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 Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4]

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Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptyMer 18 Déc 2013 - 0:05

Durant l'été de l'Année 6...
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Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] 35327857pe
Qu'est ce qu'il se passe ? Pensais-je dans la poussière. Le sang coule sur mon visage, il ruisselle sur mes traits comme s'il les redessinait. Il semblerait que le débris de tout à l'heure m'ait fait plus de mal que je n'y aurais pensé... Mes épaules aussi me font mal. A tel point que j'ai du mal à les redresser pour me relever.
Le temps de retrouver mes esprits et mon regard se fige sur un univers macabre. Tout est mort autour de nous, c'est le vide et le froid. L'atmosphère parait malsaine. Nous avons réveillé le mal, à moins que cela soit autre chose... Bien et mal après tout... J'ai le visage mort, comme perdu dans l'obscurité quand mon regard croisa la déchéance. Mais ce vide est autre chose que la perte de la raison. Il exprimait la mort. La mort pour lui ou pour nous. Mon esprit devint si concentré sur son seul objectif, que la douleur s'en effaça ou presque.
Je reste le corps au sol, seul le buste s'en extirpe sous l’impulsion douloureuse de mes bras. La fumée, la poussière et la cendre heureusement ne gênent en rien ma vision. La surprise vint tout de même quand la bête chargea sa boule de chakra. Elle avait été blessé. C'est nous qui l'avions blessé. Rien que pour cela, nous méritions des honneurs. Seulement aujourd'hui personne n'était là pour applaudir. C'était un combat qui ne concernait que ceux présent. Ce n'était plus une question de temps ou de timing à ce stade. C'était juste une question de détermination. Qui serait prêt à aller le plus loin possible dans l'affrontement. Cette bête ne nous voyait que comme des insectes. Utiliser cette technique prouvait bien qu'elle commençait enfin à comprendre qui nous étions.

Seulement une telle technique, nul au monde n'était en mesure de la contrer ou presque. Ainsi, nos vies à chacun tenaient dans la paume du démon. Ce n'était pas tellement que je me souciais des autres guerriers présent. C'est plutôt que je m'étais considéré seul depuis le début dans ce duel. En me redressant, à la vitesse qui m'était possible. Je ne retins pas un sourire, qui pourtant faisait contraste avec un regard étincelant, mais aussi vide de toute humanité. Ma façon à moi de faire face au démon sans lui évoquer la moindre crainte. Mais à le voir, il n'était pas lui non plus avec nous. Il n'y avait que sa colère et sa folie pour l'accompagner. Je me retrouvais enfin debout, je n'avais même pas ramassé mes sabres. Je ne reculais pourtant pas. J'étais relâché, comme résigné par le néant. Mais jamais mon visage placide ne quitta du regard la boule de chakra qui se formait. Mes arcades se refermèrent enfin légèrement. Une façon pour moi-même de renforcer encore la détermination. Un murmure se faufila malgré tout entre mes lèvres quelques secondes avant que la boule ne soit fin prête.

-Toi... Moi... Ensemble...

La boule partit enfin droit sur moi, même plutôt sur nous. J'ai complètement ignoré l'action de la femme. Non que cela m'était égal, mais que la concentration sur la boule de chakra accaparait tout mon esprit. Sa taille, sa vitesse, ce qu'il émanait d'elle... Tout était fait pour glacer le sang. Mon regard lui fit donc opposition dans tous les sens du terme.
Inari...

La boule de chakra fut non pas stoppée, car elle paraissait continuer de forcer sa course à travers ma technique. Par mon regard, je concentrais une chaleur intense juste sur sa surface. Chaleur qui avait pour but de bloquer mais cela ne semblait pas fonctionner... Le vent embrassa toute la zone de combat tant le souffle qui se dégagea paru divin. Je transpirais, je souffrais, mes yeux illuminés donnaient pourtant déjà des signes de faiblesses et mon regard ne me trompait pas. La chaleur n'arrêterait pas la boule si je l'augmentais encore. Elle nous ferait tous sauter... Mon corps, bien qu'à l'apparence épuisé, restait droit, les bras le long du corps. Des bras de cendre vinrent alors se coller à la boule de chakra pour la retenir encore plus. Comme si les dix bras tentaient de la dévier et de la renvoyer. Mais rien à faire, même avec le soutien de l'Inari, la boule continuait d'avancer sur moi, et surchauffait dangereusement. Elle poursuivit son avancée, jusqu'à atteindre quelques centimètres de mon visage. Je restais toujours droit et fier. Pas moyen que je fuis maintenant de toute façon.

Une main sur mon épaule, un esprit chaleureux, mon esprit, tant il était dans la tourmente du combat, perdait ses repères et en créait d'autres. La boule m’apparaissait comme le mal, la honte et la discorde, celles là même qui tentaient de me dévorer. Je lui souris alors. A cette masse belliqueuse. Le charme faisait état de sa splendeur. Et ma prophétie s'entamait. Peut-être l'heure de ma libération... Voilà donc pourquoi je souriais. Les biens fais de la douleur sur l'âme. Le duel entre deux démons. Et le temps des blâmes. Pour les larmes au coeur des enfants bastion...

L'explosion fut telle, qu'elle engloba absolument toute la zone. Un cratère immensurable devint le seul paysage découvert après celle-ci. Son écho franchit tout le pays et sa violence fit trembler le sol même au delà. Lui et moi étions prit dans cette explosion. Les autres je l'ignorais. L'important c'était ce que j'étais maintenant. Un condamné à mort. Pour la gloire et la paix des Shinobis...
Je me trouvais encastré dans la base de la montagne. Il n'y avait même plus de poussière dans l'air, rien qu'un sol stérile et creusé. La chaleur dégagé par l'explosion avait modifié le climat. La pluie tombait sur ce qu'il restait de la plaine. Une pluie noir... Noir oui... Mon corps à moi s'était brisé sur la montagne. Elle couchée sous le souffle de l'explosion. Imaginez donc une montagne dont les flancs sont érodés par un souffle d'explosion. Et vous comprendrez l'ampleur du drame. Mes bras sont inutilisable. L'une de mes jambes est en lambeau, elle ne répond plus.. Mes vêtement sont déchiquetés ou brûlés et je sens mon sang se vider de mon corps. Malheureusement, la douleur étant absente, je ne parviens même pas à dire par où...


Je m'extirpe alors de la roche comme je le peux... Avec autant de violence que de difficulté. Je m'avance ensuite dans la plaine noir. Sous la pluie de cendre et d'horreur. M’avancer, ou traîner, la nuance valu d'être précisée. Malheureusement, comment savoir quoi que ce soit. Je ne voyais plus rien. Mon dojutsu arrivait à l'une de ses limites. Mon chakra était pourtant suffisant pour le maintenir. Mais il semblerait que je l'avais poussé trop loin pour une seule fois... Je continuais de toute façon de marcher dans le noir. Seul au regard mort. Mes sens me permettaient de me diriger un minimum heureusement. Enfin, quand j'arrivais à distance de je ne savais quoi... J'offrais un sourire morbide en face de moi. Qui me regarderait, comprendrait la naissance de la folie sur mon visage. La satisfaction la plus malsaine qui soit, du sort de cette région et de ce combat en quelque sorte. Il n'était pas prévu d'en arriver à un tel point. Mais de toute façon il n'y avait plus vraiment de choix. Une seule chose était possible. La Technique interdite des Samidare... Je n'attendais qu'une émanation de chakra. Pour agir. Que la fille soit dans son corps ne changeait rien. Elle serait simplement enfermée dans le monde des dieux avec nous, libre à elle de choisir si elle voudra s'enfuir avant d'y être définitivement enfermée avec nous. Mon aura était maintenant différente. Il y'avait quelque chose de froid qui en ressortait. J'étais comme accompagné de la mort.

-Et toi, tu sens ce parfum ? (regard glaciale)... La fin.

Un immense amas de poussières. Il ne restait pratiquement plus rien aux alentours. La désintégration du sol par la brûlure extrême de ce qui pouvait représenter l'une des plus puissantes déflagrations de ce monde était tout simplement consternante. Alors que le voile se levait sur la scène du massacre, un seul homme se tenait devant celui que l'on pouvait considérer comme une véritable catastrophe naturelle. Les légendes et craintes concernant ces démons n'avaient pas été fondées à partir de poudre aux yeux ou de faibles récits, mais bien à travers d'innombrables souffrances et destructions massives. Celui que l'on nommait le Démon à Cinq Queues semblait malgré tout assez bien affaibli. Ce ramassis d'individus étaient les auteurs d'un exploit sans précédent, celui de pousser presque à bout une créature de cette ampleur. Cependant, le triste résultat se trouvait devant les yeux de la bête, une flaque de sang servant de futur cercueil à l'unique survivant. Unique ? Pas vraiment non. Un parasite subsistait encore au fond de l'estomac de Gobi, un virus interne aux allures et silhouettes d'une frêle jeune femme perdue dans le néant de ce chakra monstrueux.

Elle en avait du culot, celle-ci. Oser réclamer le chakra du maître des éléments en échange de son aide pour vaincre un seul "morpion" qui n'arrivait même plus à tenir debout, cela faisait bien rire aux éclats le démon, un rire qui résonnait à travers ce qui restait du désormais gris paysage. Une légère concentration de plus suffit pour que le chakra du bijuu se mette à tourner dans son estomac, avant qu'il n'ouvre grand la bouche en direction de la montagne la plus proche. Aux futiles mots de la jeune femme, il ne laissa qu'un rire, avant de frapper son estomac pour expulser une boule de pression, une sorte de technique Fuuton visant à tout simplement recracher ce met non désiré. La jeune femme fut donc envoyée littéralement sur la montagne, le monstre ne se préoccupant pas de comment elle a pu atterrir ou de ce qu'elle allait devenir. Son regard revint à ses pieds, il restait toujours quelqu'un, celui qui s'était pris de plein fouet l'étendue de sa toute puissance. Mais ce fut là que tout bascula. Une force terrible l'attirait à l'homme, comme une force invisible qui le drainait indéniablement vers une autre dimension. Il ne pouvait pas résister, il n'en croyait pas ses yeux. Quelle était cette puissance ? Comment se fait-il qu'il puisse être à ce point victime d'une technique exécutée par un humain ? C'était inconcevable.

-NE ME SOUS-ESTIMEZ PAS ! MISÉRABLES HUMAINS !! Je suis le Maître des Éléments, le Maître des Illusions ! Je reviendrai apporter mon courroux sur vos faibles carcasses !!! JE REVIENDRAI !!

Complètement furieux, ses yeux s’écarquillèrent pour fixer encore plus l'homme en face de lui. Avant qu'il ne fasse totalement absorber par cette technique inconnue, son corps devint d'une couleur rouge vive, avant d'exploser en d'innombrable particules de chakra qui finirent par s'évaporer dans l'air. La présence du monstre avait disparu, son chakra également. La menace de Bijuu à Cinq Queues n'était plus, c'était l'un des seuls bons points dont pouvaient se vanter ceux qui venaient de l'affronter, mais avec sa disparition, une grande figure du monde shinobi tombait également. Il ne restait pratiquement plus personne dans les environs pour savoir ce qui lui est arrivé, seule la nature était témoin du destin final de celui que l'on nommait le héros du Pays du Feu, la fin de Samidare Teichiro.

-Gobi... Toi et moi allons passer beaucoup de temps ensemble... Une éternité. Dans ce monde sans forme et sans vie. Sans loi et sans mort. Nos consciences partagées ne feront qu'une. Plus jamais tu n'auras le droit de voir le jour. Tu seras entre l'illusion et le réel. Sous mon joue. Tel est désormais ton destin et ta peine.
-Aucun homme au monde, ne peut réellement posséder un Bijuu... Petit Démon... Tu le comprendras bien assez tôt. Quoi que tu fasses, face aux Bijuus, tu ne peux jamais qu'échouer...
-Je te l'ai dis. Nous allons avoir l'éternité pour le savoir.


Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Barres-separateurs-texte-separateur-img
Aujourd'hui même...

Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] 35327857pe

Le temps est effacé. Sombre et lumineux, parsemé d'une affluente notion d'infinie. J'y suis, enfant au ventre de sa mère, parcouru par la vie, parcouru par la mort. Sans emprise sur la matériel, sans emprise sur l’irréel, de là, entre ciel et terre, entre le haut et le bas, je suis au centre de l'opposition, au centre de la vie. A l'origine. Entre le tout et le rien... Ma conscience est élevée, mon corps est sans forme et tout mon être est envahit par le flot des certitudes. Il est pourtant avec moi, une créature qui n'oublia pas sa condition. Le démon aux cinq queues ne dort pas... Il anime sa patience... Il me l'a promis, nous allions sortir. Nous allions vivre. Renaître... Et si je ne vois rien, je le sens, et si je n'entends rien je le comprends... L'heure arrive... Tout deux silencieux. Patientant dans la vertu et la sympathie, nous le sentons venir. Le monde... Nous la sentons venir. La vie... Le néant s'agite, il prend des nuances amorphes, il s'élève et se distord. Nos âmes elles aussi, semblent le suivre, l'appeler de leur vœux tout puissant. Et si nous ne pouvions sourire, nos joies transcendaient déjà l'humeur du voyage qui nous attendait... D'une conscience à l'autre, nous communiquions alors un instant, fort de cet apprentissage forgé par les années. Fort de nos connaissances partagées. Fort de cette amitié entre incompris des hommes et du monde. A la fois un et deux, à la fois rien et tout... Nos consciences résonnèrent ainsi... Une voix grave, profonde et suave, contre une voix grave, profonde et fier... Deux années entendu à s'apprécier, à s'expliquer, à s'entendre sur le bon et le mauvais, sur le faux et le vrai et sur le triste et l'heureux. Sur la terre des oiseaux. Pays de la liberté, le pays de notre rencontre... C'est là même au milieu de la terre embrasée par les flammes d'un combat entre démons que renaissait le chaos dans sa plus glorieuse représentation...

-Hajimeru....
-Sou...

En dehors, l'air est chaud, le vent soufflant, l'eau agitée, la terre frétillante... Le monde sent... Le monde appelle... Il s'éclaire soudainement. C'est le retour, et le commencement... Voilà alors, dans l'état pure de la synergie émotionnelle. Que tout ce qui vit comprend... Les oiseaux s'envolent, ils fuient le lieu, les cerfs et les bêtes courent au loin, gardant la distance sécurisante pour le spectacle. De tout ce qui vit, s'envole maintenant la vie... Sans tuer, sans dérober, car cette vie n'est pas le souffle, mais l'essence. Elle est visible. Les plantes et les bêtes sentent la chaleur apaisante, l'union symbolique des éléments. Ce qui peut, par l'idée et la volonté même, passer de l'illusion au réel... C'est entre la terre et le ciel que cette essence se rassemble. Des particules scintillantes et chatoyantes pour seule représentation visuelle. Le démon m'avait prévenu, ce serait douloureux... Car, pauvre mortel que nous étions, aspirés du vide vers le monde, nous ne pouvions voir le vent s’engouffrer au dessus du sol pour y assembler les éléments primordial de la création... Ce n'était pas un passage. Ni un portail lumineux, ou une colonne de lumière... C'était la matière à son état le plus pur. Uni par les éléments dans sa plus strict neutralité... Une matière informe et impropre à la description des mots. Frisant le divin tant elle fut absoute de tout juron pour la qualifier. Voici ce qu'était le pont des Dieux, le pont entre l'illusion et réel... C'est ainsi, que s'ouvrit enfin, le terrible et l'interdit... Takama-Ga-Hara...

Voilà enfin que les particules prenaient forme. La forme de mon compagnon d'infortune... Mais elles éprouvaient des difficultés à le faire renaître, son visage commençait à peine à apparaître, restructuré en ses coins par une luminescence aveuglante. Son chakra en fit tout de même toute la démonstration dès qu'il apparut au monde... Et ce hurlement, glaciale, bestiale, tellement... Puissant... Les yeux fermés, il luttait pour aider le tout à le ramener du rien... C'est alors une explosion de lumière, Gobi, le démon, réapparaît enfin, dans les larmes et le désespoir... Dans la colère et la joie. Sa surprise n'était que pur supposition. Car ce jour il l'attendait, il l'avait prédit... Mais la lumière continuait son oeuvre. Son corps immense, peu à peu reformé, autour de lui, le vent, l'eau, la terre et le feu sont maintenant emprisonnés par une foudre apparu du néant. Les éclairs jaillissant de part et d'autre sans que l'on puisse en déceler le cheminement... Enfin, aux pieds de la bête glorieuse, renaît le dernier démon... La chevelure noir envolée et balancée au gré des bourrasques, pourtant, si de lui, le corps apparut complet dans l'explosion de lumière, il est inerte... Couché à plat ventre sur le sol entre les pattes avant de Gobi... Soudain son buste se soulève jusqu'à ce qu'il se redresse sur ses genoux en préservant ses bras ballants.... Un battement de cœur, unique, puissant, telle la vie qui lui reprend le corps et l'investit... La douleur est horrible, La poitrine semble si gonflée qu'elle est proche de l'explosion. les poumons soudain remplit d'air l'empêche même de crier sa douleur. Ce n'est qu'un son macabre, étouffé, mais symbole de sa renaissance pourtant... Cet être, c'est moi... Je sens l'air dans mon corps qui le nourrit. La vie qui me reprend, mon âme qui s'en est emparée....

Je le sens, je suis à genoux, mes yeux fermés, j'abaisse mon visage sur mes mains aux doigts écartés que je gigote un peu. Alors je saisis que je ne rêve pas... Je me vois, je suis là... Mon visage est triste... Doux, délicat... Emprunt d'une honteuse innocence et d'une improbable nostalgie. Ma tête tombe alors sur le côté, comme un daim au aguets. Et relevant le visage, je vois que la pluie commence à tomber. Elle va masquer mes larmes... Celle de mon âme, car de mes yeux nul larme ne pourrait en réalité tomber... Ma voix se fait alors entendre... Gobi baisse sa tête sur moi. Son museau est presque à me toucher. Nous ne pouvions alors que nous sourire un bref instant avant que la pluie ne tombe. Juste avant que mon timbre passionné ne retentisse. Mais je restais malgré tout immobile. Choqué par l'épreuve...

-C'est pour nous que tu pleures ?
-Peut-être pas...
-Je vois les gouttes... Leur chaleur... Cela faisait si longtemps...
-Es-tu heureux ?
-Oui, je le suis...
-Vas-tu te relever ?
-Je le dois...

Habillé de l'armure de mon élève Aquila de jadis, je me redressais, alors que mes bras ballants ne m'aidèrent aucunement, porter par mes jambes seules, je pouvais enfin me tenir droit. Relâché. J'ouvrais alors le regard sur le ciel. Ne changeant rien à ma vision. Mes yeux écarlates se firent entrevoir ainsi. Enfin un léger sourire me frappait plus longuement. Humant l'air de la liberté j'en redécouvrais toute sa saveur. Gobi se tenait fier au dessus de moi. Lui aussi, souriant plus que de raison. Nous voici, tout deux frappés par une pluie battante. Mais nous n'en éprouvions aucun désagrément. Cette eau sur notre visage faisait partis de ces choses qui nous manquaient terriblement... Je portais alors une main à ma hanche, prenant de la sorte une posture plus affirmé et plus fier. Gobi lui redressait le regard droit devant lui. Nous entamions alors une conversation au ton las et détendu. Même si, nous étions en réalité quelque peu perdu... Les bêtes observant la scène restèrent de marbre. Immobile... Contemplant le duo avec intérêt. Mais surtout, un personnage au loin, que je n'avais pas encore remarqué. L'émotion me submergeait tellement que toute autre présence que la mienne et celle de Gobi m'était égale... Mais pouvait-on m'en blâmer...

-Combien de temps sommes-nous restés enfermés ?
-Shiranai... Mon chakra me semble moins élevé... Le tien aussi.
-Surement l'effet de ta technique.
-Nous le récupérerons bientôt. (plisse le regard sur Gobi). Le tiens reste démesuré...
-Mmmh... Que vas-tu faire maintenant ?
-Me laisser porter...
-Tu tiendras ta promesse ?
-Aucun Bijuu n'aura à souffrir du Takama-ga-hara désormais... Sur mon honneur je te l’affirme. Après tout, tu m'as rendu la vie sans me prendre mes yeux... J'ignore comment tu as fais tout cela... Mais je ne peux que te remercier.
-Et pour ce que tu as appris ?
-La vérité des Bijuu concerne les Bijuu. Le temps de votre vérité viendra quand vous l'aurez décidés. Mais de moi, jamais plus vous n'aurez à craindre de combat et rien de ce que je sais ne sera dévoilé. Je ne suis pas ton allié, ni ton ennemi. Mais je suis probablement ton ami.


Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] 35327857pe

Faisant quelque pas indolent en avant sous l'oeil observateur de Gobi je posais un genou à terre et frappais le sol du plat de mes mains. Une fumé rapidement dissipée fit découvrir mes deux sabres jumeaux. Je me sentais alors beaucoup plus en sécurité curieusement. Ils étaient là. Tandis que l'un finissait dans un sceau de mon poignet l'autre atterrit directement dans le dos avec son fourreau. Je me redressais alors avec autant d'indolence. Pour regarder droit devant moi... C'est alors que Gobi m'interpella de nouveau. Car, comme lui, je découvris ce chakra immense un peu plus loin en avant encore. Un chakra que je ne connaissais pas. Je demeurais méfiant sur la seconde. Immobile désormais et de bonne tenue je reprenais la conversation sans quitter du regard cette source de chakra.

-Tu sais que jamais je ne combattrais pour toi.
-Jamais je ne l'ai demandé. Reprend ta liberté. Un jour je te payerais ma dette.
-Je ne pouvais nous libérer qu'ensemble. Tu ne me dois rien. C'était cela ou je serais revenue dans un état lamentable...
-Le défaut de mon ignorance... Vas-tu rechercher l'homme qui t'a invoqué pour ce combat ?
-Pourrais-je seulement le trouver... Il refera surface un jour, je n'ai qu'à attendre... D'ailleurs...
-J’espère que tes frères auront un peu de compassion.
-En auras-tu toi-même ?
-Je ne saurais encore le dire... Ce monde a dû bien changer...

Je me grattais la joue une seconde... La pluie ne cessait toujours pas. Mais je trouvais cela beau. Même le son de cliquetis sur le métal de mon armure. Même la boue sur laquelle mes pieds s'enfonçaient. Même ses gouttes ruisselantes dans mes cheveux. Les caprices du ciel en effet pour ce jour j'y consentais sans la moindre hésitation. Demeurait toujours ce chakra. Il ne disparaissait pas. Était-ce celui-ci qui était entré en résonance pour créer le pont dont avait besoin Gobi ? Cela se trouvait plausible étant donné que nul autre Chakra n'émanait de la zone pour le moment... Je plissais le regard alors. Invitant cette source de Chakra à se présenter à moi, ou à nous... Car Gobi me surprit par sa décision suivante. Je demeurais malgré tout patient, calme et assuré. Ne venais-je pas de revenir d'un Royaume interdit après tout ? Gobi tourna sur lui-même comme le font le chiens avant de se coucher. Et... Il se coucha justement, le museau sur l'une de ses pattes en souriant.

-Tu ne devais pas partir ?
-Je suis curieux de voir la suite... Cela risque d'être intéressant.
-Voilà un divertissement dont tu aurais pu te passer...
-Regarde cette montagne couchée par le souffle de l'explosion, ce cratère où nous sommes aujourd'hui verdoyant. Quel meilleur lieu pour me divertir ?
-Il semble que le monde n'a pas tant changé en réalité...
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptyMer 18 Déc 2013 - 21:29

TOUTE ATTENTE
______________________________
Moins de deux heures avant l’Opération Amphibie…

Le silence et l’obscurité entouraient comme souvent la grotte. Le corps presque sans âme était là, immobile. Pourtant, il reprit comme connaissance lorsque quelqu’un arriva. Une jeune femme brune, qui portait un masque blanc.
    ─ Je n’en suis pas sûr, mais il y a effectivement des bruits qui courent.
Le silence se réinstalla confortablement. Pourtant, Kyoshi Rei était loin d’être endormi. Son corps, ou plutôt celui du Nibai, se leva doucement. Sa réflexion avait débuté bien avant tout cela. Il n’avait donc pas besoin de plus de temps. Sa décision avait été prise.
    ─ Bien. Dans ce cas allons-y.
Anami n’eut pas l’envie de rajouter quelque-chose. Elle se contenta de poser la main sur le corps identique à celui de son beau-frère. Puis elle disparut, comme lui quelques instants plus tard…

Pendant l’Opération Amphibie…

Le combat avait commencé pour Kyoshi Rei, du moins pour son vrai corps. Deux Kumojins et un Nukenins. Un combat à un contre trois qui prenait toute l’attention de l’Homme Masqué. Parce que c’était bien un masque blanc cachant son visage que le Nibai marchait sur Tori no Kuni.
    ─ Tu es sûr que tu ne veux pas attendre ?
    ─ Un Raïkage a été élu, et tout laisse à croire que le règne de Kaguya Tenzö arrive à son terme. Deux changements dans chacun des deux camps… Oui, il est temps.
Ils ne tardèrent pas à arriver. Le lieu lui avait été indiqué plus ou moins par l’ancien membre du Reidan qu’était Tama no Aisu. Mais ce qu’il avait appris sur la résonnance l’avait encore plus aiguillé. Il savait où aller.

L’homme au masque se clona, et laissa ce dernier avancer seul. Un clone, c’était bien tout ce qu’il pouvait faire, puisque son vrai corps combattait. La parole, c’était tout ce qu’il allait pouvoir faire avec le Nibai, puisque le Kazekage ne disait pas un mot.

Il se pencha tout en sortant un parchemin sur lequel était placé un sceau. Il le rompit sans effort. Du chakra s’évapora dans l’air, et prit alors une forme particulière. Le succès allait donc être au rendez-vous. Le clone s’écarta de plusieurs pas en arrière.

C’est là qu’ils sortirent. Gobi et…
    ─ Samidare Teichirô.
L’Homme Masqué serra le poing un court instant, avant de faire un pas en avant. Il fallait garder son calme.
    ─ Je suis l’Homme Masqué. Tu ne me connais probablement pas, puisque j’ai commencé à agir aux environs de ton combat contre… lui.
Il se tourna alors vers le Bijû, placé en retrait. C’est là qu’il se rappela de quelque-chose, qu’il voulut préciser autant à son principal interlocuteur qu’au démon à queues.
    ─ C’est un clone que vous avez en face de vous. Je préfère vous prévenir. Mais je vais reprendre…
Il relâcha son regard vers le ciel, puis le retourna vers celui du démon cendré. Bien entendu, il repensa à Kadoria Uriô, à Jisetsu Gabushi, à Tama no Aisu… Et à Anami ainsi qu’à Ema. Ema… Garder son calme.
    ─ J’ai trompé de nombreux Kages et je suis à l’origine même de la mort de Gogyou Makka. Je suis également au courant et en possession de nombreuses choses… cela explique la résonnance de chakra que j’ai appliquée à l’instant. Ma réputation n’a aujourd’hui plus rien à envier à la tienne. Ne prends pas ceci pour de la vantardise, mais simplement pour de la pure information.
Les pupilles du Samidare étaient ouvertes. Son corps ne semblait avoir souffert que de blessures superficielles. C’était donc ça…
    ─ Je vois, Gobi, que pour une raison que j’ignore, tu as utilisé l’essence de ton pouvoir et du Rinnengan de l’ermite Rikudô pour que tout redevienne normal pour lui comme pour toi. Tant mieux et dommage à la fois.
Il avait assez parlé pour l’instant. Il était probablement devenu important aux yeux de Teichirô. Pour autant, derrière son masque, il sembla que l’homme eut ralenti. Il sortit un parchemin, qu’il regarda. Sa main se crispa.
    ─ Je suis sans doute plus intelligent, mais tu es plus fort que moi, Samidare Teichirô.
Et le silence s’installa, contre toute attente. Ema…
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Message(#) Sujet: Re: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptyMer 18 Déc 2013 - 22:39

Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] 35327857pe

Moi, je penchais la tête sur le côté, préservant calme et bonne tenue malgré ce qui se représentait honteusement à moi. Gobi arquait un sourcil non sans cacher sa surprise. Ce curieux personnage qui semblait avoir jouer un rôle prépondérant durant ma longue absence ne manquait sans doute pas de courage. Car il me donnait son nom sans crainte "homme masqué", une plaisanterie ? Qu'il me rappelle qu'il était un clone prouvait qu'il ignorait encore beaucoup de chose sur moi. Je n'ai encore jamais rencontré de clone capable de me surprendre. Quoi que j'admets que je n'avais pas encore fait la vérification d'usage.. Gobi lâchait un soupire court et dédaigneux tandis qu'avant qu'il ne poursuive j'ajoutais rapidement et avec une intonation se voulant plus que médisante ce que je ressentais au premier abord de cette piteuse situation.

-Omae... Me parler à travers un clone. Quel manque de respect.

Néanmoins, je plissais le regard sur l'instant suivant. Car nier qu'il m'intéressait aurait été un odieux mensonge. La preuve de part sa présence et son utilité dans la libération de Gobi et moi-même ne pouvait que me conduire vers une écoute attentive. Cependant, j'aurais presque dit qu'il en savait un peu trop, et surtout que sa confiance frisait l'insolence. Mais si il était vrai qu'il était à l'origine de la fin de Makka. Alors effectivement dans le monde Shinobi il ne devait pas être n'importe qui. Ainsi donc. Makka était morte. Voilà que m'arracha un léger sourire. Gobi, en revanche, s'en moquait éperdument. Mais pour moi, c'était la preuve que le monde devait peut-être se porter un peu mieux. La pluie ne cessait toujours pas. C'est le seul son qui, quand il termina pouvait résonner. Gobi en revanche, redressa son visage sans néanmoins se relever, mais ce seul mouvement, venant d'un démon, n'était décidément pas dépourvu autant de prestance que de puissance. Il apparaissait clairement que les paroles de cet homme masqué, l'avaient interpellées. Et connaissant Gobi cela devait être qu'il savait réellement certaines choses. Mais voilà que le démon aux cinq queues s'insurgeait. Non sans une colère retenue, il rétorqua un brin de hargne à cet inconnu nouvellement manifesté.

-Prend garde Shinobi. N'invoque pas le Rikudo Sennin à tort et à travers. C'est une histoire qui dépasse tous les êtres humains réunis. Ce que j'ai rendu à moi et Teichirô ne te concerne aucunement. Pour le moment je ne fais qu'observer. Ce que tu sais et comment tu le sais m'intrigue. Mais si tu cherches à me manipuler ou à m’impressionner je te ferais rapidement descendre de ton nuage.

Sa voix grave après retentissement s'éteignit aussi rapidement qu'elle apparut et c'est dans un soupire de mécontentement qu'il reposa son museau sur ses pattes et ce, bien lentement. Il ne pouvait pas me tromper. Ce qui se disait là l'intriguait au plus au point et lui aussi se trouvait maintenant dans l'envie irrépressible d'en apprendre plus. Mon visage s'affaissa alors sur le Shinobi. Mais mes yeux ne le suivirent pas dans le mouvement. Offrant ainsi une œillade inquisitrice. J'hésitais sur le sens de ma réponse. Que pouvait-il m'apporter de plus cet inconnu ? Se qualifier plus intelligent que moi était pour lui un moyen de m'amadouer ? Les rides de mes arcades et de mes commissures ne mentirent pas. J'éprouvais l'envie de lui mettre un rappel physique pour être poli. Mais alors que mon intention s'affirma je découvris derrière lui une image personnifiée d'un passé bien éprouvant. Gardant pour moi cette apparition qui ne m'étonnait qu'à moitié je retrouvais mon calme et ma neutralité. neutralité qui se traduisit d'ailleurs dans le timbre que j'allais faire suivre dans ma réponse. Cependant, je savais maintenant qu'avec la vie mes vieux démons réapparaissaient aussi...

-Deha... Si tu me parles de tout ceci c'est bien que tu as besoin de quelque chose de moi, de Gobi, ou encore de nous deux. Je doute que tu nous ai aidé à revenir par pure bonté. Ce serait étonnant venant d'un Shinobi. Alors "Homme Masqué", demande ce que tu désires aux démons ci-présent. Et nous verrons si nous consentons à satisfaire tes souhaits. Tu as une objection Gobi ?

Gobi se mit à sourire largement en entendant mes paroles. Mais ce sourire n'avait rien d'amicale, d'aucun l'aurait décrit comme épouvantablement malsain. Se redressant alors entièrement en lâchant un curieux grommellement, il vint alors glisser sa monstrueuse tête au dessus de mon épaule droite. Plongeant dans ce celui du Shinobi son regard sans perdre ce monstrueux sourire. Là-dessus il ajoutait pour conclure enfin.

-Omoshiroi ! Écoutons !
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Message(#) Sujet: Re: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptyMer 18 Déc 2013 - 23:24

PROMESSE
______________________________
La puissance de Gobi se ressentait plus que clairement. Un Bijû, voilà ce que le Rikudô Sennin avait fait. Son œuvre, dont le cinquième chapitre était présent aux côtés d’un autre démon. Les yeux cendrés de ce dernier n’avaient pas quitté les trous du masque de l’homme qui lui était à moitié connu. Un surnom, une ombre… Voilà tout ce qu’il savait de Kyoshi Rei. Mais ce fut bien Gobi qui interpella le plus le Kazekage, qui lui rendit la pareille.

En effet, lorsque ces deux démons eurent terminé de parler. Le visage dissimulé de leur libérateur se tourna très clairement vers celui qui arborait cinq queues. La ralenti qu’avait semblé prendre le Changeur disparut, laissant place à une voix des plus fortes non pas en volume mais en prestance, en force.
    ─ Je n’ai que faire de toi, Gobi. Je suis libre d’évoquer Rikudô Sennin si je le veux. Si je ne le connaissais pas, vous ne seriez pas libres, tous les deux. N’y vois aucun manque de respect de ma part, juste que tu m’es totalement indifférent.
Tenant toujours le parchemin dans sa main droite, l’Homme Masqué pensa à faire de nouveau un pas en avant. Pourtant, il préféra ne pas le faire, pour que ça ne soit pas mal interprété. Une attaque ne serait pas grave, puisque c’était bien un clone qui était présent. Mais il avait effectivement quelque-chose à dire.
    ─ Ce n’est pas par peur que je me suis cloné. Mais comme je te l’ai dit, tu es plus fort que moi, j’en suis persuadé. Mais la force ne fait pas tout…
Il ouvrit le parchemin. Pourtant, rien ne se passa. Aucun sceau, aucune technique.
    ─ Vois-tu, j’aime une femme. Mais elle est morte, au cours d’une bataille entre shinobis. Elle n’était pas une kunoïchi et a donc subi un sort qui ne devait pas lui être destiné. C’est d’un pieu de terre et de roche enfoncé dans sa poitrine qu’elle est morte à quelques pas de la probable zone de combat.
Rei s’était agenouillé et sembla prendre quelque-chose sur le parchemin. Mais il n’y avait rien. Pourtant, c’est entre son pouce et son index droits qu’il sembla montrer quelque-chose. Un cheveu.
    ─ J’ai enquêté, et appris que seules deux personnes s’étaient battus ce jour-là. Un brigand, que j’ai déjà tué, envoyé par quelqu’un que je ne tarderais pas à connaître; ainsi qu'une autre personne. Je n’ai su que récemment qui était cette personne.
Un cheveu noir. Ema était brune, mais ce cheveu… n’était pas le sien. La voix de l’Homme Masqué fut alors si glaciale que même les deux démons qui ne le connaissaient pas pouvaient clairement le ressentir.
    ─ Dis-moi Teichirô, maîtrises-tu le Dôton ?
La Guerre pour l’Indépendance avait eu plusieurs objectifs. L’un d’entre eux avaient été d’empêcher à Tori no Kuni d’être surveillé. Car de nombreux tissus, traces et cheveux avaient été retrouvés lorsque Rei avait été mis au courant il y a longtemps de la mort de sa femme.

Jamais il n’avait pu savoir qui était la deuxième personne, le deuxième shinobi qui avait tué sa femme. Si le premier avait été envoyé par quelqu’un, le cheveu brun qui n’était pas à Ema appartenait forcément à cette deuxième personne.

Et ce fut l’un des buts de l’Artefact. Une fois ce cheveu placé, un point s’illumina d’une façon très étrange. La région de Tori no Kuni rappela le combat contre Gobi que Tama no Aisu, membre du Reidan à l’époque, lui avait raconté. Était-il possible que ce soit bien Samidare Teichirô ? Oui.

Si Kyoshi Rei avait su avoir de nombreuses informations, il lui manquait quelque-chose pour libérer le Bijû et l’homme qu’il voulait. C’est pour ça qu’il alla dans les ruines du Temple de Kyûbi, où il fut gêné par la suite par quelques Konohajins, qu’il trompa astucieusement. Mais son premier objectif personnel avait été de trouver une stèle cachée. C’est sur cette dernière qu’il apprit ce qui lui manquait.

Pourquoi avoir agi seulement maintenant et non pas dès que l’Artefact fut créé ? Tout simplement parce que Samidare Teichirô était l’un des shinobis les plus puissants de son temps. Si le Changeur se disait moins fort que lui, il ne pouvait prendre le risque d’agir en tant que Kazekage.

Mais les récentes rumeurs, l’élection d’un nouveau Raïkage firent comprendre à Rei que le moment était venu. Bientôt, il ne serait plus Kazekage, mais bien Homme Masqué. Et c’était là qu’il pourrait partir à la chasse de Teichirô et de ce mystérieux homme qui avait envoyé un brigand se confronter au Samidare lors de la Grande Guerre.
    ─ Tu ne dois pas t’en souvenir, et ton attaque a probablement ricoché. Tu n’as peut-être jamais su que ce jour-là, tu avais tué une innocente. Le shinobi que tu es a tué une civile. C’est pourquoi je tuerai tous les shinobis jusqu’au dernier.
Libérer Samidare Teichirô était tombé sous le sens. Qui sait qui aurait pu le libérer des années plus tard ? Pour être sûr qu’il soit mort, le démon cendré devait mourir de la main du Changeur.
    ─ Te battre en plein combat est quelque-chose dont je ne peux être sûr. Et tu es loin d’être un idiot… Mais je suis plus intelligent, et poussé par l’amour. Tu connaîtras la peur. Jamais nous ne nous affronterons. Mais je t’en fais la promesse…
Il écarta ses doigts, et le cheveu s’envola.
    ─ Je te tuerai.
Malgré les larmes, malgré les masques, malgré les démons…
C’était une promesse faite dans les yeux.
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Message(#) Sujet: Re: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptyVen 20 Déc 2013 - 14:05

Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] 35327857pe

Il y' a bien longtemps...

Troisième année d'entraînement... Le poids de l'assassin.
-J'aime ces moments de repos. Les chants de dragons audible dans toute cette vallée grâce au vent qui les porte. Le bord d'une crête ou admirer un paysage stérile mais mélancolique. Un jour vous et moi boirons ensemble le Vin noir, ce jour sera celui de ma tâche accomplit. Celui de l'expiation. Le vent... Les brises sont douce et pourtant je ne les aime guère. Elles me renvoient mon odeur. L'odeur du sang et de la mort. Si vous prenez le chemin que je vous ai montré du doigt vous ne devrez pas vivre avec cette odeur. Seul les assassins sont condamnés à cela. Comme les prémices de la mort, vous accompagnez leurs derniers pas. Et au moment d'achever votre besogne vous voyez devant vous le véritable homme que vous assassinez. Car un homme face à la mort dévoile son vrai visage, il ouvre son âme. Vous devenez donc l'être qui aie été le plus proche de la victime de votre épée. Un malheur sans nom, qui n'est plus que la passage vers l'au-delà pour une âme. Un châtiment que vous vous infligez tout autant qu'à eux. Car si vous possédez un cœur pur, votre conscience vous tourmentera chaque jours de votre existence. Et vous passerez votre vie a expier le mal que vous avez fais. Qui s'engage dans cette voie, commencera son histoire dans le sang et elle finira donc dons le sang. Une vie misérable. Ce poids que portent les assassins au bon cœur est celui que vous vous devez d'éviter à tout prix. Car s'engager dans cette voie, ce serait causer la douleur à tout ceux qui vous seront cher. Et pour qui vous compterez. Car celui qui sème la mort, ne peut plus rien attirer d'autre que la mort. C'est inéluctable.


Et maintenant...

Telle la leçon de mon maître, je la redécouvris dans sa plus triste représentation. Le regard abattu, je découvrais son visage au côté du Shinobi masqué. Il me regardait l'air grave, désolé, quelque peu résigné et déçu de n'avoir pas su me faire comprendre ce qui m'attendait le jour où je choisis la voie de l'assassin... Ainsi, on me faisait revenir pour uniquement me tuer. C'était bien cela le terrible poids de l'assassin. Ne jamais pouvoir se libérer du mal qui nous incombe. Un jour ou l'autre, nos défauts et nos actes nous reviennent toujours. Gobi abaissait le regard sur moi avec étonnement. Regard qui devint peu à peu compatissant. A mesure que j'entendis les raisons morbide du Ninja libérateur. Je me résignais à ma condition. Je lui offris moi-même un regard désolé et compatissant. Silencieusement, mes yeux se fermaient alors. Mon cœur se serra de tristesse. Je devins aussi fébrile qu'un nourrisson. Cassant ainsi la fierté et la tenue qui faisait naturellement mes ambages. Gloire passé, on me disait légendaire, mais cette terrible légende naquit de l'infamie. La douleur dans ce qu'il y'a de plus odieux qui soit. Je ne pouvais en effet m'insurger. Car si je ne me rappelais pas ce combat, je savais au font de moi-même qu'il était réel... C'est bien là que je pris conscience de la gravité de mon état. J'avais tué tellement d'homme et de femme que je ne parvenais même plus à me rappeler lesquelles. Les visages anéantit en effaçant les précédents... Gobi chercha à m'interpeller alors que l'homme masqué n'avait pas terminé, voyant que je perdais pied...

-Teichirô ?

Mais je n'entendis rien... Souvenir macabre. Mon propre amour fut dérobée par les shinobis aussi. Alors que ma force n'entendait pas ses appels à l'aide... J'y découvris en ce temps l'impact de la faiblesse. L'homme qui voulait ma mort, vécu mon triste destin à sa façon... Surement le ciel découvrait sa nouvelle vertu. Le retour de la médiocrité. Ma médiocrité... Le temps s'effaçait alors. Pour seul rappel à la réalité, les gouttes d'une pluie sonnante perlant cheveux et courbes de mon faciès résolu. Les mots étaient inutiles désormais. Si pour vivre, je devais mourir, alors je me soumettrais à cette ultime bataille. Cet homme avait vaincu Makka avait-il dit. Alors peut-être pouvait-il réellement me tuer sans combat. Qu'en savais-je. Mais après-tout, n'avais-je pas autant souffert que lui ? Mon existence ne fut-elle pas autant emprunte d'une dérisoire volonté de paix malmené par un chemin sinueux et guerrier. Telle était la vérité du monde Shinobi. De notre guerrier. Nous étions tous en quête de paix, mais jamais, nous ne parvenions réellement à l'installer. Plus nous la cherchions, plus nous subissions le courroux du destin. Fait pour la guerre. Peut-être ainsi que cet homme avait raison. Que les Shinobis devaient tous mourir... Ainsi mon regard se redressait enfin. Plongeant la singularité de sa téméraire résignation dans celui du Ninja masqué. Ma voix retentit alors avec justesse.

-J'accepte...

Le cheveux lâché vola vers moi... Mais Gobi ne l'entendit pas ainsi. Tête au dessus de mon épaule, il ouvrit en grand sa gueule pour en ressortir un rugissement asservissant. Sa puissance balaya le cheveu et le clone dans la volée. Celui-ci disparu dans un nuage de fumée. Ainsi prit fin la conversation entre deux frères de guerre... Je relevais immédiatement le visage vers le ciel, appréciant la pluie tombante. Gobi et moi... Il était maintenant temps de faire nos adieux...

-Prend garde à toi... Cet homme en sait beaucoup sur les Bijuu. Je pense qu'il va se servir de vous d'une façon ou d'une autre.
-Je ne m'inquiète pas pour ça. Quand les Bijuu se réuniront, aucun homme, même pas toi ne pourra nous contrôler. Je m'inquiète plus pour toi... Il semble que tu as un nouvel ennemi alors même que tu viens de renaître.
-Tu t'inquiètes ? Serais-tu maintenant pris d'affection ?
-Mmmh... Je vais y aller. Et toi ? Que vas-tu faire ?
-Aller à Suna. J'ai quelqu'un à voir... Et Gobi... Merci...
-Pfff... Foutu humain.

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Message(#) Sujet: Re: Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] Dans les yeux [Prélude à l'Acte #4] EmptySam 21 Déc 2013 - 0:59

IL EST TEMPS
______________________________
Le clone avait disparu, laissant place au destin à présent lié entre l’Homme Masqué et le démon cendré. Sans attendre un instant comme c’était prévu, Anami se téléporta et fit de même avec le Nibai. Les deux shinobis étaient de retour dans une grotte toujours aussi sombre, à peine éclairée par deux bougies mal situées. Le corps principal toujours en combat, le second se reposa sur une vieille chaise. Il pouvait réfléchir, mais il n’avait juste pas la possibilité d’utiliser des techniques. Mais ce n’était pas grave.
    ─ Alors Anami ?
    ─ Il y avait bien quelqu’un un peu plus loin.
    ─ Et tu es sûre qu’il ne s’agissait ni de Gobi, ni de Samidare Teichirô ?
La jeune femme acquiesça d’un mouvement de tête significatif. Elle enleva alors son masque, puis alla chercher une des chaises restantes près d’une table, elle aussi usée. Elle fut stoppée nette, et attira l’attention du Kyoshi, qui n’avait pas retiré son masque blanc.
    ─ Qu’est-ce que…
L’homme s’était levé pour rejoindre sa belle-sœur. Sur la table, il n’y avait rien… hormis une lettre à peine pliée. Un court instant vint séparer le moment d’hésitation de Rei avec celui de sa décision. Il prit la feuille, puis alla s’asseoir, rejoint par la brune qui se plaça derrière lui.
    Bonjour Kyoshi Rei,

    Si je t’écris cette lettre, c’est parce que tu t’es apparemment décidé à tuer ceux qui ont causé la mort de ta femme. Et je pense que tu te mettras donc à ma recherche.

    Oui. C’est moi qui ai envoyé Kishimara Toru sur Samidare Teichirô ce fameux jour.

    Je le regrette. Mais te connaissant toi et cet Homme Masqué que tu as su devenir, je suis persuadé que rien ne te fera changer d’avis.

    Alors je te préviens. Si tu n’es qu’un minimum surpris par le fait que je connaisse tout de toi, que je sois rentré dans cette grotte à priori secrète…

    Sache que ce n’est rien comparé à ce que je peux faire.

    Si tu ne tentes rien, il en sera de même pour moi.
    Mais si tu veux m’avoir, je le saurai.

    Et c’est moi qui t’aurai.

    ─ Ame
Un long silence s’installa pendant plusieurs minutes. C’est sans surprise Anami qui le brisa avec un certain courage, vu la situation.
    ─ Ame ?
    ─ Ema… Ame… La pluie… C’est une allusion à Ema et aussi à mon pays natal.
    ─ Comment peut-il savoir tout ça ?
    ─ Je n’en sais rien. Mais je l’attendais.
Il se leva, gardant la lettre à la main. N’ayant pas besoin de se retourner pour savoir que la kunoïchi devait se poser des questions, il reprit d’une voix calme.
    ─ Kishimara Toru était un brigand avant tout. Un shinobi qui n’avait pas de réputation. Et pourtant, quelqu’un l’a envoyé sur la route de Samidare Teichirô. C’était presque comme si on envoyait un agneau affronter une horde de loups. Il n’y avait donc que deux options.
Une courte pause.
    ─ Soit cette personne avait seulement voulu se débarrasser de Toru, soit il avait planifié tout ça. C’est le pieu de terre qui m’a fait penché pour la deuxième option.
Triste souvenir. Mais les années avaient passé, et la douleur avait diminué. Rei avait acquis un grand contrôle sur lui-même. Heureusement.
    ─ Comment ce pieu avait-il pu se retrouver là ? Teichirô savait viser, et il n’y avait pas d’autres traces de lutte, de projectiles restants… Rien. Soit ce pieu a été déplacé… soit Toru a attendu le moment opportun et fait tout ce qu’il put pour contrer et envoyer l’attaque de Teichirô vers un endroit précis. Vers Ema…
Les yeux d’Anami se plissèrent. Souvenirs difficiles pour elle aussi.
    ─ C’est elle qu’on voulait tuer. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Cette personne n’a pourtant jamais montré le bout de son nez jusqu’à aujourd’hui. Elle devait probablement se dire que je chercherais avant tout le deuxième combattant. C’est pourquoi je t’ai demandé de sonder les environs toute à l’heure. Il y avait quelqu’un. Etait-ce Ame ou pas ? Aucune idée, mais j’ai fait exprès de parler de cette « troisième personne » à Teichirô. Ame a du comprendre que j’allais aussi le traquer. C’est pourquoi cette lettre ne me surprend pas. C’était aujourd’hui ou jamais qu’il devait se montrer.
Anami avait comprit. Cette personne avait été au courant que Rei avait appris pour Teichirô. De fait, cette dernière était elle aussi menacée. Le Kyoshi enleva son masque.
    ─ Sortons.
    ─ Sans ton masque, tu es sûr ?
Aucune réponse de la part de l’homme, qui se contenta de sortir de la grotte. Un magnifique paysage s’offrait à eux.
    ─ Raiu no Kenji, Myakudou Onpu, Samidare Teichirô, cet Ame… Tu n’as jamais eu autant d’ennemis.
    ─ Tu te trompes. Ils sont mes ennemis depuis le début. Comme tous les shinobis…
    ─ As-tu peur ?
    ─ De la mort ? Non. De ne pas achever mon but ? Non… car je n’échouerai pas.
Anami retint son souffle. Un bruit venant de sa gorge montra l’état de tension qu’elle éprouvait. Elle savait.
    ─ Il est temps de lancer la phase finale. Il est temps...
Rei amena son masque blanc à son visage. Il le remit, et leva le regard vers le ciel.
    ─ D’amener la mort des shinobis.
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