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 Matin [PV Nelliel-Libre]

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Nukenin
Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Matin [PV Nelliel-Libre] Matin [PV  Nelliel-Libre] EmptyVen 30 Mai 2014 - 13:47


Épousé le rythme des saisons, de leur journée, c’est accepter parfois un profond ennuie. Ce sont les moments seul, perdu en soi. Le temps à l’air doux, tout est calme et paisible. Pourtant une tension aux épaules ne tombe jamais. Les yeux sont à demi-fermés. Par un cœur frappé de plaies qui ne trouvent de baume pour se refermer. C’est l’acceptation de tout. La dernière étape du deuil. En ces moments, tout charisme que l’on croit posséder fond au soleil. Mais, qui ne connait l’âme ne saurait percevoir les maux d’un homme refermé. En passant sous l’ombre des bâtisses marchande du village, je n’aspirais alors qu’à un peu de solitude. Besoin d’être seul pour ne pas avoir à expliquer pourquoi j’avais envie d’être seul. Ainsi tout le paradoxe se formait. Pas un sourire, une démarche lente. Je ne regardais même pas les passants et habitants que je croisais. Eux, ne me regardaient pas non plus. Qu’étais-je sans l’attirail ? Sans ma suite pour me servir. Un homme comme tout autre. Qui perdait même de sa splendeur. Il n’y a que dans les romans que celui qui souffre est attirant. Le visage de marbre, les yeux sans cesse en douleur, l’indolence du corps et une aura perdue. Tout ceci en réalité ne fait que repousser tout être qui voudrait ne serait-ce qu’un instant s’approcher. Pourquoi vouloir percer la muraille d’un homme qui n’en n’éprouve pas le besoin ? De mémoire, loin remonte le temps où je jouissais de tendre et d’amour. Ainsi, un homme sans amour devient une coquille vide. Sa puissance naissant de ce vide. Insaisissable, impénétrable. Intouchable.

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La fatigue détint chaque geste et chaque regard, tandis que je m’enfonce dans les allées marchandes. A l’heure de soleil rayonnant dans un hiver qui vit ses derniers frissons. Le froid commençait à s’estomper en cette fin de saison et les neiges avaient quasiment disparu. Le printemps apparait donc. Mais pas forcément aux meilleurs auspices… Il me manquait quelque chose. Quelque chose que je cherchais depuis toujours sans avoir conscience de quoi. Aujourd’hui ne faisait pas défaut à cette idiotie. Sur une passerelle de maison, à quelques mètres en avant, je découvrais une scène qui capta mon attention. Une petite fille, pleurait ou presque devant les cadavres de petits oiseaux tombés trop de leur nids. Des petits malins s’étaient amusés à les rendre encore plus laid en les « découpant ». Jeu d’enfant qui tire la queue du lézard… Cette petite cependant ne trouvait pas le même amusement à jouir de la mort d’un être. Je me trouvais derrière elle quand j’intervins. Posant un regard désolé sur elle.

-Ils ne souffrent plus tu sais.

Matin [PV  Nelliel-Libre] 802218vlcsnap4045584

Elle se retourna vivement sur moi. Mais sans avoir l’air surprise. Le brouhaha du village ne permettait pas de se plonger en soi si facilement. Nous nous fixâmes alors quelques secondes. Et voilà qu’elle me sourit. J’ignorais complètement pourquoi… Je ne lui rendis pas ce sourire. Le mensonge n’était pas mon adage et me forcer à sourire, jamais je ne le faisais. Même si, dans le fond, ce regard innocent et compatissant m’attendrit. Elle me répondit alors, sagement et d’une voix polie.

-C’est mon père qui les a tué. Leurs cuicuis l’énervaient.
-Tu étais là à ce moment ?
-Oui.
-Ça t’a choqué ?
-Non.
-Non ?
-Leur mère les avait abandonnés. Après que je les avais caressés.
-Elle a senti ton odeur dans le nid. Dès lors les oisillons n’étaient plus les siens à ses yeux.
-Je ne savais pas.
-Chaque chose à une place dans la nature. Nous ne devons troubler ses codes. Cela vaut pour les hommes.
-Les hommes ont des codes ?
-Comme la nature.
- Vous n’êtes pas d’ici vous.
-Je ne suis de nulle part.
-Vous êtes venu pour quoi ?
-J’ai besoin d’un marchand bien fournit. Pour nourrir mes gens.
-Au bout de l’allée sur votre gauche il y’en a un.
-Merci.

J’allais me retourner mais elle m’interpella de nouveau. En levant la main légèrement avec un « monsieur attendez ». Je me tournais à nouveau vers elle, mais pas complètement. Portant un regard d’angle et patient sur elle. Elle me saisit alors vivement la main. Ce qui me fit me redresser sur moi-même, parcouru d’un étrange frisson. Elle me sourit de nouveau. Sincèrement et innocemment. Abaissant le visage sur l’instant je me demandais ce qu’elle faisait. Heureusement elle rompu le silence avant moi.

-Ca va aller monsieur vous savez.
-Qui a dit que j’allais mal ?
-Vos yeux.

Je ne pleurais pas. Je ne souriais pas. Je ne fus pas plus triste que j’en avais déjà l’air. Mais mes yeux scintillèrent. Une luminescence due à quelques flots contenus par l’instinct. Elle n’avait rien et me donnait elle. Pourquoi des gens si pure sont-ils tout ce qu’il y’a de capable de sonder l’âme. Alors que tant d’autres à qui l’on donne tout, sont incapable d’en décrypter les nuances… Je ne savais que répondre sur l’instant. Mais je pressais sa main sur la mienne. C’est elle, qui sans doute voyant que je ne savais pas comment réagir face à cela continua.

-Mon père dit que le temps fait tout.
-C’est un homme sage.
-Oui.
-Je dois partir. Avant que le marchand ne ferme.
-Ou que vous ne sachiez plus quoi me répondre ?

Silence à nouveau. Un ange ou un démon ? Difficile à dire. Frappant mon être de part en part, j’aurais saigné de tout mon corps si l’âme savait s’exprimer par le sang. Être fort exige les sacrifices qui incombent. Le premier est d’accepter la solitude. Que ce que vous aimez ne soit à vos côtés. Que vous ne possédiez rien d’autre que votre foi. Si personne ne pouvait pénétrer mon cœur, c’est que je savais que ce choix incombait aussi de souffrir plus encore que maintenant. Et cela je ne pouvais pas me le permettre. Je me défaisais alors de la main de la petite fille. Passablement. Puis me retournant je reprenais ma marche en lui répondant de dos.

-Merci.

Ce que j’allais faire chez le marchand n’était plus seulement de commander des vivres pour le camp. Mais d’acheter quelques oiseaux. Curieux je l’admets de ma part. Mais quelque chose me disait que je lui devais une dette. Je comptais bien la rembourser.
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Xia Chao Seng
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Message(#) Sujet: Re: Matin [PV Nelliel-Libre] Matin [PV  Nelliel-Libre] EmptyDim 1 Juin 2014 - 6:13


Il n’existait aucune halte sans approvisionnement, voilà qui en aurait surpris plus d’un me connaissant, méfiante à l’extrême, j’étais plus du genre à chasser ou pêcher pour me nourrir, cependant, les enfants avaient des aspirations différentes. La destruction de Kiri nous laissait les mains dans les poches, malheureusement diraient certains, une aubaine en ce qui me concernait. Le moment où jamais de leur montrer comment rebondir, quoi qu’il arrive…

~ Bien alors nous sommes bien d’accord, tout ce que vous attraperez ou trouverez à vendre sera pour vos petits caprices ! Alors ne venez pas me quémander quoi que ce soit et mettez-vous en quête de votre argent de poche, je vous amène dans une ville réputée pour avoir le meilleur marchand de bonbons au monde…

Petit regard pour le jeune garnement dont les yeux azurs s’écarquillaient… Dans le mille et soudain sa bouderie se voyait offrir une pause, histoire qu’il soit tout ouïe aux consignes, trop facile, le plan fut simple en le entraînant dans la forêt, cueillette ou chasse au choix, tout comme les modes… Quand on avait appris à se nourrir toute sa vie par soi-même, le confort aussi luxueux avait-il pouvait être ne savait effacer les vieux réflexes…

Epuisette de fortune dont la fabrication était enseignée avec patience à mes cadets, puis le tour des pièges à lapin, la colle végétale recueillie à Taki pour capturer les oiseux… Ainsi de suite, la journée entière se résumait à cela, une leçon de vie sous le couvert de l’amusement, si peu de travail qui pourtant avait tôt fait de m’épuiser, quand enfin le campement se dressait. Le butin des efforts de chacun siégeait à côté de son auteur et les spectres de brochettes de poissons finis depuis bien longtemps disparaissaient dans les flammes éclairant la brèche dans la roche qui nous servait d’abri…

Ils n’avaient pas l’air d’avoir froid, ni de se plaindre, si c’était le cas, ils ne l’avaient pas montré comme toujours, pas une vie idéale, mais néanmoins éducative sur certains angles. Quoi qu’en dise Vash pour que je prenne mon repos tandis qu’il prendrait la garde, le sommeil ne venait pas et dès le matin d’hivers encore me semblait-il, je m’éclipsais pour dispenser les plus jeunes de corvées aujourd’hui. Faire le tour des pièges se relevait peu concluant…

Peu importe, un chant guidait des pas lents comme un loup se fondant dans son décor de prédilection, je me rapprochais, doucement, mais surement, un oiseau pareil rapporterait une belle somme, un bon exemple ! Voilà comment un tissu en lin piégé de colle et associé à un fil prenait sa place sur le sol encore un peu gelé, sacrifice de quelques baies et désormais, mère patience en seule assistance. Le moment de profiter des cieux changeant de couleurs aux grès de la progression du nouveau jour, un moment vide pour une fois, pas une réflexion, seulement l’observation, une sorte de repos en soi, je me sentais comme endormie… Sensation qui ne se voulu pas si longue quand le fil tirait me ramenait à la réalité, cri de mécontente d’un volatile à l’appui aussi…

Sourire espiègle en approchant lentement pour recouvrir l’animal histoire qu’il ait moins peur, un peu d’eau tiède et il serait libre, pas de panique, cependant, c’était des ryos ou la casserole… Mieux valait pour lui de se surpasser et Dame Destin se voulait généreuse aujourd’hui quand quelques autres couinements me faisaient lever le nez… Un nid et il me semblait avoir vu le piaf non loin de là. Sourire malicieux en posant la première prise, non pas sans prendre la précaution de la caler avec une pierre, puis une montée facile pour décrocher la progéniture dans leur berceau, les voilà finissant dans ma sacoche… Piou, poui quelques temps puis le calme, normal dans le noir… Mes poussins à moi dès lors que je récupérais pour prendre la direction de la ville toute proche…



~ Je veux un chat !
~ Pas de chat Tei’ !
~ C’est pas juste, t’as dit que j’achèterai ce que je veux avec mes sous !
~ Tu me fatigues, pas de chat ! Et toi Choupette, me dis pas que tu veux un chien !

Alors là je hurle ! Long soupire devant un marchand amusé et un débat sans fin qui n’en finissait pas, j’en perdais le fil de mes négociations…

~ Je suis navrée mes petits gars, personne ne mérite de vivre en cage je le sais bien, mais c’est pour la bonne cause !

Enfin, la mienne, heureusement que les bébés oiseaux et leur mère ne me comprenaient pas ou ne pouvaient me répondre quand je leur murmurais cela une fois ces derniers mis en cage. Et mes négoces n’en avaient pas fini d’être contrarié quand le bruit d’un nouveau client me fit jeter un regard méfiant par réflexe vers lui. Étrange sensation en le regardant, l’impression de le connaitre, cette expression et immédiatement le détail de la tenue, il ne semblait rien dire, je me trompais sûrement.

~ Regarde ce matou-là ! Il est trop mignon ! Je le veux, je le veux !!

Roulement des yeux, puis recherche dans la pièce…

~ J’ai dit non Tei’ ! Où est Nelliel ?
~ Je veux le chat !

Ah bon? Moi j'aurais juré une fessée pourtant... Regard sévère sans aucun effet, j'aurais au moins tenter...
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Matin [PV Nelliel-Libre]

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