attendit patiemment

Fier de la présence de son clone, cette satisfaction fut hélas de courte durée pour le Rakuzan. Pour dire la vérité, il ne porta plus aucun espoir à la survie de son double dès l'instant où les insectes de l'Aburame sortirent de leur nid. Quelques instants plus tard le clone disparu. Posant la main sur son front Satochi paru désespéré, mais il reprit du poil de la bête en voyant les lunettes de l'ancienne Jônin de Konoha se descendre sur son nez.
Suivant Miko après que cette dernière décida de se mettre finalement en chasse. Cependant, le Chûnin ne pue retenir cette petite remarque fort amusante.

- J'aime bien le style lunette... C'est pas mal du tout.

Après cela, il la suivit de prêt. Ne la lâchant pas d'une semelle, il entendit des mots sortir de la bouche de Miko, des mots qui parlaient d'honneur. Est-ce que cela lui était personnellement destiné ? En y réfléchissant à qui cela aurait pu l'être ? Sato' sembla troublé... Il ne voyait pas vraiment ce que l'honneur venait faire ici... Mais alors vraiment pas.
Était-ce parce qu'il avait souhaitait faire usage de son clone ? Si tel était le cas... Alors il ne voyait décidément pas ce que l'honneur venait faire là. Quel manque d'honneur pouvait-il y avoir à user de la ruse pour parvenir à ses fins ?
Pensait-elle de la même façon par le passé lorsqu'elle était à Konoha ? Etait-ce là la façon de parler et de penser d'un ancien Jônin ? Assurer sa propre sécurité, sa propre survie lorsque c'était possible n'était-il pas l'essentiel ?

Aurait-elle agi ainsi par le passé ? En y repensant le brun en avait un peu rien à faire, son objectif était de réussir sa mission et de s'adapter à son environnement pour parvenir au succès recherché. Il ne comptait pas mourir face à une bande de bandits mal lunés. Elle voulait un appât de choix ? Elle allait en avoir. À moins qu'elle cache d'autre intention ... Satochi ne pouvait se permettre le moindre écart d'attention.

Les deux shinobis finirent par quitter le sentier principal pour finalement se retrouver au pied d'une montage. Posant sa main sur la roche, la kunoichi semblait entre dans un état de concentration. Jusqu'ici, ses pouvoirs très probables de senseur les avaient guidés jusqu'ici. Elle tâchait sans doute à présente de confirmer la piste suivie jusqu'à présent.
À sa demande, Satochi sortit de son sac à dos une carte comme l'avait demandé l'ex-konohajin.
Sato' l'avait emporté par précaution, mais pour être tout à fait honnête, il n'avait jamais compté l'utiliser. Préférant se fier à son instinct plutôt qu'à un morceau de papier.
Les deux shinobis consultèrent la carte avec attention pendant plusieurs minutes, puis, désirant débuter son spectacle de manière imminente Satochi profita d'un moment pour proposer quelques choses.

- Nous pourrions peut-être commencer par trouver une entrée. Il est évident que ces Bandits connaissent mieux les lieux que nous... Par conséquent, on peut presque affirmer qu'ils sortiront rapidement par l'entrée d'où proviendra ma diversion.

De toute évidence, une entrée ne devait pas se trouver bien loin... C'était une mine après tout. Alors peut-être que cette dernière ne serait pas mise en évidence... Mais la trouver n'était pas chose impossible.
Le brun continua l'explication de son plan.

- Une fois l'entrée trouvée, je m'arrange pour faire diversion et je propose que t... vous vous postiez plus haut, au-dessus de l'entrée dans une position qui vous offrira une vue en contre-plongé... En dissimulant votre présence, vous pouvez rester cacher et observer jusqu'à ce que le chef de la petite bande ne décide de se pointer.

Ce n'était qu'une idée comme une autre... Et vu les réactions successives de Miko, cette dernière serait sûrement contre l'idée du Rakuzan. C'est pourquoi il restait ouvert préparé à soit défendre son d'idée, soit accepter une idée meilleure survenue de la bouche de la manipulatrice des insectes.

Pourquoi pas, à un détail près. Tu penses vraiment que l’entrée de la mine ne sera pas protégée ? Ils ont beau être de bêtes bandits lambda d’après le papier, stratégiquement parlant l’entrée est un point stratégique qu’ils ne peuvent avoir négligé. Sinon un éboulement et les voilà bloqués à l’intérieur à moins de trouver une autre sortie. Répète l’opération et ils sont faits comme des rats.

Au moins avait-il apporté un plan.

Cet endroit est un vrai gruyère, c’est principalement ici que les différents gisements de Shimo no Kuni se trouvent et assure la bonne économie du pays. Il n’y a pas qu’une seule mine. Plutôt un réseau, et pas sûr qu’ils empruntent ni ne surveillent tous les tunnels. Ils ont peut-être remblayé certains passages pour ne pas avoir à les protéger, les isolant les uns des autres.

Il avait complimenté ces lunettes, petit merdeux. Les replaçant sur son nez alors qu’elles tombaient très légèrement, l’Aburame reprit sa tirade.

Acculer un seul endroit n’apporterait rien, les autres seraient prévenu et pourraient possiblement nous échapper. Ici.

Pointant du doigt un endroit sur la carte qui d’après la couleur utilisée pour topographier le relief de la zone indiquait la présence d’une sorte de petite colline à distance quasi équivalente de ce qui devait correspondre à différentes entrées de mines, l’Aburame reprit la parole.

C’est ici que tu feras ton cirque, ne sois pas trop menaçant … Juste bruyant et pénible. Reste toi-même tout simplement. Je ne serai pas loin et interviendrai dès que l’occasion se présentera.

Elle avait déjà une idée de comment elle allait procéder. Ne restait plus qu’il accepte et fasse le pitre afin de rameuter le menu fretin dont il pourrait se débarrasser sans doute avant de rameuter le plus gros de la racaille qui occupait ces mines.

Le Rakuzan avait proposé un plan d'approche, rien de bien exceptionnel, il consistait simplement à se poster près d'une entrée et à attirer les plus de ces bandits à l'extérieur. Dans ce plan-là, comme convenu, le Konohajin était la pièce qui allait agiter tout ce petit monde qui grouillait à l'intérieur des mines de Shimo no Kuni. Un plan pas réfuté par l'Aburame, mais qui trouva toutefois en parfaitement femme quelques chose à redire.

- Peut-être que oui ... Peut-être que non ... Mais ont-ils une réelle raison de se méfier ? En cas d'éboulement ... Je ne suis pas certain que la présence de garde à l'extérieur puisse changer quelques choses... Si la roche tombe... Elle tombera.

Centralisant son attention sur la carte de la zone qu'il avait apporté avec lui aux côtés de Miko, les deux shinobis tentaient de mettre au point la stratégie la plus optimale.
Après quelques minutes alliant silence, réflexion et mise en commun d'opinion la kunoichi pointa une zone précise de la carte.
Une zone qui semblait être une colline située à une distance équidistante des différentes mines.
Enregistrant en silence les coordonnées de cette fameuse colline, il écoutant d'une oreille attentive les dernières directives de l'Aburame.
À une époque relativement récente, elle avait été un Jônin de Konoha, son âge lui permettait de se venter d'une expérience certaine. Alors le Rakuzan n'avait pas vraiment de raison de s'opposer aux choix tactiques proposés tant que ces derniers restaient logiques à ses yeux.

Il hocha la tête avant de poursuivre :

- Ça marche ... J'y vais dans ce cas.

Il s'échappa dans un nuage de poussière continuant sa course à travers quelques arbres de la zone. Cette colline n'était pas très loin, il ne mettrait pas plus de quelques minutes pour s'y rendre.
Il trouva donc rapidement l'emplacement de son show à venir. Il comprit en quelques instants la raison pour laquelle Miko lui avait indiqué ce lui... L'écho y était important et la proximité avec les différentes mines rendrait la distraction beaucoup plus intéressante.

L'Aburame avait parlé de diversion bruyante et pénible... Pas menaçant, lui qui était plutôt du genre à y aller franco, il allait devoir utiliser son cerveau. Il avait beau réfléchir seul cet élément élémentaire lui permettrait de proposer un spectacle irritable pour toute oreille humaine. Il retira son bandeau frontal pour dissimuler toutes appartenances à un village shinobi.

Il s'installa donc confortablement en tailleur et commença à concentrer son chakra. Ce dernier commença à influer en lui avant de se manifester tout autour de son corps sous une forme électrique.
Les arcs formés frappaient le sol avec fracas tandis que les éclairs l'entourant diffusaient un hurlement électrique similaire aux cris rageurs des plus féroces félins en plein affrontement.
De son côté Satochi ne bronchait pas et gardait les yeux fermées attendant simplement que sa petite mise en scène attire le plus de spectateurs possible.

Eh ben ce n’était pas trop tôt il arrêtait d’en faire qu’à sa tête et daignait enfin faire le rôle de l’appât qui pourtant lui allait à ravir. Soupirant devant sa petite tentative d’esbroufe alors qu’il disparaissait, l’Aburame soupira à nouveau comme si une fois ne suffisait. Qu’allait-elle faire … Non pas des bandits mais de lui ? Pas un instant elle n’avait pensé honorer sa part du contrat alors qu’il avait finalement accepté la sienne. Mais … Au fond d’elle elle n’était pas totalement réticente non plus. Ce n’était pas parce qu’elle était maintenant Nukenin qu’elle devait être fondamentalement méchante … non. Elle devait être elle-même.

Suivant le gamin mais plus lentement, elle s’arrêta à la lisière des arbres. C’était à ses insectes de jouer. Si son but était de surprendre cette racaille, il allait falloir se placer au bon endroit. Pendant ce temps-là le Rakuzan commençait à faire son spectacle. Hmmm pas de spectacle de marionnette, ni de jonglerie … Dommage. Il avait préféré faire des feux d’artifice ratés. Dommage. Qu’ils soient ratés bien sûr. Disparaissant, elle eut tout juste le temps d’apercevoir quelques silhouettes qui se dirigeaient vers l’endroit alors qu’elle-même était encore cachée.

EH TOI LÀ QU’EST-CE QUE TU BRANLES ?!

Il était cinq. Mais la voix portante du plus gueulard en alerterait d’autres. Ils commençaient déjà à dégainer leurs différentes armes. Un arc, une massue, une hache, des poignards à lancer et un sabre. Au moins le dernier d’entre eux avait une arme standard. C’était déjà ça. Chacun sa spécialité et son arme de prédilection … À croire qu’ils avaient fait exprès ou qu’une force extérieure les avait mystérieusement fait apparaître de nulle part et les avait rendu complémentaires. Foutue force extérieure.

Répond ou …

L’archer avait décoché son trait en guise d’avertissement. Il savait que son attaque ne ferait pas mouche. Après tout en face il s’agissait bel et bien d’un ninja vu la foudre qu’il dégageait. Mais il ne dégageait rien de très puissant. Ahah pensait-il pouvoir les vaincre ? Des ninjas ils en avaient déjà abattu un petit paquet. Pas des mecs bien sérieux mais lui ne devait pas être bien différent. On avait beau les nommer civils, ils faisaient leur métier depuis quelques années déjà. Y en avait marre de voir des bandits pouilleux se faire déchirer en deux temps trois mouvements. Non eux c’était des durs à cuire qui allaient fracasser la tronche de ce sale morveux.

Au loin déjà d’autres silhouettes sortaient des entrailles de la terre. Torches, armes au poing. Qui osait faire son intéressant sur leur territoire ? À l’assaut ! Telle l’armée des huns qui fondait sur Mulan, les bandits couraient rejoindre leurs coéquipiers afin de les épauler. Restait plus qu’à voir ce dont Satochi était capable. Il n’allait cependant pas pouvoir déclencher d’avalanche pour s’en sortir … Dommage il n’y avait pas de neige dans les environs. Mais bon … il avait sûrement d’autres atouts dans sa manche !

Le spectacle avait commencé, le corps du Rakuzan dégageait un flux d'énergie électrique étonnant. Les arcs bruyants venaient s'écraser en rythme et avec fracas sur le sol creusant des crevasses et soulevant d'épais manteaux de poussières. Dire qu'il parvenait à faire cela, uniquement en concentrant son chakra renforçait cette sensation d'étonnement. Il espérait que le spectacle était plaisant pour Dame Aburame qui à cet instant devait déjà être en poste en train de se dissimuler prête à intervenir en cas de pépins.
Pourtant, le Rakuzan était bien décidé à prouver sa valeur à la binoclarde qui depuis le début montrait clairement son manque d'estime envers le Chûnin.

Puis soudain, se mêlant au rugissement de la foudre, une voix puissante arriva jusqu'aux oreilles de Satochi.
Pas moins de cinq personnes étaient à présent face à lui et nul doute que le faciès présent sur leur visage traduisait le mécontentement de ces derniers. Visiblement, son petit numéro avait fonctionné, mais c'était prévisible non ?
Quoi qu'il en soit ces bandits avaient à première vue plutôt bien armé et surtout diversifié. Des armes de longue distance, d'autre à faible... En fin de compte, ils étaient préparés à parer ce genre d'éventualité.

Mais à trop penser, il en avait presque oublié la marmaille qui commençait à affluer en nombres. Et il avait surtout oublié de répondre à l'un de ces mecs, cela aurait pu lui coûter très cher puisque l'archer avait sans crier garde décoché une flèche que le brun attrapa à la volé avec facilité.

- Où alors quoi ? répondit-il avec froideur alors que son regard se voulait particulièrement meurtrier tandis qu'il brisait la flèche tenue dans sa main droite.

Il était ici pour jouer un spectacle non ? Il n'allait pas se priver pour fournir quelques bonus à ses téléspectateurs tant aimés. D'où le déguisement du type pas content prêt à tuer l'instant d'après et le petit effet de style de la flèche attrapée au vol.
Dans un dernier fracas qui fit trembler les branches des arbres alentours la Foudre du Chûnin disparu tandis qu'il s'adressa sans gêne à celui qui avait gueulé en premier parmi ce groupe de blaireaux.

- Pourquoi m'attaquer ? Je ne fais que m'exercer et il ne me semble pas avoir vu de panneau Propriété privée.

Bien entendu, la pointe d'ironie aisément placée pour énerver ses opposants, le Chûnin prenait beaucoup de plaisir à ce trouver ici bien que la situation numériquement parlant ne fusse pas si avantageuse qu'on aurait pu le penser, mais le brun avait de quoi faire. Il n'était pas en acculé au contraire, il allait même essayer de prendre les devants afin d'accélérer le rythme de son petit numéro.

Sans crier garde une marre de lave se créa entre les bandits et le shinobi tandis qu'une deuxième prenait déjà forme encerclant tout ceux présents à l'exception de Satochi entre deux marres de lave en fusion. Facile direz-vous ? La suite allait être encore mieux. À la force de sa simple volonté, Sato' fit progresser centimètres par centimètres l'avancée des deux marres laissant ainsi de moins en moins d'espace aux bandits. D'ailleurs, l'odeur du poulet grillé était déjà en train de se faire sentir.

- Bien ... Alors dites, moi Messieurs. Qu'est-ce que vous cachez dans les environs pour avoir en vos possessions des telles armes ?

A présent, ils n'avaient plus le choix, soient, ils coopéraient et répondaient sagement aux questions posées. Soit, le Chûnin continuerait à réduire l'espace entre les deux marres Yôton, la finalité ne serait que tragique. Ou alors encore mieux Miko voyait là l'occasion rêvée d'utiliser discrètement ses insectes pour offrir aux bandits une mort dévorée par des insectes ou bien brûlé à vif par la lave du jeune homme. Le Kunai était à présent dans leur camp.

Plusieurs flèches filaient maintenant vers Satochi de la part des bandits qui arrivaient à leur tour. Son spectacle s’était finalement conclu en démonstration de force. Comme prévu. Cependant ce qu’elle n’avait pas prévu était le niveau des cinq gardes les plus proches du Rakuzan. Des shinobis parmi la bande de bras cassés ? Hmmm ils avaient certes un niveau faible mais tout de même. Sentant la concentration de leur chakra dans leurs armes, l’Aburame décida de passer à l’action sans toutefois trahir sa présence. Creusant la terre grâce à ses insectes à l’endroit où se tenaient les bandits encerclés, elle les fit tomber dans un trou assez profond.

Cependant ceux attaquant à distance avaient déjà envoyés leurs projectiles chargés en chakra Raiton ou Futon et ceux-ci semblaient téléguidés tandis que le bandit à la hache s’était aidé d’un de ses compagnons pour sauter par-dessus la lave pour atteindre le Konohajin. Pourvu qu’il ne soit pas empoté.

RHAAAAAAA

Les autres ? La lave qui coulait le long des rebords aurait rapidement raison d’eux. Le reste de cette mauvaise troupe cavalait, continuant à tirer des flèches dans la direction du garçon. Soupirant alors qu’elle se cachait toujours sous terre, elle se déplaça quelque peu pour s’éloigner de sa position initiale : à quelques mètres dans le sol en dessous de Satochi.

Le garçon s’il survivait aux attaques des shinobis arriverait probablement à gérer le reste de la racaille. Elle n’était pas intéressée par le menu fretin même si elle avait dû intervenir, peu envieuse que son appât meurt. Non, il fallait décapiter le bonhomme en chef de ces pouilleux. Et maintenant qu’il avait pu jauger la puissance du Rakuzan et le fait qu’il n’avait pas pu se débarrasser instantanément de ses hommes de main il se montrerait probablement. Afin de le défier.

Eh bien eh bien, qu’avons-nous là ? Qui es-tu étranger ? Et que viens-tu faire sur nos terres ? Présentement ces mines et les bénéfices qu'elles engrangent sont les nôtres, rassure-moi tu ne comptes pas tenter de nous les reprendre n’est-ce pas ?

Du chakra. Beaucoup plus de chakra. Il venait d’apparaître de l’une des entrées et comparé aux autres minions, il semblait tout sauf agité. Les bandits lambda s’étaient arrêtés dans leurs actions, seul les cris d’agonie des shinobis dans le puit qu’elle avait creusé ponctuaient le discours du nouvel arrivant. Le chef ? Elle devait en avoir le cœur net avant d’agir. En espérant que le Feuillu comprenne cela rapidement et l’amène dans leur échange sur une déclaration ou un aveu.

Une crevasse s'était formée sous les pieds des cinq premiers bandits qui avaient fait leur apparition devant le Rakuzan, les plus stupides sombrèrent dans les abysses de la terre là où bientôt la lave de Satochi irait se nicher. Ce petit tour de passe-passe ne venant pas de lui, il pouvait volontiers admettre l'ingéniosité de la kunoichi placée en retrait et qui venait d'accomplir à merveille son travail de support.
Mais le brun avait maintenant d'autre problème celui de résister à une pluie d'armes chargée de chakra Raiton et Fûton accompagnés de nombreuses flèches décochées par les bandits étant arrivé les derniers et se trouvant ainsi à l'écart de la véritable fournaise qu'était devenue la zone de Satochi.

Il érigea alors un imposant mur de lave qui s'éleva du sol pour venir fracasser les flèches qui menaçaient son créateur.
Restait alors que les armes chargées de chakra. Des shinobis s'étant rangés aux côtés des bandits... Quelle tristesse.
Et leur niveau était tout aussi déplorable que leur choix de camp. Le brun n'avait pas de temps à perdre avec des gens de cette espèce. Mais le timing était serré, bien plus qu'il ne l'aurait pensé, la faute à un trouble-fête armé d'une hache qui s'était propulsé dans la direction du jeune Chûnin. Une attaque aérienne ? Ces imbéciles sous-estimés donc réellement le Rakuzan.

Concentrant sa volonté sur un but précis, un dragon de lave émergea des restes de lave et emporta dans sa fureur meurtrière les deux shinobis attaquant à distance.
Pour l'homme à la hache, son approche plutôt bruyante eut raison de sa personne puisque le brun suffisamment habile n'eut qu'à bouger légèrement pour esquiver le coup assené par la brute épaisse à laquelle il retourna un coup-de-poing qui le propulsa directement dans le cratère de lave où devait déjà brûler ses compagnons tombés quelques instants plus tôt.

Face à cette situation inattendue tout le reste de la racaille commença à détaler comme des rats sans demander leurs restes.
Le spectacle était-il terminé ? Sato' en avait-il trop fait ?
Pourtant, les deux alliés inattendus avaient besoin d'informations. Des informations cruciales sur le Chef de cette bande de sous-races humaine.

C'est alors qu'il apparut d'une démarche calme à travers le paysage fumant qu'avaient engendré les techniques Yôton du Rakuzan. Il inspirait la confiance en lui. Nul doute que ce mec n'avait pas peur de la prestation réalisé par le brun depuis un petit moment maintenant. Pourtant ceux qui semblaient être ses meilleurs hommes étaient tous tombés face à la combinaison des pouvoirs de Satochi et de l'Aburame.
Ses paroles étaient posées, pourtant, elle trahissait déjà l'identité de l'activité que ces bandits menaient ici.

- Je suis un simple Shinobi Ermite venu s'entraîner ici en quête d'un endroit tranquille répondit Satochi d'un ton plat. Du moins jusqu'à ce que ces hommes m'attaquent. Et toi qui es-tu ? Tu es le Chef de cette petite bande ? Je pensais que les mines étaient la propriété de Shimo no Kuni. Vous reprendre les bénéfices ? Je suis nullement intéressé par l'argent, en revanche si tu utilises le mot reprendre, c'est que tu as toi-même volé et exploité ces mines. Je me trompe ?

Le brun marqua une pause avant que ces yeux ne changent brutalement d'intensité.
Au fond de lui, il le savait déjà, cet homme était leur cible. Ce chef ignare avait fini par se montrer. Il était peut-être temps que cette histoire touche à sa fin et que les bénéfices des mines reviennent à leur propriétaire.

- Quoi qu'il en soit, je vais vous demander de quitter les lieux et de rendre ces mines à Shimo, je ne suis qu'un jeune Ermite, mais j'ai un sens aigu de la justice, c'est pourquoi je ne peux tolérer votre présence ici. Vos hommes sont tombés et votre choix pourrait très certainement vous conduire au même destin funeste. Alors retirez-vous conclu-t-il froidement.

Pour le reste, il demeurait concentré face au nouvel arrivant. Guettant le moindre mouvement. Car il l'avait senti, ce mec était bien plus balèze que les autres manchots qu'il avait réduits à l'état de cendre.

L’homme à qui le Rakuzan faisait face éclata de rire, visiblement amusé par toutes ces menaces. Il ne semblait pas prendre Satochi au sérieux … Il était censé simplement demander s’il dirigeait les bandits du coin … Pourquoi diable se présenter comme Ermite au grand cœur défendant la veuve et l’orphelin ? Surtout en menaçant un adversaire bien plus fort que lui ! Histoire de lui apprendre à rester à sa place elle devrait laisser le bonhomme lui mettre la raclée qu’il méritait.

Tu ne peux tolérer ma … notre présence ici ? Laisse-moi rire un instant gamin.

Miko attendait la suite, elle commençait déjà à faire remonter ses insectes pour les rapprocher de la surface. Ainsi ils seraient prêts à attaquer au moindre aveu.

Voler ? … Non je ne fais que prendre ce qui m’est dû… Après des années à travailler ici et à me faire exploiter j’ai enfin compris une chose, j’étais destiné à de plus grandes tâches qu’extraire des minerais encore et encore pour assurer la richesse de mon clan et d’un gouvernement que j’exècre. Tu t’es débarrassé d’une poignée de ratés et puis quoi ?

Même si elle ne le voyait elle pouvait aisément deviner que dans son arrogance il souriait, appréciant s’entendre parler et dominer verbalement le soi-disant Ermite en herbe. Captant une concentration de chakra au niveau de sa bouche, elle comprit ce qu’il se passait. Il passait enfin à l’action. L’Aburame fronça les sourcils mais attendit encore un peu. En face de Satochi, le bonhomme s’étant à nouveau rapproché venait de cracher une importante mare qui s’apparentait à un liquide métallique. Manœuvrant le liquide pour que celui-ci se réunisse sous forme de billes tournant autour de lui, le bonhomme arborait un sourire cruel.

Bien monsieur l’Ermite … il est temps de voir ce que tu vaux vraiment … Tu veux t’opposer à moi, vraiment ? Sache que même si tu as réussi à te débarrasser de mes hommes, je …

Le déclic. Ses insectes sortant en trombe de sous terre, le bonhomme surpris cria alors que les bestioles sous le commandement de l’Aburame le piquaient et le mordaient sans discontinuer.

Ne reste plus qu’à s’occuper de la racaille, gamin.

Lançant ses insectes à la poursuite des bandits qui s’enfuyaient car réalisant qu’ils n’avaient plus d’espoir sans leur chef, l’Aburame retira ceux encore aux prises avec le Kinzoku renégat avant de se tourner vers le Konohajin. Le félon ne bougeait plus. Mais il n’était pas mort malgré ses nombreuses blessures. Juste paralysé comme le témoignaient ses yeux grands ouverts et son faible pouls. Ne restait plus qu’à savoir quoi faire de lui.

Face aux éclats de rire du bandit fraichement arrivé Satochi demeura impassible. Oui ! Il n'avait pas à tolérer la présence de ces mécréants en ces lieux. Il était après tout qu'un acteur en pleine reproduction théâtrale ainsi les parasites n'étaient pas autorisés à venir pourrir la scène.
Le regard du Rakuzan en disait long sur son taux d'énervement. Cet homme croyait vraiment que ces mines lui appartenaient pour la simple et bonne raison qu'il avait travaillé ici des années, exploité ? C'était un constat bien triste, mais qui ne justifiait pas cette union des petits bandits du quartier pas content contre leur Seigneur. Et la façon dont cet abruti avait de parler de ces camarades poussait un peu plus le Rakuzan au bord du précipice.

- Quand tu as débarqué, j'ai su que tu étais plus fort que tous ces gars, mais après réflexion, je pense que le plus raté ici, c'est toi commenta Satochi d'un air à la fois satisfait et amusé.

Ce n'est qu'à cet instant précis que le Bandit décidé d'enfin passer à l'action. Il cracha de sa bouche une substance argentée s'apparentant visuellement à du métal. Une marre qui approchait dangereusement du Rakuzan, mais pas de quoi paniquer. L'homme voulait jouer sur ce terrain-là ? Satochi avait un panel de technique s'y apparentant à la perfection. En quelques instants seulement, il composa une série de mudra avant de s'abaisser en déposant ses paumes de mains sur le sol. L'instant d'après une coulée de lave se ruait à la rencontrer du fluide métallique de son opposant.
Le choc fut violent entre les deux techniques et un nappages non-négligeable de poussière s'éleva dans le ciel rendant la vue du Konohajin difficile.

À travers il entendit alors la voix de son adversaire. Un discours annonçant le début des hostilités, le Chûnin était prêt et restait donc attentif. Mais soudain, le silence se fit et l'instant d'après le bandit hurler à en s'étouffer. Pour le coup Satochi fut assez surpris, puis il se souvint qu'il n'était pas seul engagé dans cette mission. Miko... L'Aburame avait dû intervenir à l'instant même où il avait avoué être le Chef de la petite bande de bandit.
Plusieurs secondes plus tard, le nuage de poussière se dissipa et le Rakuzan découvrit son adversaire au sol pétrifié tandis que les derniers insectes de l'Aburame décollaient du corps inerte du Bandit.
Toutefois, le travail n'était pas terminé, il fallait encore se débarrasser des fuyard qui avaient détalé à l'instant même où eux aussi avaient découvert leur Chef hors combat.

Satochi concentra alors son chakra. Il le concentra si densément que la terre se mit à trembler avant de laisser s'échapper jusqu'à dix mètres de hauteur dans les airs une énorme quantité de chakra adoptant vaguement la forme d'une Géant de Lave. L'instant d'après la concentration magmatique éclata et s'éparpilla dans des directions diverses.
À travers les sentiers, on attendait les cris horrifiés des fugitifs jusqu'à ce que le calme retrouve sa place.

À cet instant le plus gros de la mission semblait terminé, il ne manquait plus qu'à apporter ce criminel devant le Seigneur et cela serait vite une affaire réglée.
Satochi arpenta alors en compagnie de Miko les sentiers de Shimo no Kuni jusqu'au Palais du Seigneur de ces terres.
Une fois devant le Palais, l'Aburame resta à l'extérieur, les raisons demeuraient louches, mais au final le Rakuzan s'en fichait un peu.
Du coup, le brun entra seul dans le Palais du Seigneur et y déposa le Chef des Bandits qui avaient provoqué tant de grabuges. Ce dernier serait jugé sous décision locale et Satochi reçu la récompense liée à la réussite de cette mission.
Shimo et Konoha assurait leur bonne entente, et une fois dehors et après avoir retrouvé la trentenaire Satochi lui donna l'argent de la récompense.

La mission de Satochi s'achevait ainsi, et après avoir quitté le Palais et avoir marché pendant plusieurs dizaines de minutes le moment de se séparer de l'Aburame était finalement venu, toutefois, il n'avait pas oublié ses questions et ses réponses qu'il attendait toujours.
Il détourna alors son visage vers l'Aburame avant de poursuivre d'une traite.

- Tu ne m'as toujours pas répondu... J'ai doit à mes réponses désormais demanda-t-il avant d'immédiatement enchaîner pour éviter d'être coupé à ce moment-là dans sa prise de parole.
Pourquoi as-tu déserté Konoha ? Quelles sont les vraies raisons de ce départ, tu étais une Jônin respectée. Quel est ton but en arpentant le monde ? Que cherches-tu Miko-san ?

Il espérait vraiment recevoir des réponses sincères. Le cas contraire ne serait pas grave bien qu'il espérait un peu d'honnêteté. Puis après cela, Sato' et Miko allaient se séparer partant chacun de leur côté à la poursuite de leurs objectifs respectifs.

C’était fini. Lui et son géant de lave avaient tout ravagé. Pas mal pour un gamin. Souriant plus pour elle qu’autre chose, l’Aburame restait en dehors du palais, attendait le retour du Konohajin afin qu’il lui donne sa paie. Il arriva enfin, lui fila l’argent ainsi que tout un tas de questions qui allait avec. Comptant rapidement histoire de vérifier qu’il n’avait pas fait part égale, l’ancienne Jonin rangea finalement l’argent dans sa veste. Redressant ses lunettes tout en jaugeant le garçon. La vraie raison de son départ ? Son but ?

Soit. Tu l’as mérité… Mais garde ça pour toi ...

Sortant une cigarette elle se pencha vers le Konohajin. Se servant de son épaule comme d’appui afin qu’il se montre utile.

Tu peux ... ?

Un peu de flamme, de lave, qu’il utilise ce qu’il voulait du moment que c’était efficace ...

C’est simple…

Inhalant profondément, elle souffla une bouffée de fumée alors que ses insectes sortaient en trombe de sa manche, paralysant le garçon presque instantanément.

… Je n’ai pas envie d’en parler.

Le laissant là, elle s’éloigna, lui faisant un geste de la main en guise d’au revoir sans se retourner. La dose n’était pas trop forte, pas de coma ou autre. Et ses insectes sur place encore lui administreraient l’antidote dans une bonne dizaine de minutes le temps pour elle de disparaître de son champ de vision. Qu’il rentre à Konoha. Elle continuerait quant à elle sa mission. Pas question de faire de babysitting. Ni de se justifier. Elle n’avait pas à le faire. Mais qu’il souhaite savoir le pourquoi du comment au lieu de la juger immédiatement car elle figurait dans le bingo book était impressionnant pour quelqu’un de son âge.

Néanmoins elle espérait ainsi qu’il arrêterait d’avoir une confiance aveugle envers d’anciens alliés. Qu’il comprenne que ce n’était pas parce que quelqu’un avait appartenu un temps au même village que lui qu’ils auraient à se tenir la main en cas de rencontre. Si elle avait vraiment voulu nuire au village, elle aurait eu des dizaines d’occasions comme celle-ci. De se débarrasser de lui elle même, ou de ne pas l’assister. La confiance … Une vertu qu’un ninja digne de ce nom ne pouvait décemment pouvoir posséder malheureusement.

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