Que de jours étaient passés depuis leur dernier entrainement. Hiruzen et Zennosuke, depuis ce jour où le premier avait enseigné au second la technique de défense du susanoo primaire, ne s’étaient plus revus. Pourtant beaucoup de choses s’étaient passés. Hiruzen avait été envoyé moult fois en mission contre le Genei Ryodan, tout comme Zennosuke. Le Genei Ryodan,vVous savez, cette organisation qui semait la terreur dans les terres de Kaminari no kuni… Il paraîtrait d'ailleurs que durant une mission, Hiruzen avait eu le temps de se faire capturer et de passer tout près de la mort. Tout un tas de sensations donc pour le chef de la team Gakkun depuis lors. D’ailleurs ces sensations avaient dû aller crescendo, car depuis peu, les ninjas du pays de la foudre étaient en guerre. Une guerre déclenchée pour un motif des plus absurde et qui pourtant embrasait toutes les terres de ce monde. Il s’agit ni plus, ni moins d’une guerre de libération des pays dits neutres. Hiruzen et Zennosuke participaient, en tant que shinobis de Kumo, à ces affrontements, et les réunions et entraînements entre membres de la team Gakkun en pâtissaient naturellement.
S’étant levé tôt le matin comme à son habitude, le Seki comptait profiter au maximum des deux jours de libre qu’il avait pour voir les rares amis qu’il comptait encore ainsi que sa chérie, Hiryuu. Les copains d’abord ! Toutes façons, il n’y avait pas moyen de faire autrement, Zennosuke était convoqué par son chef d’équipe. Le lieu était fort éloigné de Kumo et il laissait penser que l’entrainement allait être aussi difficile que lors de leur dernier face à face. Soit ! S’étant habillé comme s’il partait pour la guerre, le Seki exécuta des mudras et se retrouva dans les montagnes de Kaminari no kuni. Une fois sur place, le Chuunin se mit à chercher des traces de Hiruzen. Ce dernier était-il déjà arrivé ? Avait-il laissé des traces de son passage ? Où pouvait-il bien être ? Une quinzaine de minutes de recherche plus tard, le Seki trouva une piste qui menait à qui semblait être la piste du chef d’équipe. Une dizaine de minutes après, Zennosuke arriva auprès de son compère qui semblait l’attendre depuis un petit bout de temps. D’ailleurs le ton moqueur avec lequel le chef de la team Gakkun accueillit le Chuunin aux cheveux noir ne laissait pas de doutes à ce dernier à ce propos.
« Non mais ouais… Mais en fait j’étais là à l’heure ! C’est juste que… Puis tu me fais marcher hein ! Tu sais bien que les retards je connais pas ! » Le ton au début proche de la lamentation, avait pris une tonalité plus d’assurée. Le Seki allait se justifier, pour expliquer pourquoi il était en retard, mais il se rendit bien vite compte que c’était pas la peine. Hiruzen s’en foutait au fond.
« Okay ! Ce sera quoi ce coup-ci ? Tu comptes m’apprendre quoi comme nouveauté ? Hein senseï ? » à chaque fois qu’il prononçait le mot senseï en s’adressant à Hiruzen, c’était qu’il le taquinait. A vrai dire, Hiruzen pour lui était le chef d’équipe de la team Gakkun. Il ne recouvrait pas toute la dimension d’un senseï au sens où un Genin parle de senseï en se référant à un supérieur hiérarchique. Pour la bonne et simple raison que Zennosuke avait participé à la mise en place de cette équipe. Le leadership de cette équipe revenait à Hiruzen, parce qu’il était le plus expérimenté des deux et peut être aussi le plus puissant et aussi parce qu'il avait plus d'assises au sein du clan Seki que Zennosuke. Pour le reste, les deux shinobis avaient toujours été du même grade et n'étaient pas trop éloignés en termes de puissance.
« Hey au fait, on raconte que tu t’étais fait chopper par le Genei ! C’est de fausses rumeurs hein ? Rassures moi ! » Le Seki était devenu subitement un peu plus sérieux tandis qu’une main fraternelle était venu se poser sur l’épaule gauche de Hiruzen. A vrai dire, Zennosue aurait aimé discuter avec Hiruzen de beaucoup de choses, mais il sentait bien que ce n’était ni le moment, ni l’endroit. En tous cas, pour ce qui était de la rumeur de la mésaventure du Chuunin aux cheveux verts avec le Genei Ryodan, l’homme à la chevelure hirsute voulait être fixé.