Un pacte récemment conclu. Retrouver Gabushi fut telle une consécration. Liant un nouveau destin dans les sables de Suna si le ciel nous le permettait. Mais avant de me rendre une seconde fois dans la voie illusionnée je devais faire quelque chose qui ne me serait plus permis après une contracture avec Suna. Et peut-être même cela pourrait nuire à cette entreprise. Mais que m'importait, un nouveau sentiment de liberté m'emportait. Et laissant Gabushi sur le chemin je me dirigeais en terre des eaux. Je n'avais revu ce pays, ni Kiri depuis la séance de torture imposé par le Shodaïme Mahan. Dernier souvenir que me prodiguait l'idée de retrouver ce pays haït dans mes songes.

Beaucoup avait changé, je ne me posais plus tellement de sombres et inutiles questions, ce que je désirais était m'y rendre et déverser la dernière parcelle de colère qui pouvait encore m'animer. Ensuite pourrais-je peut-être trouver la quiétude qui me semblait plus que mérité. Cette nouvelle génération de Kirijin allié à une Suna suffocante. Il tatillonnait de leur puissance dans une nouvelle guerre mondiale dont ils étaient une majeure partie de la cause. Cela rendu pour résultat de m'empêcher l'idée même du regret. N'avait-il jamais connu de cataclysme guerrier dans leur village ? Hormis l'âge ancien de Sanbi, je remémorais que non.

C'est à course forcée, à travers terre et marais, forêt et enfin océan que je rejoignis la terre de l'eau. Passant simplement au dessus sur des milles je m'épargnais les gardes mais pas leur repérage. Ce qui ne me fit pas grand cas. Je voulais qu'il y est du monde uniquement. Il n'y avait en effet pas besoin de me rendre directement à leur village pour les ameuter ces bêtes sanglantes. Je venais cette fois seule. Sans mon loup. Je ne voulais aucune gêne pour commencer cette affaire. Vous pouvez croire que cette course je m'y attelais avec la plus grande virtuosité, plus j'approchais plus je maudissais chaque mètre. Puis quand enfin j'atteignais le sol, laissant l'océan dans le dos. Un sourire que je ne saurais décrire me prit le visage.

-Hisashiburida... Kiri...

Je lui devais bien cette politesse à la belle bleu. Même si je n'y ajoutais que peu d'entrain dans le timbre. Je me trouvais alors sous un beau et magnifique voile bleu. L'odeur du printemps mélangé à celle d'un village de pêcheur comme si commun en ce pays. Alors que la guerre comme je l'avais vu se portait en terre neutre, eux vivaient sans aucun doute dans une certaine quiétude. Sans augure malfaisante, à l'ombre d'un soleil et d'un ciel silencieux. Je me fixais devant ce tableau de campagne sans y trouver plaisir. Il faisait clair et chaud, mais de mon regard je ne décelais qu'une belle illusion. Claquant la langue sur le palais je m'annonçais à moi-même.

-Mettons un peu de gaîté ici...

Touche d'ironie que je me permettais. Ce fut malsain, une parcelle du passé où je jouais ces mesures à tel point qu'elles en devenaient réelle. Le grand méchant, si méchant qu'il fait même peur aux méchants... C'est une vision tellement linéaire de la chose. La cruauté est un outil politique et propagandiste. Soyez impitoyable un jour, vous aurez moins de difficulté à vous montrer bon le lendemain. Mais passons cette philosophie mégalomane. L'heure était à l'enchantement maintenant. Peut-être à temps pour l'arrivée de nos chers amis de l'eau...

Un pas... Deux pas... Trois pas.... L'air chaud, le vent est doux. Le temps est clément et de notre côté. Je posais alors un genoux à terre tranquillement, m'appuyant sur le plat de mes mains pour que de mes bras naquit des piliers. Puis une puissante impulsion sur ceux-ci pour extirper l'enfer du sol. La zone est prise dans un amas de cendre incandescente. Elle virevolte si fougueusement cette cendre que l'horreur infernal apporte une touche romantique à l'ambiance. Mais le sol est de braise, est mauvais et l'herbe ne repoussera pas avant un moment. Car dès que cette cendre tombera, rien de beau ne restera... Je me redresse alors dans ce flot rouge. Quoi que rouge, quand on ne voit que de la chaleur dans un lieu comme celui-ci. C'est comme être entre la vie et la mort. Dans le ventre de sa mère peut-être. Mais je ne pouvais apprécier ce spectacle plus longtemps.
Je me fis tenir alors droit, les mains jointes au sceau de rin, mudras qui n'est plus usité depuis bien longtemps... Mais du temps des Bijuu ? Mes yeux s'illuminèrent, la lueur sembla porter toute la fureur d'une démonstration chakratique par son seul scintillement. Je changeais du tout au tout, brandissant ma main droite vers le ciel telle une lame. La cendre du dôme se rassembla au bout de cette main en l'étirant. C'était désormais une épée à hauteur du ciel que je brandissais au bout de mon bras. De l'autre main, je formais le simple sceau de concentration. L'heure était donné. Des décennies que j'attendais ce moment. Que je le chérissais, que je le rêvais...

La lame de cendre vira intensément au rouge. Fumante et oppressante. Si chaude, qu'elle en déformait le ciel. Son air chaud frappant l'air froid et aveuglant tout oeil proche. Puis, le vent se leva. Avec légère intensité. Les nuages noirs apparurent dans la berge, noyant la luminescence de la lame dans ses lugubres sons orageux. Le vent s’empara enfin de la lame lui ajoutant une belle teinte bleuâtre... Mais de la beauté nait souvent le danger. Ce vent en elle, intensifie encore sa chaleurs et son tranchant...
Je souris alors, devinant les shinobi accourant avec panique et curiosité. Ce village de pêcheur maintenant déserté. Je souriais à l'idée de marquer une plaie si profonde en leur terre. Qu'elle en sera égale à celle qu'ils m'infligèrent. Car je ne venais pas frapper des Shinobis... Je venais frapper leur pays.
Dès lors tornades se formèrent sur le littoral, grondante et malfaisante. Vagabondant vers les côtes avec téméraires ardeurs. Entrainant flots et poussières sur la berge et ruinant maisons et forêts à leur sillage. Les humeurs de l'apocalypse les idiots dériveraient. Mais la brutale preuve de la haine et de la vengeance en vérité. Ils aimaient les histoires de haine du passé ces guerriers ! Alors j'allais leur donner un évènement si terrible que leurs arrières petit enfants en parleraient encore ! Le fléau de Kiri...

Je portais la jambe arrière, avant que les flots ne m'atteignent, prenant une posture étrange sans perdre la lame de cendre dans le ciel. Puis y apportant toute une impulsion, je poussais un odieux cris que je peinais pourtant encore à contenir. Entraînant par le bras cette lame immense. L'impact n'était pas tellement descriptible.... Car d'où j'étais, dès qu'elle touchait... Je ne voyais déjà plus qu'un immense flot blanc, devenant aveugle par le trop de chaleur imposé à mon regard. Les cendres s'envolèrent, carbonisant, brulant, tranchant tout ce qui pouvait se tenir à leur portée... Et cela pour finir dans les tornades qui préservaient leurs ardeur en les tournoyant dans leur sein.

-Ame no... Nohuko...

Le murmure pour décrire cela... Et maintenant un homme calme patientait, contemplant le spectacle... Fier de l'une de ses techniques les plus dévastatrice. Cette fois le nom était mérité... La lance divine des Dieux avait frappée.

Spoiler:

La hauteur donnait un sentiment étrange à l'humanité, pour certains elle inspirait la crainte, troublant leur équilibre, pour d'autres la fascination dans l'adrénaline, tandis que les derniers y aspiraient le sentiment de liberté qu'elle savait leur inspirer. Le plus haut point du village restait un toit, oh non pas symbolique, le bâtiment qu'il couvrait des cieux était l'âme de cette citée et alors que je regardais vers le haut pour admirer l'infini du ciel gris-bleuté, des mètres plus bas je savais que son maître y travaillait.

Lui l'abusé de cette vile Kiri, ma tendre et ma pire ennemie. Je l'aimais à en mourir, tant jusqu'à la faire mourir même si le fallait, la passion à la raison. Pourquoi me venait-il à l'esprit un tel résonnement ? Patience. L'eau tranquille s'était agité et ma présence n'avait rien d'un hasard, j'étais là où je devais être alors qu'à contrario, je flânais pour profiter du timide soleil comme souvent pas bien loin de là où j'avais mes marques et des signes définissant un changement l'air ne tardait pas à me l'apporter. J'échappais aux obligations en me réfugiant ici, quelle ironie soudain de se dire, que ce même lieu m'alerterait, où du moins n'annonçait la fin de l'attente. Mes yeux ne trouvaient plus la quiétude dans le néant nuageux, mais bien la fascination dans l'horreur se dessinant sur la terre, marquant mon horizon. Ne tardait pas une douce odeur dans mes narines, un parfum d'enfer sur terre, une parfum de vie à travers la promesse de la mort.

Un rictus ne désemplissait pas alors que les vents devenus fous, soumis même à un inconscient ou plusieurs qui sait, fouettaient mes cheveux comme pour me réveillait. Allons jeune fille, noël était arrivé plus tôt aujourd'hui, qu'ils murmuraient. Et les murmures des hommes n'avaient rien d'aussi doux que ce monstre divin qui sifflotant invitait sa fille à suivre sa course. Je m'en empreignais, jusqu'à le sentir tant, qu'un courant d'air m'avait effacé laissé à ma place un cratère dans les tuiles qui touchaient à peine le sol alors que depuis plusieurs secondes, j'avais les pieds sur une mer déchaînée. Non, je n'étais pas le genre d'enfant à prêter ses jouets, quitte à les casser et en réponse à l'enfer, j'offrais la caresse de ma mère Kiri. Immense, froide, violente et dévastatrice. Elle se devait de laver l'affront de l’impudent venu ne nous défier. Les mots n'étaient que des mots, mais les yeux eux ne mentaient pas, alors ainsi s'ils se croisaient aujourd'hui ils me chagrineraient, car leur message serait...

Elle t'a consumée à toi aussi finalement ~

Et ils diraient vrai, Kiri avait définitivement triomphé sur moi, à quelque chose prêt. Après tout nos intérêts étaient communs, ce n'était pas tant elle que je protégeais, mais ceux qu'elle gardait pour moi ? Quelle hypocrite j'étais, c'était la soif du combat qui m'amenait à cette nouvelle impulsion laissant la marque sur l'eau, il fut un temps où j'aurais failli céder à mes pulsions et foncer tête baissée. Mais il était révolu et stoïque sur l'eau à nouveau calme sous mes pieds, alors que la trajectoire précédente de ma vague avait couvert ce spectacle flamboyant. Il était trop tôt pour s'enflammer...

Cette citée ne serait pas sienne et même si au fond une lueur fascinée et comblée regardant l’œuvre pestant les miens, l'expression de défi de mon fascié me démordait pas, s'il ne venait pas à moi, je viendrais à lui. Kiri était réveillée et la meute du Mizu n'allait pas tarder à se déchaîner. Quel dommage, car si c'était la dernière danse qui se jouait ici ?

Faites donc qu'elle dure pour compenser toute une vie~

Hrp:

Si j'étais une morveuse n'ayant jamais quittée le Marécage, j'aurai cru sans nul doute que c'était le Ragnarok qui s'abattait sur nous. Mais une a appris, une a grandi. Et une comprend assez vite que ça, ça n'a rien de naturel. Parce que si ça l'est ... Je préfère ne pas y penser. Il doit y avoir un responsable, et il appartient à moi et aux brigades d'intervention de Kiri d'aller sur place. Ce n'est pas le devoir qui guide mon pas, ou en tout cas pas celui qui anime celui de l'homme moyen.

Je n'éprouve aucun sentiment ni attachement envers Kiri. Cette terre est habitée d'immondes humains, souillée par leurs exactions et par leurs pêchés. Mais, elle est aussi la terre d'accueil du clan, des Gekeis qui se veulent libres. Et pour cette unique raison, je me dois d'aller au devant du danger. Car une ne le doit. Car une doit rendre honneur aux Ancêtres. Tant que le Village de la Brume Sanglante sera notre terre d'accueil, je la défendrai avec mes crocs et mes griffes.

J'étais à quelques mètres de ce village de pêcheurs où le maelstrom s'est déchainé. C'était plus précis, et c'était d'autant plus terrible. Aux tornades s'ajoutaient un enfer de cendres ... Mais ça, c'était avant qu'un raz-de-marrée abusé s'abatte sur toute la zone meurtrie. Ah. Je me stoppais en pleine course, le temps d'assister au phénomène. Est-ce que ça, c'était provoqué aussi par la même personne ? Si c'était le cas, c'était un peu très stupide de sa part ... Mais quelque chose me disait qu'il y avait un tiers à l'action.

Et surtout, j'exhalais un soupir de soulagement. A une minute près, j'étais sur place et je me prenais tout ça et je finissais noyée ! Mourir au fond de l'eau, horrible comme mort sérieux ! Z'imaginez ?! Bouffée par les poissons ? C'est complétement naaaaze ! Je refuse !

N'empêche que quand c'est passé, je reprends ma course. Pas question de rester en arrière, je dois démolir ce petit connard qui se croit tout permis ! Et si j'arrive à le capturer ... Oh oui ! Si j'arrive à le capturer ... Je pourrai faire valoir mon droit dessus. Et le torturer. Le briser dans les geôles de Kiri. L'idée me plaisait, définitivement. Oubliant le danger qu'il représentait, je redoublais de vitesse. Pour voir une silhouette familière sur place.

Un grand sourire s'affichait sur mes lèvres. C'était une très belle journée, au fond.

- Ma trainée préférée !

Je sautais sur son dos, et accrochais mes bras autour de son cou.

- Dis, c'qui l'fou qui a fait ça ? On peut le défoncer ? Dis, dis, dis ?!

Je penchais légèrement le corps quand je découvris le premier Kirijin. Un téméraire pensais-je sans y prendre plus de garde. Puis ce fut l'entrée de la colère. Cette femme empestait la hargne à des kilomètres... Et à peine je redressais le visage que je découvris un tsunami s'élever devant elle... Voilà qui ne me laissait guère de temps pour réfléchir... Sans m'affoler je joignis mes mains pour appliquer le sceau du rin une nouvelle fois. Il s'agissait de faire de la prévention, aussi je me découvris dès lors entouré d'un manteau de cendre incandescente. Nul besoin de créer de la cendre, il y' avait la matière où que je le désirais... A ce moment son tsunami avait détruit un bon quart de mon chef d’œuvre... Aussi n'allait-je pas perdre plus de temps en effectuant ce un simple sceau de concentration.

-Effrontée.

Toute la cendre contenue dans la zone de combat se mit à chauffer de plus belle, jusqu'à rendre l'atmosphère si rouge que l'on n'y vit plus rien un laps de temps. Je les plongeais de la sorte la zone dans l'espace d'un véritable four. Les tornades lumineuses et flamboyante y étaient pour quelques chose. Mais, allié à la tranche du vent cela ne pouvait qu'être irrémédiable... C'est pour cela que j'activais mon armure plutôt. Même avec celle-ci je savais que je ne pourrais m'épargner au moins quelques rougeurs.... Son tsunami ne fut donc d'eau qu'un court instant, puisqu'il laissait place à une vapeur absolument bouillante qui n'allait pas tarder a disparaitre sous le vent des tornades. Leur état ? Cela m'était quelque peu égale. J'étais dans mon monde. J'avais repéré deux femmes et un homme. La colérique, la timide et le téméraire... La zone était encore plus dévastée.... Et je commençais à éprouver de la peine à déceler mes ennemis au milieu de cette chaleur... Alors je m'entendis qu'il suffirait de se montrer plus expéditif.

-Et si nous chantions.

De souvenirs, seul Gabushi avait eu affaire aux bras de cendre. Mais jamais elle n'avait eu a combattre ce que je leur réservais. Cette fois le terrain était entièrement à moi et j'aimais à penser qu'ici je n'avais pas d'égale. Entre chaque murmure, je donnais alors le ton et le rythme. Comme si je me battais sur les battements d'une mélopée. Le visage satisfait, mais brulé au premier degré. Ce qui ne m'empêchait de regarder sans avoir été ne serait-ce que déranger par la douleur. Je me murmurais oui. Simplement, en effectuant de temps à autres des mouvements de mains...

-Belle qui tiens ma vie Captive dans tes yeusse, Qui m'as l’âme ravie D'un sourire gracieusse, Viens tôt me secourir Ou me faudra mourir.
-Pourquoi fuis-tu mignarde Si je suis près de touai, Quand tes yeux je regarde Je me perds dedans mouai, Car tes perfections Changent mes actions.

La moindre cendre qui les entouraient était susceptible de chauffer assez pour les bruler. Avec parfois de simple masse de cendre ou encore la braise sous leur pieds. Le cauchemars commençait, il s'agissait de suivre d'où cela pouvait venir pour eux tout en évitant les tentatives suivantes. Je n'avais qu'à regarder et donner le rythme d'une belle danse... Une pavanne comme le disait autrefois les vieux et bien sûr je ne laissais aucun d'eux sans considération...

-Tes beautés et ta grâce Et tes divins propos Ont échauffé la glace Qui me gelait les os, Et ont rempli mon cœur D'une amoureuse ardeur.
-Mon âme voulait être Libre de passions, Mais Amour s'est fait maître De mes affections, Et a mis sous sa loi Et mon cœur et ma foi.
-Approche donc ma belle Approche, toi mon bien, Ne me sois plus rebelle Puisque mon cœur est tien. Pour mon mal apaiser, Donne-moi un baiser.
-Je meurs mon angelette, Je meurs en te baisant. Ta bouche tant doucette Va mon bien ravissant. A ce coup mes esprits Sont tous d'amour épris.
-Plutôt on verra l'onde Contre mont reculer, Et plutôt l'œil du monde Cessera de brûler, Que l'amour qui m'époint Décroisse d'un seul point.

Je n'avais même pas préservé mon armure de cendre... Sans le tsunami je ne leur laissais le temps avec cette combinaison, d'utiliser de techniques prenant trop de temps. Je me permettais également de temps à autres de chauffer les tornades de cendres... Seulement pour leur interdire quelques chemins qu'ils voudraient emprunter contre mon grée. Et c'est ainsi que cela se poursuivit. Le sol infernal. N'était-ce pas beau ?

Spoiler:

Spoiler:

Impulsive et téméraire, c'était ainsi que j'aimais Kiri, que j'aimais ceux qui la composaient, une voix familière chatouillait mes oreilles et je savais, qu'ici il n'était pas question d'une lame contre une autre, mais de mille qui s’abattraient sur une seule. Tant pis si je me trompais, mais alors que mon eau avait disparue sous la chaleur, je ne ressentais que cette forme de respect qui envahissait mon cœur. Merci, car définitivement, il n'était plus question de jouer pour une fois. Une impulsion de grande vitesse, je n'étais pas la seule qui avait chargé de front et mes lèvres avaient à peine bouger, suffisamment néanmoins pour me faire situer par le chanteur de l'enfer.

~ Chut...

Le ton avait las et doux, ma main présentée un doigt illustrant mes dires dans l’apesanteur des flammes. Comment pouvais-je être animée d'une telle sérénité ? Moi-même je n'aurais su l'expliquer, aucun battement irrégulier dans mon torse, aucune adrénaline, mon paradis c'était l'enfer. L'instant me paraissait une éternité, mais il n'avait existé que le temps qu'une frêle silhouette ce dessine à travers la cendre virevoltant, au milieu de la fureur des vents que je laissais me porter.

Un sourire habitait mes lèvres sa douce chansonnette m'avait rappelé Yoru et c'était d'ailleurs son enseignement qui allait s'appliquer ici, si il était le maître de cet enfer, je me ferais maîtresse de sa réalité. J'avais abandonné le Chat plus loin des flammes en rendant mon corps glissant, avant de prendre de front part à l'attaque, définitivement je ne pouvais pas la perdre elle aussi. J'étais au dessus, apparue subitement pour glissait un seul mot en cherchant le regard de l'homme, un vide, ainsi ses yeux ne parlaient pas et maintenant je voulais le priver de son sens élémentaire, une droite devenue gauche, le haut devenu bas.

Qu'il entre dans mon monde puisqu'il m'invitait dans le sien. ~

Ma venue n'était pas tant offensive, quelques mètres au dessus j'étais venu le saluer, une invitation dans la caresse des flammes ne me gênait en rien. Et la caresse de mes frères alors ? La gênerait-il à lui. Je m'en fichais. Mon corps tombait et au prochain appuie je disparaîtrais, seulement pour mieux revenir... Ne jamais présumer de son talent en terrain inconnu et je savais la magie des flammes vicieuses ; aussi je ne comptais pas tant me perdre trop dans son étreinte, car n'en ressortait qu'une chose : La mort. Une lente et douloureuse à laquelle je n'aspirais pas, pour cause je ne la connaissais que trop bien... Ne fallait-il alors qu'attendre, la faille, le bon moment et espérer qu'elle ne soit pas un leurre dans lequel des visages m'étant familiers s'étaient jetés.

Hrp:

La société fut-elle un produit de l’homme ou l’homme de la société, tandis que l’on pourrait croire que celle-ci arriva en première, il était devenu une vérité que sans elle l’espèce humaine n’aurait pu se développer. Grâce à une telle entreprise ces êtres arrivèrent à élever leur statue, dominant maintenant cette Terre à la fois splendide et sans pitié. Certains Hommes n’entendait pas garder cette situation indéfini et évertuait chacune de leur actions à détruire la société, que ce soit la leur ou celle des autres. Souffrance, colère, haine, vengeance un cercle vicieux traversant les âges se répétant encore et encore, quelque fut la mentalité en vigueur. Certains villages prônaient la liberté tel Konoha, d’autres furent moins compatissant avec leurs habitants tels que pouvait l’être le village caché de la Brume sanglante. Y naître signifiait y mourir pour, les traîtrises aussi infimes soient-elles ne pouvaient être tolérées, se finissant par la douloureuse fin qu’était la mort. Non pas instantanée mais longue et pénible.

Le jeune Samui n’avait plus aucune attache pour son village, un tableau très différent de celui qu’on pouvait observer avant sa capture. D’un homme respectueux, honnête, engagé et serviable ne restait plus que l’antipathique sans pitié, possédant quelques rares attaches. Il devait survivre, ne plus subir ce genre d’épreuve et surtout parvenir à ses fins. Non sans mal, il avait su conservait toute sa richesse d’esprit en plus de sa maturité. Sans le village, le clan et la kaguya il ne pouvait rien, seul il n’était qu’un faible Chunin sans protection et sans maître pour l’entrainer. Il ne pouvait vivre sans la société dans laquelle il était né.

Ce jour-là Rei avait retrouvé une vielle habitude avec laquelle il n’avait pu renouer depuis son retour. Perché dans une branche d’un arbre au fond de l’immense jardin bordant sa demeure, à l’abri des regards contemplant le ciel majestueux. Une légère brise caressait ses joues tandis qu’entre sa main résidait un livre expliquant le fonctionnement du fuinjutsu. Le seul qu’il était parvenu à créer reposait sur Aoji’, un sceau lui permettant de détecter ses fluctuations de chakra, ainsi que son état physique. Tandis que le Samui était plongé dans sa lecture d’épais nuages grandissant à l’horizon vinrent déranger son moment de répit. Lorsqu’il observa ces masses noirâtre croître Rei comprit immédiatement de quoi il en ressortait. D’un geste vif il se laissa tomber sur le sol puis après avoir jeté son bouquin sur la terrasse le samui se dirigea précipitamment hors de la demeure familiale. La panique pouvait se sentir dans chacune des personnes qu’il pouvait trouver. Certaines coururent jusqu’à chez elles tandis que les ninjas se dirigeait vers ce qui semblait être devenu un champ de bataille. Lorsqu’il parvint aux bordures de Kirikagure no Sato le médecin se dirigea le plus rapidement possible vers l’immense masse grise se profilant à l’horizon.

Lorsqu’il arriva sur les lieux, ne restait plus que désolation et ruines. Ce qui était auparavant un petit village de pécheur connu pour son environnement paisible s’était transformé en une masse bouillonnante de cendre. Quiconque y pénètrerait sans précaution pouvait s’attendre à en ressortir mort ou parcouru de brulure de toute part. Sans même parvenir à distinguer l’intérieur de l’immense nuage inerte le Samui avait l’intime conviction que la Kaguya se trouvait dans la zone. Son sceau s’était activé lui permettant ainsi de connaître niveau de chakra et santé de la demoiselle. Il contourna l’imposante zone et aperçu finalement Nodoka et Aoji’ se trouvant côte à côté. La deuxième semblait recouverte d’une fine pellicule d’eau et en bon état. Rei se précipita à leurs côté et observa avec inquiétude la scène de dévastation qui s’étendait devant lui.

« Ao’, qu’est-ce qui se passe ? Qui attaque le village ? »

Flachback
Il n'était pas temps de s’arrêter, loin de là. Cela ne faisait que commencer. La Nomade était maintenant prete à suivre Teichirô dans l'escalade de technique qu'ils allaient utiliser. Elle jeta un Kunai où deux parchemins étaient attachés, contenant des surprises que Gabushi voulait utilisé depuis un moment. Espérant attiré l’œil de son ennemi vers son projectile, elle créa un portail dans l'espace-temps dans la trajectoire de celui-ci. C'était une technique fourbe et intéressante, elle allait bien voir de quoi le Konohajin allait être capable. La sortie de ce portail se trouvant à quelques mètres au dessus du Konohajin, le Kunai allait bientôt foncer sur celui-ci à la verticale, était-il capable d'esquiver ce coup là sous peine de finir dans les flammes de ses Fuinjutsu ?
Flachback

Les combats sont vivant. Tel un être. Imprévisible. Implacable et tellement plus proche de la réalité que la vie elle-même. Face à soit-même. Face à des adversaires. Quelle différence cela faisait-il ? La plus part de mes combats ne tenaient qu'à un cheveux. Au sens littéral comme au figuré. A tel point que je m'y étais tristement accoutumé. Une chance plane sur certaine figure. Une chance honteuse. Car la chance l'est toujours... Ces Kirijins étaient bon, ils l'étaient réellement. Le village de la brume avait bien prit de la mesure en mon absence. Ils étaient beaux et fiers. Je ne voyais pas des marionnettes en eux. Mais des guerriers à part entière. Tenir une arme en main ne suffisait pas pour faire un soldat. Il fallait ce quelque chose de plus que ces jeunes gens possédaient manifestement. C'est peut-être pour ça, qu'après coup, quelque chose me retint d'en finir. La marque laissée en terre de l'eau était profonde. Suffisante pour que je n'y ajoute pas plus de deuil...

Il n'y eut qu'une erreur de la part de mes ennemis. Celle de la méconnaissance. Comment prévoir ce qu'il allait advenir ? Cette combinaison était parfaite. Absolument parfaite. Mais la négligence m'aura laissé une ouverture que je comptais bien saisir sans tarder. Ajoutons à cela le hasard des rythmes du combat en général, et vous comprendrez la suite... Je m'amusais alors à chauffer les cendres autours de mes trois premiers adversaires avec entrain... Ne faisant cas de leur prodigieuse obstination. L'arrogance étant mon plus grand défaut de cet instant. C'est là qu'advint l’ultime erreur. Cela ne tint qu'à une seconde... Mais pour des Shinobis, l'expérience le fait savoir, une seconde c'est une éternité... Le portail Jisetsu... A peine l'un fut ouvert que je savais d'avance ce qui m'attendait... L'expérience du combat, des Jisetsu je savais tout ou presque... La Nomade m'offrit l'escalade la plus meurtrière des techniques de ce clan en son temps... Ce portail en faisant partis... C'est à ce moment qu'il faut se montrer attentif... Car une seconde à décrire... C'est long...

Quand le premier portail vint, j'activais mon Jigokugan immédiatement. Voyant apparaître le Jistesu de derrière... Pas assez rapide pour moi hélas. Je me laissais alors tomber en avant pour l'esquiver. Jambes écartées et un bras reposant, comme si j'effectuais une pompes sur une main. Mais vint ce qui n'était prévu... Le malheur du hasard... Un autre Kirijin venait m'attaquer de face... Et celui-là je ne l'avais pas vu venir... Ni même mon Dojutsu. Sa vitesse devait être égale au moins à celle de la nomade... Sa puissante lance d'os atteignit sa cible partiellement lorsque j'atteignais le sol... M'arrachant une bonne partie du haut du dos dans l'élan de la retombée... Mais elle continuait encore sa course. Vers où ? Vers le Jistesu qui se trouvait derrière... Je ne savais pas ce qu'il avait dans ses mains... Mais je savais que le Kaguya allait également se les prendre... Tombant sur la cendre... Je ne laissais pas le temps à celle-ci de virevolter sous l'impact de ma main. Je ne laissais même pas le temps à mes adversaires de voir ce qu'il allait advenir d'eux en s'entre-choquant. Je formais une nouvelle fois au sol le signe de la concentration...

Cette fois-ci, j'employais ma dernière carte. Celle que ce terrain préparait depuis pour ainsi dire le début des hostilités... Je faisais à nouveau chauffer toute la cendre... Au dessus de mes adversaires d'abords; eux me servant ainsi de bouclier humain contre la chaleur. Mais aussi et surtout le plus terrible... La cendre qu'ils respirèrent tous dans ce lieu infernal... Elle consumait maintenant leur poumons de l'intérieur. Leur narines. Leurs voies respiratoire... Voilà... Une seconde... Il ne fallut que cela pour en arriver à cette fin tragique et pourtant si belle...
Ce ne fut pas les cris de douleurs, leur regards de surprise. Ni la cendre en suspension. Ni les tornades de feu qui bouclèrent cette seconde. Ce fut la chute de la Shinobi au Tsunami à côté de moi. D'un côté avant elle passait à l'autre maintenant. Inerte et terrible, plongée dans cette braise ardente... Dans les flammes et la mort, je me redressais enfin. L'armure brisée, encore, dans le dos. Dégoulinante d'un sang écarlate au point d'en paraître noir. Puis je regardais autour de moi... Sans bouger l'oeil... Alors je prends conscience...
Le son étouffé, les tornades flamboyante, les cendres tranchante, la braise fébrile sur le sol... Et les corps à ce même sol. Ils m'avaient touchés. Ils m'avaient blessés... Je ne l'aurais pas cru si on me l'eut prédit... Spectacle saisissant que j'appréciais les bras ballant. Emporté par la rudesse de cette nouvelle terre... Je m'y serais laissé bercé encore quelques instants si je l'avais pu...

J'observe avec plus d'attention ensuite les Kirijins... Qu'ils furent conscients ou non m'importait peu... Je sentais la vie en eux. Ce qui fut le principal. Je n'étais venu tuer des Shinobis mais profaner Kiri. Et c'est ce que je fis. Pourquoi, certains se demanderaient ? La vengeance comme unique but ? C'était plus profond que cela... Il y avait un message à porter à la nation de l'eau. A toutes les nations même... Et un tel évènement était susceptible de retentir au cœur du monde. Je m'arrêtais sur un Kirijin. Le Jisetsu... Le prenant par le menton je le soulevais pour le dresser face à moi. Brûlé sûr une large partie gauche du corps je découvrais malgré ses douleurs une certaine conscience... Celle-ci je comptais m'en servir en lui adressant un message à transmettre à tout individu capable de l'entendre. Je lui offris un visage désolé et grave. Serrant au maximum sur son menton et plongeant mes yeux de sang avec ferveur aux siens.

-La douleur que je ressentais tu l'as découvres... Avec le temps on s'y accoutume bien tristement... Vous êtes vaillant Kirijin. Extrêmement vaillant. Ton portail, j'en connaissais hélas la mesure, la nomade m'en livra le secret au combat ardent de la forêt de Konoha. Tu aurais pu tous les faire gagner si je ne l'avais su mais tu les as tous fait échouer...

Je le lâchais enfin, le laissant s'enfoncer dans la braise. Lui tournant le dos sans risque avec le dojutsu je refixais le spectacle et m'adressait cette fois à tout ceux encore conscient pour l'entendre.

-Ce monde n'est pas le mien c'est le votre. C'est le souvenir que vous laissez aux enfants depuis des siècles. La braise, la cendre, le feu et le sang... Vous marquez les âmes de vos horreurs, et la chaire de vos armes. Traumatisez les esprits saint en en faisant des bêtes de guerre. Voyez ce lieu. Ardent et téméraire, terrible et magnifique. C'est ma guerre. Votre guerre aussi. Celle que vous portez en pays neutre et pacifique. Vous les villages Shinobis, les maudits. Cette terre sera votre rappel. Une terre maintenant stérile qui prendra des siècles à se réaffirmer. Un rappel pour les risques qu'engendre une guerre. Et si cela ne suffisait pas. Un jour un autre viendra vous le rappeler une nouvelle fois. Car je suis le produit de ce que vous êtes. N'oubliez jamais que vous créez vos propres ennemis...

Un filet de cendre vint me cautériser la plaie béante dans le dos. Douloureux procédé qui ne pouvait qu'arrêter le saignement mais pas les diminutions. Je sentais en effet mon corps et mon chakra fébrile... Au point que je compris que j’atteignis ici ma limite... Dans les horizons fumant j'entrevoyais alors un nouveau Shinobi inconnu... Cette fois je savais que je ne pourrais l'atteindre. Alors assez proche quand il vint je lui découvris un regard terrible.. Vaincu et navré. M'annonçant sans hargne et dépourvu de fougue je lui comptais la situation telle que je la voyais...

-Toi Shinobi des eaux... Si tu veux me tuer tu le peux... Où je pars laissant la vie à ceux-ci... Puissent-ils délivrer un message important. Dans tous les cas que je meurs ou vive, aujourd'hui la flamme a vaincu les eaux...

Je lui tournais le dos à lui aussi désormais. Prenant le temps d'observer chacun des Shinobis que j’eus combattu ici. Ils méritaient la gloire et des titres. Car sans eux, probablement aurais-je dans ma rage simplement détruits même le sol sous nos pieds... Cette femme cependant étrange je m'y arrêtais un instant... Un murmure dérangeant m'avait-elle laissé. Ce qui captiva en ce bref instant ma curiosité... Mais les flammes et la braise ne pouvaient attendre plus de temps. Je marchais à nouveau vers l'océan et cela pas vraiment prestement... J'ajoutais pour finir...

-Eux doivent avoir quelqu'un qui les attends...

Alors loin dans l’horizon. Au delà des montagnes et des fleuves. La masse noire se faisait moins précoce. Les tornades de cendre diminuaient en intensité et les tranchants de ces particules s’atteignaient avec leur luminescence. Tout cela ne laissant place après que la chaleur ne s'envole dans le ciel à une pluie noir... De l'eau cendré... De l'eau de feu. Un pan de pays ruiné sous le noir infernal. Tel était la cicatrice que je désirais laisser à Kiri. Celle que ce village mit en mon cœur et mon âme. Aujourd'hui, pour prêt de trente ans de malheurs que ce pays m'avait laissé. Je lui payais ma dette. Je pouvais maintenant réellement trouver un peu de quiétude.. Et ce n'était ni l'homme masqué, ni les bijuus, ni qui que ce soit qui pourrait me l'enlever...

-Sayonara... Kiri...

Résumé blablla:

Tout s'est enchainé, après être sautée sur le dos de ma chère Kaguya.

Les cendres ardentes ont recouvert à nouveau le terrain face à nous, un Kaguya et un Demon voltigeurs ont tentés des assauts sur le connard qui se permet de saccager notre terre. Et ma Ao' dans tout ça ? Bah elle part faire ses trucs de son coté, comme ça, en m'abandonnant au sol ! Elle est sérieuse ?! Elle me laisse de coté, MOI ? Sa plus grande rivale ?! Je me sentais tellement blasée pour le coup ... Laissée pour compte ... Mais d'un autre coté, c'était exactement ça. Je servais pas à grand-chose, ici. Je voyais rien à travers les cendres, et même de là où j'étais, il faisait une chaleur étouffante ... Alors m'aventurer là dedans ? Nan merci, c'mort.

Alors je me contente d'attendre que tout se finisse. Pour le meilleur ou pour le pire. Qu'est-ce que je déteste ça ... Heureusement, pour me changer les idées, voilà que le petit Samui qui y connait rien dans l'art des sorbets à la fraise se ramène et demande ce qu'il se passe. Je peux juste froncer les sourcils, et répliquer, sarcastique.

- Un connard, on a besoin d'avoir un nom pour savoir qu'il faut l'arrêter ?

Je tapotais le sol du pied, agacée, l'inaction y aidant. Les secondes, longues, s'écoulaient.

Et finalement, l'étendue apocalyptique commença à trouver l'apaisement. Les tornades la parcourant s'éteignaient, les cendres retombaient et la chaleur se mourrait. Je voyais enfin la désolation qu'il avait provoqué. Désolation qui m'indifférait, au fond. Plus rien ne pousserait ici pour des siècles, mais je n'en avais que faire. A travers tout cela ? Je voyais une silhouette, debout. Il était de dos, je crois. Mais ça n'avait pas tellement d'importance.

Après tout, la seule chose qui me retenait, c'était la peur d'être brûlée vive.

Et maintenant que ça c'était calmé ... Rien ne m'empêchait de le cogner SAUVAGEMENT ! Je faisais craquer mes phalanges, alors que j'adoptais l'apparence hybride de l'once. Je gonflais les muscles de mes jambes à les faire exploser ... Et finalement, je chargeais à une vitesse exceptionnelle sur ce petit connard qui se mettait à ses aises dans MON PAYS !

Je l'atteignais en quelques secondes. Sautais en l'air. Et ma queue, vibrante, vint s'abattre sur lui avec force et grandeur. Advienne que pourra.

Spoiler:

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~ Protège la pour moi.

J'avais abandonné Chaton là où elle ne serait pas blessée, auprès de Rei pour rejoindre mes frères avant que eux ne soient tués. Une action à double tranchant, soit ils vivent, soit tu meurs aussi, qu'importe, Kiri était un assaut de mille épées, ne l'avais-je pas dit ? Et un seul mot pour lui dire de se taire, il ne l'avait pas compris, pour cause, malgré la douleur qui me mettait à terre auprès de lui, il avait été loin de suffire à me faire faillir. Pour cause, on m'avait habitué à bien plus pire, bien plus souvent qu'il n'aurait fallu et suffocante, je concentrais un chakra pour aspirer l'eau présente sur ma peau par mes voies respiratoires.

Mais il était déjà trop tard.

Allongée, je brûlais, mais ma tête avait assez de mobilité pour le retrouver. Quelques toussotements, je n'arriverais pas à utiliser ma voix, mais qu'importe, elle porterait quand même jusqu'à lui, directement dans sa tête.

¤ Je t'avais dit de te taire pourtant.

Rien de plus. Rien de moi, lui qui avait fait la morale se devait de comprendre, car un autre avait déjà compris de lui même et n'avait nul besoin que l'on le lui dise. Et si j'entendais ces mots, combien même ils étaient vrais, combien bien même je les approuvais, il n'en restait pas moins, qu'il parlait trop lui aussi...

¤ Tu ne nous apprends rien, Kiri a continué son chemin et le tient se délira jamais d'elle. Quelle folie t'a laissé à penser que tu lui échapperais. La vraie leçon c'est elle qui vient de te la donner, sans elle tu cesses d'exister, elle t'a appelé et tu l'as rejointe, car au fond, tu as aimé ce qu'elle a fait de toi, tu ne l'as simplement pas accepté. T'aurait-elle pris plus qu'elle n'a donnée ? Ce n'est pas elle qui t'a blessé, mais ta naïveté qui t'a perdu. La même qui aujourd'hui te laisse à penser que tu pourrais nous quitter. Ne vois-tu pas qu'il  manque quelqu'un ici, alors que déjà ton chakra n'est plus. Tu as perdu et aucunes menaces, aucuns actes ne viendra te sauver, mais c'est ce que tu voulais. Nous sommes nos propres ennemis et tu es le tien assurément. La puissance n'est rien quand la faiblesse humaine domine. Tu t'es fait diriger par les chiens avant que le maitre n'arrive, ne cherche pas plus loin. J'en suis si triste, si tu savais...

Pas une fois mes lèvres n'avaient bougées et ce moment n'appartenait qu'à nous, j'étais inerte, comme morte, alors que j'étais simplement concentré alors qu'il pensait pouvoir s'éloigner. Espèce de fou. Voilà ce qui était mon dernier mot.

¤ Le feu a fait bouillir l'eau et tu vas regretter de les avoir fait fusionner.

Un instant, un vide, ma tête se perdait dans une douleur dense. Mais ce n'était rien assurément rien. Juste un instant et je voulais me relever, mais on le faisait pour moi très bientôt. Ah te voilà à toi. Étrangement je l'attendais et la chance faisait que je n'avais plus de voix, la princesse se taisait face au roi, pour une fois. Dommage, il n'en remercierait pas son nouvel invité, il ne le savait pas que c'était à lui qu'il devait ce cadeau-là. Mon mutisme était sans faille, mais mes yeux faisaient tout le travail, un mépris non négligeable, je l'attendais pour qu'il s'occupe de lui et il n'aurait arrangé qu'il n'oublie un peu. Mais ça il le savait déjà. C'était ma punition n'est-ce pas ? Et quand ses yeux trouvaient les mieux pour ordonner et informer sur qui était l'homme, une pensée faisait vibrer mon être. Prend gardes que je ne sois pas de ce bois là à trop me titiller comme ça. Ma réponse fut simple.

Un haussement d'épaules laissait tomber sa veste à terre, je n'avais définitivement pas besoin d'assistance, que croyait-il ? Marqué définitivement ma défaite. Il blessait mon orgueil exprès. Ce jeu-là ne durait pas une éternité, juste le temps pour que j'ai les moyens de le faire cesser. Aussi il ne fallait pas s'étonner que mon fascié palpant ma rage daigne s'éloigner aux côtés du prisonnier, je suffoquais et difficilement l'air voulait me faire survivre. Pourtant je ne montrais rien une main appuyant ma cage thoracique, les blessés ? A nouveau le combat des bleus reprenait.

¤ Ils peuvent bien crever qu'avons-nous à faire de Shinobi ne pouvant survivre à une simple légende bientôt oubliée ?

Mots qui devaient bien lui rappeler une chose alors qu'il me privait de Rei, sachant pertinemment, que seul lui le pourrait, à ne pas si tromper, je savais patienter. Quelques pas me conduisait face à Shio à qui je souriais du coin des lèvres avant de tendre une main à ma rivale, merveilleuse, une étincelle de fierté habitée mon regard. J'avais gagnée, bien plus que je n'avais perdue. Mais eux...?

En un instant se déroulait une éternité. Une seconde était suffisante au corps pour capter une information à travers ses sens, l’analyser, et envoyer une réaction approprié. Une seconde pour passer de la joie à la colère, de la gaîté à la tristesse. Une seconde pour se libérer d’un enfer et prendre une décision qui influera le court de son existence. Qu’elle valeur pouvait-on donner au temps ? Une idée pouvait jaillir d’un millier d’observation, une simple expérience suffisait à tout bouleverser. Une seconde, une réussite, un échec. Court était le temps nécessaire pour briser une personne, long était celui pour la reconstruire. En l’occurrence, une seconde fut nécessaire pour mettre à terre cet homme qui avait plongé ce village en enfer. Une puissance incomparable avait surgit de ce Shinobi qui aurait pu raser le village en l’espace d’un instant. Rei ne s’était jamais senti aussi proche des paroles qu’avait prononcé Ao’ lors de leur retrouvaille. Il ne pouvait se permettre de perdre du temps, personne n’attendrait que le jeune homme obtienne de la puissance, ni même l’obstacle sur sa route ne l’éviterait.

Ses souvenirs refoulés, il observa la scène avec le même visage impassible qu’il arborait en tout situation. Le combat aussi bref qu’impressionnant aboutit par la défaite du fou ayant osé s’attaquer à la puissance Kirjin. Le village caché de la Brume sanglante était bien connu pour sa force, et malgré une certaine période de vide à la mort de Yoru Kiri venait de prouver le retour de sa puissance inégalée. Une acrobatie du Kaguya soutenue par la Gekei suffit à mettre à genoux ce puissant ninja, gisant maintenant sur le sol l’homme était à la merci de ses proies. Le chasseur chasé, gibier devenu prédateur, une attaque surprise d’un seul n’était pas parvenu à ébranler la puissance du pays de l’eau. La jeune femme qu’il était censé protégé se retrouvait maintenant en face du Samidare lui assenant un coup de queue qui lui fit perdre connaissance en plus des graves blessures que causèrent le Kaguya. L’homme ayant ouvert les portes spirituelles se retint de tomber en prenant appui sur l’utilisateur d’iroujutsu. Aussitôt lui fit-il sa demande de soin que le jeune homme se mit à la tâche. Il allongea tout d’abord sur le sol puis observa son corps, le manipulant avec précaution afin de ne pas aggraver les plaies. Il enleva les vêtements recouvrant le torse, puis sans prendre attention aux cicatrices qui le couvraient il plaça ses mains sur ses poumons et un halo vert apparu.

« Tes poumons sont gravement touchés. Je vais soigner le plus gros mais je n’ai pas le niveau pour te remettre totalement sur pied, il te faudra du repos. »

Il fallut plusieurs minutes au médecin afin de réparer la majorité des tissus. Sa technique avait beau être efficace, elle trouvait son plus grand point faible dans sa lenteur. Quand il eut fini sa tâche, il fit signe au Kaguya qu’il pouvait se relever, puis il se dirigea aussitôt près de sa sœur sans prendre attention à l’autre kirijin gisant sur le sol. Il saisit la main qu’elle tendait alors en direction de la Gekei et se plaça en face de sa sœur. Ses blessures étaient plus importantes que celle de son cousin. Son corps parsemé de brulures en tout genre, le sang et les chairs calcifiés dégoulinaient. Il enleva sa veste puis la plaça sur le sol, suivit un geste vif qui amena la patiente sur le sol sans qu’elle ne puisse prononcer de plainte. Il prit soin de couvrir les parties les plus intimes et se mit à la tâche.

« Toi par contre tu es gravement blessée alors reste tranquille et laisse-moi faire. »

Son regard changea aussitôt, d’un air antipathique vint le regard concentré du médecin. La moindre erreur pouvait causer plus de mal que de bien, erreur inacceptable dans sa fonction. Il vit le nouveau Mizukage prendre le corps du Jisetsu tandis que d’autres ninjas prirent soin d’emporter celui du dresseur de Biju. Un champ de désolation se profilait à l’horizon, habitations, arbres, forêts, citoyens et animaux, il ne restait là plus que des tas de cendres. Ses plaies commencèrent petit à petit à se refermer tandis que sa peau se régénérait. Encore une fois elle lui revenait en piteux état.