La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui]

(#) Sujet: La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui] Lun 26 Jan 2015 - 14:24

Le soleil atteignait son zénith. Sa lueur, puissante et magnifique, resplendissait sur le village du sable. Ce grand « village », qui n'avait plus grande chose d'un village, voyait chaque matin le soleil lui rappeler sa position. Il était fort désagréable de recevoir un réveil bouillant dans ces étendues sauvages, morne et chaotique. Le soleil, ô grand astre, était l'éclat de ce pays. Kaze. Sûna. Vent. Sable. La chaleur qu'il dégageait illuminait le village. Il était sa seule source de lumière. Peu nombreuses étaient les zones d'ombre. Il n'y avait que peu de répit au sein du village solitaire, du village du sable.

Le brave Akage, marionnettiste de talent, vit une lueur lui éclairer le visage. Chaud. La lumière du soleil avait cette particularité. Elle était agréable, légère et ardente. Elle était sans commune mesure. Cette agréable lueur se répandit dans le logement comme une traînée de poudre. Éclairant la cuisine, puis doucement le futon où Akage dormait. Il était midi. La chaleur consistante directement issu de cet astre lointain, réveilla en douceur le marionnettiste. Ce dernier ouvrit lentement les yeux, avant de constater que le soleil avait pris sa position la plus haute. Il était à son apogée dans le ciel bleu, sans nuage, de Sûna. D'un mouvement réflexe, il tira son doigt le plus long. Immédiatement, un store -de base qualité- s'étira le long de la large fenêtre laissant passer la lueur astrale. C'était une magnifique démonstration du Kugutsu no jutsu, l'art des marionnettistes.

Fermant un rideau rigide avec son art ancestral, Akage tenta de cacher son amertume face à cette nouvelle rencontre avec l'astre solaire. S'il était bien tard pour se lever, Akage ne se tint pas vraiment rigueur. Il avait travaillé sur son stupide Shirôrô toute la nuit. La marionnette avait beau être parfaitement fonctionnelle, elle restait imparfaite aux yeux du jeune genin qui ne désirait qu'une chose, en faire une œuvre d'art. Et c'est avec cet objectif qu'il s'atteler sur son parchemin de fabrication chaque jour. La marionnette disposait de nombreux « atouts » secrets, mais rien de transcendant. Son seul véritable atout était sa forme, solide et trompeuse. Akage avait besoin de plus.

Et c'est en pleine réflexion sur sa nuit que la porte de son logement grinça. Une femme à la chevelure de feu s'avança, sans gêne. Akage s'était relevé pour observer l'entrée mystérieuse de son invitée. La femme, Chikamatsu Hikari, était sa logeuse. Accessoirement, elle était également sa grande sœur. C'était une femme violente, qui aimait faire ce qu'on lui disait. Elle avait rejoint Sûna bien avant Akage, et faisait partie de la seconde vague de départ des Chikamatsu. Elle avait pris la tête du clan ici même à Sûna après quelques disparitions. Mais il ne restait quasiment plus de marionnettistes originels à commander ici. Quoiqu'il en soit, la jeune femme s'insinua avec force dans la chambre. Elle jeta un coup d’œil rapide dans la chambre avant de pousser un soupir. Akage ne prononça un mot, se contenta de regarder sa grande sœur -et sa supérieure hiérarchique- d'un coin de l'oeil. Était-ce une sorte d'inspection ? Il se posa la question. Son lui-même sembla nier. Sa sœur était bien la personne la plus bordélique qu'il connaissait, et pour cause même ses marionnettes étaient chaotiques. Il rit à sa propre pensée.

Ce rire.. Ce rictus sembla faire frémir un sourcil de l'intruse. Immédiatement, elle cessa d'observer la chambre. Elle plongea sa main dans ce qui semblait être une poche à kunaï, plus grande que nature, c'est vrai. Elle en sortit un parchemin, de taille relativement petite, identique à ceux qu'on utilise pour invoquer des armes de petites natures. Elle le lança vers Akage sans prévenir, mouvement qui surprit le pauvre marionnettiste. Ce dernier attrapa le parchemin avec son visage. Sa sœur, quant à elle, partit comme elle était entrée. Sans gêne.

Le parchemin tomba sur les draps d'Akage. Il le regarda alors immédiatement. Dessus, l'inscription « D » était scellé. Une mission ?! C'est la première chose qui vint en tête d'Akage. Entre deux hésitations, il ouvrit le dit parchemin et s'informa de sa tâche.

***

Et c'est ainsi qu'Akage attendait devant le musée du village du sable. Sa mission, de moindre importance, ne le passionnait guère. Et pourtant.. Il en relisait chaque détail en attendant son partenaire, Yamada Tetsui. Était-il en avance, ou en retard ? Bonne question.

Toujours est-il qu'Akage remuait dans sa cape. Son énorme parchemin, qu'il portait dans son dos, le démangeait aujourd'hui. La tenue noire qu'il portait était classique, mais sa cape beige où était placé le symbole Sûnajin en guise d'attache était digne d'attention.. Puis, il y avait son fameux tantô, cette petite lame fort utile qu'il portait également sur son dos. A ce look très particulier -mais agréable-, Akage attendait...

(#) Sujet: Re: La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui] Mar 27 Jan 2015 - 23:45

Le jeune Tetsui était Genin depuis peu et pour autant il se demandait pourquoi on ne l'avait pas assigner dans une équipe directement pour que se poursuive sa formation de shinobi. Il aurait préféré que cela se fasse d'emblée mais ne pouvait rien y faire. En tout cas pas de sa faible position de shinobi débutant. Néanmoins il essayait de relativiser les choses, se disant que c'était peut être normal, que de toute façon il progresserait et que cela lui prendrait le temps nécessaire pour devenir un ninja exemplaire comme l'était sa défunte mère. Morte pour Suna. Il en avait voulu aux dirigeants au début, car ceux-ci tiraient les ficelles de la guerre, et les shinobis mourraient pour eux. Mais grandir l'avait fait réfléchir à cela, et il ne savait actuellement pas vraiment sur qui rejeter la faute. Le fait est que la guerre avait tué sa mère et que s'il voulait devenir fort c'était pour qu'elle soit fière ainsi que pour honorer sa mémoire, peut-être aussi pour éviter que d'autres soient tués comme elle. Et ce qu'il voulait par dessus tout c'était devenir un ninja exemplaire comme elle. Son père en tout cas était fier de ce changement chez Tetsui. Il se disait sans doute que l'intelligence et les capacités de son fils serviraient dignement le village de Suna. Parlons de son père, Yamada Arashi. Celui-ci était un fervent défenseur de la paix, ainsi qu'un excellent ninja sensoriel du rang de Jounin. S'il accomplissait ses missions et se battait pour Suna c'était d'abord et toujours dans cet espoir de paix et c'est aussi pour cela qu'il avait appris à faire le deuil de sa femme Yamada Nako.

La veille il avait reçu une mission, enfin. C'était son père qui avait apporté le courrier lui étant destiné dans sa chambre. Il y avait cette mission de rang D dans laquelle il allait faire équipe avec Chikamatsu Akage dont il ne connaissait rien et qu'il allait découvrir. Franchement, même du haut de ses seize ans, Tetsui trouvait des choses à redire sur l'organisation de ces missions. Selon lui il était clair que mettre en duo deux shinobis qui ne s'étaient jamais rencontrés était un pari risqué. Possibilité que les deux ne s'entendent pas. Possibilité que la collaboration soit mauvaise. Trop d'incertitudes. Mais après tout il n'avait pas encore d'équipe fixe et c'était donc normal qu'on l'assigne à de simples missions au hasard. Et même si ça l'ennuyait déjà à l'instant où il avait lu l'ordre de mission, il allait tant bien que mal devoir s'acquitter de cette tâche. C'était maintenant son devoir s'il voulait suivre l'exemple de ses parents. Cela lui permettrait aussi de faire ses preuves car il avait saboté tellement fois ses examens pour devenir genin qu'on devait le prendre pour un naze.

Aujourd'hui de bon matin il s'était préparé pour sa mission, avait pris quelques kunaï et shuriken et était parti direction le musée. Il marchait tranquillement dans les rues en sifflotant un air de chanson qu'il avait en tête. Il n'allait ni être en retard, ni en avance, mais juste à l'heure. C'est ainsi qu'il arriva quelques secondes après un type habillé en noir et portant une cape beige.

" Hey, je suis Yamada Tetsui, je suppose que tu es mon coéquipier pour la mission ? C'est ma première mission à moi, ils nous font commencer tranquillement on dirait... "

Il faisait le blasé en disant cela, mais il savait très bien que même pour une mission de ce genre le danger pouvait exister. Sur ce, il tendait sa main à son coéquipier qu'il venait de rencontrer en affichant un léger sourire.

Le musée du village était un bâtiment géant, pourvu d'un minimum de quatre étages. A l'instar des autres bâtisses de ce pays, son aspect général laissait penser à une sorte de boule de sable. La couleur, identique à celle du sable, n'était pas très agréable au regard. Au contraire, son intérieur semblait soigné. Devant le bâtiment, trois maudites marches blanches permettait de rentrer dans ce qui semblait être un hall d'accueil. L'intérieur, tapissé agréablement, était véritablement joli. Quelques toiles impressionnistes illustraient très rapidement l'histoire du village en dépeignant des figures célèbres. Attendant son partenaire, Yamada Tetsui, Akage observa en détail cet établissement. Une femme, jolie mais sans plus, attendait sagement à l'accueil. Derrière elle, on distinguait ce qui semblait être un magnifique tableau du musée. Devant elle, il y avait ces mystérieuses baies vitrées qui permettaient à Akage de jouer au voyeur.

Soudain, Akage fut interrompu dans ses activités par un jeune homme. «Déjà» pensa immédiatement le marionnettiste, visiblement habitué à attendre plus longtemps ses coéquipiers et partenaires. Il était loin d'être un individu particulièrement patient, mais il avait été tellement mal habitué. Le jeune génie du clan Chikamatsu se retourna et découvrit un homme blasé. Cheveux mi-longs, le ninja semblait bien paresseux. Enfin.. une telle mission ne nécessiterait pas tant d'action. Il se présenta, et commença à déblatérer sur la mission.. Le comportement fut loin de toucher le cœur d'Akage, froid comme la glace. Ce dernier le fixa droit dans les yeux avec son regard aigre. Il se présenta à son tour.

« Je suis Akage.» Akage, de manière involontaire, marqua une pause dans sa présentation. Il rajouta en toute hâte une précision « du clan Chikamatsu.»

Son clan, le fameux clan de marionnettiste, n'était pas connu par les locaux. La plupart des ninjas de Sûna semblaient inculte. Aucun n'avait entendu parler du grand Monzaemon qui avait inventé cet art sublime qu'était le kugutsu. Passant d'un simple divertissement à un art martial redoutable, le vieil homme avait véritablement changé la vie de ses descendants. Ils avaient perdu l'argent. Il avait gagné le respect. Une bonne chose donc.. Le monde actuel est un endroit fait pour des shinobis, non pas pour des comédiens. Toujours-est-il qu'Akage glissa un léger sourire en pensant à sa brave marionnette essayant de divertir des riches marchands, voir pire.. des nobles.

Observant donc l'attitude nonchalante de son coéquipier, Tetsui, Akage le regarda droit dans les yeux. Regard aigre, son sourire s'effaça à la seconde. Le discours du jeune homme ne semblait pas plaire à Akage. Sous-estimer une mission, même de rang si faible, pouvait avoir une véritable conséquence dramatique. Hélas, Akage savait pertinemment que si un des deux échouait, les deux échouaient. Ainsi, l'avenir proche des deux ninjas était lié. Akage, en bon donneur de leçons, se permit donc un commentaire.

« Restes sur tes gardes. »

Il savait que tout le monde ne prenait pas bien ses remarques. Il faut dire qu'Akage n'avait jamais brillé en société. Depuis la mort de son père et le traitement irrespectueux qui lui avait été accordé, sa confiance en l'être humain avait bien diminué. Si seulement tous les ninjas pouvaient être comme lui.. Akage intervint donc immédiatement, prenant véritablement les rennes de cette tâche.

« Allons nous présenter. »

Sans attendre les remarques et observations de son partenaire, Akage se mit en marche. Il grimpa les marches qui le séparaient de la bâtisse et rentra dans le musée. Il ne s'était pas trompé. Le hall d'entrée était littéralement géant. Quelques sculptures occupaient le grand espace, mais c'est véritablement les tableaux artistiques et les arts calligraphiques qui attirèrent l'attention d'Akage. Ils étaient de bonne facture. Le marionnettiste se douta immédiatement que ses arts n'étaient pas véritablement coûteux. Ils avaient une fonction plus décoratives. Akage arriva alors devant la jeune femme de l'accueil. Étrangement, sans les reflets du soleil, il trouva la jeune femme plutôt mignonne. Sa jolie chevelure sombre lui donnait un aspect très professionnel. Elle portait également des lunettes carrés et un bandeau était attaché à son bras. Le duo avait donc affaire à une femme ninja.

« Je suis Akage. Lui, c'est Tetsui. Nous sommes les ninjas envoyés par le village. »

Alors qu'Akage s'attendit à une réaction immédiate, la jeune femme ne releva pas immédiatement la tête. Au contraire, elle attendit de terminer sa tâche avant de lever son joli minois.

« Messieurs.. Soyez les bienvenue dans le musée du village. Comme vous pouvez le voir, aujourd'hui est une journée particulièrement calme. Néanmoins, nous attendons la visite de deux classes de l'académie. Les enfants sont perturbés de nos jours. Vous devez bien savoir ça, vous.. »

La jeune femme, hôtesse ninja visiblement, continua à présenter le musée et ses œuvres. La bâtisse semblait comporter trois étages ouverts au public, ainsi que deux étages supplémentaires réservés au personnel. Accompagné de la jeune femme, le duo commença à faire le tour du musée.

Le mec ne semblait pas expressif du tout. Ou du moins sa froideur apparente cachait peut-être un sens de l'humour caché. Si bien qu'en guise de réaction à la présentation de son coéquipier, Tetsui eut des frissons malgré son pouvoir du contrôle de la chaleur. Il trouvait ce type, Akage, un peu flippant. Il refoula néanmoins ce rapide frisson en réajustant instantanément la température de son corps grâce à un petit coup de boost en toute discrétion. Ah les Yamada. Encore Tetsui pouvait paraître paraître parfois blasé, nonchalant et peu abordable de ce fait. Mais il espérait ne pas ressembler à un type froid comme celui en face de lui. Son truc même s'il était du genre stratège c'était la chaleur et son utilisation réfléchie pour arriver à l'objectif. Mais pas le froid. Jamais. Et puis il préférait adopter un certain humour plutôt que de paraître impassible.

" Hum. Marionnettiste. Intéressant." répondit-il.

Contrairement à ce que Akage pouvait peut-être penser, parce que le clan Chikamatsu était encore méconnu de la plupart, Tetsui qui lisait beaucoup et sur plein de choses en avait connaissance. L'invention de cet art, son évolution, etc... C'était sans aucun doute un style de combat plutôt curieux, prometteur et surprenant. Mais quand il voyait la face de l'autre se refroidir encore et son sourire disparaître pour se la jouer donneur de leçon, " reste sur tes gardes.", là il se félicitait intérieurement d'être né Yamada. Mais la remarque avait eu pour effet de décomposer le visage de Tetsui jusqu'à lui faire tirer la gueule.

" Merci mec. Mais garde tes conseils pour toi tu veux."

Le marionnettiste ne répondit même pas à cela et annonçait qu'il fallait aller se présenter pour la mission. Il avait pas tord et Tetsui lui emboîta le pas. Ils entrèrent dans le musée et la vision du hall d'entrée rendit un brin nostalgique le jeune genin. Le fait est qu'il était venu plusieurs fois avec sa mère visiter ce musée. Et qu'actuellement celle-ci était morte. Mais il se voyait encore à ses côté, tenant sa main du haut de ses 9 ans de l'époque et écoutant ses diverses explications.
La femme à laquelle le duo se présenta était une femme ninja, chevelure sombre, lunettes carrés. Coup d'oeil à deux reprises vers Akage et la jeune femme. Oui c'était sûr que elle irait bien avec le Chikamatsu. Cheveux bruns et sombres, du sérieux, trop même, un visage de glace. C'est sûr. En tout cas par rapport à la mission, elle venait d'annoncer l'arrivée imminente de deux classes de l'académie ninja.

* J'en sors à peine et on me demande de m'occuper de gamins? *
pensa-t-il.

Il tira donc la gueule à nouveau. La jeune femme leur fit faire un rapide tour des lieux. Même si pour sa part, Tetsui était déjà venu plusieurs fois. Et quand enfin ils eurent terminé, de retour dans le hall, on entendait de dehors des bavardages enfantins annonçant les deux classes. Une minute plus tard elles étaient là, devant eux, et les gamins parlaient entre eux, encore. Tandis que leur professeur réglait deux trois détails avec l'hôtesse ninja. Tetsui paraissait plus blasé que jamais. La mission lui semblait encore plus ennuyante maintenant. Et il ne put s'empêcher de demander à son coéquipier à côté de lui :

" Dis, tu préconises quoi si un des gosses fait le mariole ? (un temps) Perso je pourrais bien l'entourer d'une chaleur assommante pour le calmer, sans qu'il ne s'aperçoive de rien. J'espère juste ne pas avoir à en arriver là. "

Ils attendaient donc que les classes commencent leur visite. La surveillance allait être une vraie partie de plaisir.

Ignoré. C'est ainsi que devait se sentir le Yamada.

Ses réflexions ne trouvèrent que le désintérêt croissant du marionnettiste. Akage n'accorda d'importance qu'à sa tâche, et non à son coéquipier du jour. Celui-ci était complètement désuet d'intérêt.

Au loin, Akage entendît la présence des enfants. Leurs bavardages incessants étaient de plus en plus fort. Les valeureux chûnins qui occupaient la fonction peu envieuse d'enseignement ne semblait en aucun cas avoir le contrôle de ces bambins. Finalement, très rapidement, les enfants se retrouvèrent devant les deux ninjas dans le hall d’accueil. La kunoïchi régla les derniers détails avec les deux enseignants. Ce fut alors en ce moment que Tetsui fit une plaisanterie, ou peut-être était-il sérieux, le marionnettiste s'en moquait. Mais il répondit. Question de respect, dit-on.

« Fait juste attention que ces gamins soient pas plus fort que toi.. »

Les relations humaines n'étaient définitivement pas son truc. Akage ne se pré-occupa point de ce léger détail. Il fixa les deux classes. Certains élèves parlaient. D'autres attendaient, en silence. Akage tenta immédiatement d'identifier les meneurs, ceux qui était les plus à causer des problèmes. Stopper un enfant, c'est simple. Stopper une bande d'enfants, c'est problématique.

Son identification ne portant pas les fruits escomptés, Akage observa les deux enseignants. Il y vit une sacrée métaphore de sa mission. L'un, cool, était adossé à l'accueil, fixant avec un sourire enjôleur la jeune femme. Le second, plus sérieux, presque déprimé, parlementait. Au final, les deux enseignants ressemblaient à tout, sauf à des professeurs responsables.

Ré-observant les élèves, une bonne quinzaine par classe, Akage y vit des regards moqueurs, des expressions excités et un élément désapprobateur rechignant sur toute les réactions puériles de ses camarades. C'était probablement le chouchou, le binoclard qui aimait bien se faire voir par les adultes. Néanmoins, dans ces nombreuses communications, il semblait y avoir deux éléments qui communiquait via des regards croisés, discrets et louches. Ces coups d’œil, furtifs mais visible pour des shinobis préparés, ne laissait rien présager de bon. Alors qu'Akage observa les deux jeunes étudiants, il fut rapidement interrompu par la kunoïchi qui vînt affecter le Yamada et le Chikamatsu à une tâche précise.

« Bien.. Donc, vous accompagnerez les deux classes. La première classe commencera par la visite du premier étage. La seconde commencera par le dernier étage. Séparez-vous. »

Ainsi, Mademoiselle la chef avait parlé. Affecté séparément à une classe, Akage se demanda si son partenaire gérerait correctement la quinzaine d'étudiants sous sa responsabilité. En pleine interrogation, Akage se douta que les deux responsables ne seraient d'aucune aide. A défaut d'être incompétent, ils semblaient avoir d'autres objectifs que s'occuper d'une classe.

La jeune kunoïchi donna alors à Tetsui et à Akage un papier. Il y avait un sceau où le kanji « problème » trônait en maître. Le marionnettiste en avait déjà vu. C'était des sceaux d'alertes. Il suffisait de déchirer le papier pour informer les autres porteurs d'une situation à risque. La portée était relativement faible d'où son utilisation restreindre. Une fois l'alerte donnée, les autres sceaux brillaient selon une couleur particulière. Le Chikamatsu observa sa couleur, le vert, puis s'informa de celle de Tetsui.

« Je prends la classe 1 ! »

Akage s'avança alors vers l'enseignant enjôleur et l'invita à commencer. Ce dernier rassembla tant bien que mal ses étudiants. Ils étaient prêt à commencer la visite du premier étage. Si le shinobi marionnettiste avait bien réfléchis, il rencontrerait la classe de Tetsui au second étage. C'est probablement là que les petits farceurs agiraient. Le premier étage devrait donc être calme, plus ou moins.

"Fais juste attention que ces gamins soient pas plus fort que toi" lui avait-il répondu. Le jeune Yamada souffla discrètement à l'écoute de cette réponse tant elle était stupide et prétentieuse. Elle venait de lui prouver à quel point le marionnettiste se fichait de paraître sympathique à ses yeux. Certes les deux ne se connaissaient pas. Mais jamais Tetsui ne se serait autorisé à rabaisser son coéquipier en lui lançant des piques comme celle-ci. Il décida d'en faire abstraction pour cette fois, se disant que l'autre ne connaissait rien sur lui et la force des Yamada.
Un instant il repensa au fait qu'il avait fait exprès de redoubler plusieurs fois en ratant l'examen de l'académie ninja pour devenir genin. Qu'on le considère comme un naze ou un raté ne le touchait pas le moins du monde, et il en jouait car quoi de mieux que de paraître faible pour ensuite surprendre son adversaire. Il se fichait bien de l'apparence. D'ailleurs il avait longtemps pensé et continuait au fond de lui, que tout ce système ninja était absurde parce qu'il avait coûté la vie à sa mère pendant l'une des guerres. Or bien que le clan Yamada était connu pour son nomadisme et n'avait rejoint Suna que tardivement dans l'histoire du village, il y en avait parmi eux, comme ses propres parents et la branche de son oncle et de son cousin Kioshi qui s'intégraient pleinement à Suna. Considérés comme des modèles ou des héros, ces derniers marquaient une volonté de s'attacher au village et de le protéger en plus du clan lui-même. C'est dans cette optique que sa mère était morte et que son père continuait de servir le village. Et c'est pour cela que Tetsui aussi avait décidé d'être un modèle pour sa mère, son père, son clan, et Suna.

Il avait divagué un instant, replongeant dans son passé alors que les jeunes élèves des deux classes attendaient qu'on leur dise quoi faire. La kunoïchi qui travaillait ici revint les voir lui et Akage pour leur expliquer qu'ils devraient se séparer et surveiller chacun une classe à un étage différent. Comme le marionnettiste insista pour prendre la première classe, Tetsui se retrouva avec la deuxième.

Il se dirigea donc vers l'enseignant à l'air sérieux et déprimé, ce qui était compréhensif quand on jetait un coup d'oeil à sa classe. Après s'être présenté à lui, la visite fut lancée. Le dernier étage abritait beaucoup de gravures et de dessins anciens. Tout une partie était aussi destinée à diverses créations de pierre et d'argile : statues et statuettes, vases et poteries. Le jeune Yamada se rappelait avoir étudié et longuement observé la plupart avec sa mère par la passé. Ce qui lui décocha un léger sourire. Mais qui ne dura pas. Cette douce pensée fut stoppée par la chute au sol d'un élève arborant une coupe au bol blonde, des lunettes et un grain de beauté sur la joue gauche. Déjà sur place et en train de relever le blondinet qui pleurait, Tetsui affichait un air sérieux et grave devant toute cette classe qui rigolait de leur camarade. Aucun doute que ce malheureux était leur souffre douleur.

" T'inquiète pas, ça va aller. Puis à l'intention des autres. Ecoutez moi les comiques, qui a fait ça ?! "

Ces comportements qui consistaient à martyriser l'un de ses camarades énervaient plus que tout notre jeune genin contrôlant la chaleur. Dix, vingt, puis trente secondes passèrent sans qu'aucun ne se dénonce.

" Puisque que c'est comme ça, plus un mot, plus un rire, et plus une blague entre vous. Et surtout plus de sale coup envers votre camarade. Là il leva ses mains qu'il enveloppa de chakra et de chaleur pour leur montrer son pouvoir, affichant un regard sadique par la même occasion. Sinon vous aurez à faire à moi. "

Tous baissèrent la tête en faisant la moue, d'autres paraissaient même un peu plus effrayé d'avoir vu les mains rougeoyantes du Yamada qui se félicitait. Cela avait eu l'effet désiré sur la classe, et la suite de la visite à cet étage se passa sans accrocs. Il était donc temps de passer maintenant à l'étage du dessous, où normalement les deux classes seraient rassemblées, et les deux genins aussi. Tetsui ouvrit la marche.

Séparé.

Alors que l'enseignant rassembla sa classe, la kunoïchi revînt s'occuper naturellement du guichet. Accueillant les nouveaux ninjas de la meilleure manière, elle souriait au vent vorace qui s'était levé, dehors. L'enseignant de la classe numéro une, un chûnin blond à l'allure certaine, s'approcha d'elle. Il avait complètement abandonné sa tâche pour parler avec la belle créature du guichet. Akage ne pu s'empêcher de pousser un léger souffle d'agacement. Tournant le regard, il observa ses étudiants. Classe numéro une. Ils étaient tous âgés de plus ou moins sept ans, mais ils avaient tous un regard qui en disait long. Aucun d'entre eux ne devait avoir connu la grande période où les villages n'étaient qu'une idée fleurissant dans l'esprit d'un fou. Et pourtant, chacun d'eux avait ce regard, triste et vide qu'arborait ceux qui avait perdu la prunelle d'une vie. La guerre, quelle merveilleuse ennemie. Le marionnettiste regarda alors l'autre classe, celle qu'un enseignant déprimé avait sous sa responsabilité. Les yeux étaient les mêmes. Tetsui se chargea alors de cette dernière.

D'aucuns diraient qu'il était temps. Yamada Tetsui amena en premier sa classe à l'étage assigné. Akage, le plus brillant des marionnettistes Sûnajins, attendit. La classe 1 semblait avoir pour enseignant un homme bien enjôleur. Alors que ce dernier, dans son infinie sagesse, n'accorda aucune importance aux nombreux étudiants quittant la pièce. Il parlementait avec la beauté personnifiée. Son collègue quitta alors l'assemblée avec les derniers élèves et Tetsui. Le marionnettiste observa alors son nouveau collègue, le chûnin à la crête blonde. Un homme sûr de lui, selon toute évidence pensa Akage en le fixant, quelques pas derrière alors que les étudiants commençaient à s'impatienter. Le maître des pantins s'approcha alors de lui. Le responsable des élèves ne semblait en avoir cure, jusqu'à qu'Akage se décide à tousser bien fort dans son poing fermé.

« Une minute.. Rien qu'une minute. »
« Bien. » souffla Akage avant de lui souffler à l'oreille « Si tu veux, je peux te laisser son adresse.. Ca fait longtemps qu'il voulait qu'on s'intéresse à lui.. »
« Il ? Lui ? Tu veux dire .. » Le chûnin semblait avoir été comme refroidi par le léger mensonge d'Akage. Il ne prit pas le temps de demander son reste, et s'adressa tout fort à Akage, puis à sa classe.. « Peu importe ! Allons-y ! »

Quittant la délicieuse jeune femme, les deux hommes se dirigèrent vers le premier étage. Le mensonge d'Akage, s'il semblait avoir brisé une romance éphémère, profitait pleinement à la mission. Comment dit-on ? Le village passe avant les instruments masculins exacerbés ? Akage s'en convainquit alors qu'il gravissait, une par une, les marches menant à la première étape de ce voyage initiatique des jeunes prépubères du sable.

Entrant en premier dans la salle, le shinobi n'y vit rien de bien impressionnant. A l'instar de la zone d'accueil, une grande fresque semblait peindre les grands moments du village et du pays. On y voyait le Kazekage, premier du non puis ses successeurs intervenir à la moitié de la fresque. Stylistiquement reproduit, les personnages de l'oeuvre d'art semblait bien héroïque. Lorgnant sur d'autres aspects de la pièce, Akage observa les fameuses pièces du musée. Un sabre était posé sur un socle, une statue abimée trônait également dans la pièce. Plus il regardait, plus Akage ne pouvait s'empêcher de penser que Sûna était bien un village militaire. Il n'y avait aucune logique dans l'installation et l'aménagement de cette pièce. Les souvenirs étaient placées tels des objets stockés dans un vulgaire grenier. Il était content que le cadeau des Chikamatsu n'ait pas été stocké ici, il aurait dû piquer une colère le cas échéant. Question de respect.

Alors que les enfants firent le tour de la pièce, ils se rassemblèrent devant la fresque historique de Sûna. C'était l'élément central, et les étudiants s'asseyèrent respectueusement devant. Akage les observa d'un œil avisé, derrière. Leur professeur, ce chûnin complètement incompétent, les regarda avant de s'exclamer négativement. Sortant un livre, il se mit à lire une histoire, celle de la fondation du village. Immédiatement, le marionnettiste s'ennuya. Il ne pouvait dire si c'était la faute à l'auteur de cette mièvrerie ou au contraire, si le professeur n'y mettait aucune bonne volonté. Un élève, probablement un des caïds de la classe, murmurait à ses camarades provoquant l'hilarité des élèves l'entourant. Les mots « chiants » et « barbant » furent prononcé. Voyant que son chûnin n'intervenait pas, l'élève osa aller se moquer des histoires Sûnajins et de leur médiocrité à voix haute. Ce petit scélérat ne semblait avoir strictement aucun respect. Akage s'avança vers lui, et lui chuchota humblement un petit mot.

« Recommences.. Et je te transforme en œuvre d'art.. Méthode kugutsu. Je te garantis que tu ne te plaindra plus jamais d'une histoire monotone, tu seras l'histoire monotone. »

Le visage du jeune chenapan vira au vert. Un léger son fut audible. C'était sa gorge. Sa respiration se troubla avant de revenir normal. Le marionnettiste s'éloigna alors du jeune étudiant, et le calme revint rapidement dans les rangs, forcé à écouter une pauvre mièvrerie sans aucune véracité historique. Lorsque l'enseignant termina son récit, la fine équipe était libre se retrouver au second étage..

C'était maintenant à cet étage que les deux classes allaient être présentes en même temps. Il y aurait donc le double de gamins à surveiller, mais les deux jeunes genins seraient eux aussi rassemblés pour le meilleur ou pour le pire. Il n'y avait pas besoin de savoir décrypter les visages pour voir que cette mission ennuyait profondément Tetsui qui ne trouvait aucune raison de lâcher un sourire. Pas même à un gosse. Pas même à la jeune femme ninja qui les avait accueillis tout à l'heure. Tout simplement parce qu'il avait hâte que cette mission se termine. D'ailleurs cet Akage aussi l'énervait. Il avait apparemment décidé tant bien mal de prendre les décisions pour le duo qu'ils formaient tout les deux. C'était à sa guise, au moins comme ça Tetsui ne pourrait que se couvrir d'une quelconque erreur, et il n'aurait pas à parler plus que nécessaire.
Il avait d'ailleurs déjà annoncé la couleur tout à l'heure en menaçant la classe avec ses mains rougeoyantes. Cette méthode avait marché jusque là.
Les deux classes pouvaient se voir chacune. Mais leurs professeurs aussi absents étaient-ils faisaient prendre des chemins différents à leur classe pour éviter l'encombrement autant qu'ils le pouvaient. La pièce n'était pas non plus pourvue d'un immence espace à ne plus savoir où aller. Non. C'était l'étage où des gravures, et de vielles peintures ou dessins à l'encre de chine étaient exposées. Dans un coin pas très lumineux, Tetsui prit quelques secondes pour regarder l'une d'elle qui représentait une période de l'histoire de son propre clan. Les tons étaient chauds et l'ensemble lumineux malgré la faible luminosité du coin, et on y voyait figurer une représentation assez réaliste du clan Yamada voyageant dans le désert et usant de son pouvoir à la recherche d'une oasis. Des scorpions étaient aussi représentés. Parce qu'ils signifiaient à la fois danger et source de nourriture. C'était en tout cas bel et bien quelque chose que le jeune Tetsui avait connu puisqu'il y était né. Il connaissait bien sûr ce tableau mais appréciait de le revoir, un brin nostalgique. Cependant il ne resta pas plus de dix secondes devant parce qu'il n'était pas là pour ça. Quand il revint vers sa classe, les élèves qui s'étaient agités et remis à parler entre eux, brisant le silence du lieu, redevinrent silencieux. Provoquant un air malicieux sur le visage du Yamada. Ils étaient actuellement arrêtés devant une peinture plutôt primitive. Pour le moment tout allait bien. Sauf que la conception du parcours et la disposition des oeuvres faisait que les deux classes allaient inévitablement se croiser et être proches l'une de l'autre dans très peu de temps. Ayant compris cela, une grimace remplaça l'air malicieux de Tetsui.

Bougeant maintenant vers l'oeuvre suivante, les deux classes étaient à portée l'une de l'autre. Soudain, on ne vit rien venir mais une boule puante fut envoyée vers la classe dont s'occupait Akage par une jeune étudiant aux cheveux roux en piques. C'était lui qui paraissait motiver les autres à faire des bêtises. Il avait tout l'air d'un leader de premier ordre en plus d'être irrespectueux et casse-cou. La seconde d'après, Tetsui faisait une pichenette derrière l'oreille de ce petit caïd pour le calmer un peu.

" Ecoute moi le petit roux. Recommence pas ou ça va piquer pour toi. "

Pour l'heure, il se fichait bien d'être blessant. Certes il était un peu trop direct dans ses propos mais ça lui arrivait des fois.
Et maintenant que la boule avait été lancée, les hostilités débutaient et la classe d'Akage commençait à s'agiter de plus en plus elle aussi. Ici, le roux avait bien l'intention de motiver ses autres camarades. Tetsui regarda le prof qui était censé surveillait la classe lui aussi. Son inactivité l'agaça plus que tout.

(#) Sujet: Re: La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui] Lun 2 Mar 2015 - 21:19

Puanteur.

Alors que les classes venaient à peine de se croiser, le groupe de Tetsui jeta une boule puante en direction de l'autre groupement d'élève. La boule se fissura et un nuage dorée s'évapora. L'odeur était pestinantielle. Par réflexe, les deux responsables se protégèrent les narines tant l'odorat était attaqué. La boule offensante était, nul doute à avoir, d'une forte concentration. Akage s'en protéga les narines et observa rapidement le groupe de son partenaire du jour. Selon toute évidence, ce dernier était rapidement intervu pour corriger le chenapan qui avait lâché cette bombe nasale. L'aspirant marionnettiste lâcha du regard le groupe du Yamada et analysa alors son propre groupe. L'arme avait fait son œuvre. La classe, plus ou moins calme, criait à la revanche. L'un des élèves avait reculé d'un pas et venait à peine de sortir un lance pierre. « Très ninja » pensa immédiatement le Chikamatsu.

Solide sur ses appuies, Akage cessa de se protéger les narines. L'odeur était insupportable, et le jeune genin aurait aimé contrôler l'affinité primaire du vent en cette occasion. Il observa alors la scène impuissant. Ces jeunes élèves semblaient tous se préparer pour aller à la guerre. Leur visage disait « Au combat, mes frères ! ». C'était un sentiment qui énerva le marionnettiste. Ce dernier se rendît compte que l'ensemble de la jeune classe semblait bien motiver pour en découdre avec l'autre groupe. C'était problématique.

C'est à ce moment que le jeune responsable des élèves, le chûnin concupiscent, ouvrit les fenêtres. Akage n'y avait point pensé, tant son esprit était embrumé par les académiciens. En quelques secondes, le nuage odorant marqua son absence. Il fallait le reconnaître. Le séducteur avait sauvé la journée.

La classe d'Akage en était néanmoins pas moins revancharde. Les étudiants voulaient marquer le coup, et attaquer la classe adverse sans perdre de temps. La plupart avait déjà leurs armes en main : lance-pierre, bâton, fouet. Rien ne pouvait arrêter ces mômes, si ce n'est quelqu'un qui était aussi en colère.

« Vous m'énervez ! TOUS ! »

La voix d'Akage l'emporta sur les brouhaha et les volontés revanchardes des jeunes académiciens. Tous se retournèrent vers lui. Le visage énervé, le marionnettiste voulait aussi en découdre avec le sale gamin qui avait obstrué son précieux odorat. Comment il allait pouvoir s'adonner secrètement à sa passion tout aussi secrète sans son précieux odorat.. Le rouquin à l'origine de ce méfait ne méritait qu'un châtiment : la mort.

Le marionnettiste attira son jeune élève irrespectueux vers le centre de la pièce. Nul doute il voulait en découvre. Il agressa alors littéralement Tetsui.

« Amènes ton rouquin ! »

Après cette tirade violente, il attendit sagement que le rouquin se présente au centre de la pièce. Son visage exprimait seulement l'énervement qui semblait perdre en consistance à compter les minutes. Lorsque les deux rebelles se présentèrent, face à face, Akage jeta au sol deux kunaïs qui se plantèrent sur le plancher. Les deux étudiants le regardèrent, l'oeil apeuré. Le marionnettiste leur jeta un regard, un regard vide de sens. Il arracha alors le tendre lance pierre du scélérat de son groupe, et désarma le chenapan à l'origine des méfaits.

« Allez-y ! Réglez-ça les minables ! »

Il avait pété un câble.

(#) Sujet: Re: La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui] Mar 3 Mar 2015 - 18:49

Ce n'était vraiment pas tous les jours que le jeune Yamada d'habitude tranquille s'énervait. D'ordinaire il n'aimait pas montrer sa colère aux autres et s'efforçait de la contenir ou de la refouler. Bien ou mauvais c'est une autre question. Mais pour l'heure actuelle il ne valait mieux pas être la place de ceux qui avaient participé à cet état dans lequel il se trouvait. Les gamins commençaient à crier de plus belle et la classe d'Akage exprimait son souhait de vengeance. La faute au rouquin. Pour ne rien arranger aux choses, celui-ci continuait sur sa lancée :

" Alors les nazes vous en pensez quoi de cette puanteur ? Vous aimez ?! s'écria-t-il carrément.

Tetsui leva même les yeux en entendant cela. C'était une sacré galère. Et les élèves de l'autre classe sortaient déjà leurs armes, aussi diverses soient-elle pour annoncer une petite guerre. C'est à ce moment que le marionnettiste péta subitement un câble. Sa voix, si forte, l'emporta sur le brouhaha ambiant et tous les mômes en furent bouleversés. Un léger silence régna alors et celui qui avait crié demanda à Tetsui d'amener son rouquin. La requête était presque une agression mais le jeune Yamada la prit différemment. Il n'en avait que faire après tout. Akage était énervé, tout comme lui.

" Faisons ça ! Hé, le roux, viens là ! "

Il l'avait encore insulté de roux malgré lui, mais sa colère passait à travers les mots. Le petit roux à qui l'on devait tout ce bordel s'avança timidement avant d'être poussé dans le dos par un Tetsui agacé, vers le centre de la pièce. Enfin face à face, mais ne sachant trop pourquoi, les deux leaders de chaque classe furent invités à régler ça entre eux à la manière des shinobis. Akage lança deux kunai sur le planché et lança le top départ.
Là le roux reprit un peu du poil de la bête et commença le premier à attaquer. Allant chercher un des kunai. L'autre en fit de même. Leur petit combat avait commencé. Rien de bien méchant cependant. Akage semblait ne plus trop se contrôler mais si quelque chose venait à déraper dans ce duel de gosses Tetsui ferait le nécessaire pour y mettre fin. Pour cette raison il fixa droit dans les yeux son collègue et lui fit un signe de tête pour lui signifier de se reprendre. Ils étaient toujours en mission. Et elle n'était pas encore terminée.
Après cinq longues minutes le combat sembla toucher à sa fin. D'eux même les deux adversaires s'étaient stoppés, haletant à tout va. Ils n'en pouvaient plus. Aucun n'avait gagné, c'était vraisemblablement un match nul. Frappant dans ses mains aussi fort qu'il le pouvait Tetsui en annonça la fin :

" Bien bien bien. MATCH NUL on dirait. Vous avez réglé ça comme des vrais. Maintenant, que diriez-vous de reprendre place dans votre rang et de poursuivre la visite ? Hein ? "

Le roux et l'autre ne posèrent pas de problème quant à cette perspective et retournèrent chacun dans leur classe respective. Les deux classes semblaient actuellement calmées et ce duel les avait quelque peu refroidis. Il n'y avait eu aucun cris d'encouragement, aucun applaudissements. Et maintenant ils étaient tous silencieux. Ils voyaient Akage et Tetsui comme deux petit diables qu'il ne fallait plus embêter.
Finalement la visite se poursuivit sans autre problème et tout se passa pour le mieux. Il avait fallu ce duel improvisé par la colère d'un genin pour calmer les fauves. La fin de la journée arriva et la mission touchait à sa fin. La femme ninja de l'accueil invita Tetsui et Akage à quitter les lieux pour rentrer chez eux en les remerciant formellement. Sentant la fin d'une tâche redondante arriver, le jeune Yamada souffla un grand coup avant de sourire malgré lui. C'était enfin terminé et aussi ennuyante fut-elle, la mission avait au moins été formatrice. Sur quoi ? Il y réfléchirait plus tard.

FIN DE MISSION

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La journée au musée [Ft. Yamada Tetsui]

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