« J'me fais chier. »

Katsuo me regarde étrangement, plaque sa main contre sa figure puis soupire l'air de dire : « Mon gars, tu es un cas désespéré ! » En ce qui me concerne, je souris bêtement et attends ses propositions. En fait, je vais vous expliquer la situation ; Comme dit précédemment en des termes vulgaires, je m'ennuie. Du coup, Katsuo se charge de me trouver des occupations. À chacune de ses propositions je lui réponds : « Flemme » et cela, jusqu'à ce qu'il trouve enfin un truc qui me convient. Travailler ? Flemme. Demander une mission ? Méga flemme. M'entraîner ? Hyper méga flemme. Et ainsi de suite. Ce n'est qu'après cinq à dix minutes de propositions que le Shiraichi trouve quelque chose qui me « botte » : Botter des gens – notez s'il vous plaît le magnifique jeu de mot que j'ai eu du mal à trouver. Cela ne me ressemble pas et pourtant j'ai bien envie d'en découdre avec quelqu'un. Qui ça donc ? Je n'en sais trop rien. Je n'ai aucune préférence à ce niveau là. Je souhaite juste affronter quelqu'un ayant un niveau à peu près comparable au mien. Après, s'il peut être Kirijin cela m'arrangerait puisqu'il faut savoir que je souhaite me battre maintenant et pas dans cinquante ans. Du coup, pour satisfaire mes pulsions, je m'en vais, armé, vers le terrain d'entraînement dit « d’élite ». En cours de route, j'essaie encore et toujours de comprendre qui est le con qui a appelé cette zone ainsi et laissé le droit aux genins de s'y rendre mais rien y fait, je ne vois pas de réponse logique à cette interrogation. Vous savez, il y en a qui n'ont pas la lumière à tous les étages alors autant ne pas perdre de temps en cherchant de la logique là où il n'y en a pas une once.

J'arrive enfin au fameux terrain qui n'a d'élitiste que le nom et regarde autour de moi. Ma foi, il y a l'embarras du choix. Voilà plein de petits shinobis qui n'attendent que de se battre. Peut-être dois-je faire une annonce afin de demander un combat à chacun de ces glandus ? Non, on va éviter. La dernière fois que j'ai essayé d'ameuter du monde en procédant de la sorte, tout le monde m'a boycotté, pensant qu'il y avait « une couille dans le pâté » comme dirait l'autre. Du coup, je vais procéder autrement ; je vais faire preuve de bien plus de tact, de classe, de noblitude en somme ; En fait, ce que je vais faire c'est que je vais carrément aller voir les mecs et leur demander gentiment, pretextant que c'est pour le bien de la nation de mon developpement psychique et physique ou une connerie dans le genre. Ça peut peut-être passer. Dans le pire des cas, j'en forcerais un à se battre et puis basta ; Oui, vous remarquerez que pour une fois je suis bien déterminer à me fight avec un clampin du village.

Je regarde autour de moi et voit une sale tronche qui ne m'est pas inconnue. Mais il s'agit de ce bon vieux Kyoji. Ce gars totalement inutile a qui j'ai appris bien des choses et qui a, tel le vieux rat qu'il est, détruit des choses m'appartenant. Honte sur lui, sur sa famille, sur ses amis et j'en passe. Tel un chasseur, je m'avance vers lui, lui tape sur l'épaule de manière amicale – pas de gros kick comme la dernière fois – et lui demande :

« Salutation ami du jour ! Un affrontement amical, ça te dit ? »

… On se croirait dans un jeu vidéo célèbre où, après s'être vu, les deux partis se défient mutuellement tout en gueulant : « Let's fight ! » ou bien « C'est l'heure du duel ! » En ce qui me concerne, j'ai plutôt envie de dire : « Battons-nous ».