L’art des sceaux. Voilà une pratique, un ensemble de connaissances remontant à la toute première apparition du premier ninja que le monde ait connu, l’ermite des six chemins. Un art prisé de Zennosuke, art dont devait user et abuser le sage des six chemins ? Zennosuke aurait parié dessus. Le fuinjutsu est une spécialité que le Seki maîtrisait déjà depuis très longtemps. Peu avant la guerre d’indépendance, il utilisait déjà ses premiers sceaux. L’avantage qu’il en a tiré a toujours été colossal. Aujourd’hui, plus que jamais, notre kumojin s’était décidé à en faire un art majeur dans la palette de techniques et de spécialités qui étaient les siennes. Si le ninjutsu et le genjutsu n’avaient quasiment plus de secrets pour Zennosuke, propulser sa maîtrise du fuinjutsu bien au-delà de sa connaissance actuelle des choses, était pour lui, une nécessité, qui assurément allait le mener aux sommets de la puissance.
Aujourd’hui, le kumojin allait s’exercer à une nouvelle technique. Une technique fuinjutsu d’un type nouveau. Lui qui jusqu’ici avait toujours préféré les techniques de sceaux adaptées pour répondre à une situation donnée, à une attaque unipersonnelle. A présent, il était nécessaire d’apprendre à attaquer ou à contrer sur une situation de zone. Le Seki tenait cinq kunais dans ses mains. Méticuleusement, les uns après les autres, il appliquait un sceau dessus. Chaque sceau avait une spécificité connue de lui seul et chaque sceau était en outre relié aux autres. Une fois que les cinq kunais furent améliorés tel qu’attendu, le Jônin les prit et les rangea dans une sacoche qui accrochée à sa ceinture. Il était temps de sortir. Des choses étaient à tester.
Le Jônin, vêtu d’un simple kimono avec au-dessus la ceinture à laquelle était accroché l’étui contenant les kunais spéciaux, se rendit sur un terrain d’entrainement du village. Une très grande aire se dégagea rapidement à sa vue après quelques minutes de marche. Là, le membre du Satoru put admirer l’ambition des jeunes pousses qui se donnaient sans relâche dans un entrainement qui ne pourrait que leur être salutaire. Après avoir observé pendant quelques minutes les mouvements et techniques des plus brillants genins sur le terrain d’entrainement, le Jônin entreprit de se rapprocher.
Une fois sur le terrain le plus étendu, le Seki s’approcha d’un des coins. L’espace où se tenaient près d’une vingtaine de Genins, était grand de près d’un hectare. Il était plutôt rectangulaire ce qui entrait parfaitement dans ses plans. Prenant le temps qu’il fallait, le Jônin planta un kunai dans chacune des extrémités du terrain avant d’en planter un au centre du terrain. Les Genins avaient remarqué ce petit manège, pour autant, ils ne s’inquiétèrent nullement. Tout le monde savait qui est Zennosuke.
Une fois en hauteur, le Seki observa une dernière fois ce qui se faisait sur le terrain d’entrainement. Tous les kunais étaient en place. Très bien ! Concentré, le Seki exécuta la technique qu’il venait de préparer. Un fuinjutsu très complexe partant de l’extrémité des 4 kunais spéciaux et ayant pour amplificateur le kunai du centre. Une sorte de filet invisible s’étendit alors dans l’espace intérieur aux quatre kunais. Le sceau était activé. Les Genins sur l’aire de combat allaient servir de cobaye pour une technique expérimentale d’envergure de type sceaux. La maîtrise de cet art avançait à grand pas pour le Seki, car au bout de quelques minutes, les fruits de la technique se firent remarquer : les Genins commençaient à perdre de la lucidité, le fruit de la perte de chakra causé par le fuinjutsu.
Satisfait, Zennosuke désactiva la technique et s’en alla. La progression était actée.
