Mission C a écrit:

Samui Yuki & Gogyou Sahori

De curieuses nouvelles nous sont parvenues de la lointaine terre alliée de Yuki no Kuni. Il s'agirait de collaboration entre une partie des habitants de ce village, des gens récemment installés, et certains individus non identifiés qui proviendrait de Nami no Kuni. Nous ne savons pas pour leur de quoi il en retourne exactement. Allez sur place, enquêtez discrètement. A votre retour, un rapport détaillé sera attendu.

On avait beau appelé le Shukai une alliance de «petites» nations, la citée dans laquelle la Gogyou venait d’emmenager n’avait rien de «petite» justement. Elle qui était habituée à vagabonder avait rarement vu quelque chose de si récent s’avérait justement si bien... lancée dirons-nous. C’était toujours avec le même étonnement qu’elle parcourait les milles pièces du palais Buki pour en trouver la sortie. Cet endroit n’était pas viable, il finirait par avoir raison d’elle à coup sûr !

Pourtant il faudrait s’y faire, de tous temps, elle n’avait jamais été douée pour se plaindre ou refuser quelque chose au Capitaine et c’était devant la même porte qu’elle rejoignait en vain depuis près de trois quarts d’heure, qu’elle se prometait de changer ça ! Pulsion rebelle d’à peine quelques secondes quand un garde mésicordieux se décidait à se mêler à l’affaire.

-Vous cherchez la sortie enc...

Il se retenait par politesse de poursuivre sa suite, oui encore...

...

C’était ainsi très en retard et au pas de course, double couettes au vent que notre héroine -*tousse*- se présentait au port vers l’embarcation qui faisait voile pour Yuki no Kuni. Qu’est-ce qu’un spécimen aquatique allait faire là-bas si ce n’était finir en statue de glace vous me direz? Ne soyez donc pas si médisant ! La jeune genin; on parle de son grade, pas de son age; fraîchement acceptée dans sa nouvelle nation partait en mission et pas avec n’importe qui... Comment? Qui a parlé de piston?!

Passons.

-Ohayo Sempai-sama !

S’exclamait un ton éssouflé l’enfant gauche qui faisait son entrée en scène, juste à temps, chanceuse va. Encore que la précipitation n’avait pas que du bon, d’une part, parce qu’elle avait balancé son salut dans le vent sans même savoir si il y avait quelqu’un pour le recevoir... Et d’une autre parce que...

-Oh !! J’ai oubliée de passer voir Seizo !

Bah oui, le souci quant on mettait vingt ans dans un labyrinthe à trouver son chemin, associé ça à une mémoire de poisson rouge... En parlant de ça tient, l’anxiété soudaine avait transformé la tignasse de la belle en eau et on pouvait y voir nager à l’intérieur un magnifique spécimen... Tout le monde s’en fou...? Pas faux.

-J’aurai peut-être dû demander une mission sans déplacement...

Et pourquoi pas la choisir sur messure tant qu’on y était? Le pire, restait qu’il ne serait pas étonnant qu’elle le puisse... Mais qu’à cela ne tienne, une bulle d’air au milieu de sa couette aquatique, un encouragement de son familier? Sûrement, un vieux rituel qu’il ne fallait pas chercher à comprendre, une évidence sautait au moins aux yeux, avec Sahori, il y avait du boulot à faire. Telle une enfant, malgré qu’elle en avait elle-même déjà un...

-Yu...Yuki-sama?

Fallait croire qu’elle réclamait la sienne...

Elle la rejoignait sans broncher, en la suivant de près en prime. Toujours avec le même regard intrigué, elle s’attardait sur le luxe qui entourait sa nouvelle patrie, ça la laissait quelque peu perplexe, mais comme elle n’était pas déjà capable de faire un commentaire là-dessus auprès de Suoh, inutile d’imaginer qu’elle en aurait le courage auprès de celle qu’on avait nommé en Senseï. Et lui devait le respect après tout et c’était en virant vers l’écarlate que la Gogyou s’engageait tant bien que mal dans la conversation où la Samui les guidait. Pas franchement le sujet qu’elle aurait voulu mettre sur le tapis.

-Effectivement... Il s’en est toujours bien occupé, ça a toujours été un papa gâteaux, Seizo en fait tout ce qu’il en veut ! Pourquoi ça changerait?!

Un petit rire pour faire passer le malaise, c’était surtout elle qui était à plaindre, déjà qu’elle n’avait pas spécialement appréciée voir la petite famille se séparait pendant l’insertion de Suoh justement, bon ok, parfois elle laissait son fils pour quelques missions, mais jamais plus de quelques heures. Le bon côté, il était avec son père maintenant, un souci en moins et c’était sur elle que Sahori devait se concentrer maintenant. Histoire d’évoluer. Bon ok, c’était mal barré, d’autant que l’intérêt de sa Senseï partait vers le capitaine et sa petite famille. Soit.

-Eh bien, je ne connais pas le capitaine plus que toi, je connais l’homme en revanche, mais ici, il me semble être deux personnes différentes, c’était comme avant ça quand il était mercenaire. Rien de nouveau !

Elle ferait mieux de ne pas trop parler, mais c’était plus fort qu’elle, rapide changement de sujet, juste à temps !

-Vous avez des enfants Yuki-sama? Vous comptez peut-être en avoir?

Et ne lui venait pas à l’idée que la demoiselle en face d’elle était un peu jeune quand même... Saho’ n’était pas si vieille que ça en y repensant, dans sa tête ça c’était certain en tout cas. Son sourire niais lui revenait et elle se penchait vers la carte.

-C’est là que nous allons Yuki-sama? Je n’ai pas le souvenir d’être passée par là, Suoh a une préférence pour les endroits chauds.

No comment... Le poisson dans ses cheveux refaisait une bulle, il devait être dépité le pauvre. On compatissait, alors que le voyage vers le boulot se voulait avant tout être, une conversation de filles.

-Sinon, jusque là ça peut aller, je fais de mon mieux, mais y a vraiment beaucoup de monde au Shukai et le palais est beaucoup trop grand, je perd Seizo tout le temps...

Elle soufflait, mais c’est qu’elle se... plaignait?

-Prédécesseur?

Difficile de savoir pourquoi ce mot-là déclenchait une telle anxiété auprès de la Gogyou, ses yeux se baissaient un instant et ses mains se rejoignaient, peut-être n’aurait-elle pas voulu poser la question qui allait suivre...

-Pourquoi... Pourquoi le capitaine du Buki a-t-il changé?

Difficile de savoir à quoi s’attendre quand aucunes de ses interrogations n’avaient trouvées au final, de réponses concrètes. Le temps semblait se stopper un instant, mais par chance la Samui enchaînait et c’était en tentant de dissimuler et calmer la chamade que son coeur avait pris pour rythme, que tant bien que mal, la Gogyou suivait.

-Laisser Nemo hors de moi?! Jamais !

C’était catégorique. Son ton était presque agréssif en disant cela, voilà qui ne lui ressemblait pas, juste l’emportement, à nouveau elle baissait son regard qui s’était relevé sévèrement sur sa mentor un instant.

-Désolée... Non merci Yuki-sama. Je ne me suis jamais séparée de lui, ça ira, on a connu pire.

Et la raison qu’elle ne partageait pas était assez niaise. Le seul souvenir qu’elle avait de ce qui au plus loin lui avait semblé être un parent, restait dans ce curieux animal. «Les gens ne disparaissent pas totalement Nanata-chou, ils se réincarnent en ce qu’ils ont toujouts rêvé d’être», c’était ce qu’il avait dit, la dernière chose qu’il avait dit et sûrement pas un hasard si au lendemain de sa mort, dans un bocal, la petite fille inconsolable avait trouvé l’animal fétiche... après tout, quand elle lui avait demandé ce qu’il voudrait être, n’avait-il pas répondu ceci... «Un poisson ! Pas n’importe lequel petit soeur, celui qui vivra avec toi, toujours, génial non?».

-Oui génial...

Marmonait-elle pour elle-même sans que cela soit vraiment compréhensible, en se remémorant la scène et quand son regard se relevait, il était plus pétilant que jamais. On avait tous des moments de notre vie qui nous avait façonné, Saho’ aurait voulu rester cette enfant qui s’émerveillait si facilement, qui était si dupe, toute sa vie...

-Une princesse des glaces alors? Tout ira bien alors, merci pour l’astuce Yuki-sama, on se retrouve demain alors?

Peut-être le dernier instant qui la poussait à la fuite, mais ça restait cohérent, quand avant de passer le pas de la porte, elle ajoutait la dernière touche de sa niaiserie...

-Bonne chance à toi, je te souhaite la même que moi !

Mais de quoi parlait-elle hein? Il faudrait sûrement attendre le lendemain pour lui demander, sur le pont, elle avait filé comme le vent entres les doigts...

Rendez vous était donc pris au lendemain...

Comme toujours la Gogyou avait mal dormi, en fait elle n’avait pas dormi, toute seule, cette tête de linotte n’avait jamais su fermer l’oeil, quoi que accompagnée aussi, du moins ça dépendait par qui. Un magnifique épis et un début de cernes en rejoignant le pont où l’air s’était déjà raffraichi, pourtant, il ne fallait pas se faire d’idée, un marin lui confirmait très vite que ce n’était que l’humidité marine, ils étaient à plusieurs jours du lieu finale. Accoudée sur la rambarde en regardant les faibles vagues, une question bête, mais logique à la fois tourmentait la kunoichi... Quel intérêt d’avoir un morceau de terre si loin? Comment le défendre correctement s’il fallait des jours pour le rejoindre?...

Peut-être qu’il constituait un avant post avantageux. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait sur ce genre de bâtiment là, même si avouons le, celui ci était de loin le mieux qui l’avait porté, loin du vieux rafiot qui toute sa jeunesse l’avait traîné aux quatres coins du monde. Elle devait être chanceuse d’avoir en mémoire tant d’horizons différents, Yuki no kuni n’en faisait pas partie.

L’aube se levait et combien même son petit doigt lui disait que se serait une mauvaise idée que d’aller déranger la princesse des glaces, la patience de la Gogyou n’avait pas les épaules pour contenir son impatience, elle frappait à la porte, avant de rapidement s’introduire dans la pièce. M’enfin, elle n’était pas suicidaire pour autant et comme pour espérer mieux faire passer la pillule, elle déposait un chocolat chaud sur le chevet de sa mentor, avant d’aller ouvrir les rideaux, action qui ne lui serrait pas d’une très grande aide vu l’heure. Sa dernière action s’assurait que la tasse thermo était bien fermée avant que sans déranger la Samui, à pas de chat, la disciple retrouvait la table de la veille pour se plongeait à nouveau sur la carte, captivée à retenir chaque point pour mémoriser le dessin, Saho’ n’aurait su dire combien de temps s’écoulait alors. Puis un bruit, pauvre Yuki...

-Yuki-sama ! Bonjour !!! J’étouffe dans un endroit si clos...

Ton enjoué et bruyant au début, avant de le faire doux, comme sa moue, une vraie gamine...

-Et si tu m’appennais quelque chose?! Oh oui sensei ! Faisons ça, comme ça j’aurais un coup d’avance sur Van ! Peut-être même en rentrant je pourrais mettre une royale branlée à Suoh !

Ce n’était peut-être pas à dire pour son coéquipier et ne parlait même pas sa grande poussée d’ailes... Au moins elle était motivée, c’était bien non? Pour la Samui peut-être moins... La Gogyou laissait ses fesses s’écrasait dans le matelat que pour le coup elle faisait onduler, non pas sans un mot de la fin...

-Oh Sensei’, c’bon, je connais la map par coeur !

Une mémoire visuelle hors pair, dommage que tout le reste n’avait pas le même niveau...

-Tu aimes le chocolat pas vrai? Tu as un minois qui me dit que si !

C’était ce qui s’appelait faire un flop... Face à ça la disciple n’eut qu’une réaction... Pas de réaction justement. Une de ses mains grattait maladroitement l’arrière de son crâne tandis qu’elle marmonait un petit «rien», avant de disparaître comme elle était arrivée là, dans le furtif le plus total. Courage Saho’ la prochaine fois, va...

La Gogyou se révéla introuvable tout le reste du temps du voyage...

-Escale à Yuki-no-kuni dans moins d’une heure, préparez vos bagages !

Une phrase magique sûrement, car ce n’était qu’à son écoute que la genin refaisait son apparition sur le pont sous le regard étonné des marins qui n’avaient au final, pas débusquer sa planque... L’un d’eux se tenta à demander, mais il n’eut aucune réponse... Sait-on jamais qu’elle lui serve au retour... M’enfin passons, le temps filait comme une flèche et c’était en descendant de leur batiment maritime que Saho’ retrouvait la Samui, sa stratégie fut de faire comme si de rien n’était en ouvrant la marche. Probablement un besoin de se dépenser, car cette dernière ne se faisait pas prier pour avancer et comme elle avait visionné la carte et eut tout le temps de l’apprendre, l’itinéraire ne fut pas un problème.

-Tu vas mieux Sensei?...

Se risquait-elle finalement à demander, une paix royale d’une semaine pour récupérer, quand même... Mais la question n’était pas là, il y avait plus intéressant à débattre, c’était surtout aussi plus urgent en y repensant.

-Que fait-on au début on les observe? Il faudra aussi s’infiltrer? D’ailleurs, je t’avoue que je ne comprend pas vraiment ce qu’on fait ici...

Ma foi, ce n’était pas son genre de toute façon d’ordinaire de se mêler des affaires des autres ou autours d’elle, un point qui changeait et avec lequel il fallait s’adapter. Comme en espérant que ça changerait quelque chose de remonter et réajuster le col de son manteau, la Gogyou s’y excerçait plusieurs fois avec toujours comme résultat un souffle glacial qui s’infiltrait partout... patrie natale de la Samui ou pas... Elle était pressée de la quitter !

-J’espère qu’on ne restera pas trop longtemps ici... Dis moi Sensei, c’est normal au Shukai d’être si souvent en déplacement?...

Et la discution s’en suivait ainsi et dans ce registre jusqu’au point de chute que leur mission désignait. A priori, un village tout ce qu’il avait de banal, à quelque chose près pour Saho’, du blanc partout et pas l’ombre d’une auberge ou d’un restaurant... ça existait un lui si peu commerçant?! C’était assez intriguée, que dès le premier passant, qui s’avérait une vieille femme, elle interrogeait sur la question...

-Il n’y a pas de panneau pour indiquer les auberges, vous pouvez nous aider?
-Ce n’est pas un lieu de tourisme ma petite dame...
-Nous ne sommes que de passage et avons besoin d’une halte avant de repartir pour un chemin encore bien long...

Repliqua la Gogyou tandis que la femme riait doucement. Son interlocutrice la sonda un moment avant de se décider à parler de nouveau.

-Quelques ryos pourraient vous improvisez cela sous mon toit...

Son regard bleuté se tournait vers la responsable de la mission... Un bon début non? En revanche son mensonge sur le simple passage allait peut-être posé souci.

Le marché était donc conclu et un repas en prime se rajoutait au tout, à l’entente du mot traditionnel, la Gogyou arquait un sourcil, quel genre de spécialité il pouvait avoir dans un pays constamment recouvert par la neige ? Des glaces ? L’idée la ravissait, mais elle avait tôt fait de déchanter quand s’amassait viande et poisson sur la table…

-Oh oui, tant que mon corps est au chaud, son eau est à bonne température Sensei !

Répondait-elle si tôt Yuki posait la question concernant le poisson rouge, dans le même temps pour appuyer ses dires, la kunoichi ôtait son bonnet et un instant elle dévoilait la bête qui semblait toujours aussi sereine, dans sa bulle… Elle la camouflait rapidement avant que leur hôte ne revienne et à peine cette dernière en vue, de son ton le plus innocent, ses lèvres laissaient glisser des questions qui lui semblaient bonnes.

-Vous avez l’air habituée, vous accueillez souvent des voyageurs ?
-Non, ah ah ! En général il n’y a personne qui vient se perdre ici, sauf pour y vivre…
-J’avais l’impression pourtant que c’était bien peuplé ici en arrivant !
-Ah ça c’est les nouveaux… J’aime pas m’occuper de leurs histoires !

La vieille femme agita une main pour couper court à la conversation tout en entamant de quitter la pièce. Dehors un aboiement de chien se faisait entendre et le visage de la femme qui revenait sur ses pas s’était davantage fermé, son gros chat roux ne bougeait qu’une oreille par mécontentement alors qu’en ouvrant l’entrée un courant glacial venait chatouiller la grande pièce. Un dénommé Zed du moins c’était ainsi qu’il s’était présenté à la dame, s’invitait alors devant nous après avoir sans ménagement écarté la maîtresse de maison.

-Des soucis qui arrivent Sensei ?...

Murmurait la disciple à l’intention de la Samui en lui lançant un long regard. A peine le temps qu’il était déjà là.

-Vous vous êtes perdues mes petites dames ? Qu’est-ce que vous foutez par ici ?
-Tous les gens de ton pays sont toujours aussi farouche Yuki ? Ou c’est le froid particulièrement intense de la saison qui leur fait cet effet là… ?

Même si à y regarder de plus près, un détail flagrant frappait, il avait la peu très mate quand même, ça ressemblait plus à l’effet du soleil qu’à un vrai métissage. La Gogyou jetait un regard au teint laiteux de la mamie pour comparer, mais ne faisait aucun commentaire, sûrement en attente de la réaction de la Samui.

Une certaine tension s’installait dans la pièce et une nouvelle facette de la douce Yuki se profilait, genre bagarreuse elle ? Sa disciple ne bronchait pas, observant la scène en imitant sa senseï un poil plus tôt, un morceau de viande se retrouvait dans sa bouche… Visiblement, l’homme était déstabilisé, pas sûr qu’il comprenait ce qu’il se passait ici , les deux autres qui l’accompagnaient à l’arrière s’invitaient à leur tour et après un échange qui parut long, sans l’être, la tête d’affiche tournait les talons dans une attitude toujours aussi hautaine.

-Des morveuses du coin apparemment, on s’en occupera plus tard, retournez au travail !

Et la porte claquait assez vite qu’elle s’était faite franchir…

-C’est gaie ici…

La Gogyou poursuivait son repas, l’air de rien sous le regard médusé de la vieille femme.

-D’où vous sortez vous… ?

Finissait-elle par demander en se rapprochant pour s’asseoir un peu…

-Vous avez la langue bien pendue demoiselle attention à ne pas la perdre avec les temps qui courent par ici… Vous devriez partir tant que vous le pouvez encore.

Elle n’ajoutait rien d’autre en s’en allant, curieusement, la Gogyou n’était plus si pressée que ça de rentrer. Elle se redressa aussitôt en quittant la table, presque elle se précipitait sur son manteau, sans attendre, sa silhouette franchissait la porte…

- Suivons-les !

Elle l'avait entendu au moins? Sa course était déjà entamée, aussi douée qu’une huitre pour filer quelqu’un, ça relevait du miracle si on ne la voyait pas, si bien que…

-Mais qu’est-ce qu’elle fait celle-là… ?

S’étonnait un vieillard en la voyant se cachait accroupie derrière son portail… Un coucou de la main et un sourire gêné, soit devant ils n’étaient pas doués, soit ils faisaient semblant de ne pas la voir… En même temps, la kunoichi avait l’ai un poil ridicule, comme une enfant qui jouait à cache-cache… Elle trébucha en se prenant les pieds dans je ne sais quoi en route, provoquant un brouha pas possible devant une sorte de grange…

-C’était quoi ça ?!
- Choppez-la !

La fille tentait de sortir sa tête d’un sceau où elle l’avait coincée quand elle se sentait quitter la terre ferme, on la soulevait peut-être bien…

-Yuki… ?

Marmonnait-elle dans sa bulle de façon incompréhensible en pensant que sa mentor allait lui ôter ça…

-Dans la cave ! Avec les autres et magniez-vous !

Un plongeon dans un vide et elle avait mal aux fesses, toujours son sceau sur la tête…

-Aieeuuuuuuuhhhhhh ! !!... ... ... Yuki ?...
-HUM ! HUM ! HUM !!!!

Elle entendait un bruit à côté d’elle…

-Tu l’as pas attachée crétin !
-Oh mais ça va, t’as vu la gourde que c’est…

Un bruit de trappe qui se refermait…

Pff… S’ils croyaient que ça suffirait à l’arrêter… Elle liquéfia sa tête maintenant qu’elle commençait un peu à réfléchir, un sourire satisfait qu’on pouvait difficilement voir dans cette cave sombre. C’était bien ça ? A côté d’elle, plusieurs jeunes filles ligotées qui gémissaient, la plus proche qu’elle avait entendu il y avait peu.

-Salut ! Faisait-elle un air niais en libérant la bouche de la première. Qu’est-ce que vous faites ici… ?
-D’après toi ! Lui hurlait-elle avant de crier de plus belle…
-Hey hey ! Attend ! Crie pas comme ça, je suis une kunoichi et je viens t’ai…

Rien à faire, un hurlement à lui percer les oreilles, la fille criait à s’époumoner, ce qui n’arrangeait pas la Gogyou qui verrait ainsi du monde débarquer en bas… Ce n’était pas le plan ça ! Sa main se plaquait aussi fort qu’elle pouvait pour la faire taire, mais cette folle la mordait…

-Mais elle n’est pas bien !

S’effaroucha la kunoichi qui avait reculé significativement pour le coup. Ça ne loupait pas, la trappe s’ouvrait à nouveau et très vite, ça n’annonçait rien de bon…

-Tuez-les ! Pas de témoins !

Ah bah bravo… Peut-être que la Gogyou aussi voulait crier elle aussi…

-YUKIIIII-SAMMMA ! SENSEIIIIIIII !!!!!!!
-Senseï, des shinobis ?! Fais péter la cave !
-Mais … !
-Peu importe, trop dangereux, on trace !

Bravo Saho’ !!! Agitée, affolée même elle regarda autour d’elle quelques secondes, croisant le regard de la coupable des premiers cris, qui face à l’expression de la kunoichi… Hurlait de plus belle. Ah bah génial, on était aidé hein ! C’était le moment de devenir une bête de scène… La seule idée qui lui venait été de pointer son doigt vers l’entrée où une jambe se faisait visible… Son regard croisait à nouveau la fille captive, sidérée…
-Tu pointes du doigt ? C’est ça ton plan ?!!! FAIS QUELQUE CHOSE BORDEL POU*** !!!!!
Oui bah, elle y bossait hein ! Ce manque de confiance l’irrita un peu, lui il allait manger pour elle qu’elle rêvait d’étriper en fait… Un projectile aqueux ciblé… pile poil dans l’entre jambe… One shoot… Le mec tombait à la renverse en bouchant les barreaux de l’échelle qu’il venait de faire descendre… Ouah… La Gogyou souriait toute excitée, Wouah pas vrai ?!

-DÉTACHE MOI IDIOTE !!!

Elle déchantait vite…

-Ouais si je veux hein.
-QUOI?!! TU SAIS QUI JE SUIS !!!!

Non et pour tout dire, elle s'en cognait...

-Je vais chercher Yuki-sama.
-QUOI?!! VIENS ICI ! VIENS ICI ! BAKKAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!

Cause toujours, elle était déjà en haut.

Où elle était… ? Bah… Elle pointa une direction du doigt en haussant les épaules, bon la kunoichi aurait pu faire l’effort de s’expliquer mieux que ça, mais il fallait dire qu’elle n’avait pas porté un très grand intérêt à tout cela, alors il fallait faire court.

-Bah, y a des otages dans la cave je crois, la femme arrêtait pas de m’hurler dessus, alors, je l’ai laissé là-bas…

Réalisant ce qu’elle venait de dire et le fait qu’elle n’était plus une nukenin, la Gogyou se reprenait presque aussitôt, ouf ! Moins une…

-Pour sa sécurité ! C’est blindé dehors, on aurait pu la blesser…

Mieux valait pas contrarier sa sensei vu comment elle venait d’expédier tout ce petit monde, non pas sans inviter sa disciple à en faire autant… Oui enfin, elle n’était pas franchement très fan de l’idée… Non, elle se contenta plutôt de cracher un liquide gélatineux à leurs pieds, très vite, tous cloués sur place… Un instant d’attente et une évidence, pas de shinobis ici. Mais alors ils voulaient quoi tous ces clampins, la Samui semblait poser la question…

-Ne vous mêler pas de ça !

C’était un peu tard pour demander ça… Et quand d’autre se faisait insultant, la garce de Gogyou leur envoyait un jet d’eau à propulsion qui les renversait, maintenant qu’ils se débattaient dans son terrain visqueux, ils faisaient moins les fiers…

-Et vous alors ? Qu’est-ce que vous faites là ?! De quoi vous vous mêlez ! Cette histoire ne concerne que Nami-no kuni !
-On devait juste récupérer la prétresse ! Pourquoi y a des kunoichi ?!!

Laissait s’échapper un dans le tas qui juste au pied de la Samui commençait probablement à voir sa vie défilée. Si certes ces gens avaient eu un entrainement militaire, ils étaient loin de rivaliser avec un ninja, même novice… La connexion d’information se faisait en quelque secondes dans la tête de la Gogyou…

-La fille de la cave c’est une prêtresse de quoi… ?
- On ne quitte pas l’ordre au bon vouloir !

Reprenait immédiatement un dans le tas, mais alors qui était-elle.

-On s’est fait repérer pour une de ses saloperies de suivante ! On aurait dû la faire parler avec la torture !

La fille ne semblait pas comprendre grand-chose, seulement un élément qui la captiva alors que son regard jonglait tour à tour sur chaque membre de ce groupe, le même symbole sur leur épaule alors qu’il se débarrassait de leur manteau pour pouvoir se libérer de son cadeau. Peut-être qu’il fallait poser la bonne question…

-Pourquoi vous chercher cette prêtresse…. ?
-Elle a volé la relique cette garce, elle se cache dans ce village, personne en sortira vivant tant qu’on l’aura pas.

Cette fois la voix était plus grasse, comme l’homme qui la laissait émaner en fait, un revers de main et la Gogyou se faisait souffler par une vague d’eau en même temps que son jutsu qui perdait tout effet. Son atterrissage, comme celui de beaucoup de ses victime de faisait contre une parois en bois.

-Et vous kunoichi, pourquoi êtes-vous là ?

Il s’adressait à Yuki probablement…

-Sa valeur est inestimable…
-La raison pour laquelle elle ne doit pas être vendue !

Hurlait la femme que Yuki-sama avait demandé à Sahori d’aller chercher. La Kunoichi observait le scène maintenant boudeuse, il fallait dire que la « prêtresse » peu commode venait de lui passer un sacré savon, presque, elle l’aurait bien livré au gus d’en face.. . Mais pas sûr que sa Senseï sache apprécier.

-Vous ne l’aurez jamais, personne ne l’aura jamais ! Elle est là où personne n’ira jamais la chercher.

C’était dit, vrai ? Probablement pas, enfin plus après que Sahori n’ait pensé tout haut…

-Au fond du lac gelé…. ?

La femme tourna la tête pour la regarder stupéfaite… Elle avait dit ça au pif pourtant,, une idée qui l’avait traversée comme ça, sans raison… Comme quoi. Un rictus en coin de lèvres en s’imaginant être tombé dans le mille et voilà que, les hommes qui se tenaient tranquille voulaient se débattre pour finir ce qu’ils avaient commencé ici. En vain, qui pouvait échapper à la princesse des glaces ?

Quant à la Gogyou, au sourire narquois en fixant le lac gelé tout près… Elle, elle n’aurait aucun mal à aller récupéré ça… Bon, il faudrait casser la glace et un bon rhume l’attendrait ensuite, mais bon… Elle posait un regard interrogateur sur Yuki, comme pour lui demander sans emmètre de son si c’était ce qu’elle devait faire, mais avant une question qui la tiraillait…

-Comment tu savais qu’ils allaient venir dans ton temple pour la vendre… ?

La fille lui lançait un regard mauvais avant de lui suggérer de la fermer, il y avait comme quelque chose qui sonnait faux là-dedans, mais quoi… ?

-C’est la couronne de la défunte famille royale de Nami…

La Gogyou tournait sa tête en direction de la voix, la vieille femme qui les avait accueillis. Elle soupira en se rapprochant.

-Celui qui la possède peut prétendre à nouveau à cette place.

Sa canne tapait fermement sur le sol qui subissait une secousse pour le coup créant un tremblement sous les pieds de tous, la glace sur le lac se fendait, mais la force de la chose laissait présager que c’était bien un autre but que celui-là qui avait motivé l’action de la dame. Faire disparaitre pour de bon l’objet, elle ricanait d’ailleurs en observant la Samui, révélant un détail de taille…

-Il me semblait bien avoir connu ses traits quelques parts… Certes pas la même personne, mais en nombreux points identiques.

Elle ne commenta pas plus avant de se retourner pour rentrer chez elle, laissant là toute l’assistance médusé, la prêtresse plus que tous les autres qui hurlait au scandale quand la vieille femme lui annonçait la bonne nouvelle : Elle avait fendu le fond du lac pour laisser la relique tombée à l’intérieur, avant de refermer la fente…

Pourquoi? Difficile à dire, mais la kunoichi pensait pouvoir le soupçonner.