Spoiler:

Nous posions enfin le pied à terre. Jamais jusqu’alors Ozaï et moi n’avions été aussi loin dans l’inconnu. On avait prit la décision de s’aventurer sur cette mystérieuse île comme s’il s’agissait d’une évidence. Malgré mon dégoût, mon aversion et même ma haine envers le monde shinobi, je savais que là-bas, j’obtiendrai une chose dont j’avais besoin : du frisson. L’inconnu fait généralement peur, et bien qu’intrépide, je ne dérogeais pas à la règle. L’adrénaline montait, je regardais mon acolyte. Je sentais que j’avais ma place sur ce bout de terre sortit de nul part, que de grandes choses allaient se passer là-bas, et que je me devais d’y être. Je me destinais à marquer le monde au fer rouge, et je pouvais apporter une pierre à l’édifice en faisant quelque chose de grand. Je n’étais pas certain que mon Jisetsu de partenaire partageait les mêmes desseins que moi, toujours était-il qu’un seul regard nous suffit avant de poser le pied sur notre embarcation.

Nous avions payé le prix, mais nous arrivions sur notre imposant bateau jusqu’aux côtes de l’île. Nous étions en vie, mais le paysage annonçait la couleur : on allait devoir rester sur nos gardes. Ce n’était encore pas à mon habitude, mais mon coeur se souleva alors que mes yeux balayaient l’horizon. Pour la première fois depuis longtemps, je craignais pour ma vie. J’apercevais tellement de cadavres, bien souvent en morceaux, déchiquetés, que je me demandais comment j’allais finir. On posait le pied à terre, et je ne décollais toujours pas les yeux de l’enfer que j’avais sous le nez. De la roche, de la caillasse, des crevasses et de la terre. Mais au loin, faisant tâche, je décelais un bois. Après un rapide coup d’oeil vers Ozaï et un sourire en coin, je mettais le cap vers les quelques traces de verdures. Sur le chemin, je prenais le temps d’allumer un cigare. J’avais pensé à en faire la réserve, et j’espérais avoir au moins le temps de la liquider.

Une fois la forêt dépassée, la vision fut tout autre. Elle était encore plus digne des enfers. De la lave, des flammes, le chaos. La chaleur qui régnait se faisait pesante et je commençais à suer à grosses gouttes. Derrière Ozaï et moi, j’entendais une voix s’élever. Impressionnant ! Il y avait donc d’autres fous sur cette île ? Je n’avais même pas eu la présence d’esprit de vérifier si quelqu’un d’autre avait accosté l’île. Enfin, j’entendais pas là quelqu’un d’encore en vie, pas comme les pauvres malheureux qui avaient fini leur vie calcinés ou démembrés.

« Qui es-tu ? Nous considérer comme des ennemis ? Je ne pense pas que cela soit à ton avantage, mais fais comme bon te semble. Je pense plutôt que notre problème se pose là. »

Je dirigeais mon regard vers un imposant mur, presque opaque. Il y avait quelque chose derrière, c’était évident, mais quoi ? Comment pourrions-nous le franchir ? De quoi était-il constituer ? Il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir. Je me retournais vers Ozaï.

« Mon frère… Je te laisse ouvrir la marche ? »

Spoiler:

Le trio semble s’accorder sur le fait qu’ils ne doivent pas s’handicaper à chercher le pourquoi du comment, ni à se combattre mutuellement. Pour réussir à explorer l’île, ils décident de s’allier mais ne savent pas trop comment s’y prendre. L’un lance un bâton, qui disparaît tout simplement dans les flammes, brûlant l’objet aussi facilement que si c’était une brindille…

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L’inconnu que nous avions rencontré sur l’île venait déjà à se présenter. Il en dévoilait beaucoup, trop à mon goût, sachant qu’il ne nous connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Cependant, sa présentation attira mon attention. Il déclarait être un Jisetsu. Instinctivement, mon regard se dirigeait vers Ozaï. Un pouvoir puissant résidait dans ces deux paires d’yeux. C’était un pouvoir que j’aurai pu convoité moi aussi, mais je laissais à mon acolyte le privilège de me surpasser dans un domaine. Je m’amusais parfois à lui faire la réflexion, mais je savais pertinemment que ces pupilles dorées détenaient un pouvoir énorme, un pouvoir qui, porté à son paroxysme, pouvait se révéler fatal pour quiconque le sous-estimait. J’avais au moins le privilège de côtoyer ce pouvoir et de savoir qu’il fallait m’en méfier. J’avais aussi un passé de déserteur, de fugitif, et je savais tout aussi bien que la première chose dont il fallait que je me méfie, c’était des types comme ce Jisetsu Demon, qui paraissaient trop pacifiques. Je veillais à ne pas lui tourner le dos, et à ce qu’à tout moment, Ozaï et moi ayons un oeil sur lui. Malgré ses beaux discours, notre méfiance demeurerait jusqu’au bout.

L’ex-chunin de Kiri nous dévoila ensuite ses spécialités, ses affinités, son pacte kuchiyose du corbeau, il ne nous manquait plus que la couleur de son caleçon et nous savions tout de lui. Je trouvais ridicule sa façon d’abattre toutes ses cartes d’un coup. En réalité, c’était tellement peu stratégique que je me demandais si tout ce qu’il disait était vrai. Il nous encourageait à faire comme lui, à se foutre à poil devant un inconnu en somme. Il pouvait toujours courir. Il s’attendait sûrement à trouver en Ozaï et moi deux fidèles alliés. Mais il avait tord, sur toute la ligne. Ce type ne représentait rien pour nous, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait risquer en se livrant à nous tel un gibier à l’agonie. Même s’il savait se défendre, nous étions deux, et lui était seul. Seul, et confiant. Il traînait donc deux handicaps. Pour entretenir sa confiance, j’acceptais de lui accorder deux ou trois mots.

« Hiro. Tout ce que tu as à savoir sur moi, c’est que je pourrai te faire oublier jusqu’à ton prénom si jamais tu tentes quoi que ce soit de fourbe envers nous. Mon ami quand à lui se chargerait de faire en sorte que tu réapprennes jusqu’à marcher. »

Je conservais un ton froid, une allure supérieure. Je voulais l’intimider, je voulais que l’idée même de nous la faire à l’envers sorte de son esprit dans la seconde. Et quant au mur de flamme qui se dressait devant nous ? Je restais plutôt impuissant. Le bâton qu’avait jeté Ozaï fut calciné en un instant. Les flammes étaient étonnement chaudes. Avant d’oser traverser ce mur, je voulais m’assurer du degré de chaleur qui s’en dégageait. J’attrapais un kunai, un morceau de ficelle métallique que j’enroulais à l’arme, et balançais le tout à travers le mur enflammé. Je tenais un morceau en main, et j’attendais de voir le résultat : le fer allait-il fondre ? Celui du fil ? Et celui du kunai ? J’espérais cependant qu’il soit possible par un quelconque moyen de traverser, sinon, notre aventure pourrait bien s’arrêter ici.

« Le Kuchiyose du corbeau tu dis ? Pourquoi n’en enverrais-tu pas un voir jusqu’où montent ces flammes ? Voir le faire traverser, qu’il nous dise ce qui se trouve la bas. »

HRP:

Spoiler:

Ils se mettaient d’accord, fort bien et tandis que cela se faisait, l’un d’eux avait une idée à tester. Un kunai relié à un fil qui filait dans les flammes, sans obstacle apparemment ?

Faux. Une main à l’intérieur le réceptionnait en le bloquant sec, mais pas que, subitement un élan vers l’arrière et son lanceur est destiné à suivre le même parcours que son kunai. Forcément sa chair brûle sous le contact douloureux, rien ne peut arrêter ce genre de flamme là. Cependant, cela ne durait qu’un instant, maintenant même au milieu de l’océan enflammé, plus aucune douleur et l’élan continu pour lui, attention, quatre pas encore et c’est le bain de lave.


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Résumé:

Spoiler:

L’inconnu, Demon, se montrait plutôt agressif. En même temps, c’était compréhensible, je n’avais pas été tendre. Je n’avais pas à l’être ceci dit, nous étions en position de force mon acolyte et moi. Lui ne savait rien de nous. A vrai dire, un combat n’aurait fait de bien à personne, mais la tension qui régnait en ces lieux faisait que les esprits s’échauffaient vite. Je venais de lancer mon kunai à travers les flammes, quand je vis l’ex-kirijin sortir une arme à son tour. Il cherchait à se battre ? Très bien, je me retournais vers lui pour ne pas me laisser planter un couteau dans le dos. Ozaï veillait sur mes arrières, mais je voulais éviter toute bavure, l’autre était aussi un Jisetsu après tout. Je ne devais pas négliger ce pouvoir.

« Range ça ou je te… Ah !!! »

Je me faisais tirer d’un violent coup en direction du mur de flamme. Je le traversais en un instant, subissant de lourdes brûlures. Les flammes étaient puissantes, anormalement puissantes. Et qu’est-ce qui m’avait tirer jusque là ? Il y avait quelque chose derrière ce mur enflammé. Ou quelqu’un. Qui était-ce ? Mon coeur s’accélérait alors que je me retrouvais devant un paysage à glacer le sang. Un océan de lave. A quelques mètres du ravin qui plongeait dans la mer de feu, le cable qui me tirait se sectionnait. Une sorte de lame de vent traversa les flammes pour me sauver. Ozaï ? Non, lui était exclusivement axé sur le taijutsu. J’en déduisais que c’était Demon. Il m’avait certainement sauvé d’un funeste destin.

« Tu gagnes un sursis, merci. On réglera nos comptes hors de cette île. Un danger bien plus grand nous guette, c’est certain. D’ailleurs… vous m’entendez ?! »

Je ne savais pas si j’étais complètement isolé des autres ou si j’avais une chance de les retrouver dans peu de temps. Je ne voyais toujours pas celui qui m’avais tiré jusqu’ici, mais je vis quelques kunais explosifs traverser le mur de flamme pour aller exploser quelques mètres devant moi. Cela suffirait-il à faire sortir celui qui m’avait amené jusqu’ici ? Les deux Jisetsu pourraient peut-être me rejoindre, je l’espérais du moins, car seul face à un ennemi aveugle, j’étais totalement inefficace. Je n’avais plus qu’à attendre, impuissant.

« Sors de là enfoiré, je vais te régler ton compte ! Aller, viens ! Montre toi ! »

Spoiler:

La grillage de nukenin semblait être annulée, heureusement, car la sauce prête à accueillir le premier met semblait trop chaude pour faire quelque chose de bon. Non, le cuisinier, car c’était son surnom dans cet enfer, se sentait rassurer d’avoir un gibier à l’initiative aussi bonne, puisqu’on lui avait demandé poliment…

Le voici.

-« Parce que tu imagines que tu vas rentrer ailleurs que dans mon estomac ?... »

Le géant de lave s’est relevé de son bain pour faire écho de sa terrible voix sur la zone où le trio se trouvait et sa main géante venait s’abattre sur ceux. Il riait et les flammes semblaient danser sous ses échos.


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Résumé:

Spoiler:

J’avais pu une fois de plus compter sur mon fidèle acolyte. A peine m’avait-il vu disparaître à travers les flammes qu’il m’avait suivit. C’était tout à son honneur. Nos brûlures se calmèrent rapidement, mais un danger plus grand encore fit son apparition. Lorsque Demon nous rejoignit, les flammes dans notre dos s’intensifièrent. Ce n’était plus le moment de les traverser, vraiment. La chaleur qui pesait sur l’ensemble de la zone se faisait de plus en plus pesante. Nous étions comme pis au piège, un océan de lave devant nous, un mur embrasé derrière. Ça sentait le pâté. Un imposant géant de lave sortit de cette dernière. Seul son buste, ce qui semblait être sa tête, et ses bras étaient visibles. J’espérais être dans un cauchemar, les choses ne tournaient pas à notre avantage, du tout. J’étais convaincu que les Furyous avaient un rapport avec cette île, mais en avait-il un près de nous, qui dirigeait cette chose ? Ou bien même, ce géant en était-il un ? Enfin, l’heure n’était pas vraiment à se poser des questions, le golem levant son bras en l’air, dans le but de l’abattre sur nous.

« On te suis mon gars, fais ce que t’as à faire, je vais t’appuyer sur ce coup-ci ! »

J’avais eu une idée. Le géant de lave avait parlé. Il y avait donc une chance qu’il ait sa propre conscience, et c’est la que j’intervenais. Je pouvais certainement le contrôler, même quelques secondes, c’était toujours ça de fait. J’observais Demon qui allait envoyer une autre lame d’air afin de contrer la puissante frappe qui nous était destinée. C’était à moi de jouer. Je lançais un de mes genjutsu favori. Tout se passait très vite, mais j’espérais avoir pris le contrôle du tronc et des bras de l’entité de lave, au dépend des miens. Je décalais sa main avant qu’elle ne s’abatte sur nous. Je faisais ainsi d’une pierre deux coups : son attaque ne nous atteignait pas et la lame d’air du Jisetsu avait la trajectoire libre pour s’écraser dans le tête de lave. La seconde qu’il envoyait visait le torse et ce qu’il supposait être un noyau. La voie était ouverte pour Ozaï, il n’avait pas beaucoup de temps, mais ce serait suffisant pour faire le boulot. Je rapprochais comme je le pouvais le torse du monstre afin que mon acolyte prenne le moins de risque possible.

« A toi mon frère, on te couvre ! »

HRP:

Spoiler:

Le démon de lave s’était retrouvé incapable de bouger, sans que son maître ne comprenne pourquoi et voilà que de l’air le tranchait, le diviser en deux, mais pas que…
Un rire par ce monde infernal et des visages partout, partout dans les flammes qui se moquaient.

-"Je m’étais cru son seul maître, la seule l’unique."

Car en effet la voix était féminine et celle qui chavirait à travers les flammes ressemblait trait pour trait à Gogyou Makka… Était-ce vraiment elle ? Un esprit du feu en revanche, ça c’était certain. La forme humaine de la lave s’effondrait, le sol tremblait, la femme riait et voilà un mur, non une vague de lave qui s’élevait en abattant vers eux, malgré tout… Un couloir ouvert dans les flammes. Allaient-ils le prendre ou préféraient-ils encore être brûlé en traversant ces dernières ?

Encore fallait-il être plus rapide que le raz de marée infernal…

Résumé:

Spoiler:

Un soupir de soulagement. Nous venions d’éviter de se faire exploser par un golem de lave. Alors que sa main allait se plaquer sur nous, notre enchaînement fut réalisé avec succès. Un coup de futon, un zest de contrôle d’esprit et enfin un bon coup d’explosion en plein coeur. Voilà ce qui avait fait tomber le monstre de lave. Mais le sentiment de fierté qui m’avais conquis quelques secondes s'envola bien vite. Alors qu’on pensait en avoir terminé avec les dangers, une voix retentit. Le timbre de la voix indiquait que c’était une femme qui parlait. Qui cela pouvait bien être ? D’un coup, elle apparaissait, à travers les flammes. Makka ?! La jeune femme ressemblait trait pour trait à l’esprit du feu qu’était la Gogyou. Je n’avais que peu de souvenir d’elle, mais revoir un visage aussi semblable que le sien raviva toutes mes pensées. J’avais été dépêché sur les lieux des affrontements avec l’ennemie publique numéro 1 lorsque je fus capturé. Mais… n’était-elle pas scellée ? Les Furyous ne cherchaient pas à récupérer son sceau ? Tout paraissait flou.

L’heure n’était cependant pas à la réflexion. La démolition du géant de lave provoqua une énorme coulée de lave qui se transforma bien vite en vague se ruant sur nous. Impressionnant… Pour la première fois, je craignais réellement pour ma vie. Enfin, je n’avais pas spécialement peur de la mort, mais j’envisageais de plus en plus la possibilité de tomber nez à nez avec la faucheuse. Ou alors, j’étais peut-être déjà en enfer ? Le paysage pouvait tromper, ce qui nous arrivait aussi.

« Là, un couloir sans flamme ! On se jette dans la gueule du loup, mais ça peut difficilement être pire, allons-y ! »

En réalité, je n’y croyais pas une seconde. Je m’attendais à bien pire qu’une vague de lave de l’autre côté de ces flammes… Suivant mes deux partenaires, je courais du mieux que je pouvais. J’étais moins entraîné physiquement que mes équipiers, mais je faisais tout pour ne pas ralentir le rythme. J’observais Ozaï, il avait été blessé aux jambes et je veillais à ce qu’il suive la cadence. Une coulée de lave vint cependant me frapper sur tout le côté gauche de mon corps, épargnant simplement mon visage. Heureusement, Demon lâcha une autre lame de vent qui vint stopper le torrent qui m’avait frappé. Je serrais les dents et finissais ma course dans le couloir sans flamme. Les deux Jisetsu étaient-ils bien la aussi ?

HRP:

Spoiler:

Ils avaient suivi le couloir de leur survie, une bonne chose, certes. Oui enfin, si on ne prenait en compte qu'ils étaient revenu sur leur pas, à nouveau à leur point de départ et le mur de flamme qui se refermait...

Tout recommencer à zéro?

Peut-être bien, dans tous les cas, loin d'avoir dis son dernier mot, le maître des lieux tentait la provocation pour les attirer de nouveau en riant bruyamment.

-"Pathétiques et faibles petits humains... Et maintenant, vous fuyez, ça ne sera pas si simple!"

La fin de ses dires et plusieurs projectiles de feu qui se jetaient sur eux en sortant du mur enflammé...

Résumé:

Spoiler:

Eh merde ! Ce foutu esprit se foutait réellement de nous. Il jouait avec nos nerfs et ça me mettait hors de moi. A peine avions-nous pris la brèche dans le mur de flamme, que nous faisions en réalité un pas en arrière pour de nouveau nous retrouver face à la première barrière enflammée. Raaah ! Se foutre ouvertement de nous, cette île, cette Makka, ou réplique, ils me foutaient en rogne. Retour à la case départ, avec en prime de belles brûlures. Etions-nous si faibles que ça, nous shinobis, pour se révéler aussi impuissant ? Mes brûlures me faisaient pousser un petit gémissement de douleur, que je ne pouvais retenir.

J’observais mes équipiers d’un coup d’oeil rapide. Ozaï avait lui aussi était touché, tandis que Demon s’en était pour le moment sortit plutôt bien. Il prenait d’ailleurs la parole pour s’adresser à l’esprit du feu qui se jouait de nous. Quel ramassis de conneries qu’il sortait là… Implorer sa clémence en lui demandant de nous laisser passer ? Pour l’aider ? Il en était ridicule. Je ne pouvais m’empếcher de réagir.

« Arrête un peu, tu réfléchis parfois ?! On ne parlemente pas avec les ennemis, on t’a jamais appris ça à Kiri ? Si c’est parce que t’as les miquettes que tu deviens une fiotte, tu peux encore te barrer. »

S’en était trop pour moi. Le voir se rabaisser à ce point me mettait encore plus la rage. Et j’étais incapable de me calmer… Je m'apprêtais à reprendre la parole lorsque jaillirent du mur de flammes des projectiles de feu. Il y en avait plusieurs qui se dirigeait vers moi. Alors que le premier allait me toucher, je l’esquivais d’un pas sur le côté. Mais en posant mon pied au sol, ma jambe me fit ressentir une vive douleur. Je boitais un coup, puis me prenait de plein fouet un des projectiles, en plein dans le ventre. Je tombais, puis me relevais difficilement.

« Pourquoi te caches-tu ? Viens donc nous affronter au lieu de rester planquée derrière ce mur, aller, viens, on t’attend ! »

Quelle provocation pitoyable… Mais c’était tout ce dont j’étais capable, vu mon état, nerveux comme physique...

Ici, écouter et comprendre étaient deux mondes, comme les réactions humaines et celles dites infernales. L’enfer c’était le monde, pas l’île, l’enfer c’était eux et la définition qu’ils pouvaient lui donner, eux qui le faisaient exister.

La diablesse n’avait qu’à s’en régaler quand le mur des flammes et le parterre de lave prenaient leur droit à leur bon vouloir sur cette île, plusieurs barrières qui se dressaient, les voilà tous séparé des rideaux de lave impossible à passer sans accepter la mort…

Des flammes, une ombre, une femme qui surgissait pour enlacer Hiro, la voix de la raison.

-« Et si je te disais que tu meurs créature ? Entendrais-tu l’appel du monde… Celui qui te susurre qu’il est ton sauveur ?... »

Plus rien à part les flammes autour de lui, mais il ne brûlait pas, pas encore, ne faisant qu’un avec la Gogyou maîtresse du feu, son talent à elle, son monde à elle et le sien à lui ? Pourquoi ! Pourquoi il ne le partageait pas…
Elle ne demandait que ça.

Ils mourraient tous de toute façon si ça ne se faisait pas, à côté, les brûlures étaient réelles elles. L’odeur de la chair brûlée dans leurs narines.

-« Disparaître… Disparaître… »

Elle se répétait en boucle.

Résumé: