Nous fûmes enfin de retour à Suna. La guerre n'était pas terminée, mais j'avais vraisemblablement des choses à faire ici. Les gardes me virent avec le Yamada dans les bras d'un de mes clones. Ils descendirent de leur perchoir pour venir à ma rencontre. Je me doutais de leur réaction, ils pensaient certainement que j'avais encore trahi mon village, attaqué l'un des nôtres etc... Et je ne me trompai pas. Le premier, certainement le plus expérimenté me demanda simplement le pourquoi du comment, sa voix trahissait sa nervosité et sa crainte également. Voilà l'effet que produisait l'écarlate sur un bon nombre de personne. Sa réaction me renvoyait directement à la dernière fois que j'avais quitté le village, contre mon gré mais en toute conscience cependant. Après un court silence je leur expliquai la situation et la raison de l'inconscience de Kioshi. Bien sûr ce n'était pas dans mon intérêt personnel de faire subir ça au jeune homme, mais plutôt dans celui de Suna, à vrai dire. Car la réponse que j'avais donné au conseil lors de mon jugement était certes simple mais ô combien implicite. En effet, eux, les conseillers; l'avaient compris : j'étais revenu pour expier mes fautes d'une part, et aider Suna d'autre part. Ainsi, explications fournies ils me laissèrent passer. Je leur demandai de prendre en charge le jônin que j'avais assommé, de lui faire prendre un peu de repos, par exemple.

"Le conseil est-il disponible, je dois leur faire mon rapport."
"Il sont au QG du Kakumeigun, au centre des opérations. Bon retour Zanshi-sama."
"Ha... Merci."

Mon clone observa, silencieux et emboîta le pas aux deux jônin chargés du contrôle de l'entrée. Des jônin, au moins Suna avait elle appris de ses erreurs. Bien maintenant je devais me rendre au Kakumeigun, une place, un lieu que je connaissais bien et plus que cela d'ailleurs. Combien d'années avais je pus passer dans ses couloirs, à sa direction afin d'aider le Kazekage Kenji. Une belle époque que je regrettais horriblement, enfin toutes les bonnes choses avaient une fin, et d'autres prenaient le pas, ainsi allaient les choses. Je fus enfin au Kakumeigun, d'ici me rendre là où se trouvaient les trois conseillers ne serait pas long, une question de secondes. La grande porte se dressait maintenant devant, la dernière que je devais pousser avant de passer à autre chose. Je la poussai, ceux que je cherchais était en fin en portée de main. J'avais plusieurs choses à leur dire. D'une part, ma mission était un échec, d'autre part le Kazekage n'était pas celui prétendait être. Ils me regardèrent avec une inquiétude palpable, bien que je ne laissai rien transparaître. Ohatsu fut le premier à venir aux nouvelles, Ayana et Atsumi restant en retrait, attendant le couperet comme le condamné à mort...

"Zanshi-san, quelles sont les nouvelles du front ?"
"Kyoshi Rei s'est révélé être celui que vous nommez l'Homme Masqué."
"Notre Kazekage, un... traitre ?"
"Cela vous étonne, Ayana ? Suna n'a jamais connu que ça."
"L'homme masqué... Est il en relation avec cette guerre ?"
"Bien sûr qu'il l'est. C'est lui, Kyoshi Rei, qui a mis en avant l'indépendance des villages. Zanshi, vous donnerez les détails dans un rapport complet. Nous devons maintenant trouver un nouveau Kazekage sans tarder!"
"Avez-vous une idée ?"
"Non, aucunes, c'est trop soudain; nous pourrions peut-être demander à Yogan ?"
"Il n'acceptera jamais, c'est déjà formidable qu'il ait accepté de reprendre du service pour assurer le fonctionnement du tribunal. Non... C'est vrai qu'il a l'envergure mais..."
"Yamada Kioshi ? Hayato ? Kawaguchi Yasuki ?"
"Hum... non.."
"Alors peut-être devrions nous préparer des élections ?"
"Non, la définition du Kage est le ninja le puissant pas le plus populaire."

Je restai proche de la porte, prête à quitter les lieux. Je les écoutais sans vraiment les entendre, c'était à eux de choisir, de décider, de parler. Et si jamais ils le désiraient, je pouvais leur communiquer mes impressions, mes remarques. Il était vrai que trouver un Kazekage alors que la guerre marquait le paysage et que l'incertitude régnait était chose ardue. Je les observais maintenant, croisant les bras. Ils me regardaient aussi. Un étrange silence s'était installé dans la pièce circulaire du troisième étage du manoir. Je plissais les yeux, en les fixant avec plus d'insistance et entre ouvris les lèvres. Une exclamation, voilà ce que je laissai s'échapper en comprenant subitement la raison de leur comportement du moment.

"Ha... Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée."
"Zanshi... Tu as dit que tu servirais Suna."
"Oui mais... vous plaisantez, je suis... trop jeune!"
"Non, vingt six ans est l'âge adéquat. Néanmoins, nous ne voulons pas te forcer à devenir un Kazekage mais rends toi bien compte qu'en cette période nous avons besoin de personnes... de confiance."
"Parce que vous me faites confiance ?"
"Moi, oui."
"Moi aussi."
"Pas vraiment pour ma part, mais si j'y suis obligée.. Je vous ferais confiance, Zanshi. La logique veut que tout ce qui est arrivé quelques mois auparavant ne pourra plus se produire... N'est-ce pas ?"
"Et bien... il est vrai que... mais, devenir Kazekage n'a jamais été mon souhait vous savez. Cependant, si Suna a besoin de quelqu'un pour le guider au travers de cette sombre période... Je peux bien assumer ce travail un temps..."
"Très bien. Habashi Zanshi, L’Écarlate, nous vous nommons Godaime Kazekage."

Je vis Ayana s'empresser de rédiger une note et de la sceller dans la foulée. Elle fit tourner le papier entre les mains de ses deux collègues, qui y apposèrent aussi chacun un sceau chakratique. Yogan entra à son tour dans la pièce. Rinto Yogan...

"Vous m'avez appelé Ayana-sama."
"En effet. Voulez-vous bien porter ce document aux archives du Palais ?"
"C'est... Un ordre d'investiture ?" Dis-t-il en posant son regard brun sur moi.
"Oui, Habashi Zanshi est votre nouvelle Kazekage."
"Kazekage-sama, mes.. félicitations. Je retourne au palais."

Il sorti du QG, nous laissant de nouveau entre nous.

"Donc, que dois-je faire ?"

- - - - - - - - - - -

Après l'entretien avec les conseillers, je pris une profonde inspiration. Les trois conseillers avaient demandé aux chuunins chargés de faire circuler le courrier, de transmettre à la population un lettre leur demandant de se rendre sur la place devant le palais du conseil, et accessoirement du Kazekage. Je poussai la lourde porte menant dans le hall, et sortis. Devant moi une foule de ninjas, et de civils; des visages que je connaissais, d'autres un peu moins, rien d'irrémédiable. A cet instant je n'étais à leurs yeux que Zanshi ou l'écarlate. Je n'avais pas le chapeau traditionnel du Kazekage. Non, j'avais à parler avant de porter les signes de l'autorité.

"Sunajin, le Kazekage Kyoshi Rei vous a trompé, comme ses nombreux prédécesseurs l'ont fait. Il n'était autre qu'une couverture pour celui que l'on nomme l'homme masqué. La guerre n'a donc pas été initiée par un Kazekage, ou un Sunajin; mais par un homme mentalement instable. Le Conseil Souverain a donc décidé, afin de palier à cet abandon de poste, et trahison; de nommer un nouveau Kazekage, moi, Habashi Zanshi." Je marquai une courte pause.
"En tant que tel je vais établir de nouvelles règles, en accord avec le conseil; afin de permettre à Suna de se relever de ses nombreuses déceptions. Vous pouvez me faire confiance, plus qu'à quiconque auparavant." Je pris de nouveau quelques secondes, observant l'assemblée.
"Le prochain objectif que nous tenterons d'atteindre, sera d'écarter la menace que représente Kyoshi Rei. Pour ce faire, nous devrons coopérer avec nos homologues du feu, de l'eau et de la foudre. Je sais que cela ne sera pas chose aisée, mais, moi; j'ai pleinement confiance en vous." Ajoutais-je avec un fin sourire alors qu'Ohatsu, l'un des trois conseillers me tendait la coiffe du Kazekage, la quelle je pris à pleine main.

Spoiler:

La grognasse ne devait probablement pas se souvenir à quelle point elle m'avait ôté des mois entiers de vie. Ce jour-là où elle avait négocié l'arrêt des combats au pays du Feu, sans la moindre espèce de raison. J'avais continué à tuer, en mode rien à branler. Un gros fuck dans sa sale face de rousse. Ensuite on m'a foutu dans l'Ergastule jusqu'à ce que Makka-réna la fasse sauter, et je suis restée dans le coma.

Et pourtant, regardez-moi donc ! Vous me verrez dans un état bien déplorable. Alors que personne ne m'a empêché de me jeter au front à corps perdu cette fois-ci, ni mon agilité, ni ma flexibilité, ni ma rage de vaincre ne m'ont permis de m'en tirer indemne. Mon bras a failli fondre sous la chaleur du magma Kumojin, et à défaut d'avoir eu assez mal pour sombrer dans l'inconscience jusqu'à ce que les brancardiers me ramènent à Suna, j'ai passé tout le voyage à cracher mes boyaux.

Je commençais à prendre l'habitude de me faire brouter la face par des étrangers, mais là ça prend des proportions sérieusement inquiétantes.


Sous ma large cape, je l'observais gerber son autorité et arroser tous les Sunahins de son regard rouge sang.
Je n'allais pas gueuler contre elle aujourd'hui. Je pouvais à peine bouger. Si mon père n'avait pas été au front, il m'aurait jamais laissé sortir... et je serais probablement sortie quand même. Bref.

De toute manière, je me rends compte que même quand j'arrive à ne pas tomber dans les pommes après mes combats, le monde va quand même trop vite pour moi. Rei-sensei un traître. La blague quoi.
La blague.
Homme masqué ou pas, il sera bien obligé de m'expliquer deux trois trucs la prochaine fois qu'on se verra. Je le retrouverai, ça serait une question de mois. Si ça se trouve, c'est même lui qui viendra à nous, s'il est aussi bad boy qu'on le raconte.
Quand j'y repense. Il a quand même simulé une attaque de lui-même contre son propre village. Hana s'est frottée à lui, et elle a même pas été foutue de calculer que c'était notre prof... quelle nouille, celle-la.


Et voilà qu'il était remplacé par une psychopathe qui voulait sa mort. Que du bonheur.

Mon combat, c'était Suna, pas mon sensei. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me rappeler que c'était lui qui avait ramené les Ketsueki chez nous, et que sans lui j'aurais probablement été amené à passer autant de temps avec Rossu... ni cette poule de Hana, d'ailleurs.

Quelques mois auparavant, j'aurais piqué une crise. J'aurais vomi à la gueule de cette traîtresse, et je serais repartie au front sans rien demander à personne.
Mais là, ben non.
Je pouvais plus courir.
Je pouvais juste plus putain de courir. Fini les rebondissements contre les murs, terminés les étirements à s'en déboîter la colonne. J'étais bonne pour du repos. Et pour la première fois de toute ma foutue vie, je me disais que c'était peut-être pas plus mal.

Je n'avais aucun espoir en elle. Comme elle le disait si bien, le poste de Kazekage était réservé à une élite de tocards psychologiquement pas stables, et il n'y avait aucune espèce de raison pour qu'elle échappe à la règle. Jusqu'ici, elle avait même fait plus de mal à Suna que Rei-sensei en balançant son pillier sulfureux sur la voie illusionnée. Mais si ce qu'elle disait était vrai, c'était bel et bien du Yondaime qu'il fallait s'inquiéter.

Qu'importe. J'ai arrêté de faire confiance aux leaders. Pas besoin d'eux.
Besoin d'un nouveau prof, par contre.

…
…

- *tousse* Excusez-moi, v... *tousse*, Vous n'auriez pas vu passer Gabushi-sama, des fois ?

J'observais la foule sans mot dire, jusqu'à ce que le Yamada intervienne. Son discours était le reflet même de Suna, rempli de doutes compréhensibles et d'une naïveté dépassant de loin les limites imaginables. Etait-ce simplement le soleil qui tapait trop fort pour leur permettre une réflexion éclairée ou alors un isolement de trop longue durée au milieu d'un désert inhospitalier ? Impossible de savoir, peut-être était-ce juste la nature même des Sunajin. J'étais aussi un peu naïve, la seule différence avec la plupart d'entre eux résidait dans le fait que je le savais. La paix pour la paix, ça n'existait pas; une paix sans souffrance non plus, et encore moins sans concession.

Enfin, là n'était pas encore la question. Nous parlions donc de trahison. Un mot facile d'emploi mais compliqué dans sa compréhension, beaucoup de chose ici tournait autour de ça, la compréhension, qu'elle soit des mots ou de son environnement. Initier une idée telle que le Kyoshi puisse ne pas être le dit homme masqué m'aurait fait rire dans d'autres circonstances. Et enfin, nous terminâmes sur la question de la légitimité. Je savais que cette annonce, un nouveau Kazekage, qui plus est l'Ecarlate, allait en faire douter plus d'un, doute que je me devais d'effacer. C'est alors que mon tact prit le dessus, quelle ironie.

"Il y a un problème dans ce village, il réside dans la confiance. Je sais ce que j'ai fait, merci de me le rappeler. Mais il y a une différence importante entre moi et mes prédécesseurs, qui est peut-être le fait que j'aie toujours œuvré pour la paix, tant que je le pouvais. A la différence des autres, je n'ai pas eu d'autre choix que d'agir ainsi, et je le regrette. On peut me considérer comme une traitresse, une personne instable; mais toujours à l'instar de mes paires, j'ai toujours agis dans le but de préserver le village, et ses habitants; ninjas comme civils. Pour ce qui est de Kyoshi Rei, soyez beaucoup moins naïf je vous prie, ouvrez les yeux un instant, le temps d'entrevoir la vérité. Un homme, le Kyoshi, a poussé les villages à la guerre en arguant de la liberté. Un autre homme, le Masqué, s'est dévoilé à nos yeux comme étant le Kyoshi, dévoilant aussi son sombre dessein qui est de tous nous éliminer. Et, tu dis que Rei aurait été capturé, et qu'un autre ninja aurait pris son apparence ? Tu dis qu'il aurait été manipulé ? Soit, accordons lui le bénéfice du doute, on reste innocent jusqu'à preuve du contraire, et nous verrons qui est de lans vrai, et qui vit dans un monde parallèle au nôtre. Je m'arrêtai quelques secondes et repris. Maintenant, pour ce qui est de la légitimité des Kage désignés; sachez que le Kage est la personne la plus à même de protéger son village, il est le shinobi le plus puissant du village. Être Kazekage n'est pas un choix, mais un devoir, le devoir qui incombe au plus fort de protéger les plus faibles. Y aurait il quelqu'un ici qui se porterait volontaire pour devenir Kazekage, quelqu'un qui puisse soutenir cette charge avec le sourire ? Y a t il seulement quelqu'un qui se rend compte de ce que représente cette fonction ? Les Ketsueki... ils sont au même titre que les Yamada ou les Kawaguchi, des Sunajin. Cependant, tout Sunajin qui se dressera contre son village sera écarté et par mes propres soins s'il le faut."

Finis-je sérieusement. Mon sourire s'était volatilisé. J'attendais de nouvelles remarques, de nouvelles questions. Assumer ce rôle, je ne l'avais jamais voulu; je le faisais avant tout pour Suna et maintenant que je le jouais, je ne faillirais sur aucun point, j'irai jusqu'au bout, jusqu'à mon dernier souffle. Je me devais de relever la tête de ce village, de montrer aux Sunajin que rien n'était complètement noir. En fait, ce que je devais faire n'était ni plus moins que rompre cette chaine de doute et de haine afin d'amener lentement mais surement la paix.

Je me souvenais encore de l'objectif d'Akuraï, il était le même que le Kyoshi, ou l'Homme masqué : supprimer tous les ninjas. Et j'en avais tuer un bon nombre sous son influence néfaste. Je ne m'étais d'ailleurs pas étalé sur ce sujet, l'attaque de Suna. Je n'étais plus sous domination du vieil Habashi, et ce genre de chose ne pourrait plus arriver à l'avenir, de plus il ne s'agissait pas de m'expliquer en place publique, mais bel et bien de m'adresser à cette foule en tant que Kazekage, et pas coupable de faits passés. Il y avait, et il y aurait des mécontents, des plus contents, des intrigués et des soulagés, et aucun d'entre eux ne parviendraient à me faire plier, car même si j'étais affublé d'un titre particulier, je demeurais et demeurerais à jamais l'Ecarlate de Suna.

Spoiler:

"Mikoto vite !"

Quelle agitation.. Comme à mon habitude j'étais au bar qui ce trouvait dans les quartiers des Yamada, bien que je n'ai toujours pas envie d'être identifié de trop prêt à mon, n'ayant pas encore digéré les trahisons passé, je devais avouer apprécier pouvoir être assis à ma table, regarder ma famille s'épanouir, cependant aujourd'hui, je ne côtoyais pas une femme afin de finir comme à ma précieuse habitude, la tête posée à côté de la sienne dans n'importe quel lieu, non cette femme me parlait afin de me dire de me dépêcher, à vrai dire, je n'étais au courant que de très peut de choses quant à l'actualité de notre village, je me contentais de repousser les démons du passé en m'entrainant sans laisser mes précédents tourments envahir mon précieux esprit. Je me levais donc de ma table, le sang bouillonnant des Yamada qui coulait dans mes veines brûlait à l'idée de découvrir ce qui pouvait être à l'origine de tant d'agitation. Je replaçais bien ma chaise contre la table, en éternel maniaque que je suis, avançais mon verre à la main, continuant de boire à petit feu le délicieux whisky qui colorait le récipient transparent, je remuais mon poignée, je trouvais distrayant de voir les glaçons entrainé par le courant que je créais en répétant un mouvement ondulé. Sortir du bar semblait être aussi compliquer que de faire détaller un groupe de fans en délire. C'est pourquoi je décidais de ruser et de sortir par une fenêtre d'un geste agile mais tellement simple.

J'étais désormais dans la rue, au milieu de la foule qui ce dirigeait vers un même endroit, le palais du Kazekage, j'entendais dire dans la foule qu'une femme ce tenait sur le balcon du palais. Que ce passait-il ? Je l'ignorais, mais comme tous bons citoyens et Shinobis je me rendais à ce lieu, je voulais cependant observer la chose sans être gêné, d'un puissant saut je m’agrippais à une gouttière, et le chakra concentré dans mes pieds me permit de sauter sur le toit d'un salto parfait. Oui je voyais désormais la personne sur le balcon de loin, je tenais toujours mon verre de Whisky soigneusement dans ma main, je m'étais arrangé pour ne pas en renverser à l'aide de gestes intelligent.

Cependant il semblait que les toits étaient eux aussi prit par bon nombre de Shinobis, de tel sorte que je fus bousculé et que mon récipient ce brisa sur le sol étalant le liquide sur le toit du bâtiment, allais-je m'énerver ? Non, sans doute cette personne n'avait pas faite exprès, je prenais donc la décision de courir aussi de manière à être le plus prêt possible du lieu tant convoité. Une fois suffisamment proche de ce lieu, je m'asseyais sur un toit, la personne allait prendre la parole. Pourquoi Kyoshi Rei n'était-il pas la ? Que ce passait-il ? Les réponses allaient bientôt être apporté.

La femme prit la parole, ainsi le Kazekage était un traitre et à l'origine de la guerre qui détruisait notre monde, tsss, les trahisons n'avaient donc pas quitté notre monde, de mieux en mieux, si peut de fierté parmi tant de personnes. Et bien, voilà qui confirmait mon hypothèse, on ne peut jamais avoir confiance qu'en soit même, et encore.. Le soleil chaud de Suna pesait sur ma tête, que penser de tout ça ? Tout simplement la même chose que la grande majorité de la population du village du désert, Suna ce relèvera encore et toujours, et à jamais.

"Une femme au pouvoir, voyons voir ce que ça donnera, ce sera nouveau en tout cas, espérons que ça sera de bonne augure." Dis-je dans ma barbe.

Il semblait cependant que mon sensei était désireux de prendre la parole, il ce lançait dans un discours qui forçait à ce poser des questions, ainsi, la nouvelle Kazekage avait déjà trahit notre village, cependant la réponse de celle-ci était tout aussi pertinente, mais Kioshi persistait, et continuait de semer le doute dans l'esprit des Sunajins. Aussi je comprenais le désarois du membre de mon clan, de ma famille cependant je ne pensais pas que c'était ni le lieu ni le moment de ce lancer dans ce genre de discours, aussi j'espérais que Kioshi écouterait un membre de sa famille, c'est pourquoi je décidais de prendre la parole.

"Kioshi, en nous vouant à la cause de notre précédent Kazekage, nous avons tous trahit Suna, nous sommes donc désormais sur un pied d'égalité, peut-être devrions-nous attendre et voir ce qu'a à nous proposer la nouvelle tenant du titre ?"

Après ces mots, je me levais et décidais d'applaudir notre nouvelle souveraine en espérant que le village suivrait, Suna vient de perdre un leader, n'en perdons pas deux en si peut de temps, une guerre interne à Suna serait le bouquet...

Devais-je vraiment justifier tous les points de ce que j'envisageais pour Suna si on me le demandait ? Non. Mais je n'allais pas pour autant laisser ces quelques interrogations. Diriger un village n'était pas une mince affaire et cette assemblée, être exposée devant tout ces ninjas et civils me donnait un aperçu de mon avenir proche. Cependant, ceux qui ne me connaissaient pas, apprendraient et les autres... Je fixai un instant le Yamada, jusqu'à un second personnage, un genin; intervienne. Ses mots étaient forts et d'une certaine façon très justes, néanmoins je ne considérais pas les Sunajin comme tels, aucun Sunajin n'étaient pour le moment accusés de traitres, et encore moins les Katsueki, jusqu'à preuve du contraire. Même s'ils agissaient dans l'ombre contre Suna, le conseil ou moi même; je ne voulais commettre aucunes bévues. D'autant que les manipulateurs de sang restaient certainement les plus sages ninjas et êtres qu'il m'était donné de côtoyer. J'aurais voulu lui répondre, mais ce fut un des conseillers qui prit alors part à cet échange. Ohatsu, un homme respectable à la chevelure grisonnante, le plus éclairés et charismatique des trois.

"Aujourd'hui à Suna, il n'y a aucun traître connu. Zanshi-Sama est vraisemblablement la plus à même à diriger ce village, certes car est elle aujourd'hui la plus forte d'entre nous mais aussi parce qu'elle est l'un des piliers les plus solides de Suna. Nous ne rappellerons pas les services qu'elle a rendu. Les actes commis par qui que ce soit sont indélébiles, on ne peut dire le contraire; mais aujourd'hui nous devons nous tourner vers l'avenir et mettre le passé entre parenthèse. Cela peut s'avérer difficile pour certains mais c'est indispensable et même vitale non seulement pour le bien commun mais aussi pour un développement personnel positif. Nous savions qu'il y aurait réticence lors de notre choix, et nous avons basé notre décision sur la confiance, en plus du reste. Chacun ici connaît le Godaime Kazekage, de plus ou moins prés certes; mais elle est loin d'être une inconnue. Ce n'est en rien une justification pour couvrir ce qui semble être un manque de logique, mais bel et bien la réalité."

Il se tût alors en observant la foule, et me jetant un regard approbateur, un regard que je comprenais très bien. Je n'avais rien de particulier à ajouter à son intervention, et le temps était maintenant compté. Une réelle menace se profilait et nous ne pouvions nous égarer davantage en explications, d'ailleurs mes fonctions et les choix que j'effectuerais ne laisseraient que peu de place à la discussion. J'avais retrouvé la pleine possession de mes moyens, j'avais 'changé' mais une chose restait encrée dans mon caractère, dans ma personnalité : l'action directe. Ce jour, l'investiture; était une coutume dans ce village dont je me serai bien passé. Pour moi les ninjas, subordonnés soit dit en passant; n'avaient pas de jugements publics à exprimer quant à leurs dirigeants et leurs supérieurs hiérarchiques. Cette pratique était en effet à l'opposée du schéma d'unité que nous autres, Kage; étions censés rechercher. A l'avenir, je laisserai les discours et autres tirades à la discrétion des politiciens. Je supposais dès lors que cette courte réunion n'avait plus lieu d'être, le village devait reprendre son activité. Suna allait connaître l'art de la gestion selon les Habashi.

"Maintenant, je suppose que beaucoup d'entre vous, tout comme moi; a un travail à poursuivre, ou d'autres occupations. Je ne vais donc pas vous retenir davantage."

Achevais-je avec un délicat sourire. J'attendis un instant, j'entendis quelques voix s'élever, des discussions commencer. La foule se dispersa peu à peu. J'en fis de même, rejoignant les trois conseillers. Ceux-ci allaient me briefer sur certains dossiers. J'appréhendais un peu la suite de cette journée qui se présageait d'une longueur sans fin.

Spoiler:

Soudain alerté par le bruit dans les rues, Hayato se réveilla et…

- Mmm, laissez-moi dormir encore un peu.

J’ai dit qu’il se leva et se prépara en vitesse, car il était déjà en retard !

- C’est bon, j’ai compris… même plus le droit de dormir un jour de repos. Et je me dispute avec… raa, où sont mes pilules ?

Il était sous antidépresseurs. On les lui avait prescrits après le départ du Sandaime, mais il avait arrêté trop vite, n’estimant pas utile de continuer à en prendre puisqu’il se sentait mieux. Il était aussi retourné au front, ne supportant plus l’idée de faire danser ses marionnettes pour lui seul. Bref, un enchainement de bonnes idées qui l’avaient ramené à la case départ : dépression, isolation, plus d’inspiration. Il dut reprendre le traitement, ce qu’il faisait avec joie.

- En plus je sais que ça sert à rien. Ils ne m’auront pas avec leur baratin de psy, dit-il en sentant l’eau et le médicament ruisseler dans sa gorge.

Il arriva sur place juste à temps pour le court discours. Première surprise, la personne à l’origine de ce dernier : l’écarlate. On l’avait laissée entrer ? Aux dernières nouvelles, elle était pourtant partie vers d’autres horizons. Zanshi… l’opposée d’Hayato en terme de thème colorée, une raison en apparence stupide, mais suffisante pour que le marionnettiste la considère comme une sorte de rivale, bien que conscient de leur différence de niveau. La seconde surprise, ce fut la coiffe de Kazekage qu’on lui tendit. La troisième surprise fut la réaction de Kioshi, qui dans un premier temps semblait s’élancer dans une critique de la nouvelle nommée, avant de réorienter son discours sur une comparaison.

Elle lui répondit… il enchaina… un schéma tellement classique qu’Hayato en souri, se remémorant l’époque – pas si lointaine – où il avait encore la force de poser des questions. Ouais, c’était comme ça qu’il fallait prendre cette petite réunion, comme un évènement traditionnel divertissant. On pouvait le dire, le changement de leader était devenu un véritable spectacle. Les autres villages devaient en rire, alors pourquoi s’en priver ?

Hayato éclata donc d’un rire sincère.

- Vive Suna ! Notre dignité et notre confiance auront beau être piétinées, écrasées encore et encore, ça ne nous empêchera jamais de dormir ou de partir en mission le lendemain ! Au début, on fera semblant, histoire de montrer qu’on n’est pas des marionnettes… puis on ira quand même mourir au front. Nous sommes géniaux !

En parlant de marionnette justement, notre Jonin aussi s’éclipsa. Il fallait construire un nouveau modèle à l’effigie de Zanshi puisqu’elle était devenue l’une des figures de ce monde. Il y aurait aussi des retouches à faire sur celle de Rei, bien que pour cette dernière, il s’y attendait. Et pour le fun de rejouer la scène, il en ferait bien une de Kioshi. Faudrait aller prendre leur mesure par contre… pas sûr que le démasqué accepte.