Qu'est-ce qui caractérise une guerre selon vous ? Beaucoup de choses pour ma part. Les combats, les blessées, le sang, la mort ... Partout, la mort. Elle était aussi présente que jamais dans le campement de l'alliance. Mais il y avait aussi un peu de bonheur. Celui de parvenir à guérir un mourant, de voir un soldat remarché alors qu'on pensait cela impossible.
J'avais appris la médecine à cause de ses petits moments de bonheur que la vie nous apporte et aujourd'hui, j'allais transmettre mon savoir.
Dans l'urgence bien sûr, car la situation n'était pas non plus des meilleures, mais nous avions besoin de médecin, et même un débutant pourrait nous être des plus utiles.
C'est donc au pas de course que je rejoignais l'une des tentes médicales aménagées dans l'un des retranchements du campement, les bras chargés de médicaments et de matériel en tout genre.
Il ne me restait plus qu'à trouver le jeune homme qui serait mon élève pour le coup. Hummm... J'espérais vraiment que ça ne serait pas quelqu'un de trop âgés, j'avais un peu mon saoul des vieux en ce moment. Ils me prenaient tellement de haut que ça en devenait laçant au final.
Mais là pour l'instant, j'avais d'autre chose à faire et à prévoir.
Alors même que j'installais mes instruments dans la tente, un blessé arriva. Plus le temps de réfléchir ou de chercher un potentiel élève. Il y avait du boulot à présent.
Réagissant au quart de tour je fis signe au shinobi soutenant le blesser :


"Installez-le sur la table d'examen ! Je me charge du reste !"


Aussitôt dis, aussitôt, je m'appliquais à poser mes mains sur le jeune homme dont plusieurs plaies béantes saignaient abondamment, il criait sa souffrance à en perdre haleine et une réaction rapide, me fit me saisir d'une seringue d'anti douleur et la planter sans ménagement dans sa cuisse pour lui injecter un produit qui calmerait immédiatement cette dernière.
Maintenant, il ne me restait plus qu'à examiner le jeune patient pour savoir de quels troubles il souffrait.
C'est à ce moment précis qu'un jeune homme fit alors éruption dans la pièce et mes yeux céruléens se posèrent sur lui durant une dizaine de secondes avant que je demande :


"Qui êtes-vous ?"

L'homme me répond du tact au tact le "docteur maboul". Je vous avoue que pour le coup, je reste légèrement idiote devant sa réponse, ne sachant pas trop comment l'interpréter alors que de ma faible carrure, je tente de maintenir en place le blessé.
Le nouveau venu profite de ce moment de flottement de ma part pour avoir une conversation plutôt ... Atypique qui me fait très vite réaliser qu'il me prend pour la famille ou un proche ... Ma bouche s'arrondit légèrement de surprise alors que je continue à le fixer, la même lueur d'incompréhension dans le regard.
Finalement, je finis par reporter mon attention au patient, tout en m'adressant d'une voix ferme au jeune homme :


"Si vous, vous n'êtes pas de la famille ! Merci de sortir !"


Non, mais ça y est, t'as cru que tu pouvais te la couler douce comme ça et débarqué dans les tentes médicales comme-ci de rien n'étaient. J'en connaissais un qui allait passer un sale quart d'heure dès que j'en aurais fini ici.
Mais pour l'heure, je n'avais pas de temps à perdre avec des balivernes pareilles. C'est donc en lançant un regard haineux en direction du jeune sunajin que j'activais le chakra qui me permettrait de venir à bout des blessures de mon soldat. Mes mains se couvrirent d'une aura mauve alors que j'appliquais ces dernières sans ménagement sur le corps de l'homme allongé sur la table :


"Ken'Shin !"


Mon chakra se mit alors à parcourir chaque cellule de son corps, analysant ses dernières et me dévoilant petit à petit les faiblesses dont-il souffrait. Un frisson me parcourut en sentant les faiblesses qui semblaient provenir du foie du patient et alors que je m'approchais une nouvelle fois du corps, je sentis sur moi le regard du jeune homme ... Il n'était toujours pas parti. Le regard froid et la mine assurée, je posais mes mains sur mes hanches en le regardant méchamment :


"Vous attendez quoi exactement ? Parce que là, ou cas où vous ne l'auriez pas remarqué, j'ai un patient qui se vide de son sang ! Donc si vous souhaitez rester ! Plutôt que de faire la potiche, attrapez ça et aidez moi à le tenir !"


Je venais de lui lancer une paire de gants en disant cela et je m'en retournais déjà vers mon shinobi. Il allait falloir faire vite.

Spoiler:

Plus de temps à perdre. Il fallait faire vite à présent et je remarquais que le jeune homme n'était pas aussi inutile qu'il en avait l'air. Alors qu'il maintenait le patient du mieux qu'il pouvait, je sentis l'air devenir légèrement plus froid et une main apposée sur le patient, je sentis sa chaleur se réduire légèrement, puis de plus en plus rapidement. Mes deux pupilles translucides se tournèrent alors vers l'homme venant des sables :


"C'est vous qui faites ça ?"


J'attendis qu'il approuve avant de hocher vivement la tête :


"Bonne idée ! Mais ne descendait pas sa température en dessous de 32°C sinon il risquera des dommages cérébraux. Continuer à le maintenir en place, il a une hémorragie au niveau du foie, il faut qu'on arrête ça de suite !"


Réagissant au quart de tour, je lâchais immédiatement le shinobi blessé et appuyer fermement sur le sceau à l'intérieur de mon poignet pour faire apparaître une trouve que j'ouvris à la volée, rependant sur une table proche de nombreux ustensiles médicale. Là, je ne réfléchissais pas vraiment longtemps avant de me saisir d'un scalpel, de compresse, de désinfectant d'une des multiples seringues qui contenait la trousse. Avisant également une étoffe sale, j'en revenais vers le patient et lui mis dans la bouche :


"Mordez fort ! Ou cas ou l'anti-douleur n'aurait pas le temps d'agir !"


Opérer quelqu'un comme ça sans anesthésie, ou léthargie prononcée m'aurait choqué avant. Mais sur le champ de bataille, nous n'avions pas le choix et faisions avec les moyens du bord. Je levais alors les yeux vers le jeune homme me servant d'assistant tout en plantant la seringue dans le bras du shinobi blessé :


"Je vais lui faire une piqure d'anti douleur, son corps va se détendre, mais ça prendra quelques secondes, voir minute et je n'ai pas le temps d'attendre ! Donc tenez le bien ! Une fois que vous sentirez le corps se relâcher, vous irez prendre une autre seringue, il faudra lui faire une piqure toutes les trois minutes approximativement !"


Puis, sans attendre, le regard sur, j'élargissais le trou dans son vêtement à l'endroit ou le foie me semblait perforée. Une petite inspiration et j'y allais. Le scalpel glissa doucement sur la peau, entaillant cette dernière alors que le soldat gémissait faiblement.
La douleur était moins intense grâce à la piqure que je venais de lui faire, mais tout de même bien présente.
Le temps que j'effectue cette opération le corps s'était légèrement détendu. Parfais, j'appelais le jeune homme à la rescousse :


"Approchez ! Prenez cette pince et tenez la peau bien écartée vers le haut !"


J'attendis que l'homme s'exécute et n'hésitant pas plus longtemps, je plongeais ma fine dextre dans le corps de l'homme, cherchant à taton le foie. J'avais besoin d'être à son contact pour le toucher. Une légère palpation et ... Le voilà :


"Je le tiens !"


Sans plus attendre, je faisais affluer le chakra dans mon bras :


"Fukou Saibou !"


Immédiatement, je me sentis me vider de mon énergie légèrement, jusqu'à ce que le sang cesse de couler à flots :


"C'est bon ! On le referme maintenant !"


Je retirais alors ma main de son ventre et appuyais immédiatement mes deux minimes sur le trouve que je venais de faire en rassemblant les deux extrémités de peau :


"Iryou Kan'Zen !"


Une nouvelle fois, le chakra fit son œuvre et les deux peaux se recollèrent alors que je suais à grosse goutte. Pfiouuu, c'était fini. Je levais un regard pas peu fier vers mon assistant :


"Bien joué ! Vous avez de bonnes réactions ! Si vous n'êtes pas médecin, vous devriez penser à le devenir !"


Un léger sourire se dessinait à présent sur mon visage alors que j'entamais un petit travail studieux, nettoyant les autres plaies du shinobi qui avait fini par s'évanouir :


"Oh moins, il n'a pas hurlé comme un goret dans cet état ...Vous pouvez le réchauffer ?"

hrp:

Durant toute la durée de l'opération j'étais restée concentré, sans réactions aux blagues et aux questions du sunajin. Pourtant, à présent que je savais le patient sauvé, je relâchais un peu la pression et je me saisis d'une canette de soda à l'extérieur de ma tente avant de revenir à l'intérieur et de la lancer en direction du jeune homme pour qu'il puisse se désaltérer. C'est à ce moment-là qu'il me demanda si c'était toujours comme ça !


" Ça dépend des cas effectivement ! Mais en ce moment, ça bouge pas mal ! Ça va être comme ça jusqu'à ce soir, je pense !"


Quand je disais que ça bougeait pas mal. Deux nouveaux shinobis furent amenés dans la tente, par chance rien de très grave. Tout deux étaient conscients et portaient de lourdes blessures au niveau des jambes.
Je m'approchais alors immédiatement pour les examiner tout en faisant signe au jeune homme de s'approcher :


"Vous voulez essayer de les soigner ? Je ne détecte rien de très complexe sur ces deux cas ! Et si vous connaissez quelques techniques de bases, vous serez sans doute d'un plus grand secours sur le campement ! Ça, vous éviterez de tenir les pinces à l'avenir !"


Je lui fis un petit clin d'œil suite à la référence à notre précédent client et alors que je me savonnais les mains avec une lotion désinfectante, j'attendis sa réponse tout en observant du coin de l'œil sa réaction et de l'autre les nombreux produits qui s'étalaient dans un coin de la pièce. Il me fallut quelques secondes de réflexion avant de me saisir de deux seringues et de remplir chacune d'elle avec une quantité différente de liquide avant de revenir vers les blessés et de leur injecter les produits. Je relevais et désinfecter le bras de l'un deux avant d'effectuer l'injection tout en ne quittant pas des yeux le sunajin. Le moment était venu de faire un choix. Voulait-il apprendre ou continuer à être un bon petit shinobi qui se bat sur le champ de bataille.


"Alors ! Ta décision ! Qu'est-ce que tu veux faire ? Tu continues à jouer les assistants pour le reste de la journée ou tu passes au niveau supérieur pour essayer de m'aider au mieux ?"


Le moment était venu de prendre une décision. Je le regardais de façon intense pour voir sa réponse avant même qu'il la prononce.

Un sourire goguenard apparut sur mon visage à l'entente de la question du jeune homme et alors que je finissais d'appliquer ma dernière piqure d'anti-douleur, je tirais un tabouret et m'installer devant l'un des patients pour désinfecter ses plaies à l'aide de coton et d'une simple lotion désinfectante. Sur le champ de bataille, on devait aussi bien jouer les médecins que les infirmières, c'était la règle, les petits bobos pouvaient être ici aussi important que les gros et entraîner des choses indésirables, Gangrène et autres maladies. Un léger sourire se dessina malgré tout sur mon visage alors que je regardais le jeune homme tout en continuant mon travail avec un peu moins de minuties pour le coup :


"C'est un peu compliqué de parler d'heure supplémentaire ... Pour ma part, depuis que je suis ici, je ne vais dormir que parce que je n'ai pas le choix et que ma fatigue entraînerait un mauvais travail qui mettrait en danger la vie des shinobis ... Après dormir reste difficile quand tu sais que beaucoup de personnes ont encore besoin de soins ! Nous essayions de faire au mieux en faisant une rotation, mais nous manquons de bras ..."


Je lui tendais un peu de lotions désinfectantes ainsi qu'une nouvelle paire de gants pour qu'il puisse à son tour s'occuper du deuxième patient que nous avions. C'était quelques choses d'un peu bête, mais à la fois tellement simple. Il fallait bien passer par la base un jour. Pourtant, notre discussion continuait et je sentis le dégout sur ce que je venais de faire. Affichant une lueur d'excuse envers un des shinobis que je soignais, je m'exprimer rapidement :


"Excusez-nous hein ..."


Puis je me tournais vers le Sunajin :


"Excuse-moi ... C'est quoi ton nom déjà ?"


J'attendis qu'il me réponde avant de poursuivre :


"Donc Kioshi, je te tutoie, c'est plus simple par rapport à l'urgence, excuse moi d'avance, mais imaginons que l'on ramène un proche ici ... Je ne sais pas si tu as une femme .. Des enfants peuvent être ... Imagine que l'on ramène l'un d'eux et que la seule façon de le sauver et par exemple d'assurer un massage cardiaque à même l'organe du patient ! Tu penses que tu te soucieras de son intimité et de sa pudeur dans un moment-là ? Ici, nous sommes dans l'urgence, nous sommes des médecins ! J'ai beau être une enfant, voir des hommes nus tant que c'est médicalement parlant ne me choque pas plus que ça me dérange ..."


Je le regardais à présent de façon intense pour qu'il me dise son ressenti. Chose étrange, il me demanda depuis combien de temps je pratiquais. Un léger soupir s'échappa d'entre mes fines lèvres :


"Je m'appelle Yuki, tu peux me tutoyer ! Je ne pratique pas depuis très longtemps ... Moins de six mois ... Mais ma mère est médecin. Depuis toute petite, je baigne dans la médecine, je lui piquais ses livres en cachette pour apprendre l'anatomie, la sémiologie des maladies ... Je connaissais déjà tout ça quand j'ai eu douze ans, mais ça ne m'intéressait pas trop ... Jusqu'à ce que ma grand-mère tombe gravement malade ... "


Je levais les yeux au ciel, légèrement triste :


"Dégénérescence du cerveau. J'ai finalisé ma formation en quelques semaines auprès des moines de Yuki no Kuni. Ils sont assez réputés pour leurs médecines. Se fut une bonne expérience et j'ai sauvé ma grand-mère !"


Nouveau sourire. Il était peut-être temps de passer aux choses sérieuses.

Un léger sourire accompagne la découverte du nom et prénom du Sunajin alors que je continue mon travail de précision. Mais il va sans l'ombre d'un doute s'avérer que nous n'allons pas tarder à passer aux choses sérieuses. A rentrer enfin dans le vif du sujet.
J'attends pourtant que cela vienne de lui et lorsqu'il me demande naturellement si on ne peut rien faire de plus pour être efficace, je ne peux m'empêcher de rire tout doucement en lui répondant :


"Si ... Mais je préfère désinfecter la plaie avant de passer à la suite quand c'est possible !"


Autant dire que c'est quelque chose qui n'arrive quasiment jamais, mais je juge bien de lui donner des bonnes habitudes malgré tout en ajoutant d'un air légèrement comique :


"Et puis ça nous donne un peu l'occasion de souffler de temps en temps !"


Oui, je sais, ce n'est pas très bien, mais je suis un peu fatiguée et je ressens ce besoin intense de souffler. C'est donc après avoir fini mon travail que je regarde le sunajin avec intensité avant de lui expliquer ce que je vais faire :


"C'est une technique assez simple que je fais faire et qui avec de la pratique devient de moins en moins complexe et de plus en plus une habitude ! Mais les premières fois, cela demande beaucoup de concentrations, c'est pour ça qu'elle est évolutive dans son importance ! On commence par des petites blessures et après on arrive à refermer une plaie ouverte ..."


Besoin d'en ajouter plus ? Je ne pense pas, car la meilleure des façons d'apprendre c'est encore d'observer et de pratiquer. C'est comme ça j'ai appris à jouer aux cartes pour ma part. Mais l'heure n'est plus à présent à la plaisanterie :


"Je vous montre pour commencer comment je procède ensuite, je ferais la même chose au travers de vos mains pour que vous ressentiez l'afflux de mon chakra et comment je procède ... Puis nous irons faire un tour du campement ! Nous trouverons sans aucun doute des petits bobos à réparer !"


Je lui souris finalement et sans attendre, je ferme légèrement les paupières pour me concentrer et laisser ressortir cette aura mauvaise autour de mes mains. J'applique alors mes dextres avec une minutie contrôlée sur les blessures d'un des deux shinobis et comme l'on ferme une fermeture éclair, je trace doucement un trait, refermant avec ce dernier la légère entaille qu'il porte sur la jambe :


"Voilà... Tout simplement !"


Je fais plusieurs fois la même chose sur l'ensemble des blessures du premier shinobis, puis, vient le moment de passer au second, je me tourne alors déterminer vers le jeune homme de Suna et me lève pour me glisser dans son dos.

Je rigole. Oui clairement, quand il insinue que je suis une magicienne cela me prête à sourire, mais comment pourrais-je lui en vouloir. La pratique de la médecine chez les shinobis a ce petit truc de tellement magique qu'il est dur de s'en expliquer. Je lui réponds juste par un sourire en éclatant d'un petit rire timide :


"Ce n'est pas de la magie promit ! Même si ça en a tout l'air !"


Je le regarde en souriant toujours malgré tout et finalement, mes dextres se lient aux siennes :


"Bon allez commençons !"


Effectivement, la situation était pour le moins gênante. Moi appuyé contre son épaule, bien que je n'ai pas encore d'attributs suffisamment développés pour le gêner, je laisse mon chakra filtrer à travers ma peau et transpercer son derme pour en ressortir alors que je me sens me concentrer sur la plaie du blessé en face de nous.
De mon chakra, je commence alors à étirer la peau. Je la tire le plus fort possible pour la tendre, pour cicatriser tous les afflux de sang à l'intérieur. Je me concentre entièrement dessus afin de ne rien laisser au hasard et je joins les deux morceaux de chair l'un à l'autre avant de faire comme ci mon chakra était un fil et une aiguille invisible. Je couds alors la peau mais sans que ça se vois, je la referme et finalement, la plaie à disparu :


"Parfait ! C'est très bien ! Tu as ressenti comment j'ai fait ?"


J'attends donc sa réponse, mais il ne me semble pas avoir bien compris le principe d'après ce que j'en devine. J'ose un regard interrogateur avant de me souvenir que ce n'est pas aussi facile que ça effectivement, d'autant plus quand on n'a pas des bases solides en médecine traditionnelle. Il faut donc que je le laisse tenter l'expérience seul.
Alors que je laisse le shinobi réparé quitter la tente, je me redresse et prend un peu de distance avec lui pour le laisser à l'aise dans ses mouvements :


"Allons faire un tour dans le campement ! Il faut que tu t'entraines, c'est la meilleure façon de comprendre ce qu'il y a faire !"


Facile à dire oui. Peut-être moins facile à faire. Partons donc à la recherche de petits bobos.


"Hummmm ... Allons vers les cuisines ... C'est fou tout ce qui peut arriver avec de simples couteaux quand on sait que tout le monde manipule le sabre avec dextérité !"


En plus comme ça, on pourra manger un morceau. J'ai faim.

Les cuisines du campement n'étaient pas ce qu'il y avait de plus propre et comme me le fit remarquer le Sunajin alors que nous pénétrions dans ce qui faisait office de cantine, soigner dans un endroit propre et stérile restait le mieux ... :


"Dans les paroles, c'est facile à dire ... Mais dans la réalité, tu es rarement dans un hôpital pour soigner les gens ! Il faut faire au mieux selon les situations auxquelles tu es confrontés !"


Je tourne légèrement le visage dans sa direction en disant cela. Finalement, nous enjambons plusieurs rangs et casseroles disposaient à même le sol :


"Pour des petites coupures, ce n'est pas très grave de toute façon !"


Mon compagnon lance alors son annonce et je ne peux m'empêcher de glousser devant le comique de la situation même si je me dois, en tant que sensei, de retrouver très vite mon sérieux. Cette façon de procéder à au moins eu l'impact escompter et très vite, nous avons un premier patient. Un cuistot qui semble-t-il souffre d'un orteil. Je lui demande de s'installer sur un banc avant de laisser l'apprentie médecin faire son œuvre afin de pouvoir observer ses agissements et ses réactions. Très vite, il semble face à une colle et je pose une main rassurante sur son épaule :


"Pas de stress voyons ! Commençons pas dégager la blessure ! On va retirer la chaussure et voir comment est l'orteil !"


Sans attendre, je défis la botte du cuistot et la lui retirer en faisant de même avec sa chaussette. L'orteil était complètement bleu :


"Aie ... Ce n'est peut-être pas juste enflé en fait !"


Il me suffit de tâter légèrement le membre pour remarquer que ce dernier est fracturé et je fais immédiatement la grimace en me tournant vers le jeune homme :


"C'est cassé ! Touche doucement pour voir ! On sent les deux os sectionnés !"


Puis d'un ton se voulant rassurant, j'ajoutais :


"On peut réparer ça ! Ce n'est pas très grave, mais ça risque d'être un peu douloureux !"


Je m'étais tourné vers le cuistot en disant cela avant de lui donner quelques explications tout en faisant une démonstration pour illustrer mon argumentation avec mes doigts :


"Votre orteil est cassé ! Les deux os sont légèrement déplacés comme ceci ! On va devoir les remettre en place avant de souder la fracture !"


L'homme acquiesça et je me tournais donc vers le jeune homme pour lui expliquer la manipulation :


"Il va falloir tirer d'un coup sec sur l'orteil pour le remettre en place ! Après cela, je te montrerais la technique qui permet de réparer des petites fractures comme celle-ci si tu veux bien ! Tu veux essayer de remettre l'os en place ou tu me laisses faire ?"

Première réaction. Une grande tape dans le dos quand le jeune homme faillit prononcer l'impardonnable. Par chance, ce dernier se rattrapa suffisamment vite pour que ma petite boutade passe complètement inaperçu ... Du moins jusqu'à ce qu'il prononce les dernières paroles. Là, je deviens aussi écarlate qu'une tomate tout en m'empressant de contredire ses paroles :


"Quoi ... Mais non ! Ne l'écoutez pas ! Il dit n'imp..."


Oui, là, je viens croiser le regard de notre patient et je baisse l'œil toujours aussi rouge de honte à cause des paroles. Finalement, je finis par articuler difficilement :


"Nous allons vous soignez et après vous pourrez reprendre votre travail sans être gêné !"


Je donne alors une légère tape moins insistante sur le dos du sunajin pour essayer de lui faire regagner de la concentration mais rien à faire. Finalement, je murmure plus pour moi-même qu'autre chose :


"Il y a un moment ou il faut savoir faire un choix entre boulot et amusement !"


Mais cela ... Il ne l'entendra pas, car je réfléchis presque bruyamment pour lui répondre par la même boutade qu'il vient de me faire avant de regarder l'homme que nous sommes en train de soigner :


"Ça ... Il en sait quelque chose ... Impossible de retenir ses cris de plaisirs ! Vous ne l'avez pas entendu tout à l'heure ? Même un mourant cri moins fort que lui ! Ça devait être vraiment intense ... À moins que ça ne soit sa première fois ..."


Bim, tu me cherches, tu me trouves, ce n'est pas parce que je suis jeune et légèrement prude que je n'ai pas le sens de la répartie. Mon regard se fait plus vicieux, plus mauvais que jamais à l'encontre de celui qui est censé être "mon élève". Hem ... Un bien grand mot quand on sait qu'il vient de m'humilier publiquement. Si nous pouvions en revenir à nos moutons à présent. Le patient. J'active déjà le chakra me permettant de ressouder une fracture en attendant que le comique s'exécute dans sa tâche. Ce n'est pas tout ça, mais les cuisiniers commencent à accourir, intrigués par notre petit jeu et moi, j'ai surtout hâte d'en avoir fini avec ce gaillard. J'attends donc en continuant à lancer des regards agacés en direction du sunajin que ce dernier s'exécute enfin.
C'est donc dans un craquement sec et un grand cri de douleur que l'os se remet en place et je m'applique immédiatement à ressouder ce dernier pour ne pas perdre plus de temps que nous en avons déjà perdu. Les blessures et les blessés vont sans aucun doute s'enchainer à présent.

Il avait de bonnes initiatives, malgré un humour des plus pourris. Je le regardais remettre en place le doigt de pied du cuisinier pendant que ce dernier poussait un grognement de douleur digne d'un cochon sur le point de se faire abattre, puis finalement, je ressoudais l'os du mieux que je pouvais afin que le grand gaillard puisse retourner à son boulot, non sans un dernier petit murmure de la part de mon coéquipier qui me vit accompagner d'un regard entendu de la part du cuisinier. Nul doute, il avait encore parlé de moi d'une façon que j'appréciais moyennement. Je rageais intérieurement en observant le nouveau médecin qui s'avançait avec un léger et tout petit bobo. Voilà qui était parfait, exactement ce que je cherchais pour commencer à lui apprendre les bases de la médecine.
Il l'examina à son tour et proposa un pansement pour économiser les forces des médecins. Je levais immédiatement les yeux au ciel bien que l'idée en arrière plan soit bonne. Dans d'autres circonstances, c'est ce que j'aurais fait, mais pas là, pas quand quelqu'un avait besoin d'apprendre :


"Ça doit être quand même très gênant, tu ne crois pas ! Vu l'endroit ou est situé la coupure, elle frotte à chaque fois qu'il doit éplucher un légume. Un pansement n'arrangera rien et ça risquerait de s'infecter ! Il vaut mieux donc ..."


Je lui lançais un regard insistant qui n'attendait aucunes répliques. Éplucher les oignons c'était quand même très important :


"Qu'il faut réparer tout ça !"


Une petite tape sur l'épaule et roulait manège ! À toi de jouer mon garçon. Pour ce faire, je m'installais malgré tout à côté de lui sur le banc pour lui expliquer au mieux les sensations et la façon de procéder. C'était quand même la base :


"Il faut que tu visualises ton chakra et que tu le conduises vers l'extrémité de tes doigts pour le faire doucement sortir de ses derniers. Ton chakra doit être comme des outils chirurgicaux. Il doit tendre la peau comme une pince, désinfecter la plaie comme une compresse imbibée, être aussi pointu qu'une aiguille et être un fil invisible qui ressoudera la blessure ! Va doucement, je regarde comme tu t'y prends et poses toutes les questions que tu trouveras nécessaires de poser !"


Allons-y doucement pour commencer donc, il était temps de voir si le jeune homme apprenait vite ou non.

J'observais avec beaucoup d'attention le travail de minutie qu'étais en train d'effectuer le Yamada. C'était plutôt pas mal dans son ensemble et il suivait à la lettre mes consignes en y mettant un peu de sa personnalité. Je sentis les afflux de son chakra glacé, et même si la méthode me fit grincer des dents, car a moins d'un froid extrême, les cellules et microbes ne seraient pas éliminés, je ne pouvais qu'apprécier le travail qu'il avait fourni pour une "première fois".
Ma main glissa sur son épaule pour le féliciter. Elle la serra doucement alors qu'un petit sourire s'affichait sur mon visage :


"C'est pas mal !"


Je m'approchais un peu plus de lui pour que ma voix ne soit qu'un murmure pour les cuisiniers nous entourant :


"Avec la pratique, tu apprendras à distinguer les microbes avec ton chakra et à les éliminer avec ce dernier directement, mais ça nécessite beaucoup de pratiques et d'habitude encore !"


J'essayais de lui sourire timidement tout en m'attablant un peu mieux alors qu'un cuisinier s'approchait de nous. D'un geste du doigt sur ma bouche, je lui demandais de rester silencieux avant de me tourner vers mon élève :


"Souhaites-tu que je t'apprenne une technique plus facile et très pratique dans notre fonction de tous les jours ?"


J'attendis son approbation, mais en soit c'était le genre de proposition que l'on ne pouvait pas refuser, aussi, je commençais à malaxer mon chakra pour le faire apparaître au bout de mon doigt tendu vers les cieux comme ci, je simulais une arme à feu :


"C'est une technique vraiment très simple ! Il suffit d'envoyer une dose de chakra continuer en très faible quantité dans le corps du patient !"


Lui faisant démonstration, je touchais le bras de l'homme en face de moi, tout en continuant mes explications :


"Ce dernier va sonder l'ensemble du corps de monsieur pour trouver le problème du patient ! C'est un gain de temps plutôt pratique quand la blessure n'est pas visible et que le malade est inconscient ! Si tu ne connais pas la pathologie, ça te permet au moins d'en situer le lieu du problème et de faire quelques choses !"


Un léger sourire alors que je me concentrais à présent vers l'homme devant moi en déclarant d'une voix doucereuse :


"Monsieur souffre donc d'hémoro..."


Oups la bourde, c'était peut-être pas quelques choses qu'il avait envie de communiquer à tout son entourage. Je devenais alors écarlate tout en me tournant vers le Yamada :


"Dans ce cas-là ... un medoc ... Y a pas grand chose à faire dans l'urgence !"


J'allais surtout, ne pas examiner l'anus d'un patient en plein au milieu d'une ... Cuisine.

hrp:

Si un simple regard avait pu fusilier quelqu'un. Nul doute que le Yamada serait déjà en train de creuser sa tombe. Un regard foudroyant, c'est ce qu'il se reçut après sa dernière parole. Il n'y avait pas de doute la dessus ! Je pouvais utiliser mes techniques pour le guérir ... Sauf que dans le cas présent, il fallait d'abord bien examiner la partie concernée ...
Une idée machiavélique commença alors à germer dans ma tête alors que je me redressais en faisant face au patient et en affichant un sourire qui pouvait tout et rien dire à la fois. Je me tournais alors vers le Yamada l'air de dire : toi, je vais te manger, avant de déclarer :


"Mon compagnon à raison monsieur ! Décidément, je suis bien bête ! Nous allons vous soignez !"


J'enjambais alors le banc sur lequel j'étais assise et je faisais signe au cuisinier et à mon élève de me suivre tout en m'adressant aux autres cuisiniers :


"Nous revenons dans quelques minutes ! Juste pour les besoins de faire un examen plus ... Poussé !"


Puis sans attendre, nous nous rendions dans la tente ou nous étions quelques instants auparavant ou je pénétrais et j'allais immédiatement enfiler une paire de gants tout en lançant une nouvelle à mon acolyte.
Puis je faisais signe au cuisinier :


"Enlevez votre pantalon et vos sous-vêtements ! À quatre pattes sur la table s'il vous plait ! Cambrez bien le dos également !"


Je regardais le jeune homme en disant cela. Tu voulais me chercher hein ... Tu allais vraiment déguster !
Le cuisinier commença à protester :


"Je préfère les cachets moi mademoiselle ..."


Mais rien à faire :


"Non, non mon collègue a lourdement insisté pour que nous soulagions la douleur ! Allez ! Mettez-y un peu de bonnes volontés, ça ne durera pas longtemps et vous serez soulagé ensuite !"


Je comprenais le pauvre cuisinier auquel j'avais voulus éviter une exposition aussi gênante, mais pas mon collègue visiblement. Je m'en retournais vers ma table encombrer de médicaments et autres où je pris un masque pour le glisser devant mon visage et ma bouche notamment histoire de minimiser les risques et empêcher les mauvaises odeurs pendant que le cuisinier s'exécutait en rougissant. Puis, saisissant un tube en plastique, je revenais vers mon collègue et lui déposer dans les mains :


"Tiens ! De la vaseline ! Tu vas en avoir besoin !"


J'allais ensuite examiner de loin l'anus du patient, heureuse d'avoir un masque pour cacher l'expression de dégout de ma bouche alors que mes yeux affichaient eux une mine rieuse pour détendre l'atmosphère :


"Et bien monsieur ! C'est une belle paire d'hémorroïde que vous avez là ! Par chance, mon confrère est un spécialiste du sujet !"

Au fur et à mesure de la discussion de mon élève avec le patient, je ne pus empêcher mon visage de se décomposer derrière le masque. Rien à faire décidément, il était très fort avec les mots et autant avec l'esprit, c'est donc avec un hochement d'épaule plutôt entendu que je m'avançais vers le postérieur du patient tout en débouchant le tube de lubrifiant. Je m'adressais alors au Yamada :


"Dans tous les cas, je vais avoir besoin de ton aide !"


Fini de jouer, autant tourner ça avec une approche ... Pédagogique ... C'est le moins que l'on puisse dire. Je m'apprêtais donc à pratiquer un touché rectal. Une première, je n'allais pas le caché, mais je connaissais la méthode pour l'avoir entrevue lors de mon apprentissage. Examiner de plus prêt les protubérances me permettraient de réellement savoir qu'elle était le traitement le plus adapté. Incision ou simplement calmant et antidouleur à forte dose. À être allé aussi loin, je ne cache pas que j'aurais préféré en finir et "tout couper", mais ça, il me fallait encore pouvoir le deviner.
Lançant donc un regard au jeune homme, je m'appliquais une généreuse couche de crème sur les mains avant de m'approcher après une longue respiration du patient :


"Restez calme et détendez-vous ! Kioshi, approche que tu vois bien ce que je fais !"


Je me penchais donc légèrement en avant pour doucement palper la paroi externe de l'anus à l'endroit ou se trouver les protubérances. Je les touchais alors doucement en sentant le cuisinier gémir pitoyablement. Elle était dure ... Pas de doute donc, je me tournais alors vers le jeune homme :


"Elles sont dures, il va falloir inciser !"


Je dessinais alors les contours du trou, puis passais un doigt sur l'un des vaisseaux gonflés :


"Si tu palpes, tu t'apercevras qu'elles sont gonflées et vraiment douloureuses pour le patient ! On va l'endormir localement et on va lui enlever ça !"


Je retirais alors mon doigt et j'allais préparer une seringue d'anesthésiant tout en donnant des instructions au jeune apprenti :


"Tu peux me préparer un scalpel, des ciseaux et une pince !"


Puis je m'en retournais vers l'homme en lui demandant de s'allonger tout en glissant un coussin pour lui faire relever les fesses, sous son bas-ventre :


"Je vous fais l'injection, vous ne sentirez bientôt plus rien !"


Et hop, une piqure dans les fesses une ! Nous allions pouvoir enfin passer aux choses sérieuses, dés que l'anesthésie aurait pris. Je demandais alors au jeune homme :


"Tu veux le faire ? Sous mes conseils bien sûr ! Ce n'est pas une opération bien compliquée !"