Mère des gens sans inquiétudes, mère de ceux que l’on dit forts, mère des saintes habitudes, princesse des gens sans remords ▬ mère de nos vies fatales, mère des guerres sans raisons, mère des envies à succursales, princesse à la pâle vision. Je te salue dame bêtise, toi dont le règne est méconnu. Toi qui en des tes mémoriaux, aguichant l'homme à dompter l'indomptable, l'émoustillant d'un irrépressible désir fulminant de venir jusqu'à toi, de s’approprier ton dû ; toi qui nous bourre l'esprit d'illusion mirifiques à ne plus en finir, tu nous détourne des seules terres que nous devions initialement foulés ; la pire des catins. Aussi contradictoire que l'on puisse être, tu chicane pourtant et ce au-de-là des spets mers, nous concédant l'unique droit de voir s'abattre sur nous ton courroux divin, ne laissant qu'une mer de sang dans ton sillage ; toi qui nous à tant légué, toi qui nous a tant repris. ▬ Amplement aisé à la cime de l'embarcation, on ne peut guère se méprendre quant à son enthousiasme au rôle de vigie qu'on lui confia, néanmoins, malgré l'indéniable preuve qu'il s'abandonnait à l'atmosphère placide que lui inculquait le ridicule espace dont il occupait, son instinct lui apportait l'intime conviction qu'il n'était point sain d'opérer compendieusement dans ses fonctions ; de laisser libre cours à une apaisante et douce indolence qui vous plonge dans l'insouciance des tracas, noyaux des tristement célèbres maux de tête. En appui sur la rambarde, en train de contempler de ses pupilles céruléennes qui déjà, sont à elles seule analogue de l'océan, ses cheveux virevoltant au gré du vent, l'air marin qui emplit ses narines, la vivacité du zéphyr qui emplit sa personne, l'invitant à prendre son envol, hélant à s'enfoncer dans cette étendue d'eau salée, à s'affilier aux flots loin de la folie des hommes et troquer leur inévitable déchéance contre l'apparente douceur du monde marin.  S'abandonnant à l'exquise nonchalante que lui inspiré l'horizon, le commandement provisoire du bâtiment avait depuis longtemps été remis aux mains du Seki, lui gouvernant et prenant les directives tandis que  le Kadoria se perdait dans les cieux.


Un éclair de surprise fulminant fut perceptible dans l’œil du Kadoria, écarquillant les paupières autant qu'il lui était possible de le faire ; une explosion survint à la coque de l'embarcation , l'entaillant en son centre, avait presque fendu 3/4 du bateau dont la scission n'allait point tarder. A ce moment là, aucune des personnes présentes ne saurait décrire avec exactitude la machination dont ils faisaient dès à présent l'objet. Ce n'était guère comparable à une déflagration au vu du manque de souffle, quelque chose d'assez conséquent au point d'impacter violemment le bâtiment ; le choc fut tel qu'il en secoua toute la surface du navire, faisant chavirer cargaison et matelot qui par mégarde s'était trop rapprochés des bords ; la panique détrônait et chassait l'apaisante quiétude qui jusqu'à présent se proclamait maître des lieux. Pourtant, cela ne s'arrêta point là, non, mesdames et messieurs, il était là simplement question d'une première phase d'immobilisation de la cible. Il faut se l'avouer, le Kadoria fut l'objet d'un cruel et impardonnable manque de professionnalisme ; tandis qu'il se perdait librement dans les flots, il passa à travers la rambarde, en suspension dans le vide, à une hauteur raisonnablement fatale. Se raccrochant de sa main droite, il se mit à cibler de son autre mains les Byakuran, détenteurs des reliques du Kadoria, qui peinant à demeurer à même le bâtiment, quémandaient l'aide de leurs accompagnateurs. Les dents serrés les unes contre les autres, de la sueur froide déambulant son front, le Singe Bleu de Kumo tentait tant bien que mal de se connecter à ses protégés, leur dotant d'étonnantes capacités, il les absolvaient de toutes contraintes gravitationnelles qui les rattachaient à la terre ferme. Désormais hors de danger et pouvant se mouver à leurs guise dans les airs, ils furent tous témoin d'une mémorable incarnation de l'enfer ; une nuée de flammes parcourant l'océan se mirent à les encercler, formant un barrage plus que haut. Pourtant, l'on décelait au loin comme une issue, où plutôt une entrée par laquelle un imposant navire allait s'engager pour les accoster. En mauvaise posture et ayant visiblement beaucoup de mal à se mouvoir, le Kadoria n'allait indéniablement point pouvoir prendre part à l'affrontement, du moins pour le moment. Tout reposait dès à présent sur les larges épaules de Hasaki, reste à savoir si celles ci étaient glissante où non ; c'est là que ce dernier allait avoir une chance de montrer ce qu'il avait réellement dans le pantalon ..