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 [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen

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Natsuno Tsubaki
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Message(#) Sujet: [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen EmptyLun 13 Oct 2014 - 2:03


Ça y est, elle était arrivée, à elle les sources chaudes de Yu No Kuni avant de reprendre la route pour Konoha ! Elle y était ! Elle avait atteint le port de Chiheisen en partant de Kaminari No Kuni. Ce voyage en bateau s’était avéré moins agréable qu’on aurait pu le croire. L’équipage et les passagers avaient subi une horrible tempête pendant la traversée de l’océan, et Tsubaki se demandait encore comment ils avaient pu survivre à pareille force de la nature. Elle avait demeuré calme pendant cette épreuve, s’efforçant de rassurer les voyageurs effrayés, à savoir tous sauf elle, en fait. Même Kumo avait fait preuve d’une tranquillité exemplaire, et avait seulement ronchonné contre les vagues qui faisaient tanguer le bateau et l’avaient empêché de dormir.

Mais tout cela était derrière elle, à présent. Elle était dans un nouveau pays, une nouvelle terre. Un nouveau lieu inexploré, hors de ses contrées natales, elle était sortie de chez elle ! C’était une sensation fantastique, magnifique, orgasmique ! Trop de bonheur d’un coup, alors que les manteaux gris des Susanoo menaçaient encore sa pauvre tête. Les cieux, en effet, n’étaient pas revenus à leur couleur naturelle, et n’étaient pas même revenus à l’état couvert par des doux nuages blancs annonciateurs de neige. Seule la tempête flottait encore dans le second océan, comme persistant dans son désir de pourrir la vie de la jeune kunoichi. Mais elle s’en fichait, à présent, elle était sur la terre ferme, tout pouvait arriver, tornade, tsunami, tout, TOUT ! Elle s’en ficherait éperdument. Elle était trop heureuse. Bien entendu, on se doute bien qu’elle aurait réagi en cas de catastrophe naturelle, mais ce n’est bien sûr que pour la forme que l’on évoqua ces éventualités.

Elle trouva rapidement un hôtel où s’établir, et la première chose qu’elle fit était évidente : elle s’allongea de toute sa masse, bien que peu importante, sur le lit, après avoir fermé sa porte, et s’endormit pour plonger dans un sommeil qui dura plusieurs heures. Le kimono sombre de Susanoo laissa place au voile blanc de Chionée, et les larmes enneigées de la déesse grecques tombèrent dans une douce valse avec la brise hivernale qui régnait sur le port. La danse du temps ne se fit que pareille au spectacle serein de la chute de neige, et c’est ainsi que Tsubaki s’éveilla aux alentours de huit heures et demie. Elle aperçut immédiatement la noirceur de l’extérieur et se tourna en direction du côté de son oreiller, où dormait habituellement Kumo. Le chaton était en réalité affairé ailleurs, en effet, il avait trouvé une activité particulièrement sympathique offerte par l’hôtel, qui consistait tout simplement en un espace félin. La vie sociale de celui-ci ne pouvait qu’en être améliorée, et il avait déjà passé une bonne heure à faire le fou parmi ses congénères, mais cela, la jeune fleur ne pouvait pas le savoir. Elle se dirigea vers la salle de bain, et fut ébahie par la taille de la baignoire. Elle qui, d’habitude, préférait les douches, plus rapides et pratique, décida de faire une exception à ses principes. Elle se prélassa dans cette eau chaude qui hurlait à la détente. Le temps passa d’une manière délicieuse pour la jeune fleur immergée.

Ce n’est qu’une fois propre, habillée et parfumée que Tsubaki sortit de sa chambre à la recherche de son compagnon. Elle parcourut les couloirs de l’hôtel avant de tomber sur une jeune femme qui semblait fort être une domestique. Elle lui demanda si elle n’avait pas vu un petit chat blanc, et la kunoichi fut grandement surprise d’apprendre qu’un lieu de l’établissement était spécialement dédié aux animaux. Après quelques remerciements et courbettes, elle s’avança dans la direction du fameux palace pour chats. Elle ouvrit une double porte et manqua de tomber devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux ébahis. Un ensemble d’arbre à chat formait une forêt véritable dans le coin Nord de la pièce, si l’on pouvait l’appeler ainsi. Bien entendu, lorsqu’on parlait d’arbre à chat, ce n’était pas le meuble auquel on donne couramment le nom. C’était véritablement un ensemble de branchages reliés à un tronc, du même matériau que le mobilier bien connu. Le temps de réaction fut aussi grandiose que la réaction elle-même : elle fonça vers l’arbre le plus proche et y grimpa pour rejoindre Kumo, qui griffait de toutes ses forces une branche de la structure. On aurait pu croire qu’elle allait l’en descendre, mais elle s’amusa pendant une bonne demi-heure avec le félin. Elle riait encore lorsqu’elle sortit de l’hôtel avec lui, prête à aller manger quelque chose de copieux et de cher dans cette jolie ville portuaire.
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Message(#) Sujet: Re: [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen EmptyMar 14 Oct 2014 - 17:51



Spoiler:

Kumo se réveilla tranquillement alors que le soleil commençait à grimper dans le ciel. Il chercha sa maîtresse de l'œil, mais ne la vit nulle part. Et il ne lui parvenait pas à l'oreille le bruit de cette étrange salle dans laquelle la jeune femme s'aspergeait d'eau et d'une matière étrange et odorante qui lui faisait peur. Baillant un grand coup, le félin se dit qu'il était temps de se lever et d'aller manger, si, du moins, son amie lui avait laissé un petit quelque chose. Il n'aperçut rien, et, poussant un miaulement triste mais néanmoins touchant, sortit par la fenêtre qui donnait sur le jardin de l'établissement. Il aperçut à travers une baie vitrée un groupe de ses congénères, qu'il s'empressa d'aller voir joyeusement. Il n'était pas encore habitué au luxe que Tsubaki lui offrait pendant leur voyage, lui qui était né et avait vécu dans la rue, survivant au gré des passants et de sa défunte mère, à laquelle il était inhabituellement attaché pour un chat. Toujours est-il qu'il rejoignit le groupe et, sans présentation nécessaire, car ils avaient déjà fait connaissance la veille, les salua et leur demanda où il pourrait bien trouver de la nourriture pour satisfaire sa faim. La réponse se présenta comme une invitation à suivre un des mâles du groupe. Bien entendu, la question, elle, avait été posée par miaulement, mais il serait bien malavisé de ma part, en tant que narrateur, de prétendre à connaître ce langage animal.

Toujours est-il que le chaton fut conduit dans la grande salle de jeu dans laquelle il avait été jouer le jour passé, et il fut ravi d'y trouver diverses gamelles encore emplie, que les employés déposaient chaque matin pour les félins qui décidait de venir jouer avant le réveil de leurs maître et maîtresse. Il opta pour une viande de bœuf accompagnée de lait et d'eau qu'il dévora et but avec appétit, passant même dans le contexte de voracité. Une fois rassasié, il alla jouer avec ses camarades, rassemblés dans l'arbre à chats géant, Il joua une bonne heure, puis une autre, et encore plusieurs avant de sortir prendre l'air. Il observa la lumière du soleil qui se reflétait sur la neige encore immaculée du jardin. Les humains, contrairement à l'ordinaire, n'étaient pas sortis faire des promenades matinales, assombrissant la neige par leurs chaussures. Kumo, lui, ne laissait sur la poudreuse que de petites marques toutes aussi blanches. Le chat choisit un endroit dégagé, sous un porche mais éclairé par le soleil pour profiter de ses rayons. Après tout, il était protégé du froid dans un certain rayon, et la température extérieure était largement compensée par sa fourrure. Il resta là pendant une bonne demi-heure avant de se dire qu'il était temps de regagner la salle de jeu, où il avait été déposé une nouvelle ration de nourriture dans les gamelles. Il fondit, cette fois, pour une magnifique par de poisson qu'il engloutit en une minute, et repartit jouer avec ses camarades, se demandant quand sa maîtresse allait-elle rentrer.

La nuit tombait, et pas de nouvelle de Tsubaki. Le jeune chat commença à se demander si elle ne l'avait pas oublié, mais rejetant vite cette pensée de sa petite tête, en se rappelant les moments de joie et de bonheur passés avec elle. Il lui semblait impossible un tel abandon. Aussi décida-t-il de partir à sa recherche dans la ville. Peut-être n'avait-elle pas son sens de l'orientation et s'était-elle perdue. Après tout, elle faisait confiance à un bout de papier couvert de dessins pour suivre son chemin, ce qui, de son point de vue, était bête et inutile. Même si, il devait bien l'avouer, cela les avait toujours conduit où la jeune femme semblait vouloir se rendre. Sauf cette fois durant laquelle ils avaient été contraints d'attendre des heures sans finalement aller là où ils voulaient être. Il avait été très déçu mais n'en avait pas gardé rancune envers sa maîtresse.

Le chaton parcourut les rues du village portuaire en miaulant ce qu'il voulait être le nom qu'il donnait à sa compagne. Il erra, ainsi, pendant plusieurs heures, cherchant celle qui prenait soin de lui. Les passants, cette nuit-là, entendirent nombre de miaulements adorables, mais d'une tristesse déchirante, d'un jeune félin recherchant son amie. Et aucun n'eut le cœur de le réprimander, tous semblant chercher la personne à laquelle était adressée pareille détresse. Il semblait, en cette glaciale et sombre nuit, qu'on venait d'amputer la vie du petit animal.


Mais ses amis vinrent le rejoindre, lui expliquant, toujours en langage félin, la situation dans laquelle il se trouvait. Plusieurs maîtres partaient parfois quelques jours, mais finissaient toujours par revenir, quelle que soit la durée de leur absence. Kumo, qui n'avait jamais été abandonné auparavant, ne put que les croire, et, le cœur allégé mais toujours inquiet, il rentra avec eux à l'hôtel, où il se lova sur l'oreiller de la jeune fleur, et dormit, calmement. Ceux qui se seraient approchés de lui auraient sans doute aperçu une larme perler sur l'œil du petit chat.
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Message(#) Sujet: Re: [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen EmptyJeu 16 Oct 2014 - 14:35


Tsubaki ne tenait pas en place, elle avait hâte de partir pour la station thermale. Après sa dernière mission, elle avait pris le temps de se reposer à l'hôtel, car la tension psychologique et physique qu'elle avait subie au cours de sa détention terrestre avaient eu plus de conséquence que ce qu'elle s'était accordée à croire. Elle était rentrée épuisée, et cet état n'avait pas été arrangé par les nombreux jeux et activités qu'elle avait partagés avec Kumo, qui, ayant ressenti un grand manque de sa maîtresse, était plus que ravi de la revoir près de lui. L'intention même de se rendre à une station géothermale n'était pas récente, dans l'esprit de la jeune femme. Mais elle n'avait pas pris le temps de profiter de ces merveilleuses installations à son arrivée, se jetant rapidement sur cette quête qui lui laissait encore un goût amer en bouche. Elle n'était toujours pas satisfaite de ce qu'elle avait fait, ne pensant pas avoir fait grand-chose. Mais elle n'allait pas revenir dessus, elle avait renoncé à une récompense dont elle n'avait pas besoin et permis à une équipe de recherche de survivre. C'était déjà bien pour son estime personnelle.

Elle avait fini de se préparer et mourrait d'envie de partir pour cette place de rêve qu'elle comptait bien occuper pendant une ou deux journées, avant de partir pour Hi No Kuni. N'y tenant plus, elle sortit de sa chambre, paya la note, qu'elle trouva, tout de même, assez peu élevée pour les services qu'offrait l'établissement, et partit en direction de la place centrale. Dans la lueur de l'aurore, le ciel se couvrait de sa robe rosée et de ses parures d'or. La Lune disparaissait doucement dans l'horizon encore sombre qui subsistait à l'Ouest, ses éclats blancs brillant encore avec magnificence. La valse ininterrompue du cours du temps prenait toute sa majesté dans cet enchaînement des aurores et crépuscules. La Lune et le Soleil se mêlaient, Tsukuyomi et Amaterasu se disputant chaque fois le royaume céleste, qui se retrouvait partagé dans des parts d'ombre et de lumière.

La kunoichi observa ce spectacle avec le même émerveillement qu'à son habitude avant que son chat, niché sur ses épaules, ne se décide à l'interrompre dans un miaulement impatient. Lui aussi semblait avoir hâte de profiter des installations auxquelles ils allaient avoir droit. La perspective de se prélasser dans un endroit chaud et de manger sans privation était bien ancrée dans son esprit félin. Elle sortit de son admiration et se dirigea dans un premier temps en direction du bureau de poste de la ville portuaire, dans le but d'envoyer une lettre à sa mère, ce qu'elle s'était promis de faire, alors qu'elle était emprisonnée dans la grotte, durant sa mission. Une fois la lettre disparue dans la boîte, elle se sentit le cœur plus léger, et attendit le transport qui était censé les amener à la station.

Elle était très en avance, et elle eut à attendre plusieurs heures, deux exactement, pendant lesquelles elle occupa Kumo avec un fil de laine auquel pendait un bouchon de bouteille de vin. Elle le promenait dans la neige, le chaton essayant tant bien que mal d'attraper ledit bouchon, qui virevoltait au gré de sa maîtresse. Une occupation simple pour un félin de cet âge, et même de n'importe quel âge, qui, en plus, tenait alerte son amie de tout mouvement de celui-ci, cherchant par tous les moyens et méthodes de s'emparer de l'objet. Bon, d'accord, on ne va pas se mentir, au bout d'une demi-heure, la jeune fleur trouva cette activité d'un ennui profond, mais son compagnon semblait tellement joyeux qu'elle n'avait pas eu le cœur à arrêter.

Lorsque le transport arriva enfin, elle ne fut que plus soulagée de savoir qu'elle allait passer une heure et demi assise, son chat lové sur ses genoux. Durant tout le voyage, elle contempla les paysages gelés qui s'enchaînaient, défilaient devant ses yeux, et dont l'aspect si immaculé les faisaient paraître être la voie vers le paradis. Tsubaki se perdit rapidement dans ses pensées vagabondes, qui la menèrent alors dans chaque détail de sa précédente mission, lui rappelant chaque instant de peur, de frayeur, de doute, mais aussi d'excitation, d'admiration, de découverte, d'apprentissage. Chaque moment passé là-bas était un trésor, à sa façon, dans sa complexité comme sa simplicité. L'envie de visiter à nouveau cet endroit lui vint alors. Peut-être irait-elle un beau jour redécouvrir cette caverne aux trésors, rechercher connaissances et cristaux. Le ronronnement du jeune chat sur ses genoux faisait ressortir le côté calme de cette aventure et cette découverte. Elle avait véritablement envie de remettre les pieds dans cette merveille, avec un esprit moins formel que celui dans lequel elle était lors de sa première visite. Devant ses yeux, la magie de la nature semblait ne pas exister, malgré sa douceur et sa créativité. La valse des nuages dans un ciel gris clair semblait tenter de se mêler à celle des flocons poudreux qui chutaient inlassablement depuis l'immensité céleste. La flore, endormie, laissait paraître nus ses membres en souffrant de l'attente du soleil d'été, languissant de la tendre chaleur d'un rayon de printemps.

Bientôt, la kunoichi arriva dans le fameux centre thermal dont les services étaient tant espérés par sa personne. Elle bondit hors du véhicule et paya son propriétaire comme il se devait, et pénétra dans le somptueux domaine. Le jardin était presque entièrement recouvert de neige, laissant toutefois apparaître quelques petites fontaines dont l'eau chauffée dégageait une douce vapeur qui s'élevait en volutes dans le ciel. Le givre avait pris d'assaut les étangs encore légèrement verts, figeant l'eau qui servait, à la belle saison, de demeure à tout un écosystème. Elle observa les haies disparaissant sous les robes blanches de Dame Hiver, ainsi que les grands arbres éparpillés sur la propriété. Puis son regard se porta sur les bâtiments eux-mêmes. Construits au pied d'une montagne, ils semblaient être faits de marbre blancs, mais l'on n'aurait su l'affirmer par l'omniprésence de glace qui recouvrait le domaine. Les fenêtres étaient ornées de motifs colorés, qui laissaient paraître, à plusieurs endroits, une lumière orangée venant de l'intérieur. Les annexes étaient faits d'un matériaux sûrement proche du plâtre, mais là encore, la jeune femme ne pouvait rien affirmer sûrement. Elle savait que le bâtiment principal se continuait sous terre, en direction des sources de chaleur géologiques, qui avaient mené à la construction de cet établissement. Elle s'avança sur l'allée pavée, que l'on avait dégagée de toute neige et toute glace, et arriva à l'accueil.

La salle en elle-même était un exemple de raffinement. Si les murs étaient de marbre, le sol, lui, était un composé cristallin dont les couleurs variaient autant que le nombre d'étoiles visibles chaque soir dans le ciel. Nombre de canapés au velours rouge flamboyant étaient dressés pour faire attendre les clients en cas d'affluence. De magnifiques toiles étaient accrochées aux murs, et d'une coupole de verre pendant un lustre de cristal bleuté, qui réfléchissait en mille rayons lumière du soleil méridional. Les tapis, au sol, étaient des chefs-d’œuvre de précision dans leur conception et leur création. Les mailles de tissus ne laissaient apparaître aucun espace, aucune imperfection. L'exemplarité était le mot d'ordre de cet établissement, et on le pressentait dès son arrivée dans les locaux. Rien ne semblait hors de sa place, de son rôle. Les employés allaient et venaient d'un pas souple et ordonné. Sans la distinction des lieux, la discipline et l'organisation auraient prêté à croire que l'on avait atterri en pleine base militaire d'un nouveau genre. La kunoichi était époustouflée, regardant chaque coin de cet espace immense avec des yeux qui brillaient d'émerveillement. Les décorations florales étaient exceptionnelles. Un chêne avait été paré de nombreuses étoffes de soie multicolores, ainsi que de cristaux argentés que l'on avait fixés à même son écorce, et qui faisait miroiter le corps même de ce plant massif. De jeunes palmiers trônaient tranquillement dans le vestibule, orné de décorations aux couleurs d'Amaterasu et de Tsukuyomi. Une cascade artificielle avait été érigée derrière le comptoir d'accueil, laissant couler une eau colorée de rose, de vert, de bleu et de jaune. Il était rare de voir pareil luxe dans ce monde ninja, où la force primait sur la beauté. Certes, certains pays n'avaient que faire de ces conflits, mais cette majesté restait aussi rare que des trésors tels que celui que la jeune fleur avait découverts auparavant.

Elle alla se présenter au personnel de la réception, exprimant son désir de prendre une chambre pour deux ou trois jours. Elle se rendit compte que la magnificence des lieux n'avait d'égal que leur prix. Ainsi, pour une seule journée passée dans cet établissement, service de nuit compris, Tsubaki devait compter plus du double que l'argent que lui avait remis ses parents à son départ. Certes, il lui restait encore une énorme somme après cela, mais elle se dit que cela serait sa seule folie avant un temps, histoire de ménager ses ressources. Elle ne devait pas tomber dans l'excès. Elle régla d'avance, comme le voulait la maison, le coût de son séjour, qu'elle fixa finalement à trois jours et trois nuits. On lui donna une clé et un majordome vint l'aider à transporter ses affaires jusqu'à sa suite. Sa suite. Elle adorait ce mot, même s'il signifiait tant opulence que amaigrissement du portefeuille. Elle descendit les escaliers, guidé par l'employé à forte carrure, jusqu'au niveau moins sept. Là-dessus, ils prirent un long couloir qui les amena à la suite cinquante-quatre. Le domestique ouvrit la porte, et la jeune femme passa la tête par l'ouverture. Il y avait un petit espace destiné aux manteaux et aux chaussures, et toute affaire dont on pouvait avoir le besoin une fois sorti. Elle pénétra dans sa demeure de trois soirs, et observa les lieux.

Le salon était entièrement recouvert d'une moquette dorée, qui s'ajustait parfaitement avec la table basse de bois massif aux teintes brunes qui en était le point central, entourée de trois canapés aux structures crépusculaires et au rembourrage argenté. En face de ce point de détente était située une cheminée qui ne demandait qu'à être allumée. Les pierres dont les murs étaient faits étaient d'une couleur qui rappelait le ciel hivernal qui s'étendait au-dessus de l'établissement, alors que le plafond, conçu pour rappeler la magnificence bleutée de celui-ci, avait été peint aux teintes de l'azur. L'effet céleste était amplifié par les trois mètres qui le séparaient du sol. La salle à manger, elle, séparée par une paroi rocheuse, était dans des tons plus neutres de blanc nacré. Bien entendu, les pièces étaient bien distinctes, ce qui évitait tout contraste direct des coloris choisis. La salle de bain, dont les murs étaient d'un mélange bleu-vert proche du turquoise qui rappelait l'océan dans ses coins les plus exotiques, était traditionnelle, et possédait douche et baignoire à motifs de vagues, au bon vouloir du ou de la cliente. Enfin, la chambre était prévue pour deux personnes, comme l'indiquait le gigantesque lit double en ébène massif qui régnait dans la salle aux couleurs du bois de chêne clair. Un bureau et un espace animalier étaient également aménagés, afin de permettre une autonomie au sein de la suite. Il allait de soi que la chambre était intégralement chauffée par des conduits d'eau et de gaz chauffés par les courants géothermiques construits dans les murs et le sol. Ce luxe était digne de princes, princesses, rois et reines, peut-être même des dieux eux-mêmes, jugea la jeune kunoichi quand elle y repensa par la suite. Aussi, lorsque le majordome eut, sur son ordre, laissé Tsubaki, celle-ci s'assit dans un des canapés en compagnie de Kumo, et ne lâcha que ces mots :

« Kumo, je veux un appart comme ça quand on aura trouvé où s'installer. »
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Message(#) Sujet: Re: [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen EmptyVen 17 Oct 2014 - 13:31



Aussi avait-elle décidé de passer une bonne demi-heure sur son lit, profitant de tant de confort, tant de luxe, tant de… de… de matelas ! Kumo, lui, se lassait vite de ce lit et décida de faire sa petite exploration des lieux. La suite possédait, bien entendu, son lot de petites activités spécialement construites pour les animaux de compagnie. Il ne tarda pas à trouver le grattoir qui était installé dans un recoin de la pièce, près du bureau. Il y passa un petit temps, se frottant contre la surface qu'il griffait régulièrement, comme le voulait le rôle de l'objet. Il ronronnait de plaisir, et, comme sa maîtresse, sentait qu'il allait passer un très bon séjour dans cet établissement. Encore était-il à se prélasser que quelqu'un toqua à la porte vigoureusement. La kunoichi alla ouvrir, et se tenait devant la porte un employé de la station, qui tenait dans sa main ce qu'elle assimila à un collier. Celui-ci était fait de cuir noir et orné d'un cristal rougeâtre, arborant une décoration runique de couleur dorée, qui glissait le long de la structure. L'espace d'un instant, la jeune fleur crut avec indignation que le collier était pour elle, mais elle se rappela vite qu'elle était accompagnée. Le majordome l'informa que l'objet avait été conçu pour distinguer les animaux des clients des animaux extérieurs à l'établissement. Elle le remercia poliment, et, avec un geste tendre, elle attacha l'accessoire au coup de son chaton, qui, s'il ne paraissait pas ravi, se laissa tout de même faire. Elle recula, admira son compagnon, et décida d'aller, avec lui, manger quelque chose. Elle préférait se rendre dans le restaurant de l'hôtel plutôt que de commander et de manger seule. Certes, la suite était magnifique, somptueuse, mais elle était excessivement solitaire et rappelait à Tsubaki qu'elle ne voyageait qu'avec son chat. Mais elle était habituée, maintenant, et elle savait que c'était le lot de l'explorateur, qui se lie avec des gens qu'il ne recroisera que longtemps après, si jamais il les recroise. Bref ! Toujours est-il qu'elle avait un restaurant à piller. Bien sûr, en réalité, elle n'allait pas beaucoup manger, étant donné qu'elle l'avait fait trop régulièrement ces derniers temps, et que le voyage lui avait quelque peu coupé l'appétit. Mais il fallait qu'elle avale quelque chose, étant donné l'heure. Après, elle irait faire sa petite visite des services du domaine, en cherchant ce que, respectivement, elle et son chat pourraient faire.

Elle descendit au niveau moins dix. A cette profondeur, à savoir environ quarante mètres sous le niveau de la mer, il faisait chaud, doucement chaud, sachant l'Hiver, proche, à la surface, gelait les terres et les étangs. Le gradient géothermique n'était pas dans la norme, ici. D'ordinaire, mais ça, encore, ne dépend que de la connaissance du narrateur et du lecteur, ledit gradient était de 3°C par 100 mètres, soit 30°C par kilomètre. Au niveau de la station, construite à proximité d'une poche magmatique, celui-ci était d'environ 2°C par 10 mètres, soit 20°C au 100 mètres. La structure toute entière était tempérée par les flux chauffés naturellement, ainsi que les réserves glacées qui venaient de la surface à l'arrivée de la Dame Blanche, ou des glaciers montagneux en temps de dégel. Le restaurant était situé à neuf kilomètres environ, atteignant des température de fusion de 1900°. C'était un magnifique désordre géothermique, mais personne dans le monde ninja ne pouvait le savoir. Toujours est-il que les humains utilisaient cette ressource admirablement. Il était impossible de manquer de chaleur entre ces murs, dont la chaleur était constamment régulée. Décidément, cet établissement était parfait (ou du moins l'était-il presque). La double porte de marbre blanc aux décorations de bouleau massif était grande ouverte, laissant voir l'immense salle de restauration. Le spectacle était de taille.

La salle descendait d'un mètre à l'entrée, par une pente recouverte d'une moquette d'un rouge écarlate. Les murs étaient, d'origine, tous d'un blanc immaculé, mais la lumière dorée projetée dans la pièce leur procurait un aspect royal. Des lampes à bougies se dressaient fièrement sur les murs, comme ravies d'apporter leur (quoique) faible rayonnement, à côté du magnifique lustre de quartz ambré qui, accroché à six mètres de haut, irradiait de rayons aux couleurs du crépuscule. On voyait bien que Yu No Kuni aimait à utiliser les minéraux qu'offrait la Terre. Les tables, elles, semblaient être en une pierre grise unie, que la jeune femme ne parvint pas à identifier. Elles étaient recouvertes de nappes blanches qui s'accordaient avec les coloris de la salle. Aucune imperfection ne se présentait sur les chaises de chêne peintes également dans les teintes locales. Chaque ensemble était situé à un minimum de cinq mètres d'un autre, ce qui laissait une grande marge de liberté aux clients. Tsubaki était tant émerveillée par la beauté de cet immense endroit qu'elle en oublia le serveur qui attendait son retour mental pour pouvoir la placer. Il avait l'habitude de ce genre de réaction, et aussi ne s'étonna-t-il pas de l'état second de la jeune fleur. Quelque minute plus tard (oui, j'ai usé du singulier bande d'ignares qui n'entendez pas la langue française !), elle sortit de sa torpeur et accompagna l'employé à une des nombreuses tables libres de la salle, ce qui, à cette heure, semblait plutôt normal. Midi était passé depuis un moment, et ici, les gens aimaient à manger tôt. Elle demanda, au passage, si son chat était autorisé dans le lieu, et obtint une réponse affirmative, l'homme précisant que beaucoup de maîtres et maîtresses appréciaient manger avec leurs compagnons, aussi les plats spéciaux animaliers étaient servis ici tant qu'à leur restaurant attribué.

La jeune femme s'offrit le luxe de prendre du caviar, chose qu'elle n'avait encore jamais goûté, ainsi qu'un verre de champagne. Après tout, elle pouvait se le permettre, étant donné que le prix du séjour comprenait l'ensemble des services. Ainsi pourrait-elle, si elle retrouvait l'appétit d'ici le soir tombé, piller allègrement les cuisines. Elle demanda pour Kumo une magnifique pièce de bœuf découpée préalablement, et attendit qu'on les serve. Ce ne fut pas long, et à peine arriva la viande sur la table que le chaton, qui, visiblement, savait se retenir en présence d'autre individu que sa maîtresse (ou bien était-ce la majesté des lieux qui influençait ses actes, haha !), se mit à frémir d'excitation, sans pour autant se jeter dessus. Qu'il était bien élevé, le mignon ! La kunoichi, elle, goûta timidement au met que l'on lui avait apporté, mais elle le regretta vite, et dut se retenir violemment pour ne pas recracher cette infection. Elle but rapidement une gorgée de champagne pour passer cette immonde sensation qui restait dans sa bouche. Mais elle n'eut pas plus de chance, et le breuvage doré lui parut aussi imbuvable que n'avait été immangeable l'ensemble d’œufs de poisson. Visiblement, elle n'était pas en phase complète avec le style de vie des riches. Qu'à cela ne tienne ! Elle appela le garçon pour commander cette fois un bon plat traditionnel de soupe et de nouilles sautées, histoire de manger sans mauvaise surprise. Elle se régala, accompagnant le plat d'un délicieux jus de mangue frais. Une fois le repas terminé, elle se dirigea vers le dernier étage (le plus bas, il faut entendre ici, bien sûr), pour se promener et voir ce qu'il s'y passait.

Les dernières marches des escaliers terminaient par un sol de pierre noire basaltique, et donnaient sur une porte d'ébène massif vernie. Elle pénétra dans la pièce, sans penser à lire le panneau qui indiquait l'information cherchée, à savoir « Piscines – Sauna – Spa – Jacuzzis ». Elle fut éblouie par la beauté des lieux, encore une fois (oui, bon, c'est redondant, mais comment vous croyez qu'une pauvre villageoise réagit devant un luxe digne d'un hôtel six étoiles ?). Le sol était noir de jais, en parfait contraste avec le plafond gris clair, et, à l'entrée, se dressaient vestiaires et cabine. Plus loin se dessinaient des piscines de différentes tailles, au fond mosaïque, élaboré avec de la roche et des cristaux. Ceux-ci brillaient avec une force insoupçonnée par la jeune femme, et elle pensa à demander le pourquoi de la chose, mais se ravisa rapidement. Elle continua d'observer. L'eau des jacuzzis était bleuté ou d'un éclat de jade, et les jeux de lumières étaient, ici aussi, splendides. Elle préféra ne pas user de ces services-ci maintenant, et retourna dans sa chambre.

Une fois rentrée, elle s'affala sur un des canapés, observant les flammes orangées danser devant elle. Kumo vint se lover contre son abdomen, et entama un ronronnement de contentement, ravi à l'idée de dormir un moment, en bon félin qu'il était. La kunoichi sentit ses paupières recouvrir ses yeux alors que le flux rougeoyant dansait devant elle. Le sommeil la prit doucement, laissant son esprit vagabonder dans le monde des rêves.

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Message(#) Sujet: Re: [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen [Solo - Evolutif] Escale à Chiheisen EmptyVen 17 Oct 2014 - 15:22



Le séjour de la jeune kunoichi fut particulièrement agréable, aussi profite-t-elle encore de ses moments de rêverie pour se remémorer cet épisode de sa vie. Le jour de son départ, elle prit la peine de passer par le jardin de méditation. C'était le seul service qu'elle n'avait pas encore testé, ne pensant pas en avoir besoin, et, aussi, faut-il le dire, elle en avait peur. Les informations de la brochure était claires : la salle était située encore plus profondément que la piscine, et se perdait dans un riche gisement de fer, ce qui avait créé un fort champ magnétique, qui, étrangement, agissait sur le cerveau humain. Mais les témoignages de cette expérience avaient convaincu la jeune femme de s'y frotter. Tous parlaient de renouveau, de révélation, d'illumination. Elle voulait le voir, et, apparemment, son chaton avait décidé de la suivre dans cette activité.

Elle entra dans la salle, dont les murs, entièrement cristallins, avaient pour propriété officielle de changer de couleur au fil du temps, variaient, selon des rumeurs, selon l'esprit même de l'individu. A son entrée, ils étaient tous rouges, un rouge sanglant, un rouge cruel. La jeune camélia faillit repartir, mais elle se ressaisit et avança dans le centre de la pièce. Le sol était un assemblage rocheux qui contenait du minerais de fer, censé influer sur l'activité cérébrale du cerveau. Tsubaki avait un minimum de savoir sur sa base cérébrale, qu'elle tenait de sa mère et d'ouvrages de biologie qu'elle avait lus.

Nul ne sut ce qui s'était passé ce jour-là, dans la salle, mais l'on vit que les murs prirent, en une seule heure, les teintes de noir, de violet, et de rouge. Ceux qui étaient descendus sur un élan de courage, voyant cette manifestation, remontèrent aussitôt. Et, alors que la Lune commençait sa course dans la voûte encore enflammé en l'autre bord par sa sœur flamboyante, Tsubaki, en compagnie de Kumo, mit rapidement les voiles sur Hi No Kuni, répondant à un appel déchirant, tordu de douleur, que la jeune femme avait entendu au cours de sa méditation. Plus tard, lorsqu'on lui demanda ce qui s'était passé pour un départ si rapide et si agité, elle répondit :

« Ce tableau vient de s'achever, échec et mat. A présent, un nouveau jeu commence. »

Et pour ceux qui eurent l'occasion d'apercevoir la jeune fleur partir ce soir-là, ils tombèrent tous d'accord sur une chose : alors qu'elle courait, le vent agitant en mille aiguilles ses cheveux, de ses joues perlaient par millions des larmes d'empathie, que le destin associait à une sombre tragédie.

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