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![Mes débuts en tant que Ninja [Solo] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Mes débuts en tant que Ninja [Solo] Mer 4 Sep 2013 - 18:10 | |
| Chapitre 1 : Une équipe des plus pathétique
Quand je suis arrivée pour la première fois dans le pays de la foudre je n'avais que treize ans, et j'étais accompagné par ce qui était à l'époque mon sensei Raiu Karashi. Un ninja des plus perfide, excellent dans l'art de la sournoiserie, même si en apparence, il ne laissait rien transparaître, et il faut dire qu'il le cachait bien. Je ne l'ai moi-même remarqué qu'après de longues années à ces côtés, et ce ne fut même pas au fil du temps, seulement en un seul jour, où il me démontra tous ces talents.
Le jour où le village de Kumo fut crée, Karashi étant le chef de son clan, il avait bénéficié d'une place non pas haut placée, mais, enviable. Mais son clan ayant été presque réduit aux néants après les dernières batailles, il ne leur restait plus que la notoriété due à leur gloire passée. Pour les autres chefs de clans, ils ne représentaient qu'un sujet de moquerie, pour ce qui n'étaient à leurs yeux, plus que l'ombre d'un passé bien lointain, ce qui énervait au plus au point Karashi.
Ce jour fut aussi le jour de mon intégration au village, je n'eus aucune faveur particulière et je n'en demandais pas moins, je devins alors étudiant à l'académie de Kumo. Mais très vite grâce à ma détermination et aux enseignements de Karashi-sensei, je passai haut là main le test pour devenir Genin. Jouissant alors d'un titre bien plus gratifiant même si celui-ci n'était pas un réel accomplissement en soi, il ne représentait que la première étape d'un très long chemin semé d'embûches.
Et comme je pouvais m'y attendre, l'équipe dans laquelle je fus intégré avait pour sensei Karashi, il y avait aussi sa nièce, Raiu Aiko, une jeune fille qui n'était pas des plus démonstratifs, sûrement très tourmentée par le funeste destin de son clan. Il y avait aussi un jeune garçon du nom d'Ogawa Manzo, qui n'avait pas vraiment d'histoire, enfin, dans le sens d'une sombre et triste histoire. Lui et ces parents, c'étaient réfugiés dans des contrées du fin fond du pays de la foudre pour s'éloigner des combats et essayé de réchapper à cette guerre qui fit d'innombrables victimes. Parmi cette équipe, j'étais le plus vieux Genin, Aiko et Manzo ayant respectivement dix et onze ans, j'en avais pour ma part treize à ce moment-là.
Notre première rencontre en tant équipe fut, assez atypique, alors que la plupart des senseis essayent de créer un esprit d'équipe, une cohésion entre ces disciples, les amenant à se battre en coopération du mieux possible. Karashi lui, nous fit nous affronter, sûrement pour qu'on puisse chacun se rendre compte des points forts et des points faibles de nos coéquipiers, en tout cas, c'est ce que j'en ai pensé au début. Alors que Manzo ne put rien faire face à Aiko ou moi-même, il n'avait, et cela était flagrant, aucun réel attrait pour la guerre. Il était quelqu'un recherchant plus l'harmonie que la disharmonie, et même quand il se faisait battre, il gardait le sourire, comme si de toute façon, il ne retirait aucune fierté dans la victoire par la force, tout comme il ne retirait aucune honte dans la défaite par celle-ci. Aiko, pour elle s'était complètement différent, elle imposait une hargne très peu commune, mais celle-ci n'était qu'en apparence, en la combattant, je me rendis vite compte qu'en réalité, elle n'avait pas de vraies haines en elle, juste, qu'elle en voulait au destin pour l'avoir dépossédé des choses auxquelles elle tenait le plus. Je compris mieux cela après, quand Karashi m'informa du fait que, ces deux parents, dont l'un était son frère, étaient tous les deux morts pendant la guerre, et qu'il était le seul qu'il lui restait comme famille. Je réussis enfin à la battre après de longs rounds plus qu'ardu et épuisant, et après cela, Karashi nous demanda de l'affronter, ensemble, comme une vraie équipe. Et cela fut pire que pathétique, nous nous gênions constamment, sans jamais arrivé à coordonner nos mouvements et la raclée franche et nette fut la seule échappatoire à ce combat. Mais cela nous avait montrés qu'il fallait un vrai esprit d'équipe et une entente avec ces équipiers pour que la valeur de l'équipe soit l'addition du niveau de chacun et non pas une nullité sans pareil.
Malheureusement, il n'est jamais facile de créer une vraie symbiose et il faut beaucoup de temps, d'entraînement et de volonté pour arriver à un résultat satisfaisant. Pour l'instant, nous n'étions vraiment rien de plus qu'une équipe de bras cassés, mais il faut du temps pour s'habituer aux styles de ces coéquipiers, surtout quand l'entente est difficile. Et il faut dire qu'entre Aiko qui n'ouvrait que très rarement la bouche, moi pareil et un petit folichon pour lequel, elle comme moi, enfin, je présume, ne voyons qu'une stupidité effarante. Alors forcement, nous étions très loin de former un trio de choc.
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