Raisons d'Etat [Ft. Satsuki]

- Ça te rappelle des souvenirs ?

- Ouais. Nan. Pas ici. Mais le sable, ouais.

Ce n'était pas la première fois que je venais en ces terres, les immenses déserts du Pays du Vent. Mais, comme je l'avais dit à mon pair Gekei, le village de Suna m'était inconnu. L'architecture m'intriguait de façon honorable, moi qui n'avait aucun intérêt dans la forme des bâtiments, tant qu'ils avaient une porte, quatre murs et un toit. Même les gens étaient différents, portant des vêtements amples cachant leurs visages, et le peau de peau visible étant basanée. Nous venions de traverser le portail, et mon regard, à travers mon voile, se baladait tout autour de moi.

Il y avait des odeurs intrigantes, des choses intéressantes à ne plus savoir où donner de la tête.

Ils avaient beau être de sales petits humains, ils arrivaient quand même à m'émerveiller. Pendant quelques instants. Après quelques minutes de marche silencieuse aux cotés de Raiden, plus rien ne m'intéressait. Ils n'avaient plus rien qui puisse piquer ma curiosité, et mon unique souhait était de quitter les lieux. Aussi vite que possible. Mais d'après ce que j'avais compris, ça ne se ferait pas. Raiden était en mission diplomatique pour Kiri, un honneur que le clan ne pouvait et ne voulait pas refuser.

Je le sentais excité, bien qu'il se donne le genre solennel. Excité comme le cabot qu'il est, qu'il sauterait partout et agiterait la queue de façon attardée.

N'empêche que les Anciens ont dit que ce serait bien que je l'accompagne. Que les voyages formaient la jeunesse. Et même si le désert ne m'était plus si inconnu, je ne m'étais pas faite désirer. J'avais hoché la tête, et était prête à la première heure du soir.

- Bon Nodo', je peux te laisser dans le coin sans que tu saccages tout ?

- Ouais, ouais, tu me connais. Fais pas attendre les têtes d'ampoules d'ici, Kiri va t'tirer les oreilles sinan.

- C'est ça. Fais pas de bêtises, l'honneur-

- Du clan en dépend, ouais, allez casse toi.

Il me fait un doigt d'honneur. Je lui souris à travers mon voile, ce qu'il ne doit pas voir.

Me voilà seule ici, un peu perdue au fond. Il n'y a que des étrangers, et pas des étrangers me souhaitant forcément du bien. Un peu comme ce Goren. Qu'est-il advenu de lui ?

Le vent fut l'unique réponse. Je me contentais donc de rentrer dans le premier bar que je trouvais.

Avoir l'occasion de boire de l'alcool, c'était pas tous les jours !

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Le calme ambiant et la zénitude emplissaient les journées de l'Acajou du désert lorsqu'il n'était pas en mission. Pourtant, il appréciait tout autant l'atmosphère opposé, celui qui rompt la sérénité ambiante au profit d'un vacarme d'agitation chaotique, si bien qu'il le côtoyait quasiment chaque soir dorénavant. Depuis le dernier accrochage auquel avait pu assister Satsuki dans ce bar, la voilà qui terminait ses balades nocturnes et solitaires par un saut d'une heure dans ce lieu très fréquenté. L'Heaven's Night de son nom, qu'elle avait connu en rencontrant un autre sunajin, n'était assurément que peu recommandable. Son agitation et ses fréquentations n'étaient pas ce qu'il y avait de plus joyeux et tranquilles mais apportaient son lot de divertissements et avaient de quoi subvenir à chacun.

Musiques, alcools, jeux, le bar recelaient de distractions que la genin ne connaissait pas et découvrait à mesure de ses visites. Quelques filles de joies élégamment habillées faisaient même leur apparition très discrètes dans certains coins du bar, piquant, dérobant et cueillant l'argent des clients pour leur beaux services. Quand Satsuki reposa sa tasse de sake, un nouveau visage fit son apparition. Oreilles blanches pointues, cheveux mal peignés et maquillage ornaient son visage. Très grandes et fines, elle avait tout d'une shinobi mais rien ne pouvait le faire savoir de prime abord. Elle s'en alla s'asseoir à une table et commanda quelque chose. Dix minutes plutôt, l'ami de la kunoichi du désert quittait les lieux pour affaire, laissant la genin seule sur son banc contre le mur. L'heure de rentrer sonnait mais la curiosité l'emporta. Se levant, rangeant discrètement sa tasse -hé oui, Satsuki consomme exclusivement du sake qu'elle apporte elle-même, n'ayant pas l'âge pour en boire avec ses petits dix-sept ans-, Satsuki évita le coin pointu de la table en bois devant elle puis s'avança vers l'étrangère.

"Je n'ai jamais vu de pareilles oreilles dans tout le pays et il n'est pas commun d'en croiser de semblables parmi les touristes qui hantent Suna. Je ne t'ai jamais vu ici auparavant, lança t-elle en demi souriant à travers le léger brouhaha du bar. Est-ce que cette place est réservée ?"

La marionnettiste pointait une chaise libre en face de la nouvelle aux oreilles pointues. C'était la première fois qu'elle rencontrait un tel individu. Voilà qui éveilla immédiatement son attention. De nature insociable et renfermée, elle n'en fut pas moins intriguée. Prête à en savoir plus, la voilà décidée à allonger sa soirée au bar. Sans attendre la moindre réponse, elle tira un petit ruban de parchemin de sa sacoche et puis incanta quelques mudras à la suite.

"Rupture !" Lâcha t-elle sans que personne n'y fasse attention.

Une nouvelle tasse de sake apparut sur la table. Dos au serveur, celui-ci n'y vu que du feu. Elle n'attendait plus que l'accord de l'étrangère pour prendre ses aises. Non, Satsuki n'écumerait pas toutes les tablées de la salle mais la deuxième promettait une longue discussion.

Quand je suis rentrée, la première chose que j'ai remarqué, c'était ce parfum embaumant l'air.

Qui m'agressait les narines de façon très désagréable. Je posais ma main devant celles-ci, afin de me protéger des fragrances offensantes. Regardais autour de moi. Il y avait une agréable musique de flute et d'instruments à cordes que je ne reconnaissais pas ... Je voyais ici et là des gens buvant, fumant de longues pipes ou jouant aux cartes avec des piles de pièces. En approchant près d'une table où l'on fumait, l'odeur remplaça l'espace d'un instant celle du parfum. Une odeur différente de celle du tabac, qui m'intéressa au plus haut point. Mais je ne m'y attardais pas, m'asseyant à une des seules tables libres.

Je ne tenais pas à avoir de compagnie. Je tenais à passer quelques heures ici à boire un peu d'alcool, sans être dérangée. Après tout, quelque chose me disait que je ne pouvais m'attendre à rien de bon ici. Le parfum cache l'odeur de décomposition sous-jacente ...

Une serveuse arrive rapidement, me demande ce que je veux. Sans même lui accorder un regard, je lui demande une simple bière, pour commencer. Et quelques minutes plus tard, j'étais servie. Profiter de la fraîcheur de la boisson. Exquise. A cela s'ajoutait le goût de l'interdit bravé, qui m'excitait. Dont je profitais pleinement dans ma solitude.

Mais ça. Ça. C'était avant qu'une pouf vienne me parler. Me demande si elle peut squatter ma place libre. "Nyanyanya t'as des oreilles bien étranges, ça te dit qu'on devienne amies ?* NAN NAN ET NAN !

Je lui jetais un regard de travers, avec mes pupilles dorées, verticales. Un regard qui voulait dire *Dégage*. Même si le sourire en coin, sur mes lèvres, pouvait faire croire le contraire.

Mais à ce moment là, elle faisait apparaître une tasse de thé sur la table. Je comprenais qu'elle était kunoichi, ou un truc du genre. Et je me suis dite : C'est louche. Qu'une personne vienne me parler, ouais, je pouvais comprendre : Je suis une beauté exotique, c'est normal que j'attire les désirs. Mais qu'une personne avec les dons ninjas vienne me parler, ça, c'est moins courant. Et j'ai limite l'impression que c'est pas un hasard.

Qu'elle est peut être là pour me surveiller. C'est ce qui se serait passé à Kiri, en tout cas.

Pour le coup, j'hésitais. Je lui pète la gueule, pour faire comprendre au Village de la Litière que j'apprécie pas ce genre de méthodes, ou je l'invite à s'assoir, histoire de montrer que je ne fais rien de mal ?

Bien que je sois tentée par le cassage de gueule, ça risquerait d'attirer un peu d'ennuis à Raiden ... Merde.

- Les chaises appartiennent à tout le monde, je suppose.

J'étais un peu sur la défensive, mais bon. J'avais des raisons de l'être, alors que je levais la bouteille de bière à mes lèvres, mes pupilles toujours dardées sur celles de ma vis-à-vis.

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L'étrangère porta un regard sur Satsuki qu'elle ne détachait plus. Il faut croire qu'elle valait plus qu'une simple serveuse à ses yeux, heureusement pour elle. Elle ne paraissait pas très bavarde et ses billes dorées n'en laissaient pas plus transparaître.

"Hum, tu ne réponds pas à ma question mais je m'en contenterai. C'est mon bandeau qui te fait flasher sur moi comme ça ou c'est la bière qui ne passe pas ?"

Il suffit d'un simple regard et d'une attitude méprisante pour que la kunoichi du désert entame les hostilités. La marionnettiste comprit au premier coup d'œil qu'elle empiétait sur son temps libre. Préférant le conflit aux douceurs, les deux ninjas, ou plutôt la kunoichi et le, la bête jouaient sur le même terrain de jeu. D'ordinaire, Satsuki ne se montrait jamais aussi avenante mais elle ne pouvait feindre l'indifférence face à elle. Voilà qui égayerait sûrement sa soirée, trop tranquille jusque là. S'asseyant finalement, elle poursuivit :

"Tu es quoi en fait ? Un animal, une humaine, une mascotte de foire ?" lâcha t-elle avec sarcasme.

En temps normal, il fallait reconnaître que la genin avait beaucoup de respect pour les femmes mais celle qui se tenait devant elle ne s'y apparentait pas en tout point. Son allure fine et longue précisait qu'elle devait être à moitié animal. Elle n'avait encore jamais vu ça, peut être un cobaye de laboratoire, exploité et raté... Comment pouvait-on accepter de telles espèces ? Et à quoi pouvait-elle servir à part s'exhiber dans une cage ? Satsuki se donna mal au crâne toute seule en imaginant les poils recouvrir son corps mais une gorgée de sake mit fin à la douleur. L'étrangère ressemblait beaucoup à un félin. Chat de gouttière ou domestique ? Difficile d'y répondre à en voir ses cheveux négligés et son maquillage abusif. Quoi qu'il en soit, elle devait bien avoir un maître. Pour qu'il l'ait lâchée seule ici, c'est qu'il devait être fou ou désireux de l'abandonner... Malheureusement pour elle, Suna ne prévoyait pas de SPA mais l'Ergastule lui conviendrait sûrement.

La musique tintait et les fous rires s'esclaffaient à tout va. Satsuki s'attabla convenablement en face de l'autre greluche et méditait. Qu'est ce qu'elle venait faire ici, seule et étrangère, dans un village qu'elle ne semblait pas apprécier ? Son joli minois et son faux sourire semblaient cacher autre chose que des paillettes dans les yeux. C'était décidé, Satsuki resterait une heure de plus. Sans un sourire, elle tira une nouvelle gorgée de sake puis se demanda qui d'elles deux tomberait la première à cause de l'alcool. Ca devait être marrant de soûler un chat... Il ferait moins le malin après. Enfin, ca, c'était à condition que le félin en question se montre un peu plus docile. Dans les deux cas, la suite s'annonçait palpitante.

Elle me provoque. Est-ce qu'un shinobi de Kiri provoquerait la personne qu'elle est censée surveiller ? Je ne pense pas. Si bien que le doute s'installe. Peut-être que la demoiselle, en fait, n'était pas en mission pour Suna. Peut-être que c'était juste une coincidence. Ou peut-être qu'elle cherchait à provoquer un affrontement, histoire qu'il y ait incident diplomatique. Normalement, je me poserai pas autant de questions, je vous avoue. Mais là ... En village étranger, avec une mission si délicate ... Je grinçais des dents. J'aimais pas ça. J'aime quand c'est clair, et quand il n'y a qu'une unique voie. Ma passion me dicte de lui faire avaler ses dents. Ma raison me dit de me faire violence. Et de la laisser parler tout son saoul. Oui ... Laissons la cracher sa bile. Pour l'instant, tout du moins.

Mes yeux étaient glacés, mais un sourire vint se loger sur mes lèvres.

- Votre beauté ... "exotique", me fascine. Quand à ce que je suis ...

Je posais un regard sur sa tasse. Sentais les fragrances d'alcool. Et souriait. Un plan primaire mais somme toute amusant se dessinant dans mon esprit.

- Et bah ... Tentez de le deviner. Si vous n'y arrivez pas, bah ... Vous finirez votre boisson. Cela vous va ?

Je lui adressais un sourire mutin, mes pupilles brillant d'une lueur de moquerie.

- A moins que votre maman ne vous interdise de boire trop d'alcool, cela se comprend.

Je la provoquais ouvertement, et sans subtilité aucune. Je gloussais, alors que je buvais une gorgée de ma boisson.

- Mais je suis sûre que ce n'est pas le cas, vous êtes une grande fille ... N'est-ce pas ..?

Mon sourire s'élargissait, alors que je claquais des doigts pour appeler la serveuse.

- Alors, dites-moi ... Que suis-je ..?

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Étrangement, la féline vouvoyait Satsuki. Alors, savez t-elle faire preuve de respect envers les autres ? Son attitude démontrait le contraire mais ses dires et ses compliments s'y opposaient. Jouait-elle un jeu ? La sunajin ne prit aucun risque et poursuivit sur sa lancée. La moquerie de la kirijin emplissait la conversation autant que la bière assouvissait son gosier, amorçant les prémices d'une longue discussion (et beuverie) entre les deux femmes. Satsuki posa un regard sévère sur l'étrangère sans en décrocher une seconde. Elle attendit que la serveuse lui dépose sa seconde bière puis répliqua. Aux paroles de la kirijin, un bras soudain en bois jaillit par dessus l'épaule de la marionnettiste puis agrippa violemment la main de la tigresse en face. En un éclair, la marionnettiste dégaina un kunaï de sa sacoche et le planta entre l'annulaire et le majeur de la main plaquée sur la table.

"Ma mère n'a rien à voir là dedans, abstiens-toi d'en parler à l'avenir où les trois prochains se logeront dans ta main, Etrangère ! Gardes bien ça en tête où tu risquerais de prolonger ton séjour ici et de ne plus revoir ton archipel."

Les choses s'envenimaient aussi vite que l'alcool s'épuisait. Satsuki usa de la menace avant l'avertissement. Les derniers mots de la kirijin n'étaient pas les bienvenus. De plus, il ne fallut pas longtemps à la genin pour comprendre qu'elle était du village caché de la brume. Son odeur mal léchée mêlée à l'humidité ambiante de Kiri avait la particularité de subsister au-delà du pays de l'eau. La marionnettiste s'en souvenait encore après son périple au village allié. Le bras articulé se rangea aussitôt au dessous de la cape de la kunoichi du désert. Cette fois, un regard persécuteur criblait les beaux yeux du chat humanoïde. Enragée, la conversation reprit finalement après cinq bonnes minutes de silence.

"... Je pencherai sur une nouvelle espèce de guerrier. Je connais les samouraïs et les ninjas mais n'ai jamais entendu parler de combattants comme vous", répondit-elle avec sérieux.

Pour réamorcer l'atmosphère chaleureuse de la rivalité, Satsuki tira un nouveau ruban de sa ceinture, plus long cette fois, et l'étala sur la table. Huit sceaux y étaient dessinés, tous en cercles. Terminant sa première tasse sans l'approbation de son homologue kirijin quant à sa bonne réponse ou non, elle apposa la main gauche sur le cercle tout à droite et invoqua une nouvelle tasse. Un petit nuage de fumée s'évapora au dessus d'elle mais le vacarme couplé à l'agitation voilèrent tout de leur entrevue.

"J'ai raison ?"

J'ai limite envie de dire que c'est trop facile. Mais si je le disais, ça ferait de moi une personne bien mesquine, vu que le genre de provocations que je lui adressais était capable de me faire sortir de mes gonds, et de faire preuve de beaucoup moins de retenue que la demoiselle face à moi. Pourquoi je dis ça ? Parce que, vous voyez, après mon petit discours enjolivé de petits sourires et d'un ton tendancieux (oui, oui, ça vous fait bizarre que je fasse preuve d'autant de subtilité ? Moi aussi si ça vous rassure), après que la serveuse m'ait fait le plaisir de me servir, voilà qu'avec un bras sorti de nulle part, elle me choppe ma main et plante entre mes doigts un kunaï. Comme ça, gratuitement. Je m'attendais à une réaction de sa part, mais un truc aussi violent et qui n'avait même pas pour but de me blesser ?

J'avais une grosse envie de lui casser la gueule.

Mes pupilles dorées s'allumèrent d'une étincelle de colère, clairement perceptible. Ma main serra la bouteille de bière qu'elle tenait, fort. Jusqu'à l'éclater, m'éclaboussant elle et moi dans l'acte. Je regardais ma main. Voyais les entailles provoquées par les tessons de verre. Et avec retard, poussait un petit cri de surprise. Ça faisait mal merde, sérieux quoi ! Je grimaçais, serrais les dents. Murmurais des trucs incompréhensibles. Puis je me reprenais en main. Bastion, Nodo'. Tu vas pas laisser cette petite conne jouer sur tes émotions, pas vrai ? Ok, c'est vrai que lui démolir son petit minois serait extrêmemeeeeent plaisant ! Mais ça m'attirerait des ennuis. Pas que ça me dérange, tant que c'est à Kiri. Et je suis pas à Kiri.

Vie de merde.

J'avais rien pour éponger le sang qui coulait, ni pour me bander. D't'façons, c'était pas si grave ... Ok, j'avais mal, mais j'étais pas à ça près ! J'avais connu pire, pire genre quand ... Quand je jouais avec Ao'. Là j'avais vraiment mal. Mais la gamine en face de moi ? Il en faudrait dix comme elle pour l'égaler. Le dédain me prenait. Ouais, ne lui accordons pas plus d'importance qu'elle en mérite. Alors elle finit par donner une réponse à ma question, je souriais, d'un sourire un peu moins agréable.

- Tu bois.

Je croisais les bras sous ma poitrine, pour dégager de sa vue la sanglante main.

- Allez, fais un effort.

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