HRP:

La nouvelle avait fait le tour du Palais du Triumvirat. Comme quoi, les nouvelles allaient vraiment vite, et surtout lorsque l’on côtoyait le sommet hiérarchique du Shûkai. Au de-là de la rapidité de la propagation de cette information, Aokiji était en réalité très surpris par cette nouvelle. Ce fut Setsuna qui la lui apprit en premier. Oui, il était sous le choc. Yuki venait de démissionner. Elle avait donc quitté son poste de Bras droit du Jôhô, à la surprise générale. Le Samui avait encore du mal à y croire. Ils avaient récemment organisé une réunion des seconds du Triumvirat, et durant leur échange, rien ne semblait annoncer un quelconque départ de la jeune femme. Bien au contraire, elle semblait épanouie voir même excitée par les sujets abordés. Pourquoi avoir donc pris une telle décision ? Elle qui était en quelque sorte un modèle sur lequel s’appuyaient Aokiiji et Setsuna afin de mener à bien les tâches qui incombaient au poste de Bras droit. Il était vrai que chaque section était dirigée de manières différentes, mais ils profitaient souvent des conseils avisés de la princesse des neiges qui, malgré son jeune âge, restait tout de même plus expérimentée.

Et les rumeurs ne s’arrêtaient pas là. Apparemment, après sa démission, la jeune femme aurait quitté la cité pour se rendre à Konoha et ce, sans prévenir qui que ce soit. Setsuna semblait pour le moins inquiète, ce qui était tout à fait compréhensible. Yuki était sa Senseï après tout. Si Kakeshuou disparaissait du jour au lendemain, Aokiji se disait que lui aussi serait surement inquiet. Pourtant, elle était déjà partie. Que pouvaient-ils bien y faire ? Partir à sa rencontre ? Lorsqu’ils en discutèrent, le Samui et sa compagne ne trouvèrent pas cette idée si inenvisageable. A vrai dire, ils considéraient cette perspective de plus en plus. En effet, Yuki était le membre de son clan qui lui était le plus agréable. Alors qu’aujourd’hui il semblait être respecté de tous, notamment compte tenu de sa position, Aokiji était tout à fait conscient que cela était en grande partie de l’hypocrisie. La jeune Samui avait été la seule à vraiment lui montrer une certaine considération. Mis à part Kakeshuou bien entendu. Mais leur relation était tout autre.

Les deux Bras droit décidèrent donc d’un commun accord d’enquêter sur le départ de leur camarade. Ainsi, ils se dirigèrent tous deux vers Konoha, un voyage que le Samui entreprenait pour la première fois pour sa part. Le binôme arriva sur place relativement vite, soit un peu moins de deux jours, et se trouvait maintenant face aux grands remparts du célèbre Village caché de la Feuille. Il s’agissait là d’une architecture bien différente de celle du Shozaichi. Le duo Shukaijin s’avança alors vers les gardes postés à l’entrée.

« Bonjour. Je me présente, je suis Samui Aokiji et voici Nakagawa Setsuna. Nous appartenons tous deux au Triumvirat du Shûkai et nous sommes à la recherche d’une de nos camarades. Selon nos informations, elle aurait été vue ici, à Konoha. Il s’agit de Samui Yuki. Nous souhaiterons nous entretenir avec elle, si cela est possible. »

Aokiji se tourna ensuite vers Setsuna, afin de lui lancer un regard sérieux. Ils espéraient pouvoir s’entretenir avec la Samui, en espérant qu’elle se trouve encore sur place.

Les bras croisés, le regard vagabondant sur les massifs remparts du village, je me demandais si c'était une bonne chose d'être venus jusqu'ici. Cela faisait plus d'une décennie que mes pieds n'avaient plus foulé le pays du feu. En fait depuis que je l'avais fui avec les survivants de mon clan. J'étais originaire de cette nation mais je ne m'y reconnaissais plus. Cette époque me paraissait à présent lointaine et surtout je n'avais guère envie de me replonger des les souvenirs qui pourtant m'assaillaient avec une régularité à faire pâlir l'horloge la mieux réglée. Si j'étais ici ce n'était pas pour renouer avec mes racines mais dans le but de e concentrer sur l'avenir.

Yuki avait quitté dans la précipitation le Shûkai. Je n'arrivais pas à expliquer ce départ et je ne le comprenais d'ailleurs pas du tout. C'était ma senseï et l'une des bras droits de l'Alliance. Pourquoi donc avait-elle décidé de tout plaquer sans m'en avertir? Je ressentais comme de l'abandon même si je me doutais bien qu'il y avait une bonne raison à tout ceci. Mais le doute était pire que tout et j'avais besoin d'obtenir des réponses, quelque chose susceptible d'apaiser mon incompréhension.

Nous avions donc décidé avec Aokiji de retrouver la jeune Samui pour comprendre ce qui nous semblait être un choix inconsidéré de sa part. Les avants-posts l'avait vue partir en direction du Pays du Feu et après une courte délibération nous avions décidé de nous y diriger à notre tour. Ma présence semblait normale: j'étais l'élève de l'adolescente et mon inquiétude était tout à fait compréhensible. Yuki était également une collègue au sein du Triumvirat et sa présence nous manquait. De tous les bras-droits c'était elle qui avait le plus d'expérience. Mais je n'avais jamais soupçonné l'attachement que mon compagnon pouvait avoir pour elle. Je savais qu'ils s'entendaient bien et qu'ils faisaient parti du même clan, évidemment. Mais pas qu'il aurait été prêt à quitter le Shozaichi pour partir à sa recherche.

Remarquez, je ne m'en plaignais pas: c'était toujours plus agréable d'être accompagné par l'une des rares personnes dont j'appréciais la présence. Maintenant nous nous rendions en territoire pratiquement inconnu et je n'avais aucune idée de l'accueil que les Konohajin allaient nous réserver. Nos intentions étaient pacifiques et motivées uniquement par l'amitié qui nous liait à Yuki. Mais je savais également que ce n'était pas avec de simples mots qu'on dissipait les doutes et qu'on gagnait les confiances des gens...

Aokiji nous présenta à la garde tandis que terminais mon observation des remparts. J'adressai aux soldats un signe positif de la tête comme pour confirmer les dires de mon compagnon avant de tourner le regard vers lui. Nous pensions visiblement la même chose: et si Yuki n'était pas là et que nos informations étaient erronées? Et si nous arrivions trop tard?

- "Espérons que nous avons vu juste!" glissai-je au Samui, les bras toujours croisés. "Et que les Konohajin n'ont pas dans l'idée de nous présenter leurs geôles..."

Idée aussi déplaisante que désagréable. Manquerait plus qu'un incident diplomatique vienne émaillé notre quête de vérité... Pour l'instant nous ne pouvions guère faire plus qu'attendre que les autorités du village accèdent à notre demande ou nous envoient gentiment balader...

Parce qu’une fois n’était pas suffisant, il faut me foutre de nouveau au poste le plus chiant du monde une seconde fois ! J’avais espoir que le cirque de l’autre jour tourne à mon avantage, que mes supérieurs reportent mon attitude dérangeante et qu’on me relève de mes fonctions de ce travail pourri jusqu’à l’os. J’ai tout même foutu la merde sur une nouvelle arrivante et critiquée mon propre village sur ses manières de faire. Les conséquences ? Bah, rien, justement ! Je ne dis pas que je dois être punie, oh non. Je suis peut-être cinglé, mais clairement pas sur le point de devenir masochiste. De toute façon, je ne vois pas en quoi je suis fautive ! La vérité sort de ma bouche alors que la merde sort de mon cul, et non le contraire, à l'inverse du reste des mortels. Toutefois, j’espérais ardument qu’on soit désappointé de moi à un tel point qu’on me bouge de poste. Mais nan, le karma a décidé de me foutre profondément sa nite de bègre et de me déchirer l’anus de long en large.

Autre cette mauvaise passe qui me fait bien chier, la journée en elle-même n’est pas mauvaise du tout. Un ciel d’azur sans nimbus orne au-dessus de nos caboches et l’astre solaire nous envoi chaleureusement ses rayons. On est toujours en hiver, alors on a bien besoin de ça. Monter la garde aux portes pendant des heures, sous le froid glacial de la température qui nous mord la peau des fesses, il n’y a rien d’agréable là-dedans. Bon, j’ai beau dire que ce jour n’est pas aussi emmerdant que le précédent, mais je me fais toujours aussi chié. Aucune raison en particulier, juste que je me suis levé du mauvais pied ce matin. Pour preuve, je suis encore en jogging et je n’ai qu’une veste pour me protéger de ce temps austère – maintenant que je le remarque, ne portes-je jamais autre chose qu’une paire de jogging gris et une veste blanche ? M’enfin. Malgré tout ça, bien que la journée débute, les paysans aux Remparts font moins les cons en ma présence. Cela ne m’empêche pas néanmoins de les envoyer gentiment promener autre part lorsque leur présence m’insupporte. Gentiment, hein ? Faut le préciser.

C’est sur cette belle lancée que l’événement le plus stupéfiant de la journée se produisit. Les bras croisés, je me tenais droit comme un pic au beau milieu de l’enceinte qui est l’entrée au village. J’étais perdu dans mes pensées. Ah, quelles pensées, demandez-vous ? C’est un monde auquel vous n’aimeriez pas connaître, croyez-moi. Peu d’âmes peuvent s’en sortir avec une santé mentale indemne. Bref, je m’égare. J’étais tranquille et posé alors qu’on vienne me sortir de ma réflexion. Je lance un coup d’œil sur les nouveaux venus : un jeune homme blond qui partage la couleur de mes prunelles ainsi qu’une jeune femme à la chevelure d’ébène, possédant aussi un regard vermillon. Un trio avec un point en commun entre les trois individus vient tout juste de se former. Mais bordel, faudrait qu’on me demande la permission avant de prendre la couleur de mes yeux !

L’homme se présente sous le nom de Samui Aokiji et sa camarade, Nakagawa Setsuna (change de prénom, ma vieille è.é), tous deux membres du Triumvirat de l’Alliance. Mmh. Ah ouais, c’est le truc qui gère le Shûkai, ça. Okay, ce sont donc des personnes importantes. Il explique le but de leur venu sur nos terres, prétendant chercher une collègue sous l’identité de Samui Yuki. Voilà un truc qui change des rencontres habituelles et inutiles. Ça brise le quotidien. Ouais bon, ça ne remonte aucunement mon morale. Je regarde d’un air contraignant le duo face à moi alors que la fille – certainement bien plus vieille que moi, à voir de sa tronche – murmure quelques mots à son coéquipier. Certes, je suis collé à eux, donc j’ai pu discerner quelques mots audibles, rien d’alarmant. Par contre, si on était à Kiri, ces deux Shûkajin seraient déjà en prison. Bon, il faut accueillir ces voyageurs comme il se doit ! Et cela ne se fait pas sans mon air fatigué et « I don’t give a fuck ».

• Tout d’abord, je vous souhaite la malvenue au village des bisounours, où on vous laisse entrer dans le village tranquille no problemo même si vous menacez de tout casser ou que vous mijotez un truc suspect entre vous direct devant un garde. Pour votre requête, je ne peux heureusement vous aidez puisque je ne suis qu’une Genin. Donc, dans l’optique de gentiment me débarrasser de vous, je vous redirige vers quelqu’un de plus compétent que moi pour vous assistez.

Suite à ces mots poétiques, je pointe du pouce un Jônin au hasard, quelque part. En gros, j’en ai rien à battre, crevez, et foutez-moi la paix.

Je venais enfin de finir ma mission, je m'étais farci une bande de noobs qui n'avaient rien compris aux valeurs de la vie, de l'Amour, de l'entraide, de l'organisation. J'ai dû faire un sermon de dix minutes à un mec plus vieux de 10 ans que moi, c'est dégradant pour lui je trouve. Mais il est vrai que botter les fesses de cinq bandits non ninjas qui se croient tout permis, c'est jouissif. Surtout quand ils te disent qu'ils ne vont plus recommencer. Mon c*l ouais, je sais pertinemment que dans deux semaines, ils recommenceront mais que je serais encore là pour leur barrer la route. Enfin, trêve de blabla sur cette mission puisqu'elle est finie et que je me décide avec Kiko de rentrer à la maison en passant toujours par la grande porte du village. On parlait tout doucement de la journée éprouvante que l'on venait de faire et que l'on voulait bien aller aux thermes après-demain puisque demain, nous étions prévus pour un entraînement d'équipe.

Etant tranquillement en train de discuter, on passait devant la porte quand, soudain, une jeune Genin piaillait comme pas possible prétextant que des inconnus étaient à la porte. Et en effet, elle n'avait pas tort car deux ninjas s'étaient présentés à la porte et n'avaient pas l'air d'humeur à se battre mais à quoi bon s'y attarder si ce n'est pour s'attirer des problèmes, j'étais alors résigné à rentrer quand je vis que Kiko ne me suivait plus. Je me suis retourné pour voir ce qu'il faisait et je le vis, avançant vers les deux ninjas . C'est sûr, ça sent les problèmes, les gros problèmes. Je courais pour le rattraper mais il était trop rapide et je me retrouvais face à ces deux ninjas et je vis qu'un ninja était en fait une kunoichi, Kiko devait avoir flashé sur elle sans doute. Je voulais m'excuser auprès d'eux et repartir mais :

►Benuwaki- «Bonjour, bienvenue à Konoha! Je tiens à m'excuser le comportement de ma b... »

►Kiko- « Tu sais que tu es plutôt jolie toi? Cela te dirait de dîner ensemble ce soir? »

La phrase était lâchée, je ne pouvais plus contrôler le futur, Kiko avait été une arme de destruction massive. Je serrais les dents de toutes mes forces attendant une réaction des autres personnes. Je ne savais quoi faire à part regarder Kiko plein de rage, il a de la chance que je n'ai pas de kunai entre les mains sinon je l'aurai éclaté sans cesse pendant 6 jours. Mais je ne pouvais que le sermonner devant tout le monde.


►Benuwaki- «T'es vraiment pas net dans ta tête ! Tu vois une kunoichi, que tu ne connais pas, d'un village que tu ne connais pas et tu lui manques de respect comme ça? Où sont tes valeurs d'Amour, de respect, de Paix, d'entraide? T'as vraiment envie qu'ils nous tuent? Je t'ai demandé juste une chose, de respecter les ninjas et plus particulièrement les plus forts que nous, et y a pas besoin d'être Chuunin pour savoir qu'ils sont largement plus forts que nous, espèce de naze ! Moi qui voulait créer la plus grande organisation de coopération inter-village, je vais mourir du haut des mes vingts ans, je te déteste !»

►Kiko- « Quoi? T'aurais pu le dire avant qu'ils étaient plus forts que nous?»

►Benuwaki- «T'as vraiment de la chance que je n'ai pas de kunai sur moi, je t'aurai fait ta fête sinon. Tu te rappelles des promesses qu'on s'était faite? T'es même pas tenu de les respecter plus de deux jours! T'es agaçant ! »

Je me suis tourné vers les ninjas pour leur parler :

►Benuwaki- «Désolé pour cette scène et ce manque de respect, de quelle village venez-vous? Voulez-vous que j'appelle un Juunin pour vous permettre de discuter diplomatiquement avec vous? »

Nous étions dans la mouise pour un certain moment, mais jusqu'à quand? J'attendais la venue d'un Juunin pour me protéger au cas où ils n'avaient pas apprécié cette entrée en matière, car après tout, c'est assez original d'être reçu comme ça mais cela a sans doute son charme. Je regardais désespérément la longue allant vers le bureau de l'Hokage et j'attendais un miracle...




HRP:

Chikin mangeait tranquillement sa glace Fraise framboise cassis nappé de chantilly, ça s’agitait sur les remparts mais pour une fois, c’était pas lui qui était de garde et il n’avait pas vraiment à s’en occuper d’autant que ces derniers temps il avait pas mal bossé. Il avait notamment l’arrivé de Gekei Po, il s’était occupé de Samui Yuki qui allait voir un médecin et avait dut résoudre un début de conflit entre une nouvelle arrivante et certains membres de Konoha. Il allait donc pour une fois déguster tranquillement sa bouffe au lieu d'avoir à rappliquer au premier venu. Donc Chikin avait commencé à déguster sa glace mais avec une petite appréhension quand même il espérait que les shinobis présent aux portes ne feraient pas de bêtises. Préférant se renseigner il demanda un garde ou ça en était.

-La situation est sous contrôle Mr Chikin, c’est des membres du shukai et y a Hayashi Sera qui est venu à leur rencontre.

Bon si tout était sous contrôle, il n’avait pas à se déplacer ni même à se préoccuper de tout cela. Même si c’est vrai qu’étant donné qu’il avait précédemment fait rentrer Samui Yuki dans le village, il pourrait avoir quelques responsabilités. Chikin relâcha une fois de plus sa glace avant de repenser au seul nom qu’on lui avait donné. Hayashi Sera, ce n’était quand même pas la même fille qui était là au moment de l’arrivé de Jun. Celle à cause de qui Jun avait menacé de dégommé le village ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Elle n’allait pas stalker les portes justes pour s’amuser à faire chier les gens qui rentrent, cela ne pouvait pas être une sorte de passe-temps quand même ? Les shinobis de Konoha étaient plus intelligent que ça. Le chef de clan se revit alors en train de faire la bombe en compagnie d’Okasaki dans l’Onsen. Il repensa à l’interaction entre Jun et Sera. Il repensa à Kakuygyo le genin qui lui avait expliqué comment faire son travail. Il repensa à son élève Hyuga Yu. Chikin se mit donc à courir en direction de la porte en tenant sa glace. Grace aux gouttelettes de celle-ci on pouvait aisément retracer le chemin du Akimichi s’élançant avec grâce et élégance vers les portes. Arriver à celle-ci il était particulièrement grognon car il avait bien dut perdre au moins la moitié de sa chantilly. En plus l’autre peste n’était pas là. Un garde fit un briefing de ce qui s’était passé.

-Je suis Akimichi Chikin, le jonin de Konoha qui a laissé rentrer Samui Yuki au sein de notre village. Si vous voulez plus d’informations va falloir m’expliquez un peu tout cette histoire. Elle a indiqué avoir quitté le triumvirat mais pas le Shukai. Pourriez-vous me donné un peu plus de détails sur tout cela car votre histoire sent aussi bon qu’une crevette pas fraiche.

L’Akimichi détestait tomber sur une crevette pas fraiche parce que ça ne sentait vraiment pas bon et c’était donc immangeable. Il soupçonnait surtout un membre du shukai et plus particulièrement du triumvirat d’avoir fait preuve de violences sur Samui Yuki. Hors ces deux-là en faisaient parties et le fait qu’il soit venu assez rapidement n’augurait rien de bon pour la suite. En même temps si il avait commis une quelconque erreur de jugement en accordant asile à Samui Yuki cela serait de sa responsabilité et il devrait donc faire en tort de causer le moins de répercussions au village de la feuille.

Le garde n’eut pas le temps de répondre qu’une jeune fille s’avança vers le binôme Shûkaijin. Avait-elle une quelconque influence ici ? Ou peut-être avait-elle été interpellée par l’objet de leur venue dans sur ces terres ? Elle connaissait peut-être Yuki ?! Et bien non, rien de cela. Aokiji ne comprit pas trop le pourquoi du comment de l’intervention de cette adolescente, certes mignonnes, mais ils n’étaient pas là pour jouer. Le Samui resta donc stoïque face aux propos qui n’avaient, il faut se l’avouer, ni queue ni tête. Elle finit tout de même par leur pointer du doigt un Jônin présent sur place. Bien, enfin quelqu’un qui pourrait surement les aider.

« Euh… Mer… »

Mais ils n’eurent pas encore pas une fois le temps de réagir qu’un groupe de jeunes s’avança eux aussi vers eux. Décidemment, leur simple présence aux portes du village semblait être un évènement pour certains. Aokiji se sentait à la limite de la bête de foire. Il s’agissait cette fois-ci de deux jeunes hommes, eux aussi très agités. Le Samui jeta alors un regard à sa partenaire, comme pour lui demander mais où avaient-ils bien pu mettre les pieds ? De plus, l’un des individus semblait avoir flashé sur Setsuna. Aokiji lui lança alors un regard des plus sombres. Comment osait-il faire des avances à sa petite amie, et ce, juste en face de lui ? Où est donc le respect ? Par chance, son ami, qui semblait beaucoup plus raisonnable, le ramena à la raison et recentra également la conversation qui n’avait essentiellement qu’un seul sens pour le moment.

« Ahem… Oui, nous aimerions voir un Jônin si possible, ou n’importe qui qui pourrait nous renseigner sur la personne que nous recherchons. »

Une femme à l'apparence plutôt sombre s'approcha alors. Elle réprimanda les jeunes gens qui étaient donc de simples Genins et c'est alors qu'un homme à la carrure, comment dire, imposante s’avança à son tour vers eux. Aokiji espérait au fond de lui que ce n’était pas un autre shinobi qui allait leur faire perdre leur temps. Eh bien, il s’avéra que non ! L’homme se présenta comme Akimichi Chikin. Un Akimichi ? Ce clan Konohajin composé essentiellement d’obèses. C’était la première fois que le Samui en voyait un. Les rumeurs n’avaient rien exagéré… Enfin bref. Ce n’était pas le plus important. Ce qui l’était cependant, c’était que l’homme affirmait être celui qui avait laissé entrer Yuki à Konoha.

« Bonjour Akimichi-san. Je suis Samui Aokiji, membre du Triumvirat du Shukai. Malheureusement, nous n’en savons pas plus que vous sur le sujet, d’où notre quête. Comme vous venez de le dire, elle a démissionné du Triumvirat et nous souhaitons mettre tout cela au clair avec elle si possible. Pouvez-vous nous conduire à elle s’il vous plait. Nous n’avons aucune mauvaise intention à l’égard de votre Nation. Nous voulons juste nous entretenir avec elle, rien de plus. »

Aokiji se questionnait sur la relation que ce Akimichi entretenait avec la princesse Samui. Etaient-ils amis ? Quoiqu’il en soit, seul Yuki pourrait répondre à leurs interrogations.

Ce village était... bizarre! On ne pouvait pas dire que le Shûkai était un exemple dans ce domaine puisque nous accueillions certains criminels recherchés qui se présentaient comme des repentis. J'avais un avis plutôt tranché sur la question, ne croyant pas qu'on puisse changer de caractère comme on change de vêtements mais mon avis était rarement pris en compte. Sans quoi des abrutis comme Arekushi n'auraient jamais pu obtenir un quelconque poste dans l'organisation de notre nation. M'enfin ce n'était pas vraiment le sujet...

Ce fut tout d'abord une jeune femme qui nous accueilli, présentant Konoha comme un moulin dans lequel il était aisé de rentrer. Visiblement elle devait avoir un soucis avec son village et semblait désapprouver la politique vis à vis des étranger. Elle ne se présenta pas mais nous indiqua qu'elle ne pouvait rien faire pour nous car elle n'était que Genin. Dans ce cas pourquoi intervenir et surtout de cette façon? J'échangeai un regard sceptique avec Aokiji avant de hausser les épaules, préférant ne pas répondre à ce que je jugeais comme un mélange de provocation et d'inutilité...

Vint ensuite un duo étrange composé de jeunes garçons, sûrement des genins eux aussi. Leur arrivée fut rapide et sûrement non intentionnelle. L'un d'eux semblait plus réservé tandis que l'autre me demanda carrément s'il pouvait m'inviter à dîner ce soir. C'était... surprenant. Je me fendis d'un léger soupire désabusé sans pour autant m'en offusquer.

- "C'est que... tu es un peu jeune pour moi! Et je ne suis pas ici pour ça!" répliquai-d'un ton neutre, masquant mon amusement.

Je me tournai ensuite vers celui qui semblait être le plus mature des deux:

- "Il n'y a pas de mal!"

De toute façon je n'allais pas faire une scène à l'entrée d'un village étranger. Et puis j'avais d'autres soucis en tête c'est pourquoi je détournai mon attention d'eux pour me concentrer sur un obèse qui se ramenait. Il se présenta comme Akimichi Chikin et celui qui avait accueilli Yuki au sein du village! Bingo! Néanmoins il voulait en apprendre plus sur tout ceci avant de nous lâcher des informations. Compréhensible... J'observai un instant le membre de ce clan qui avait érigé la consommation de nourriture en dogme en me demandant s'il allait être enclin à nous aider ou non après qu'on lui ait expliqué la raison de notre venue.

C'est alors qu'une tierce personne s'ajouta au petit groupe qui commençait à se former pour nous accueillir. Et bien, ils avaient le sens de l'accueil ici! Quoique... Elle s'adressa sèchement aux Genins pour les faire dégager, ajoutant qu'elle s'occuperait d'eux plus tard. Je masquai à nouveau un sourire. Visiblement chaque village avait de la peine avec les plus jeunes. C'était presque rassurant. La nouvelle arrivante se plaça ensuite aux côtés du gros et attendit visiblement notre réponse. Réponse que je laissai le soin à Aokiji de formuler. Il était plus doué que moi pour la diplomatie sans quoi je n'aurais pas rejoins les rangs du Buki...

- "Comme l'a dit mon compagnon, nous sommes uniquement ici en quête de réponses! Tout ce que nous désirons c'est comprendre les raisons qui ont poussées Yuki à quitter le Shûkai! Nous ne nous présentons pas à vous avec l'ordre de la ramener mais simplement dans le but d'en apprendre plus sur ce qui a motivé son départ. Nous ne causerons ni troubles, ni désagréments et nous plierons évidemment à votre décisions quant à notre requête, cela va de soi! Sachez néanmoins que le Shûkai appréciera votre aide si vous acceptez de nous l'accorder!"

Je marquai une courte pause avant de reprendre:

- "Est-elle toujours ici néanmoins?"

Peut-être qu'elle n'avait marqué qu'une courte pause au village de la feuille, allez savoir. Si c'était le cas nous allions encore devoir parcourir le monde à sa recherche. Allions-nous seulement la trouver?

La femme ténébreuse prit alors la parole. Aokiji ignorait son nom pour l’instant, mais elle semblait être une personne relativement importante dans ce village. De plus, elle semblait être étrangement bien informée sur Yuki. Elle leur révéla dans un premier temps que la jeune Samui ne se trouvait plus à Konoha. Le Bras droit de l’Oda ne put cacher sa surprise alors qu’il se tournait vers Setsuna. Ils étaient donc arrivés trop tard. Ils l’avaient raté de quelques jours, et pour l’instant il n’avait aucune piste concernant la prochaine destination de la princesse des neiges. Cependant, la Konohajin, elle, semblait détenir cette information. Pour une étrange raison, elle ne semblait pas vouloir la leur communiquer. Elle se justifia en affirmant que la destination de Yuki était de nature privée. Aokiji, et Setsuna aussi surement, étaient pour le moins offensés par une telle remarque.

« Vous ne semblez pas comprendre. Yuki a quitté le Shozaichi sans prévenir personne, même pas sa propre famille. Elle et moi appartenons au même clan et ma compagne ici présente est son élève. J’ai dû mal à comprendre votre méfiance. Nous ne lui voulons que du bien. »

Aokiji se tourna ensuite vers Setsuna, elle avait surement elle aussi quelque chose à ajouter. Au de-là de cela, la konoichi les invita à faire une pause à l’intérieur du village. Bonne idée, cela leur permettrait également de questionner davantage la Konohajin. Mais le Samui avait pour l’instant une autre priorité. Il glissa quelques mots à l’oreille de sa partenaire puis se tourna vers leurs deux interlocuteurs.

« Nous acceptons de faire une pause, mais j’aurais une requête personnelle, pourriez-vous m’indiquer la direction du quartier résidentiel du clan Gekei ? J’aimerais m’entretenir avec leur chef, c’est assez urgent… »

Cela gênait un peu Aokiji de laisser Setsuna seul un instant, mais elle devait surement comprendre pourquoi il faisait cela. Le Akimichi lui montra le Palais de l’Hokage où se trouve la personne que le Samui devait rencontrer. Il se sépara donc du groupe un instant, laissant sa compagne se rendre dans ce fameux restaurant.

HRP:

Ainsi donc Yuki n'était plus sur place. Si j'avais été du genre expressif j'aurais sûrement poussé un soupire d'agacement. Après tout Aokiji et moi avions tout de même mieux à faire que de courir après ma Senseï. Puisque cette dernière était partie sans explications c'est qu'elle ne devait sûrement pas qu'on la retrouve. J'étais bien entendu inquiète et je me posais des centaines de questions quant à ce qui se ressemblait de plus en plus à une désertion à mes yeux. Je ne voulais pourtant pas y croire mais si je n'avais guère de raisons de penser autrement. Et ça me désolait... Car si elle avait eu de bonnes raisons de s'en aller pourquoi dans ce cas ne pas m'avertir, moi, son élève? Ne me faisait-elle pas confiance? Dans les deux cas je ne voyais guère de raisons de continuer à la chercher...

Malgré tout je me trouvais sur place et j'aurais eu tort de ne pas en profiter pour en apprendre plus. Tandis qu'Aokiji acceptait donc la chaleureuse proposition de nous restaurer dans le village je me tournai vers la femme ténébreuse. Puisqu'elle avait accepté de partager les informations avec nous c'était peut-être d'elle que j'en apprendrais le plus:

- "Je suis déçue, je le reconnais. J'avais espéré qu'elle se trouvait encore ici! Néanmoins votre aide nous est déjà précieuse!" fis-je d'une voix douce. "Puis-je vous demander si vous savez quelque chose sur la destination qu'elle a prise après avoir quitté le village? Ou quelque chose susceptible de nous fournir un indice à ce sujet?"

Il était illusoire de penser rattraper la Samui si cela faisait quelques jours qu'elle avait quitté Konoha. Nous pouvions évidemment nous lancer à sa poursuite mais nous ne pouvions qu'espérer qu'elle resterait assez longtemps sur le lieu de sa destination pour la retrouver. Et si elle s'était à nouveau déplacée nous allions finalement poursuivre nos recherches indéfiniment. Et le temps c'était précisément ce qu'il nous manquait vu les derniers événements qui s'étaient déroulés au Shozaichi.

- "En revanche contrairement à mon compagnon je suis obligée de refuser votre agréable proposition de rester un peu au village. Nous sommes fourbus mais chaque minute est précieuse si nous souhaitons avoir une chance de retrouver notre amie! Je vais donc reprendre la route immédiatement! Quoi qu'il en soit je tiens à vous remercier pour votre accueil!"

Je me tournai alors vers Aokiji:

- "Va t'entretenir avec le chef des Gekei, ne t'en fais pas! Nous nous retrouverons en chemin ou au Shozaichi!"

Je ne lui en voulais pas de vouloir entrer dans la village, nous étions libres d'agir indépendamment si les circonstances l'exigeaient et c'était visiblement le cas. Je me tournai à nouveau vers la femme en espérant qu'elle accepterait de partager les informations en sa possession avec nous...