Citation :

La saison des pluies approche à grand pas (qui a dit qu'il ne pleuvait jamais à Suna) et avec elle son lot d’inondations. Les habitants vivant à l'est du pays ne sont d'ailleurs pas rassurés car bien que prévoyant vis à vis de ces catastrophes, ils sont les victimes tous les ans de cambriolages.
Rendez-vous sur place pour aider la population lors des inondations et profitez-en pour mettre la main sur le voleur si ce dernier se manifeste.

L’eau.

- Ouah, ça fait du bien.

Et là, on s’attend à une introduction de folie…

- Bee ma-Bee ma, Be my baby ♫

Alors qu’en fait non. Il sort juste de la douche, après avoir livré à ses voisins tout un concerto. Chanter sous la douche, parait que ça détend. Pour celui qui le fait, peut-être bien. Pour les malheureux qui doivent parfois subir les conséquences d’une mauvaise insonorisation de la pièce, peut-être moins. Chacun était encore libre de faire ce qu’il veut – du moment que ça reste autorisé (quoique…) – non ? Bon, d’accord, il était cinq heures du matin, mais de toute façon ils se seraient levés à un moment où un autre. Lui, il avait du boulot, donc il ne pouvait pas vraiment faire autrement.

Au pays du vent, on s’adapte par rapport au soleil. Les gens se lèvent tôt, pour profiter de la clarté sans le soleil, puis dorment où sont assez inactifs en milieu de journée, pour de nouveau se mettre en mouvement le soir. Ca bien sûr, c’était pour les gens « normaux ». Parce que le shinobi lui, il s’en fout du soleil. C’est un guerrier. Si on lui demande de traverser le désert sous un soleil de plomb pour aller sauver la veuve et l’orphelin, il doit le faire. De toute façon, il est formaté pour ça. Et s’il se plaint, soit on lui fait comprendre qu’il doit le faire en silence, soit c’est une forte tête, indisciplinée et on le punit, s’il ne s’enfuit pas avant.

- Hayato.

La présentation la plus courte du monde. Il fallait le temps que les antidépresseurs fassent leur effet. Il les avait avalé juste avant la douche et le trajet jusqu’à la Voie Illusionnée n’avait pas été suffisant. Pas idéal pour briser la glace, mais bon au pire, ce n’était pas le plus important. Entre se faire un nouveau pote et aider une population qui doit gérer une inondation ET un opportuniste, le choix est vite fait.

- Allons-y, direction est.

Heureusement, ils y seraient rapidement. Mais en attendant, fallait bien faire passer le temps.

- Tu ferais quoi toi si… si tu devais vivre le dernier jour de ta vie ? Je veux dire, est-ce que t’irais voir des filles, piller des magasins, manger jusqu’à en vomir… ?

Et bah voilà, il suffisait d’attendre un petit peu. Hayato était de retour. Et cette question ne sortait pas de nulle part. Leur mission du jour consistait entre autres à neutraliser un individu qui profitait d’une catastrophe naturelle pour voler, dérober. Un sale type, quoiqu’en y pensant bien, on pouvait encore le comprendre. Et puis, l’ordre de mission ne faisait que gratter une surface. Bon, normalement le shinobi ne devait exécuter la mission, on ne lui demandait pas son avis, il devait faire confiance à ses supérieurs, qui assurément, prenaient toujours les bonnes décisions.

Me lever me semblait être un ultime effort, j'avais eu un long entrainement et renforcement musculaire la veille, et quitter mon lit me semblait difficilement envisageable, dormir était pour moi un moyen de s'évader, endormi tous les hommes sont égaux, et je n'aimais pas me sentir inférieur ou bien supérieur aux autres, dormir permet de déstresser, de ce détendre, et ce lever peut sembler être une insulte à ce moment de paix que l'on a, la paix est tellement rare dans notre monde, et on ne la trouve que dans notre lit. La douche elle est un lieu différent, elle nous permet de faire le point, de repenser aux événements antérieur, et aux événements à venir, et de faire renaitre les doutes, tout autant qu'elle peut les faire fuir.

Il s'agissait la de mes deux rituels journaliers, des rituels qui me permettaient d'entamer la journée convenablement, sinon quoi je n'étais pas de bonne humeur ou bien en de bonnes conditions pour passer une bonne journée. Un autre rituel matinal, les étirements, j'adorais m'étirer après mes exercices matinale à l'aide d'une barre de traction avant de me préparer pour sortir.

Une fois tous mes rituels accomplis j'avançais prêt de ma porte, où je pouvais apercevoir une lettre sortie de la fente construite de manière à exercer cette fonction. Aussi je me baissais et l'attrapait d'un geste souple laissant mes doigts puissant ce frotter à cette lettre sans la froisser. Je l'ouvrais délicatement et observais l'ordre de mission écrit avec de l'ancre noir sur ce fond blanc. Le sceau du Kazekage assurait que cette mission était officielle, aussi il était indiqué le rang plus important que mes missions précédente, le rang B, ça faisait plaisir d'avoir enfin une mission digne de ce nom, enfin, j'aspirais à obtenir encore plus d'importance.

De plus j'étais accompagné pour cette mission, enfin j'allais servir de compagnon plutôt, car il était écrit que j'allais être en coopération avec un Jonin dénommé Hayato, je ne le connaissais pas mais me doutais que j'allais apprendre de lui, j'étais d'ailleurs pressé de voir à quel genre d'individus j'allais avoir à faire, une fois préparé je me rendais donc au lieu de rendez-vous indiqué pour rejoindre mon homologue.

Une fois arrivé, j'attendais peut de temps le Jonin qui ce présentait brièvement avant de me dire qu'il fallait que nous avancions vers l'Est. Sur ces mots nous commencions à avancer, puis sûrement afin de faire passer le temps, il me posait une question des plus surprenante mais très intéressante. Que ferais-je si je me savais condamné ? Mmmh cette question me demandait réflexion.

"Et bien j'imagine que mourir en compagnie de femmes est une mort heureuse, je vis d'ailleurs comme-ci j'étais condamné c'est pourquoi je profite souvent de leurs compagnie, et toi ?"

Lui redemandais-je en souriant, je me prenais au jeu, mais ne comptais pas mourir aujourd'hui, je trouvais cette ambiance bonne enfant et l'appréciais particulièrement, enfin bon ce n'était que le début, et la péripétie de ce voyage était encore à écrire. Et j'avais hâte de connaitre la suite.

Une réponse assez prévisible. En plus, il lui retournait simplement la question, au lieu d’enchainer sur une autre… Bon d’accord, ce n’était certes pas du niveau d’un Kioshi, mais tout n’était pas à jeter non plus, la seconde partie de sa réponse était intéressante. Il vivait comme un condamné – en partant du principe qu’il savait ce que pouvait endurer les condamnés de l’Ergastule par exemple – le mot était fort. Condamné, mais par qui, par quoi ?

- Moi ? Je n’ai pas d’idée précise. Mais comme toi, ce serait quelque chose d’assez égoïste.

Au moins ils étaient honnête, tous les deux. Face à ce genre de question, pour renvoyer une bonne image, on pouvait répondre quelque chose niais et bien gentil, mais ils ne l’avaient pas fait. Voilà comment avec une simple question, Hayato en était arrivé à apprécier … à apprécier… Il déplia l’ordre de mission pour y lire le nom inscrit. Yamada Mikoto, voilà !

- Mais du coup, je posais la question pour savoir ce que tu pensais de la situation pour laquelle on nous envoie.

Alors qu’il était le premier à dire qu’un shinobi ne devait pas réfléchir. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, un dicton qui résumait bien le moment. Hayato aimait se poser des questions, le problème c’est que quand on va trop loin dans la réflexion, on commence à comprendre que ce qu’on fait n’est pas spécialement bien, logique, rationnel, normal… Et on peut en souffrir. Après, peut-être que c’était parce qu’il appréciait cette souffrance qu’il ne s’arrêtait pas de réfléchir. Une sorte de sado masochisme intellectuel ? M’ouais.

Ou alors il était juste trop perché.

Bref, la mission. Le duo arriva très vite dans une zone au relief plat, où hormis quelques rares arbres ou carré d’herbes hautes, rien ne dépassait à l’horizon. Hayato s’arrêta soudain, au bord d’un énorme canyon qui sillonnait l’ensemble de la plaine. Dans le creux de ce dernier, leur lieu de destination : Ithnan, un immense rassemblement de commerçant venus des quatre coins du désert, profitant de la saison pour tenter de vendre leurs produits à d’éventuels voyageurs, où même d’autres marchands. Pourquoi le marché d’Ithnan s’installait là ? Précisément parce qu’avec la pluie, le fond du canyon devenait l’espace d’un bref instant un cours d’eau. De quoi ravitailler les bêtes, se désaltérer, laver ses biens.

Mais une installation pareille comporte des risques. Il arrive assez fréquement que le cours d’eau sorte de son lit, générant alors des inondations qui peuvent ruiner un marchant si ce dernier n’a pas pu sauver sa marchandise. Cela arrivait à chaque fois, Du coup, Hayato était dubitatif, se demandant si cette histoire de voleur n’était pas juste une histoire inventée par des vendeurs pour tenter de récupérer de la part de Suna ce que le cours d’eau leur avait enlevé : de l’argent.

- Bon, voilà ce que je propose, on va se séparer. Essaie de poser des questions aux gens à propos du voleur, moi de mon côté je vais chercher d’éventuel indices prouvant son existence. On se retrouverait en fin d’après-midi près de l’immense tente verte avec les motifs de serpent.

Hayato semblait quelqu'un de bien, je le sentais à sa façon d'être, cependant comment savoir si il ne jouait pas un rôle ? Je n'en savais rien, à vrai dire j'étais dépourvu de repaires et ne savais quoi penser, c'était ma première mission de rang B mais je ne sentais pas le stress me gagner, j'étais au contraire vraiment décontracté, je savais bien que cette mission serait réussi comme les autres, je croyais sincèrement en mes capacités, et aux côtés d'un Jonin, tout cela ne pouvait qu'être de bonne augure, aussi je décidais d'accorder ma confiance à ce Shinobi, tout en restant sur mes gardes, il avait un grade supérieur au mien et je me devais d'un point de vue hiérarchique de lui accorder ma confiance.

De plus la franchise de sa réponse me prouvait qu'il ne ce cachait pas, une façon d'être que j'appréciais, celons moi prendre des gans lorsque l'on annonce quelque chose est le symbole des faibles, quelque chose que je ne supportais pas, je n'étais pas faible, et si je faisais quelque chose de mal durant la mission je l'accepterais et ne commettrais plus la même erreur, je mettrais ma susceptibilité de côté et accepterais les critiques de manière à progresser. Un shinobi doit accepter les reproches pour renaître de ses cendre tel le rusé phœnix que j'étais.

Après quoi nous pénétrâmes au sein du camp des commerçants, de nombreuses tantes, des personnes possédant des voiles de manière à ce protéger de la chaleur, beaucoup de bruits, les personnes fréquentant ce lieu savaient pertinemment qu'il était dangereux pour eux, alors pourquoi restaient-ils ? Je ne le comprenais pas aussi j'aurais aimé qu'on m'explique même si je ne pensais pas qu'il y avait de réponse à cette question, sans doute était-ce seulement un rituel, enfin bon, là n'étaient pas mes préoccupations, je me devais de me concentrer sur ma mission et non sur des choses extérieurs. Cependant ça m'intriguait, je savais que le point d'eau et l'ombre étaient idéales, mais me doutais qu'il y avait surement des endroits comportant moins de risques.

Après quoi le Jonin décidait d'énoncer un plan, il ne me l'imposait pas et me le proposait, chose que j'appréciais, mais son plan était bon, aussi je l'acceptais, j'aimais mener mon enquête et espérais la réussir convenablement, aussi je décidais de lui donner mon accord et de me mettre en route sans plus tarder.

"Très bien, faisons preuve de subtilité si on nous voit mener notre enquête les autres commerçants risquent d'être méfiants car je ne doute pas qu'une grande partie de marchés ici sont illégaux."

Aussi je décidais après ces mots de me cacher derrière une tante et de me transformer en un vieillard aux allures de commerçants, ça serait mon camouflage pour les interrogatoires de manière à ne pas me faire repérer et de pouvoir me balader librement en ce lieu. Aussi j'avançais vers le commerçant le plus proche, celui-ci vendait des fruits exotiques, la taille de ses fruits étaient impressionnants. Il avait l'air dynamique et possédait une femme sous ses ordres, j'avançais lentement vers lui, observais sa marchandise avant de prendre la parole.

"Bonjour, je souhaiterais commercer ici aussi, ne vous en faites pas je ne vous ferais pas concurrence je compte me positionner sur le marché de la restauration, j'ai laissé mon matériel au village de Suna où je tiens un restaurant. Cependant j'ai entendu parler de voles fréquents en plus d’inondations ici, pourriez-vous me confirmer cela ? Et me dire de qui je devrais me méfier."

L'homme semblait surpris mais me sourit aimablement avant de parler dans sa moustache.

"Et bien, ma foie oui nous avons été volé, j'ai moi même perdu la moitié de mes revenus et certains biens de valeurs, cependant si nous savions qui était la cause de ces voles nous aurions réglé le problème depuis longtemps. Je soupçonne cet homme là bas, il vend des armes, c'est illégal, sinon il y a mon concurrent direct en face, celui-ci est riche et perd quand même son temps à venir ici, ou bien, l'homme là bas, il vient tous les jours mais n'achète jamais rien, ça ne m'étonnerait pas qu'il fasse du repérage avant de nous voler."

Me disait-il, il me montrait du doigt les trois personnes désignés, faisant de lui mon principal suspect, cette façon qu'il avait de m'amener sur d'autres pistes semblait une manière de ce discréditer, m'avait-il percé à jour ? Je n'en savais rien, mais espérais qu'il ne me causerait pas de problèmes. Aussi j'avançais vers le marchand d'armes. J'entrais dans sa tante verdâtre, et tombais nez à nez avec un homme possédant un voile noir, il avait des cicatrices sur le peut de visage que je voyais. Il avait un air sombre, mais comment on dit ne jamais ce fier aux apparences. Aussi je mémorisais toutes ses cicatrices de manière à ne pas me faire duper si quelqu'un prenait sa place sous le voile.

"Pourriez-vous me renseigner sur une méthode de tuer rapidement quelqu'un sans être suspecté ?"

Lui demandais-je de manière à voir quel vile serpent il pouvait-être ? Je me doutais que son marché ne devait pas être légal, aussi j'étais méfiant envers lui et ne lui tournait pas le dos, mon apparence de vieillard me donnait un air vulnérable et allait peut-être le pousser à essayer de profiter de moi. Aussi après ma demande il ricanait et m'apportait un bocal contenant un scorpion.

"Glissssssssez cette bête de manière disssssscrète prêt de la persssssssonne visé et vous vous en débarasssssssserez sans même être sussssspecté."

Me disait-il avec un accent qui m'était inconnu, aussi je le dévisageais avant de reprendre la parole.

"Je vois que vous êtes bien équipé, mais finalement j'aimerais ne pas employer un tel extrême, auriez-vous des astuces pour voler sans me faire repérer ?"

J'essayais de l'amener sur ce terrain de manière subtile, cependant, soit il m'avait percé à jour soit il était dans le déni soit il n'avait rien à ce reprocher car sa réponse ne m'apportait pas les informations que j'étais désireux de connaitre.

"Je vends des armes et non de vulgaires méthodes de voles, je n'aurais pas besoin de prendre de tels rissssssssques si je pouvais gagner de l'argent aussi facccccccilement, aussi je vous prierais de dégager sur le champ."

Me disait-il avant de me tourner le dos et de reposer le bocal, aussi je sortais en dehors de la tante sans rien ajouter, je reprenais place sous le puissant soleil du désert. Et j'avançais vers le concurrent principal de la première personne que j'avais interrogé, savoir les informations qu'il comptait me livrer m'intriguait, cependant celui-ci refusait de poser à des questions, il m'expliquait qu'il était commerçant et nous une agence touristique, après ce refus obtempéré, je recherchais le dernier suspect qui devait ce balader dans le marché, mais celui-ci ne semblait plus être ici, sans doute avait-il des heures où il circulait en ces lieux. Le temps avait rapidement passé, et la fin d'après midi était arrivé plus vite que je ne l'aurais cru, aussi je décidais d'attendre mon compagnon à la tante. Je reprenais mon apparence normal de manière discrète avant d'attendre patiemment que Hayato me rejoigne une fois qu'il aurait finit sa besogne.

Le duo se sépara pour plus d’efficacité. Hayato eut donc le temps de penser, seul, de son côté. Pour l’instant, il n’avait pas grand-chose sur Mikoto. Après, ils n’étaient pas obligés de devenir complices à la fin de cette mission. Si toutes les opérations dangereuses à l’extérieur du village devaient terminer ainsi, il aurait des amis à ne plus pouvoir les compter. Le marionnettiste s’enfonça dans ce marché géant, prenant bien soin de masquer le symbole de Suna cousu sur sa tenue ; comme l’avait dit le Yamada, il valait mieux faire profil bas.

- Ha… Bordel, mes sandales sont foutues !

La pluie et la montée des eaux avaient rendu la zone boueuse. Hayato venait de l’apprendre à ses dépens. Il en avait jusqu’aux mollets, sous les regards hilares des locaux. Sur le coup, il regretta sincèrement de ne pas avoir de tenue de rechange ; contrairement à ce que certains proverbes pouvaient laisser penser, soigner son apparence était d’une importance primordiale. L'extérieur, c’était la première chose que l’autre voyait et qu’on le veuille ou non, il se basait sur cette dernière pour « juger ». C’était humain.

- Hey, monsieur le Sunajin !

- Qui, moi ?

- Oui, toi, viens vite, il y a…

- Tu te trompes, je suis venu du Nord avec mon cousin pour…

- Arrête ton baratin, toi et ton pote on vous a grillé dès le départ, vous êtes de Suna !

Pour le côté subtilité, c’était visiblement assez mal parti.

- Je… n’importe quoi, euh… circulez.

- Ah voilà ! “Circulez”, c’est pas un mot de militaire ça ? Bref, amène-toi, on a un souci par là-bas

Hayato laissa tomber et suivit l’individu. Il s’agissait peut-être d’une piste pour la mission. Arrivé sur place, il trouva un attroupement de personnes, affolées autour d’un éléphant s’enfonçant de plus en plus profond dans des sables mouvants… Rien à voir donc, mais bon, puisqu’il était là, autant aider. Augmentant sa stabilité grâce à son chakra sous ses pieds, il s’avança dans les sables mouvants où il y invoqua ses trois marionnettes, qu’il enfouit sous le pachyderme. Plus ce dernier se remuait et plus rapidement il s’enfonçait. Hayato l’immobilisa donc dans un premier temps à l’aide de son poison. L’astuce pour se tirer de ce genre de pétrin était d’atteindre une position horizontale, de manière à exposer une plus grande surface au piège mortel – un peu comme un plat à la piscine. Les marionnettes inclinèrent donc le corps de l’éléphant qu’ils purent alors extirper, avant de le tirer hors de danger, sous les applaudissements de la foule.

- Merci, merci. Je ne fais que mon devoir.

Ce petit moment fut cependant interrompu lorsqu’une femme s’écria. Son précieux bracelet – héritage de sa grand-mère, ou quelque chose dans le genre – avait subitement disparu. La panique se propagea alors rapidement, car beaucoup se retrouvèrent dans la même situation, on leur avait pris quelque chose. Devinant ce qu’il devait se passer, Hayato se mit à scruter attentivement les environs, à la recherche d’un éventuel comportement suspect… et c’est là qu’il le vit, c’était le mec qui l’avait emmené ici. Ils se fixèrent dans les yeux l’espace d’un court instant, puis le Sunajin entama une course poursuite,…

Il ne connaissait malheureusement pas aussi bien les lieux que son poursuivant et perdit très rapidement sa trace.

- Ce mec s’est joué de moi… j’aime pas ça.

[…]

Lorsqu’il aperçut finalement la tente verte, le ciel avait déjà pris une teinte rougeâtre. Si Hayato avait choisi ce lieu comme point de rendez-vous, c’était parce qu’il avait remarqué qu’il s’agissait d’une sorte de salon de détente. Thé vert, petits gâteaux au citron, avec le Yamada ce serait l’endroit idéal pour faire le point de la journée.

- Alors, de ton côté ?

Hayato but une gorgée de sa boisson chaude, tout en écoutant le récit de son comparse.

- Moi j’ai… sauvé un éléphant. Et je crois avoir rencontré notre cible, mais elle m’a échappé. Le gars avait les yeux bleus, mais je n’ai pas eu le temps de mémoriser son visage.

Leur petite discussion n’irait cependant pas plus loin, car quelqu’un pénétra sous la large tente, trempé et affolé.

- Hey ! Quittez cet endroit en vitesse ! ça recommence, comme hier soir ! Le niveau de l’eau vient de doubler ?

- Quoi ? Mais comment c’est possible, il n’a pas plu une goutte depuis qu’on est ici ?