-Garde le corps précieusement, j’ai confiance en toi sur ce point et sors le donc mon frère quand il te servira. C’était une arme défectueuse de par sa manieuse…

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La discussion avait finie ainsi et depuis, la femme n’avait plus dit un mot, comme absente ou simplement disposée à coopérer, tout ce qu’elle voulait c’était elle. La statue et l’homme a son origine, elle avait bien vu dans son regard qu’il avait presque compris ou totalement, le fait était qu’il ne pouvait pas y croire encore, alors quand il se faisait trop insistant dans les questions, elle se contentait de placer un doigts sur ses lèvres et de lui murmurer quelque chose qui ressemblait à ça :

-Ne nous bagarrons pas, tu n’as pas envie encore, te me sentir entres tes fesses.

C’était comme une vérité à moitié dite. Une phrase de plusieurs sens qui l’avait faite sourire de toutes ses dents, avant de reprendre sa marche, pressée visiblement. Puis le chemin se redessinait et se reconnaissait, elle n’était jamais revenue ici… Jamais. Parce qu’elle ne comptait jamais le faire. Sa mâchoire se crispait. Son cœur qui lui faisait mal, ses pas qui refusaient d’avancer. Brusquement elle s’arrêtait.

-Tu l’emporteras avec toi à jamais, personne, personne ne doit le récupérer. La mort est une libération que tu ne connaitras même pas dans le cas contraire. C’est un cadeau précieux après tout.

Une récompense qu’elle savait donner. Ce qu’elle tenait tant à protéger ? Tous deux le savaient. Au loin l’entrer et son odorat se rappelait de la fumée, une mélodie étrange se faisait dans sa tête et au fur qu’elle avançait, la statue comme un symbole qui la narguait de sa présence.

-Pourquoi as-tu fait ériger ça ici. Pourquoi elle, pourquoi là ?

La réponse elle en avait peut-être plus vraiment besoin, mais néanmoins, impossible de nier qu’il s’agissait bien de la seule sépulture de la Kaguya. Une grimace, ses dents se serraient, tout ce chemin juste pour un instant, un pas forcément apprécié, mais elle s’en fichait. Son regard glissait sur les courbes de la Kaguya, c’était à cela qu’elle ressemblait, comme cela qu’on la voyait. La brune tournoyait un peu autour la détaillant de haut en bas avec attention. Puis simplement elle ricanait.

-On doit s’en remettre à toi pour savoir si c’est réussi ou n….

Interrompue quand ses sens se mettaient en alerte, une présence, son cœur qui commençait à se serrer, bien plus encore quand elle mettait un visage à cette dernière. Dame Destin était une sacrée garce parfois. Pas encore, pas encore… Pourquoi la torturait comme ça ? Plus fort qu’elle, la femme en oubliait l’objet de sa visite, son regard perçant fixé sur une jeune demoiselle. Sa bouche s’ouvrait, ses lèvres bougeaient, mais aucun son. Finalement, la résolution en baissant le regard pour le relever en espérant s’être reprise.

hrp:

Elle eut un sursaut quand il parlait de l’objet qui pourrait la libérer. Pas question !!! Voilà ce qu’elle aurait pu crier si bien sûr une sagesse ne l’avait pas rattrapé. Une chose qu’elle ne reconnaissait pas. Pas à elle. Ses muscles relâchaient leur crispation, voilà longtemps qu’elle n’avait plus approché ce sentiment de crainte, comme si se vie se résumait à un fil, si facile à couper… Jamais.

Pas au bout de ses malheurs quand surgit de nulle part la petite princesse des neiges se présentait à eux. La brune la contemplait longuement, un fascié de plus en plus triste au final, mais elle aurait dû être heureuse non ? Tant de colère dans les yeux de la Samui, celle qu’elle avait pour elle ? Non. Ce n’était pas ça. Le doré de son regard se jetait sur la sculpture de pierre, comme si elle venait de comprendre. Voilà qu’elle riait, dans son monde, ni la Samui, ni Goren existaient encore, ils se chamaillaient de toute façon.

Les mots de sa petite sœur résonnaient dans sa tête, elle se rappelait qu’elle ne pouvait pas la reconnaitre, finalement, l’écho de son rire se stoppait, étrangement joyeuse, revigorée alors que ce lieu lui avait pompé toute son énergie, elle s’écartait même en reculant pour la laisser passer. Il était déjà trop tard. Voilà pourquoi elle se saisissait du bras de l’enfant du Shukai en la tirant vers elle, lui évitant ainsi l’éclat du rocher quand l’implosion de la représentation commençait. Malheureusement on ne pouvait pas éviter que éclat vers l’extérieur ne se fasse.
A quel moment avait-elle créé ça ? Celui où elle avait posé sa main comme pour sembler se recueillir, elle n’enfonçait que sa haine à l’intérieur. Elle fixait le colosse de façon insistante, espérant qu’il comprenne le message qu’elle faisait passer.

-Cette créature-là a aspiré à disparaitre Goren. Laisse-la partir de sa cage, peut-être qu’elle reviendra d’elle-même vers ceux qui l’ont nourri.

Un sourire de carnassier sur son visage, mais elle n’osait pas regarder la Samui qu’elle venait de relâcher comme on aurait lâché un objet précieux. Mais elle se ressoudait à le faire.

-Peu importe le corps, tant que la mémoire est protégée non… ? Ce n’était qu’une statue de pierre placée comme un caillou qui conclut les travaux d’un édifice inachevé pour toujours.

La poussière se soulevait au milieu d’eux.

-Et toi, pourquoi es-tu là petite Samui ta mémoire à toi aussi qui ne la chasse pas.

Et elle alors ? Une évidence, plus encore quand elle s’éloignait de là en leur tournant le dos, sa tâche achevait et un refus de s’expliquer. Pourtant elle lançait dans le vent une promesse qui répondait à son appel et probablement aux questions de l’homme.

-Je te ferais retrouver la chaleur du sable le moment venu vieux frère.

Sa main se relevait, montrant la breloque en or qu’elle avait confisquée et un air taquin sur son visage quand elle tournait à peine la tête pour le narguer et signifier qu’elle la garderait. Cette chose n’avait pas encore son utilité.