Cher Shô,



C’est bien Tsubaki qui t’écrit. Je suis toujours à Mozuku, depuis une semaine après votre départ. Je ne sais pas trop bien quoi faire ici. Kaminari No Kuni est ma terre natale et j’aime y passer du temps, mais je n’ai pas encore exploré le monde. J’ai tellement envie de voir les autres continents ! Je suis toujours restée dans mon village d’origine, je n’ai jamais vu quoi que ce soit du monde extérieur, je ne suis jamais sortie de mon foyer, alors du pays… Mais dans un sens, aussi, je suis effrayée.

J’ai appris au port que Tsuchi était en proie aux conflits et que beaucoup de combats y avaient lieu. C’était pourtant là que j’avais envie d’aller, je voulais voir le volcan, me prélasser dans les sources, regarder au bord du cratère un coucher de soleil aux couleurs du magma. C’est à croire que je n’aurai pas cette chance. Du coup, j’hésite à aller sur Hi No Kuni, à la place. Mais je t’avoue que la forêt ne me rassure pas vraiment plus que ça. Je ne connais aucune technique offensive pour quoi que ce soit. Je n’ai que des kunais que j’ai achetés au marché, et encore, je ne saurais m’en servir que comme de pauvres couteaux de cuisine, je suis sûre que je serais pitoyable. Je me sens faible et inutile pour moi-même, et même peut-être pour les autres.

Mon Ninjutsu est encore médiocre, j’ai besoin de beaucoup d’énergie, et je ne peux que réparer les blessures. Pour ce qui est des maladies, des poisons, je suis impuissance. Je sais me servir de quelques plantes, mais je n’en ai pas toujours comme j’en veux à porter, et c’est impossible de les transporter…

Bref, je t’écris ces quelques lignes pour te faire part de mes craintes, pour te demander des conseils pour m’améliorer sur tous ces points, et quand même prendre de tes nouvelles. Oui, bon, ça ne fait qu’une semaine qu’on s’est quittés, mais quand même, je suis quelqu’un d’impatient, à mes heures. J’espère que tout est bien à Kumo No Satô, et que si tel est le cas, tout continuera à bien aller. Enfin bref, je te laisse, je file me chercher à manger, j’ai faim ! Oui, cette fin de lettre est pourrie mais mon estomac m’appelle.

Je t’embrasse.

Tsubaki

Cher Shô,


Je t’écris depuis le port de Senun, om je m’apprête à prendre la mer pour aller à Yu No Kuni. J’ai tenté de passer te voir, il y a maintenant trois jours, à Kumogakure, mais les gardes en poste m’ont fait attendre pendant cinq heures en me disant qu’il m’était interdit d’accéder au village sans autorisation d’un gradé qui n’est jamais venu. Je me demande si c’est plus simple d’y rentrer quand tu en es un habitant. Toujours est-il que ne t’en fais pas, je viendrai te rendre visite tôt ou tard. Et je t’enverrai toujours des lettres pour te dire comment je vais.

Comme tu as dû le comprendre, je ne suis finalement pas allé à Tsuchi No Kuni. Je me dirige vers le village de Konohagakure. J’aimerais m’y poser quelques temps afin de pouvoir profiter de l’ambiance qu’on raconte au sujet de cette ville ninja. Je m’y vois déjà, avec les forêts qu’il y a dans ce pays. Il paraît que les arbres sont bien plus haut et majestueux qu’ici. J’ai hâte de voir ça.

Oh, tu ne devineras jamais ! Je suis passé par Raiun, et j’ai fait une connaissance qui va m’accompagner pendant, j’espère, de longues années de ma vie. Je sais à quoi tu penses, et je t’arrête tout de suite, ma vie sentimentale reste un désert, et je ne compte pas m’en occuper pour le moment. J’ai adopté un animal de compagnie, qui dort actuellement sur le lit de la chambre d’hôtel dans laquelle je suis. C’est un petit chat blanc, adorable et assez calme. Devine comment je l’ai appelé ! Je te le donne dans le mille : Kumo. Doux et blanc comme un nuage, c’est ce qui m’a donné l’idée.

Bon, à part ça, je me suis fait une petite fortune en aidant à retrouver des cristaux antiques de l’empire perdu qui résidait dans les montagnes de Kaminari près de Raiun, je ne te dis pas à quel point je suis ravie que mon portefeuille soit aussi plein. Ça fait un bien fou, haha. Mais sinon, rien de bien nouveau, hélas.

J’espère que tu vas bien, n’hésite pas à m’envoyer une lettre à Chiheisen, pour quand j’y arriverai. Je te répondrai si tu m’en envoies, ne l’oublie pas et ne m’oublie pas ! Bon, je te laisse, le bateau part dans peu de temps, il faut que j’y aille.

Je t’embrasse.

Tsubaki