Un rideau de sable noir glissait entres des doigts de femme.
-Fait chier !
La même qui semblait s'énerver, voilà des heures qu'elle était en train de trafiquer une quantité mal calculable d'argile, non, il n'était pas question de la modeler, enfin pas que... Mais un échec semblait au rendez vous quand au final, seul ce foutu sable restait. Miaë n'avait jamais été un modèle de kunoichi de génie hein. Ses expériences se soldaient souvent ainsi, ce qu'elle essayait de faire, bonne question, Miaou ? Une réponse ?
-Pourquoi ça flambe pas !
Merci... Encore qu'on pouvait rester perplexe face à son idée, d'où lui venait cette obsession pour les flammes ? Difficile à dire, en tout cas, elle ne comptait pas lâcher l'affaire, une variante de la poudre de ses feux d'artifices au fnal. Gamine, même au quart de siècle passé. Irrécupérable. Bien que le tout ne semblait pas destiner à jouer, enfin, pas comme d'habitude quoi. Un parterre noir sur ce bout de flanc rocailleux des montagnes de Yu no kuni, ici elle avait la paix, ne risquait pas de se faire dérangeait pour son boucan et agacée, la fille se décidait à prendre de la hauteur pour méditer, laissant son test en plan. Inutile de toute façon, l'argile semblait carbonisée non ? Durant sa démarche lente, elle chassait la poudre restait sur elle qui la faisait en plus ressembler à une charbonnière. La totale. Le moment ou jamais de cramer une clope pour se consoler, ce qu'elle faisait un peu aveugle par un soleil trop bas, mais dont la chaleur par ce froid, restait agréable, bien que faible. Plusieurs bouffées... Et dans un tic indomptable elle jetait le mégo à ses pieds, pour l'écraser comme toujours...
Ceci dit... Aujourd'hui son geste se voyait compromis. Le bout encore incandescent de la cigarette frémissait au contact de la poudre noire au sol et des étincelles à peine nées commençaient leur route en remontant le parterre noir sous le regard attentif de la brune. Cool, de quoi faire des étincelles, à condition d'apporter la première. Ses yeux se levaient vers le ciel, mais en redescendant, elle voyait le ballet s'intensifiait... Un instinct la poussait à reculer méfiante, à juste titre. Une explosion royale quand le feu s'invitait dans le gros tas. Un brouhaha monstre, de la poussière et des dégâts. La bakushô était aux anges, finalement, pas si mal ! Mais comment elle avait fait déjà...
Pas le temps d'y réfléchir, son support terrestre qui se mettait à vibrer, elle relevait le nez vers la hauteur du récif, un bruit et bientôt le roulement des roches en visuel, si ça n'avait été que son seul souci, le bout où elle se tenait qui se détachait. C'était haut quand même... Plus qu'une solution, courir, sauter ? Ou faire tout exploser ! Mauvais plan, un coup à tout empirer et comme elle ne voulait pas finir écraser, l'instinct qui la fit grimper plus haut, l'esquive des obstacles chutant se faisait difficilement, mais elle survivait, enfin, elle devrait si elle n'avait pas raté le dernier saut et du coup, sa prise. Un Bakushô a des ailes... ? Non, sinon, la brune ne tendrait pas tant la main vers le bord comme en espérant qu'elle s'allonge ou je ne sais quoi en fait...
À se moment, il aurait pu penser à bien des choses, comme le pourquoi de sa venue dans cette région éloignée, pourquoi le ciel était parsemé de nuage et non d’étoile ou pourquoi n’était il pas en route vers un endroit ou l’attendait une famille au lieu de se rendre vers se perchoir qui venait de l’attirer comme une mouche se fait prendre dans la toile d’une araignée… Mais non, c’était autre chose qui s’était emparé de son esprit. En premier lieu, l’odeur l’avait réveillé. L’instinct l’avait poussé et finalement l’aventure s’offrait à lui ! Il courait, aussi vite que ses jambes le lui permettaient, enivrer par se qu’il sentait, une explosion, de la poudre et peut-être bien une nouvelle substance, une forte odeur qu’il n’avait jamais sentit auparavant. Sans savoir à se moment qu’il n’avait que senti le parfum de Miaë, celle qu’il allait bientôt rencontrer.
Mais tout d’abord, il faut comprendre une chose que lui-même n’a jamais osé révéler à personne, cette chose qui le poussait en se moment même à courir de toutes ses forces en direction des flammes. La pyromanie. Une attirance puissante pour le feu qui s’était développée très jeune chez lui, le forçant à jouer avec sa première affinité et l’apporter à son jeu de carte artistique. L’odeur de souffre ou même la couleur hypnotisant d’une flamme, sans parler de la puissance qu’elle peut contenir et de la chaleur qu’elle peut procurer, à la fois outils et armes, source de vie et de mort. Mitigé, mais si magnifique… telle était son obsession.
Toujours dans sa course, il arriva sur les lieux de l’explosion en question et ramener à la réalité par se qui se déroulait devant ses yeux, Matawa s’arrêta net devant la grandeur de la chose. Arrivé à la base de la tour qui était en train de s’effondrer, il voyait une jeune kunoichi en détresse qui fendait le ciel en direction du sol et sans savoir qui elle était ou si elle s’en sortait, l’esprit du chevalier servant se réveilla en lui. Le forçant à lui porter secours alors qu’elle chutait vers une mort certaine. Une pulsion lui traversa le corps, probablement de l’adrénaline, car à la vue de se chantier, l’acte en soi ne serait pas des plus aisé, mais il n’était pas question de rebrousser chemin. Le jeune Hyô planta fermement ses jambes dans le sol avant de retirer le haut de son kimono. D’un seul geste, il avait arraché le vêtement comme si sa vie en dépendait puis dans la suite de se même mouvement il avait porté sa main à sa ceinture ou il piochât dans ses flacons pour choisir son arme. Aussitôt décapsuler, un liquide noir et opaque s’en échappa pour se mélanger à son chakra. Il fit une série de mundras supplémentaire au cas ou et puis finalement, en l’espace d’une seconde et demie, il s’élançait dans les airs pourvus de deux nouveaux membres, sortant d'un nuage de fumée, deux immenses ailes d’un noir d’ébène en plus qui lui donnait l’allure d’un ange et qui lui permit de voler comme un oiseau, évitant les débris et obstacle jusqu’à se qu’il la voie, dans toute sa splendeur.
Dans cette vision d’horreur, parmi les flammes et la destruction, la jeune femme se révéla à lui comme une vision de pur bonheur. Elle était tout simplement superbe… et c’était elle qui sentait si bon, il en avait désormais la certitude.
Chassant l’émotion, il tendit les bras et la réceptionna en douceur avant de s’éloigner rapidement de la zone dangereuse. Elle était comme un cadeau dans ses bras, petite et mignonne avec un regard doré qui lui rappelait celui de sa défunte mère. Puis sans vouloir lui faire peur, il posa pied à terre, incapable de la déposer, stoïque dans sa pose de sauveur, la femme dans ses bras, il ne put s’en empêcher, il la garda blotti contre son torse nu en espérant que cet instant ne se termine jamais, alors que ses ailes d’encre se recourbaient autour d’eux doucement pour les protéger. Ses yeux fondus dans les siens, il la regarda un moment, admirant ses pupilles, puis tout en souriant à l’idée qu’il n’avait jamais désirer quoi que se soit avant de la rencontrer, il lui dit d’un ton maladroit :
- J’espère que vous n’êtes pas blessé, c’était une explosion… Magnifique… Vraiment…
Parlait-il d’elle ? De l’explosion ? Probablement des deux.
Raté. Oui bon parfois il fallait se rendre à l'évidence et se résoudre à perdre des plumes... Goren avait raison, un peu de taijutsu lui changerait la vie ! Mais elle était trop feignante pour ça. Agacée et colérique, même durant une chute. On était rageuse ou on ne l'était pas après tout et déjà son chakra s'agitait, dans sa bouche quelque chose qui se tramait, mais le projet se faisait vite avorter par un contact aussi surprenant qu'improbable. D'ailleurs dans un premier temps, la brune s'interrogeait sur un probable coup sur sa tête quand elle finissait dans les bras d'un ange... Bon pas tombé du ciel, mais c'était tout comme. De grands yeux écarquillés, elle stoppait net sa création une bouche un peu béante. C'était un vrai ?
Elle le touchait du bout d'un doigt...
Il avait l'air. Comme ses ailes d'un noir étrange, un fluide ou truc du genre... ? La brune relevait un sourcil. Oh un Furyou ! Étrangement, pas de frayeur. Non, un sourire de carnassier au contraire, puis elle ravalait son chewing-gum en glissant un regard à son avant bras, comme quoi c'était une bonne idée. Il complimentait l'art, forcément, ça flattait son égo, d'où elle venait, on dénigrait son petit penchant... Presque interdit au final. Ça cassait les étoiles dans ses yeux ? A l'inverse, comme le départ d'un bon feu, ça les ravivait au contraire, mais très vite elle pouvait ressentir quelque de familier émanait de lui, ça la laissait perplexe, pas assez pour lui ôter son délire, qui restait silencieux un long moment, les yeux dans les yeux. Pourquoi ? Aucune idée, pas si souvent qu'elle pouvait faire la princesse en prime, à l'abri et confortablement installée. Elle l'aimait bien lui, monstre ou pas ! Un vrai chat cette fille.
-Bien, j'ai l'impression du moins, mon bout d'essai n'en dira pas autant.
Elle rigolait, mais il n'y avait pas de quoi au fond.
-Je suppose que je vais te redevoir ça hein ?Contente que cela t'ai plus.
D'ailleurs en parlant de plaisance.
-Non pas que je n'apprécie pas le confort de tes bras, mais je crois qu'il est temps que mes pieds rejoignent le sol non ?
Les mêmes pieds qui se croisaient, la fille était taquine.
-Je suppose que tu connais.
Un coup de tête vers son ravage, difficile de croire que quelqu'un qui n'en avait pas la capacité pourrait apprécier ça, il avait l'air sincère en tout cas, mais l'intérêt de la fille se concentrait ailleurs, ses doigts qui frôlaient une aile intriguée.
- Bien, j'ai l'impression du moins, mon bout d'essai n'en dira pas autant.
Elle rigolait, et lui trouvait cela charmant, probablement qu’une autre personne l’aurait traité de folle à rire d’une telle catastrophe, mais lui aussi l’aurait fait après avoir vue une personne se prendre l’effet d’une de ses invocations surprises… Sur se point, elle capta un peu plus son attention, l’attirant vers la voie de la curiosité, elle était… Spécial.
- Je suppose que je vais te redevoir ça hein ? Contente que cela t’ait plus.
Elle parlait d’un bout d’essaie avec cette explosion, mais lui trouvait la chose tout à fait réussit pour tout dire, peut importe la préparation l’effet final avait fait mouche. Puis, elle lui fit remarquer qu’elle avait une sorte de dette envers lui compte tenu de la situation, se qu’il trouvait absurde puisqu’il avait agi de bon cœur ! Il l’avait certes sauvé, mais à la regarder ainsi, il avait de plus en plus de mal à croire qu’elle se serait laissé abattre par une si petite épreuve, non elle aurait définitivement survécu sans lui, il n’avait été que très chanceux d’être au bon endroit au bon moment, de la rencontrer.
- Oh, vous ne me devez rien, je vous en prie ça m’a fait plaisir !
- Non pas que je n'apprécie pas le confort de tes bras, mais je crois qu'il est temps que mes pieds rejoignent le sol non ?
Les mêmes pieds qui se croisaient, comme l’aurait fait une petite fille. Joueuse et pleine de vie, qui ne s’attarde pas au détail insignifiant, elle dégageait une certaine joie de vivre et un côté artiste. Comment le savait-il ? Il était pareil dans ses moments personnels, attirés par le moindre papillon et ouvert d’esprit, joueur et moqueur.
- Je suppose que tu connais.
Dit-elle en visant son œuvre avec le bout du nez. Oui, il avait une bonne base en explosion, mais ne pouvait en produire que très rarement, en général il combinait les attaques de zone et quelques étincelles pour piéger ses proies. À se moment seulement, il se demandait si elle était issue d’un village connu, ninja ou civil ? Car tous deux pouvaient jouer avec un peu de poudre à canon. Mais fidèle à son caractère, elle lui détourna l’esprit en touchant le bout d’une aile comme si ça avait été l’un des plus beaux trésors de se monde. Se qui le fit sourire.
- Qu'est ce que c'est que ça... ?
Surpris, il se souvint qu’elle comme tant d’autres ne connaissaient pas ou n’avait que rarement entendu parler de son clan, les Hyôs. Le maniement de l’encre était certes une chose compliquer à expliquer, mais il se dit à se moment qu’un exemple était plus éloquent que quelque mot bafouillé à la va-vite. Toujours dans ses bras, il hésita avant de la déposer, combien de temps s’était-il écoulé entre se moment et le dernier ou il avait tenue le corps chaud d’une femme ? Il n’en avait même plus souvenir, mais elle toucha finalement le sol de la pointe des pieds, puis sans la lâcher du regard, ses bras toujours sur les siens, il commença à expliquer.
- Pour ce qui est des explosions, je connais oui, mais sans être exactement ma spécialité, disons simplement que ça se rapproche de mon art. Prenez place ! Je vous montre !
Hésitante, elle le regarda perplexe, s’asseoir ? Oh c’est vrai, il la tenait encore, il lâcha donc son emprise pour lui montrer derrière elle, ou sans qu’elle ne s’en rende compte il venait de faire apparaître un trône de pierre taillée, pour une personne normale, il n’aurait fait apparaître qu’un rondin de pierre pour s’asseoir, mais elle était… Plus intéressante que les autres à se moment si. Elle avait donc droit à une véritable chaise de princesse.
- Il est rare que des gens s’intéressent à mes capacités, j’avoue.
À ses dires, il bougea les bras de manière à contrôler l’encre de ses ailes, puis elles se rétractèrent doucement jusqu’à complètement se dissocier de son corps. En général, l’opération ne prenait qu’une seconde tout au plus, mais pour elle, il décomposait le mouvement, sachant qu’elle apprécierait le spectacle. Et finalement, la masse sombre se remodela jusqu’à se transformer en un immense oiseau d’encre majestueux.
- Je me nomme Matawa, du clan Hyô et je manipule l’encre comme bon me semble.
D’un léger signe de main, il indiqua la jeune demoiselle à son invocation qui prenant vie, s’imbiba des mimiques d’un réel oiseau, bougeant et regardant la femme comme un objet précieux, il s’avança doucement jusqu’à elle puis plaça sa tête de manière a quémander une caresse.
- Aussi incroyable que cela puisse paraitre, mes créations prennent vie et ma seule limite est celle de mon imagination.
Pour renforcer l’image, il ouvrit une deuxième fiole avant d’en extirper le liquide qui virevoltait entre ses mains, prenant parfois l’apparence d’une fleur, d’un astre ou d’un animal miniature. Puis son autre main s’illumina, prenant feu pour le plaisir de sa seule spectatrice. Matawa agita la flamme un instant avant de lui donner la forme d’un petit renard doré, car ses flammes n’étaient pas rouge ou orangé, non elle était de la même couleur que l’or ou ses pupilles, une autre capacité spéciale.
- Pour rejoindre vos explosions, moi je joue plutôt avec ceci.
Dit il alors que le petit animal d’encre bondit un peu plus loin avant de se faire toucher par les flammes, laquelle fusionnèrent rapidement avec son corps pour s’embraser et finalement disparaitre.
- L’encre est une matière spéciale, mais avec un peu de travail, j’ai su lui donner une capacité inflammable importante qui rajoute à mon art un côté incandescent.
Sa présentation était pour le moment assez complète, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus et lui se demandait comment elle voyait la chose, en espérant ne pas s’être trompé sur son compte, il se demandait comment elle allait réagir.
Reposer sur ses jambes, son premier réflexe était de reculer pour retrouver son espace, mais très vite un contact derrière elle la stoppait dans son élan, elle était pourtant sûr qu'il n'y avait rien, mais la surprise fut à la hauteur quand elle découvrait un trône. Un vrai. En pierre. Comme une enfant, oui c'était bien une petite fille qui jouait le jeu là tout de suite en se laissant tomber là dessus. Un magicien, elle adorait ça, mais les artistes, bien plus encore.
Elle ne croyait pas si bien penser quand les ailes changeaient de forme pour prendre l'allure d'un oiseau majestueux venant se présenter à elle pour une douceur. Ça lui rappelait son chat, curieusement et ses doigts se perdaient dans cette texture douce au final. Elle avait un sourire enfantin trop émerveillé par la création pour être méfiante. De toute façon, ce n'était pas son genre, bien moi encore quand le rêve n'était plus sa seule création. La Bakushô se relevait quand les flammes prenaient forme, irrésistiblement attirée, comme un papillon par la lumière dans la nuit. La même couleur que ses iris, détail qui ne lui avait pas échappé, petite attention qu'elle offrait souvent et que jamais, jamais personne ne remarquait. Qui aurait cru. Il lui dévoilait son nom, mais elle ne l'écoutait qu'à moitié, trop absorbée par ce qu'elle voyait, ses doigts récupéraient de l'argile entres ses lèvres armées de rictus en leur coin... Quelque pas pour tourner autour de l’œuvre pour mieux l'apprécier, le temps de la rejoindre, la brune s'étonnait même à fixer son regard à l'emplacement où le renard avait disparu...
Sans plus aucune trace.
-Magnifique. Recommence encore !
Un enfant de Konoha n'est-ce pas ? Si on regardait ici, pas d'arbre légendaire. C'était quelque peu dommage d'autant qu'elle venait de carnager le déco, ce qui lui offrait l'inspiration du moment, des glands posaient sur la paume de sa main. Elle les tendait au blond amusée avant de resserrer son emprise sur eux pour les jeter autour du trône de pierre.
-On m'a nommé Miaë à la base, mais les moqueries m'ont renommées Hanabi un temps.
L'argile au sol se transformait, des racines, fausses certes, mais les premières à sortir avant que le tronc des deux arbres blancs ne se fasse montant haut vers le ciel pour de faire naître son feuillage. Le même qui prenait une illumination verte en pétillant sous un unisson d'étincelles provenant de l'argile qui faisait des explosions plus conséquentes des fruits qui éclatait en rideau de lumière. Elle adorait cette odeur particulière.
-Je suis une Bakushô.
Qui d'autres que son clan pour faire de pareil passe passe ?
-J'aime d'avantage le côté artistique de l'explosion que son côté offensif. Une attirance pour les flammes maîtrisées commune qui sait.
Elle lui adressa un sourire qui n'avait pas grande importance au clos du spectacle, les arbres cessaient d'exister en s’effondrait en une poussière orangée étincelante. La maîtrise totale de l'explosion, c'était ça sa particularité, la rendre belle ou monstrueuse.
-Que fais-tu par ici, une mission ?
Konoha était leur allié non ? Et elle ? Elle des alliés, probablement des grandes nations, elle n'en avait plus aucun. Après tout, elle n'avait même plus de bandeau.
Émerveiller devant la simplicité et la joie de sa compagne, mais aussi pour combler la demoiselle qui réclamait plus, il avait décidé d’exaucer son souhait, d’un simple mouvement de main, il pointa le ciel. Seulement, l’explosion d’encre ne viendrait pas tout de suite, il voulait lui offrir bien plus qu’une simple explosion si… banale que se qu’il venait de faire.
- Vole jusque dans les nuages mon joli.
Et l’oiseau rejoignit les cieux, décollant prestement, tel un mirage dans la vision des deux shinobis pour ne devenir qu’une masse sombre entre deux battements d’ailes. Puis elle lui fit découvrir ses créations à elle, une maitrise innée de l’argile explosive donc… Il était mal barré, comment ne pas tomber en amour avec une particularité si unique ? Si intense et particulière. Il en oublia presque son oiseau, mais tout autant captiver qu’elle, il se permit d’avancer une fois le spectacle terminé. Un genou en terre devant les restes de poudre, il toucha du bout des doigts la substance poudreuse avant de jouer avec comme l’aurait fait un enfant, aussi curieux et attentionné qu’un simple bambin.
- J’aime également bien plus que se que me permet de faire mon encre, elle est toute ma vie. J’ai même manipuler l’encre avant de dire mes premiers mots, déjà attirer par l substance qui dans mes mains devenait plus, la démonstration concrète que l’art lui-même est vivant.
Prenant une petite pause, il porta ses doigts jaunis par la poudre à son nez avant d’en enregistrer la magnifique flagrance.
- C’est … magnifique, je n’aurais jamais cru rencontrer une personne à la fois si différente et pourtant si proche de se que fait mon clan… L’encre et l’argile sont deux matières premières et pourtant tous deux peuvent accueillir notre énergie pour se développer d’une manière unique…
Il était captivé, fou de joie et tant de questions se précipitait dans sa tête, comment pourquoi d’ou venait cette compétence, était-elle seule ? Et plus encore, mais il sue garder son sang-froid devant la question qu’elle lui porta.
- Je ne suis plus de Konoha, en fait pour faire simple mes parents viennent de là, moi j’ai rapidement été envoyé par delà le monde et à mon retour, j’ai décidé de suivre ma voix. Dans mes années d’exil où j’étais toujours sous les ordres d’une nation, je me suis rendu compte que la liberté n’avait pas de prix et j’ai donc décidé de la reprendre. Je suis se qu’on appelle un déserteur, mais un déserteur libre.
Puis, une lueur passa dans ses yeux, fougueux et souriant de malice, il se rapprochât de la dénommée Miaë jusqu’à la contourner lentement tout en gardant une proximité comme attirée par son corps comme l’aurait été un aimant, posant un bras sur le sien pour la rassurer au passage jusqu’à presque l’entourer de son corps et leva leurs deux bras au ciel en lui chuchotant de regarder à l’oreille.
L’oiseau qu’il avait envoyé un peu plus tôt pris alors feu dans une explosion disproportionnée qu’il avait préparée à l’aide d’un parchemin explosif, il avait su poser le parchemin de manière discrète et rapide pour la surprendre et lui servir ‘’ encore ‘’ se qu’elle avait demandé. Fin calculateur, il avait tout prévu pour lui offrir un spectacle encore plus à la hauteur de son attente. Dans une immense sphère de feu, leur attention fut capturer, puis une onde de vent dispersa l’explosion, l’oiseau venait de se transformer en se qu’il aimait appeler un phénix. Vêtu de son manteau de flamme, il parcourait le ciel en laissant derrière lui une trainé de feu. L’encre n’était pas éternelle, mais elle durerait un bon moment encore, pour leur plaisir à tous deux.
Encore une fois, il fit quelques tours jusqu’à finalement exploser dans une tornade de plume projeter dans toutes les directions et pourvue de minuscules flammes pour donner l’impression qu’un véritable feu d’artifice s’offrait à eux.
À se moment, il détourna ses yeux de son art pour la regarder, elle était si belle sous les flammes dorées qu’il ne put brisé le moment avec une autre question.
La fille se laissait faire volontiers, trop pressée de découvrir ce qu'il lui réservait encore. Elle se penchait pour observer et sa tête se se stoppait que parce que le contact proche avec l'épaule du blond l'avait calé. Ses yeux grands ouverts, elle admirait, souriante et silencieuse, quelque chose de rare, de l'admiration ?
-Je suis aussi une déserteuse... je crois.
C'était vrai, qu'elle ne s'était jamais posé la question, un jour elle était partie, sans demander aucun avis. C'était interdit, mais mal ? Probablement, d'autant qu'elle avait pensé qui sait à ne jamais revenir, elle était libre... Un oiseau hors de la cage, le monde était hostile, mais tellement plus varié. Tellement plus que les gens qui lui souriaient à travers les barreaux en lui offrant de la domestication en seul recours. Elle savait que c'était pas fait méchamment, peut-être même qu'on l'y aimait, qu'on la pleurait ? La pensée lui gâchait un peu l'humeur et son regard se baissait vers le sol lointain quand le spectacle dans les cieux se taisait dans la même aura magnifique que celle qui avait fait naître la création. Le soleil qui se couchait.
-Je viens de Kumo, nous avons été alliés alors ?
Voilà qui la faisait rire.
-Le hasard est un bien vilain coquin pour nos nations de nous présenter ainsi. Si nous buvions à sa santé pour fêter ça ?
Une invitation ? Probablement, mais le souci, elle n'avait rien de tel, mais trouver où s'en procurer ne devrait pas être un problème. Sa main agrippait celle de l'enfant de la feuille et elle le fit tourner un peu avec elle. Comme une enfant, en fait, ils étaient un peu deux enfants en plein atelier créatif.
-Alors tu dois dessiner à merveille non ?
Tout aussi logique que le fait que la belle sache sculpter à la perfection non ? D'ailleurs, la pensée la stoppait net dans son élan. Sa silhouette se figeait, tout comme son regard dans celui de l'homme, elle scrutait ses iris longtemps, jusqu'à pouvoir s'y voir elle-même. Elle sentait alors cette chaleur le long de son dos. Cette douce caresse comme un courant d'air à travers ses vêtements, la même que le jour où elle était partie. La même que le jour où... Son regard devait sur son avant bras droit. Là où la marque était dissimulée au milieu du tatouage. Son sourire se fit mutin et elle se retournait brusquement en relevant sa tignasse, une main ferme qui la retenait, quand l'autre dégrafait assez sa veste pour laisser la peau de sa nuque et le haut de son dos visible.
-Tu saurais graver quelque chose sur ma peau, un message que tu ne dévoiles pas, la façon dont tu me vois là toi.
Suggérait-elle patiente. La demande était farfelue et tomber de nul sait où. Un peu comme elle. Une envie, simplement, mais un souvenir pour la vie, peut-être ça qu'elle voulait, immortaliser l'instant.
La demoiselle toujours bien au chaud dans ses bras, elle lui révéla être comme lui sur un autre point qui les unissait encore un peu plus, vers la limite de l’impossible, car à son sens tout ceci n’était que trop parfait. Elle venait donc de Kumo… Un village qui avait certes joué contre lui et Seitô durant un bon moment, mais si elle n’y était plus se n’était pas pour rien et la savoir libre comme lui, ça lui réchauffait la poitrine, comme envahi d’une paix intérieure qui lui dictait qu’elle était encore plus spéciale qu’il ne l’aurait cru. Laissant se détail de côté, il se concentra encore un peu plus sur sa voix de manière à s’imprégner de chaque syllabe. Elle lui parlait de destin et d’une occasion de fêter leur rencontre.
À cet instant, il fut conquis, elle était comme lui consciente de la chimie et de tout se qui les entourait, se qui lui rajoutait une touche de charme supplémentaire à cet ensemble si parfait. Était-il en train de tomber amoureux ? Peut-être.
- Je suis d’accord, une telle rencontre doit être marquée d’une pierre blanche.
Dit-il de sa douce voix en caressant l’épaule de la jeune femme. Puis, il recula un moment, fier d’être en si bonne compagnie et reconnaissant envers le destin, il se souvint des enseignements de son maitre et usa de deux choses qu’il avait autrefois trouvé idiote. Lui qui avait toujours vécu au jour le jour avait presque pouffé de rire quand l’homme au masque lui avait enseigné à recréer une maisonnette avec sa maitrise du Dôton. Une chose qui en cette soirée parfaite serait des plus agréable.
D’une série de mundras complexe et bien réalisée, il déposa doucement ses mains au sol, tournant le dos à sa compagne pour un bref instant afin de créé un endroit douillet et confortable pour prendre le verre qui comme elle lui avait suggéré marquerait se moment de hasard qui avait su combler deux artistes en fugue. Une construction au premier coup d’œil brute qui avec un peu de temps commença à prendre forme, imitant le style des maisons japonaises avec une unique grande pièce ouverte et meubler du strict minimum, un lit, une table et une cavité pour remplir d’eau et faire un bain. Voilà son cadeau, mais aussi la place qu’il avait choisie pour passer la nuit. Après tout, le plus proche village était loin et faire marcher une demoiselle n’était pas très romantique.
Sur ça lancé, il se dit qu’elle méritait la totale, il prit donc la peine de creuser des cavités dans les murs afin d’y planter des morceaux de bois qu’il illumina de ses flammes dorées, puis posa sa main sur la table et d’un fûinjutsu fit apparaitre de la nourriture et de la boisson, le nécessaire de survie un peu travailler pour laisser une bonne impression à la demoiselle qui lui demandait s’il savait bien dessiner.
À cette question/affirmation, il souris tout bonnement comme l’aurait fait humblement tout artiste et leurs regards se croisèrent une fois de plus dans se qui les fit tous deux rougir un moment, sans avoir à ajouter un mot de plus, elle comprit que oui, au même titre qu’elle avec son argile, il maitrisait son domaine.
Puis la tournure du moment prit une voie bien différente, tout en se rapprochant, elle lui tourna le dos avant de le dévoiler un peu plus.
-Tu saurais graver quelque chose sur ma peau, un message que tu ne dévoiles pas, la façon dont tu me vois là toi.
À cette demande, il sentit littéralement son corps vibrer. Y avait-il une chose plus… Importante et significative que l’ont pouvait demander à un Hyô dans se monde que de couvrir son propre corps d’une œuvre unique et personnalisée, mais aussi libre. Il pouvait y graver n’importe quoi… Elle avait confiance en lui et c’était se qui le fit craquer.
Je t’aime, aurait-il voulu lui dire, mais son corps s’était déjà rapproché du sien afin de l’enlacer, de la prendre dans ses bras et d’examiner la peau qu’elle lui offrait. Tout en déposant un doux baiser sur la nuque de Miaë, il caressa la peau de son dos, comme un sculpteur peut toucher un bloc de marbre avant de visualiser son œuvre. S’était purement passionné et elle le savait tout autant que lui.
- Dis-moi, as-tu déjà un tatouage ?
Sans se détacher de lui, elle releva son bras laissant sa tête aller vers l’arrière pour prendre appui sur son torse. Elle en avait donc déjà un, une lune mélanger avec des fleurs. Un travail qu’il reconnaissait à son œil aiguisé, un travail d’un membre de son clan, car peut importe le monde, l’expérience ou le talent, nul n’égale le tatouage d’un Hyô. Insuffler d’encre et de chakra, le tatouage reste en quelque sorte vivant, c’est se qui lui permet de rester à la fois unique et magnifique, il ne ternit pas, ne vieillit pas.
- Je saurais graver quelque chose sur ta peau, oui. Mais je vais faire plus. Je vais tatouer ton dos avec ma passion et mon âme. Viens.
Délaissant son emprise une seconde, il se rendit à côté de la cavité créée pour recevoir un bain, posa ça main sur le rebord et un fûinjutsu apparut, déversant dans le réceptacle en pierre taillée un liquide chaud, de l’Eau tout simplement, qu’il agrémenta d’une poignée d’herbe et de fleur sécher qu’il avait dans sa bourse. Pourquoi ? Il travaillait sur une nouvelle encre, qui différente de ses sœurs dégagerait une odeur plus agréable, mais la n’était pas la question, car devant les yeux émerveiller de la jeune femme, une véritable source chaude venait d’apparaître. Il n’avait plus qu’à espérer qu’elle s’y plonge.
- D’où je viens, dans mon clan surtout, on nous apprend que l’encre peut être tatoué sur la peau de diverse manière, mais la plus pratique consiste à réchauffer le corps avant d’y implanter notre création, une façon d’ouvrir la peau à l’encre et ainsi réduire la douleur. Tu ne sentiras rien.
Il lui tendit la main, puis la dirigea vers le bain et question de respecter son intimité un moment, la laissa se dévêtir sans regarder. Le son qu’elle fit en entrant dans l’eau lui indiqua qu’elle était prête. Sans pudeur, il pénétra l’eau à son tour, nue, n’ayant plus que ses multiples tatouages pour couvrir sa peau. Elle lui tournait le dos, accoter sur le rebord en attendant de se faire tatouer.
L’encre de ses fioles rejoignit ses mains, puis le travail débuta. Perçant son dos avec la plus grande précaution, il fit se qu’elle avait demandé, une chose qui de par sa beauté viendrait faire référence à elle, une œuvre qui d’une beauté déconcertante mélangeait tout se qu’il avait su voir en elle.
Quand tout fut terminé, il arrosa ses épaules d’un peu d’eau et la pris dans ses bras en lui tendant deux morceaux de miroir qu’il avait dans sa sacoche d’arme. Elle pourrait donc si elle le désirait, admirer son œuvre.
- C’est se qui me fait penser à toi, gracieux, cet oiseau est le roi, de son plumage il courtise l’esprit des autres et se démarque, il ne vole pas, mais n’en a pas besoin pour planer sur les autres. Miaë, tu es unique et se tatouage l’est aussi, mais jamais une œuvre ne sera plus parfaite que toi.
L'homme n'était pas d'humeur à marcher visiblement, et le plan B de ce dernier amusait tout autant qu'il arrivait à conquérir la demoiselle qui se laissait guider sans peine. On ne lui offrait pas qu'un toit ce soir-là visiblement et comme si elle l'avait deviné, patiente elle se passait de tous commentaires en observant, la déception ne fut pas au rendez vous quand un bain digne d'une reine naissait, tout comme le sourire en coin sur son fascié. Un fou, des passionnés. Elle le croyait bien volontiers, de toute, même sans explication elle aurait plongé là dedans, c'était une invitation difficile à refuser, elle aurait regretté, pas tous les jours que l'occasion se faisait si belle. En fait, c'était ce qu'il avait de mieux dans cette vie là, celle de la liberté, des galères monumentales, mais aucun jour qui se ressemblent, des surprises agréables qui attendent parfois inspirées en un instant par un moment présent.
La fille n'était pas pudique, ni farouche, enfin si, mais parfois, l'exception se justifiait comme là, quand la caresse d'une eau tiède et parfumée ne faisait que donner raison à son choix. C'était amusant au fond, à Kumo, on lui reprochait de se laisser trop faire par les courants qui croisaient sa route, on lui demandait de naviguer, ne plus se laisser dériver. En partant, elle avait eu l'impression de prendre en main la barre de son navire, mais au final... Elle n'était qu'à la dévire sur un plus grand océan. La pensée la fit sourire et ce dernier disparaissait sous l'eau dans laquelle la brune se plongeait jusqu'à la hauteur de son nez. Elle ne se relevait en se retournant que pour parler, trop bien là décidément...
-Je te crois, si tu le dis. Moins ça fait mal, mieux ça me va !
Une évidence qui la faisait rire un peu, alors qu'appuyer sur le bord, silencieux et doux comme il était, elle aurait pu s'endormir, quelque chose pas au programme, elle luttait avec les songes en ce moment. L'aura extérieure s'assombrissait, mais ici les flammes réchauffaient la pièce en les isolant des ténèbres naissant. Noir, comme l'encre qu'on glissait sur sa peau, son regard se fixait sur sa marque, le premier tatouage ? La lune comme sur ce dernier en croissant montrait le bout de son nez, amusée, elle s'amusait seule avec ses propres cheveux pour les nouer, un moyen comme un autre de patienter tranquillement, il était si concentré, on ne dérangeait pas un artiste sur son oeuvre.
Quand il finissait enfin, le passage de l'eau sur son dos était comme une caresse étrange, ça faisait mal et du bien à la fois, retournée bien malgré elle qui était si bien qu'elle aurait pu lui proposer détaller cela à tout le reste, la brune se prêtait au mouvement bien volontiers. Ceci dit, ses bras passaient par dessus ses épaules pour que ses doigts puissent se nouaient entres eux, la curiosité fut la plus forte quand elle fixait le reflet de son tatouage dans son dos. Un paon ?
-C'est comme ça que tu me vois ?
Annonçait-elle amusée en effectuant des rotations pour pouvoir profiter totalement de l’œuvre, merveilleusement réalisée. Est-ce qu'il la voyait bien ou c'était elle qui voyait mal ? Le vrai du faux, aucune importance non ? Qui avait tort ou raison, lui, eux elle ? Elle écoutait l'explication, flattée ? Qui sait, en tout cas pas indifférente. Les mots n'étaient que des mots, mais lui savaient les alignés aussi bien que les courbes de son encre sur sa peau. Alors, elle se laissait faire, comme souvent en fait, pas dans sa nature d'être entreprenante, ni de lutter. Une brindille prise dans les courants qui avance au grès de la pluie qui donne l'eau ou non. La pensée de cette condition était de plus en plus oppressante et dans l'échange, elle aurait voulu l'oublier, en vain. Même pas lui faire traverser la longueur de la baignoire n'avait suffit, elle soupirait, peut-être blasée, en posant sa tête sur son épaule. Pas forcément la suite qu'il espérait sans doute, mais pas son genre d'en faire cas, encore moins clean comme ça dans sa tête...
C'était embêtant.
-Pourquoi tu es là au juste ? Je veux dire ici plutôt qu'ailleurs ?
Et elle anticipait la question retour...
-Un homme m'a donné rendez-vous par ici, mais le temps passe et pas de trace de lui. M'aurait il fourbé ?
Sa tête se relevait pour fixer son regard dans celui du blond. Comment pourrait-il répondre à ses questions ? Hein comment ? Mais tellement de chose qui se bousculaient dans sa tête, elle aurait voulu toutes les faire taire, mais impossible. Alors elle tentait de se perdre ailleurs...
-C'était comment chez toi, à Konoha je veux dire. Raconte moi.
Elle se replaçait, sa tête sur cette épaule où elle découvrait un dessin, rien d'étonnant, elle baissait le regard sur son torse et un autre encore, une question lui taraudait alors l'esprit.
-Ils ont tous une signification ? Comme celui dans mon dos, ta vision des choses ?
Elle appuyait sur son torse en suivant le tracé du dessin sur sa poitrine.
-Lui c'est quoi au juste...
Il semblait se démarquer du reste, plus un symbole que de l'art. Ça la perturbait un peu, comme si il n'était pas de lui, à l'image du symbole de son bandeau qu'en guise d'appartenance, on lui avait fait porter longtemps. Si ça se trouve, l’emblème de son clan, mais c'était trop simple pour être ça. Que là qu'elle réalisait l'étrange de leur rencontre, mais rien qui l'effrayait, les impulsifs. Elle le fixait longtemps, car elle avait dans l'idée elle aussi de lui laisser un souvenir, quelque chose qui marquerait son corps, pourtant, là, la fille hésitait, mais il n'y avait pas meilleur cadeau qu'elle puisse lui faire non? Une vérité encore une fois qui sonnait faux, cependant, impossible pour eux de se perdre si jamais, si jamais... La femme décidait d'abord de l'écouter...
Miaë avait choisi de se détourner un moment après leur premier baiser, un moment qui malgré son air un peu incertain, resterait l’un des plus beaux moments aux yeux du peintre. Puis, elle se rapprocha comme l’aurait fait une femme déjà en couple, s’appuya la tête contre lui et ce calla un peu pour discuter. Cette idée ne lui déplut pas, car bien que tout ceci fut trop (facile) elle lui démontrait qu’elle ne l’était pas et il adorait. Il se laissa donc un peu couler à son tour, fermant les yeux sur se moment magique en bonne compagnie.
- Pas totalement, j’avoue que j’ai énormément de choses à découvrir sur toi, mais si je devais te décrire sur mes premières impressions, je dirais ceci. Tu me semble une grande aventureuse, une fille qui s’émerveille devant la beauté d’un univers pourtant complexe, tu a donc su garder ton cœur d’enfant et c’est une chose que je croyais impossible avec toutes ses années passées à contempler la désolation de se monde, mais comme un paon, tu me fais tout oublier, depuis ta rencontre j’ai l’impression que la terre c’est arrêter de tourner, que je suis hypnotisé par ton plumage et plus encore. Se que je préfère c’est tes yeux, mais je n’allais pas te tatouer un œil hahaha !
Puis, elle s’intéressa à la raison de sa venue, mais allait-il réellement tout lui dévoiler ? La mort d’un de ses disciples et sa prise de conscience en plus de son entrainement forcer pour se changer les idées ? Non, probablement pas tout et puis il aurait détesté lui mentir alors il commença tout bonnement pour voir jusqu’ou ses émotions le porterait, cependant il devait trouver quelque chose pour s’occuper et bien que le corps nu de sa compagne l’attirait beaucoup, il décida plutôt de défaire cette natte et de commencer à lui jouer dans les cheveux avec amour tout en lui expliquant une chose ou deux.
- Je suis ici pour me changer les idées, un frère d’armes a perdu la vie récemment et j’étais très proche de lui pour tout t’avouer. Comme ma famille est plutôt ouverte, j’ai choisi de prendre un moment de recul pour faire le point, puis me changer les idées, mais je n’aurais jamais cru tomber sur un cadeau comme toi… Quant à cet homme qui t’aurait oublié, laisse-moi te dire qu’il doit bien le regretter en se moment, mais j’ai de la chance qu’il ne soit pas venu. Beaucoup de chance.
Puis, sans hésitation, elle lui demanda comment était Konoha, alors il décida de vraiment tout lui dire, elle y avait droit après tout, puisqu’elle avait su gagner plus que son corps, mais aussi son cœur. Seul le risque que son opinion de lui ne change son regard sur la situation l’inquiétait, mais il avait confiance en elle.
- Je ne veux pas te mentir, mon clan à fait de moi … Un Shinobi disons spécial et se très tôt. Je n’ai presque pas connue la vie au village, mais en contrepartie, j’ai visité le monde, seules les grandes nations telles que Kumo ou Suna me sont restées fermé, se temps de ma vie n’était pas des plus joyeux, je devais me faire passer pour un esclave afin d’éliminer le trafic humain et ainsi retrouver des membres de notre clan ayant été vendu… Tu vois, toutes les cicatrices sur mon corps me viennent de cette époque, mais j’imagine que la souffrance qui a balafré mon dos à tout les jours durant presque dix ans a permis de sauver un grand nombre des miens…
C’était dur de parler de son passé et cela devait grandement paraître sur son visage, s’était probablement son seul point faible si on y rajoutait désormais cette femme pour qui il s’était pris d’affection. Comme un monde à part, il avait su placer dans sa mémoire toutes ses épreuves dans un recoin perdu de sa tête, mais en y repensant il ne savait toujours pas se qui lui avait permis de s’en sortir… Il lui montrerait son dos, seulement si elle le voulait, mais il ne tenait pas à lui infliger une telle horreur, tant de cicatrices… Alors qu’elle semblait pure et chaste… Il voulait réellement la préserver ainsi.
Heureusement, elle avait peut-être un sens du tact qui rehaussait leur conversation, peut-être s’était-elle rendu compte qu’il souffrait en silence depuis trop longtemps… Elle lui avait donc parlé de ses tatouages.
- Oui, chacun à une signification unique et propre.
Puis, quand elle toucha son Kenji sur la poitrine, il sourit.
- Oh celui-là c’est mon préféré ! Tu veux que je te raconte leurs histoires ?
Elle fit oui de la tête, alors il se dit qu’il en aurait pour un moment. Posant une main au sol, il utilisa sa maitrise du Dôton pour modeler la pièce une fois de plus. La table s’approcha d’eux, leur servant un repas et du saké, alors que le plafond de la pièce unique s’ouvrait tranquillement pour dévoiler un ciel étoilé des plus magnifique, il éteignit les quelques bougies pour n’en laisser qu’une sur la table et poursuivi son récit sur ce moment encore un peu plus parfait.
- Mes poignets sont tous deux recouverts d’une bande noire opaque d’exactement quatre centimètres comme mes chevilles, dans certaine culture, les esclaves les portes, mais leur encre spéciale était également un moyen de retrouver les autres Hyô dans ma quête, nous sommes capable de reconnaître notre encre entre mille, puis les miennes ont aussi une fonction sur le côté offensif. Ensuite, mon épaule est un simple cercle avec un renard à l’intérieur et cet animal est de loin mon préféré, car dans le village, nous avons un culte religieux consacré au démon renard Kyubi, tu dois avoir déjà entendu les légendes de la bête mythique, et bien c’est de la que me viens celui-ci, les femmes de ma famille sont et ont toujours été des prêtresses de cette doctrine. Ensuite, sur cette cuisse on voit une ligne horizontale qui fit le tour de mon membre pour chaque être cher perdu dans la bataille, comme tu peux le voir j’ai perdu énormément de gens, j’en suis à quarante-deux lignes… Mais cette histoire est un peu plus triste, l’autre jambe est un peu plus joyeuse, elle représente le nombre de gens qui ont eu la chance d’être tatoué par mes soins, là j’en suis à deux cents piles plus un si je te compte ! Mais mon favori, outre les autres qui ne représentent que de petit moment dans ma vie, c’est celui du torse. C’est le logo de ma famille, le Shôraizen. Une organisation Nukenin visant à faire changer les choses dans se monde, mais également la marque qui me rattache à tout les gens que j’aime. J’ai juré de protéger quiconque aurait cette marque et de donner ma vie pour l’une des leurs si se choix était nécessaire. C’est aussi un Kanji, qui m’empêche de révéler diverse information stratégique ou militaire sur notre maison et famille. D’ailleurs, j’ai placé dans l’une des plumes de ton Paon se signe, si jamais tu rencontres un membre de mon organisation, montre-lui et il deviendra automatiquement ton allié.
Il fit une petite pause tout en sortant la main de l’eau. Sans vraiment s’être rendu compte qu’auparavant elle était sur le ventre de la jeune fille en signe de protection ou d’amour à son égard, comme si se geste avait été des plus naturel. S’était étrange d’éprouver autant de sentiment pour elle.
- Tu voie, cette bague il n’y en a que douze au total, chacune d’elle représente une fonction primaire au sain de l’organisation, nous somme donc les douze piliers de se mouvement.
En y repensant, cette bague était toute désigner pour lui, fidèle comme le chien, rusée comme un renard, puis solitaire comme un loup lui vient en tête, mais il se rappela une vieille histoire et décida de l’appliquer à la situation, cette histoire racontait qu’un loup n’aime qu’une louve dans sa vie et il venait de trouver la sienne, une magnifique louve au regard d’or.
- La mienne est celle de l’Inu ou le Chien qui représente la fidélité, l'obéissance et l'amour pur. La fonction primaire de mon poste est d'être l'allié le plus fidèle qui soit de notre meneur, mais aussi son protecteur, un peu à la manière d’un bras droit. Mais trêve de bavardage, à ton tour de me parler un peu de toi !
Dit-il en rapportant doucement la femme sur lui, ou plutôt sur ses genoux face à lui, pour ne pas la mélanger sur ses intentions, il ne quitta pas ses yeux et ses mains restèrent sur ses hanches.
- Dis-moi, j’espère que tout se que tu viens d’apprendre sur moi ne change pas l’impression que tu avais de moi ? Et puis, je veux que tu m’offres une chose toi aussi, une autre bague peut-être ? Sculpter par tes magnifiques mains d’artiste ? Mais, je veux aussi savoir comment tu me perçois, à ton tour de me décortiquer.
Rajouta il en apportant un fruit à sa bouche et un baiser sur son cou, puis un autre entre ses seins, proche de son cœur avec un petit sourire en coin. Il tenait à lui plaire, mais définitivement, son regard retomba sur ses lèvres, il rêvait déjà d’y reposer les siennes.
Un œil dans le dos ? Oui ça aurait été étrange quand même, mais sûrement drôle, en tout cas, elle préférait le paon même si ça avait eu le don de faire rire, femme qui rit, à moitié dans ton lit, disait le proverbe… Du moins, c’était qu’il était bien connu du blond qui prenait déjà ses bons droits sur ses hanches. Puis il racontait son histoire, elle l’observait sans avoir l’air vraiment attentive, pourtant tout avait bien été assimilé, si, si. C’était juste l’étrangeté de la situation qui la fascinait, la confiance si facilement acquise comme ça, loin de la terre qui l’avait vu pourtant naître.
Ne t’y méprend pas…
Lui murmurait une voix dans sa tête, elles ne se méprenaient plus. Pas pour autant qu’elle ne voulait pas en profiter un peu, sans réfléchir, c’était bien aussi. Un frère, c’était ce qu’il était le plus difficile de perdre selon elle, l’amour est varié, mais le plus fort et le plus pur de tous, celui qui ne peut se ternir par un tiers. Ces liens-là sont éternels.
-Je ne sais pas si il regrette, je ne sais même pas où le trouver, après tout, je ne l’ai croisé qu’une fois, va savoir ce qui m’a pris de l’écouter !
Elle riait, parce qu’elle avait bien fait, la preuve. Il y avait des fous comme elle partout dans ce monde.
-Tu as surtout de la chance qu’il se soit arrêté en toute folie à Kumo et m’ait envoyé par ici, sans quoi, aucune chance que l’on se croise…
Il proposait de conter son histoire, un hochement de la tête volontiers, bien sûr qu’elle voulait et ses mots ne la surprenait pas plus que ça, après tout, elle avait passé sa vie à surveiller des frontières, on y voyait beaucoup de chose se passait de loin, impuissant souvent. La vie était ainsi faite, malheureusement. Un élément l’interpellait plus que tout le reste… Voir deux.
-Le Shoraizan tu dis… ? Il me semble que l’homme qui m’a envoyé ici m’a dit le même nom…
Quant au sien à lui de nom… impossible de le savoir, de ce souvenir… Elle procédait donc différemment.
-Un brun avec un masque, peut-être que ce la te parle puisque tu parles de famille. Il n’a dit un truc du même genre que toi d’ailleurs…
Elle piochait dans les mets qui les attendaient sans trop se poser de question d’où ça venait, plus rien ne la surprenait avec lui, on était magicien ou on ne l’était pas après tout. Quant à la suite de la conversation, enfin la question, elle s’en amusait plus qu’autre chose.
-Je me fiche de qui tu es en dehors de notre monde.
Un sourie en coin, la vérité après tout, il suffisait de voir son lien avec Goren, l’important, comment il était avec.
-Tu es comme je l’avais deviné, une pierre durement travailler dans le temps pour devenir précieuse. Moi je suis une mauvaise orfèvre, mais mes doigts sont de bons sculpteurs.
Une sorte de coquillage prenait forme dans sa main, un blanc magnifique et nacré quand il se réchauffait pour figer sa forme à jamais. Il n’était pas très grand et un trou avait été fait pour y glissant un ruban récupérer de ce qu’il restait de sa coiffure, elle le glissait sur son poignet.
-Tu auras à lever la main et fermer les yeux pour trouver l’évasion. On peut écouter la mer, du moins on a l’impression d’avoir quitté le terre ferme. Ça te va bien.
Une supercherie qui n’avait pas d’égal, le coquillage, ce n’était pas la mer, mais ça y ressemblait, mais elle aimait bien, comme tous rêveurs qui n’ont besoin que d’un petit rien. Une tape sur sa joue et elle quittait le bain, elle n’avait pas resté dans l’eau trop longuement et il ne lui fallait pas longtemps pour remettre du tissu sur son dos, pas question d’attraper froid, néanmoins, assise au bord de l’eau, ses pieds étaient toujours plongés dedans.
-Quand j’étais enfant, j’avais pour projet de prendre la mer, faire le tour du monde et y découvrir des trésors. Les rêves d’aventures d’une vie simple. Rien de spécial à raconter dans mon cas, désolée. Le plus intéressant date de mon départ de Kumo je crois et encore.
Elle sembla contrarier, sur un point, voire plusieurs… Son regard glissait sur sa marque de serviteur.
-C’est à double tranchant cette marque que tu as glissé dans mon dos.
Elles se ressemblaient au fond.
-Vous êtes si solidaires que cela dans votre « famille » ? Tu crois vraiment qu’on peut changer le monde ? Mais le monde a t’il envie d’être changé. Pour le faire devenir quoi au juste ?
La lueur de son regard virait, peut-être à cause de la lumière, mais on aurait juré ses iris vertes ou bleus ?
-Voyons où va ta folie, laisse toi faire beau prince.
Un sourire en coin, elle se penchait vers lui calme son regard perçant jetait dans le sien et ses mains posées sur ses épaules elle l’appuyait pour qu’il plonge sa tête sous l’eau.
-Voilà ce que tu cherches, le poids qui te glissera la tête sous l’eau et tu remonteras, mais cela que jusqu’à ce que la fatigue est le dessus sur toi. Là, tu ne noieras. C'est triste de voir disparaître quelqu'un comme toi. Évite le donc plutôt ce poison de monde, ce qu'ils appellent amour, c'est le droit de t'utiliser et décider de cesser de le faire quand tu n'apportes plus rien.
Elle se relevait pour sortir de là, un besoin d'air peut-être? Ce qu’elle avait dit qui la faisait se sentir étouffée ici.
Matawa était resté muet durant un long moment, c’était peut-être même la première fois de leur conversation qu’il se taisait, mais elle continuait de parler jusqu’à lui parler de choses qui perdait tout sens. Malheureusement pour le couple, cet échange érotique se termina au moment ou elle quitta l’eau, l’envie charnelle remplacer pour peut-être un simple moment. Qui sait… Cependant, pour le moment son attention tournait autour d’une autre chose. Seitô. Le Shôraizen et l’homme masqué, ce ne pouvaient pas être une erreur.
C’est à ce moment qu’elle mit tout son poids sur lui, comme pour le caller et s’il n’avait pas été aussi sérieusement encré dans sa rêverie, elle avait peut-être bien pu l’y plonger assez longtemps pour le noyer, mais le contact avec l’eau chaude lui fit reprendre contact avec le monde réel. Miaë s’habilla et sortit, il en fit de même.
En la retrouvant à la sortie, il se laissa emporter, oubliant de la remercier pour un cadeau qui pourtant ne le quitterait jamais. C’était comme elle l’avait dit, le seul moyen qu’il avait de se déconnecter du monde.
- L’homme qui t’a envoyé ici, je le connais bien sur qu’il me dit quelque chose ! C’est mon maitre, Sabakyô Seitô !
À ces simples paroles, son moral baissa. Il venait de réaliser qu’il ne leur avait pas donné de nouvelles depuis un sacré moment, peut-être qu’elle était ici pour le ramener ? Dans tous les cas, aussitôt ce moment terminé avec elle, le Shôraizen retrouverait son Inu. C’était une promesse absolue qu’il se fit mentalement avant de poursuivre avec la brune qui l’intriguait encore un peu plus.
- Miaë, le monde est aveuglé par les puissantes nations, bien sûr qu’il ne voudra pas être changer, les gens ne se crois en sécurité que dans se qu’ils connaissent, il faudra leur montrer la différence entre leur monde et celui que nous allons créé, le Shôraizen n’impose qu’une chose.
À ce moment il se détourna d’elle un moment pour rattacher sa ceinture sur ses pantalons remontés à la va-vite.
Le vent balayait ses cheveux humides, un va et vient qui sonnait comme un décompte sur quelque chose qui allait tomber. Et la balancier la taquinait, car combien même elle ignorait ce sifflement, elle l’entendait parfaitement, la menace qui gronde et elle est seule. Parce qu’elle avait tout fait pour ça. Prisonnière de sa propre condition… De sa création ?
-La liberté ?
Elle voulait la sienne, bien au-delà des remparts de Kumo, bien loin des obligations, puis à l’abri de ce qui hantait sa vie. Elle. Qui aurait pu la protéger de quelque chose qui n’existait pas ? La douleur dans sa tête provoquait par elle-même au final pour se convaincre que ce n’était qu’un fantasme.
-Alors tu connais cet homme, tu l’appelles même Maître.
Dame Destin se jouait d’elle avec excès ces derniers temps, mais il ne fallait pas lui en vouloir, elle avait retrouvé son enfant favori, c’était plus fort qu’elle. Une suite inachevée, une fin qui n’avait jamais existée, quelque chose de bâclée qui l’étouffait… Et faisait les frais de la brune.
-Alors pourquoi avais-tu l’air si perdu, pourquoi tu avais autant besoin que moi de cette prise vers un parfum venu d’ailleurs. Pourquoi suivre l’instinct à la sagesse ? Est-ce vraiment un bon maître beau blond. Ou t’a-t-il fourbé toi aussi.
Plus de foi en ce monde en les autres, la femme était sociable à l’excès, mais c’était plus un laissez aller qu’un réel attachement, s’attacher c’était prendre le risque de perdre, d’être laissée, blessée ? Ils n’étaient tous que des enfants lâchaient au milieu de la mer déchainée, sous peine que d’instinct, ils devraient savoir nager. Ce n’était pas si simple. Pas si simple.
-Le monde est aveuglé par notre propre volonté de refuser de se rendre à l’évidence. Je cherche juste ma place et le calme au milieu de cette tempête, je veux juste que la voix dans ma tête se taise, s’apaise et qu’aucune autre jamais ne prenne son relai. N’ait l’occasion d’exister. C’est ce que tu promets dans l’énonciation d’un seul mot ?
C’était fou, mais pas plus que les derniers jours qu’elle avait vécu. Son esprit tourmenté décidait d’y croire, peut-être ça qui la sauverait au final. Une famille capable de rattraper sa main quand elle s’éloigne trop d’eux et se perd… Qui gronde et pardonne. Enseigne et protège.
-Et que demande ta famille en sacrifice pour ça ? Ton allégeance, ta mort ? Ton obéissance ? Si tes dires sont réalités, alors toutes ces choses lui seraient dû.
Éternel. Il suffisait d'allumer la lumière dans le noir... Pour voir que les monstres qui léchaient nos pieds n'y étaient pas... Seulement toi et cette envie de te torturer, parce que la peur et la pire de tes ennemies, la plus fidèle de tes amies...
Devant lui se tenait la femme forte d’esprit qu’il n’avait pas supposé au début, bien sûr elle n’avait jamais paru stupide, mais elle lui montrait qu’elle était capable de bien plus qu’il ne l’aurait finalement imaginé. Il prit donc un moment, pour réfléchir. Seitô se jouait-il de lui ? Essayait-il de le retrouver alors qu’il était parti de la base ? Il n’en avait aucune idée.
- Oui, il est mon maitre, mon frère d’armes et mon ami, une personne en qui j’ai une confiance aveugle. Quand je suis revenu à Konoha, il était là pour moi et n’a jamais rien demandé de moi, outre ma survie. C’est ainsi que fonctionne le Shôraizen et j’ignore se qui se trame derrière votre rencontre, car je ne l’ai pas vue depuis bientôt quatre mois… Je suis parti de mon plein gré afin d’entreprendre mon voyage, mais tu me fais réaliser que j’ai failli à mon devoir.
Matawa se massa les tempes un instant, à moitié nue dehors, alors que le soleil avait rendu l’âme depuis un moment, il se rendait compte qu’il avait été égoïste.
- Dans notre famille, nous n’obligeons rien, les gens sont libre de partir et de venir comme bon leur sembles, seule la marque est posée sur leur corps en guise d’intégration officielle et encore, c’est un choix, tu es la première à la recevoir de cette façon.
Se qui n’était pas mentir, car dans le cas d’Eden, il l’avait fait pour l’intégrer à leur armée plus qu’autre chose. Bref, le tatouage de Miaë faisait d’elle pour qui le voyait, un membre de cette famille.
- De par ton tatouage, tu es l’une des nôtres, ma famille est la tienne et elle te protègera, c’est là le plus beau cadeau que je pouvais te faire. Si tu souhaites rester avec nous, sache quand même que tu pourras partir quand tu le voudras et réellement prétendre être libre, les choses que nous faisons pour le bien de l’organisation sont volontaire.
Devant cette dernière tirade, il croisa les bras sur son torse, désormais indécis sur la tournure des évènements, puis un bruit attira son attention dans un buisson un peu plus loin, l’obligeant à tourner les yeux rapidement.
- Se n’était probablement qu’un rongeur...
Dit-il plus pour se rassurer que d’autre chose. Car en fait, il se questionnait, se demandait qui jouait avec eux, pourquoi une rencontre si hasardeuse tournait-elle donc vers une discussion si officielle… Honnêtement, il savait que son monde avait besoin de lui, mais cette nuit n’y changerait rien, il n’avait réellement envie que de se coucher et de se reposer, avec ou sans Miaë, même s’il préférait l’avoir près de lui.
- Écoute, je n’ai pas été envoyé par Seitô, alors tout ceci n’est qu’une coïncidence, je crois que le destin ne t’a pas porté sur le chemin de notre organisation sans raison, mais je crois aussi qu’il ne faut pas tenter de comprendre ses choses, que dirais-tu de venir dormir ? Et, demain je reprends la route vers Yu No Kuni. Tu peux même m’accompagner si tu le souhaites.
Les réponses qu’il lui donnait la surprenaient assez, il y avait peut-être au final une réelle liberté là-bas, une famille faites d’enfants un peu fous. Elle le regardait longuement et en était obligé de se l’avouer. Il était convainquant. Alors elle glissait sa main dans la sienne en tirant dessus pour le faire rentrer à l’intérieur.
-Je vois. La nuit porte conseil il parait, alors faisons ainsi, nous aviserons au réveil.
Calée à l’abri et dans des bras que demander de plus pour trouver le chemin des songes ? La sérénité de l’esprit peut-être. Son front restait chaud lui et sa tête douloureuse, rien qui pouvait changer ça. Enfin ce n’était pas une certitude…
A son réveil, preuve qu’elle avait fini par s’endormir, d’une façon ou d’une autre, seul le résultat comptait, c’était une lumière vive qui l’accueillait. Sa tête pivotait à peine. Le blond dormait encore lui, grand bien lui en fasse, c’était mieux ainsi, car après tout, selon ce qu’il lui avait dit, il rentrait chez lui ? Ils se croiseraient donc. Ça entendait par là alors qu’elle irait rejoindre le mentor ?
Apparemment.
Sa silhouette glissait à travers la couverture et de leur support, avant de filer hors des murs, ses doigts réajustait son manteau, il faisait froid si tôt et son regard se perdait vers l’intérieur… Il n’avait pas bougé d’un pouce… Pas un canidé de garde en tout cas. La pensée lui décrochait un sourire, ce n’était pas ses favoris de toute façon et sa poche elle sortait l’invitation de Seito. Etrangement proche au final de sa rencontre hasardeuse avec Matawa. La réalité la frappait, en vérité, peu de chance qu’elle donne de suite au rendez-vous avec cette famille hier encore, elle aurait oublié sa rencontre, comme toutes celles qu’elle faisait dans les bras tard le soir… Quelque chose sans importance… C’était différent maintenant. Le destin se jouait sûrement d’eux, mais les signes ne trompaient pas. Ça lui suffisait à avancer en tressant sa natte jusqu’à se rendre compte à la fin…
Plus rien pour l’attacher, mais elle était déjà loin.
La femme se retournait, elle l’avait sûrement oublié là bas, laissait avec lui, un long soupir alors que ses cheveux se libéraient par la victoire par forfait de leur propriétaire. Pas grave. Ça attendrait.
