La mission venait de se terminer. Les propositions des gens du village étaient tout de même intéressantes. Après tout, on ne dit pas non à des repas gratuits. De plus, cela tombait bien car j'avais incroyablement faim. Et j'étais persuadé qu'il en était de même pour mon partenaire. La route avait été longue et elle avait mis à rude épreuve nos corps. Ajouté à cela les combats. Il était évident que nous devions recharger nos batteries avant de repartir pour Kiri. Quoi de mieux alors qu'un bon restaurant offert pas nos cher fans.

Nai et moi suivîmes alors l'un des villageois qui se proposait de nous inviter – Évidemment, Nai étant aveugle, c'est moi qui ai choisi et j'ai choisi celui qui visuellement me paraissait être le plus « aisé » car je ne voulais pas aller dans un restaurant miteux –. Quelques minutes de marche plus tard, Nous arrivâmes enfin au restaurant. Devant moi, se trouvait une grande bâtisse aux couleurs chatoyante. Visiblement, je ne m'étais pas trompé. Il s'agissait bien d'un restaurant de qualité. La façade en témoignait ! Le vieil homme qui nous accompagnait nous ouvrit la porte de son établissement, puis avec un grand sourire nous installa et nous fis un signe de la main pour nous montrer la carte du restaurant qui était afficher sur le mur.

– Prenez ce qu'il vous plaira. C'est la maison qui offre !

Je regardai la carte avec un certaine étonnement, il vendait de tout. Fruit de mer, ramen, viande. Sans oublier bien évidemment les habituelles boissons ! Soda en tout genre, Saké et j'en passe. D'ailleurs, maintenant que j'y pensai. Comment Nai allait-il faire pour passer commande ? Ah ah. Jusqu'à preuve du contraire, la carte n'était pas disponible en écriture braille. J'allai donc devoir me dévouer pour lui lire le menu afin qu'il fasse son choix. Pour ma part, le choix était tout fait. J'allai prendre un simple bol d'Udon accompagné d'une bonne boisson alcoolisé.

– Tu veux peut-être que je te lise le menu ?

Je n'attendais pas de réponse à cette question. Et je me mis directement à lui lister ce qu'il pouvait prendre dans ce restaurant. Une fois la liste bien décrite, je décidai d'entamer la conversation. Car oui, nous étions certes là pour nous rassasier, cependant nous pouvions toujours en profiter pour faire un peu plus connaissance. Quand on y pensait, je ne savais presque rien de lui. Et pourtant, nous avions combattu le feu ensemble et nous avions accomplie une mission de rang B ! Il fallait rectifier cela !

– Dis, avant que tu me dises ce que tu veux commander, je peux te poser une question ? T'as toujours été aveugle ou bien... ?

Pas très subtile comme entrée en matière mais la curiosité avait eu raison de ma politesse.

Mon interrogation ne resta pas en suspend très longtemps. En effet, Nai semblait vouloir tout de suite clarifier certain point quant-à sa cécité. Il n'avait pas toujours été aveugle. D'après ce qu'il m'avait dit, cela ne faisait que trois années qu'il était aveugle. Une punition divine avait-il dit. Punition divine hein ? Comment le dévot pouvait rester si calme. J'aurai bien voulu le savoir. Perdre ses yeux. Ce n'était pas rien. En outre, on doit bien plus souffrir lorsque l'on perd le sens de la vue que lorsqu'on ne l'a jamais eu. Je ne savais rien de son histoire, mais vivre sa vie normalement, puis du jour au lendemain se retrouver aveugle. Cela devait être très déstabilisant. Qui plus est, le regard des autres ne devaient guère amenuiser sa peine et sa douleur. Il suffisait de remarquer le comportement qu'avait eu cet enfant tout à l'heure lorsqu'il vit son visage. Ce n'était rien de plus que de la peur. Comme si cet homme au fond était, de par son handicape devenu un monstre. Ah...C'est dans ces moments-là que je relativisai sur mon cas. En comparaison, mes problèmes paraissaient bien dérisoires.

Quelques peu gêné par les paroles de mon coéquipier, je décidai de ne pas aborder plus longuement sur ce sujet. Épiloguer sur un sujet tel que celui-ci ne devait en rien être plaisant pour lui. J'allai donc respecter sa souffrance et me taire. Je devais donc vriller un autre sujet. Ou plutôt attendre que lui, vrille sur un autre sujet. Ce qu'il fit assez facilement en m'indiquant ce qu'il souhaitait prendre. Bien, lorsque le serveur arrivera, je pourrai toujours indiquer ce que nous souhaitions prendre. Mais le vieil aveugle ne s'arrêta pas là. Il me demanda pourquoi m'étais-je énervé face au chef des mercenaires. Qu'est-ce qui m'avait déplu dans ses paroles. En outre, sa phrase fut ponctué par un petit pique. « Tu es si moche » ? … Mes mains me démangèrent, mais je n'allai pas créer une bagarre dans un restaurant. D'autant que nous étions invité. Je devais donc me tenir à carreaux pour un certain temps. De plus, un serveur arriva pour prendre notre commande. Afin de me débarrasser le plus vite possible de lui, je citai à grande vitesse tout les plats que nous souhaitions commander. Une fois qu'il eut bien tout noter. Le serveur partit en direction des cuisines afin de donner notre commande au chef cuisinier. Bref, nous étions enfin tranquille. Je sourirai alors légèrement. J'allais revenir sur le petit pique qu'il m'avait lancé, et la contre-attaque allait arriver !

– Je ne suis pas spécialement beau mais soyons franc, je suis loin d'être moche. Du moins, comparé à toi et à ta face brulée ainsi que tes yeux dégeux, nous pouvons dire que je suis en quelques sortes l'Appollon de ces dames. Pour ce qui est de l'insulte, il m'avait traité de lutin. Cela étant sûrement dû à mes grandes oreilles. Car oui, tu ne peux peut-être pas les voir, mais j'ai des oreilles un peu plus grande que la moyenne. Cependant je ne prend pas cela comme un handicape ou autre. En effet, mes grandes oreilles font mon charme !

Une fois cette longue tirade terminée, je pris le pichet d'eau qui se trouvait sur la table afin de me servir un verre. Verre que je bus cul-sec pour ensuite reprendre la conversation.

– Enfin, abordons des sujets plus simples. Pourquoi es-tu venu à Kiri ? Et tu m'as l'air un peu vieux pour un genin, n'est-il pas ? Ton âge, compte-tenu de ton grade ne reflète-t-il pas une certaine forme d'incompétence ?

Là...C'était la guerre. Des mots bien évidemment, car je pouvais pas le frapper. En outre, si je l'avais pu, le combat aurait été bien trop déséquilibré pour que je puisse tirer une quelconque fierté à l'avoir vaincu. Après tout, n'oublions pas, malgré son âge, il n'était qu'un simple genin.

J'avais rabattu le caquet de se vieillard genin. Il avait certes tenté quelques petites contre-attaques en disant par exemple, que je m'énervais vite à l'évocation de mes oreilles...Pitoyable ? C'était donc là tout ce qu'il savait faire ? N'était-il point conscient que l'homme qui m'avait insulté avait bien dit l'adjectif « saleté » juste avant ? Il n'y avait pas à dire. Nai était vraiment mauvais pour la joute verbale. Il fit le fier homme ne voulant pas répondre en disant « ça ne mérite même pas un commentaire. » Cependant, n'importe qui aurait compris que ce que je venais de lui dire l'avait profondément affecté – Du moins, c'était ce que je pensai –. Ah ! Notre bon vieux Nai. Trente-trois ans, aucun repartie et toujours genin. Qu'est-ce que Kiri allait bien pouvoir faire de lui ? Pas grand chose !

Enfin peu importe. Ne nous chamaillons pas comme des enfants. L'odeur des plats se fit sentir. La viande, les pâtes. Celles-ci allaient peut-être nous réconcilier et ainsi faire vriller la discussion sur des sujets moins tendus ? Peut-être bien. Car Nai changea totalement d'angle de tir. Il souhaitait savoir pourquoi j'avais intégré Kiri et supposa alors mon soit disant « désir de puissance »... C'était donc cette image que je dégageai ? Un peu triste tout de même. Le Kirijin se fourvoyait totalement. Je n'avais que faire de la puissance. La guerre ? Pareil. Je savais pertinemment que grand nombre de Kirijins s'étaient installé pour ces raisons-là, mais pour ma part, il n'en était rien. Tandis que je m'amusai à jouer avec le verre le faisant tournoyer avec mon doigt, je répondis à sa question d'un air quelques peu détaché.

– Pas du tout non. Tu n'y es vraiment pas du tout. Je ne suis pas venu à Kiri pour être plus fort ou quoi que ça soit de ce genre. Pour faire simple, disons que je n'avais nulle part où aller. Puis j'ai entendu parler des sabreurs. De cette famille en quelques sorte. Des gens de toute part. Qui n'ont aucun lien de parenté. Ils ne se connaissent pas et pourtant ils sont liée par leurs arme. Un formidable concept tu ne trouves pas ? Unis par leur arme et non par leur appartenance à une quelconque famille noble ou je ne sais trop quoi encore. Tout le monde peut être un sabreur. Un noble, un ouvrier...Même un ancien voleur de Mizu no Kuni s'il le souhaite. Si je suis là, c'est uniquement pour eux. Je n'avais pas de famille. J'ai décidé que je pouvais comme qui dirait « taper l'incrust' ». J'ai été bien accepté par ces gens. Je me suis alors fais quelques connaissances solides. Alors si je suis là où j'en suis, c'est pour eux, et uniquement pour eux. La puissance ? Ce n'est pas elle qui m'a motivé à venir. Cependant, plus le temps passe plus j'aspire à l'acquérir. Ça serait te mentir que de dire que je n'aspire pas à devenir plus fort. Cependant encore une fois, dis toi bien que mon sabre n'est qu'une extension de mon corps. Et mon corps est une arme au service de notre clan et donc de notre village. Donc indirectement, oui j'aspire à la puissance. Mais dis-toi bien que celle-ci nous ait utile.

C'est sur cette magnifique tirade que le serveur nous apporta la nourriture tant attendu. Ce qui provoqua un changement d'ambiance total ! Nai se goinfra – Moi aussi pour être tout à fait franc – Il fit d'ailleurs un petit commentaire quant-à la qualité de la nourriture puis me demanda simplement si j'appréciai ce que je mangeai. Question à laquelle je lui donnait une simple réponse : « Ouai'p ! »...Enfin, encore fallait-il qu'il comprenne ça. Car avec la bouche pleine, je parlai vraiment comme un porc – D'ailleurs, heureusement qu'il était aveugle, car sinon, il m'aurait vraiment prit pour un porc –...

Suite à cela, Nai commanda une bouteille de saké. Puis d'un simple geste, leva son verre en ma direction tout en s'exclamant que je cite, nous avions « trop géré » cette mission. Langage étrange pour un homme de cette age ! Enfin peu importe. Moi aussi je serai vieux un jour pensai-je. Levant alors mon verre, je frappai le sien.

Le sabreur semblait écouter avec attention mes paroles. D'ailleurs, il semblait les approuver. La force était utile. C'est la loi du Talion m'avait-il expliquer tout en mimant une scène assez cocasse avec sa viande. Cependant, là où son avis semblait diverger du mien, c'était sur la vision que nous avions de notre clan. Enfin, d'après ses dires, il n'avait vu, depuis son arrivé à Kiri, qu'un seul sabreur. Peut-être qu'à force de temps et de rencontre il changera d'opinion. D'ailleurs en parlant de rencontres, quelques chose clochait. Il n'avait rencontré qu'un sabreur et c'était moi ? ...Ah bon ?.. Le bougre avait oublié Sensoo Kiru. Mais ça, j'allais lui faire remarquer un peu plus tard. A la suite de cela, le sabreur recommanda à manger pour nous deux. Je n'avais plus vraiment faim mais vu que c'était gratuit, autant se remplir la panse. Notre seconde commande prise, nous trinquâmes encore à je ne savais trop quoi. Une fois ceci fait, je repris la conversation là où nous l'avions laissé.

– En fait, tu sais, tu as dis que tu n'avais vu qu'un sabreur. Hors c'est faux. Tu en as vu au moins deux. Le premier, c'est moi comme tu l'as si bien dit. Mais le second c'est Sensoo Kiru. Tu sais, le garçon qui combattait le feu avec nous. Il possède lui aussi une épée. Si mes souvenirs sont bons, son épée peut brûler et faire fondre diverses matières. Il est, tout comme moi, Jonin. Je le connais plutôt bien, c'est un gars sympa et un formidable partenaire de mission. Je ne compte même plus le nombre de fois où nous sommes parti en mission ensemble...Enfin, tu auras sûrement la possibilité de faire plus amples connaissances avec lui dans un futur proche. Tu pourras toi-même te faire un avis sur lui. Pour ce qui est des autres sabreurs...Y'a d'tout. Personnellement, jusqu'à maintenant, il n'y aucun sabreur avec qui j'entretiens de mauvaise relation. Cependant, il doit bien y avoir deux ou trois sabreurs méprisables à Kiri.

Je m'arrêtai, une nouvelle fois le serveur arriva, puis posa délicatement les nouvelles portions de nourriture. La bouffe posée sur la table, je recommençais à manger. Hop, une bouché d'Udon d' avalée, puis une seconde, puis une troisième. Moi qui disais ne pas avoir faim, je me surpris à manger avec autant de rapidité. Je m'arrêtai toutefois au bout de la quatrième bouchée. Un peu de tenu bon sang ! En outre, j'avais énormément parlé. C'était à son tour. Je devais ,pour le faire parler, trouver un sujet intéressant et adapté. La pêche peut-être ? Après tout, c'était un passe-temps de son âge ! ...Tout compte-fait trouvons autre chose. De quoi pouvions-nous parler ? Les sabreurs, la raison de notre venue. Nous avions parler d'à peu près tout les sujets « lambda ». Autant tenter quelques chose d'un peu plus originale.

– Sinon, t'as combien de doigt de pied ? Non je dis ça, parce qu'un vieux proverbe dit que ce que tu perds à X endroit tu le regagne à Y endroit. Une sorte d'échange équivalent tu vois ? En perdant tes yeux t'as p'tet gagné un doigt de pied !

...Au fond ce que je disais n'était pas si idiot. Bon, je le concède, il n'allait pas gagner un doigt de pied en devenant aveugle. Mais comme on dit : Un mal pour un bien. Peut être que son handicap lui avait apporté quelques chose. Pas forcément physiquement mais peut-être psychologiquement. Sa manière de « voir » le monde avait peut-être changé depuis qu'il était aveugle.

Ma question avait provoqué un froid. C'est vrai qu'après tout, ce n'est pas le genre de question que l'on posait dans une situation telle que celle-ci. Déjà parler de doigts de pied lors du repas n'était pas conseillé. Alors en plus si je sortais ma vieille philosophie à deux balles quant-à l'échange équivalent... Enfin; Ce qui est fait est fait ! J'avais posé une question. C'était au tour de Nai d'y répondre, c'est d'ailleurs ce qu'il fit à ma grande surprise. D'après ses dires, la cécité avait de bons cotés et de mauvais. Il philosopha aussi sur le fait qu'il puisse un jour récupérer des yeux si jamais les « mauvais cotés » prennent le dessus. Était-il ou bien ? S'il pouvait y avoir un moyen de récupérer la vue, il se devait de le faire. D'ailleurs, pendant que j'y pense ; N'y avait-il aucun moyen de lui greffer des yeux ? Certes ce genre d'opération n'est pas commune mais après tout. Il le pouvait. Enfin, encore fallait-il qu'il le veuille. D'après lui, si on lui avait retiré ses yeux s'était car il avait tué un homme..Bad Joke ? Contrairement à lui, je ne croyais pas en un quelconque dieu tout puissant qui décide à tort ou à travers de punir ses fidèles. Il avait tué un homme par vengeance ? Et alors. Des milliers de personnes meurent des mains d'un ennemie. Ils ne sont pas tous punis pour autant. S'il avait perdu les yeux, c'était qu'il n'avait pas eu de chance. Point barre.

La suite de son discours fit l'apologie de sa religion. Jusqu'à ce qu'il s'arrêta pour me dire qu'il était l'élu de Ofukami...Ce mec était vraiment louche. Ofukami ? Ce gars était vraiment, vraiment, vraiment bizarre ! Et il le devint encore plus par la suite. Kiru avait touché sa vie ? Il ne devait pas supporter l'alcool lui. Je ne comprenais presque rien à ses dires. Il ne l'avait vu qu'une fois. Et que je sache ce fut lors de l'incendie. A ce moment-là, j'étais présent, et Kiru n'avait strictement rien fait qui puisse attenter à la vie du Sabreur. En outre, je ne connaissais que trop bien Kiru. De ce fait, je savais que jamais il n'oserait touché à un Kirijin ; Encore moins si celui-ci est un sabreur. Non, le genin devait délirer. En même temps ce n'était pas impressionnant. Il en était tout de même à son troisième verre de saké le bougre ! Il fallait l'arrêter avant qu'il ne devienne fou à lier !

L'homme s'empressa de terminer son bol puis repris ; Il voulait prendre un dessert ? Très peu pour moi. J'avais beau être un grand mangeur, j'avais d'ores et déjà le ventre bien remplie. Qui plus est, nous n'avions que trop profité de la générosité de ce restaurateur. Ajouté à cela le fait que mon camarade soit totalement pompette : Nous devions rentrer au village pensai-je ! Cependant, à peine eus-je le temps de lui dire que nous devions rentrer que le serveur était déjà là. Le bougre commandait à bouffer !? De la pomme ?! Du citron ?! Mais quel profiteur ce mec ! STOP NOUS DEVONS RENTRER ! Voilà ce que je voulais lui dire...Cependant, je ne dis rien..Tout compte-fait la pomme c'est bon. Et pis le citron, c'est délicieux aussi ! Même si mon ventre criait au secours, j'allai continuer à manger. De plus ; La commande avait été prise. Alors autant ne pas faire insulte à la nourriture préparée. D'autant plus que je haïssais le gâchis ! Question de principe ; J'allai bouffer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Moi qui était un ancien voleur et un ancien pauvre de Mizu no Kuni je ne connaissais que trop bien la valeur des choses pour accepter de gâcher quoi que ça soit. Radin ? Oui nous pouvions dire ça. J'étais en définitive un sale radin.

Nai se resservait un verre de saké...Mauvaise idée. Plus il buvait plus il racontait sa vie. - C'était sûrement ça être bourré ? -. Dans tout les cas, une fois l'alcool ingurgité le sabreur reprit. Il souhaitait savoir à qui allais-je bien pouvoir destiner la force que j'obtiendrai dans un futur proche. Avais-je un but personnel ? Il me posa tant de questions. Décidément, c'était un fait ; Le sabreur ne tenait pas l'alcool ! Enfin qu'importe. Le vraie problème dans l'histoire n'était pas le fait qu'il parle énormément...Non, le vraie problème était que j'allai devoir lui répondre...Pour ce faire, je raclai ma gorge d'un air solennel puis j'inspirai un grand coup.

– A qui ou à quoi la destinerais-je ? Bonne questions. C'est une tellement bonne question que, soyons franc, je n'ai pas de réponse à te donner. A qui destinerai-je ma force ?... A mon village. A mon clan. A mes amis. A mon kage. Je suppose. Enfin, ça fait un cliché de dire ça, tu trouves pas ?

Je m'arrêtai. Le serveur ramena le dessert. A son plateau trônaient deux magnifiques verrines de crumble aux pommes parsemé de quelques touches citronnée... A leurs vue, mes yeux sortirent de leurs orbites tandis que mon ventre criait à l'aide. Evidemment, ma conscience préféra écouter mes yeux que mon ventre. Je me jetai donc sur le dessert. Je pris une cuillère. Avec elle, je pris délicatement une bouchée que j'amenai doucement à mes lèvres et là...L'extase. Mes papilles étaient en redemandèrent. Bientôt, tout les organes de mon corps se liguèrent contre mon petit ventre. Mais trêve de métaphores. N'oublions pas les bonnes manières ! Je devais parler pour connaître un peu plus le Natsukeru. Non pas que j'avais envie de le connaître mais la politesse était de mise, il m'avait posé des questions, je devais faire de même.

– Sinon, pour ce qui est de Kiru ; Comment tu m'expliques en quoi il a essayé d'attenter à ta vie ? Non parce que cela m'étonne de lui. S'il t'as offensé d'une quelconque manière, excuse-le. Cela ne devait en rien être volontaire. Apprend à le connaître et tu réviseras vite ton jugement.

Malgré le fait qu'il ne souhaitait plus entendre parler du Jonin. Je re-ouvrais le dossier. Peut-être n'était-ce pas une bonne idée ? Peut-être que cela allait mettre le sabreur dans un mauvais état ? Dans tout les cas ; Je sentais que l'évocation de Kiru allait quelques peu créer un froid. C'est pourquoi tout de suite après. Je rebondis sur un sujet plus « léger »

– Mon ventre ne tiendras pas plus longtemps je pense. De plus, toi comme moi, mais surtout toi, avons trop bu... On finis le crumble et on rentre. Ok ?

Spoiler: