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 La complainte du Pic-Vert

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: La complainte du Pic-Vert La complainte du Pic-Vert EmptySam 13 Déc 2014 - 23:37

    La complainte du Pic-Vert

    La complainte du Pic-Vert 904870chaosbrain

    Music:

    Elle me regardait de ses yeux enfoncés dans leur orbites creuses, ses pupilles plus ruisselantes que des pierres de rubis. Un sourire perfide fendait son visage sur sa peau blême tandis que sa chevelure sombre retombait en un amas chaotique tout autour de son visage. Elle était si livide, si froide, qu'on aurait crut une morte soudainement ramenée à la vie, voir plutôt un cadavre animé par les files d'un marionnettiste. En somme elle n'avait rien d'humaine, aucune vie, aucune âme, aucune chaleur ne se dégageait d'elle. Semblable à une poupée désarticulée qu'on avait laissé à l'abandon, elle se contentait d'agir en accord avec ce qu'elle était devenu. Il n'y avait nul espoir pour elle, comme pour ses victimes. Nul renouveau, seul s'offrait alors le glas pernicieux de la corruption qui résonnait en une cacophonie lointaine et funèbre tel un écho, un appel à la déraison, qui se répercutait inlassablement jusque dans les tréfonds de mon âme ainsi que sur ses parois pavées de maux.

    Nous étions, là, toutes deux, l'une face à l'autre, baignant dans un océan de ténèbres, seules de maigres éclats se dégageaient de nos corps stériles, comme si toute existence avait été dissolue par le linceul d'ombre qui nous enveloppait. Ce même linceul qui n'aspirait à laisser aucun repos au défunt, prêt à l'éteindre plus que de raison dans l'espoir satyrique de le tuer à nouveau. Si oppressant, si lourd, si angoissant. J'éprouvai la sensation de n'être qu'une fourmi écrasée sous le poids d'une montagne, où bien quelque chose de beaucoup plus monstrueux. Quelque chose d'indicible, d'innommable tant par son horreur que par sa constance abstraite, mais dérélictueuse. Elle était là, sur moi, à m'écraser de toute sa masse incommensurable, cette chose immonde et effrayante, qui n'existait pas réellement, mais dont je pouvais sentir le cœur corrompue battre contre le mien. L'univers tremblaient, se tordaient, mugissaient de douleur sous l'impulsion de chacun de ses battements.

    Et elle était là, elle, mon amour, mon cauchemar incarné. Indifférente à ce néant distordu qui nous assaillait de toute part. Oui, ce sourire, il me glaçait le sang. Malgré toute sa candeur infâme, malgré toute la perdition qu'elle incarnait, sa présence n'était rien à côté de ce cœur noir battant. Alors, elle enfonça sa main dans mon abdomen. Je sentis ses doigts traverser ma chair comme si de rien n'était pour se saisir de quelque chose à l'intérieur de moi. La douleur était là, mais l'acte d'autant plus. Je la fixais avec des yeux exorbités, l'essence même de mon âme happé par la peur et le dégoût car je réalisai ce qu'elle s'apprêtait à faire.

    Lentement, avec une méticulosité sadique, elle commença à tirer. Des gerbes de sang giclèrent hors de ma plaie pour souiller ma robe immaculée. La souffrance me tirailla les entrailles, j'avais littéralement l'impression qu'elle était en train de m'arracher ces dernières. Pourtant, ce ne fut guère cela qu'elle retira de ma carcasse exsangue, je le savais, c'était bien pire. Au milieu de toute cette atrocité sans nom, je pus finalement voir le fœtus déjà bien formé qu'elle venait de m'extraire. Le cordon le reliait encore à moi. Saisi par l'horreur, je lançai un regard suppliant à ma tortionnaire qui souriait de plus belle. Il n'était nullement question de joie dans cette expression perfide, seulement un émoi malsain poussée par l'extrémisme du vice.

    -Tu devrais m'être reconnaissante. Tu n'auras plus besoin de ça...

    Dit-elle avec une profonde ironie de sa voix glacial dans laquelle ne laissait transparaître aucune émotion si ce n'était une profonde exécration. Puis, survint cet instant immonde où elle n'hésita pas à écraser le fœtus entre ses doigts afin de le réduire en bouillie.

    Le déchirement fut net. J'ouvris les yeux brutalement et inspirai avec difficulté comme si l'air n'avait pas emplit mes poumons depuis des heures. Prise d'un soubresaut, je tournai sur moi-même et tombais de mon lit. Prenant appuie sur mes coudes, je me redressai légèrement. Haletante, le décor oscillait à vive allure autour de moi. J''avais peine à percevoir l'environnement qui m'entourait, mais encore plus à situer précisément où je me trouvais. Des perles de sueurs coulaient le long de mon visage. J'éprouvai un mal profond à respirer concrètement. Les dernières images de mon cauchemar m'assaillaient en boucle. Chacun de mes membres étaient crispées à l'extrême. Mon cœur tambourinait violemment dans ma poitrine, propulsant mon sang plus que de raison jusque dans mes tempes. Une douleur vive fendait mon crâne, et j'avais cette impression d'écrasement permanent qui me broyait les entrailles. Mon estomac se tordit, pris de convulsion. Je pensai vomir brusquement, mais je n'avais rien avalée depuis ma discussion avec Yami. Je renvoyais mes cheveux humides en arrières, plusieurs mèches se collèrent sur mes joues moites. Finalement parvenue à me retourner sur le dos, je m'écroulai de tout mon long sur le sol. Les ténèbres qui imprégnaient ma chambre se révélaient plus oppressant que jamais.

    Il s'écoula un instant indéfinissable avant que je n'arrive un tant soit peut à reprendre mes esprits. Je parvins à me relever péniblement, mais cette sensation d'oppression continuait de m’enserrer et me donnait l'impression d'être prisonnière de mon propre corps. Je pris appuies sur ma commode pour ne pas chavirer, les jambes chancelantes, je n'avais aucune force dans mes membres. Les ombres projetées par la lune depuis l'ouverture de fenêtre autour tournoyaient Obscure et tortueuses, elles s'agitaient dans un ballet funèbre. Je ne voulais plus rester ici, je ne voulais plus qu'elles m'épient. Cette chambre, je ne voulais plus jamais y avoir affaire...

    Lentement, effectuant un pas devant l'autre, je commençais mon avancée funeste, ouvrant la porte qui donnait sur le couloir afin de m'y engouffrer. Secouée par les spasmes, l'esprit à vif comme si l'on venait de le dépecer, je tournais la tête dans cette direction, songeant un instant à trouver refuge au près de Yami, mais je ravalai cette idée au fond de ma gorge qui se noua en une boule amer. Non, surtout pas elle, je ne voulais plus la voir, je ne voulais plus avoir affaire à personne. Plaquée contre le lambris de l'interminable couloir de la demeure familial, je fixais le lointain néant qui m'appelait. Les traits de lune qui pourfendaient les nombreuses fenêtre le long de ce dernier ne parvenaient qu'à fournir de maigres éclats aux milieux de cet océan de noirceur. Un bourdonnement commença à s'élever autour de moi. Il me fallut plusieurs minutes pour réaliser que ce son insupportable venait de ma tête. Je me tins les tempes dans l'espoir absurde de faire cesser cela, mais ma souffrance demeurait inextinguible.

    Je fus prises d'un sursaut lorsqu'une forme se dessina sur le mur d'en face, réprimant un cri d'horreur. Mon cœur battait si fort, si violemment, que je pensais qu'il pourrait s'arrêter à tout instant. Des sueurs froides glissèrent le long de mon échine au point de me faire frissonner. Il ne s'agissait que de mon ombre, j'avais tout simplement halluciné.

    Reprenant ma marche, toujours appuyée contre la paroi de bois ciré, je tentai tant bien que mal de démêler un tant soit peu de cohérence, de notion logique dans mon cerveau confus par cette cohorte sauvage d'idées et d'images qui s’entre-déchiraient. Je posai une main sur mon visage bouillant l'épongeant d'un revers de la main. Ma tête me faisait terriblement mal et puis il y avait de maudit vrombissement à m'en vriller les tympans. Il devenait de plus en plus fort et oppressant à chaque secondes qui s'écoulaient. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Je tentai de les chasser en vain, elles revenaient inlassablement. Son visage m'apparut alors à l'esprit et cela termina de me broyer le cœur. Je me laissai glisser le long de la surface contre laquelle j'étais adossée, tombant ainsi à genoux. Mes doigts effleuraient le sol poussiéreux tandis qu'une voix caverneuse s'élevaient.

    Petit Pic-vert à fait des trous,
    La forêt se meurt en lamentation
    Mais Petit Pic-Vert est sans tabou
    La foret se meurt à la déréliction
    Mais Petit Pic-Vert à plus d'un atout
    La forêt se meurt en perdition


    Suave et belliqueuse elle chantonnait ses paroles avec une certaine candeur des plus lugubres. Je fus brutalement réveillée par le gong de l'horloge du grand hall qui se mit à résonner avec fracas dans le couloir avant de taire sa clameur stridente pour laisser place aux cliquetis cycliques des multiples engrenages qui la composaient. Je me redressai plus défaillante que jamais pour reprendre ma route. Mes pieds nues foulèrent le carrelage froid du grand hall. Le son de l'horloge devenait désormais omniprésent. Il s'accordait, avec le bourdonnement, en une harmonie des plus névralgiques envers ma personne.

    L'écorce tombe en lambeau
    Petit Pic-Vert à le bec dans un étaux
    L'arbre est désormais malade
    Et Petit Pic-Vert oubli son cœur de jade


    Je ne voulais plus attendre cette immondice. Tout ceci devait cesser. Je voulais être en paix, ne plus avoir à souffrir, ne plus avoir à pleurer, ne plus avoir à aimer...

    Dans ce monde de fou,
    Il n'y a nul rédemption
    Seulement de nombreux remous
    Pour la plus extrême des afflictions


    Tâtonnant au cœur de la nuit je parvins à dénicher l’interrupteur d'une lampe mural. Sa maigre lueur donnait l'impression d'être littéralement étouffée par les ténèbres. Et moi, j'étais au milieu de tout ceci. Ce petit cœur chaud et épuisé qui ne demandait plus qu'à cesser de battre.

    Petit Pic-Vert se croyait colombe
    Tandis que lentement il creusait sa tombe
    Espérant y trouver une quelconque trêve
    Il s'adonna à un interminable rêve


    Mes médicaments se trouvaient sur la grande table, entre deux plateaux d'argent tandis que les réserve d'alcool demeuraient au fond d'un épais buffet en chêne juste en face. Sans que je ne réalisai comment, l'un comme l'autre se retrouvèrent sur la table basse, devant moi. Je défis le capuchon de mon flacon de médicament et en vidait le restant du contenu dans ma bouche d'une main avant de d’ôter le bouchon de la bouteille de whisky pour en boire de longues rasades comme s'il s'agissait d'un remède. Toute tremblotante me servi un dernier verre, tenant se dernier d'une main osseuse tout en me recroquevillant dans le duvet d'un ample fauteuil de velours. Je bus encore... Des convulsions m'envahirent... Le monde chavirait, il n'y avait ni haut ni bas, ni fin ni commencement, plus rien n'avait de sens

    Petit Pic-Vert s'enfuit alors dans un royaume de songe,
    Pensant que sa vie n'était qu'un grossier mensonge


    Il se dévoila à moi son sourire carnassier en croissant de lune sertis de molaires humaines. Ses dents comme ses yeux se détachaient de la nuit. Sa tête effectuait un mouvement de balancier de gauche à droite.

    Et dire que certains pensent encore que l'amour est enfant de bohème...

    La dernière chose que j'entendis fus son rire rauque alors que mon verre m'échappait des doigts pour venir se briser sur le carrelage.



Dernière édition par Saibogu Oniri le Ven 9 Jan 2015 - 0:42, édité 2 fois
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La complainte du Pic-Vert La complainte du Pic-Vert EmptyMar 16 Déc 2014 - 11:15

Music ♫:

Tout s'apparentait à être une nuit banale. Une nuit de plus passée entre les murs de la chambre qui m'était réservée au domaine Saibogu. Oui mais voilà, bizarrement, je venais de me réveiller d'un coup, me redressant sur mon lit en pleine panique. La sueur imbibait mon front et collait les mèches de mes cheveux a mon visage tandis que j'avais le souffle coupé, le palpitant vrombissant avec fracas contre ma cage thoracique. La respiration haletante et les yeux vitreux de sommeil, exorbités de crainte, je scrutais les alentours toutefois le calme plat régnait dans la pièce. Cependant, quelque chose semblait clocher... Je ne savais pas quel était l'origine de ce mal aise mais il était bien présent. C'est pourquoi, lorsque Méphisto m’apparut sur mon lit, tout juste baigné dans la faible lueur lunaire dans la pénombre, je sursautais un instant, à cran.

Son habituel sourire carnassier figé aux babines, il s'expliqua de sa voix rauque :

« Je crois que ton amie part rejoindre le pays des rêves... »

Déglutissant avec difficulté, je m'empressais de le questionner :

« Où est-elle ? »

« Là où l'entrée est également la sortie... »

Je me levais d'un bond, me ruant vers ma destination : le hall d'entrée. Je connaissais suffisamment Mephisto pour le comprendre désormais et sa logique philosophique n'avait pas beaucoup de secret pour ma personne qui résonnait souvent de la même manière.
Je déambulais dans le long couloir encadré de bois, jusqu'à atteindre l'escalier que je dévalais sans demi mesure pour atteindre mon but. Quelle ne fut pas ma stupeur... Oniri était allongée dans le fauteuil, paisible, laissant presque croire qu'elle ne faisait que dormir mais l'illusion s'arrêtait là lorsque l'on constatait les boites de médicaments amassées et la bouteille de whisky vide sur la table basse. Le verre brisé sur le sol contrastait lui aussi avec le tableau de toute quiétude qu'Oniri laissait supposer.

Je fondais sur elle en toute hâte, cherchant un pouls qui demeurait pour le moins, faible. L'angoisse s'emparait de moi suite a cette découverte. Je n'avais pas le temps de chercher à comprendre son geste où bien jamais plus je ne pourrais le lui demander...

J'avais ingéré son sang à bien des reprises ces derniers temps ce qui me permettait de gagner un temps précieux...
Je contrôlais son liquide écarlate à travers ses veines et me concentrais pour repousser les substances qui s'y étaient mêlés. Cette manipulation, qui la faisait grimacer de douleur malgré son inconscience, lui permettait de vomir une bonne partie des corps étrangers : néanmoins, elle demeurait toujours inconsciente...
En toute hâte, je l'enveloppais dans la couverture présente sur le canapé et la portait, quittant avec célérité le manoir Saibogu pour la conduire à l'hôpital et éviter qu'elle lâche son dernier soupir. Concentrée sur ma tâche, je faisais mon possible pour ne pas céder à la panique, dévalant les toits de Suna dans l'obscurité toujours pourfendue par le halo mystique et blanchâtre de l'astre nocturne. Bien que je courais a vive allure, la distance qui me séparait du lieu de toute convalescence me paraissait être interminable !

J'étais glacée par le vent frigorifique qui soufflait sur le désert nocturne, n'ayant pas pris le temps de me recouvrir plus que le pyjama qui avait accompagné le début de ma nuit. Je frissonnais et grelottais mais n'y prêtais guère attention, me contentant de veiller à ce qu'Oniri conserve sa chaleur corporelle pour ne pas plonger définitivement vers ce précipice qui lui tendait les bras.

Je n'avais de cesse de repenser à tout ce qui s'était passé et à mes phrases, sans doute dures à encaisser, qui l'avait pousser dans ses derniers retranchements... Je ne regrettais pas mon honnêteté mais je regrettais de n'avoir pas remarqué que cela la ferait basculer ! J'aurais dû le prévoir et intervenir pour l'en empêcher !

Il était vraiment difficile de faire abstraction des remords et des questionnements qui m'assaillaient de toute part toutefois, tel fut le cas lorsque j'aperçus enfin le bâtiment immaculé, privée de l'une de ses ailes suite à l'attentat mystérieux.
Je pénétrais dans ce lieu maudit qui ne me rappelait que des mauvais souvenirs : des souvenirs de mon enfance bafouée a attendre patiemment que des poches de sang d'inconnus se déversent dans mes veines pour espérer une rédemption. Le creux de mes coudes étaient encore sertis des marques des nombreuses aiguilles et perfusion qui m'avaient été posées. Toutefois, je pouvais le faire pour elle. J'étais capable d'affronter mes craintes et mes pires cauchemars si cela signifiait la sauver.

J'interpellais tout de suite des infirmiers qui arrivaient à grande enjambée à ma hauteur alors que mon état pitoyable et les larmes ruisselantes sur mes joues témoignaient de mon désespoir. Le souffle court, je posais Oniri sur le brancard qui avait été amené. Son liquide écarlate, dont j'avais quelques traces en moi, semblait réagir à sa détresse, lancinant mes bras comme s'il bouillonnait à travers mes veines.
Je courais avec l 'équipe médicale pour ne pas la perdre de vue jusqu'à ce que l'on me stoppe la route devant une porte battante qui conduisait au sas de la salle opératoire. Je ne quittais pas de mes yeux embués ma meilleure amie à travers les hublots des portes, tandis qu'elle était emmenée par le personnel. Je ne défaisais pas non plus mon regard lorsqu'une infirmière s'adressa a moi avec un calepin en main et un stylo, me demandant ce qu'il s'était passé. Je ne quittais pas le couloir des yeux pour lui répondre, même lorsque le brancard avait franchi la porte plus loin et qu'il était désormais hors de ma vue.

« Je l'ai trouvé étendue sur le canapé... des boîtes de médicaments vides et une bouteille d'alcool qui l'était tout autant... Je ne sais pas depuis combien de temps elle était là, inconsciente, mais pas longtemps... non... pas longtemps... »

L'infirmière arborait une mine grave et je détachais enfin mes yeux des vitres pour la regarder avec gravité pour lui préciser :

« Mais ça va aller... je lui ai fait recracher une bonne partie des substances grâce a ma maîtrise du sang... Je... ça va aller »

Elle me regardait, compatissante en acquiesçant comme si c'était la première fois qu'elle me voyait ressentir un tel émoi :

« Oui, ça va aller Yami. »

Oui, elle me connaissait... Elle me connaissait depuis longtemps... C'était toujours elle qui préparait mes perfusions.
Hagard, je regardais les sièges qu'elle me proposait de rejoindre en attendant avant de s'éclipser mais je ne voulais pas. Je souhaitais rester debout a regarder par la lucarne que mon amie réapparaisse...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La complainte du Pic-Vert La complainte du Pic-Vert EmptyMer 17 Déc 2014 - 0:32

Music ♫:

Voilà plusieurs heures que je patientais... On m'avait prévenu que cela durerait un moment et j'en avais profité, le cœur lourd, pour retourner a la demeure et me changer. Revêtir des affaires autres qu'un pyjama m'aiderait peut-être a reprendre un minimum contenance et ne pas paraître si désespérée.
C'est donc, affublée de vêtements plus appropriés que je me trouvais de nouveau dans l'hôpital de Suna, statique sur ma chaise, patientant depuis environ deux heures pour espérer avoir de bonnes nouvelles.

Lorsqu'un médecin m'appela, je me redressais d'un bond et me hâtais de le rejoindre dans son bureau. J'essayais d'analyser son faciès inébranlable de docteur qui en avait vu d'autres afin de dénicher un quelconque indice sur la santé d'Oniri mais en vain... Heureusement, il ne tarda pas a parler :

« Votre amie est tirée d'affaire. »

Un immense soulagement s'emparait de moi, aussitôt suivi d'un revers de bâton :

« Cependant, elle est plongée dans le coma. »

Il marquait une pause de trop.

« Nous lui avons fait passer plusieurs examens qui ont démontré que la dose mortelle des substances ingérées avait été éradiquée. Toutefois, ces dernières ont sans doute eu le temps d'affecter son cerveau, la plongeant dans l'inconscience. »

Je ne comprenais pas... Enfin si mais... Oniri était vivante, j'aurais dû espérer que c'était tout ce qui comptait mais allait-elle seulement se réveiller un jour ? Et si oui dans quel état ? Serait-elle privée de son ancienne personnalité, ou affecté d'un quelconque handicap ?
Tout autant de questions qui me gangrenaient l'esprit.

« Nous ne sommes pas en mesure de dire quand est-ce qu'elle en sortira ni même... si elle en sortira un jour... »

L'état de panique que j'avais ressenti en la découvrant reprenait de plus bel. Mon cœur se serrait dans un étaux invisible mais douloureux tandis que j'avais la sensation d'étouffée sous le poids de cette annonce.

« Soyez tout de même consciente d'une chose : vous lui avez sauver la vie... Si vous n'étiez pas intervenu en utilisant la maîtrise propre a votre clan elle ne serait sans doute plus de ce monde. »

C'était censé me réconforter ?! Mon angoisse se transformait en haine à l'encontre de ce médecin incompétent qui cherchait a me réconforter. Comme si des mots pourraient m'apaiser dans une situation pareille !
Mon visage se déformait dans une moue rageuse, mes yeux flanqués dans les siens et la mâchoire serrée. C'était de sa faute a lui ! Il n'avait pas pu la soigner à temps !

« Misérable parasite inutile !!! »

Je tapais du poing sur la table en me redressant subitement, me penchant sur son bureau en lui adressant un sourire carnassier et provocateur :

« Vous avez intérêt à la sortir de là où je ne donne pas cher de votre peau ! »

L'homme déglutissait avec peine, me demandant de me calmer tout en appuyant sur un mécanisme situé sous son bureau. Aussitôt deux infirmiers armés d'une seringue, firent irruption dans la salle pour tenter de m'injecter un calmant. Je les toisais tout en m'entaillant la paume de la main et en insufflant mon chakra fuuton pour envoyer mon fouet claquer sur la seringue qui alla se planter dans le mur derrière le médecin.

« Même si vous m'en injecter vous croyez vraiment réussir a avoir une Ketsueki avec cette méthode ?! »

Là dessus, je rangeais mon fouet et m'engouffrais dans les couloirs pour trouver la chambre d'Oniri. Ce n'était pas possible... Je rêvais éveillée ! C'était un cauchemar !
Mon sang pulsait dans mes temps quand le sien vrillait mes veines au fur et a mesure que je déambulais dans le couloir immaculé, comme s'il m'indiquait où elle était.
Je la trouvais enfin... Elle était là, paisible dans son lit de parure blanche, ses cheveux d'anges reposant, éparses, sur l'oreiller : elle semblait réellement dormir.
Son rythme cardiaque était surveillée et une machine enregistrait son pouls. Je ne pouvais défaire mes yeux d'elle, attrapant sa main dans la mienne. Celle-ci était un peu plus froide du fait de son état de sommeil profond. Je m'asseyais a ses côtés et me demandais si elle m'entendait.

« Oniri... C'est Yami. »

Rien ne changeait. Le silence s'alourdissait dans la pièce et seul son rythme cardiaque répercuté brisait cette atmosphère glauque à souhait.
J'étais impuissante face à la situation et même savoir que j'avais sauvé sa vie ne me consolait pas. Elle restait là, inerte, endormie comme les princesses des contes de fée... Dans l'espoir d'être le prince qui la sortirait de sa torpeur, je posais mes lèvres sur les siennes... sans résultat.

***

Je passais quelques heures a la contempler, espérant sans doute que son sommeil ne s'éterniserait pas, puis je fus interrompue par un juunin qui se présentait comme étant senseur et avoir besoin d'Oniri. Je lui lançais un regard de mépris alors que ma main était toujours scellée a celle de mon amie.

« Vous allez devoir attendre un moment ! »

Lui dis-je, acerbe.
Il m'expliquait alors qu'une personne proche d'elle ferait l'affaire. Je regardais un instant Oniri, comme pour consulter sa décision muette, avant de le rejoindre en jetant un dernier regard pour elle.
Je reviendrais... Tentais-je de lui dire dans son esprit.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La complainte du Pic-Vert La complainte du Pic-Vert EmptyVen 26 Déc 2014 - 11:13

Music ♫:

Cela faisait déjà près de deux semaines qu'elle jouait les belles aux bois dormants... Toujours aucun signe de retour vers la surface dans le commun des mortels. Où était elle ? Que faisait-elle ? Tout autant de questions auxquelles je ne trouvais pas de réponses.

« Oniri réveille toi... »

J'avais essayé chaque jour lors de mes visites quotidiennes mais cela n'avait pour l'heure, pas fonctionné : pourtant, je ne perdais pas espoir. J'avais tâché d'apporter un peu de gaieté dans sa chambre immaculée, égayant sa chambre de fleurs que j'avais été cherchées dans une oasis. Elles agrémentaient la pièce d'un parfum attrayant et l'égayait de leurs couleurs flamboyantes.

Mais aujourd'hui n'était pas comme les visites précédentes puisque, lorsque j'arrivais à hauteur de la chambre, j'apercevais une silhouette assise à ses côtés sur une chaise. Je déglutissais, un rien méfiante du fait de n'avoir encore croisé personne qui lui rendait visite mais ma surprise fut de taille lorsque je reconnus enfin l'homme présent à ses côtés : son père... Que faisait-il là ?
Profondément surprise, j'affichais une mine en conséquence, cherchant tout de même à ne rien laisser paraître. Le chef de clan des Saibogu se levait alors et s'empressait de lâcher la main de sa fille endormie, comme pour effacer l'image du père inquiet qu'il avait affiché. Il me saluait avec le respect dont il avait toujours fait preuve à mon égard.

« Bonjour Dame Yami, je vous laisse prendre le relais. Nous nous verrons au domaine. »

Et c'était tout... Il avait affiché une mine et pris son ton habituels à savoir respectueux mais froid alors que l'expression que j'avais vu s'afficher sur son visage quelques instants plus tôt avaient trahis le contraire : l'inquiétude se lisant très clairement sur son visage.
Il me dépassa, quittant la pièce alors que je restais comme choquée un instant par ce que je venais de voir. Aussitôt, je m'asseyais à la place que venait de quitter son père et prenait sa main dans la mienne pour le lui raconter :

« Tu ne devineras jamais Oniri... Ton père... ton père était là ! Il est venu te voir, te tenait la main et semblait rongé par le tracas ! Il avait un comportement tout à fait paternel ! »

Du moins c'était la représentation que je me faisais d'un père. Oniri entretenait une relation compliquée avec lui tant il était accaparé par son travail n'accordant que très peu de temps à sa fille et qui s'avérait toujours houleux plutôt qu'aimant. A ma connaissance, j'étais la seule qui avait rendu visite à Oniri... La seule qui était venue la voir chaque jour lorsque je n'étais pas en mission au loin et qui lui avait parlé dans son sommeil. Il fallait que je le lui dise :

« Tu n'as plus le choix ! Tu dois te réveiller pour que je te le racontes ! »

Tous les prétextes étaient bons pour la faire revenir à elle non ?
Je n'en revenais pas et j'imaginais déjà la tête d'Oniri si elle savait la scène qui venait de se dérouler sous mes yeux ! C'était aussi improbable que de s'imaginer Tsukiko agir comme une femme forte de caractère !

Je sortais une brosse à cheveux du tiroir situé à proximité de son lit et les peignais pour qu'elle affiche toujours une posture présentable dû à son rang, m'imaginant sans peine qu'elle n'aurait pas apprécier recevoir ses amis et famille alors qu'elle dévoilait une mine affaiblie... Faiblesse et Oniri n'allaient pas ensemble et je m'évertuais à maintenir cet équilibre comme je le pouvais en espérant que cela la laisserait telle qu'elle était et que son coma n'altérerait en rien celle qu'elle avait toujours été.
Toutefois... je devais bien l'admettre... la vrai raison était que cela me faisait passer du temps avec elle, teinté d'une certaine complicité...

« Quand te réveilleras-tu Oniri ?! »

Lâchais-je dans un profond soupir.
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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Re: La complainte du Pic-Vert La complainte du Pic-Vert EmptySam 27 Déc 2014 - 2:36


♫:

L'avantage quand on est un Akuzu, c'était qu'on pouvait laisser ses oreilles traîner! Littéralement, hein? Je ne le faisais pourtant que rarement car c'est sale, le sol. Mais d'un autre côté il y avait des conversations qui méritaient ce genre de désagréments et celle-ci en faisait indubitablement partie. J'en étais donc à mon premier verre de la journée quand je surpris une conversation quelques tables à côté. Deux Saibogu parlaient depuis un moment déjà quand j'avais entendu prononcer un prénom que je ne connaissais que trop bien: celui d'Oniri! Qu'est-ce qu'elle avait encore fait cette peste?

Mon oreille tomba subitement sur le sol, reliée à mon crâne par un tuyau de chair allongée. Je la fis ensuite glisser discrètement jusqu'à la table pour écouter de quoi il en retournait. Je perdis rapidement mon indifférence lorsque j'appris qu'elle avait fait une tentative de suicide et qu'elle se trouvait actuellement dans le comas. Ayant appris l'essentiel je repositionnai mon oreille à sa place habituelle avant de tremper mes lèvres dans le bol de saké qui se trouvait devant moi. Finalement, je haussai les épaules.

*Tant mieux! Elle n'a que ce qu'elle mérite cette garce! Qu'elle crève!* songeai-je alors.

N'avait-elle pas tenté plusieurs fois de s'en prendre à moi? Ne lui devais-je pas le bras que je portais en écharpe depuis quelques jours? Et, surtout, ne désirait-elle pas plus que tout qu'une histoire entre Yami et moi ne voit jamais le jour? Elle ne m'avait que rarement bien considéré et s'était montrée la plupart du temps incisive et désagréable lorsqu'elle s'adressait à moi? Devais-je me soucier d'une personne qui me considérait à peine mieux qu'une déjection de chameau? Non! Mais...

Mais plus les seconde s'écoulaient et plus je ressentis de la peine pour elle. La haine que j'éprouvais à l'encontre de la demoiselle fut peu à peu remplacée par un malaise, quelque chose qui me plongeait plus bas que terre. Pourquoi est-ce que la nouvelle de sa tentative de suicide m'attristait autant? N'était-elle pas mon ennemie jurée ou plutôt ce qui s'en rapprochait le plus?

*Tu sais très bien qu'elle n'est pas que ça...* me rappelai-je à l'ordre, reprenant une nouvelle gorgée.

C'était également ma coéquipière au sein de l'équipe Bushidan et une personne que je connaissais depuis un certain temps maintenant. Nous avions aussi échangé un baiser qui aurait sûrement pu déboucher sur autre chose en d'autres circonstances. Même après tout ce temps je n'arrivais pas à définir ce qui m'était passé par la tête à ce moment-là. Je détestais la jeune femme aux cheveux blancs mais d'un autre côté je l'appréciais également. Oscillant entre le bon et le catastrophique, le chaud et le froid, notre relation était clairement quelque chose qui avait connu moult tumultes et qui pourtant ne pouvait pas me laisser indifférent...

Je passai les dix minutes suivantes à tenter de chasser la Saibogu de mon esprit mais je ne pouvais m'empêcher de penser à elle et à sa tentative de suicide. Je l'imaginais en train d'essayer de se donner la mort et cette image me révolta et m'attrista en même temps. Seuls les lâches s'ôtaient la vie lorsque la pression devenait trop fort. Elle m'avait accusé de vouloir faire du mal à Yami mais avait-elle pensé une seule seconde à ce que la noiraude pourrait ressentir en apprenant sa monde? C'était une hypocrite, mais une hypocrite qui souffrait... Et je n'étais pas insensible à la souffrance de ceux qui m'entouraient même si je tentais constamment de jouer au type qui se fichait de tout...

*Pourquoi Yami ne m'a pas averti? Est-ce qu'elle voulait garder ça pour elle?*

La question restait entière... La Ketsueki estimait qu'elle devait taire cet acte ou plutôt que je ne méritais pas de savoir ce qu'il s'était passé? C'était blessant et irritant à la fois... Mais vu que je ne l'avais pas vu depuis quelques temps, la noiraude attendait sûrement qu'on se recroise pour m'en parler. Quoique... Nous étions tous les trois coéquipiers! Pourquoi n'avait-elle même pas pris la peine de m'écrire une lettre? Elle ne s'était même pas inquiétée pour ma blessure consécutive à l'examen Chuunin. S'en fichait-elle, tout simplement? Cette idée me blessa un peu plus tandis que je terminais mon verre et laissait quelques ryos sur la table pour le payer. Puis je pris mon manteau et quittai l'établissement avant de prendre la direction de l'hopital...

En y arrivant je ne savais toujours pas ce qui me poussait à vouloir rendre visite à Oniri ni même si c'était vraiment utile puisqu'elle était dans le comas. Est-ce que les gens plongés dans ce sommeil presque permanent sentaient la présence de gens autours d'eux et ce qu'ils disaient? Est-ce que ma visite servait à quelque chose?

- "Vous venez voir la jeune Saibogu?"

Je tournai le regard vers l'infirmière qui se trouvait à côté de moi alors que j'hésitais depuis quelques instants à franchir la porte en face de moi.

- "Heu.. oui, je crois!"
- "Vous croyez?" releva-t-elle en fronçant les sourcils.
- "C'est bien sa chambre?"
- "Oui! La Ketsueki vient de partir, vous l'avez manquée de peu..."
- "D'accord, merci!"

Je poussai la porte comme pour échapper à une conversation que je ne désirais pas et constatai que j'étais effectivement seul. Yami savait, donc! Et elle n'avait par conséquent pas jugé utile de m'avertir! Je remplaçai l'image de la noiraude par celle d'Oniri qui déviait d'un tir la pierre qui m'était adressée à la remise des grades qui avait suivi l'examen et un mince sourire s'installa sur mes lèvres alors que je prenais place à côté du lit. J'observai un instant le visage placide de la jeune femme avant d'écarter une mèche de cheveux de son visage délicat.

- "Qu'est-ce qui t'as poussée à faire ça, Oni?" murmurai-je sans, évidemment, attendre de réponses. "Est-ce que tu souffrais tant que ça? Est-ce que la mort était préférable à la vie?"

Je n'obtiendrai probablement jamais des explications pour tout ça mais j'avais une idée très précise de la chose. Est-ce que notre affrontement avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase? Est-ce que, au fond, c'était moi le responsable? Cette perspective m'étreignit à la gorge et je sentis les larmes me monter aux yeux alors que je n'aurais jamais cru ça possible. Je lâchai ensuite un petit rire nerveux et sarcastique à la fois.

- "J'imagine tout à fait le regard que tu m'adresserais si tu me voyais dans cet état, petite garce!"

J'avais prononcé ces derniers mots sur un ton plus affectueux qu'autre chose. Je m'adossai plus confortablement à ma chaise tout en chassant les quelques larmes qui coulaient sur mes joues. Non mais sérieux! C'était pas digne d'un mec, ça! Voilà que je devenais une sorte de pleurnicheuse qui cédait à un besoin toutefois tout ce qu'il y a de plus humain. Et puis, heureusement, Oniri ne pouvait pas me voir. Il manquerait plus qu'elle me voit en train de m’apitoyer sur son sort...

- "Ha, en fait... Merci pour la pierre à l'examen Chuunin!" ajoutai-je dans un autre murmure. "Ça m'a touché même si, tu l'penses bien, jamais je ne le reconnaitrais si tu étais réveillée!"

Je pris délicatement sa main entre les miennes et restait à nouveau silencieux pendant de longues minutes. Puis je commençai à lui raconter ce que j'avais vécu ces derniers jours: le comportement des autres shinobis à mon égard suite à mon refus de grader, les recherches pour l'enquête en compagnie de Tsukiko, le sentiment de rejet qui naissait du comportement de Yami ou encore mes simples bourrées de gueules. Ca me faisait du bien de pouvoir me confier à quelqu'un d'inconscient même si c'était sûrement un peu égoïste de penser ainsi. Quoi qu'il en soit les heures s'écoulèrent, rythmées par mes monologues, jusqu'à ce que l'infirmière vienne me dire qu'il était temps de partir. Je m'assurai qu'Oniri était couchée convenablement et qu'elle était aussi bien qu'elle pouvait l'être vu les circonstances. Puis je quittai la pièce et, après un dernier regard à la jeune femme allongée, rentrai chez moi...
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