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Nouvelle journée, nouvelle aventure. Il fait beau, il fait … pas chaud, y a du vent, la journée pourrait être sympathique non ? En plus, perchée sur cette montagne au milieu de nulle part, dans le trou du cul du monde même, il ne devrait rien avoir pour perturber cette journée. Ahah, ça aurait été trop facile. Non en fait ce matin j’ai reçue une missive particulièrement particulière. Et plus encore ! Car il s’agissait d’une convocation à une réunion de clan. Qu’est-ce que c’est ce machin ? J’avais jamais été à quoi que ce soit de ce genre, mieux encore je pensais qu’à part mon père, moi et Akasha, il ne restait plus aucun Kaguya. Il semblerait que je me sois trompée … Mais comment m’ont-ils retrouvés ? Et puis si ça se trouve c’est un piège … Peu importe, la tentation de rencontrer mes semblables étaient plus forte. Je me préparai, rangeai tout mon bordel dans mon sac à dos par-dessus mon sabre, remis ma tenue en place et partis en direction d’un pays dont j’ignorais tout. Mizu no Kuni.

Il me fallut un bon paquet d’heure pour y arriver. Et là-dedans je dois aussi compter toute la durée économiser en transport public et autre système de locomotion. Ce serait quand même super bien de pouvoir voler non ? Ça éviterait tout un tas de détour, de changement de véhicule, des frais de déplacement, et puis du temps aussi. Dans les airs je pourrais filer tout droit, plutôt que devoir supporter les mioches brailleurs de la bonne femme de devant … Saloperie de gosses …
Enfin bref, une fois arrivée au pays de la brume, je suivis les instructions comme elles étaient notés sur le papier. C’est étrange d’ailleurs, on dirait que je me rend dans un coin de révolutionnaire discret. Vous savez, le genre d’endroit qui n’existe pas, où il n’y a jamais eu personne, où il ne se passe jamais rien et où il n’y a rien à voir. Curieux endroit du coup pour une réunion, quand moi on m’a toujours appris que la meilleur façon d’être invisible était d’être comme tout le monde.

Un type vint m’accoster en me demandant qu’est-ce que je foutais là. Je lui montrai mon poing et un os sortit entre mon majeur et mon annulaire. L’homme sourit et me montra la marche à suivre. Au bout d’un tunnel, je devais traverser un rocher, mais vraiment le traverser hein. C’est une illusion en faite, mais n’ayant aucun talent pour le genjutsu, sans connaitre la « petite astuce » que je ne vous dévoilerais pas, il m’était impossible de savoir que ce n’était pas un vrai caillou.
Je le traversai donc et arrivai dans une petite pièce contenant plusieurs personnes aux cheveux clairs et portant deux points rouges sur le front. Des Kaguya certainement. Et un type physiquement totalement différent des autres. Brun, grand, sacrément musclé, et avec des rouflaquettes sur les joues. Je saluai tout le monde d’un mouvement de tête, trop prise par l’émotion pour articuler quoi que ce soit. L’homme, que nous appellerons étranger, fut le premier à prendre la parole :

« Bon on peut maintenant commencer non ? Je suppose que vous vous demandez pourquoi je risque ma vie en venant vous voir ? »

N’écoutant que mon courage, ou ma stupidité, c’est selon, je trouvai tout de même le moyen de parler.

« Certainement oui, mais avant ça ce serait certainement mieux qu’on est tous une présentation. » Je croisai du regard tous ces yeux tournés vers moi, comme si j’avais dis une énorme connerie. « Hum, bah je commence. Milly, Milly Kaguya. Je viens juste de débarquer et je ne connais personne du coup ça pourrait être chouette de vous présentez vous tous aussi. »

hrp:

Une femme intervient à la suite, cheveux blonds, yeux entre bleus et gris, ravissante créature mais avec un air un peu trop sauvage et autoritaire pour moi. Et puis son sourire, on dirait qu’elle voudrait me prendre dans ses bras. De quoi rester d’autant plus méfiante. Elle vint appuyer mes dires, se présentant sous le nom de Nokoa, une ancienne ninja de Kiri et sensei à ses heures. Elle présenta aussi monsieur rouflaquette comme se nommant Goren et que c’était lui qui nous avait tous rassembler. Après quoi elle sortit une cigarette et en tira une bouffée. Beurk … Comment se ruiner la santé et le porte-monnaie d’un même geste, et en plus intoxiquer son entourage.

Je reculai d’un tout petit pas afin de limiter les dégâts sur mes pauvres petits poumons et portai mon regard sur tous les autres participants de cette réunion. Certains se présentaient, d’autres se contentait de hocher la tête, et les derniers faisaient comme si personne ne les avaient vu. Ça promet pour la suite tout ça … J’aurais peut-être mieux fait de ne pas bouger de ma montagne finalement. Notre rassembleur prit ensuite la parole, terminant sa propre présentation avant toute chose. Un ancien de Suna, tiens donc. Il est bien loin de chez lui, là.

« Cependant je suis simplement un homme, » continua-t-il « un homme qui suit sa voie, faire ce que je souhaite en suivant mes propres idées. Je préfère vous le dire, si je suis ici c'est en priorité pour moi avant que cela soit pour vous. Je fonctionne comme ça et cela ne risque pas de changer. »

Mon sourcil droit monta tout seul d’un niveau. Et bé, finalement j’aurais vraiment mieux fait de rester sur ma montagne … En plus je ne semblais pas être la seule mécontente d’une telle nouvelle. C’est vrai quoi, moi qui pensais qu’on allait discuter famille et tout, en fait pas du tout. Déception.
Il reprit la parole sitôt le calme revenu. Il voulait parler de la destruction de Kiri, des Furyous qui en seraient responsables. C’est d’ailleurs la première fois que j’entends ce nom. Écoutons la suite, il a sans doute plus d’info et de raison pour nous que simplement une histoire égoïste.
L’homme tout en muscle souhait attirer l’attention sur justement le cas de notre précédent village, comme quoi Mizu no Kuni aussi était dans une mauvaise passe mais qu’il se relevait lentement, que cela attirait du coup les grandes forces voisines. Il crachait en particulier sur une organisation qui avait vu le jour suite à tout ce bordel, portant le nom de Shukai. Du peu que j’en sais, c’est une union plusieurs pays neutres du monde, peut-être même tous, dans un but … heu … un but que je ne connais pas. En fait je ne sais quasiment rien d’eux, c’est mauvais ça.

« Personnellement je ne souhaite pas qu’à nouveau ces personnes n’obéissant qu'à leurs règles, qu'ils bafouent eux-mêmes, reviennent avec leurs idéaux de mensonge. Je compte faire de ce pays, un pays Nunkenin. J'ai des hommes à ma disposition. J'espère simplement que vous allez m'aider à sauver vos terres. »

Les bavardages reprirent dans les rangs. Moi je me contentai de réfléchir, les yeux fixés sur un petit caillou qui trainait au sol. Et ce ne fut qu’au moment où il se fit éjecter d’un coup de talon que mes neurones se remirent en marche.

« Ouais mais nan ! » Intervins-je à nouveau. « Je veux dire, je sais pas ce qu’en pense tous les autres hein. Ma voix n’a sans doute quasiment aucun poids face à tant de puissance, mais ce que tu racontes là, Goren. En gros tu voudrais une révolution, je me trompe ? Tu voudrais qu’on aide un inconnu, parce que oui moi je te connais pas, à renverser un système mis en place. Aussi pourrit soit-il. Quitte à y laisser notre peau ? Franchement … ça m’intéresse pas. J’ai rien à y gagner, et ce Shukai ne m’a encore causé aucun tord. »

Je marquai une pause, prenant soin d’observer chacun des visages tournés vers moi. Punaise j’avais l’impression de faire une énorme gaffe. Ils sont tous tellement plus puissant que moi. Mais bon, d’un autre côté c’est vachement farfelu comme idée.

« C’est vrai quoi. Je m’en balance pas mal de Mizu moi, c’est Kiri qui m’intéresse. C’est de là que je viens, j’ai aucune raison d’aller tabasser des types qui n’ont sans rien à voir avec sa destruction … » Puis je rajoutai en baissant la voix. « … et dire que je pensais pouvoir enfin rencontrer le reste de ma famille … quelle couillonne … »

hrp:

Je regardai l’homme s’approcher alors que d’autres Kaguya exprimaient également leur mécontentement. Il est vachement grand quand même, ou alors c’est moi qui suis toute petite mais sans trop me tromper, il faisait facilement deux têtes de plus que moi. Ce qui rajoutait à sa prestance, comme un type important et puissant. Il s’arrêta à quelques pas et expliqua sa vision des choses. Un loooooonnnng, très long monologue, dans lequel il touchait à tous les sujets qui nous reliait à Mizu no Kuni. Et ça marchait, plusieurs membres de la famille oscillait la tête par moment en signe d’approbation. Moi je restais encore bien mitigée, et ça ne s’arrangea pas quand il m’appela « ma belle » ni quand il me colla une tape dans le dos. On a pas garder les cochons ensemble, a ce que je sache … J’eus beau lui jeter un regard noir, il ne s’arrêta pas pour autant. Et continua en précisant en fait qu’il voulait empêcher que ce pays n’abrite plus tard un autre village, comme Kiri autrefois, ou Konoha et Suna. Il voulait que ce pays garde sa liberté, malgré une faiblesse militaire évidente.

« Pour cela il va falloir que vous vous regroupiez et que vous fassiez cause commune. » Termina-t-il enfin.

« Je tuerais les traitres de ma main. » Ajouta ensuite la femme de tout à l’heure.

« Elle, elle est pas d’accord pour qu’on fasse cause commune je crois … » Lui rétorqua sans réellement m’adresser à elle.

Elle ne me plaisait pas celle-là, tout ce qu’elle rajouta ensuite non plus. C’était moche, c’est noir et pleins de colère. Une colère que je ne connais pas, moi, ayant vécue totalement hors du clan. Elle crachait sur le Shukai, flattait le passé guerrier et crains des Kaguya, et voulait voir de nouveau sur le devant de la scène. Une vraie révolutionnaire sans le petit truc qui réunit les foules. Enfin non ce n’est pas vrai, d’autres membres approuvaient ses dires, certains levaient même le poing en signe d’impatience. Moi je me contentai de soupirer en croisant les bras.

« C’est bien joli tout ça, mais tu oublie un détail miss, on a eu un Kage Kaguya il y a pas si longtemps, la preuve qu’on est pas si éteint et ridiculiser que tu les prétend. » Je parcourus la salle du regard, et en particulier les derniers indécis. « Cependant je suis d’accord avec vous deux, retourner à l’anonymat en se répétant que c’était mieux avant, c’est pas la meilleure chose à faire. Seulement j’ai aucune envie de mourir pour une cause perdue, ou presque perdue. Et je pense que beaucoup seront d’accord avec moi, Goren, on peut t’aider à foutre le Shukai dehors, en plus ça nous fera une bonne pub, héhé. Mais comme dans tout accord, il y a des conditions. La première, chacun d’entre nous est libre de partir quand il le souhaite et ce, sans risquer d’en décéder. »

Mes yeux se posèrent sur Nokoa car ce point la concernait tout particulièrement.

« Hey on est des déserteurs quand même, faut respecter le titre, héhé. Deuxième condition, que les Kaguya aient une emprise sur le pays qu’ils auront techniquement libérer. » Je marquai une petite pause, remarquant que certains ne comprenaient pas. « J’entends par là qu’un pays ne peut se passer d’un gouvernement. Pas de village ninja, ok, mais que nous soyons dans la prochaine aire de Mizu no Kuni. Nous ne sommes pas non plus des politiciens, en tout cas pas moi, mais Goren, imagine une table ronde où tous les membres seraient égaux. Le clan Kaguya reviendrait enfin dans ce monde, comme il l’a été à l’époque de Kaguya Tenzö. »

Je marquai une nouvelle pause, petit sourire aux lèvres. C’était bien, finalement mon isolement dans la forêt de Kiri ne m’aura pas rendu si asociale que ce que je pensais. Attendons cependant de connaitre l’avis de tous.

« C’est un marché comme un autre, tu auras notre puissance, et nous aurons notre pays. Je trouve ça plutôt chouette. A prendre ou à laisser. »

A côté, nombre des regards s’étaient braqués sur Monsieur Rouflaquette, pendant qu’une poignée se réparaient déjà à la guerre, les os des bras déjà sortis tels des hallebardes sanguinaires. Les derniers restant semblaient par contre encore hésitant, et attendaient une raison qui trancherait. Certainement qu’ils ont une famille, des amis qu’ils n’aimeraient pas abandonner pour un idéal aussi bancale. Pour ma part, certes je venais de trouver un nouveau foyer à travers le Shoraizen, certainement des amis aussi, mais rien n’était encore tout à fait poser. Et puis si cette aventure peut appuyer ma candidature dans les hauts postes de l’organisation de Seito, ça ne peut qu’être bénéfique. A condition d’en revenir saine et sauve.

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hrp:

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Goren reprit la parole, et ne la rendit pas avant un bon moment. Une vraie pipelette. Cependant ce qu’il disait se tenait bien. J’avais quelques difficultés à comprendre certaines parties, comme le fait qu’il ne veuille pas de gouvernement car selon lui ça serait recopier le système des villages et donc l’inverse de ce dont il est question. Mais ça se tient. Même si, ce n’est pas un secret, laisser une force militaire sans aucun contrôle ne pourra déboucher que sur le chaos. Surtout s’il y a des éléments comme cette femme dans le lot. Explosive, déraisonnable, brutale et sanguinaire, peut-être même un peu imbue d’elle-même aussi. C’est le genre de personne que je n’aime pas, vraiment pas. Et laisser les Kaguya trainer avec elle, sans rien pour gérer un peu les éventuels débordements … autant repartir de suite.

Cependant je restai silencieuse, le temps que Goren termine. Il semblait d’ailleurs en savoir bien plus que moi sur le Kage Kaguya. En même temps c’est pas bien difficile, étant constamment planquée dans la forêt de Kiri, je n’étais au courant que des petits ragots et des grandes lignes. Cela dit ça ne m’intéressait pas franchement non plus, ça commence à dater cette époque.

« … L'époque de Tenzo a marqué une grande époque pour les Kaguya mais pas dans le sens que tu sembles croire, le prix fut plutôt lourd je t’assure. Même si son cas mérite un profond respect. Dans les grands villages les apparences ne sont pas toujours le reflet de la vérité. Une chose dont je trouve aberrant. » Termina-t-il.

Je pris quelques secondes pour réfléchir, puis demandai du regard aux autres membres ce qu’ils en pensaient. Globalement ils semblaient tous d’accord. Certains plus hésitant que d’autres, mais partant tout de même. C’était important, de demander l’avis des autres, je pense pas avoir l’âme d’une meneuse mais si c’est pour la bonne cause et tant que j’ai l’avis du plus grand nombre, il ne devrait pas y avoir de soucis. J’haussai donc les épaules en reportant mon attention sur Goren, et pas une seule sur seconde sur Naoko, de toute manière je pense avoir cernée le personnage. Elle sera d’accord aussi, pour des raisons et des méthodes bien moins pacifistes que les miennes.

« Personnellement, j’accepte. Même si je vois mal comment une population pourrait autogérée sans un code de conduite ni un chef pour imposer ça. Mais oui, je suis d’accord, et ceux qui sont du même avis te suivront aussi dans ta quête contre le Shukai. Seulement, pas de coup de pute, et je m’adresse surtout à toi, la miss à l’épée. J’ai bien compris que tu avais faim de meurtre et de vengeance, mais il serait temps d’arrêter de vivre dans le passé. Ça ne mènera nulle part. On est là pour prendre un nouveau départ et reconquérir nos terres, pas pour se faire d’autres ennemis. Si tu veux zigouiller tout le monde, a ta guise, mais ne nous met pas dans le même lot. Y en a ici qui en ont marre, de se faire cracher dessus et de vivre dans la honte … »

Je me tue un moment en voyant un petit groupe de Kaguya brandir leurs os comme des sabres. De quoi me faire sourire.

« … Certes y en a qui voudront plus se battre que d’autres, héhé. Certainement tout le monde d’ailleurs, c’est dans notre nature, on est des guerriers. Mais il y a aussi des familles parmi nous, alors n’embarque pas dans ta quête vengeresse des gens qui ne sont pas du même avis, ni tempérament, que toi. »

Je lui souris, puis souris à Goren.

« Nous te suivons, monsieur Rouflaquette. »

Ô Oniri, mon départ n'est que provisoire.
Je ne peux ignorer cet appel.

Non, je ne parle pas de l'Amour que j'ai pour ma famille... Tu le sais. Tu sais que je ne souhaite qu'une chose. Combien sont-ils ? Nos dirigeants sont-ils encore en vie ? La mentalité est-elle toujours la même ? Je ne suis plus la même qu'avant. Voilà plusieurs mois que je te connais, je ne suis plus la même femme. Aujourd'hui, je suis un être éduqué.
Je n'ai pas réellement la capacité d'apprendre, te copier était bien plus simple. Je me sens différente. Non, je ne me sens pas plus intelligente mais disons, plus lettrée ! J'ai pu apprendre que la meilleure arme d'une Kunoichi était la parole. Ainsi, tu as dû prendre la décision de me changer. Je ne t'en veux pas. Tu étais la mieux placée pour en décider.
Techniquement, je ne considère pas mon appartenance à Kiri mais, il est vrai que je suis une femme plutôt curieuse. Depuis déjà quelques jours, le nom "Kaguya" se fait entendre à Suna. J'ai pu participer à quelques combats et faire remarquer ma chevelure aux grands de la société. C'est sûrement ainsi que j'ai été remarqué par l'auteur de cette lettre. Étrangement, je pense que cela n'est pas un piège, je n'ai pas le moindre lien avec le pays de l'eau et je ne suis pas d'une grande valeur. Afin de couvrir mes arrières, un jeune homme m'accompagne. Il doit s'occuper de nos chevaux pour le voyage. C'est un type plutôt idiot mais, il m'aime bien. Enfin, je crois. C'est assez ironique de se dire que j'ai été comme lui, c'était le bon temps.

Bien sûr, je suis proche du lieu de rendez-vous et bien sûr, j'écoute avant d'agir. Pour tout vous dire, les discours sont assez simples. Rien de bien impressionnant. Oni parle mieux. Oni est bien plus impressionnante !
Malgré ça, cette discussion me semble intéressante, un ancien Sunajin est présent. Je le connais de nom, il est reconnu à Suna comme un être assez puissant. Les deux autres personnes me sont étrangères, la Kaguya me rappelle quelqu'un mais, il m'est impossible de mettre un nom sur son visage. Je me retourne vers mon coéquipier de galère :

- " Palefrenier ! Palefrenier ! Mon chocolat, voyons ! "

Il se penche et me donne cet aliment tant adoré. Les cheveux se mettent à hennir de colère, ils veulent une petite gâterie à base de cacao... Bougre, j'ai été trop aimante ! Je sors de nul part pour me présenter aux différentes philosophes. Je ne regarde que les têtes pensantes pour m'exclamer avec une voix plutôt douce :

- " Je suis ravie de vous rencontrer, je m'excuse de mon retard... Le voyage n'a pas été simple... Comme vous pouvez le constater, je suis une Kaguya. Je sors un peu de nul part, j'en suis désolée. Suis-je en capacité de vous aider ? Je suis heureuse de voir mes semblables. Les anciens dirigeants sont-ils encore en vie ? Mon palefrenier n'est pas membre de notre clan mais, il n'est pas vraiment bavard, n'y faites pas attention... "

Règle n°1 : Tu dois t'excuser si tu es en situation de faiblesse. Je le suis. Ils peuvent imaginer le pire. Je suis habillée avec un simple Kimono orné de fleurs. Je ne suis pas en position de force mais, ils ne peuvent me vouloir que du bien, les membres de "ma" famille sont bien trop nombreux. Ma cicatrice ne trahira pas ma victimisation. Avant de découvrir cela, je détestais le maquillage.
Alors, qu'allez-vous faire ? Suis-je la bienvenue ?

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hrp:

Une voix s’éleva alors dans mon dos. Une nouvelle fraichement débarquée, et quand je me retournai pour l’observer, comme d’ailleurs pratiquement tout le monde ici, elle me rappelait étrangement quelqu’un. Mais vraiment hein. Vous savez, ce sentiment d’avoir déjà vu une personne en particulier mais sans que ce ne soit le cas. Une impression, presque une obstination désagréable. Si bien que je ne détachai pas une seconde mon regard d’elle tout le monde de ses excuses pour son regard. Je remarquais d’ailleurs à peine le garçon qui l’a compagne, comme un serveur bien fidèle. Elle était vêtue d’un simple kimono à fleur, rien qui pourrait paraitre agressif. Et pourtant elle était bien une Kaguya, elle l’affirmait elle-même. Quelque chose chez cette fille me paraissait vraiment étrange. Rien de négatif non, simplement étrange. La forme de son nez, ses yeux, ça me rappelait vraiment quelqu’un, mais sans réussir à retrouver qui … Rah que c’est chiant ça !

Bon sang, ça me perturbait tellement que j’écoutais à peine la suite du discours sans fin de Goren. En même temps il parlait d’administration, de mission et d’autres machins pas franchement intéressant pour une nana comme moi, plus ouverte à une bonne baston qu’à rester assise derrière un bureau. Mais hélas, ne trouvant décidément pas où j’aurais déjà vu cette fille, je reportai enfin mon attention sur le pourquoi nous étions ici. De toute manière l’un des autres membres de la réunion s’occupait déjà de résumer ce qui s’était passé à la nouvelle arrivante.

« Alors, ouaip je suis d’accord avec toi Goren. En imaginant qu’on arrive à reprendre Mizu no Kuni, à foutre le Shukai dehors et tout. Je doute qu’ils seront tous d’accord. Une défense à travers tout le pays est donc primordiale, et ça on sait faire. N’oublie pas que les Kaguya ont un corps forgé pour se battre. On peut même servir de police à travers le territoire. Ton idée de réinstaller un système de mission, c’est pas bête du tout non plus. On va pouvoir, comme tu dis, avoir une vision globale de tout ce qui se passe à dans l’archipel, et même à travers le monde. Mais ça revient à mon idée de tout à l’heure, que ce soit un groupe de personne qui dirige Mizu no Kuni, tous sur un pied d’égalité. De toute manière tu auras beau tourner le problème dans tous les sens, sans un gouvernement pour servir de guide une population est vouée au chaos et à la destruction. » J’adressai un regard sans compassion à Nokoa, parce que c’est typiquement ce qui nous pendait au nez si on la suivait elle. « Donc réinstaller un système de mission comme ils ont dans les villages, ouaip bien, voir même prendre le contrôle de celui qui se serait installé clandestinement depuis la destruction de Kiri. Mais là aussi ça coince. Regarde-nous. » Je levai les bras comme pour présenter tous les Kaguya ici présent à Goren. « Nous sommes des soldats, des guerriers, le combat c’est en nous. Je doute franchement que tu en trouvera pour jouer les secrétaires. »

Et comme pour me contredire, parce que sinon ce ne serait pas drôle, une femme portant un enfant d’à peine un an dans ses bras s’approcha.

« Moi je serais honorée de faire ça. Si ça peut me permettre de rester auprès de mon fils.

- Moi aussi.

- Oui moi aussi ! »

Au final il y eu une demi-douzaine de volontaire, pas que des femmes, contrairement à ce que l’on aurait pu penser. Ni des vieillards. Remarque les personnes âgées, j’en ai pas vue une seule encore, à croire que ça n’existe pas dans notre clan. Je tournai à nouveau les yeux vers Goren, sourire aux lèvres.

« Bon bah j’ai rien dis, on a de quoi gérer en attendant que d’autres ninjas se joignent à notre cause. Héhé. Mais d’abord, il faut reprendre Mizu no Kuni, ensuite on verra qui fait quoi, en fonction des compétences de chacun. »

Elle tapait des mains pour applaudir, plus fort qu'elle, au fond c'était de l'ironie, un mélange d'amusement et d'agacement, mais la Bakushô ne savait pas pourquoi. Ni exactement ce qui avait conduis ses pas par ici, pour tout dire, c'était depuis un port, où, sous un coup de tête maintenant qu'elle était libre comme l'air, elle s'en était allée, sans explication, sans comptes à donner. Bien sûr, très vite, il était difficile de ne pas la remarquer, après tout, plusieurs ici la connaissaient déjà ou au moins, l'avaient croisé. Bien évidement, la brune ignorait tout le monde sauf une personne, une qui était son mentor, mais dont elle ressentait un avide intérêt subitement. C'était comme si elle répondait à un appel dans le néant. Sa démarche était lente et bancale, son sourire peu commun dévoilait largement ses dents, son regard était fixe sur l'homme, mais l'étincelle à l'intérieur comme absente.

=| Quelle ironie quand même que cela soit toi qui puisse être à l'origine de ce genre de rassemblement, que cela soit toi qui le récupère lui...

Qui le pleure? Qui lui rende ses droits... Lui offre du respect. Comment l'avait-elle retrouvé ? Il avait suffit de suivre son instinct, ils étaient liés, bien plus encore que par n'importe quelle méthode que l'humanité pouvait leur offrir. Peut-être pouvait-il la sentir aussi bien qu'elle en ce moment, mais serait-il capable de se faire à la subtilité de l'être qui s'adressait à lui. Que des enfants perdus, tous avec la même marque de toute façon, peut-être la raison pour laquelle la différence ne commençait plus à se faire. La Bakushô présentait des cernes certaines, comme si elle n'avait plus dormi depuis longtemps, proche de Goren, elle se figeait à présent, du coin de l'oeil observant les personnes présentes à travers sa mèche blanche fraîchement apparue qui se plaisait à gêner sa vue.

=| Kiri est morte et j'ai adorée la voir tomber cette garce. Pourquoi, pourquoi tu veux la relever...

Pourquoi il voulait l'y enchaîner à nouveau ? La douleur au crane de la femme était de plus en plus virulente et on pouvait parfaitement voir désormais les perles de sueur se faire sur son front. Avec une poigne qui ne lui était pas commune, mais une que l'homme avait bien connu, subi, elle se saisissait de son avant bras.

=| Ne le rend jamais à la terre. Jamais, surtout pas à elle, à eux !

De quoi parlait-elle ? Au fond, la brune elle-même l'ignorait, tant de choses qui ne tournent plus rond en ce moment, le chaos davantage dans sa tête que dans le monde, cette dernière trop lourde se posait sur l'épaule solide de l'homme qui ne devait pas y comprendre grand chose...

=| Je veux savoir où, où est la sépulture dont tu parles. Dis le moi.

Elle n'était peut-être là que pour ça.

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