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 Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyLun 4 Aoû 2014 - 13:30

    La nuit sonnait une fois de plus son glas sur le pays du vent. Ornant les cieux éthérées de toute la magnificence de la voûte céleste. De douces brises l'élevaient par delà les dunes de sable. Tel était ainsi fait le désert. Ardent et dangereux le jours, mais mielleux et doucereux une fois la nuit tombée.. Deux mondes que tout opposait se retrouverait confronté à la lors entre le crépuscules et l'aube. J'étais de ces filles aimant appartenir à la nuit. Dansant parmi les ombres satyriques, enlacée par les linceuls de l'impureté. Seulement depuis peu, j'avais cette triste impression que tout ceci ne m'appartenait plus vraiment. Quatre jours s'étaient écoulés depuis ma dernière escapade nocturne suivit de ma rencontre avec Blake. Dont je ne m'en étais pas encore totalement remise. Depuis, le climat familial s'était profondément dégradé. Il m'était devenu oppressant de vivre dans ma propre demeure. La tension y était palpable au point de m'écraser entre ses étaux. Le chagrin et la rancune couvraient mes songes si bien que j'éprouvai à présent un cruel manque de sommeil. Cette lourde fatigue ne faisait qu'accentuer ma hargne, me rendant outrageusement hostile envers nos serviteurs, du moins, davantage de ce à quoi ils étaient habitués. Lorsqu'il était présent, je faisais tout pour éviter de croiser mon paternel, qui ne m'inspirait plus que de la peur. Il demeurait encore des marques aussi bien physique que psychologique de la dernière raclée qu'il m'avait administré. Je ne pouvais m'empêcher de penser que j'avais sans doute mérité tout ceci. Par chance il n'eut jamais vent du quart de la vérité de tout ce qui s'était passé durant cette nuit là. Outre les divers bleus parsemant mon corps, l’hématome sur ma joue demeuraient encore visible, arborant une couleur fort peu reluisante. Même avec mon fond de teint je n'étais parvenue qu'à l'estomper partiellement.

    Sans doute n'aurais-je eu plus jamais été autorisé à quitter la demeure familial si cela n'avait pas entravé ma carrière de Kunoichi. Je ne pus louer que cette initiative lorsqu'on m'informa qu'une mission venait de m'être confiée. Qui plus cela étant, ayant lieu durant le règne journalier de l'astre nocturne. Cette dernière consistait à enquêter sur un groupe de brigand semant le trouble dans les environs du pays du vent. Leur campement se trouvait prétendument aux abords d'un oasis. Me retrouver seule en extérieur me fit le plus grand bien. Au comble du bonheur, j'avais appris que ma compagne durant cet office ne serait d'autre que ma chère et tendre Yami. Cette nouvelle me galvanisa de joie à l'idée de retrouver ma merveilleuse princesse des ténèbres. Elle était exactement le parfait remède à mes maux du moment. Le point de rendez-vous se situait non loin du dit oasis situé derrière des formations rocheuses. Une fois encore, je fus la première à arriver sur les lieux. A croire que la ponctualité faisait partie de mes qualités. Attendant patiemment sa venue, assise sur un rocher, les jambes ballottant dans le vide. Je finis enfin par apercevoir sa sombre et gracieuse silhouette se dessiner aux travers des confins de l'obscurité. Même ainsi, elle me paraissait toujours aussi belle. Je descendis de mon rocher pour l'accueillir, lui faisant dès lors face. Nous restâmes de longues secondes à nous fixer avant qu'elle ne se décide à me souhaiter le bonsoir. De mon côté je mettais éperdument laissée aller à la contemplation de son doux visage. J'eus un sourire quiet tandis que les larmes coulaient le long de mes joues. Toute la nervosité cumulée au fil des jours semblait se relâcher à cet instant. Je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus de façon totalement inattendue, l'entourant de mes bras pour mieux la serrer contre moi. J’enfouissais mon visage dans sa longue et délicate chevelure d'ébène, laissant l'émotion me submerger, larmoyant de plus belle. Cet instant passé, après l'avoir prise totalement au dépourvu, je parvins finalement à lui adresser la parole, bégayante, entre deux sanglots,

    -Veuillez m'excuser ma très chère amie pour tant de familiarité. Je sais... je sais que vous n'êtes pas habituée à tout ceci... Ces derniers jours ont été pour moi source de tant d'émois. Votre présence ici est une libération salvatrice pour mon cœur meurtri. Si vous saviez à quel point je suis heureuse de vous retrouver...

    Hoquetant, je parvins finalement à décrocher d'elle. Je lui adressai un nouveau sourire en essuyant les larmes qui perlaient sur mon visage. Décidément, j'étais devenue une véritable pleurnicheuse. J 'avais fort intérêt à remédier à cela sans quoi ma réputation tout comme mes ambitions finiraient inéluctablement entaché. Cependant, pour l'heure, je savais que je pouvais me confier corps et âme à ma bien aimée.

    Remise de mes émotions nous primes la directions de l'oasis afin d'enquêter sur ce fameux campements. Approchant aussi furtivement qu'il nous était du, nous ne tardâmes pas à nous rendre compte que ce dernier avait été mit à feu et à sang. Nous pouvions voir les flammes s'élever des toiles des tentes tandis que plusieurs cadavres gisaient sur le sol. Nous décidâmes de nous approcher alors que j'intimai à ma compagne de faire preuve de la plus grande discrétion. Je sortis Ebony de son holster. Tenant l'arme à deux mains j'étais prêtes à faire feu sur les auteurs de ce massacre dans l'éventualité où ils tenteraient quoique que ce soit à notre égard.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyMar 5 Aoû 2014 - 21:10

    J’avais été envoyé en mission spéciale pour interpeller un groupe de brigands dont les rumeurs disaient qu’ils rôdaient près des villages et se cachaient la nuit dans une oasis non loin de Suna.
    A travers cette mission j’avais l’impression d’être une sorte de justicier tâchant d’appliquer soigneusement là loi à ceux qui ne la respectait pas et… c’était barbant.
    J’avais appris que je partagerais cette tâche avec Oniri et cela ne me déplaisait pas d’avoir affaire à quelqu’un que je commençais à connaître plutôt qu’à une inconnue qui s’interposerait entre mes pattes…
    Justement, elle était déjà là, la femme aux cheveux d’argents. Assise sur un rocher en faisant balancer ses pieds dans le vide alors qu’elle semblait perdue dans ses pensées, l’air maussade.
    Alors qu’elle venait à ma rencontre et que je lui souhaitais le bon soir, elle me souriait, les joues s’emplissant de larmes… Qu’étais-je censé en conclure ? Ma présence seule l’émouvait-elle au point de pleurer ? C’était ridicule !
    Quoi qu’il en soit elle avait l’air plus chagriné qu’en joie et je supposais donc que les jours précédents n’avaient pas été des plus simples et cléments avec elle… Toutefois, je ne voyais pas vraiment ce que je pouvais faire ni même si elle attendait de moi une quelconque réponse a ses lamentations…

    Soudain, elle se jeta dans mes bras, m’enserrant de son corps toujours plus près alors que sa tête reposait dans mes longs cheveux. Cette attitude me prenait réellement au dépourvue si bien que je ne savais pas comment me comporter face à cet élan d’émotions… Etait-elle désespérée au point de se jeter à corps perdu dans les premiers bras venus ?
    Là n’était même pas la question… Elle m’avait serré dans ses bras… enlacée… moi à qui personne n’avait jamais fait attention si ce n’est pour m’observer avec appréhension et dégoût ?!
    Une vague de chaleur nouvelle m’envahit alors que je sentais son corps pressé contre le mien : c’était donc cela la chaleur humaine ? Je n’avais jamais ressenti le moindre contact avec autrui, Megami me tapait suffisamment sur le système pour ne pas avoir à me rapprocher physiquement de quelqu’un où de montrer de quelconque signes d’affection.
    Je restais coi devant sa démonstration, cherchant a comprendre si ce qui me manquait, et dont m’avait parlé Oniri, était de la chaleur humaine ?! C’était possible car j’en étais totalement dénuée… Cette fille se sert de toi et essai de t’attirer peu à peu dans ses filets : crois en mon expérience ma chérie…

    Un instant, qui me parut infiniment long, passa avant qu’Oniri se décide à me lâcher, les larmes ruisselants toujours sur ses joues rougies et des sanglots dans la voix en m’annonçant que ma présence lui était bénéfique et lui permettait de se relever de ses moments douloureux qu’elle venait d’endurer.
    Je ne savais pas quoi répondre à cela et penchais la tête sur le côté, interloquée :

    « Que t’est-il arrivé pour te mettre dans un tel état ? J’ai l’impression d’avoir en face de moi une tout autre personne que celle rencontrée face à un serpent géant et qui m’a accompagné à l’hôpital… »

    Non pas que cela m’intéressait vraiment mais j’étais curieuse de nature et j’avais bien envie de connaître ce qui taraudait l’esprit d’une fille comme Oniri…
    Nos émotions remises, nous nous mettions en route pour notre mission vers l’oasis. Prudentes, nous avancions silencieusement dans le désert fertile alors même que l’odeur forte du sang se faisait sentir et que l’objet de notre convoitise avait été mis à sac et retourné complètement, laissant des cadavres jonchés ça et là. La vue de leur sang frais qui était absorbé comme une éponge par le sable rugueux me donnait soif… Détend-toi Yami… Reste sur tes gardes et ne cède pas à tes pulsions sanglantes…

    Alors même que nous observions ce spectacle, d’une beauté sans nom, nous jaugions avec attention la scène qui s’offrait devant nos yeux ébahis pour mieux cibler l’auteur de ce trouble. En effet, le liquide vermeil n’était que partiellement aspiré par le sable ce qui signifiait que le massacre était tout récent et son créateur ne devait pas se trouver bien loin…
    Sur la défensive, j’approchais prudemment avec Oniri avant d’apercevoir le responsable.

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Sunadokei
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 0:01

J’allume ma cigarette et jette un regard presque meurtrier au chef des bandits qui se dresse en face de moi. Je crois que pendant quelques secondes, j’ai décroché pour éviter que ma tête n’explose et que mon « moi démoniaque » ne reprenne le dessus sur ma personnalité plus sage. Je relève donc les yeux vers mon interlocuteur et examine ce qui se trouve derrière lui. Tout le groupe de bandit, au moins une trentaine. Pas un énorme groupe mais un groupe tout de même. Malheureusement ils ne font rien pour redorer l’image de marque du banditisme. Ils sont sales, ont des dents jaunes et des barbes fournies. Aucun d’eux ne donne envie de se lancer dans ce genre de vie. Tant de crasse, ça me donnerait presque envie d’éternuer ou de tousser. Mais je reste de marbre, les yeux dans le blanc de ceux du chef, il me regarde de son air supérieur. Je suis assis à sa place, sur ce qui semble être son trône. Il n’a pas l’air content mais semble assez grisé par la situation. Il doit se dire qu’il va avoir un nouveau jouet, que je suis prompt à me faire torturer et tuer lentement pour avoir osé l’offenser.

« Dis moi Blake, je sais qu’on a bossé ensemble cette fois mais je t’ai déjà expliquer les règles qui régissent mon gang. Tu connais les sanctions… »

Tout en finissant sa phrase, mon interlocuteur, toujours avec sa petite lueur de folie dans le regard, sors de sa ceinture une énorme dague. Une arme de voleur et de brigand, cela ne m’étonne même pas de lui. Je me redresse sur le dossier de mon trône improvisé et je tire sur ma cigarette. Mon regard se fait plus indifférent, moins humain. Je ferais presque peur à un nouveau né.

« Toi et ton gang m’avez été utiles pour retrouver ce dont j’avais besoin, maintenant vous pouvez disposer. »

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Au même instant, une ombre apparaît entre moi et le chef des brigands. Je souris un peu, repose ma cigarette entre mes doigts et laisse la fumer s’élever dans les airs. Des cris sont poussés, le bruit du métal transperçant de la peau retentit douloureusement dans les airs. Je savoure ce moment de quiétude. Je suis toujours assis, les brigands commencent à courir dans tout le campement, une véritable petite fourmilière. Le sang jailli de toute part et tandis que la lame invisible continue de créer des cadavres, les cris se font de moins en moins fréquents. Une à une les voix s’éteignent et les corps s’amoncellent sur le sable. Le calme revient. Une silhouette se rapproche de moi, s’arrête au niveau du cadavre du chef des bandits.

« Je vois que tu vaux le prix auquel je te paye. Ton argent se trouve dans la tente du fond, la rouge. Tu peux t’en aller, je m’occupe de nettoyer. »

L’ombre disparaît et je me relève avant de pousser un soupire. Je me saisis ensuite d’un bidon d’essence –je l’ai acheté en prévision des évènements présents. Je commence à verser le liquide opaque un peu partout sur le camp tout en prenant soin de ne pas allumer la mèche avec ma cigarette que j’ai toujours en bouche. Cette tâche me vole un petit quart d’heure de vie, je repose le bidon et tire une dernière fois sur ma cigarette. Je la lance sur l’essence, le spectacle du pyromane prend alors vie. Le camp s’embrase, les corps aussi. C’est un magnifique tableau qui m’est offert et je n’en manque pas une miette. Je suis certes au fond du camp mais à mesure que j’avance entre les tentes enflammées, je me sens comme au beau milieu d’un parc. Je trouve cela vraiment très beau.

J’avance au milieu des flammes tandis que ma vision se fait beaucoup plus précise grâce à la chaleur dégagée. Certes il y a une surexposition des objets qui brûlent mais au moins j’ai une vision parfaite de mon environnement. Soudain –et alors que je continue de marcher vers la sortie du camp- je perçois deux silhouettes. Toujours aveugle, je ne peux pas savoir de qui il s’agit. Mais s’ils sont hostiles ou des flics, il va me falloir les liquider. Cette tâche ne me réjouit pas et me fais soupirer tandis que j’avance vers eux.

Soudain je repère dans les flux de chakra de l’une des deux personnes des éléments familiers… Oni. C’est Oni. Je marche entre la fumée et les flammes et me retrouve à une dizaine de mètres d’eux, face à Oni, il vaut mieux garder ses distances.

« Oni… il n’y a plus rien à voir de ce côté. Voilà pourquoi j’aimerais m’en aller. Tu es sur mon chemin… tu es là pour moi ou pour eux ? Si c’est pour eux j’aimerais pouvoir passer. »

Mon ton n’est ni doux ni hostile, il est neutre. Je parle à Oni comme je parlerais à une vieille connaissance. Je ne garde de notre ancienne rencontre que le souvenir de m’être amusé un peu avant de m’être un peu emporté… Je me demande ce qu’elle en garde –comme souvenirs je veux dire.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 14:57

    Jusqu'alors sur mes gardes. J'avisai la situation avec une certaine méfiance. Nous étions à l'origine censées enquêter sur un campement de brigands et non sur ce qu'il en restait. Rien ne semblait se passer comme prévu et tout ceci ne m'inspirait rien de bon. Un feu pandémique s'élevait dans l'ensemble du repère allant jusqu'à se répercuter sur la mince mais florissante végétation de l'oasis. Les flammes s'attaquaient dès à présent aux palmier qui s'embrasaient telles de vulgaires torches. L'atmosphère tout autour devenait étouffant, autant de part la chaleur cuisante que par les résidu de cendres s'élevant dans les airs. Tout ici n'inspirait que carnage et afflictions. Les nombreux cadavres gisants sur le sol, démembrées pour la plupart, voyaient leur sang coaguler et se fondre avec le sable devenu spongieux et carmin. Seul au milieu de ce carnage résonnait le crépitement des flammes s'acharnant à tout consumer sur leur passage. Les tentes n'étaient plus, effondrées et dévorées par le feu. Il en était de même pour les corps qui commençaient à exaltés de nauséabondes odeurs de calcination. Étrangement, tout paraissant en l'état ou presque. Il n'y avait que peu de mobiliers ou de colifichets renversés, comme si tout ce massacre s'était déroulé en un instant. J'intimai une fois de plus à ma compagne de rester sur ses gardes a mesure que nous enjambions les corps exsangues et mutilés des bandits. Puis, se révélant à nous telle une apparition désinvolte au milieu de cette hécatombe, je reconnu instinctivement la silhouette de Blake malgré l'environnement étouffant dans lequel nous nous trouvions. A sa vu, mon sang ne fit qu'un tour. Je me crispai, ressassant intérieurement l'ensemble des événements de ces derniers jours. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. Il arborait comme à l'accoutumé son attitude cavalière, semblant faire fi d'intérêt de tout ce qu'il l'entourait moi y compris. Sans même daigner m'adresser humblement la parole, il me demanda de m'écarter pour le laisser partir. Voici donc ce que je lui inspirai après tout ce qui s'était passé... Instinctivement je posai une main sur l’hématome présent sur ma joue. La colère, la rancune, la peine, tous ces sentiments s’emmêlèrent pour me nouer la gorge, formant une boule de nerf qui crispa chacun de mes membres. Le sang me remontant jusqu'aux tempes que je sentis pulser violemment. Les émotions négatives que j'avais jusqu'alors ruminées depuis cette histoire furent jetées dans le gouffre de haine que suscitait en moi la présence de ce salopard. Tout ceci, tout ce qui m'était arrivé, était entièrement de sa faute...

    La réponse que je lui adressai fut on ne peut plus claire et dénuée de toute subtilité. En effet, je pointai brutalement Ebony dans sa direction afin d'allègrement vider le chargeur de l'arme. Les coups retentir tel le tonnerre grondant. Propulsant diverses balles imprégnées de chakra raiton sur lui. Je compris alors qu'il n'avait pas gardé ses distances de façon anodine, s'attendant certainement à une réplique cinglante de ma part. Bondissant sur le côté, il parvint à éviter les deux premiers projectiles tandis que le troisième heurta ses lunettes dans un bruit sourd pour les faire voler en éclat. L'instant d'après nous le vîmes disparaître, se mettant à l’abri dans l'ombre d'un palmier incandescent, demeurant hors de notre vue. Le voir ainsi détaler aussi abruptement eu pour conséquence de me faire éclater d'un rire nerveux, un rien désaxé, qui s'éleva au milieu de ce carnage infernal. Ce type, cet homme. Il allait crever. J'allais l'étriper de mes mains... Je ne laisserai personne, ô grand jamais personne me tourmenter. Tous ceux osant se dresser sur ma route serait impitoyablement abattu. La destruction étant le remède à tous les maux. Tel était mon nindo. J'élevai alors ma voix au milieu de toute cette cacophonique démentiel afin de m'adresser à mon tendre compagnon, les yeux embués de larmes.

    -Mais que fais-tu mon cher ? Pourquoi ne viens-tu donc pas retrouver ta pute du désert ? Dis-je en prononçant ces derniers mots avec une amertume certaine.

    Ainsi dégoupillai-je une grenade fixée à ma ceinture pour la lancer dans la direction de son refuge. L'explosion retenti de plus belle en soufflant tout sur son passage, soulevant des gerbes de cendres et de sables tandis que le palmier incandescent s'effondrait lourdement le sol dans une série de craquements. J'éclatai à nouveau d'un rire satyrique. Plus rien n'incombait tout autour de moi si ce n'était d'abattre ce misérable. Il incarnait l'affront, le délaissement constant auquel j'avais sujette durant toute ma vie... Je fus alors inspirée d'une délicieuse ironie, criant une fois encore afin qu'il puisse m'entendre par delà se déluge de feu et de morts.

    -Tu devrais être heureux Blake. J'ai pris la décision de suivre ton conseil en exterminant la vermine de ce pays.

    Une grimace ressemblant sans doute à un sourire malicieux fendait mon visage. Je sentais tout mon être tendu à l'extrême, parfois secoué d’imperceptible tremblement. Ma respiration était comme bloquée tandis que mes sens demeuraient en effervescence. Une douleur pesante venait de s'imposer dans ma poitrine que je m'efforçai d'ignorer malgré tout. Des bruits de pas attirèrent alors mon attention. Je me rappelai soudainement de la présence de ma princesse que je venais de délaisser. Son regard interrogateur se posait sur moi. Il était évident qu'elle ne comprenait pas la situation. Reportant un instant mon attention vers elle, je tendis la main vers elle, comme je l'avais jadis fait à son égard.

    -Ma belle muse. Ne cherchez pas à comprendre la raison du pourquoi. Venez donc me rejoindre dans les flots impétueux de la dévastation. Cet homme doit mourir peu importe comment. Je désire cependant partager avec vous ce délicieux instant. Venons ensemble à mutuellement découvrir cette part sombre de nous-même et que cet événement sonne tel un exutoire à nos cœurs concupiscents.

    Il y avait de la sincérité dans ces paroles, une sincérité profonde teintée d'une certaine poésie sordidement passionnée. Mais le ton de ma voix ainsi que la démence de mon regard ne faisait que trahir la perfidie de mon égoïsme primaire ainsi que la véracité des faits.



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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 15:58

C’est une confrontation. Une confrontation certes douloureuse mais nécessaire. Je pensais que cette jeune fille du désert aurait appris quelque chose à mon contact, que je lui aurais inculqué le sens de la justice personnelle. Malheureusement je crois m’être lourdement fourvoyé sur son compte. Peut-être qu’au final je ne suis pas aussi bon pédagogue que je croyais. Peut-être que je ne suis pas fait pour me rapprocher des gens, simplement les tuer. Je ne suis peut-être qu’un monstre. Quelque part, cette perspective ne me dérange pas plus que ça. Et puis quand je vois l’expression désemparée d’Oni, je ne me sens pas plus coupable que ça. Ça doit être cela en effet, je suis un monstre. Cette jeune fille aurait mieux fait de le comprendre au lieu de me menacer et de se rapprocher de moi. Mais je n’éprouve pas de haine… pas de haine pour un monstre ? Oui… les monstres suscitent la haine malgré le fait qu’ils n’en possèdent pas. Je suis donc un monstre. Voilà un point que je n’aurai plus à éclaircir.

Mon regard se fait inquisiteur sur la personne d’Oni. Une autre femelle se trouve à ses côtés mais je ne parviens pas à l’identifier. Je retiens cependant la manière dont ses fils conducteurs de chakra se déplacent dans son corps, je ne voudrais pas ne pas la reconnaître si jamais je la revoyais. Elle doit sans doute être kunoichi aussi, mais le feu aux alentours m’empêche de correctement distinguer le métal. Je ne peux pas voir l’insigne sur son bandeau –car je perçois tout de même le bandeau.

Soudain je sens de la chaleur supplémentaire dans le corps d’Oni ainsi qu’une perturbation du flux de son chakra. Elle s’apprête à en utiliser. D’instinct je bondis sur le côté, je fais bien. J’évite plusieurs coups de feu mais l’un d’entre eux vient se ficher sur la branche latérale de mes lunettes de soleil, elles volent en éclat. Un bout de verre vient alors me griffer le front et un peu de sang s’écoule de la blessure tandis que je me cache derrière un palmier. J’entends alors la jeune Oni continuer son baratin de vieille fille. Je n’aime pas quand elle se donne des grands airs, cela me perturbe et me donne envie de laisser mon côté malsain prendre le dessus. Mais pas aujourd’hui, pas cette fois. Mes pupilles écarlates se sont activées dès lors que je l’ai aperçu au fond de ce campement et je ne suis plus du tout d’humeur à me rendre de manière amicale. Je garderais mon calme mais je ne pardonnerai pas.

Ma vision est quasi parfaite autour de moi… je perçois complètement l’intégralité de mon environnement. Je suis maintenant apte à établir une stratégie correcte. J’ai beau être dos au palmier et donc le visage dans la direction opposée à celle de mes deux femelles en chaleur. Soudain je sens une nouvelle consommation de force de la part d’Oni. Je vois également qu’elle sort de sa ceinture une sorte de projectile. J’en déduis instinctivement à partir de ce que je sais de la manière de combattre d’Oni qu’il s’agit d’une grenade. Je fais un nouveau bond en avant et part me réfugier derrière une tente tandis que la déflagration me procure une diversion suffisante pour me positionner derrière un rocher d’où j’ai une vue parfaite et direct sur mes deux prochaines victimes. Je peux également grâce à mes yeux voir l’intégralité des pièges que j’avais installé précédemment au cas où mon contact se serait fait submerger par les bandits.

Il est maintenant temps de passer à l’action. Je ferme les yeux, crache ma cigarette par terre, et me saisis d’un shuriken dans ma sacoche. Je me le lance alors sur une corde à environ quelques mètres de moi et la déchire avec le projectile, que le feu d’artifice commence !

La corde est relié à un détonateur qui est lui même relié à une bombe qui se trouve au commencement d’une multitude d’autres explosifs. Se déclenche alors une réaction en chaine d’explosions sur tout le campement et bien sûr, également à l’emplacement de mes deux jeunes traqueuses.

Quant à moi je vais me réfugier dans la « safe zone » de mon petit stratagème explosif le temps que toutes les détonations aient lieu. C’est un capharnaüm de sable qui s’installe sur le campement et comme par hasard, le vent se lève. Un véritable brouillard s’installe sur tout le campement et on ne peut plus rien y voir. Fort heureusement pour moi, je suis aveugle !

Je commence doucement mon avancée au milieu du campement, à l’écoute du moindre bruit suspect et débute une investigation, recherchant la présence de mes deux jeunes filles. Ma voix s'élève alors dans les airs, toujours plus autoritaire, toujours plus sage et calme comme celle d'un vieillard.

"Je ne recherchais pas l'affrontement avant que tu ne te mettes en travers de ma route. Encore une fois je ne comprend pas pourquoi tu tiens tellement à me tuer... Tu réagis vraiment comme une petite fille gâtée qui ne supporte pas la frustration. En plus tu entraine une inconnue dans ta vengeance personnelle. On dirait bien que je ne suis pas la seule ordure ici... Lui as-tu seulement dit que toit et moi avons coucher ensemble dans ce désert? Que c'est tu es resté témoin du meurtre de trois personnes dans une taverne du désert sans rien faire? Sait-elle dans quoi tu l'as embarqué?"

Plan numéro 1, semer la zizanie dans le binôme.

spoiler:
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 21:42

    Les événements prenaient une tournure véritablement inattendue… Oniri connaissait visiblement l’homme qui avait mis le campement des brigands à feu et à sang et je devais dire qu’il avait un goût certain pour créer des scènes si magnifiques !
    Je ressentais une exaltation sans nom devant ce massacre et ce sang… hum ce sang si tiède et doux qui coulerait comme un ange en culotte de velours dans ma gorge affamée et mon corps éreinté par la maladie. L’odeur de l’élixir m’enivrait et accroissait mon excitation et ma passion meurtrière.
    Puis vinrent la séquence émotion et des retrouvailles houleuses entre les deux individus, marquant profondément l’amertume d’Oniri, me laissant supposer que son piteux état d’esprit était lié à cet homme d’une quelconque façon. Leur conversation me paraissait durer une éternité alors que ma coéquipière m’en apprenait davantage sur le blondinet dénommé Blake qui visiblement devait mourir… Je ne cherchais pas à en savoir davantage : cela me suffisait et le sang m’avait grisé au point de me moquer éperdument de la raison pour laquelle j’aurais le droit d’y goûter tant que je le ferais !
    Un sourire suffisant se dessinait au coin de mes lèvres alors même que leur débat tournait au règlement de compte et qu’on m’apprenait que j’avais visiblement était traîné dans de sales histoires sans même avoir eu mon mot à dire…
    Oniri et lui avaient couché ensemble ! … Mais… Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ?! Je fus interloqué par ces mots que je ne comprenais pas mais qui, pourtant je le savais, étaient d’une importance non négligeable.
    N’écoutes pas ces paroles ma Yami… Seuls les faibles ressentent le besoin de plaisir charnel…
    C’était donc cela… Oniri lui avait visiblement offert son corps et lui c’était mal comporté en retour ?! Et c’était là la raison de leur conflit ?! Mais quelle absurdité !! Le fait de toucher et se laisser toucher par quelqu’un m’était déjà assez difficile à imaginer mais alors en être bouleversé cela revenait à un conflit des plus primaires… Comme ci il n’y avait pas plus important…

    Toujours était-il que ce Blake créait une réaction en chaîne d’explosions alors qu’Oniri l’avait accablé de plusieurs projectiles dont il ne semblait pas inquiété. Le souffle de l’explosion se répandait jusqu’à nous, soulevant le sable dans un épais brouillard opaque duquel je nous protégeais rapidement en déployant mon sang sur tout mon corps, touchant l’épaule d’Oniri pour l’en recouvrir également alors que mon sang se durcissait pour nous offrir une armure des plus résistantes. Oniri me lançait alors l’appareil qui nous permettaient de parler à distance que nous avions déjà utilisé pour notre mission précédente et pouvait ainsi me dicter les instructions.

    La déflagration évitée, je rappelais mon sang en moi pour ne pas le gaspiller tandis que ma partenaire jetait une grenade dans la fumée afin de la faire se dissiper.
    Je n’avais pas très bien vu le visage de l’homme mais ses yeux semblaient étranges et j’étais certaine qu’il en tirait un certain pouvoir… C’était peut-être pour cela qu’Oniri lança une grenade flash après m’avoir demandé de me créer une sorte de visière de sang pour échapper à son effet, me fondant dans la lumière et la chaleur aveuglante que la grenade dégageait, des pieux de sang se dressant fièrement au dessus de moi qui poursuivait ma course jusqu’à lui. Pris par surprise, il ne s’attendait sûrement pas à être accueilli par des pieux qui lévitaient au dessus de sa tête, et il devait encore moins savoir que ceux là ne fuseraient pas sur lui pour l’embrocher, non pas cette fois… Les pieux se liquéfièrent instantanément pour devenir collant et l’engluer ça et là où il n’avait pu l’éviter : entravant ses mouvements.


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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptySam 9 Aoû 2014 - 18:51

    Ce sombre imbécile venait de se faire prendre éperdument dans le petit jeu auquel je l'avais mené. Gardant mes doigts crispés sur mon armes, ma main libre demeurait tendue en direction de ma bien aimée. Une suite de détonation en série attira soudainement notre attention. Celles-ci se propageaient à vive allure dans une réaction en chaîne tout bonnement chaotique. Soufflant sur son passage ; tout ce qu'il restait d'ornement à l'oasis vola littéralement en éclat, emportant les flammes comme les corps meurtris des brigands. Prises au piège dans ce déluge infernal, il nous étaient impossible d'en réchapper à temps. Ce fut cependant, sans compter sur la merveilleuse intervention de ma Yami pour nous protéger. Saisissant brusquement ma main, elle déploya son sang sur tout son corps ainsi que sur le mien pour former une armure protectrice semblable à mille éclats de rubis. Nous nous accroupîmes alors, protégeant instinctivement nos visages des explosions qui retentirent tout autour de nous. Fermant les yeux, le bruit assourdissant des détonations continuèrent encore de siffler dans mes oreilles bien après leur passage. Une épaisse brume de sable s'était élevée tout autour de nous, rétrogradant fortement notre champ visuel. Je sentis alors l'armure de sang de ma compagne se résorber, retournant dans le corps de sa maîtresse pour mieux la servir par la suite. Malgré quelques remous nous étions parfaitement indemne. Le sifflement me donnait mal au crâne, mais ceci était aisément surmontable. En attendant de retrouver pleinement mes esprits je ne pouvais m'empêcher d'être béate d'admiration devant les étonnants pouvoirs de ma princesse. Bien que j'avais déjà eu le loisir de combattre à ses côtés durant nos missions cette dernière ne cessait de m'étonner de part ses étonnantes capacités. Elle incarnait toute la beauté désaxée qui nourrissait mes rêves comme mes fantasmes. Sa présence me baignait de complaisance aussi désirais-je plus que jamais la posséder. Le fait qu'elle m'accompagne dans cette quête de vengeance envers Blake était tout bonnement jouissif.

    J'entendais, par ailleurs, la voix de se dernier s'élever par-delà le déluge de sable qui nous encombrait encore la vue. Ce misérable osait encore endosser le rôle de donneur de leçon, lui qui était si mal placé pour en prodiguer. Au comble de l'horreur, il chercha à retourner Yami contre moi. Je fus partagée entre d'intenses sentiments de rancœurs et d'amusement. Il ne pouvait prétendre à connaître ma bien aimée aussi bien que je la connaissais. Dès lors, je savais pertinemment que ces mots ne réussiraient jamais à l'atteindre. Je ne pus cependant en dire autant pour moi. Ces paroles ne firent qu'accentuer ma hargne. Et dire que j'avais permis à cette vermine de toucher mon corps. Il m'était échoie de réparer cet affront. J'eus un sourire crispé en m'imaginant ce que je pourrais faire de lui.
    Constatant que le déluge de sable ne retombait pas et qu'il s'avérait contraignant de poursuivre cet affrontement dans de telles conditions, je pris l'initiative de dégoupiller une nouvelle grenade pour cette fois-ci l'envoyer en l'air à ma gauche. Lorsque celle-ci explosa, son souffle fut suffisant pour balayer le voile qui nous entravait la vue. Je pus dès lors apercevoir mon tourmenteur et ma potentiel nouvelle victime.

    -Ne me compare pas aux déchets de ton espèce. Tu estimes pouvoir prodiguer des conseils, mais tu ne vaux guère mieux que les gredins que tu as massacré. C'est plutôt à moi qu'il incombe de te donner des leçons. La numéro une consiste à ne jamais mettre une femme en colère.... Lui dis-je avec animosité.

    Mon dernier tire l'avait visiblement blessé au front. Cette partie du corps, une fois ouverte, avait tendance à saigner abondamment. Ce qui occasionnerait pour lui une gène non négligeable jouant à notre avantage. Comme je le pensai ses capacités semblaient reposer essentiellement sur sa vue. Car j'avais eu en effet tout le loisir de comprendre qu'il n'était pas réellement aveugle, ou tout du moins pas au sens littéral du terme. Je l'avais déjà vu me suivre du regard ce qui signifiait qu'il pouvait sans mal me percevoir. La nature de sa vision restait cependant indéterminée. Infrarouge ? Thermique ? Perception du chakra ? Toutes ces théories se présentaient comme valable. Tant tous les cas cela signifiait qu'il serait sensible au prochain assaut que je lui réservai. Je profitai de cet instant pour enfiler mes propres lunettes de soleil auxquels j'avais implanté un système de verrouillage que je focalisai sur Blake. A présent, le terrain était totalement à découvert. Les explosions avaient tout ravagé sur leur passage. Il ne restait nul endroit où se réfugier pour se soustraire à notre vigilance. Je profitai de l'occasion pour m'équiper d'un talki walkie tout en offrant un deuxième à Yami. Ma belle princesse ne se fit guère attendre. Une fois équipée, elle fusa sur notre ennemi à vive allure tout en préparant de nombreux pieux ensanglantés. Dans le même temps je dégoupillai une grenade aveuglante que j'envoyai haut dans le ciel en direction de notre ennemi. Je sorti ensuite Ivory de son fourreau, brandissant les armes jumelles dans chacune de mes mains pour tirer une salve d'une dizaine de balles raiton. Ces dernières frôlaient avec précision Yami pour venir directement chercher leur véritable cible, à savoir Blake. Tout cet artifice n'avait que pour but de le gêner dans ses mouvements alors que le véritable danger fondait sur lui. La grenade explosa, aveuglant tout se qui se trouvait dans les environs. Moi et ma compagne furent protégées à l'aide de nos apparat, mais il n'en était rien pour notre opposant. Qu'importait la nature de son champ de vision, il ne serait pas indifférent face à ce flash aveuglant.

    A ma grande surprise Yami n'envoya pas directement ses pieux sur Blake, mais juste au-dessus de lui alors qu'il ne pouvait toujours rien voir. Ces derniers se liquéfièrent et retombèrent brusquement sur lui en une flaque de glu sanguine particulièrement collante. Moi-même je ne m'étais pas attendue à cela. Elle s'écarta alors brusquement pour me laisser le champ libre. Souriante de malice comme d'admiration, je vidai les onze derniers projectiles de mes chargeur dans l'espoir de le cribler de balles. Cela ne serait jamais suffisant pour le tuer, mais juste assez pour le mettre hors d'état de nuire.

    -S'il te plaît mon chou, essai de ne pas mourir trop rapidement. J'aimerai que tu ais le temps de souffrir suffisamment avant. Lançai-je avec perfidie tout en arborant un sourire des plus mauvais.

    Je laissai retomber sur le sable les chargeurs vides de mes pistolets aux canons encore fumants avant de les encastrer automatiquement dans de nouveaux accroché à ma ceinture. Je n'eus besoin que d'un instant pour recharger mes armes afin qu'elle soit prête à l'emploi. Malgré mon engouement du à l'adrénaline et l'excitation du moment je ne parvenais aucunement à apaiser la douleur présente dans le creux de ma poitrine. Elle me dévorait les entrailles et j'espérai du fond de mon être que me débarrasser de Blake me permettrait de faire taire cette souffrance interne. Après tout, tout était entièrement de sa faute. Oui, de sa faute à lui... Cette ordure ne méritait pas que j'éprouve la moindre once de pitié à son égard. Mais pourquoi étais-je victime de tant de trouble ? Pourquoi sa simple vu, le simple fait de penser à tout ce qui s'était passé entre nous parvenait à ébranler mes convictions ? Je n'éprouvai aucun sentiment autre que de la haine envers lui, cela j'en étais certaine, alors pourquoi ?




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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptySam 9 Aoû 2014 - 23:59

Je ne suis pas taillé pour le combat. Je suis peut-être un ninja mais contre d’autres ninjas je n’ai aucune chance dans un combat à la loyale. Je suis contraint et forcé à la fuite dans chacun de mes affrontements contre d’autres shinobis, voilà le plus grand de mes fardeaux. Certes, il y a aura bien un jour où je pâlirais à ces lacunes qui m’affligent depuis que je me suis réveillé de ce coma mais je ne sais pas encore quand j’aurais le temps pour de telles frivolités. Toujours est-il que j’exprime ici mon incapacité certaine à faire face à l’adversité dans ce que l’on appel communément dans le milieu militaire shinobi : un duel. Je n’ai donc généralement pas d’autres options que celle de fuir.

Pour en revenir à la situation présente, je viens de déclencher une série d’explosion qui fait léviter le sable dans les airs. Je n’ai pas beaucoup de temps, je suis presque persuadé qu’Oni ou sa complice aura vite fait de faire dégager cette purée de poix jaune et rocailleuse. Un peu pressé donc, j’effectue les mudras et crée deux clones tous les deux plus ou moins inconsistants. Je prends ensuite la fuite, courant le plus possible dans la direction opposée à celle de mes deux interlocutrices du moment. Je cours à en perdre haleine et finit heureusement par trouver un rocher derrière lequel m’abriter lorsque les deux jeunes filles font s’exploser des combustibles dans le brouillard de sable pour le dissiper. Dès lors je reste immobile derrière mon rocher, je suis trop loin pour qu’elles me repèrent mais toujours trop proche pour me permettre de continuer à courir sans qu’elles soient distraites par quelque chose.

Mon premier clone se dresse devant elles, au milieu d’un camp dévasté dont il ne reste plus que des cendres, je lui fais s’allumer une cigarette. Pas une seconde ne passe, pas une bouffée de nicotine avant que les deux furies ne se jettent sur moi. Des la première attaque, mon clone fait une mine des plus douloureuses et disparaît dans un écran de fumée, Je profite quant à moi de l’attaque combinée des deux jeunes filles pour progresser encore plus dans mon entreprise consistant à m’éloigner du champ de bataille improvisé. Je suis maintenant à distance raisonnable, les deux jeunes filles ne m’apparaissent plus que comme de vagues silhouettes.

Je fais sortir mon second clone de sa cachette, sous le sable. Le nouveau Blake se déplace avec les mains bien en évidence. Il les maintient en l’air et à une cigarette dans la bouche. Il sourit vaguement. Pour le moment les deux jeunes filles ne se sont pas encore jetée sur lui, il en profite pour s’exprimer.


« Je ne suis pas un homme qui se bat, Oni… tu ne me verras pas te cogner ou me montrer particulièrement courageux. Je suis plutôt un esprit qu’une paire de muscle. Toujours est-il que je ne tiens pas à ce que nous nous revoyions tout de suite, à vrai dire tu as perdu tout intérêt à mes yeux pour l’instant. Alors que toi… »

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Mon clone pointe du doigt la seconde fille du binôme celle dont je ne connais pas encore le nom. Mais il est trop tard, mon véritable corps est sorti du périmètre d’où je peut contrôler le clone, il n’y a pas moyen de le faire vivre plus longtemps, mon clone disparaît à son tour dans un écran de fumée et je suis en fuite vers l’une de mes planques du désert. Je suis maintenant hors de danger et je dois avouer que cette pensée me laisse perplexe. J’aurai vraiment compté sur la chance pour cette fuite là.

En rejoignant ma planque (qui soit dit en passant est un souterrain camouflée par un tapis de la même couleur que le sable qui l’entoure) je tombe un peu dans la nostalgie et surtout dans l’introspection. Je commence à me questionner. Ais-je vraiment bien fait de négliger Oni comme je lai fais. Suis-je vraiment dans la bonne voie. Est-ce que l’insulter et la réprimander à chaque fois va lui permettre d’avancer ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Elle comprendra forcément un jour que le seul fait de l’insulter, de la pousser à vouloir me tuer, c’est avant tout pour qu’elle devienne plus forte et plus endurcie. Pour le moment je ne vois en elle qu’une gamine pourrie gâtée dans son petit village tout tranquille. Il serait peut-être temps que le petit oiseau quitte son nid.

Je m’écroule sur le canapé de ma planque et ferme les yeux, je n’ai plus de lunettes de soleil, il va me falloir en racheter… je hais le combat. Mes yeux tournent sous mes paupières et soudain ils se rouvrent. L’autre moi prends le contrôle, le psychopathe avide de sang s’empare de mes pupilles et les rends à nouveaux en fonctionnement. Que va bien pouvoir faire ce nouveau personnage ? Je crains le pire....


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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 22:13

    Quel ne fut pas notre étonnement lorsque nous nous aperçûmes que notre cible n'était qu'un vulgaire clone. Tant de mise en scène pour si peu me déçue. J'aurais espérée que notre ami joue la carte du jeu franc plutôt que d'en arriver à de telles bassesses. Nous le vîmes alors sortir abruptement d'un rocher levant allègrement les mains en l'air comme s'il ignorait tout du danger auxquels il s'exposait. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que nous faisions une fois de plus face à un clone. Ce Blake n'était définitivement qu'un lâche sur toute la ligne. Je fus tentée de tirer à vu sur son double afin de ne plus avoir à supporter le désagrément qu'incombait son visage nonchalant, mais je me ravisai curieuse de savoir ce qu'il avait à nous dire. Je le regrettai amèrement. Prise par les nerfs, j'appuyai instinctivement sur la gâchette d'Ivory pour lui tirer une balle en pleine tête.

    Malheureusement le clone disparu avant d'avoir le temps de terminer sa phrase et le projectile vint s'encastrer bêtement dans le rocher situé derrière. Cet enfoiré, comment pouvait-il se permettre de me dire cela ? Surtout en abordant ma Yami de la sorte. J'adressai un regard envers ma compagne tachant nerveusement de constater sa réaction face à tout ceci. Fort heureusement, une expression de total indifférence transparaissait sur son joli minois. J'en soupirai de soulagement. Si elle avait fait preuve de ne serait-ce que d'une once d'intérêt envers lui, j'ignorai de quoi j'aurais pus-être capable. Tremblotante, je parvins finalement à réaliser à quel point j'étais sur les nerfs. Comment pouvais-je avoir de telles pensées à l'encontre de ma bien aimée ? Il fallait que je me reprenne, que je trouve un moyen de me calmer. Blake n'était plus là et d'une certaine façon cela enlevait le poids dans ma poitrine sans pour autant l'effacer. Toujours immobile, je balançai mes armes ainsi que mon talki walkie sur le côtés comme s'il aurait s'agit de vulgaires babioles avant de me laisser tomber en arrière, bras et jambes écartés sur le sable frais. Mon corps me paraissait si lourd. J'avais l'impression d'avoir effectuée un parcours au-delà de mes moyens.

    La série d'explosions avait balayé le brasier, mais on pouvait encore entendre le faible son crépitant des flammes mêlées aux braises. L'odeur nauséabonde de cendres et de cadavres calcinés émanaient dans les airs tout autour de nous. Je ne m'en souciais que peu tant mon cœur tambourinant m'incitait à engloutir de grande goulée d'oxygène par la bouche. J'inspirai et expirai longuement. Contemplant le firmament dans toutes sa splendeur. J'avais la désagréable impression que le décore tournait à vive allure tout autour de moi. Cette étrange et désagréable impression de me réveiller d'un rêve ou plutôt d'un long cauchemar me saisie. Il me fallut plusieurs minutes avant de reprendre mes esprits en ressassant péniblement tout ce qui s'était passé. Je m'efforçai de ne pas revoir la tête de ce salaud pour me consacrer à des pensées plus positives, à savoir ma bien aimée. Toujours immobile dans ma posture fort peut élégante, je penchai la tête en arrière pour mieux l’apercevoir. Cette dernière s'extasiait dans la contemplation du carnage qu'avait orchestré Blake. Il ne portait plus aucun intérêt envers moi, soit, mais jamais je ne laisserai me prendre ma Yami. Elle était mienne, ma possession, son être tout entier me revenait de droit. J'avisai désormais ma rencontre avec cet exécrable bandit comme la pire des choses qui auraient pu m'arriver.

    Qu'avais-je été sotte de l'accepter à me rejoindre au coin du feu mu par l'ivresse et le désir du moment. Repensant à tout ceci, je ne pus m'empêcher de serrer les poings en tentant d'arracher le sable qui se mit à glisser entre mes doigts. Prenant une longue inspiration, je fis l'effort de me redresser pour faire volte face à ma princesse. Mon mouvement fut si abrupte que je sentis durant un bref instant l'environnement osciller. Ainsi me rendis-je compte en posant une main sur mon front que j'avais le visage en sueur. Je m'essuyai le tout à plusieurs reprises, débarrassant par l'occasion mon fond de teint. Cela rendit probablement plus que visible l'hématome sur ma joue, mais à cet instant précis je m'en moquai bien. Dans l'immédiat seul m'importait la présence de l'être chère à mes yeux. Je ne savais que dire tout en ressentant le besoin irrépressible de lui parler.

    -Que...

    Les mots moururent au bord de mes lèvres avant que je ne pus les prononcer. Je n'osai aller plus loin, craignant pour la première fois de ma vie la réponse d'autrui. Je me sentais néanmoins dans l'obligation de savoir, sans quoi les tourments, comme les derniers propos de Blake continueraient de m'affliger durant les longues et interminables nuits qui précéderaient ces événements. En m'avançant vers elle je pris sa main entre les miennes comme pour me donner du courage.

    -Ma chérie... J'aimerais... J'aimerais savoir ce que vous pensez de moi. Je... je vous en prie, soyez franche... Dis-je d'une voix faible pourvue d'hésitation dans chaque intonation.

    Je fixai avec intensité ses yeux vermeilles tout en admirant la délicate et longue chevelure d'ébène encadrer son visage aux traits si délicat. Ce spectacle pourtant si délectable me devint insupportable. Je lâchai prise, lui tournant subitement le dos. Mon esprit demeurait ébranlé par les récents événement. Je ne savais que penser ni que faire. Je détestai cette sensation, cela ne me ressemblait absolument pas. Moi qui en temps normal était à même de faire face à n'importe qu'elle situation et de m'adapter en toute circonstance, voici que je me retrouvai une fois de plus avec les yeux larmoyants. Je ne voulais plus que Yami me voit ainsi. Pleurer était synonyme de faiblesse chose qui ne me sciait point. Pourtant cela n'empêchai pas les larmes de ruisseler le long de mes joues sous la pression de toute cette histoire. Je fis l’erreur de repenser au coup que m'avait administré mon paternel. Ce fut de trop. La peur me serra le ventre et je commençai à sangloter comme une idiote. Rabattant mes mains sur mon visage, je fis de mon mieux afin de ne rien laisser paraître. Je ne pouvais malheureusement pas cacher les spasmes hoquetant dont j'étais la proie.

    -Veuillez me pardonner... Comme vous me posiez si bien la question... Il m'est arrivé de nombreuse chose ces derniers temps. Je ne suis plus moi-même, et je ne le supporte pas... Je...

    Dans un élan émotionnel que je ne pus refréner, je me jetais éperdument sur ma bien aimée, l'élue de mon cœur. Je resserrai mes bras autour d'elle comme je l'avais fais plutôt dans la nuit, enfouissant cette fois-ci mon visage dans le creux de son cou.

    -S'il vous plaît... Ne... ne m'abandonnez pas. Restez avec moi... J'ai.. j'ai besoin de vous...

    Finis-je par lui avouer en étant scrupuleusement prise dans ces remous incertitudes auxquels se côtoyaient les flots indicibles du tourment.

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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 10 Aoû 2014 - 23:39

    Alors comme cela j'avais usé de mes techniques et de mon précieux sang pour un clone ?! Je n'étais toutefois pas vraiment en colère de cette révélation mais plutôt impuissante et coi devant la scène : comme une lionne qui viendrait de se faire rabrouer par une gazelle en somme...
    Il me fallut quelques instants pour reprendre mes esprits alors qu'un autre clone faisait son apparition et nous quittant tout aussitôt après avoir proféré des paroles dont je ne voyais pas l'utilité. Je ne comprenais pas bien la nature de la relation entre Oniri et ce Blake mais j'étais certaine d'une chose : parler de cette façon à ma coéquipière pour ensuite montrer un intérêt nouveau pour ma personne n'était qu'un stratagème pour déstabiliser Oniri tout comme il avait cherché a le faire précédemment avec moi en m'exposant les soit disant ennuis dans lesquelles elle m'avait embarqué. Je ne prêtais pas la moindre attention à ce qu'il venait de dire avant de sombrer dans l'oubli : il n'était rien de plus pour moi qu'un ennemi potentiel à abattre s'il me causait du tord.

    Oniri s'était étalée sur le sable blanc et frais, admirant les constellations qui parsemaient le ciel et scintillaient avec prestance. Elle avait le visage rougie et bleuté sur la joue, ce qui me rappelait son état pitoyable dans lequel je l'avais trouvé alors qu'elle revenait de sales jours passés. Je me moquais bien de qui avait pu lui infliger cela, après tout en tant que shinobi, les simples bleus n'étaient rien comparé aux os fracturés, la chair arrachées ou la vie retirée.

    Elle s'avança une fois de plus vers moi en me cramponnant la main, me demandant ce que je pensais d'elle en toute sincérité. Cet questionnement me fit marquer un arrêt avant d'y répondre. Qu'est-ce que je pensais d'elle ? Avais-je simplement éprouvé autre chose que de la rancœur ou de l'indifférence envers autrui ? Tu m'as toujours admiré ma chérie...Pas un jour passe où tu ne penses pas suffisamment à moi pour me donner l'opportunité de me manifesté. Regarde, même en ce moment tes pensées son tournées vers moi... C'est bel et bien que toi même connais déjà la réponse à ton tourment...
    Il était vrai... Je haïssais Megami mais au fond elle demeurait ma seule amie et j'avais toujours cru en elle et ses conseils avisés ce qui me permettait d'affirmer que oui j'avais déjà ressenti des sentiments autre que négatifs à l'encontre de quelqu'un. Toutefois qu'en était-il d'Oniri ?
    Cette petite peste te manipule... Tu ne vois donc pas ce qu'elle essai de faire ? Elle essai de suscité en toi un comportement de faible à savoir ressentir de la pitié... La pitié ne s'adresse qu'aux ratés mon trésor et jamais ô grand jamais tu ne dois t'infliger cette décadence !

    J'inclinais la tête sur le côté et posais un doigt sur ma lèvre inférieure pour montrer ma réflexion :
    « Humm... C'est difficile à dire... Je n'ai jamais eu a faire ce genre d'exercice auparavant alors je ne suis pas une experte en la matière et je ne te connais encore que peu pour affirmer quoi que ce soit mais … Tu es une bonne partenaire! »

    Je disais cette dernière phrase avec un grand sourire, heureuse d'avoir su trouver quoi répondre en balançant un compliment du tonnerre : une première pour moi !
    Toutefois cela n'eut pas l'effet habituellement escompté puisqu'Oniri sombra de nouveau dans la déprime, me tournant le dos et hoquetant de sanglots... Je me grattais la tête face à l'incompréhension la plus totale : avais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?!
    Elle m'apprenait que les récents événements l'avaient conduite à cet état et m'avouait même ne pas vouloir me perdre car elle avait besoin de moi. J'écarquillais les yeux à cette phrase. Personne n'avait jamais eu besoin de moi et je n'avais jamais aidé personne... J'avais l'impression d'être face à un chaton qui avait besoin de mon aide pour survivre... Je ne savais pas vraiment si face à cette situation réelle j'aurais prêté un intérêt quelconque à l'animal, si je l'aurais aidé ou bien vidé de son sang... Aucune idée... Mais j'aimais à dire que seul les humains avaient le droit de souffrir pour leur méfaits. Les animaux ne faisaient qu'exister sans embêter autrui alors je n'avais pas de raison de leur faire du mal si ce n'était pour m'octroyer une petite rasade de sang pour mon propre confort.

    Que devais-je faire alors ? Allais-je devoir ponctionner du sang à Oniri ou l'ignorer ?!
    Je m'embrouillais l'esprit avec mes métaphores...
    Il fallait dire que j'étais sous le choc de tels propos et j'essayais tant bien que mal de ne pas penser à Megami et à son avis sur les mots d'Oniri en la refrénant du mieux que je pouvais mais sa hargne était telle que j'arrivais à la percevoir au fond de moi...
    Ces paroles avaient été si soudaines et étonnantes que je ne réalisais pas tout de suite qu'elle était collée à moi dans une promiscuité qui me gênait quelque peu car entravait mes mouvements.

    « Je vois... »

    J'écartais Oniri de moi en plaçant mes mains sur ses épaules et sondais son regard de mes prunelles rubis pour mieux impacter sa personne de ma réponse immédiate :

    « Je ne sais pas quoi répondre à cet engouement. Cependant ! J'ai compris que ce Blake a avoir avec ton état aussi je te propose de le retrouver ensemble et de le détruire ! Écarteler et vider le sang d'un homme de sa trempe capable de créer de tel prodige visuel par ses carnages ça ne peut être qu'excitant !! »

    Un sourire de béatitude s'affichait sur ma bouche à cette simple idée.

    «  Nous allons pulvériser la raison de tes tourments et ainsi tu iras mieux tu vas voir ! »

    Il était étonnant de me surprendre à vouloir faire en sorte qu'une personne aille mieux mais cette pensée là me dérangeait aussi me persuadais-je que cela n'était dû qu'à l'envie irrépressible de me revigorer à l'aide du sang d'un tel phénomène ! Oh que oui il m'intéressait beaucoup...
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyLun 11 Aoû 2014 - 21:36

Trop de pression au niveau du cerveau, je sens que je perds le contrôle. Violemment ma main s’écrase contre le mur. Mon autre paume vient s’écraser avec force contre ma tempe. Je baisse la nuque, je regarde le sol, je serre les dents. Je sens que je perds les manettes, mes jambes me lâchent et ma tête griffe le mur en ferraille. Elle se cogne toute seule contre lui et ma main vient la suivre dans une mélodie horriblement familière. Mes yeux se ferment, du sang coule de ma bouche tant la pression sur mes dents est importante. Je rechigne à crier car cela signifierait que je ne suis pas maître de la situation. Or il faut que je résiste et c’est bien ce que j’essaie de faire. Je n’obtiens pourtant pas beaucoup de résultats ! Doucement je me rends compte que je ne maitrise plus mes mains et que celles-ci se sont arrêtées de tambouriner contre le mur. Ma tête s’arrête ensuite et c’est le silence qui s’impose dans la planque. Je tente à présent de crier mais rien ne sort de ma bouche. C’est fini, j’ai perdu le contrôle, je ne suis plus le Blake qui agit avec sagesse et pragmatisme, j’ai peur de la bête qui vient de se réveiller. Mais une douceur infinie enrobe ma pensée et je ne puis me refuser à elle. Je m’abandonne lentement et ressens l’insatiable envie de dormir. Je crois que c’est ce que je vais faire, après tout que peut-il bien m’arriver ? Je vais dormir…

Mes yeux se rouvrent, je sens ma respiration retrouver lentement un état constant et je me relève en m’appuyant sur le mur. Je lève la tête en l’air et fait craquer les articulations de mon cou. Je traverse ensuite la planque du regard et me rend compte à quel point cet endroit me répugne. Que ce soit la petite bibliothèque ne possédant qu’un ouvrage, la commode vide, le lit à moitié en ruine, je n’aime rien de cette planque. Et pourtant cela fait bien quelques jours que j’ai tué son véritable propriétaire en passant à l’heure où ce dernier se préparait à se cacher. A cette pensée je retrouve le sourire et fond d’un coup sur le bureau situé tout au fond de la pièce. J’ouvre violemment le pupitre et trouve de nouvelles lunettes de soleil, sans doute celles de ma victime. Comment savais-je qu’elles étaient là ? Je m’en saisis et sors de ma poche une boite d’allumette. Je mets ensuite le feu à une feuille de papier se trouvant sur le bureau. Je m’approche du four et met le gaz en marche. Dès lors je n’ai plus qu’à sortir et m’éloigner. Une énorme déflagration accompagne ma sortie et me fait sourire à nouveau, quel magnifique spectacle.

Je marche quelques minutes dans le désert, je ne sais pas où je vais. La destination m’importe peu, seul le meurtre compte désormais. Il me faut quelqu’un à tuer, ce sera sans doute la première personne à croiser ma route. Rien qu’à cette pensée je suis pris d’un sentiment de plaisir et d’excitation. Ma langue passe sur mes lèvres tandis que le soleil se reflète joyeusement sur mes lunettes de soleil toutes neuves. C’est alors qu’au milieu des dunes et des brises désertiques apparaissent un convoi de marchands. Trois hommes et trois bêtes en plus de deux gardes. Ils sont à environ trois cents mètres de ma position et je m’arrête quelques instants pour les observer. Je ne suis pas un très bon manieur des arts du combat mais je sais me montrer combatif lorsqu’il le faut ou… lorsque j’en éprouve le besoin. Ma main s’engouffre donc dans ma sacoche avec légèreté et ressors de celle-ci un Kunaï. Je fonce dès lors sur la caravane dans la plus grande discrétion.

Ce n’est qu’à vingt mètres de celle-ci que ses occupants me remarquent et se mettent en position défensive. Les deux gardes se dressent alors en premier plan de mon champ de vision et brandissent le cimeterre. Je me redresse et leur présente mon Kunai à la verticale. Je le lance alors sur l’un deux. Il parvient non sans grande peine à le contrer de son arme. Je fonce alors et me rends compte que je perçois bien trop bien leurs mouvements. Mes yeux sont au maximum de leur pouvoir. J’esquive sans grande peine leurs pathétiques offensives et frappe le premier au visage d’un coup de pied parfaitement coordonné avec les mouvements de son compère. Je me saisis ensuite de son cimeterre au cours d’une prise de taijutsu et le place en plein dans la trajectoire de l’arme de son collègue. Le pauvre homme est empalé net et je me serre de l’effet de surprise pour m’occuper de ce dernier avec un bon coup de cimeterre dans la jugulaire. Les deux gardes tombent à terre et vingt minutes passent.

Les chameaux sont au sol, tous vidés de leur sang, cinq cadavres gisent sur le sable du désert. J’allume doucement une cigarette et cache mes yeux sous mes lunettes de soleil, j’ai un peu de sang qui s’écoule de mon front. Je prends une profonde inspiration et jette un regard aux deux jeunes filles qui se rapproche de moi petit à petit au loin. Je les attends de pieds ferme, elles ne savent pas quel genre d’hommes elles vont rencontrer. Intérieurement je ris même, je suis complètement grisé par la situation. Un rire machiavélique, un rire qui n’appartient pas à Blake l’homme qui est sorti du coma. Un rire bien moins familier. Un rire que je ne connais pas. Un rire si muet et si violent que je commence doucement à comprendre à qui il appartient. Le monstre au fond de moi et qui est aux commandes à présent, je crois que c’est celui qui était là avant moi… L’homme qui dirigeait ce corps avant qu’il ne perde la mémoire. Un fragment du véritable moi. Et ce fragment s’apprête à exploser !


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptySam 16 Aoû 2014 - 11:29

    Malgré ma peine, il fut m'amusant de constater avec quelle maladresse ma chère et tendre tentait de me remonter le morale. Sans vraiment y parvenir, je ne pus malgré tout m'empêcher d'être touché par son attention. J'avais compris qu'il n'était point dans sa nature d'entretenir le moindre contact. De ce fait, je savais que ce premier contact, bien que malhabile, parfait d'un sentiment des plus sincères. A défaut de soulager ma peine, elle parvint malgré tout à gagner un sourire sur mes lèvres tremblotantes. Je ne pus m'empêcher de la serrer à nouveau contre moi. Je devinai que ce contact la gênai, mais il m'apaiser. Elle était ma seul source de réconfort au milieu de cet océan de sable et de ténèbres. Après un long moment passé contre elle, attentant paisiblement de retrouver mes esprits, je me reculai moi-même pour la fixer avec les yeux rougis, encore embués de larmes. Je lui adressai un nouveau sourire fatigué en m'essuyant le visage.

    -Je vous remercie ma chérie pour tout le soutien que vous me porter. Cependant, je pense que Blake s'est enfui bien trop loin et l'obscurité ne joue pas en notre faveur.. Nous ferions bien de retourner au village. Me feriez-vous l'honneur de passer nuit chez moi ? Nous pourrions partir à la chercher de ce malotru dès le lendemain.

    Ma voix était faible et fatigué. En réalité je n'aspirai désormais qu'au repos. Un repos salvateur qui le saurait d'autant plus en compagnie de ma princesse. J'avais encore besoin de sa présence au prêt de moi. Quel ne fut pas mon bonheur lorsqu’elle accepta mon invitation après un long instant d'hésitation. Il me fallut même argumenter en prétextant qu'il s'agissait du genre de chose que faisaient les amies entre elles. Sa réponse positive me ravis. L'idée de passer une nuit entière aux côtés de ma bien aimée parvenait un tant soit peu à refouler mon aversion envers Blake ainsi que les tourments laissé sur ma personne. Attrapant ma compagne par la main, nous prime la direction du village jusqu'à la demeure de mon paternel, dans les riches quartiers isolés du village caché du sable. Là-bas, dans une immense structure creusée à même la roche se trouvait notre résidence. Elle ne paraissait guère florissante vu d'extérieur, mais une fois parvenu à l'intérieur, même un gueux aurait été en mesure de contempler la richesse qui s'en dégageait. S'élevant sur trois étages ouverts et un sous sol. Le salon était une immense salle principal entouré de colonne sculpté à même la roche et servant d'armature principal pour soutenir les fondations de la demeure. Ces dernières se joignaient au plafond en un dôme projecteur des plus raffinés. Nombreuses étaient les balustrades, car les différents étages n'étaient pas tous refermé entre eux et il pouvait être facile de faire une chute de plusieurs mètre de haut. De nombreux œuvre d'art et autres apparat luxurieux ornaient chaque facette de cette demeure pour rappeler à ses inviter où ils se trouvaient.

    J'amenai ma compagne vers l'escalier principal, nous dirigeant ainsi vers le deuxième étage là où se trouvait ma chambre. Il devait être plus de deux heures du matin. Le manoir était plongé dans le silence le plus total, les domestiques somnolaient à l'intérieur tandis que les gardes veillaient à l'extérieur. Les éclairages étaient pour ainsi dire au plus bas. L'architecte de notre manoir était quelqu'un d'avisé. Jadis, lors de la construction l'édifice, il avait ordonné à ce que l'on perce la roche au niveau du toi pour y placer des panneaux réfléchissant d'un genre assez particulière. Non pas qu'ils puissent renvoyer la lumière du jour, mais plutôt celle de la nuit. Ainsi Yami et moi avançâmes telles de petites ombres au milieu de cet atmosphère fantomatique que créait tout autour de nous l'astre nocturne. Tout semblait prendre une teinte effacée, grisonnante, assimilable à un rêve, comme si rien autour de nous n'existait. Cette impression avait tendance à renforcer un sentiment de mystère qui imprégnaient le manoir en ses heures perdues

    Malgré la fatigue mon bonheur ne fit que croître en sachant Yami à mes côtés. J'avais la ferme intention de l'attirer dans mon lit afin que nous puissions dormir ensemble. L'idée d'un ébat charnel me traversa l'esprit et devint somme toute galvanisante, mais je du refréner cette envie. Ma chère Yami n'était pas encore prête à vivre cela, pas plus que je ne l'étais moi-même. Pour la première fois de ma vie, je désirai entretenir de véritable instant de complicité avec quelqu'un. Nous prîmes nos douches séparément, avant que viennes à la convier à me rejoindre dans ma chambre. La voir ainsi, pourtant l'une de me nuisette me fit presque saliver. Je ne pus m'empêcher de longuement la reluquer de bas en haut. Avisant avec envie ses courbes élancées particulièrement alléchante. Elle possédait également une jolie poitrine bien mise en valeur par cette petite tenue... Hmm... J'agitai énergiquement la tête de gauche à droite. Ce n'était pas le moment pour fantasmer.... Nous étions désormais dans ma chambre aussi spacieuse qu'à l'accoutumé. A fond de celui-ci se trouvait un immense lit baroque immaculé, surmonté de baldaquins qui laissait pleuvoir de mince filet de tissu tout autour afin d'y former une sorte de cocon protecteur. Un grand bureau de marbre se trouvait à la droite dans lequel était encastré un immense miroir. Le plafond de la pièce n'était spécialement haut, laissant un lustre plus modeste pendre en son centre. Une longue et imposante armoire en chêne brute se traversait tout le mur gauche de la chambre. Elle faisait son office en contenant toute ma garde robe. Le sol était composé de carrelage en damier noir et blanc. Pour pallier à leur fraîcheur lorsque je marchai nue, j'avais fait installer plusieurs tapis de couleur chaude sur le sol afin de raviver un peu ce lieu. Parmi eux trouvaient même des peaux de bêtes d’on j’ignorai les noms.

    Les cheveux encore humide de sa douche, j'intimai à ma belle compagne de s'asseoir sur une chaise ce qu'elle fit s'en entendre. Assisse derrière elle, je sorti un peigne pour commencer à brosser sa longue chevelure d'ébène. Cela était fantastique. Je rêvai de cet instant depuis notre rencontre et je l'avais enfin à portée de mains.Laissant mes doigts glisser dans sa merveilleuse et douce chevelure je m’enivrai de son odeur tout en continuant de les peigner avec un douceur. J'eus un soupir complaisant. Elle était mienne. Elle était ma petite poupée à moi et à personne d'autre.

    -Comment vous sentez-vous ma chérie ? J'imagine que, de part votre enfance, vous n'avez jamais eu le droit à de tels traitements. Dis-je d'une voix douce qui trahissait ma fatigue grandissante.

    Je repensai alors au denier mot du clone de Blake. Cela eut pour effet systématique de faire éprouver de la hargne. Je savais que je n’avais rien a craindre à ce sujet, qu'il était impossible que Yami puisse s’intéresse à lui, pourtant je ne pouvais m'empêcher de voir cela d'un très mauvais œils.. Jugeant la situation à cet instant, j'en vin a la terrible conclusion que rien ne pouvait m'arriver de pire que de la perde. Mon attachement ainsi que mon besoin de possession envers ma princesse n'en était que renforcer. Dégageant une mèche de devant son visage, j'en profitai pour lui caresser fugacement la joue. Sa peau était si sensible, si douce... Je mourais d'envie d'y goûter.

    -Vous faut-il autre chose ma chère et tendre amie ? Il de mon devoir en tant qu'hôte de satisfaire toutes vos exigences avant d'aller vous coucher.

    J'avais prononcé cette phrase avec légèreté dans l'espoir de chasser ces vilaines pensées de mon esprit. Mais les mots sortis de ma bouche portaient davantage à confusion. J'espérai que par chance l'innocence de ma princesse ferait barrage entre les insinuation première de mes propos et qu'elle passe outre.

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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 17 Aoû 2014 - 21:44

    Oniri n’était pas enclin à faire une chasse à l’homme tout de suite et songeait plutôt à rejoindre le pays des rêves pour clôturer cette soirée mouvementée. D’ailleurs, elle me proposait même d’aller passer la nuit chez elle… Cette demande si inattendue me pris de court si bien que je restais de marbre en y réfléchissant longuement, impassible.
    Je la scrutais longuement alors qu’elle semblait exténuée. Quelle était cette attention ? Pourquoi m’inviter moi chez elle ?! Quel était le but de la manœuvre et pourquoi souhaitait-elle me divulguer une partie de sa vie en me laissant entrer entre les murs qui l’avaient vu grandir ? Se moquait-elle de sa propre intimité ? N’avait-elle aucune réserve quant à l’étalage de son environnement auprès de personne qu’elle connaissait à peine ?
    Elle argumentait alors devant mon indécision, m’assurant que c’était ce que faisaient des amies. Comment pourrais-je le savoir puisque je n’en avais jamais eu ?! Oniri était de ces personnes que je considérais comme étrange… mais elle était la plus excentrique que j’avais rencontré… Personne ne m’avait attribué la moindre attention avant elle et j’avais toujours du mal à comprendre quelles étaient ses motivations… J’avais dû mal à m’occuper déjà de moi-même alors des autres…

    Sa demeure lui ressemblait assez à vrai dire… Le moindre mètre carré montrait l’appartenance noble de la famille Saibogu bien que les actes d’Oniri était l’exacte opposé de ce que je me représentais comme noble… J’avais plus de prestance en moi malgré mon sang qui n’appartenait pas du tout aux personnes de la haute…
    Toutefois la déco laissait à désirer et jamais ma demeure n’aurait ressemblé à cela… Trop de dorures, trop de superficiel… Tout était trop propre et bien rangé… Cet endroit à la limite de l’aseptiser me rappelait sans mal un hôpital… L’endroit que j’avais le plus fréquenté de ma vie … Il était donc normal que j’ai une certaine aversion pour ce genre de mise en scène… Toutefois, je reconnaissais un certains goût pour les alcôves en pierre et autres représentations sculptées au air gothique.

    Nous avancions ensuite vers sa chambre qui était une belle représentation d’elle-même… une armoire massive en bois froid qui rappelait son tempérament distant et autoritaire, un miroir qui reflétait sa sensibilité cachée, un lit à baldaquin qui comme elle en faisait des tonnes et reflétait ses origines nobles et même un sol damier qui jouait sur l’amalgame entre ses personnalité dur et sensible…
    Ce tableau dressé d’elle me faisait quelque peu frissonné car je ne pensais pas savoir autant de chose sur son compte malgré le peu de temps que nous avions passé ensemble… A vrai dire elle devait être la personne que je connaissais le plus après Megami… Quel constat surprenant…

    La douche que je prenais me faisait le plus grand bien et me délassait. Toutefois, je sentais Megami s’agiter, et bien que je m’étais nourri la veille, je ne voulais pas avoir à la supporter davantage et m’évertuais désormais à limiter sa présence en renouvelant quotidiennement mon sang. Oniri m’avait prêté l’une de ses tenues pour la nuit et bien que cela ne me gênait pas le moins du monde, je la trouvais plutôt courbe et avec peu de tissu… Je ne comprenais pas bien l’utilité d’un tel vêtement pour dormir car passer la nuit nu aurait presque eu le même effet…
    Oniri avait d’ailleurs l’air de poser un regard inquisiteur sur ma personne, on aurait presque dit qu’elle cherchait à sonder mon âme simplement avec son regard… Drôle d’attitude une fois de plus…
    Elle me demandait alors de m’asseoir et prenait le temps de peigner mes cheveux mouillés. Une fois de plus je ne comprenais pas ce comportement et n’arrivais pas a saisir le mien car le contact de la brosse dans ma chevelure me faisait monter le rouge aux joues… Quelle était cette sensation de honte saisissante et cette chaleur qui m’empourprait.
    Elle me demandait d’ailleurs comment je me sentais, ce à quoi, à cause de mon état nouveau, je mis un instant avant de répondre :

    « Jamais personne n’a pris soin de moi ou ne m’a accordé la moindre attention donc oui en effet je n’en ai pas l’habitude. Pour autant je ne m’en plains pas : il est bon de recevoir de la considération. Après tout une princesse ne peut vivre sans sujets loyaux… »

    Je contemplais le reflet d’Oniri dans le miroir a ces paroles, un large sourire fendant mon visage.
    Lorsque cette dernière me demandait alors s’il me fallait autre chose avant d’aller me coucher je m’écriais instinctivement :

    « Du sang… »

    C’est ainsi que nous nous dirigeâmes dans les appartement d’un domestique, le tirant dans son sommeil après qu’Oniri lui avait demandé s’il voulait se faire sucer le sang et lui de répondre qu’il travaillait tôt le lendemain avant de répéter la fin de la phrase de ma camarade. Je ne comprenais pas ce qu'il aurait pu comprendre d'autres aussi, gênée Oniri me chuchotait qu'il pensait à une fellation...

    J'écarquillais les yeux:
    « C'est toi qui va t'en charger ? »

    Dis-je à Oniri alors qu'elle me répondait que non... pas cette fois... Ah parce que cela avait déjà été le cas par le passé ?! Je ne comprenais pas les motivations d'une telle pratique et m'en moquait bien après tout...

    Me traînant sur son lit, j’y rejoignais Oniri, vêtue d’une façon similaire à la mienne, plongeant mes rubis dans ceux de l’homme pour lui susurrer ces quelques mots :

    « Ne t’en fais pas cela ne durera pas longtemps et pourrait même t’être agréable si tu ne te débats pas… »

    Je m’entaillais la gencive au dessus de mes canines pour me constituer des crocs de sang et plongeaient ses derniers dans le cou que m’offrait l’homme, non sans panique. Il émit un hoquet de douleur avant de s’abandonner alors que je tâchais de rendre cela agréable grâce aux quelques gouttes de mon sang qui coulaient dans le sien, apaisant son propre chakra inutilisé de civil. Il s’était détendu et se laissait faire : le goût en était que bien meilleur lorsque c’était consenti…
    La quantité prélevée était moindre mais suffisait à purifier mon sang salit. Je le remerciais sincèrement avant de m’éloigner de lui, cherchant à stopper mon envie d’en collecter plus par pur gourmandise : il était mauvais d’abuser des bonnes choses…

    De nouveau en pleine forme, je rejoignais la chambre de mon hôte où j’allais passer la nuit : il était grand temps d’aller dans les bras de Morphée avant de défoncer du méchant…
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 17 Aoû 2014 - 23:29

Nous y voilà, elles et moi au milieu du désert. Autour de nous, rien d’autre que du sable. Du sable à perte de vue. Du sable à ne plus savoir quoi en faire. Du sable couplant le jaune, l’orange et les nuances d’or et de platine. Que demander de mieux aux dieux de ce monde qu’un pareil paysage pour faire couler le sang ? Je ne suis pas spécialement demandeur de faveur aux dieux mais ceux-ci m’ont bien gâtés cette fois-ci. Moi qui suis née aveugle –surement vu qu’aussi loin que remontent mes souvenirs, je l’ai toujours été- je reçois enfin un peu de considération de la part de ces grandes instances qui dirigent le monde. Si elles existent, il semble qu’elle se soit désormais mise d’accord pour me guider vers la fortune. Du moins ce paysage qu’elles m’ont concocté en est surement un exemple. Mais la folie a déjà atteint mon cerveau et mon désir de sang n’est toujours pas assouvi. Le monstre s’est réveillé et ne s’endormira probablement pas avant plusieurs heures. Or c’est maintenant que les choses se passent…

Oni et son amie se dressent en face de moi, alignée. Elles me regardent. Moi je fixe l’horizon entre leur deux corps si fièrement en érection. Je contemple la noirceur de mon champ de vision. Derrière mes nouvelles lunettes de soleil je ne vois presque rien, juste les deux silhouettes de chakra dont je sais que l’une d’elle est Oni et l’autre son acolyte de la dernière fois. Mais le passager noir en moi sait pourquoi elles sont là et sait pertinemment ce qu’il compte leur infliger. Cependant le temps n’est pas au combat, pas tout de suite. Il faut au préalable faire agir les mots avant de dégainer les épées. Il faut montrer que l’on n’est pas un simple barbare, que l’on est aussi capable de courtoisie, d’une certaine manière.

« Je vois que le message vous est parvenu correctement, j’avais peur que vous ne vous montriez pas… »

Ma voix n’est pas la mienne, beaucoup plus sombre, beaucoup plus hostile. Une voix issue des ténèbres les plus noirs de mon âme et qui s’élève à présent dans le silence. Je sais à quoi le monstre fait référence. Je l’ai vu à travers ses yeux alors qu’il disposait complètement de mon corps. Juste après s’être occupé de la caravane, il a payé un individu pour envoyer un aigle transportant un coli jusqu’à la demeure des Saibogu. Le coli n’était autre que la tête de l’une de ses victimes, un message à l’intérieur de la bouche. Le lieu précis où le monstre se tient à présent, contrôlant intégralement mon corps. Une invitation bien macabre pour un homme aussi sage que moi. Mais il faut parfois s’incliner devant ses démons et leur accorder le mérite de savoir faire preuve de théâtralité.

Je regarde encore les deux jeunes filles devant moi, je sais que le combat est proche, je peux le sentir dans l’air ambiant. Elles veulent du sang, je veux du sang. Nous sommes tous ici pour la même chose, mais nous ne partageons pas les mêmes motivations. Certaines sont là pour la vengeance, d’autres pour le simple plaisir qu’un chacun peut prendre au cours d’un combat non-amical. Le simple fait de mettre sa vie en danger, s’auto-procurer cette excitation impériale. Quel délice ! Intérieurement, le monstre se lèche les babines et s’attend à quelque chose de grandiose. Il sent ce qui se lève… une tempête de sable s’approche au loin. Elle aura rejoint notre position d’ici une dizaine de minutes. Si ce combat n’est pas terminé d’ici là, le sort d’Oni, de son amie et du pauvre Blake n’est pas assuré…
Le combat va donc commencer, je passe une main dans mes cheveux et lance un ultime regard à mes deux invitées. Elles sont prêtes pour la danse du sang. Je retire mes lunettes de soleil et les balances dans le sable, mes yeux sont rouges comme du sang, mes pupilles changent de forme et se transforme en mon dôjutsu dont je ne connais pas le nom.

« On peut maintenant commencer ! »

Mon regard croise celui des deux jeunes filles et j’en profite pour lancer le sort du « regard sur notre monde ». Grâce à mes yeux, tous mes sorts de Genjutsu passent directement par ces derniers et je n’ai pas besoin d’effectuer le moindre signe incantatoire. Elles ne s’en sont sans doute pas encore rendu compte mais elles sont en plein dans une de mes illusion. Bien sûr, je ne compte pas m’arrêter là. Je croise à nouveaux le regard d’Oni cette fois et lui lance mon sort de « l’œil critique ». Elle qui ne peut pas me voir en peinture doit être ravie de sa nouvelle affliction. Je couronne le tout par un saut en arrière et inflige à Oni mon sort du « regard obscure factice ». La pauvre aura beau vouloir expliquer son problème de brûlure oculaire à sa camarade, elle n’y parviendra pas. Malheureusement, le simple fait de faire un bond vers l’arrière ne me procure pas une immunité complète face aux attaques, je me dois de trouver aussi une manière d’attaquer. Je sors donc trois kunaï de ma poche et m’apprête à les lancer vers Oni, espérant bien faire du mal à celle-ci pendant qu’elle ne peut pas me regarder et donc ne pas voir les projectiles arriver. Malheureusement je dois pour cela m’occuper de sa chère et tendre compatriote. Voilà pourquoi dès l’instant où nos regards se croisent à nouveau, je lance mon ultime sort de ce round, le « regard terrifiant ». En espérant que cette offensive sera effective contre Oni, je me dois de maintenir le contact visuel avec sa jeune amie tandis que les trois kunais font route vers elle. J’en sors aussi trois autre pour les lancer vers ma nouvelle victime emprisonnée dans ma prison d’illusion.

Les choses se précisent dans ce combat mais concrètement, mes adversaire ne m’ont vu faire que deux actions : faire un bond en arrière et lancer des kunais. Ils doivent surement se demander dans quels genre de sorcelleries ils ont du tomber. Or on ne se défait pas aussi simplement des Genjutsu du monstre qui m’habite. En effet, non sans regarder l’imposante consommation de chakra dont il fait preuve, mon démon commence à me laisser le champ libre pour reprendre possession de mon corps. Je commence enfin à comprendre comment je pourrais tirer parti de cette situation. En attendant, le combat continue.

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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyLun 18 Aoû 2014 - 22:28

    Blake se tenait au loin, nous épiant depuis la distance qui nous séparait. Après seulement quelques secondes, alors que nous nous apprêtions a lancer l’assaut, il ôta ses lunettes pour signaler le début du combat, glissant une phrase totalement inintéressante car avec ou sans son message, nous aurions fini par le trouver… Je ne le connaissais pas suffisamment pour en être certaine mais un je ne sais quoi avait changer en lui alors que j’aperçu ses pupilles sanglantes. Un shinobi de haut rang n’aurait pas suivi son mouvement du regard et aurait ainsi éviter le sien par crainte d’une quelconque techniques émanant de ses iris mais j’avais été assez sotte pour le faire et me retrouvait désormais dans un univers où se mêlait souffrance et désolation… L’atmosphère était pesante et Oniri semblait en souffrir davantage que moi pour je ne sais quelle raison. Elle se touchait les yeux comme ci cela la faisait souffrir.
    A peine essayais-je de comprendre ce qui se passait devant nous que je fus isolée des autres, laisser en présence d’un être démoniaque abjecte que je ne pourrais décrire.
    Instinctivement, j’usais de mes capacités en m’entaillant le bras de ma bague en pointe, faisant jaillir un filet de sang épais qui se mouvait grâce à mon chakra qui y circulait. Ce sang se condensa rapidement et se solidifia en une dague effilée, qui protégeait mon avant bras et qui y était rattachée.
    La douleur de ma technique fut saisissante, comme à chaque fois, mais je parvenais a réfréner celle-ci par la force de l’habitude. Toutefois, au moment même où je m’entaillais le bras droit, le décor se troubla et se dissipa, me menant une fois de plus sur les lieux du monde ravagé que je venais de quitter quelques secondes auparavant. Sans même comprendre où je me trouvais, trois kunai fusaient sur moi et j’eu à peine de temps de dresser ma dague pour me protéger de leur assaut.
    Les yeux écarquillés par toute cette agitation subite, j’étais cependant certaine que ces yeux inhabituels avaient laissé éclater leur pouvoir de genjutsu.
    Reprenant rapidement contenance pour ne pas tomber une fois de plus dans son piège, je concentrais mon chakra dans mon cerveau à l’aide de mudra avant de permettre à cet afflux de rééquilibrer mon esprit et mes sens et ainsi m’offrir la possibilité de sortir de cette autre illusion par l’action de ce Kai.

    Oniri demeurait stoïque à mes côtés dans le « vrai » monde aussi, je m’entaillais l’un des doigts de ma main libre et en créa l’un de mes fameux fouet de sang que je faisais battre en avant pour atteindre Blake tout en me rapprochant de lui, le menaçant de ma dague ensanglantée et le lacérant de coups bien placés.
    Il était vrai que ces facultés lui donnaient un avantage certains à distance mais au corps à corps c’était autre chose : mais moi j’y excellais !


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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyMar 19 Aoû 2014 - 19:04

    Finalement cette vermine avait été plus facile à retrouver que prévu. Après avoir passé une merveilleuse nuit en compagnie de ma Yami, ce dernier nous avait fait parvenir un message des plus morbides nous indiquant le lieu de rendez-vous. Cet individu était sans queue ni tête. Il cherchait à la base à fuir l'affrontement pour mieux le chercher par la suite. Ainsi nous retrouvâmes faces à lui au beau milieu du désert. Une gigantesque tempête de sable se profilait sur l'horizon. Nous aurions une dizaine de minutes tout au plus avant qu'elle ne s'écrase sur nous. Les circonstances se révélaient particulièrement désespérées. Il fallait être fou pour oser combattre en avisant cette Damoclès du désert qui pointait au-dessus de nos têtes. Pourtant, malgré toute la rancune, la hargne, la peine ainsi que la haine qu'il m'avait inspirait je désirai hardiment le revoir pour lui faire payer, mais aussi et surtout pour l'avoir à ma merci. Nous étions désormais en plein jour au milieu du désert, aucun échappatoire aussi astucieux fut-il ne pourrait lui permettre de fuir à nouveau.

    L'avisant avec dédain, je sentais une fois de plus la haine couler en moi tel un feu destructeur. Je me rendis alors compte que quelque chose n'allait pas. Le ton de sa voix n'était plus aussi naturel, elle paraissait beaucoup plus sombre. Pour ainsi dire, s'il n'y avait pas eu devant moi ce corps que j'avais si bien côtoyé, j'aurai jurée me trouver devant un parfait inconnu. Quelque chose n'allait pas dans sa manière d'être. Ce n'était pas le Blake que je connaissais. Cette idée me gêna. Ce n'était pas comme je pouvais prétendre à connaître se misérable vermisseaux qui avait osé bafouer mon honneur en me traitant de catin.

    Déterminé à ce la jouer grand poseur, il passa sa main dans ses cheveux avant d'ôter ses lunettes pour les jeter dans le sable. Je vis alors avec étonnement ses yeux opales virées littéralement aux sanguins. A n'en plus douter, il s'agissait d'un doujutsu. Mais il fut trop tard. J'eus le mauvais réflexe de croiser son regard ce qui eut pour effet d'incendier de douleur mes propres yeux. Je voulus pousser un hurlement de douleur, mais aucun son de sorti de ma bouche. Ma voix était bloquée. Je rabattis fermement les paupières les sur-couvrants d'un bras dans l'espoir d'apaiser mon mal, mais ce ne fut pas suffisant. Dans un élan de survie, je déployai instinctivement le bouclier d'acier autour de mon bras afin de me protéger. Mon initiative fut de bonne augure car trois objets métalliques vinrent s'entrechoquer contre ma défense. Lorsque la douleur commença à s'apaiser je voulus de nouveau épier mon bourreau, mais celle-ci revint de plus belle. J'eus l'impression que l'on m'enfonçait des tiges de fers chauffés a blanc dans les yeux. Je demeurai toujours incapable de hurler. Des larmes coulaient abondamment de mes joues sous l'effet de la souffrance. Je rabattis une nouvelle fois mon bras ainsi que mon bouclier. Le souffle haletant, je m'efforçai de refouler autant que possible la douleur afin d'analyser la situation.

    Ce ne fut guère aisé, mais lorsqu'il était question de survie, l'esprit se révélait capable de prendre l'ascendant sur la matière. Mes précepteurs me l'avaient enseignés. Je n'eus guère de mal à comprendre que j'étais victime de diverse illusions, qui plus cela étant, provenant de ses étranges yeux écarlates. La douleur se manifestait chaque fois que je tentai de le regarder. Vu l'état dans lequel je me trouvai, s'il ne m'avait pas encore achevé, cela signifiait que ma princesse devait lui donner du fil à retordre. Je devais faire de mon mieux pour me débarrasser des afflictions qui m’asseyaient. Malheureusement, en tant que Saibogu, je n'étais pas une adepte de la manipulation du chakra ce qui m'empêchait d'exploiter les techniques conventionnels de ruptures. Une idée tout bonnement démentiel me vint alors à l'esprit. J'allais donc faire appel à une technique non-conventionnel de rupture. Un sourire satirique de dessina sur mes lèvres tandis que je continuai de couvrir mes yeux avec mon bras. Je pensais alors que je devais être complètement folle pour oser faire un truc pareil.

    Je sorti, dans un geste crispé, Ivory de son holster pour le pointer sur l'arrière de ma tempe gauche. Mon sourire s’élargit au point de m'en déchirer les lèvres. Je sentis une vague d'adrénaline galvaniser tout mon corps au moment d'appuyer sur la gâchette. Telle était ma détermination. Rien en ce monde ne saurait arrêter ma frénésie et surtout pas ce misérable Blake.

    Le coup parti, la balle raiton heurta mon crâne sans s'y enfoncer, déversant un brusque électro-choque dans mon système nerveux. Ma vu se brouilla pour finalement me laisser plonger dans l'ombre. Prise d'un soubresaut je me laissai tomber sur le sable. J'étais devenue temporairement sourde par le bruit de l'impact. Quelque mèche de cheveux s'envolèrent portées par le vent, tandis qu'un épais jet de sang jaillissait hors de mon crâne. Je perdu conscience durant une poignet de seconde avant de retrouver péniblement mes esprits. Mes sens à nouveau stabilisés, je pus apercevoir Yami au prise avec Blake. J'avais réussi. La décharge électrique dans mon cerveau avait fonctionné comme un Kai débarrassant ainsi l’afflux de chakra causé par mon opposant dans mon système nerveux.

    J'avouai cependant y être allée un peu fort. Cette expérience ne serait pas à renouvelée. J'affichai un large sourire, dévoilant mes dents blanches rougis par le sang qui coulaient abondamment sur tout le côté gauche de mon visage. Je fis une compresse sommaire en attacha mon bandeau frontalier autour de mon crâne de sorte à stopper l’hémorragie. J'essuyai alors mon visage couvert de sang, mais ne parvint qu'à l'étaler. J'avais encore les yeux embués de larmes. Je posai alors mes lunettes de soleil sur mon front pour focaliser le système de zoom et de verrouillage sur Blake de sorte à ce que je ne puisse voir sa tête et ceux qu'importait les circonstances. Outre le fait de plus être affublé de ses genjutsu cela présentait tout de même un certain avantage. Ce fut ensuite autour d'Ebony d'être brandit. Je commençai à avancer d'un pas affirmé en direction de mon opposant tout en l'arrosant généreusement de projectiles raiton tout en prenant soin de ne pas toucher ma bien aimée.




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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyMer 20 Aoû 2014 - 16:48

Impensable, mes genjutsu ne fonctionnent pas. Quelque part je ne suis pas très surpris, je ne suis pas aux commandes de mon propre corps et au fond, je ne suis pas vraiment sûr d’avoir envi de gagner ce combat. Si j’avais pu garder le contrôle sur mon corps, je me serais surement contenté de me balader dans les tavernes du coin pour boire du lait chaud et me détruire la santé à coup de cigarette. Malheureusement on n’a pas toujours le choix lorsque l’on est contrôlé par une entité maléfique qui prend le contrôle de votre corps dès que vous relâchez un peu votre vigilance. On n’a pas le choix et on en souffre d’ailleurs.

A mesure que l’inconnue, amie de Oniri me lacère avec son fouet et que mon corps se fait terrasser de tous les côtés, je me rends compte que je n’ai rien contre la pauvre fille. Certes c’est une enfant gâtée qui devrait comprendre comment fonctionne le monde… mais je n’ai vraiment rien contre elle. Elle ne m’inspire ni haine, ni dégoût. Elle ne fait de mal qu’à elle même en vivant de la façon dont elle mène son existence. Pourquoi diable mon subconscient malsain s’attache-t-il à elle ? Peut-être parce que c’est la première personne qui se soucie vraiment de moi depuis longtemps. En fait… depuis aussi longtemps que ma mémoire remonte. Peut-être qu’avant l’accident il y avait bien une ou deux personnes qui m’aimaient ou me détestaient mais pour ce qui est d’après l’accident, je ne garde aucun souvenirs de ces inconnus. Peut-être que c’est pour cela que mon passager noir s’attaque à Oniri et fait tout pour la blesser, il veut son attention.

Doucement le sang de mon corps sors et va s’écraser sur le sol, créant dessins abstraits et icones inimaginables. Je ne ressens pas la douleur, c’est l’avantage de ne pas être aux commandes. Je me contente de voir ce que mon autre moi vois. Je vois du sang, une furie qui me lacère tous les membres. Je m’écrase au sol et lentement, je sens le monstre s’affaiblir. Je reprends doucement ma place au fond de mon propre corps. Je commence par me saisir de mes pieds, puis de mon torse et enfin je prends le contrôle de ma tête. Je suis trop amoché pour sentir la douleur, je me rends compte que je ne peux plus bouger. Je suis soit à bout de force soit complètement détruit de l’intérieur. Je regarde le ciel… il est magnifique.

Autour de moi je ne sais pas ce qui se passe, je n’en ai cure d’ailleurs. Tout ce qui importe est le moment que je suis en train de vivre là, pas Oniri, pas son ami ni même le monde entier. Je ferme lentement mes pupilles et tombe dans les bras de Morphée. Alors le bruit du vent berce mon sommeil et je suis au sol, écrasé sur le sable, vaincu. Mais ce n’est pas moi… ou l’est-ce en fait ? je ne sais plus. Au fond ça n’a pas d’importance…
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyJeu 21 Aoû 2014 - 11:53

    Je le vis comme dans un songe. Lentement il vacillait tel un poids-morts. Des gerbes de sang jaillissaient de par ses nombreuses plaies. Sa chevelure ondulait au vent. Aucune expression n’apparaissait sur son visage. Ses yeux était d'un carmin particulièrement intense, contrairement à ceux de ma Yami ils incarnent la rage sanguinaire. Ma princesse n'était pas comme cela, elle était une artiste à sa façon. Mais je ne lui prêtai guère attention en cet instant. Tout ce qui m'importait, c'était ce corps chutant indéfiniment vers le sol. Toujours plus lentement. Mes balles continuaient de l'atteindre. Le sang gicle et fuse encore, encore... Puis finalement, au bout d'une seconde qui me parut durer une éternité, la carcasse exsangue vint heurter le sable. Une énorme flaque de son fluide vital se répandit alors tout autour de lui avant d'être aspirée de façon spongieuse. Il me sembla halluciner durant un instant, mais l'opale brillait à nouveau dans son regard alors qu'une expression d'intense soulagement traversait son visage. Il perdit aussitôt conscience... Yami arrêta son œuvre macabre. Un sourire malsain pendait sur ses lèvres. Son regard luisant de mille feux infernaux incitaient à l'agonie. Quant-à moi je demeurai toujours là, a une dizaine de mètre de la scène, les bras tendus en avant, les mains crispées sur mes pistolets. Je voulais bouger, mais mon corps tendu à l'extrême refusait d'agir. Ma gorge était nouée. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Il était enfin à notre merci, là sous yeux, quasiment mort. Alors pourquoi, plutôt que de m'en réjouir, vouais-je mon cœur à un abîme hurlant ? J'avais l'impression de revivre en boucle l'instant de sa trahison. Sauf que ce dernier ne m'inspirait plus aucune rancœur, mais davantage un peur sans nom. Ainsi fut-il, j'étais littéralement prise d'épouvante. Je ne comprenais le motif de cette crainte. Les idées s'embrouillaient dans ma tête. Qui devais-je haïr ? Qui devais-je redouter ? Et puis, il y avait cette faucheuse pourpre brandissant son glaive, forgé à même son propre sang, dont l'extrémité pointait juste au-dessus du cou du gisant. Seule juge, seule bourreau, elle s'apprêtait à exécuter sa victime sans outre forme de procès. Avec pour seul accusation le désir singulièrement malsain de la de faire sonner son glas ténébreux. Voyant la scène, théâtrale, sous mes yeux hagards je dus faire preuve d'une violence interne inouïe pour reprendre possession de mon corps. Je hurlai alors dans un cri désespéré qui s'éleva entre les confins du désert pour venir y mourir aussitôt.

    -Yami non, arrête ! Dis-je alors que ma voix s'éteignait, le souffle coupé.

    Le temps s'arrêta à nouveau. La Damoclès resta en suspension sur sa victime avant de subitement disparaître. Ma princesse m'adressa un regard interloqué. Je lâchai mes armes et me laissai tomber en genou, brutalement vidé de mon énergie. C'était comme si ce simple cri avait aspiré toutes mes forces. Je prenais appuie en posant mes mains sur mes genoux. Haletante, je tentai maladroitement de reprendre contenance. Le vent autour de nous se faisait de plus en plus violent. La tempête approchait. Je me ressaisi, rengainant mes armes dans leur holster, avant de les rejoindre. Les bourrasques mêlée au sable fouettait nos visage desséchés. L'une de mes lèvres gercées subie une cassure, laissant un filet écarlate couler le long de mon menton. Passer ma langue dessus ne fit qu'intensifier la douleur. Avançant, pas à pas mon corps me paraissait tellement lourd. Mes pieds s’enfonçaient dans le sable et j'avais peine à malaxer mon chakra pour palier à cela. Lorsque je parvins enfin à les rejoindre, je constatai que Yami arborait toujours son air interloqué. J'enroulai mes bras autour de sa nuque pour la serrer fugacement contre moi lui murmurant un « merci » discret, mais emplit de sincérité dans l'oreille. Je m'éloignai ensuite d'elle pour mieux la regarder dans les yeux.

    -Merci de ne pas l'avoir achevé... Dis-je d'un ton évasif.

    Je reportai alors mon attention sur Blake, écroulé dans le sable. Delà je pouvais sentir son corps empester le sang et la cigarette froide. Il était encore vivant. Nos attaques avaient davantage eux pour but de le mutiler que de le tuer. Nous y étions parfaitement parvenues. Aucun organe ou point vital n'avait été endommage. Néanmoins, il risquait certainement de mourir si nous le laissions là. L'esprit encore confus par ce soudain tumulte émotionnel, je parvins malgré tout à y extraire une véracité des plus concupiscente. Prenant une petite inspiration, je pris la peine de terminer ma dernière phrase sur un ton cette fois-ci plus déterminé.

    -Il s'agit de ma proie !

    La tempête arrivait sur nous. Nous ne pouvions la fuir. Je priais à ma compagne d'user de sa maîtrise du sang pour partiellement refermer les plaies de notre ennemi tandis que je m’affairai à récupérer du matériel sur les restes de la caravane de marchand afin de nous confectionner une tente qui nous mettrait à l’abri de ce déluge de sable. Yami sembla rechigner dans sa tache, mais s'exécuta malgré tout. Comme quoi je commençai à avoir un peu d'influence sur elle. Nous décidâmes de passer le temps qui suivit dans ce refuge sommairement aménagé. Blake y avait été ligoté comme un saucisson et avait les yeux bandés. Assise dans mon coin les genoux rabattu sur la poitrine, je restai de longue heure à le fixer, ne sachant que faire ni que penser de lui. J'avais peu à peu cette étrange impression que toute cette histoire ne rimait à rien. Peut-être n'aurais-je jamais du me lancer à sa poursuite ? Quoiqu'il en fut, il se trouvait désormais là à ma merci et il m'incombait de décider de son sort. J'essayai vainement de me faire une idée de ce qu'il représentait réellement pour moi. La même rengaine sonna dans mon esprit : « C'est un enfoiré, il a osé de toucher, t'humilier et pardessus tout t'insulter ». Cela me fit mal au cœur. Sa simple vu me mettait mal à l'aise. Au terme de quatre heure de tempête, je parvins enfin à prendre une décision. J'ignorai s'il s'agissait de la plus juste ou de la meilleur pour qui que ce soit, mais je m'efforcerai de l'appliquer.
    Lorsque ma compagne se décida à me demander ce que nous allions faire de lui, j'eus un sourire espiègle et lui murmurait la vérité à l'oreille. Elle écarquilla des yeux avant d’acquiescer de bon train.

    Lorsque la tempête fut enfin passée, nous prîmes la route, traînant le corps de Blake derrière nous. Le crépuscule profilait à l'horizon et notre destination n'était d'autre que notre point de départ à savoir l'oasis. Nous n'y parvînmes qu'une fois la nuit tombé. Nul ne pourrait nous perturber car ses derniers occupants étant tous mort. Prenant une pause, je retirai mon équipement et plongeait dans l'eau chaude de l'oasis. Son effet revigorant fut saisissant sur moi. L'eau me débarrassa du sable ainsi que du sang qui souillait mon corps. Je poussai un soupir de soulagement en sentant mes muscles se délier sous l'action de l'eau.Je retirai mon bandeau avec difficulté. La balle avait laissé une petite marque sur mon crâne d'où la chaire était a vif. Je grimaçai en passant un peu d'eau dessus. Cette petite halte ne dura que quelque minutes, mais elle me fit le plus grand bien. Je me sentais désormais prête pour passer aux choses sérieuses.

    Rejoignant ma compagne je constatai que cette dernière avait prit un malin plaisir à ligoter notre invité la tête en bas sur un palmier. Elle l'avait placé de sorte à ce que son visage soit à hauteur du notre. Je laissai échapper un sourire en coin devant cette mise en scène extravagante. Une fois fixé nous le vîmes commencer à reprendre peu à peu conscience. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. J'arrachai alors le bandeau couvrant ses yeux afin de pouvoir lire sur chacune des expression de son visage. Le pauvre se trouvait vraiment dans un sale état. Je n'éprouvai plus qu'aucune crainte quant aux pouvoir de ses yeux. La nuit aidant, il lui été impossible de nous fixer du regard. L'observant durant quelque secondes, le temps qu'il réalise dans quelle situation il se trouvait, je sortis Ebony pour lui enfoncer le canon de l'arme dans la bouche.

    -Quelque chose à dire pour marquer le coup ? Dis-je d'un ton sec.

    Je laissai l'arme encastré dans sa cavité buccale durant une poignée de seconde, le temps de lui laisser réfléchir à quoi dire avant de la retirer. J'écoutai sa réponse avec une certaine circonspection. Au premier abord je paraissais parfaitement calme et maîtresse de la situation, mais en réalité j'étais au plus mal. Lorsqu'il eut terminé de parler je replaçai allègrement le canon de l'arme entre ses dents

    -Bien, procédons par étape. Tu vas d'abord commencer, en gentil garçon que tu es, par me présenter tes excuses.

    Ma voix exprimait encore davantage de sévérité et d'indifférences tandis que je bouillonnai intérieurement. Il nous fallait en apprendre davantage sur ce curieux personnage. J'étais partagée entre l'envie intense de lui vider l'intégralité de mon chargeur dans la bouche ce qui aurait pour conséquence de lui arracher les amygdales ou de l'embrasser subitement pour affirmer ma possession sur lui. L'une comme l'autre ces idées étaient particulièrement ridicule, bien que la première se présentait comme la plus amusante. Une fois de plus tout dépendrai de sa réponse....



Dernière édition par Saibogu Oniri le Lun 25 Aoû 2014 - 17:00, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptySam 23 Aoû 2014 - 12:48

Je ne ressens plus rien. En fait je peux voir mes mains, mais il n’y a rien autour. Serais-je tombé dans une sorte de matrice dans laquelle je n’ai aucun pouvoir et aucune volonté. Car oui, je ne sens pas ma volonté, c’est comme si du jour au lendemain j’étais devenu paresseux. C’est curieux. Je sens la gravité pourtant, mais je ne vois pas de sol. Suis-je tombé dans l’un de mes propre genjutsu ? Je ne le pense pas, ce n’est pas si simple que cela. Je regarde autour de moi mais tout ce que je vois, c’est du néant en quantité infinitésimale. Le noir total, l’obscurité. Et, pour couronner le tout, je ne vois pas de lumière blanche. Car oui, quand quelqu’un commence son histoire par « je me suis retrouvé dans le noir total », il la fini généralement par, j’ai vu une lumière blanche et je m’en sui rapproché pour me réveiller. Mais pas de lumière dans mon néant, pas de réveil en perspective donc. Qu’est ce que je fais là.

Mon plus lointain souvenir, qu’est-il ? Moi m’écrasant sur le sol après les multiples attaques d’Oniri et de sa partenaire. Un cadavre tombant sur le sable, faisant bouger juste ce qu’il faut de sable pour créer une autre dune à l’autre bout du désert, rien de bien extraordinaire. Je me souviens avoir perdu connaissance presque instantanément d’ailleurs. Je supporte pourtant bien la douleur d’ordinaire. Mais je ne pense pas que ce soit elle qui m’ait fait perdre connaissance. Bien au contraire, je crois que c’est moi-même qui suis la cause de cette perte de conscience. Lorsque mon antagoniste profond a perdu suffisamment de puissance, j’ai profité de la brèche psychologique qu’il me laissait pour m’engouffrer dans mon propre corps et reprendre le contrôle. Ce doit être cela qui m’a fait perdre connaissance. Mais dans un sens ou dans l’autre, j’aurai tout de même perdu le combat.

Toujours dans le néant, je me sens voler. La gravité s’estompe et je ne sens plus mon propre poids. Je vole vers le haut, j’en suis presque sûr, mais il ne semble pas y avoir d’issue quelconque là haut. J’ouvre alors doucement les yeux, mes yeux d’aveugle. Je perçois doucement la chaleur du désert et la silhouette chakratique d’Oniri en face de moi. Mais elle est à l’envers. Mes yeux s’habituent un peu à leur vue retrouvée puis je comprends ce qui se passe. Quelques heures ont dû passer où je fus ligoté car mes muscles sont tout enquilosés, je ne peux pas bouger plus d’un doigt sans avoir atrocement mal.

Mon regard se pose naturellement sur l’Oniri renversée en face de moi, je ne peux pas bouger et je sens que je suis suspendu à quelques mètres du sol. Je dois être accroché à un arbre. J’ai lu un jour que les anciens gangs du désert s’y prenaient de cette manière pour faire parler leur proie et leur faire avouer où se cachait le butin. Peut-être Oniri et son amie s’en sont inspirés pour me torturer maintenant que je suis à leur merci. Mes yeux d’aveugles parcourent l’air et sa silhouette, ils remontent jusqu’à son visage. Soudain je sens quelque chose s’engouffre dans ma bouche, un goût métallique l’accompagnant. Très certainement son arme qu’elle m’enfonce dans le palais. Mes yeux s’écarquillent et mes oreilles s’agitent, il faut que j’écoute si je veux pouvoir reprendre le contrôle de la situation. Je suis attentif mais je crois bien que dans cette position, j’aurais un mal fou à me concentrer.

Les mots sortent pourtant de la bouche de mon agresseur et je les écoute un pas un avec une grande conscience du fait que je ne suis peut-être plus vivant que pour quelques heures. La jeune fille me demande si je n’ai pas quelque chose à dire pour marquer le coup. Je ressens alors soudain l’envie de poser une énigme. Je sens que l’ancien Blake est de retour et qu’il est maintenant temps de refaire sortir ma personnalité ambiguë et bien mal placée.

« L’homme qui regarde la tête en bas voit le monde à l’endroit lorsque celui se tenant sur ses deux jambes le voit à l’envers. »

Une petite anecdote sympathique sur le fait que tout, le bien et le mal, sont des notions relatives et que tout peu se voir différemment. Il ne faut pas rester sur ses aprioris et toujours se demander si on ne ferait pas mieux de changer de point de vue. Comme quoi parfois le fait de regarder droit devant soi, sans hauteur ou sans se retourner n’est pas une bonne chose. Il faut savoir changer dans la vie. Mais cette énigme est surtout là pour lui faire comprendre que même si elle croit connaître Blake, elle ne le connaît pas réellement, je ne suis pas qu’un seul élément, je suis un patchwork.

Soudain le canon de son arme vient forcer l’entrée de ma bouche une seconde fois et sa voix retentit de plus belle. Elle exige des excuses. Elle se croit surement en position de force. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, tout est relatif. Et je sais pertinemment comment reprendre mon avantage dans cette conversation même si je ne la considère pas réellement comme un combat contre mon bourreau du désert. Elle retire le canon de son arme de ma bouche et je peux enfin parler de nouveau.

« Je suis désolé de la manière dont je me suis exprimé et comporté… »

Ma voix s’éteint dans le vent, je n’ai pas besoin d’en dire plus, je crois qu’elle m’a compris. Ma voix est amicale, chaleureuse. Elle n’a rien à voir avec celle de mon passager noir. Je suis plus clair que jamais dans mes propos. Mon regard se fait plus doux et plus sage, je sais peut-être ce qui m’attend mais cela ne m’empêche pas de l’affronter avec dignité.

« Maintenant que tu as ce que tu veux… est-ce la fin de mon voyage dans ce monde-ci ? »
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyLun 25 Aoû 2014 - 18:24

Le démon blanc du désert


    Lorsqu'il déblatéra sa phrase pseudo philosophique sur la vie, je ne pus m'empêcher d'appuyer sur la détente. Le projectile raiton fusa à vive allure pour aller s'encastrer dans le palmier juste à quelques centimètre de son oreille. Cet acte avait pour but de lui faire comprendre qu'il était fortement dans son intérêt de cesser de raconter ce genre d'ineptie. Je m'excusai alors d'un ton ironique en prétextant que le coup venait de partir tout seul. Je savais néanmoins qu'il avait parfaitement comprit le message. Vint alors les excuses que j'attendais tant. Elles étaient douces, chaleureuses, imprégnées de sérénités... mais me firent plus de mal qu'autre chose. J'avais la sensation qu'il s'agissait d'un coup de poignard de plus que l'on m'assénait au cœur. Après tout, que pouvais-je espérer de plus en le menaçant ainsi ? Son pathétique repenti sonnait tel un faux semblant à mes oreilles. Il s’efforçait d'avoir l'air franc pour survivre et rien de plus. Lentement, la dague noir s'enfonçait un peu plus dans ma chaire, me laissant loisir de savourer toute la souffrance qu'elle me procurait. J'en demeurai d'autant plus crispée, la main agrippée à mon arme au point de m'en déchirer les phalanges.

    Blake poursuivit avec toujours autant de philosophie. La légèreté dans sa voix montrait clairement qu'il n'avait pas peur de mourir. Il désirait savoir ce que j'allais faire de lui. Je cherchai désespéramment une réponse à cette question. Que pouvais-je bien décider ? Pour faire autant fi de son trépas il ne fallait rien qui puis nous rattacher à la vie, ne rien posséder. Je me posai alors cette question pour la première fois et après tant de temps. Qui était cet inconnu que j'avais rencontré au coin du feu ? Il m'avait fallut parcourir tout ce chemin avec lui pour enfin commencer à me demander cela. A quoi bon ? Quel intérêt avais-je à savoir ? Je pouvais tout autant lui tirer dans le cou et le laisser se vider de son sang. Cela prendrait fin en un instant et je n'aurais plus jamais à le voir. Mais si je faisais cela toute cette histoire n'aurait aucun sens. Qu'il vive ou meurt, s'excuse ou non, je réalisai que, qu'importait, le dénouement, je ne serais pas plus heureuse et mon désarroi continuerait de me hanter durant les nuits qui précéderaient cet interminable instant fatidique.

    Un lourd silence s'installa tout autour de nous. Yami demeurait en retrait, je lui étais particulièrement reconnaissante de ne pas se mêler de cela. Il s'agissait de mon instant à moi et que nul ne devait interférer dans mon jugement. La brise s’éleva du désert balayant le sable des dunes en de minuscules vagues fantomatiques. L'odeur âpre vint m'agresser les narines. Les résidus du carnage de la veille continuaient encore de hanter les lieux. A l'autre bout de l'oasis, dans l'ombre de la nuit se dessinait les vestiges déliquescents du campement qui avait été le théâtre de notre premier affrontement. Les vent menèrent à nous l'odeur pestilentiel de la mort calcinée. Je reprenais difficilement mon souffle. Comme si un bol de cendre s'était déposé en fond de ma gorge. Blake me fixait toujours avec intensité. Le palmier le soutenant était désormais imbibé de sang. Diverse goûtes écarlates clapotaient de son corps meurtri pour s'échouer dans le sable. Il était étonnant de n'entendre aucune doléance émaner de sa bouche malgré l'abondance de ses blessures. Sans doute cherchait-il à se la jouer jusqu'au bout.

    De mon âme embourbée par les calomnies du doute s'y noyaient une multitude de questions sans réponse. Celles-ci je désirai les obtenir. Dès lors, je savais ce qu'il me restait à faire. J'ignorai s'il s'agissait de la bonne solution, mon esprit demeurait trop confus pour aviser quoique ce soit autre que sur le court terme. Mais seul cette idée là venait de germer dans la tête. Alors autant qu'elle fut, autant l'exploiter. Gardant mon arme centrée sur lui, je répondis à sa dernière remarque d'une voix. sombre que je n'aurai moi-même put définir.

    -En effet, il s'agit bien du dernier...

    Ce faisant, je tirai alors une multitude de coup de feu avec détermination. Les éclats de foudre résonnèrent dans l'air strident, semblable aux chants de mille oiseau. De leur instant fugace d'existence, il éclairait la nuit du aura bleuté, avant de s'éteindre en heurtant leur cible de plein fouet. Je ne le quittai pas un seul instant du regard. Les cordes le maintenant attaché éclatèrent et son corps s'écrasa tel un poids mort sur le sable boueux de sang. Je m'approchai alors de lui pour lui administrer un violent coup de pied en pleine poitrine afin de l'allonger de force sur le dos. Ce misérable pouvait s'estimer chanceux. Il venait de gagner un petit sursit. Je m'étais contentée de tirer sur les cordes pour le libérer. Aucune balle ne l'avait atteint, du moins pour le moment. Sans lui laisser le temps se remettre de ses émotions ou comprendre quoique ce soit, je m'installai à califourchon sur son ventre. Nul doute que tout ce petit cirque devait être fortement douloureux pour sa carcasse mutilé, mais je me moquai de ce qu'il pouvait ressentir. Ainsi enfonçais-je cette fois-ci le canon de mon arme dans son cou juste au niveau de sa jugulaire. Un seul coup suffirait pour mettre fin à son existence.

    Étrangement, je ne pus m'empêcher de ressentir une certaine complaisance. Un délice des plus malsains face à cette mise en scène de dominance sadique. La dague était désormais pleinement enfoncée dans mon cœur si bien que je n'en ressentais plus la douleur. J'eus un sourire pernicieux à son encontre tout en poursuivant mon dialogue.

    -Il s'agit de ton dernier voyage dans ce monde. Du moins en tant que tel. Mais je veux bien t'offrir la chance de continuer à exister. Pour se faire, il va te falloir tout me raconter. C'est bien cela, oui. Je veux tout connaître de ton histoire Blake. Ne tente pas de me mentir. Crois-moi, cela n'en vaudrait pas la peine. Après cela et seulement après, je pourrais porter mon jugement sur toi. En attendant... Je chargeai le magasin et armai la glissière de mon arme. Je suis toute à ton écoute mon chéri. dis-je d'une voix froide semblable à la morsure d'une araignée de givre.

    Je me penchai un peu plus sur lui, rapprocha alors mon visage du sien. Les vents glaciaux de la nuit balayèrent une fois de plus nos chaires meurtri par la fatigue. Ma chevelure immaculé fut rejetée sur le côté. Le sable agressa mes plaies, ma joue bleue et s’acharna dans l'entre bâillement de ma lèvre gercée. L'astre nocturne, dans son croissant fuyant, nous galvanisait de ses éclats d'argent. Ici, dans les confins du désert sous cette nuit froide et éthérée je n'étais plus Saibogu Oniri la petite bourgeoise maniérée et capricieuse. J'étais Oni, le démon blanc du désert...

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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptySam 30 Aoû 2014 - 11:20

Blake… l’aveugle qui n’est pas capable de passer une route sans se cogner contre un lampadaire, l’homme qui change de personnalité à tout bout de champ. L’homme qui tue des innocents pour le simple goût de leur sang. Suis-je vraiment heureux d’être moi ? Je ne peux pas m’empêcher de me poser cette question. Oni est devant moi, me menaçant de son arme alors que je suis la tête en bas accrochée à un palmier. Ais-je vraiment cherché à me soustraire à cette situation ? Ou ais-je simplement provoquer tout cela. Au fond, je connais la réponse. Inconsciemment, je me plonge moi-même dans l’autodestruction et je mon moi intérieur n’en est que plus heureux. Tous les deux, nous ne souhaitons pas vraiment vivre…

Depuis que j’ai perdu la mémoire, j’ai toujours cherché à savoir comment me définir. Je pense que je me suis surtout vu comme un anti conformiste qui cherche à se faire une place dans ce monde. Pas facile lorsque l’on est incapable de voir à deux mètres devant soi. Impossible de se faire prendre au sérieux dans le monde shinobi et c’est surement pour ça que je ne laisse pas beaucoup de survivants dans mon sillage. Toujours ce regard supérieur et empli de pitié qui se pose sur moi. Toujours cette manière curieuse de s’adresser à moi avec de la tristesse dans la voix. Je n’ai pas eu la chance de naitre avec des yeux normaux et je crois que c’est là mon plus grand fardeau. Mais au fond, je suis seul responsable des ennuis qui m’attristent aujourd’hui. Enfin je m’en rends compte.

Je regarde Oni me menacer, elle ne s’arrête jamais, elle est toujours plus en colère que quelques minutes plus tôt. La pauvre a souffert tout autant que moi de ma tendance à l’autodestruction. S’était une jeune fille épanouie, j’en ai fait une victime. Encore l’un de mes nombreux trophées. Au fond je ne suis pas sur cette terre depuis très longtemps. Mes souvenirs ne vont pas plus loin qu’une année dans le passé. C’est pourtant déjà trop long, je suis fatigué. Mes os sont brisés, mon squelette presque broyé, je suis incapable de me dresser en face de cette furie qui n’accepte rien de mes excuses.

Oni tire plusieurs coups de fusil sur les liens qui me retiennent accroché à l’arbre. Je m’écrase lamentablement sur le sol. J’ai mal, atrocement mal. Ma bouche s’ouvre un peu et quelques grains de sables viennent faire leur entrée dans ma bouche. Mes poumons s’en emplissent et j’ai du mal à respirer. Oni me prend alors violemment par le col et me force à m’allonger sur le dos. Elle me bloque ensuite toute issue en s’asseyant à Califourchon sur mon ventre, je suis incapable de me débattre. Elle place alors son arme sur ma jugulaire et je sens le fer froid tout contre ma peau. Je n’ai pas peur pourtant, je suis rempli d’une sensation étrange. Une sensation de liberté.

Oni me demande quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas. Elle me demande de tout lui raconter, de lui faire savoir qui je suis vraiment et de lui expliquer pourquoi j’agis de la sorte. La pauvre n’a pas idée de ce qu’elle me demande. Mon regard se plonge dans le sien et mes traits cessent de se raidir, mon visage devient plus paisible. Je prends une profonde inspiration alors que la jeune fille, assise sur mon ventre, me fait plus souffrir qu’autre chose.

« Blake… mon nom est Blake… »

A cet instant je me saisis d’un bout de bois pointu tombé de l’arbre lorsqu’Oni a explosé mes liens et me l’enfonce dans la gorge. Très vite le sang s’échappe et je ferme les yeux, je me sens partir.
Je n’avais pas envie de lui dire qui j’étais vraiment. Personne ne devrait connaître un être comme moi. Peut-être que ce suicide suscitera plus de question que de réponses mais au moins, je serais parti comme j’ai vécu, dans l’ombre de mes semblables. Enfin je me rends compte que c’est ce qu’il fallait que je fasse depuis le début. Partir me reposer dans l’autre monde.

Au moment de mourir, j’ai une vision de mon moi précédent, avant que je ne perde la mémoire. Ce que je vois me chagrine et me torture : un homme parfaitement aimable, gentil avec ses semblables et honorable. Le contraire total de mon passager noir. En un instant toute ma vie passée me revient et j’ai presque envie d’en pleurer. Je n’aurai jamais du perdre la mémoire et j’aurai vécu toute ma vie comme l’homme sage qui fait de son monde quelque chose de meilleur. Au final, mourir est peut-être mon acte qui se rapproche le plus de ce que mon ancien moi aurais fait. Débarrasser le monde de l’un de ses virus.

Un dernier soubresaut, mes yeux s’ouvrent violemment et je fais un clin d’œil à Oni, je meurs. L’aveugle n’est plus et son histoire est terminée… Pas une larme n’est pourtant versé… Personne ne pleure les déshonorés.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 31 Aoû 2014 - 0:14

Dans le désert une ombre s'efface


    Renfonçant un peu plus le canon de l'arme dans son cou, j'étais déterminer à en attendre ce qu'il avait à me dire, même-si d'une part j'en redoutai les tenants ainsi que les aboutissants. Ses yeux opalescents semblaient me fixer avec une certaine intensité. Pour la première fois j'eus l'impression de voir une âme dans son regard. Cette vision lâcha un frisson qui me parcourut l'échine. Puis vint finalement son histoire, ou plutôt ses mots. Oui ces mots qui me surprenaient et auxquelles je m'attendais en même temps. Sans doute était-ce involontaire de sa part, mais j'en savais tellement plus à son sujet désormais. Tout ce que je supposai de lui se confirmait en ces paroles. Blake... seulement Blake, au final, il ne s'agissait pas que d'un pseudonyme comme je l'aurais pensée. Il n'était et n'avait jamais été rien d'autre. Un homme sans passé, ni identité, ni avenir... Telle était son histoire. D'une certaine façon cela me plut. En mon fort intérieur jubilai la fatuité de ma pertinence. Je le connaissais et savais désormais exactement ce que faire de lui. Satisfaite de mon œuvre, je me penchai alors un peu plus sur lui pour vouloir l'embrasser.

    Cependant il y eut cet instant inattendu qu'il me fut impossible de prédire. Cet instant où mon cœur cessa de battre quand il enfonça un éclat d'écorce dans sa jugulaire. Dès lors, je savais que cet ignoble bruit de craquement et la vue de son sang affluant à flot sur le sable resterait à jamais gravé dans ma mémoire. Pourtant, malgré toute cette horreur agonique, je ne pus m'empêcher de retourner mon attention sur son visage. Il semblait si serein, ses yeux... ses yeux étaient plus vivant que jamais... Face au drame qui se profilait juste devant moi, je ne parvins à réaliser ce qui se passait réellement. Mon cerveau resta comme bloqué, figeant mon corps dans un engourdissement strié de frissons glacials. Enfermée dans ma bulle tout le poids de mon monde s'effondra sur mes épaules telles raz de calamités afflictueuses. Ses paupières se refermèrent. L'angoisse me noua la gorge. Il mettait toujours impossible de bouger, de réaliser, de comprendre.

    Comment... Comment osait-il me faire cela à moi ? Ce sombre imbécile... Pourquoi ? J'ignorai combien de temps s'était écoulé depuis son geste fatidique. Le temps n'avait plus aucune emprise sur moi. Pourtant, tout sembla redémarrer brusquement. Dans un dernier soubresaut il ouvrit les yeux pour m'adresser un ultime clin d’œil. A cette instant, toute la pression que j'avais engouffré en moi éclata. Mon cœur reparti, se mettant à battre à tout rompre, pulsant violemment l'afflux de sang jusqu'alors manqué. Cet idiot continuait encore de se moquer de moi. J'aurais tout fait pour lui. Je mettais apprêtée à lui offrir une nouvelle vie, une nouvelle chance d'être quelqu'un d'autre. Quelqu'un de meilleur à mes côtés. Et ce sombre imbécile venait de tout gâcher.

    L'ironie satyrique de cette situation se mêla à tout le chagrin dont mon être était imprégné. Aussi ne pus-je m'empêcher d'éclater de rire. Oui, un rire profond, nerveux, et désaxés. Un glas strident qui résonna aux travers des confins du désert. J'étais parcouru de spasmes et ne pouvais m'empêcher de débiter ce chant funèbre. J'espérai qu'il pouvait au moins l'entendre là où il se trouvait. Toute cette histoire pour en arriver là. Tellement ridicule... A cet instant plus que jamais les démons de la solitude me rongeaient de l'intérieur. Je me sentais si seule, si délaissée. L'ombre du désarroi s'éveillait en moi, prête à me tenir compagnie. Le désert aride continuait d'asséner ces claquements acerbes. Et moi, au milieu de tout ceci, je continuai de me tordre sous l'effet de la démence. Mon corps mutilé laissait paraître par endroit une chaire nu, mise à vif, tandis que mon âme, elle, était lentement mais sûrement déchirée morceau par morceau.

    Je ne voyais plus rien de ce qui se passai autour de moi. Incapable de réaliser comme d'admettre ces faits je m'adonnai à la déréliction. Sourdes, aveugles, mais sûrement pas muette. Ce rire démentiel, ce déluge de lamentation continuait de jaillir de ma bouche au point de m'en tordre les entrailles. La douleur y était saisissante. J’attrapai compulsivement une poigne de mes cheveux que je tirais, tirais jusqu'à sentir le sang jaillir de l'épiderme. Tel était donc mon châtiment pour tous ces excès ? Par la grâce, des larmes apparurent finalement pour mettre fin à ce tourment. Pouvait-on assimiler cela à des sanglots ? Ces pathétiques soubresauts entrecoupés de spasmes sourds. Les perles salines se mirent à glisser le long de mes joues. Laissant retomber mes bras aussi lourd que du plomb. Je réalisai alors qu'une imposante touffe de cheveux se trouvait cramponnée dans ma main. La douleur vive sur le haut de mon crâne me semblait tellement lointaine. A mes larmes vinrent se mêler le sang ruisselant le long de mon front. Je n'avais que faire de tout ceci. L'accablement et la honte faisait désormais parti intégrante de moi. Sans savoir pourquoi, j'avais également peur. Une appréhension mémorable, qui me hurlait de fuir ce lieu maudit le plus rapidement possible. Mais je restais là, a califourchon, sur le cadavre inerte de ce pauvre sot. Je m'effondrai alors sur son torse, m'abandonnant au lamentation en versant toutes les larmes de mon corps. Le pourquoi du comment n'avait plus de raison, seule restait cette fin cruelle. Il y avait seulement lui, mort, et moi, sa vulgaire catin du désert qu'il venait de délaisser une fois encore. Cette ordure ne méritait rien, pas une marque d'attention. Alors pourquoi ne pouvais-je m'empêcher de pleurer sur son corps gisant ? Il s'était moqué de moi jusqu'au bout et se permettait encore de mourir en m'adressa ce signe complice. Qu'il fut maudit. Qu'il fut méprisable... Je le détestai tant parce que je l'aimais... A présent il n'était plus là. Et je ne savais que faire pour m'orienter dans ce déluge de perdition quand les bras insipides et glacés de la solitude vinrent m'envelopper.

    Comme prévu cette histoire allait officiellement prendre fin. Mais jamais, ô grand jamais elle ne s’achèverait pour moi. Comme un film mit en suspens, en attente d'une prochaine fois... J'en vin, dans un instant aussi fugace que dérisoire à envier son état. Cette pensée fut rapidement chassée par ce déluge d'émotions que l'on déversait en mon être. Ce dernier semblait prendre fuite. Car, lentement, mais sûrement, ma peine tout entière fut aspirée par un trou béant. Dès lors, il ne restait plus rien dans ma tête qu'un vide sombre et oppressant. Je ne parvenais plus à pleurer. Mon corps, encastré dans cette mécanique perfide, continuait de se convulser. Je restai ainsi encore un long moment, le visage entre mes bras comme s'il avait s'agit d'un étaux, en restant penchée sur son torse. Chaque parcelle de mon être me semblait infiniment lourde. J'envisageai alors à ne plus jamais me décrocher de cette posture. Si peu m'était-il possible d'y parvenir, je tentai alors de rassembler un tant soit peu de cohérence dans mon esprit. Il me fallait comprendre sans quoi j'en viendrai irrémédiablement à perdre la raison. Dans un effort qui me parût inhumain, je réussi à me redresser de ma posture et à me relever lourdement. Reniflant, je m'essuyai le visage d'un revers du poignet. Mes yeux demeuraient fermés. Je ne devais le voir sous aucun prétexte. J'entamai alors une marche lourde dans le sable granuleux. Seul les crépitements de mes pas se faisaient entendre dans l'air. Avançant dans je ne savais quel direction sur plusieurs mètres, je m'arrêtai abruptement prise d'un éclaire d'illumination. Je m'adressai alors a ma princesse, d'une voix faible, mais pourtant aussi claire que du cristal.

    -Ma chère, vous pouvez disposer de son corps comme bon vous semble. Faite que ça mort ne soit pas un total gâchis.

    Je repris alors ma marche, les paupières toujours closes, poursuivant ma route encore et encore vers l'inconnu. Lorsque je me sus suffisamment éloignée de cette tragédie, je me décidai enfin à ouvrir les yeux pour contempler les étoiles ainsi que l'astre nocturne siégeant de toute sa magnificence au milieu du firmament. Levant la main devant moi, j’aperçus l'épaisse poignée de cheveux emprisonnée dans ma paume flottant au gré des vents hivernaux du désert. La peau desséchée par le sable, le visage ravagé par la peine, j'étais à des années lumières du candide cocon familial. Je pensai avec une certaine malice qu'au final, il n'avait jamais connu mon véritable nom. Quoique, l'inverse n'était pas faux non plus. J'observai les étoiles comme si j'aurais pus encore l'apercevoir ne serait-ce qu'un instant avant de me raviser, tant cette idée pouvait être ridicule. De longues minutes s'écoulèrent durant lesquelles je cherchai une réponse, un fin mot à cette histoire. Malheureusement ce fut un échec. Blake avait désespéramment cherché à vivre pour quelque chose et était finalement mort pour rien. Un sourire amer se forma sur mes lèvres desséchée. Peut-être avais-je, tout compte fait, finit par comprendre.

    -Je te remercie pour cette leçon Blake. Et en effet, tu avais raison. La nuit et sombre et pleine de terreurs...

    Dis-je d'un ton où se mêlaient douceur et ironie. Ce faisant alors, je rebroussai chemin tout en demeurant affligée par ce néant insondable. Yami m'attendait aux côtés de sa dépouille. Du sang coulait abondamment depuis sa bouche pour glisser le long de son cou. Ses pupilles pourpres luisaient plus que jamais d'une avidité infernal dans la nuit. Une telle beauté galvanisa mon âme meurtri d'un peu de chaleur. Je posai ma main sur sa joue afin de caresser délicatement sa peau. Sous mes yeux-mêmes se trouvaient mon avenir. J'embrassai fugacement et avidement ses lèvres me délecta par l’occasion de la souillure qui empourprait ses traits. J'avais jadis lu dans un livre que selon certaine croyance, le sang était l'argent de l'âme, la monnaie de l'existence. S'il devait en être ainsi alors j'étais prête à en payer le prix, à vivre pour nous deux jusqu'à trouver une raison à cette folie. Prenant ma belle par la main je l'intimai de me suivre.

    -Je vous suis infiniment reconnaissante pour votre patience ainsi que votre soutien ma chérie. Venez à présent nous n'avons plus rien à faire ici.

    Ainsi nous partîmes. Je laissai retomber au passage la poigne de ma chevelure qui se dispersa sur le corps de Blake semblable à un linceul duveteux immaculé. Après quelques instant, je ne pus m'empêcher de me retourner pour l’apercevoir au loin. Une larme coula le long de ma joue tandis que je me l'imaginai avec son air nonchalant et ses yeux limpides. Je me dis alors que, peut-être, il lui serait gré de voir ma chevelure telle une couverture. Après tout, je pouvais bien lui accorder cela. Il avait bien mérité cette longue nuit de réconfort...


Dernière édition par Saibogu Oniri le Jeu 18 Sep 2014 - 19:32, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake] Longue nuit de réconfort [Pv: Yami ; Blake]  EmptyDim 31 Aoû 2014 - 15:12

    Tout s'était déroulé si vite...
    Nous l'avions traqué, blessé, soigné puis Oniri l'avait menacé pour l'interrogé et tout ça pour quoi ? Mourir !
    Lorsque vint l'instant fatidique où il se prit lui même sa propre vie, j'écarquillais les yeux de surprise : quel revirement inattendu. Je croisais les bras en contemplant le spectacle, ne laissant entrevoir aucune émotion sur mon visage. Sa vie comme sa mort m'importait peu, je ne le connaissais pas. En revanche, je vis les traits d'Oniri se déformer de colère et de désarroi face à cette vision morbide. Je scrutais avec attention ce minois que je n'avais jamais vu. Ses blessures meurtrissaient son visage alors que ses yeux étaient bouffis par une rétention de larmes : pourtant, elle s’écaffa bruyamment tout en étant a cheval sur le corps gisant de l'homme aveugle.
    Ses yeux ne refléteraient plus jamais quoi que ce soit : son cœur avait cessé de battre et celui d'Oniri saignait tout en manquant des battements.

    Je m'effaçais devant eux, les laissant se dire adieu.
    La mort n'était pas un fléau en soit car elle n'était que le début d'une nouvelle vie. Blake semblait perdu dans sa propre existence, aussi aurait-il la chance de connaître le repos avant d'entamer un cycle nouveau et se donner une nouvelle identité, oubliant tout ceci, oubliant Oniri...
    Cette dernière riait toujours à gorge déployée. Je ne comprenais pas vraiment son comportement contradictoire mais percevais tout de même que ce chant funeste n'était autre qu'une psalmodie reflétant la détresse de ma camarade : une profonde déréliction l'habitait désormais, la laissant confinée dans sa bulle où le temps semblait s'être figé un instant.
    Elle s'était arrachée une poignée de cheveux, extirpant un cri de douleur par la même occasion : je devais admettre que la scène qui se jouait devant mes yeux avait quelque chose d'extraordinaire... Toute la haine qu'avait entretenu Oniri pour lui semblait mêlée à un tout autre sentiment... Elle avait joué avec lui, le menaçant même sans jamais vraiment l'atteindre et maintenant qu'il avait lui même mis un terme à sa vie elle semblait dépitée et d'une infinie tristesse... Peut-être remarquait-elle enfin que sa chasse à l'homme n'avait eu aucun sens et qu'en dépit de toute chose, la mort de Blake était bien la dernière chose qu'elle voulait... Peut-être se rendait-elle compte que la vengeance était futile et n'apportait pas la satisfaction que l'on y attendait...
    La frénésie pouvait être telle qu'elle devenait un objectif, une addiction a laquelle on ne pouvait se soustraire pour s'apercevoir ensuite que nos efforts dans cette démarche n'avaient été que futile, occasionnant une perte de temps et d'énergie conséquentes dans son sillage.

    La blessure nouvelle d'Oniri laissait échapper des filets de sang et je prenais soudain réellement conscience de la présence de tout cet élixir autour de moi. Les pupilles plus dilatées que jamais, je souriais face à ce spectacle : la compassion avait assez duré !
    Il me fallait renouveler mon propre sang car Megami ne tarderait pas a faire son apparition avec les derniers événements qui m'avaient fait utiliser une quantité importante de fluide vital. Mon cœur tambourinait à tout rompre, s'écrasant contre ma cage thoracique comme dans un étau. Ma propre pression sanguine s'élevait face à cette proie délicieuse qui gisait à mes pieds. Mes yeux ne pouvaient détacher leur attention de la plaie béante qui avait extirpé la vie de Blake. Je déglutissais bruyamment. Il me fallait me retenir encore un peu pour en éviter la vue à la Saibogu déchue. Heureusement pour moi, ce supplice ne dura qu'un instant avant la permission d'Oniri et son départ loin du cadavre, bientôt exsangue. Je n'aurais pas attendu plus longtemps de tout façon mais je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une compassion certaine pour elle bien que je ne comprenais pas son attachement pour cet individu dont le passage dans ma vie aura été aussi bref que la saison des pluies dans le désert.

    Oniri partie, je m'approchais du corps sans vie, observant la beauté du moment alors qu'il gisait dans son propre sang. Je m'accroupissais près de son cou et préleva avec mon doigt ce liquide vermeil que je portais avidement à ma bouche :

    « Encore chaud... »

    Mes iris se rétrécissaient davantage sous l'excitation malgré la nuit noire et étoilée.
    Je m'asseyais sur le sable frais et soulevais le buste du cadavre désormais sans identité, calant sa tête contre le creux de mon bras. Je posais alors mes lèvres sur sa plaie meurtrière et en aspirait le contenu, buvant goulûment de grandes rasades. Chaque goulée avalée me revigorait intensément. Je sentais son sang se mêler au mien alors que mon chakra se l'appropriait en se diffusant en lui. Ma soif s'étanchait peu à peu et nous restions de longues minutes ainsi alors qu'il semblait simplement endormi. Sa peau perdrait peu à peu de son élasticité et son corps de sa température mais pour le moment il restait délicieux... Je fermais les yeux pour profiter de cet échange en toute intimité, restant tout de même aux aguets au cas où quelqu'un aurait la mauvaise idée de me voler ma proie. Le bruit de succion me plaisait particulièrement et faisait grimper mon excitation alors que je prenais en moi ce qu'il restait de sa vie.
    Lorsque j’eus fini, je rejetais la tête en arrière, les yeux fermés et la bouche ouverte et couverte de sang sur un sourire satisfait accompagné par une respiration haletante : c'était divin !
    Je restais quelques minutes ainsi, profitant pleinement des frissons qu'il me restait de cet instant, puis reposais le corps de l'homme sur ce lit de sable qui serait son dernier lieu de repos.

    Oniri revenait vers moi, caressant ma joues de ses doigts frais alors que mon visage demeurait empourpré du sang de l'homme qu'elle avait côtoyé et duquel elle s'était attaché, un instant...
    Elle posa alors ses lèvres sur les miennes, fugacement. Je demeurais impassible et interloquée par ce geste... Avait-elle cherché a prendre une goutte de sang ? Si elle en voulait elle n'avait qu'à se servir, il en restait encore... Ou bien cherchait-elle a consommer cette dernière chose qu'il restait de lui ?! Peut-être...
    Elle me prenait ensuite la main et me remerciait de ma patience. Je voulais bien me montrer patiente si chacune de nos sorties étaient ponctuées d'un dénouement et d'un festin comme celui-là !
    Sa volonté à rechercher du contact me laissait perplexe... Pourquoi éprouvait-elle toujours le besoin de me toucher ? Était-cela l'amitié ? Pourquoi voulait-elle d'un tel rapprochement ? Le contact de sa main fraîche dans la mienne m'apaisait d'une certaine manière : au moins je n'étais plus vraiment seule.

    Contrairement a Blake qui demeurerait désormais toujours en solitaire : cette même solitude qui avait fini par prendre sa vie...
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