TOC TOC TOC
J’ai rêvé de lui ce matin, enfin je crois. En me réveillant, tout était flou et je ne me souviens point de mon rêve. Mais, je suis presque sûr, que c’était sur lui. Depuis mon coma, je suis incapable de me souvenir de mes songes. Je sais que je rêve, j’en suis sûr. Mais ils filent si vite, comme l’eau qui glisse entre vos doigts, vi vous essayez de l’attraper. Et bien pour moi, c’est la même chose. Je sais qu’ils sont là, à la portée de mon esprit, mais pas moyen de m’en souvenir. Il m’est impossible de les retenir assez longtemps, ils me narguent, ils sont si près et si loin en même temps. Mais de quoi pourrais-je rêver, si ce n’est de lui !? Il m’a quitté il y a si longtemps, que je ne suis pas certaine de pouvoir me souvenir de son visage. Je ne sais pas quel Dieu il a rejoint, mais il doit être bien dessus de sa fille incapable de se souvenir de son père.
TOC TOC TOC
« J’arrive ! »
La voie de la vieille dame était fatiguée et lente, juste pour venir ouvrir la porte, elle se fatiguait. La maison ne semble pas vraiment grande, et ça fait maintenant six minutes que j’attends. Oui, l’âge est le pire ennemi de l’Homme. Je me demande quel Dieu, elle rejoindra. J’entendais les pas de la personne âgée, tout près de la porte. Mais ça faisait une bonne minute qu’elle était tout près de la porte. J’avais pour mission de réapprovisionner ma ‘cliente’, car il lui était impossible de le faire elle-même. Oui, ça ils ne s’étaient pas trompés. Le temps qu’elle finisse les courses, elle serait déjà morte de vieillesse. Arf, je sais, ce n’est pas gentil. Mais je ne dis pas ça méchamment. La porte s’ouvrit enfin, la vieille dame avait à peu près ma taille, avec la peau blanche taché de marque, et surtout toute ridée. Ses yeux étaient mi serrés, il m’était impossible de distinguer la couleur de ses yeux. Bien entendu ses cheveux avaient déteint et ressemblaient à de la neige. Bien que je n’avais jamais vu de la neige, juste dans les histoires et les livres.
« Entres, jeune fille. Ne reste pas planté sur le pas de la porte. »
J’acceptai son invitation et entrai dans la demeure de ma cliente. La porte d’entrée donnait directement sur une grande sale, qui se voulait être la salle de séjour. C’était peu commun de voir une maison qui avait pour première pièce une salle si importante. La vieille dame me servit une tasse de thé, ainsi qu’une liste d’une cinquantaine d’articles. Elle m’expliqua qu’elle n’avait presque plus de provision, que depuis la mort de sa famille, plus personne ne l’aider. Bien que la quantité de produit sur la liste était énorme, elle était démesuré en relation au nombre de boutique. Effectivement, la plus part des articles se trouvaient dans un simple marché. Il me fallait aussi aller chez un fleuriste, un boutiquaire, une pharmacie, la boucherie et quelques marchands ambulants pour des produits importé.
Sans trop m’attarder, je pris la route, car cette course allait me prendre du temps, surtout qu’il allait me falloir faire quelques aller-retours. Ma première destination fut la pharmacie de Mr. Takuchosu, le plus important était qu’elle puisse prendre ses médicaments, certains d’entre eux, avait fini depuis quelques jours. Je me permis de discuter cinq minutes avec Akko le fils du pharmacien, qui aujourd’hui était resté à la boutique pour aider son père. Ensuite, je me dirigeai vers la boucherie pour ramener de quoi commencer à préparer le déjeuner de madame. Il n’y avait pas beaucoup de variétés, mais je pris quelques escalopes de cheval, des côtes de dromadaire, ainsi que des pavés de dromadaires. Je pris aussi deux steaks de vaches, c’est de la viande qui venait des prairies du pays du feu. Sur le chemin du retour, j’achetai quelques légumes pour compléter le menu du déjeuner.
Je proposai à Eidi-sama de lui préparer le déjeuner, il faut dire qu’elle était encore fatiguée d’avoir dû ouvrir la porte. Pour le repas, j’entrepris de réaliser une spécialité Takusi. Des côtes de dromadaires au four, avec des légumes cuit aux épices et au miel. Elle profita de ce temps, pour discuter avec moi. Elle me parla de sa défunte famille. De son époux qui l’avait quitté depuis plus de vingt ans… La guerre. Je la compris, moi aussi j’avais perdu un être cher par les conflits entre clans. Plus récemment, elle avait perdu sa fille, son gendre et ses petits-enfants. Ils avaient tous péri de la main de Makka, elle avait fait écrouler la maison avec ses occupants encore à l’intérieur. Elle me montra quelques photos de sa fille étant jeune, et me montrant combien je lui ressemblais. Sauf bien sûr, mes caractéristiques que me sont unique depuis mon accident. Mes yeux se posèrent alors sur une statue déposée sur le rebord de la cheminé, qui en passant n’avait plus était allumée depuis le décès de son vrai amour.
« C’est une statue d’Izanami !? »
« Oh, tu connais les anciens Dieux ? »
« Bien entendu, mais c’est assez peu commun de voir des gens garder des représentations de la Déesse de la mort avec eux. »
« C’est pourtant approprié, Elle m’a pris ma famille et me guète de près. Tu sais, bientôt j’irais tous les rejoindre… »
Je l’espérais pour elle, mais comment pouvait-elle en être sûre ? Savait-elle quel Dieu avait gardé auprès de lui sa famille ? Serait-ce qu’ils sont ensemble ? Serait-ce qu’elle finira avec le même Dieu ? Elle avait l’air persuadé qu’ils étaient avec Izanami. Qu’elle les ait emmené dans l’autre monde, ne voulait pas dire qu’elle les avait gardé avec elle. Enfin bref, après un déjeuner fort satisfaisant, je repris la route pour acquérir le reste des courses. Il me prit le reste de la journée pour faire le reste des boutiques, les marchands ambulants et le boutiquaire. Quand je quittai Eidi-sama, il faisait déjà nuit serrée, et Makkura avait déjà commencé sa garde. Akataishou, par contre, nous avait déjà quitté depuis un bon moment. J’étais assez satisfaite de mon accomplissement, ce fut une de mes premières missions. Et ma cliente avait l’air plus vivante, ça lui a fait du bien de discuter avec quelqu’un de réel et vivant.
