L'air est frais et la nuit d'une délicate couleur bleutée. La lune est pleine et c'est un temps parfait pour la chasse. Toujours aussi peu vêtue, je sors du village en pleine nuit. Pour la première fois, je suis seule, mais j'ai besoin de chasser est plus fort et que tout. Et père m'a dit que désormais, je pouvais sortir seule.
Le masque fixé sur mon visage, mes cheveux noués à l'arrière de mon crâne en deux larges couettes, je m'avance vers les montagnes les plus proches. Je n'ai pas envie de beaucoup marcher cette nuit pour rejoindre les forêts et chasser la biche et le chevreuil, non, j'ai envie de quelques choses de plus dangereux...
Mon arc est tendu contre ma cuisse et je fixe se dernier tout en réajustant avec minutie les différents viseurs.
Finalement, j'arrive devant une légère plaine entouré de falaise. L'endroit parfait ...

J'avise l'environnement et mon visage se tourne à droite, puis à gauche alors que je me saisis de mon arc et que je tire sur la corde, prête à l'attaque.
Agile et tout en souplesse, je grimpe sur un amas de rochers, l'œil toujours aux aguets, l'oreille tendue, les sens prêt à réagir.
Rien ... Mais la chasse est un loisir où il faut savoir faire preuve de patience.

"Hum ..."

Je me retourne et j'observe la falaise. Je suis habituée à ce genre d'exercice et je décide de la gravir. Mon arc se fixe dans mon dos et je commence mon ascension avec une bonne dextérité. Je progresse dans mon escalade avec précision, m'élançant parfois d'une prise à une autre pour toujours gagner plus en hauteur. De là haut, j'aurais un meilleur point de vue.
Soudain, un cri strident déchire l'air et mon regard de prédateur se tourne vers les ciels.
J'avise un aigle dans la pénombre de la nuit. Rapide, je trouve alors un meilleur point d'accroche et je me campe dans un creux de la falaise avant d'attraper mon arc. J'agis alors rapidement et encoche une flèche dans ce dernier avant de tendre le bras.
Je vise et ... Je tire ...
Une seconde plus tard, l'animal se fait heurter de pleins fouets par ma flèche et commence alors à tomber vers le sol ...
Voilà une nuit qui commence, décidément bien ... Une première proie sur mon tableau !
J'amorce alors ma descente et je saute vers le sol lorsqu'il ne me reste que trois mètres à parcourir avant de me diriger vers l'endroit ou l'aigle à du tomber.
Soudain, un bruit. Une nouvelle fois, j'enclenche une flèche dans mon arme et je la tends en direction du bruit ... Une nouvelle proie peut être ...

Cela fait peu de temps que je suis rentré, j'ai déjà fait mon devoir et j'ai retrouvé mes habitudes entre autres avec ma nouvelle équipe. J'adore mon sensei et mon partenaire, mais comme pour tout il y a forcement un moment où on se retrouve seuls entre les missions et les entrainements communs. J'ai vécu un brave moment enfermé en quelque sorte, confinée dans la cage dorée du clan en temps que potentielle future héritière et surtout à cause de ma santé fragile beaucoup plus jeune. Maintenant, j'ai envie de profiter de la nature, de voir un peu du pays même si j'ai vécu deux jours et demi à l'extérieur pendant ma mission à Konoha.

Ainsi je me suis permis une sortie dans les alentours de la capitale, pas trop loin, car, je ne suis encore qu'une genin, mais tout de même je me prouve que je ne suis plus une gamine qui dois se limiter à la limite de vu de ses parents ou autre. Ainsi avec un paquetage constitué de divers contenant et holster pour contenir un grand nombre de rouleaux je quitte le village en sachant que je n'y retournerai pas avant le lendemain au bas mot à moins que ce soit à la tombée de la nuit.

Je passe l'après-midi à me balader, à cueillir et croquer quelques fruits, à récupérer des plantes pour ma tante et diverse chose que ferait une gamine en extérieur, jusqu'au moment où la nuit commence à tomber. Même si le lieu n'est pas si dangereux que cela, je reste tout de même attentive et proche d'un petit cour d'eau, je monde un petit camp de fortune pour passer la nuit avec les étoiles comme seule surveillance. Suite à un nettoyage rapide et mettre séchée tout de même, bien qu'encore humide j'étais sur le point d'allumer un feu quand soudain une chose me tombe littéralement dessus.

Par réflexe je fais un saut sur le côté et m'accroche avec mon chakra sur une paroi rocheuse... Puis un instant plus tard va voir et prend la dépouille pour y voir la flèche. Je suis loin d'avoir l'habitude de voir une personne user de ce genre de chose, il me semble que c'est une flèche qui doit principalement servir aux guerriers du pays de fer voir aux soldats des divers pays... Je me demande si je saurais me servir d'une arme de trait ? Il faudra que j'essaye.

En tout cas, là, j'ai la proie d'un autre bien embroché sur sa pique de bois à la pointe de métal. Du bruit, une ombre, elle pointe une arme sur moi. Même aussi proche de la capitale il pourrait y avoir un bandit ? Peu probable et si c'était un ennemi ? Peu probable, du coup j'approche avec un grand sourire prête à découvrir un potentiel nouvel ami, maintenant que je distingue mieux la personne en face de moi malgré son masque.

"Bonsoir je suis Tsukiyo Koémi, je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous aime déjà, vous voulez être mon amie ?"

Oui au féminin, elle a une poitrine bien assez visible et pas forcement cachée pour pouvoir le dire... Est-ce que ce genre de tenue aussi peu protectrice est réellement efficace ? Quoi que pour escalader et chasser discrètement cela doit être plus agréable d'avoir une plus grande liberté de mouvement... Je ne sais pas, en tout cas je lui tends sa proie.

"C'est à vous il me semble ?"

Ce n'est qu'une gamine alors malgré mon arc tendu et mon attitude féroce, doucement, alors que je continue de m'approcher d'elle, je relâche doucement l'arc de ma flèche jusqu'à baisser ce dernier au niveau de mes hanches. La jeune fille s'adresse alors à moi et une expression surprise apparait alors derrière mon masque. Est-elle idiote ou juste naïve ? Les deux sont tellement proches dans la réalité qu'il est difficile d'arriver à trouver un juste-milieu. Je l'observe donc de loin, sans rien dire dans un premier temps jusqu'à ce qu'elle me tende ma proie. Là, je m'avance sans hésitation et je me saisis du volatile que j'accroche alors à ma ceinture grâce à un nœud habile et un crochet dans cette dernière. Puis, je me tourne vers la fillette :

"Tu ne devrais pas te promener toute seule comme ça la nuit ... Les montagnes sont parfois dangereuses la nuit ..."

Et j'en sais quelques choses. On peut y trouver toutes sortes d'animaux. Certes, c'est la raison de ma présence ici, mais ce n'est sans doute pas celle d'une enfant aussi frêle. Peut-être devrais-je la ramener au village pour plus de sécurités ? Ou alors ? Je peux peut-être lui proposé de rester avec moi pour le reste de ma partie de chasse ...

"Mauvaise idée Osore ..." M'exprimais-je à haute voix.

En effet, je ne la connais pas et je ne connais pas non plus ses capacités. Elle risquerait de faire fuir mes proies et je ne suis pas ici pour perdre mon temps, aussi, je m'adresse à elle sans une once d'égard pour sa personne et sans non plus répondre à sa question :

"Rentre !"

Puis, je me retourne, sans lui adresser le même regard, mais en continuant d'évaluer sa présence en ces lieux. Je retourne d'un pas léger et rapide vers la falaise pour entreprendre une nouvelle ascension.

Ce regard froid ne me bouscule pas de mes habitudes, j'ai le droit à ce genre de chose de la part de tout le village et même le pays à quelques exceptions prêt comme tous les membres de mon clan... En fait oui et non, ce n'est pas pareil, cela semble plus être de la distance que réellement du mépris, même s'il yen a une petite goute. En même temps, j'ai toujours était mauvaise pour lire dans le regard des gens et encore plus s'ils portent une marque qui couvre trop pour que je puisse voir le visage qui ne doit pas sourire du tout à mon avis.

Les montagnes sont dangereuses la nuit ? J'en suis consciente et pourtant cela ne m'empêchera pas de rester ici, pas par désir de rébellion, mais simplement parce que si la nature est impitoyable, elle est aussi neutre et avec une loi simple. Tu manges ou tu es mangé, c'est aussi simple que cela, pas de masque ou de faux semblant que je ne comprends pas.

"Sauf votre respect, je ne suis pas forcement plus en danger ici qu'ailleurs."

Je ne trouve rien de mieux à dire et au vu de son ton je suis à peu près certaine qu'elle ne souhaite pas que je la tutoie et d'ailleurs je n'en ai pas envie. Je sais que juger un livre à sa couverture est mal, mais là c'est beaucoup trop fort pour que j'arrive à complètement comprimer cette impression hostile qui se dégage d'elle et qui est peut-être même que dans mon esprit et non réel. Ce masque n'est pas un de ceux de l'unité spéciale, non, il n'a même pas la décence d'être neutre, i lest particulièrement hostile ou plutôt c'est l'(image que cela dégage... En fait son corps même semble être entouré de l'aura du soldat, mais surtout de celui du prédateur qui est à la recherche de sa proie et j'imagine que sa chasse nocturne est peut-être là pour l'aider à contenir ce quelque chose de sombre en elle. En fin soit, je la laisse parler toute seule, Osore ? Surement un surnom ou son prénom ? Je ne sais pas en tout cas, mais ce qui m'a fait avoir un haut-le-cœur est-ce qu'elle dit juste après. Un ordre ? Mais pour qui se prend-elle ? Les montagnes ne sont pas pour elle seule et je ne suis pas sur un terrain privé... Si ça l'amuse tant que ça de massacrer des choses elle peut tres bien se déplacer et aller faire ça ailleurs non mais ! Je la regarde droit dans les yeux de mon unique œil valide avec un air légèrement plus neutre même si je garde un certain sourire.

"Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous jusqu'à preuve du contraire."

Je ne prends pas de ton irrespectueux ou hautain, je ne fais qu'exposer mon resentie et si elle s'inquiète tans que cela de ma sécurité : je créer des sceaux électriques de faible et forte puissance que je répartis de manière à ne laisser aucun angle mort autour de mon camp en tout cas pour les animaux terrestres, ayant vu leur emplacement elle pourra très bien les éviter ans peine. Puis je les recouvre de sceau du secret pour les dissimuler.

"Rasurée ? Au passage si vous avez besoin de vous voulez reposer au milieu de votre chasse, je vous accueillerai volontiers dans mon modeste camp."

Suite à cela, j'allume mon feu essoufflé, beaucoup de sceaux en peu de temps ça épuise.

La gamine à de la trempe et malgré la situation on ne peut plus bizarre dans laquelle nous nous trouvons, je souris derrière ma protection. Au moins, elle ne se laisse pas faire et son jeune âge n'a pas l'air de la déstabiliser plus que ça quant au danger qui rode certainement dans ces montagnes. Je frémis alors, mais je ne lui montre pas que je m'inquiète pour elle. Pourquoi je ressens un tel sentiment moi d'ailleurs. Ce n'est pas comme cela qu'on m'a élevé.
Tiens, voilà qu'elle s'éloigne pour faire ... Du feu ? Intéressant comme façon de procéder, mais si elle reste ici, il va bien falloir qu'elle se nourrisse ? J'avise d'un œil, le piaf qui pend toujours à ma ceinture sans vraiment savoir comment agir. Comment faire ?

J'hésite un long moment pour dire la vérité et finalement, je détache le lacet de cuir qui le retient et je m'avance vers la jeune fille d'un pas sec et feutré avant de lui tendre l'animal :

"Tiens ! Mange ça si tu passes la nuit ici !"

Je lâche l'animal avant qu'elle n'ait le temps de me répondre et me retourne presque aussitôt :

"Je vais retoucher chasser de toute façon, j'en tuerais un autre !"

D'un geste de la main, je pointe la falaise toute proche de l'endroit où elle a établi son campement et je lui adresse un dernier coup d'œil :

"Si jamais ... Je suis là-haut !"

Et puis je pars d'une démarche dansante, enjambant chacun de ses pièges pour retourner là ou je le souhaite. Un pressentiment m'envahit soudain pourtant. Ne me suis-je pas montré un peu trop gentille avec cette inconnue ? Voilà qui risque de m'amener des ennuis ou des tournants du moins. J'ai beau presser mes pieds contre la roche pour gravir la falaise, je ne peux pourtant pas m'empêcher de jeter un coup d'œil en arrière.

J'ai beau savoir qu'on ne peut pas toujours faire les difficiles, que la nourriture, ça ne se gâche pas et tout ce qui va avec... Comment ça se mange ce genre de volatile ? C'est comme les autres ? Enfin j'imagine que si je le vide, le plume et le met sur une broche ça ne sera pas si mauvais... Enfin soit, je verrai bien, autant ne pas rendre inutile la mort de l'animal.

"Merci, j'ai quelques légumes aussi si vous ne voulez pas manger seule je vais les mettre à cuir."

Elle m'indique qu'elle repart chasser, bon elle a une manière de parler un peu étrange et elle semble un peu rude surement à cause de son masque entre autres, mais dans le fond je suis sûre qu'elle n'est pas aussi méchante qu'elle en a l'air ou qu'elle essaye de le montrer. J'en profite aussi, comme je prends toujours trop de matériel pour parer à toutes éventualités, à sortir une paire de sacs de couchage avec une large bâche et deux couvertures épaisses, au cas où elle n'a pas envie de dormir seule à la belle étoile elle saura ou se réfugier. Après tous, elle chasse, mais à un moment elle aura un coup de fatigue, je pense, et on n'est jamais à l'abri d'une averse... D'ailleurs, j'ai une grosse tente prête à être sortie de son sceau au cas ou le temps souhaite nous faire une vilaine plaisanterie. Je mets donc une marmite sur le feu et commence à m'occuper des fruits sauvages, herbes que j'ai trouvées dans la nature et forcement des légumes que j'ai emmené avec moi, ça ne pousse pas sur les arbres ce genre de choses...

Elle m'indique où elle sera, bon je suis une enfant, mais je suis aussi une kunoichi il ne faut pas exagérer et le fait d'utiliser le Fuinjutsu lui a prouvé non ? Enfin bref, j'imagine qu'elle me pense frêle, fragile comme une princesse en détresse... Je ne suis pas sûr que ce n'est pas réellement le cas.

"D'accord, merci mademoiselle... Je ne sais pas qui, à moins que ce soit vous Osore quand vous parliez toute seule ?"

Elle part alors, dans une démarche souple et délicate. J'imagine qu'il préférerait s'entraîner avec une ninja de ce style, elle a l'air plus alerte et forte que moi... C'est quoi cette idée idiote qui me vient , Enfin soit, moi je n'ai pas envie de chasser, alors je monte le camp et au fond ça ne me dérangerait pas qu'elle me rejoigne, au contraire ça serait plus agréable bien que je sois venue à la base pour être seule avec la nature. Tient elle se retourne ? Je lui fais un grand sourire et lui fais un signe pour l'encourage. C'est à ce moment précis que je l'ai entendu, je ne sais pas si c'est un grognement d'origine animale ou humaine, à moins que ce ne soit que le vent qui se répercute dans les alentours ? En tout cas, le bruit est sinistre. Dans le doute j'invoque une dizaine de Kunai via un sceau... Si combat il doit y avoir, je ne suis pas sortie de l'auberge puisque j'ai épuisé presque tout mon chakra pour créer mon réseau de défense... Mais je suis trop pessimiste, ce n'était que le vent.