Ordre de mission:

Il était tard. La nuit était déjà bien installée au dessus de la Capitale. Hiko, quant à lui, était sur le point d’aller se coucher. Il venait de finir de lire sa bande dessinée, et il s’apprêtait à aller dormir lorsque quelqu’un frappa à sa porte. Interloqué, ce dernier enfila un T-shirt et alla ouvrir. Un homme se tenait là, debout sur le perron de sa porte. Les violents orages accompagnés des nombreuses averses qui secouaient en ce moment le Shozaichi lui donnaient un air complètement lessivé. Hiko l’invita à rentrer pour ne pas qu’il soit encore plus trempé, mais ce dernier refusa et il donna simplement un bout de parchemin au garçon avant de partir.

Pourquoi avait-il été si distant ? Le garçon avait pourtant été accueillant et on ne pouvait pas lui reprocher son manque d’hospitalité alors qu’il s’apprêtait à aller se coucher hein ! Enfin bon, passons, il y a pire dans la vie. Hiko déplia donc le parchemin et reconnu le tampon officiel de ses dirigeants. C’était une mission. Il s’assit donc sur le rebord de son lit, et commença la lecture de la missive.

***

« Bon… Bah tant pis pour le dodo, il faut y aller ! »

L’ordre de mission indiquait que le jeune garçon devait retrouver un homme accusé de meurtre afin que ce dernier ne soit jugé. Selon les dernières informations, le fugitif se serait enfui vers le Sud, dans la direction du pays du Vent. Cela risquait de poser des problèmes. Aux dernières nouvelles, enfin selon ce qu’Hiko pensait, le village caché du Suna et le Shûkai n’étaient pas des alliés. Leurs relations ne semblaient pas tendues, mais ils n’avaient aucun accord. Ceci explique cela. Si une alliance avait été mise en place, cette mission n’aurait jamais existé car le village caché de Suna aurait collaboré pleinement avec l’Alliance… Mais vu qu’aucune alliance entre les deux entités shinobis n’existaient… Se montreraient-ils avenants et coopératifs ?

Rien n’était moins sûr. D’où le pourquoi de cette mission. Hiko s’habilla donc en hâte, il avait du retard. L’homme était parti depuis près de six heures déjà et il avait réussi à semer deux gardes. Il n’y avait donc pas une minute à perdre. Fourrant son équipement ninja dans son sac à dos, il y mit aussi de quoi subvenir à ses besoins nutritifs. Puis il partit en claquant la porte. Et c’est là qu’il réalisa son erreur. Il regarda successivement la porte, la serrure, et la poignée. Cette porte ne pouvait être ouverte que par l’intérieur, ou par l’extérieur avec une clé… Seul petit problème… La clé était restée à l’intérieur. Hiko se décomposa. Mais il se reprit vite, il était temps de partir.

Courant sous la pluie, il revérifia l’intitulé de sa mission et les différentes informations qu’il avait à disposition. Il avait 6 heures de retard et pourchassait le principal suspect d’un meurtre. Ce dernier avait faussé compagnie à deux gardes de la Capitale et se dirigeait vers le Sud. Probablement au pays du vent. De plus, sa mission sera de l’intercepter, quels qu’en soient les moyens. Il était notifié qu’il avait carte blanche et qu’il pouvait agir au nom du Shûkai. Intéressant… C’est donc sous une averse et quelques grondements du ciel que le jeune garçon passa les portes, courant dans la nuit noire à la poursuite du meurtrier…

Hrp:

Il était rare que je sois chez moi à cette heure de la nuit. Il est vrai qu’en temps normal je préférais trainer dans les ruelles animées de ce foutu village. Mais que voulez-vous ? Les gens changent non ? En réalité, cette vie à Suna m’ennuyait de plus en plus. En y pensant, le problème ne venait même pas de la cité des sables en elle-même, mais plutôt de la vie de shinobi. J’en pouvais tout simplement plus. Secourir la veuve et l’orphelin, ce n’était pas du tout ma tasse de thé. J’avais déjà dû mal à m’entretenir moi-même, et vous comprendrez très vite en regardant ma plastique avantageuse, que cela demandait beaucoup de temps et d’effort pour arriver à un tel résultat. Malheureusement, je semblais être le seul ici à comprendre à quel point s’était difficile d’être moi, un prince. Enfin oui, il y avait bien une personne. Bon, ok, il s’agissait d’un animal, mais je la considérais bien plus que beaucoup d’êtres humains. Il s’agissait bien entendu de ma charmante Nagini, mon anaconda domestique. Elle s’était entortillée le long de ma jambe alors que nous étions allongés sur mon lit. C’est alors que l’un de mes domestiques frappa à la porte de ma chambre.


« Quoi encore ?! T’as pas vu l’heure ?! »

Que pouvait-il bien vouloir à cette heure tardive ? Non… J’avais presqu’une impression de déjà-vu. Et puis merde, mon instinct ne m’avait pas trahi. Un messager était venu me transmettre un ordre de mission. Franchement, à cette heure de la nuit ? Il ne pouvait pas me laisser vivre en paix ? J’ouvris donc l’enveloppe à contre cœur, que ne fut ma surprise quand j’appris qu’il fallait que je me parte immédiatement à la rencontre d’un homme en plein désert. Apparemment, ce dernier serait la cible d’un assassin du Shûkai et aurait requis l’aide de Suna. La poisse. Il ne pouvait pas se débrouiller seul celui-là ? C’était un homme ou bien ? Enfin bon. Avais-je réellement le choix ? J’enfilai donc un manteau à capuche et me dirigea vers l’immensité du désert. D’après les informations qu’on m’avait données, l’homme en question devrait se trouver au nord du village. Plus précisément entre la frontière du Pays des Oiseaux et Suna. Très précis comme infos…

Avec pour seule source de lumière l’éclat immaculé de l’astre lunaire, je filais entre les dunes du territoire de Kaze no Kuni à la recherche du fugitif. Je devais faire assez vite. A en juger par l’intitulé de l’ordre de la mission, je n’étais pas le seul à rechercher l’individu. Au bout de quelques heures, je finis par apercevoir une silhouette tremblotante à plusieurs kilomètres de moi. Etait-ce donc lui ? Il semblait seul et peu rapide. En effet, s’il avait couru depuis le Shûkai jusqu’ici à grande foulée, c’était tout à fait compréhensible. Je décidai donc de m’en approcher afin d’en avoir le cœur net…

Je m’approchai donc de la silhouette tremblotante. Vu comment il se déplaçait, il ne semblait pas être habitué à un tel environnement. Il avait le visage à l’air, et devait donc subir l’assaut régulier des particules de sables présentes dans l’air. Cependant, le reste de son corps semblait plutôt bien couvert. Il portait, hum, un kimono ? Oui, il s’agissait d’un kimono de couleur noir. Un vêtement bien lourd pour un voyageur du désert. Alors que je continuais à me rapprocher de l’individu, je ne pus m’empêcher de remarquer qu’il portait un bandage au visage. Il était donc blessé ? A peine eu-je le temps de m’en rendre compte que l’homme s’écroula dans le sol. Quelle plaie. Voilà que je devais jouer les infirmières. J’vous jure… Je me précipitai donc auprès de l’homme à terre et je pus enfin voir de quoi ce dernier avait vraiment l’air.

Il était inconscient. Il s’agissait d’un homme brun, d’assez grande taille, la trentaine surement. Effectivement, il semblait blessé à la tête. Non. En y regardant de plus près, la forme de son bandage suggérait plutôt qu’il était blessé au visage, à l’œil plus précisément. Je le retournai donc afin de le positionner sur le dos. Je remarquai également qu’il était équipé d’un katana. Un samouraï ? A en juger par son accoutrement, ce ne serait pas vraiment surprenant. Bon c’était bien beau, mais qu’est-ce que je devais faire moi ? Je ne suis pas médecin. Et puis s’il ne se réveillait pas, comment pourrais-je être sûr qu’il s’agit bien de l’homme que je recherchais ? Et puis merde. Je décidai donc de tenter ma chance. Au moins j’aurais essayé. J’agrippai donc son bras et tentai de le relever afin de le porter. Si on m’avait dit qu’un jour je m’abaisserais à une telle chose… Mais à peine l’avais-je remis sur ses deux jambes, que le bougre commença à s’agiter.

« Oy, mais t’es qui toi ?! Ne t’approche pas de moi ou je te tranche la gorge ! »

Sérieusement ? Mais on était sur quelle planète là ?! J’essaie de lui sauver les miches et lui il me menace de m’égorger ?! Et après les gens veulent qu’on soit gentil, aimable et toutes ces conneries ? C’était tout simplement du foutage de gueule !

« Non mais j’hallucine ! J’essayais de te sauver mon pote ! Si je ne t’avais pas trouvé, le désert t’aurait surement bouffé à l’heure qui l’est ! »
« V-vraiment ?... Non ! Je ne te crois pas ! Tu ne m’as pas l’air d’être un homme de confiance ! »

L’homme dégaina alors son arme et commença à me balancer des coups de katana. Il était de tout évidence diminué, de plus, il avait énormément de mal à prendre appui dans le sable. Le pauvre. La situation était bien comique. Je me contentais donc d’esquiver sans grande difficulté, espérant qu’il finisse par se fatiguer.

« C’est bon ? T’as fini ? Bon ok, je te l’accorde t’es pas tombé sur un bon samaritain, mais là je suis en mission, du coup je n’ai pas trop le choix. »
« Une mission ? »
« Ouais, je suis sensé secourir un fugitif. Tu ne serais pas recherché par le Shûkai toi par le plus grand des hasards ? »

Le samouraï s’arrêta alors net. Mes paroles semblaient l’avoir interpellé. L’expression de son visage changea alors du tout au tout. Il semblait préoccupé.

« Vous êtes donc de Suna… Oui en effet le Shûkai me recherche mais il s’agit d’un malentendu. J’ai été accusé de meurtre, mais l’histoire ne s’arrête pas là. Il s’agissait d’un acte de légitime défense. Mais la justice là-bas y est très stricte. J’ai dû m’enfuir et j’ai donc dû demander de l’aide à la Nation la plus proche… »
« Ok ok, vous m’en direz plus en chemin. Nous ne devons pas rester ici. Vous auriez pu au moins prendre un manteau. Les nuits dans le désert sont très froides. »

Je lui donnai donc mon manteau à contre cœur. Je l’avais payé une petite fortune, il n’avait pas donc intérêt à l’abimer.

« Je vous remercie…. ?
« Sinbad. Appelez-moi, Sinbad. »
« Ok Sinbad-dono. Je me prénomme Keigo. J’avais bien pris quelques affaires avec moi, mais je dus m’en débarrasser une fois dans le désert car elles me ralentissaient. »
« Quel genre d’affaires ? »
« Juste quelques armes de jet dans une sacoche. Et un sac contenant quelques vivres. »
« Tss… Mauvaise idée Kei-Kei. »

En effet, l’homme avait laissé des traces derrières lui. Je savais qu’il fallait que nous accélérions le pas si on ne voulait pas se faire rattraper par les forces de l’Alliance. Mais vu la lenteur à laquelle se boulet se déplaçait, nous n’étions pas sortis de l’auberge.

Quel boulet ce mec. Déjà qu’il n’avait pas plus vite qu’un estropié, voilà qu’il voulait faire une pause pour se désaltérer. Non, mais il s’est cru en classe verte ou quoi ? Pourquoi il a fallu qu’on passe à côté de cet oasis ? Bon le mal était déjà fait. Le duo s’installa donc auprès du plan d’eau afin que Monsieur puisse se rafraichir. C’était un samouraï ou bien ? On aurait cru une princesse le mec. Enfin bref. Je m’assis donc à l’indienne, attendant patiemment que le fugitif reprenne quelques forces. Après une telle pause, il avait intérêt à passer la seconde, car là ce n’était pas encore ça. Et puis soudain, une personne interrompit leur repos. Un… enfant ? Qu’est-ce qu’un gamin foutait au beau milieu du désert en pleine nuit ? Ben sans toute attente, il était à la recherche de ce Keigo. C’était donc lui que le Shûkai avait envoyé à sa poursuite ? Je m’attardai quelques secondes sur le jeune garçon, puis je me retournai vers le fugitif.

« Tu te fous de moi ? Non, mais là t’abuses Kei-Kei. Tu me fais me déplacer au beau milieu de la nuit parce que tu fais suivre par un gamin ?! »

A en juger par l’expression sur le visage de Keigo, lui non plus ne s’attendait pas tomber sur un officier aussi jeune. Il resta sans voix face à cette révélation, puis se retourna à son tour vers moi.

« Je vous assure, Sinbad-dono, j’étais loin de penser que le Shûkai aurait envoyé une personne aussi jeune à ma poursuite. J’en serais presque offensé. »

Je laissai donc échapper un profond soupir avant de me relever. Je m’avançai un peu du jeune garçon. Je le regardai dans les yeux. Il semblait être tout ce qu’il y a de plus sérieux. Alors je me posai la question : s’agissait-il d’une sorte de petit génie ? Non mais quand même. C’était qui les mecs à la tête du Shukai ? Les mecs se sont réveiller un jour et se sont dit : « Tiens, pourquoi on n’enverrait pas un gamin traquer un assassin ? ». Décidément, les shinobis se sont vraiment de gros malade. Je n’étais pas du tout doué avec les enfants, donc je tentai de prendre un ton assez mielleux.

« Salut gamin. Bon, je sais que tu as fait un long chemin et je te le dis franchement, les grandes personnes qui t’ont envoyé ici sont de gros cons, euh je veux dire, de gros méchants ! Donc voilà comment ça va se passer. Tu vas retourner d’où tu viens et Keigo va venir à Suna avec moi. Ok ? En plus il est innocent, il m’a dit. N’est-ce pas Kei-Kei ?! »
« Euh… Oui… Sinbad-dono. Mon garçon, va dire à tes supérieurs que je n’ai fait que me défendre face à cet homme corrompu et aveuglé par le pouvoir qui se prétendait haut placé du Shûkai. Et cela ne m’étonnerait pas que les personnes qui t’ont envoyé le soient tout autant. »
« Tu vois ?! Allez allez. Tu ferais mieux de rentrer avant d’attraper une grippe ou une pneumonie, peu importe ce que les enfants de ton âge à toi attrapent comme maladie. »

C’est vrai que depuis que j’avais ce sceau, je n’étais jamais vraiment tombé malade. Mon système cellulaire pouvait se montrer très agressif contre les virus. Enfin bref, malheureusement nous n’étions pas ici pour parler de moi. Je frappai donc deux fois dans les mains afin de faire signe à Keigo de lever son derrière de fainéant, nous allions repartir. Pauvre gamin, il avait fait toute cette route pour rien.

Oh ? Il était plus obstiné le petit. Il voulait absolument que Keigo rentre avec lui. Mais, personnellement, je restais septique. Le samouraï n’avait pas du tout l’air d’être quelqu’un de foncièrement mauvais. De plus, ce genre de type doivent avoir un code l’honneur ou une connerie dans le genre. C’était pour cela que lorsqu’il disait que son acte n’était que de la légitime défense, eh bien, je le croyais. Maintenant, allez expliquer ça à ce petit gamin du Shûkai. Voulait-il vraiment s’opposer à moi ? Que dire, à nous ? En effet, nous étions théoriquement deux contre un, même si Keigo n’était pas au meilleur de sa forme. Mais je devais avouer que l’idée de tabasser un garçon aussi jeune ne m’enchantait pas vraiment. Je me plaçai tout de même face à lui. Pourquoi ? Franchement je l’ignorais. Il devait surement me trouver menaçant, mais en réalité j’hésitais encore à lui sauter dessus. C’est alors que Keigo prit la parole.

« Je n’ai plus aucune confiance en cette institution qu’on appelle Shûkai. Qui ne me dit pas que je serais assassiné dès mon retour sur les terres de l’Alliance ? Je ne me ferais pas avoir une deuxième fois. »

Le samouraï se retourna alors vers moi et à en juger par l’expression sur son visage, il campait sur ses positions. Moi au final, je m’en foutais un peu. J’avais une mission à accomplir et j’avais juste envie de retourner chez moi. Je fixai alors l’officier du Shûkai. C’était vraiment dommage pour lui.

« Désolé gamin, mais notre petite entrevue prend fin ici. Bon retour chez toi. »

J’activai alors le pouvoir de mon sceau. Les tatouages sur mon torse s’illuminèrent alors d’une couleur rouge orangée qui se concentra ensuite dans mon dos nus. Une impressionnante paire d’ailes démoniaque jaillit alors de mes omoplates. Je courus ensuite en direction de Keigo et l’agrippa par les côtes.

« Accroches-toi bien Kei-Kei. »

D’un mouvement vif et puissant, je me propulsai dans les airs avec le samouraï, soulevant au passage un épais nuage de sable. Nous avions pris la fuite. J’allais quand même ne pas me battre contre un gamin. Je volais par-dessus les dunes de l’immensité du désert. Notre destination ? Suna. Cependant, il y avait un souci, je dirais, de taille. Il n’était pas léger ce samouraï. Au bout donc de plusieurs kilomètres, ce fut donc à mon tour de réclamer une pause. Ben quoi ? Eh oui les gens, moi aussi j’avais une limite. Je décidai donc de me poser dans une zone rocailleuse du désert. Nous atterrîmes dans une crevasse et compte tenu de la situation, autant y passer la nuit et repartir à l’aube. Nous avions semé le petit shinobi, il ne pourrait jamais nous trouver dans un tel endroit. Je rétractai alors mes ailes et je m’assis contre la paroi rocheuse afin de me reposer. Keigo en fit de même. Nous n’avions plus rien à craindre, du moins, en théorie…

HRP:

Il était déterminé le petit, mais ce ne fut pas ce qui m’interpella le plus lorsque le Shukaijin nous surpris en plein repos. Comment nous avait-il retrouvés ? En ayant utilisé la voie des airs, j’avais pris une avance considérable sur lui. De plus, dans l’immensité du désert, comment était-il parvenu à nous pister ? Etait-il un ninja senseur ? Cela expliquerait pourquoi une mission telle que celle-ci lui avait été confié. Une traque, le jeune garçon devait se sentir dans son élément. Malheureusement, cela jouait en notre défaveur. A quoi cela servirait de fuir désormais, étant donné la facilité avec laquelle notre ennemi pouvait retrouver notre trace. Il n’y avait donc plus d’issue possible ? L’heure de l’affrontement était-il vraiment arrivé ? Il est vrai que je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler un homme de valeurs, mais tout de même ! Lever la main sur une femme ou un enfant par exemple, c’était hors de question. Pourtant, il se tenait devant nous, bien décidé à ramener le samouraï avec lui. En y repensant, cela n’était pas une si mauvaise idée. Ben ouais ! Après tout, comme l’avait dit le Shukaijin, s’il était vraiment innocent, tout devrait bien se passer non ? Cependant, Keigo ne semblait pas être du même avis. Ce dernier dégaina son arme et prit une posture menaçante.

« Keigo ? Que fais-tu…? »
« Il ne nous lâchera pas. Débarrassons-nous de lui ici et maintenant. Nous sommes au milieu de nulle part, personne ne retrouvera son corps. »
« Tu comptes vraiment tuer ce gamin ? Je pensais que les samouraïs avaient un code de l’honneur ou une connerie dans le genre ! »

« Il ne me laisse pas le choix. Je ne peux pas retourner au Shûkai ! »

Le Shukaijin avait fait appel à l’un de ses clones. En jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule, je pus apercevoir un second clone leur barrant la route dans le sens opposé. L’affrontement était donc réellement inévitable.

« Désolé petit. »

Le samouraï bondit alors vers l’un des garçons, clone ou non, prêt à le transpercer de sa lame. Arrivé au niveau de celui-ci, Keigo était bien décidé à l’abattre.
 

Résumé: