Je me devais de résister à tout prix. Ce corps qui est le mien a en lui une substance étrangère et mon chakra a changé légèrement de propriété. Surmonter cette épreuve n’était pas chose simple, surtout quand on sait la puissance du machin en moi. Zennosuke veilla sur moi le temps du trajet et fut remplacé rapidement par mes parents. Qu’elle ironie, mais bon, c’est certains qu’ils étaient concernés par mon état et ma mère était une médecin très réputé à Kumo après tout. Cependant ce qui se passerait dans ce sanctuaire ne relevait en aucun cas des aptitudes médicales qu’elles quelles soient. Par contre, j’aurais surement besoin à la fin d’un soutient médical pour ne pas mourir. C’était une épreuve après tout qui se plaçait devant moi et c’était mon devoir de la surmonter.

On me plaça au centre du sanctuaire. Malgré la douleur et la souffrance, je leur fis signe de sortir du lieu sacré. La porte se referma me laissant seul à l’intérieur, éclairé par la lumière des torches. Avec moi se trouvait Ragnarok ma fidèle épée qui ne me parlait pas tant que ça depuis que je la possédais, pourtant nous étions lié et pour rien au monde je ne l’abandonnerais. Ce fut mes parents qui me la confièrent lors de leur entrée dans le chariot. Pourtant, depuis que j’ai ce mal en moi, elle résonne différemment, elle semble vouloir me faire comprendre quelque chose. Etant elle-même une ancienne âme transformé en épée il y a de cela bien longtemps, je pouvais grâce à elle surmonter cette épreuve et partager avec elle ce lourd fardeau. C’est ainsi que je pris l’épée par sa poignée et me relevant comme je pouvais, l’épée pointait vers le sol, me supportant grâce à elle.

* Ragnarok, je compte sur toi… Aide-moi ! *

C’est alors que je décidais de relâcher toute la pression emmagasinée en moi. Une telle puissance, une telle monstruosité, digne d’une copie conforme d’un Furyou fit trembler le sanctuaire tout entier. Mon chakra explosait littéralement à tel point que cela s’accompagnait d’un hurlement aussi puissant de ma part. Au grand jamais dans ma jeune vie je n’avais ressentis cela même une fois. Cela dura plusieurs minutes et en plus de la capacité de mon épée, l’intérieur du sanctuaire ressemblait à un véritable séisme qui malgré sa légendaire robustesse devait laisser passer des ondes sismiques au travers et il y eu même quelques fissures à l’intérieur du lieu. Une fois finit, une fois la cocote minute purgée et vidée du surplus, l’épuisement l’emporta et je m’effondrai à côté de mon épée, inconscient.

Je repris conscience une bonne dizaine d’heures plus tard. Bizarrement, je ne souffrais plus et je pouvais respirer normalement. Le temps que tout se remette en place, je repris l’épée par son pommeau qui fit comme une décharge dans tout le corps. M’asseyant en tailleur, je la mis devant moi et je l’observai. Un sourire accompagné d’un soupir de soulagement parcourut mon visage. Ce que j’avais entrepris avait fonctionné. J’avais réussis à canaliser une bonne partie du chakra noir débordant au sein même de mon épée. Elle ne souffrait pas, elle possédait une résistance et une capacité d’adaptation nettement supérieur à celle de l’homme. Cependant tout n’était pas encore finit, je me devais de contrôler ce nouveau chakra et de m’habituer au sang noir qui coulait dans mes veines. Pour cela, après quelques minutes de réflexions, je pris la décision de me lever en saisissant des deux mains le pommeau de mon épée. C’était partit, je courais rapidement en rond à l’intérieur du sanctuaire pendant une bonne heure afin d’accélérer la circulation de mon sang dans mon organisme de telle façon à ce que ce dernier puisse prendre l’habitude de la circulation du nouveau sang. Mon cœur battant à toute vitesse, souffrant de cet effort qui d’habitude ne m’aurait pas réellement fatigué, je me stoppai et la lame de l’épée pointé devant moi, je me concentrai avant d’interragir avec mon épée.

Ragnarok, libères-toi !

Sous mon appel, le chakra noir si intense et si dangereux qui me torturait il y a à peine quelques heures se libéra en moi par le biais de mon épée. Bien sur que je possédais déjà du chakra noir en moi, mais dans une quantité raisonnable et supportable par un shinobi. Seulement, ce n’était pas dans mes projets que de me limiter, je devais contrôler cette bête et ce pouvoir afin de le faire mien et de pouvoir me relever fièrement. Je grinçais des dents à mesure que le chakra en moi s’intensifiait et raisonnait avec l’épée. Le flux de chakra était énorme et me faisait énormément souffrir de nouveau, cependant, je pouvais à l’aide de mon épée contrôler son arrivée en moi et ainsi maitriser ce qui n’était normalement pas maitrisable. C’est à coup d’expulsions de chakra et de matérialisations que je pu contrôler la forme du chakra et reprendre les habitudes que j’avais avec mon chakra ainsi que la dextérité qui allait avec. Cela me prit plusieurs longues heures intensives de maitrise de soi et de contrôle du flux de chakra.

Ne pouvant rester dans cet endroit plus longtemps, même si au final je ne venais que tout juste de commencer à contrôler ce pouvoir qui était désormais le mien, je devais retourner à Kumo et je devais surtout rassurer ma famille, mon clan et mon ami qui au vu du chakra environnant n’était plus dans le secteur. D’ailleurs, ma réflexion se porta sur ce dernier, comment se fait-il que le bureau du Raikage ait été aussi bien gardé avec la présence à l’intérieur du bureau du chef du village, de la conseillère Otenba et de mon ami et camarade Zennosuke seulement. Une crainte naquit en moi et dépoussiérant mes vêtements, je pris mon épée que je tenais par le pommeau, appuyé contre mon dos. Sortant enfin par la porte du sanctuaire, ma mère morte d’inquiétude se trouvait à l’extérieur accompagnée de la membre du Satoru qui appartient à mon clan. Elle m’annonça que Zennosuke m’attendait au même endroit où je l’avais trouvé la veille. Cependant, je me devais de me reposer et de passer chez moi avant de revenir en pleine forme. C’est ainsi que je fis une halte dans ma demeure familiale où je pu récupérer plusieurs vêtements de rechanges et où je fis quelques attaches sur le grand blouson rouge que j’avais pris à l’hôpital afin d’y loger mon épée. Je pris également une paire de lunettes afin de cacher mes yeux d’un noir profond.

Il était temps de revenir à Kumo et de rencontrer dans une meilleur forme mon cher amis. Mais avant cela, je fis un somme de quelques heures qui me redonnèrent des forces. Me nourrissant autant que je pu avaler et prenant des provisions pour la route, je fis mon au revoir à mes parents avant de prendre la route en compagnie de Seki Aya qui avait élu résidence le temps de ma convalescence dans une chambre d’amis. Le trajet du retour fut appréciable comparé à celui de l’aller et c’est certain que j’appréciais d’être à l’arrière du chariot en bonne santé. Je piquais un petit somme réparateur le temps du retour. Une petite heure suffit en fin de compte et je fus réveiller lorsque ma sensorialité m’alerta d’être en présence de plusieurs centaines sources de chakra. Je devais réparer ça, j’étais désorienté pour ainsi dire et tout mon système chakra devait être remit à neuf. Direction donc le palais du Raikage. Mon arrivée fut observée d’un tout nouveau regard, c’est normal au vu de ma nouvelle apparence et la présence dont je faisais preuve. Je contrôlais plus ou moins bien une puissance qui a tué des centaines de shinobi, il y a de quoi éprouver du respect ou de la crainte pour ainsi dire. Certains pourraient même croire qu’un Furyou me possédait ou quelque chose du style, sauf que ce n’était pas le cas, en tout cas, en apparence. Trois toc se firent à la porte du Raikage et j’entrai lorsqu’on m’y invita.

Me revoilà, Zennosuke. Je pense que je dois te remercier, une nouvelle fois. Cela aura prit moins de temps que je le pensais, d’ailleurs je ne pensais pas y survivre, mais me voilà avec mes pleines capacités, devant toi, à écouter ce que tu aurais à me dire. Pour tout te dire, je dois ma survie à Ragnarok, ma fidèle épée qui m’a été d’une grande aide pour surmonter cette épreuve... Ces habits te changent, cela te donne dix ans de plus, mon ami.

Je pense pouvoir dire qu’à ce moment-là je n’étais déjà plus le même homme. Plus franc qu’avant, plus énergique et surtout plus fougueux, même si pour ce dernier détail, on ne pouvait pas réellement le voir présentement. Cependant, le fait d’être passé si près de la mort et d’avoir tant souffert m’avait fait comprendre que je ne pouvais dors et déjà ne plus être faible d’esprit et me concentrer sur le présent. Je ne passerais plus par quatre chemins à l’avenir, je me devais de montrer que le nouveau Hasaki était plus vivant que jamais. Pareil pour mon interlocuteur et même membre de clan mais également au vu de mon observation rapide, le nouveau Raikage de Kumo. Une nouvelle vie pour cet homme et une nouvelle ère pour Kumo venait de commencer.

Je me concentrais à soutenir le regard de la personne situé de l’autre côté du bureau. Mes yeux n’avaient plus rien d’humain, que ce soit le reflet intérieur de mon être ou bien encore la perception de ces yeux noirs d’encre avec des pupilles rouge sang. C’est notamment pour cela que je venais d’adopter les lunettes de soleils que je mis sur mon nez au moment où il commença à parler du sujet qui expliquait pourquoi il se trouvait avec une telle tenue à un tel endroit. Il s’inquiétait pour ma santé mais ne tarda pas à parler de la disparition du Yondaime. Le voyant légèrement hésitant, c’est une lettre bien remplit qu’il me confia. La prenant entre les mains, je réalisais lorsque mes yeux se posèrent dessus la teneur et l’importance de ce papier qui était les derniers mots, les dernières instructions d’un Raikage défunt. Lui rendant aussitôt finit de lire la lettre, je réfléchissais ne serait-ce que quelques secondes.

Me demander si je vais bien est actuellement une ironie… Pour je ne sais quelles raisons, j’ai pu survivre à ce mal qui m’habite. Cependant, ce n’est pas sans contrecoup. A l’heure d’aujourd’hui, je suis toujours en pleine capacité des mes moyens et je suis on ne peut plus humain malgré mon apparence physique… Je ne saurais savoir pendant combien de temps encore.

Bien que cela m’affectait, je ne montrais aucun signe de tristesse ou d’inquiétude, un des effets secondaires de ce que je venais de subir. Mon corps c’était coupé aux sentiments gênant afin de le renforcer et additionné à l’effet du sang noir, du Furyou qui était tout de même présent dans mon ADN ne présageait rien de bon quant à ma futur santé mental. Explication, les Furyous sont des créatures créées par les Uchiwa afin de devenir insensible à tout et d’avoir comme seule fonction, l’extermination. Du moins en théorie avec les informations dont je disposais à l’heure actuelle. Il fallait rester réaliste après tout, ce que j’ai en moi ne sera pas totalement contrôlable, j’ai réussis à surmonter le surplus de chakra pour qu’il ne me tue pas, mais psychologiquement, je pense que je ne suis pas au bout de ma peine. Pour l’instant, je me devais de donner mon avis sur la lettre du Yondaime et cela sans tarder dans la réflexion.

Sache tout d’abord que tu es déjà pour moi bien plus qu’un Raikage, même si ce n’est pas la peine de le dire, je tenais à clarifier cela… Pour ce qui est du Yondaime, ces révélations sont importantes pour la suite de Kumo mais j’aimerais t’expliquer l’une des raisons de la venue des Furyous à Kumo si tu n’as pas été tenu au courant. Monwa recherche un certain Daken et a pensé qu’il serait dans le corps de Aburame Miko. Au vu des informations qu’il a donné, nul doute que ce soit Kadoria Sho qui soit responsable d’une manière ou d’une autre de cette arrivée qui a d’ailleurs résulté par le sacrifice d’un quartier entier du village de Kumo pour un être qui n’a surement même pas été éraflé de cette initiative immature, inconsidéré et égoïste du chef de clan Hakushi Mihawk. Je ne m’avance pas trop en disant que Kadoria Sho a été marqué du F représentant des serviteurs, par simple déduction. Acquérir un F permet donc d’être lié à Monwa vraisemblablement, mais aussi d’obtenir des pouvoirs que nous ne devrions posséder. Le sang noir permet la même chose. J’ai été témoin de la montée en puissance de Seki Osore qui ne contrôlait absolument rien. Ma survie ne tient qu’à ma réaction et à mon anticipation de Kadoria Aoko qui sans nul doute serait devenue aussi dangereuse. Comme je te l’ai dis l’autre jour, c’est l’île qui nous a avalé, sans quoi je serais revenue plus tôt. Cependant, j’aimerais voir cela comme une chance de devenir le talon d’Achille des Furyous. Bien sur, cela reste complètement hypothétique.

Nous allions aborder un sujet plus sensible qui concernait les Shinobis de Kumo, leur fonction, leur importance et leur place à Kumo. Pour cela, j’avais pris une légère pause afin d’obtenir de nouveau de la salive et de pouvoir enchainer sur la suite.

Pendant que j’y pense, n’hésite pas à investir sur du thé ou même de l’eau, lors de discussions aussi longues et intenses, on se dessèche rapidement, tu sais. Cela vient peut-être surtout de moi qui détail énormément les choses telles qu’elles sont… Bref. Kumo est un village comme un autre. Ce qui c’est passé à Konoha récemment est un très bon exemple de ce que le Yondaime a cité dans sa lettre. Malheureusement, ta position va te mener à te méfier et à doute de quasiment tout le monde. En tant que Conseiller pour la défense, ne pense pas que mes occupations de ces derniers mois ont été seulement attribués au perfectionnement de la barrière Seki et de la surveillance du chakra dans et à l’extérieur de Kumo. J’ai pour obligation de m’assurer de sa protection que ce soit externe, mais aussi interne. L’acte du chef de clan Hakushi Mihawk en est la preuve la plus concrète qui fait que la sécurité de Kumo à l’intérieur de ses remparts est à surveiller encore plus maintenant que tu es devenue le Godaime. Sache qu’au fur et à mesure de mes observations, ma confiance ne va actuellement qu’en une seule personne, Tsukiyo Kadoria Koémi. Si on peut appeler cela de la confiance, bien entendu. Nous avons des éléments perturbateurs, en rien dangereux pour la sécurité de Kumo mais d’autres pourraient le devenir ou le sont actuellement si nous ne les surveillons pas de près. Kadoria Sho est je pense, de ta responsabilité, tout comme Dentô Shiwoon, cependant, il ne faut pas oublier que son clan est celui du Shodaime, créateur de Kumo, donc il faudra réfléchir à deux fois avant d’agir à son encontre. Lui donner sa chance ou au contraire le tenir éloigner de la politique, notamment dû à son jeune âge, cette décision t’appartient entièrement en tant que Raikage. Ton jugement et ton avis sur les Shinobi du village de Kumo compte avant toute chose, mais ne sous-estime juste pas l’impact qu’un élément instable pourrait avoir sur le village. Quant au chef du clan Hakushi, je te demande donc officiellement, vu que je n’ai pas eu le temps de le faire avec le Yondaime de réfléchir à quatre fois avant de confier quoi que ce soit à ce shinobi.

Je respirais de nouveau et je prenais une nouvelle pause court afin de lire la prochaine lettre qu’il me confia. Cette dernière fit mouche et malgré la situation, je souris sans me rendre compte d’un air carnassier. Celui-ci disparut tandis que je redonnais la lettre à son propriétaire.

Je suppose que nous arrivons à la même conclusion. Malgré que cela prouve la mort du Yondaime, cette lettre montre également que Sabakyo Seito a été témoin du dernier instant du Yondaime, qu’il est en vie et qu’il ose quémander comme à son habitude un dû qu’il n’a aucun droit de posséder. Si je ne me trompe, il est en vie et libre grâce au Yondaime et pourtant, il désire encore une fois imposer des conditions et ses décisions à Kumo. Il ne peut plus rien nous apprendre sur les Furyous que nous ne sachions déjà. Il ne peut que nous apprendre les circonstances de la mort du Yondaime. La décision t’appartient encore une fois, mais sache que je préférerais que tu n’y ailles pas. Je préférerais encore que nous suivions la piste de Kuchibashi, pourquoi pas avec l’appui d’un Jisetsu confirmé grâce à notre alliance avec le Shukai qui pourra nous apprendre les circonstances de la mort du Yondaime une fois arrivé à notre but. Un sceau apposé sur ce shinobi qui agirait comme un élixir de vérité pourrait nous assurer sa coopération. Cependant, nous pourrions y aller simplement avec une équipe formé avec précaution et composé d’éléments fiables pour retrouver la trace du corps du Yondaime. Sache juste que Sabakyo Seito n’apporte qu’une possibilité parmi tant d’autres pour la récupération d’informations et qui sait si il ne va pas nous mentir pour assouvir simplement son propre intérêt. Cependant, si jamais tu y vas, réfléchis bien à qui tu emmèneras. Y a pas mal de temps, à l’époque où j’étais Genin, j’ai accompagné les Samouraï et Monjara Otenba pour l’entretien avec l’Hokage Myakudou Onpu.

Je m’arrêtais une énième et dernière fois. Ce qui allait suivre sortait de ma bouche telle une obligation, presque comme un ordre, un impératif, une condition ou tout du moins, un désir profond que je voulais lui faire entendre. J’enlevais d’ailleurs mes lunettes pour exprimer ce que je ressentais tout en le fixant droit dans les yeux.

Par contre, sache, Godaime Seki Zennosuke que les paroles du Yondaime sont vrais et que tu te dois de les tenir à la lettre. Si jamais Kumo se sort de cette épreuve que sont les Furyous, tu devras t’assurer de garder le village debout. C’est pour cela que tu ne devras plus attenter à ta vie. Comme l’a également indiqué le Yondaime, tu devras pour cela utiliser les shinobis à ta disposition, moi y comprit. Mis à part raisons diplomatique, je pense pouvoir dire que c’est finit tes balades en tant que ninja d’élite partout dans le monde. Kumo imploserait si il devait y avoir un autre Raikage d’ici quelques mois.

Posant mes lunettes sur le coin du bureau, je reculais la chaise en me levant afin de laisser la place à ma personne pour pouvoir m’agenouiller un genoux à terre devant le bureau, devant le Godaime en déplaçant l’épée situé à mes côtés que je posais pointe au sol devant moi, le fixant de nouveau avec le restant de mon humanité.

Moi, Seki Hasaki, conseiller du Raikage, Jonin de Kumo et chef du clan Seki, ainsi que ma fidèle compagne, Ragnarok jurons auprès de toi, Seki Zennosuke, Godaime Raikage allégeance et loyauté sur notre vie.

D’un geste agile, j’attendais sa réponse avant de me remettre sur le fauteuil avec mon épée de nouveau à mes côtés. Je ne parlais pas plus sur ce serment qui surement pour Zennosuke paraitrait au premier abord inutile au vu de notre relation. Cependant, il est primordial et extrêmement important pour moi de faire ce serment car il s’avère que je ne doute pas de mon statut qui c’est rapproché d’arme anti-furyou que de conseiller. Il devait également comprendre que j’étais par ce geste, prêt à tout pour Kumo, pour lui et qu’il ne devait plus me considérer comme un simple ami. La dernière chose qu’il devrait faire serait de m’éloigner du champ de bataille, au contraire, j’étais surement la personne la plus digne de confiance qu’il connaisse, sans nul doute, car nous étions ami, camarade, compagnon et tout le reste avant sa nomination. Je me devais de lui rappeler mon statut de Tour sur l’échiquier. Mes lunettes furent reposés sur mon nez et je fixais toujours cet homme d’importance sans changer d’expression. Je ne sais encore combien de temps je pourrais rester ainsi passif et pouvoir être saint d’esprit. Je me renforçais donc dès aujourd’hui sur ma conviction de toujours protéger Kumo et ses intérêts ainsi que son chef et mon clan. Ainsi, si je deviens une bête assoiffée, je ne toucherais pas à un seul cheveux d’un Kumojin, je ne serais plus qu’une lame sans âme et fait ce qu’on lui dit sans broncher ou sourciller.

Ses premières décisions, ses premiers choix, sans aucun doute, une lourde réflexion à l’appui. Zennosuke me connaissait mieux que quiconque dans ce village. Nul doute que ce qu’il décidera à mon égard s’avéra être pour mon bien et surtout pour celui de Kumo. Un sourire vint se figer sur mon visage furtivement lorsqu’il se mit à rire après avoir indiqué qu’il aura du mal à rester en retrait, lui, l’homme de terrain par excellence. Préciser que certaines informations étaient à taire ne semblait pas être nécessaire dans ce lieu, mais c’est toujours mieux ainsi, car on dit après tout qu’il vaut mieux prévenir que guérir n’est-ce pas. Il essayait tant bien que mal de soutenir mon regard des plus noirs et des plus blessés. Il désirait donc me parler du conseil et du Satoru, ses propos et la suite était facilement devinable. Pourtant je le laissais poursuivre et j’écoutais même attentivement ce qu’il avait à me dire. Suivant ce nouveau Raikage du regard, il se leva et se dirigeant vers moi, il vint à ma rencontre pour me proposer quelque chose qui me surprit tout de même malgré le fait que je m’y attende au vu de ses paroles précédentes. Je venais de remettre correctement les lunettes de soleil avant de me lever, de me tourner vers cet homme qui me respectait autant que je le respectais et apposant mon poing contre le sien, le fixant à travers mes lunettes droit dans les yeux. Le moyen parfait pour conclure des pactes et saluer un ami.

C’est avec un grand plaisir que je t’aiderais à rendre le Satoru ses titres de légendes, mon ami. Compte sur moi pour être à tes côtés à jamais, mon frère… Ne comptes pas sur moi pour ne plus être ton conseiller par contre à l’avenir.

Bien entendu, ce geste accompagné d’une autre sourire furtif, n’était pas seulement amical et solennel mais surtout, d’un intérêt communicatif pour ce qui ne peut être dit à voix haute. C’est avec une énorme dextérité sensoriel pour ne pas être trop violent qu’il eu l’espace d’un instant la connaissance de ce que je ressentais. Que ce soit la tristesse, l’incompréhension et le désir de savoir et de se venger en apprenant la mort du Yondaime ou bien encore la joie, le respect, la loyauté quant à Zennosuke qui se trouvait en face. Ce geste que je faisais régulièrement avec mes rares amis chers et même avec certaines personnes empêchent le moindre mensonge, venant tout droit du cœur et ne pouvant modifier ce que l’on ressent, on sait ce qu’il y a à savoir de la personne en face mais on peut aussi partager ce que l’on ressent. Dans le cas présent, je n’avais pas cherché ce qui se trouvait à l’intérieur du Godaime, j’avais juste partagé un fragment de mes sentiments, qu’il me comprenne, afin de conclure notre nouvelle relation Kumojin. Je relâchais donc mon emprise et je continuais à lui parler d’un sujet qui me tenait à cœur tout de même vu que c’était donc mon ancien post.

Sache que je te fais confiance, Zennosuke, mais je compte sur toi pour ne pas négliger le travail que j’ai mis en place depuis mon arrivée à Kumo quant à la défense de Kumo. C’est peut-être brut, mais cela reste quasiment sans failles et nous a permit d’évacuer Kumo à peine les Furyous étaient apparus au village. Le taux de criminalité arrive presque à zéro pourcent et de toute façon, chaque personne allant à l’encontre de la sécurité à Kumo se voit être enfermé, jugé et condamné. Rendre le conseil accessible à plus de personnes en rendant moins influent l’autorité de ses membres et empêchant ces derniers d’avoir en charge un dossier sensible, est en soit une idée pas si mal. Je suis tout ouïe, qu’elles-sont tes indications à venir ?

Je restais toujours debout, face à lui, lunettes sur le nez et le regardant toujours de manière impassible, attendant simplement ses indications, ses ordres, ses décisions à venir. Je ne pouvais en soit rien faire d’autre. Même si quitter mon post de conseiller à la défense semble être pour moi une déchirure, cela montre aussi que je dois changer et vu mon état présentement, je serais plus à même d’être utile pour mon ami et pour mon village en étant du Satoru. Je pense que mon héritage en tant que conseiller est non négligeable après tout. De toute façon, je resterais son conseiller officieusement, je suis son ami, son camarade, son confident, son bras armé, je resterais fidèle à cet homme qui a su me sauver la vie plus d’une fois.

Je me soutenais à son regard tandis qu’il me parlait du passé brièvement. Sa mémoire était donc aussi bonne que la mienne en fin de compte. Il parlait d’une époque pas si lointaine où j’étais encore Genin, c’est vrai que les temps ont changés depuis, je suis même devenu une autre personne dans tous les sens du terme mais au fond, je suis resté fidèle à mes principes et à mes croyances. D’ailleurs ce fut lui qui m’a soutenu lors de ma nomination en tant que chef du clan Seki. Je me souviendrais de ce jour éternellement je pense. Ce qui est sur c’est que cet homme fera partit de mon chemin comme les précédents dirigeants de Kumo avant lui.

Je ferais honneur à Kumo et j’obtiendrais les informations que nous désirons. Je serais digne de ta confiance, Godaime Zennosuke.

Ses propos furent honorables et c’est avec une certaine retenue que j’acceptais sa demande. Après tout c’était les ordres de mon nouveau Raikage, je me devais de les accepter et surtout des les suivre à la lettre. Ses consignes qui me furent donnés également qui était en soit en le point de voûte de cette mission. Etre accompagné de Kadoria Sho ne me déplaisait pas tant que ça, car tant qu’il restait fidèle à Kumo, il était digne de confiance et restait un ninja de qualité en plus d’être le chef du conseil Kadoria. La personne que j’allais rencontrer serait moins sympathique et moins plaisant que le jeune Kadoria. Nos précédentes rencontres s’étaient résolus par un échec des plus cuisants et ce que j’avais vu lors de notre passage au temple de Kyubi me ferait peut-être perdre mes moyens lorsque je le reverrais. Cependant, j’allais justement me préparer à cela et me renforcer l’esprit afin de garder mon self control mais à condition qu’il joue le jeux et qu’il ne parte pas dans un délire où il se voit être le point culminant du monde.

Il est sur que si je veux qu’on ne me trouve pas, j’ai actuellement trois bureaux où je peux me réfugier.

Je souriais légèrement répondant à sa phrase sur ce qui m’était réservé en tant que nouveau membre du Satoru et remplaçant de l’actuel Raikage en fin de compte. Entre mon bureau de conseiller qui était celui où je détenais le plus de paperasses, celui de mon clan où c’était surtout des questions financières et de hiérarchie interne qui était question et mon nouveau bureau du Satoru où j’aurais surtout des missions empilés et une flopée d’informations que je ne pouvais avoir accès en tant que membre du conseil.

Ce fut un plaisir de te revoir. Encore une fois, compte sur moi quant à ton nouveau post de Raikage si tu as la moindre question. Je te tiens au courant de quand je pars.

Sentant la conversation se finir, je me baissai pour atteindre Ragnarok que j’enfilai dans mon dos et me retournant vers Zennosuke lui présentant ma main avec l’intention de lui serrer la sienne afin de conclure notre entretien.