Raïkage et le trio délégué [PV Urio, Aquila et Shio]

La délégation de Konoha s’était dirigé dans les rues de Kumo avec une certaine lenteur, à la fois par discrétion, par observation, mais aussi à cause de nos accompagnateurs. Partout où notre regard portait, la structure du dôme semblait dominante, du moins omniprésente, comme si une tête immense nous observait peu importe où nous nous trouvions. J’ignorais si c’était sa hauteur ou le fruit des angles des rues qui donnaient cet effet, mais je devais avouer que sa présence était bien plus imposante que celle du Palais de Konoha. Moins effacée, plus présente. Je comprenais présentement pourquoi, si Kiri avait la même ambiance, Konoha ne s’était pas démarqué pendant le dernier examen pour ses promotions. L’atmosphère était bien plus militaire ici. Je me demandais comment un homme comme Law pouvait espérer prospérer ici. J’observais mes compagnons, Aquila et Shio, particulièrement cette dernière, qui devrait parler en notre nom devant l’Hokage. J’aurais pu certes le faire, mais je savais que ma coéquipière avait une hypocrisie certaine, une capacité à paraître polie et charmante, alors que moi, je ne parvenais qu’à être direct.

Après être entrés et avoir faits plusieurs détours dans les couloirs, on nous désigna une salle d’attente avant de nous abandonner. Dès que la porte se referma, je jetais un regard par-dessus mon épaule. On devait nous surveiller, mais aucun verrou ne refermait la porte. Il y avait une chance de fuite, mais je me doutais que ce « laxisme » était probablement là pour permettre aux Kumojins de réagir promptement et rapidement. Je me retournais vers Shio en lui faisant un faible signe de tête, un hochement lent, avant de me tourner vers Aquila et de m’assurer que tout allait bien. Je ne pouvais m’empêcher de marcher dans la salle, jetant des regards curieux aux mobiliers. C’était moins… « floral » que le Palais de l’Hokage, je dirais presque, plus spartiate.

- « Shio, je te les donnes. »

Je sortis le bouquet, le colis, donné par l’Hokage pour le Raïkage. Je lui tendis pour qu’elle les prenne, résistant à l’envie de lui demander si elle connaissait le message. Je pinçais les lèvres sous l’effort. Je devais lui faire confiance et la mettre de mauvaise humeur ne serait pas utile. Mon chien avait attiré quelques regards méfiants et je craignais que sa participation à notre voyage ne prenne brusquement fin si le Raïkage décidait que l’animal ne serait ni toléré dans son bureau ni plus longtemps dans son Dôme. Baku était calme, parfaitement dressé, restant à côté de moi, dès que je m’arrêtais pour regarder autour de moi en patientant, il s’assoyait, dès que je faisais un pas, il me suivait, le son flanc à quelques centimètres de mes jambes. Il ne nous restait plus qu’à attendre que le chef de Kumo nous admette et permette à Shio de livrer notre message.

**Kurisutaru Shio** Informations **Messages** : 204

Des cailloux! Voici les premiers mots qui me vinrent à l'esprit en découvrant l'intérieur du village de Kumo, toute chose semble faite en roche dans le coin contrairement à nous qui préférons de loin employer des matériaux plus nobles tels que le bois. Je tiens tout de même à préciser que je ne me moque pas des moyens de constructions de nos hôtes, au contraire même, ils méritent une grande admiration pour être parvenus à s'adapter aussi brillamment à leur milieu naturel. Nous, nous n'avons fait qu'exploiter les dons pour le mokuton que possèdent certains de nos habitants. De toute façon, j'ai toujours trouvé que nous ressemblions un peu à un pays de feignant... Peu importe, je préfère me concentrer sur ces chez d'œuvres architecturales, je me demande quel genre de technique ils ont utilisés pour creuser à même la roche, à moins que se ne soit naturel? J'en doute, il faudrait des années pour que toute une montagne se transforme de la sorte et aussi que le hasard face bien les choses car j'ai beaucoup de mal à admettre que la nature ait pu à elle seule donner les proportions suffisantes pour permettre à des Hommes d'y résider sans problème. Dans le cas contraire nous devrions immédiatement nous soumettre à eux puisque dame nature semble être de leur coté! Heureusement je ne suis pas assez paranoïaque pour imaginer une telle chose. Mais juste au cas où, je vais préparer un petit discours pour donner ma propre rédhibition, on ne sait jamais...

Guidés par nos nouveaux amis de Kumo dont l'identité reste cependant un mystère totale. Préférant ne pas relever ce manque de respect assez flagrant, j'observe à présent les autres personnes appartenant à ce village qui nous regardent avec une certaine curiosité à mesure que nous avançons. Ils restent tous à distance, même les enfants ne harcèlent pas leur parents pour venir nous voir alors que, personnellement et au même age qu'eux, je me serais tout bonnement jeter sur des visiteurs étrangers! La différence d'éducation me paraît alors flagrante, il faut bien avouer que Konoha ne brille que par sa façon plutôt laxiste de traiter la jeunesse qui pourtant représente son avenir direct! Il n'y a qu'à savoir à quel point je manque d'entrainement, nous ne sommes pas encadrés, nous restons dans notre coin à faire ce que bon nous semble sans vraiment nous soucier du monde extérieur et ses dangers. Comment ferons-nous lorsqu'une nouvelle guerre éclatera? Même sans aller jusque là, si une personne décidait de mener un coup d'état pour détrôner Miyu, plus de la moitié de nos effectifs ne seraient pas comment réagir alors qu'ils sont censés lui avoir jurés fidélité. Pourquoi je me sens si nul d'un seul coup? Ai-je donc fait un si mauvais choix en restant au pays du feu? Ce n'est pas la première fois que je me pose ce genre de questions mais... Non, je me suis jurée de ne plus remettre en questions mes choix passés. Peut être me suis-je trompée, et alors? A présent c'est à moi de faire au mieux pour m'y faire une place! Après tout, je suis la représentante officielle du prestigieux village de Konoha!

Après ce qui ma parut être une éternité, notre groupe se retrouve dans une sorte de salle d'attente . Je ne peux m'empêcher de me demander combien de hautes personnalités se sont retrouvées dans cette pièce, il y a de quoi se sentir importante non? Devant le silence de mes petites voies intérieurs, je reporte mon attention sur mes deux coéquipiers. Ils paraissent toujours aussi tendus, j'aimerai bien trouver une phrase magique pour parvenir à les calmer un petit peu bien que je comprenne tout à fait leur ressentiment. Il n'est pas chose aisée que de se retrouver au sein d'un territoire étranger en compagnie d'une escorte si réduite. Ne parvenant toujours pas à découvrir un remède miracle, je me contente de leur sourire aussi sincèrement que possible avant de me diriger vers une porte située au fond de la pièce. Il s'agit d'une sorte de salle contenant une sorte de lavabo, en moins moderne, qui permet aux invités ayant parcourus de longues distances de se rafraichir un peu avant de passer aux choses sérieuses. Une seule chose à dire, sa fait du bien! Quoi de mieux qu'un peu d'eau fraiche pour vous redonner toute votre énergie? Un bon repas vous dites? Hum... Pas faux!
A peine ai-je mis un pied dans la salle d'attente que Ryôken me tend le bouquet offert par notre Hokage, il ne semble pas avoir souffert des affres du voyages, j'en soupire de soulagement puisque je me voyais mal offrir un tas de fleurs mortes aux dirigeants de Kumo. Je le remercie d'un sourire sans dire un mot, il vaut mieux que je commence déjà à me concentrer. Dés à présent je suis fin prête, il ne reste plus qu'à attendre la personne la plus importante de ce village pour pouvoir commencer, et voilà, le traque vient me dire un petit « bonjour »!

**Yue Aquila** Informations **Messages** : 75

Aquila suivait le groupe, surveillant les arrières de Ryôken et de Shio. Il en profitait pour analyser les différentes structures des bâtiments et leurs positions dans l'environnement, qui paraissait hostile. Ensuite, il remarqua l'ambiance militaire du village. Aquila aimait bien se genre d'ambiance, ça lui rappelait son enfance sur son île du Pays de l'Eau, avant l'unification et la création de Kiri Gakure. Là, il se mit à penser :

*Enfin, un village ninja qui est comme ça doit être! Si seulement nos dirigeants pouvaient en prendre de la graine... Ça m'aurait bien empêché des conflits...*

Regardant ses coéquipiers/amis il voyait bien dans leurs regards que certains doutes paraissaient, surtout dans ceux de Shio car Ryoken, avec ses lunettes, c'est assez difficile. Autant regarder le chien pour savoir ce que pense le maître. Au bout d'un moment, le groupe entra dans le palais du Raïkage. Comme dehors, c'était assez strict et tout le monde travaillait. Pour Konoha, c'était plutôt des détendus du travail. Heureusement qu'on n'avait pas de machine à café, sinon, on serait en perte sur tout les points. Le groupe entra dans une salle assez spacieuse et fut abandonné par tout les Kumojins qui l'accompagner. Ryôken regarda Shio puis Aquila. Le génin répondit au regard de Ryôken part un abaissement des paupières, et très légèrement de la tête pour lui dire que tout allait bien pour lui. l'ambiance, la situation et tout le reste faisait que le sang d'Aquila bouillonnait tranquillement. Le chûnin sortit un bouquet de fleur et les donna à Shio, vu que c'était elle la "représentante officielle de Konoha". Cependant, on pouvait encore sentir une sorte de stress. Voyant cela, Aquila s'approcha de Shio, posa sa main sur son épaule, la serra légèrement, et, lui dit :

"Ne t'inquiète pas! J'ai confiance. Tout se passera bien. Et puis, tu n'es pas toute seule, nous sommes là pour te protéger s'il y avait quelque chose. Même si je me doute que tu n'en as pas besoin!"

Ensuite, comme Ryôken, il se mit à marcher dans la salle regardant les différents points de la pièce pouvant servir à fuir, au cas où. Cependant, il valait mieux avoir Kumo comme allié qu'en ennemi. Maintenant, le groupe attendait l'arrivait du Raïkage...

Les minutes s’écoulaient aussi lentement que d’habitude dans mon bureau. La paperasse était à finir et j’avais envie de me détendre un peu : un jour comme les autres. Cependant, j’attendais quelque chose de particulier, quelque chose d’important. En effet, j’avais été le premier informé de la venue de shinobis étrangers au village. Konoha avait envoyé des hommes. Ils étaient trois, et ils s’annonçaient comme des Konohajins simples mais singuliers. En effet, je n’allais pas avoir droit à la visite de l’Hokage elle-même ou encore de son bras-droit le plus ou moins réputé Samidare Teichirô. Lorsque l’on m’avait prévenu de l’évènement, l’Examen Chûnin m’était revenu immédiatement. Mais ce qui resurgit fut surtout ma réunion avec les différents Kages. Samui Mahan et donc Hayashi Miyu, qui m’avait donc comme promis envoyé des hommes pour une visite qui était apparemment purement diplomatique. Rien de bien important finalement, mais peut-être que la jeune femme avait changé ses plans ? J’allais le savoir bientôt de toute façon. A cette heure-là, les visiteurs n’allaient pas tarder à arriver au Palais.

─ Maître Raïkage...

Bingo.

─ Les trois Konohajins sont arrivés et vous attendent en bas.
─ Bien, faites-les venir.

J’allais enfin voir ces ninjas de Konoha. Qui sait, peut-être que j’en avais déjà vu un, à l’Examen Chûnin de Kiri par exemple ? Alors que je reprenais ma plume pour remplir un document en attendant l’arrivée des visiteurs, je remarquai que ma conseillère était toujours à la porte. Elle me regardait, d’un air embarrassé.

─ Et bien ?
─ Euh, l'un des Konohajins est avec un chien, il semble être un Inuzuka.
─ Ca ne fait rien, qu'ils montent tous.

Elle se retira immédiatement. Je lâchai un léger sourire, Ayumi avait toujours été plutôt timide, elle manquait de confiance en elle. Et pourtant elle faisait un très bon travail. Enfin bon, je me remis à mes papiers en espérant avoir le temps de finir celui que j’avais commencé. Et malheureusement, je n’y arrivai pas. Ayumi était de nouveau là, et laissa entrer les trois ninjas avant de refermer la porte. Il y avait bien un chien, mais pas seulement. En effet, je remarquai que deux des shinobis Konohajins m’étaient assez familiers. Ils avaient combattu dans l’arène principale de l’Examen Chûnin. Même si je ne me souvenais plus très exactement de leurs combats, c’était tout de même bien de replacer le visage de certains alors qu’ils n’étaient pas dans mon village. Je me levai de ma chaise, avant de me venir me placer devant eux. Trois sièges avaient été auparavant disposés pour leur venue.

─ Asseyez-vous, je vous en prie,

Une kunoïchi parmi les trois, c’est elle que j’avais déjà vu avec l’Inuzuka. Je jetai d’ailleurs un vif regard au chien de ce dernier. Pour moi, il n’y avait aucun problème à ce qu’il vienne ici. J’avais l’habitude des canidés avec Anko. Enfin bref, il était tant de commencer. Je retournai chercher m’asseoir derrière mon bureau pour leur faire face.

─ Je suis satisfait de voir que votre Hokage a tenu sa parole en vous envoyant. Je vous écoute.

Le moment était arrivée, j'allais savoir la raison de la venue de ces Konohajins.

[HRP : Petite précision, ce RP se déroule avant les Missions Spéciales #3 et #4. Il n'y a donc toujours aucun problème avec Usagi et Naisho Anko.]

**Kurisutaru Shio** Informations **Messages** : 204

A chaque minute qui passe je frôle la crise cardiaque, mon cœur ne semble pas s'arrêter de lui-même! J'essaye toutes les techniques que je connais pour maitriser son rythme cardiaque, rien n'y fait. Je respire aussi calmement que possible. Sa ne marche pas non plus! Je suis parvenue à descendre dans une arène devant des centaines d'inconnus pour me battre contre je ne sais qui et j'aurai peur d'une simple entrevue? Pas question de paraître aussi pathétique devant un haut dignitaire! Je prends sur moi, mon palpitant retourne à la normale. Voilà, c'est beaucoup mieux! Je tente de me diriger vers la porte d'entrée pour obtenir des renseignements portant sur l'heure à laquelle nous serons reçus, impossible. Mes jambes se sont soudainement mises à trembler comme des petites feuilles priant pour ne pas s'envoler à cause d'une bourrasque acharner. Je pense aussitôt à une foret paisible où le calme règne, rien de stressant ne s'y trouve, je tiens simplement compagnie à une bande d'animaux joueurs et câlins qui ne me veulent que du bien quand soudain, l'un deux m'attrape pour me jeter dans une grande source dos chaudes pendant qu'un jolie petit lapin blanc y lance des carottes. Ils veulent me faire cuire! Oh mon dieu je vais me faire... C'est pas vrai, même mes tentatives pour penser à autre chose se terminent mal! Décidément, il ne me semblait pas être préoccupée à ce point là par cette affaire. Peu importe, de toute façon je ne peux plus faire demi-tour alors il faudra bien que je parvienne à chasser mon stresse. Oui je sais, je dis ça depuis que nous avons quittés notre village, sa finirait bien par marcher hein? Dites oui!

Comme par hasard, la porte se décide à ouvrir au moment où je suis la plus fragile émotionnellement! Une jeune femme s'engouffre alors dans la pièce avant de nous faire signe de la suivre, il doit s'agir de l'assistante du Kage ou une fonction dans le genre. Mes jambes refusent toujours d'avancer, je crois qu'il va falloir qu'un des garçons se charge de la suite, je ne m'en sens vraiment pas capable. Une main se pose alors sur mon épaule, je constate qu'elle appartient à Aquilla et bien qu'il se soit tromper sur les raisons de mon stresse, ces quelques mots auront suffit à remonter suffisamment mon moral pour mettre fin à mon blocage. Je lui tiens un léger sourire de remerciement pour le rassurer, tout ira bien! Moi qui ne voyait pas l'utilité d'avoir des coéquipiers, je me réjouis des les avoir à mes cotés dans ce genre de moment, il faudra vraiment qu'on passe plus de temps une fois de retour chez nous! Des rêves d'amitiés inébranlables plein la tête, j'emboite le pas de notre nouvelle interlocutrice, il est temps d'accomplir notre mission! Avant de la laisser annoncer notre entrée, je lui fais signe de patienter encore quelque seconde. Un dernier regard en direction des mes compagnons pour me redonner du courage, il n'y a pas de mal à se gonfler à bloque pour ce genre d'occasion n'est-ce pas?

A présent la porte s'ouvre. Un grand bureau apparaît, il ressemble un peu à celui de Miyu pour la forme, sur ce point j'imagine que toute les pièces un peu formelles sont construites à l'identique, un manque d'imagination du concepteur? A l'inverse, ils sont totalement différents sur le contenu, celui de notre Hokage semble presque agréable avec toute ces fleurs tandis que, celui-si, se montre moins personnel, plus strict. Chacun ses goûts comme on dit. Une fois la décoration en tête, je pose mon regard sur le personnage se trouvant droit devant moi, j'en frissonne rien qu'à l'observer, on dirait un véritable mur de glace tant il se montre froid à le voir ainsi... A près tout, ne dit-on pas tel maitre tel bureau? Enfin on se comprend... Il m'impressionne tellement que je ne perds pas une seule seconde lorsqu'il mentionne le fait de s'assoir, je tenterai bien une remarque sur le peu de confort qu'offre de simple chaise mes le peu de courage qu'il me reste me conseil de laisser tomber. Comme je le pressentais, il va directement à l'essentiel, c'est donc déjà mon tour de prendre la parole, je lève en tentant de rester la plus naturel possible... Courage, c'est le moment de briller! Ou de ruiner toute relation entre nos deux villages... Foutu pression!

-Merci de nous recevoir maitre Raikage, je suis Kurizutaru Shio, c'est que notre Hokage a désignée pour parler en son nom. Veuillez accepter ce modeste présent en signe de nos bonnes intentions.

Je lui tends le bouquets en courbant légèrement le dos en signe de respect. Je commence bien, continue comme ça ma petite kunoishi!Me redressent, j'enchaine sur la partie la plus importante qui justifie notre présence à elle seule.

-Konoha tiens à vous souhaiter un long règne dans un pays en paix. Nous tenons simplement à vous faire part de notre présence. Ni plus, ni moins.

Mots pour mots, quelle mémoire! J'en jubile intérieurement, cependant il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin, il est une question à laquelle je peux déjà répondre alors autant en profiter!

-Ce même message vous a été remis lors de l'examen des chunins, nous ne sommes pas du genre à nous répéter cependant, nous vous avions promis qu'une délégation viendrait vous rendre visite et tenir une promesse est une des choses qui nous tiens le plus à cœur à nous shinobis de Konoha.

Et hop! Je me sens soulagée, je pourrais même discuter avec lui pendant des jours maintenant. Serte je n'en vois pas non plus l'utilité mais passons. Qu'elle sera la réaction de notre hôte à présent? Mes compagnons m'ont-ils trouvé à la hauteur? Si je continue à me poser autant de question, ma tête va exploser!

Spoiler:

En entrant dans le bureau, je me contentais de regarder autour avec une certaine curiosité. Même si j’évitais de trop circuler et de marcher, comme pendant l’attente, je ne pouvais m’empêcher de regarder les lieux et de noter les différences ici et là. Je regardais l’homme qui, contrairement à l’examen Chûnin, était bien plus facile à examiner sans la foule. Il était certainement imposant, bien plus que moi, mais avait cette musculature plus propice à un entraînement soignée qu’à la rigueur d’une vie dure. Non pas que sa vie était nécessairement facile, mais ses muscles étaient moins noueux que les miens. Pourtant, il ne m’intimidait nullement, il avait plutôt l’air calme, entre être maussade et réflexion.

Il désigna ensuite les trois chaises et nous fit signe de nous asseoir. Je baissais mes lunettes dans mon coup. Je regardais la chaise puis Shio qui s’asseyaient, avant, d’un signe de la main vague, signifier au Raïkage que je resterais debout. En guise de simple explication et avec un sourire, je caressais la tête de mon chien qui s’assit à mes côtés. Je préférais rester debout, par malaise, car je ne savais quelle attitude adoptée avec un autre Village, mais aussi parce que j’étais plus à l’aise debout et je pouvais surveiller Baku de près, au cas où son enthousiasme pour les gens nouveaux ne le rendent « impoli ». À ce moment, je remarquais son intérêt pour mon chien, je fronçais un peu les sourcils, curieux, quand Shio interrompu mes interrogations.

Elle parla avec toute la délicatesse que je lui connaissais, une délicatesse que je qualifierais d’hypocrisie. Pourtant, je ne pouvais que me féliciter de l’avoir désigné comme porte-parole de notre groupe et de lui avoir céder la place. Elle se rappelait, me semblait-il, presque mot pour mot les paroles de l’Hokage. Le bouquet me paraissait bien incongru, mais nous n’étions que des messagers et l’Hokage devait avoir ses raisons, je l’espérais du moins. Sinon, elle avait autant d’habilités politiques que moi, c’est-à-dire, pas beaucoup. Je regardais le Raïkage en attendant sa réaction et en examinant ses traits. J’espérais que mon voyage ne soit pas inutile et que je puisse en apprendre un peu plus. Pour le moment, je n’osais pas trop parler. Je regardais en coin Aquila, en espérant qu’il s’y entendait mieux à ce genre de situation.

[J’avais des exams, désolé, mais vous auriez pu continuer, j’aurais poster si c’était nécessaire. Désolé aussi du court post, mais je ne vois pas ce que je peux y ajouter de plus.]

**Yue Aquila** Informations **Messages** : 75

Ayant été habitué aux guerres de Clans, Aquila était aussi habitué au sommet entre chefs pour établir une paix, ou alliance contre un autre clan, afin de l'éliminer plus vite, ou d'éliminer le clan allié de l'intérieur. De ce fait, la situation qu'il vivait en ce moment, ne lui était pas étrangère. Alors que le petit groupe attendait patiemment dans la salle d'attente, l'assistante du Raïkage vînt nous prévenir qu'il était apte à nous rencontrer.
Nous sortîmes de la salle et suivîmes l'assistante jusqu'au bureau de son maître, et nous fîmes rentrer à l'intérieur avec un certain cérémonial, montrant la discipline de Kumo gakure. Une fois à l'intérieur, un homme se leva. Ce devait être le Raîkage. Cet homme était assez grand et plutôt bien bâti. Ses habits montrait qu'il n'était pas n'importe qui et son regard inspirait le respect pour ses alliés et la terreur pour ses ennemis. Pour Aquila, il représentait ce que pouvait être un chef militaire d'un village de shinobi. Rien qu'avec ce premier regard, on comprenait très facilement pourquoi Kumo était aussi militarisé en son âme. A côté, Konoha faisait pâle figure. Mais Konoha était aussi le reflet de sa Hôkage donc on pourrait dire qu'il applique la même méthode mais avec des idées différentes. Très différentes, même...
L'ambiance qui régnait en ces lieux plaisait beaucoup au génin qu'il était. Ses compatriotes surement moins, trop habitué au laxisme konohacien du village. Cependant, Aquila savait que même si ses compagnons ressentait une sorte de malaise, ils accompliraient leurs missions avec la convenance adéquate. Mais, si ses équipiers ressentaient vraiment cette perturbation, alors le combat contre Miyu, était encore plus justifié. Après, c'était à elle de tirer les leçons de ce dernier. Dans tous les cas, Aquila n'allait pas changer sa ligne de conduite. Si la Hôkage n'était pas capable de prendre les bonnes décisions, il fallait au moins une personne qui soit capable d'agir, même sans ordres, ou contre les ordres, le tout, pour le bien du village.

Aquila regarda le dirigeant, et inclina légèrement la tête par respect et en signe de salutation, en ponctuant d'un "Raîkage-sama!" des plus coutois, sans être hypocrite, non plus
Le Raïkage nous salua et nous invita à nous assoir :

─ Asseyez-vous, je vous en prie.
Je suis satisfait de voir que votre Hokage a tenu sa parole en vous envoyant. Je vous écoute.

Shio, ayant été élue au suffrage universel direct par ses deux coéquipiers comme représentante officielle de Konoha, prit la parole comme elle le devait, tout en présentant le bouquet de fleur :

-Merci de nous recevoir maitre Raikage, je suis Kurizutaru Shio, c'est que notre Hokage a désignée pour parler en son nom. Veuillez accepter ce modeste présent en signe de nos bonnes intentions.
Konoha tiens à vous souhaiter un long règne dans un pays en paix. Nous tenons simplement à vous faire part de notre présence. Ni plus, ni moins.
Ce même message vous a été remis lors de l'examen des chunins, nous ne sommes pas du genre à nous répéter cependant, nous vous avions promis qu'une délégation viendrait vous rendre visite et tenir une promesse est une des choses qui nous tiens le plus à cœur à nous shinobis de Konoha.

Simple, concis, les ordres avaient été respectés. Personnellement, il n'y avait rien à dire là-dessus. Le Raïkage s'était assis derrière son bureau. Shio s'était, elle aussi, assise. Aquila prit une chaise pour s'assoir alors que Ryôken, lui, avait décidé de rester debout, sûrement par rapport à son chien. Aquila attendait patiemment les paroles du chef des lieux...

Lorsque je m’assis, je vis que l’Inuzuka était resté debout. Les deux autres s’étaient assis et je mis quelques secondes à me demander si le Konohajin était resté droit pour être à égal avec son chien. Peut-être était-il timide ou anxieux face à moi ? Non, ça ne correspondait pas trop à l’image que je me faisais de lui. Et puis de toute manière, ça m’importait peu au final. En m’asseyant, je ne tardai pas à voir la kunoïchi se lever pour me donner un bouquet de fleurs. J’avais bien entendu remarqué ce dernier, et je m’étais bien douté qu’il m’était attribué. Je me relevai donc aussitôt pour le prendre tout en souriant aux messagers. En me rasseyant, je mis une feuille sur mon bureau, qui avait été entassée sous des dossiers. Cette dernière comportait les noms de ceux que j’avais en face de moi. C’était donc Kurisutaru Shio qui m’avait parlé, en me disant apparemment mot pour mot les paroles de son Hokage. Comme elle l’avait souligné, Hayashi Miyu m’avait dit pratiquement la même chose lors de notre réunion avec Samui Mahan. Elle avait donc tenu sa promesse en envoyant, comme à Kiri, quelques-uns de ses hommes.

─ Merci, Kurisutaru Shio. Il est vrai que tenir ses promesses est une obligation pour tout shinobi.

Sans réelle surprise finalement, ce trio n’avait apparemment rien d’autre à me dire. Tenir sa promesse, c’était juste ce qu’avait fait Konoha. Enfin, c’était déjà bien, et ils avaient fait ça rapidement. Hayashi Miyu semblait mettre un point d’honneur sur ses devoirs, cela ne pouvait être qu’une bonne chose. L’épisode notre réunion me revint encore et je me demandai ce qu’il en était de Kiri. Apparemment, Samidare Teichirô s’était montré un peu insolent envers le Mizukage, mais là encore je n’en savais que peu. Peut-être était-ce même la faute du village caché de la Brume. Bref, tout ce que je voulais, c’est qu’il n’y ait pas déjà des tensions. Deux ans de paix déjà, mais il fallait persévérer : hors de question que les villages se querellent. En voyant le silence des Konohajins, je me demandai s’il ne fallait pas leur demander des informations sur ce Teichirô. Très vite, j’oubliai cette idée, surtout que si ces trois shinobis n’étaient pas idiots, ils n’auraient sûrement rien dit.

─ En tout cas, sachez que Kumo prend très bien votre venue. Je salue d'ailleurs Konoha, et plus particulièrement votre Shodaime Hokage, à qui je souhaite également un bon règne.

L’entrevue aurait pu s’arrêter là, néanmoins je voulais la faire durer un peu plus. Je me levai, tout en cherchant ce que je pourrais dire pour faire parler mes trois invités. Mon but n’était nullement l’espionnage, je n’avais donc pas besoin de me creuser la tête pour trouver comment aborder des sujets sensibles. Une idée naturelle me vint, alors que je leur tournai le dos pour admirer la vue que j’avais sur mon village.

─ Et quant à vous, que pensez-vous de la situation actuelle du monde ?

Une question simple mais qui avait de l’intérêt à mon sens. Après leurs réponses, notre courte discussion allait sûrement s’arrêter là.

Il y allait maintenant d’une leçon, presque un proverbe. Je ne pus m’empêcher de plisser légèrement les yeux en me demandant si ce n’était qu’une façade ou de véritables pensées. Je me demandais si le rôle d’un Kage se bornait à ne pas avoir le courage de ses convictions, donc en afficher des toutes faites, ou s’il était vraiment un homme rigide. Je ne pouvais m’empêcher de baisser un peu le regard quand ces pensées me frappèrent, me rappelant rapidement à l’ordre. Près de moi, Baku se relevait à moitié, un peu dérangé par cette soudaine animation alors que pendant presque tout le trajet et l’attente nous aurions pu passer pour des tombes. Néanmoins, le deuxième point à m’agacer, c’était qu’il connaissait nos noms… Soit l’Hokage avait jugé bon de partager ces informations sans nous prévenir, en cas de désertion, pour nous rattraper rapidement avec l’aide de Kumo, ou par imprudence. À moins que le Raïkage n’obtienne ses informations ailleurs, ce qui n’était pas impossible, loin de là.

Il continua rapidement avec une phrase qui me semblait étrangement naïve. Je doutais que nous puissions nous rassembler de la sorte, je parle des Shinobis des différents Pays, sans que la crainte ou la nécessité ne nous y pousse. Encore aujourd’hui, je me demandais si ces rassemblements visaient la paix durable, une guerre moins étendue ou une force de frappe plus précise. Il posa ensuite une question, qui fit tomber un peu du côté officiel de la rencontre, mais me désarçonna. Je lançais un regard vers Aquila, sans trop savoir quoi faire, avant de finalement parler en caressant la tête de mon chien pour me redonner courage.

- « La situation n’est pas claire selon moi… Même avec les rencontres, j’ai l’impression que tout le monde se retient d’agir par crainte de ce tromper, à cause du manque de situation semblable… »

En parlant, je ne pouvais m’empêcher de regarder l’Hokage avec une légère nervosité dans la gorge qui avait attendu la fin de mes paroles. Je n’osais pas trop tourner la tête par crainte de voir Aquila ou Shio me fixer avec étonnement ou me foudroyer pour ma franchise qui pourrait semblait impolie. Je ne désirais pas rester silencieux, j’ignorais si mes compagnons voudraient immédiatement se soustraire, mais je ne pouvais laisser passer une chance pareil de discuter avec une personne qui avait la position parfaite pour savoir ce qui se passait tout en étant pas de Konoha.

**Kurisutaru Shio** Informations **Messages** : 204

Inuzuka Ryôken, une personne bien étrange. Lors de notre première rencontre je l'ai pris pour quelqu'un d'égoïste, fière et qui semble aimer rabaisser les gens avec son attitude si particulière. Mais plus le temps passe, plus je me demande si je ne me serai pas trompée. Bien qu'il refuse de s'assoir, et donc de se comporter d'une manière plus diplomatique que rebelle, il est cependant évident qu'il agit ainsi pour son chien. Plus je passe de temps avec lui et plus je me dis que je devrais peut être lui accorder une chance, il reste mon coéquipier après tout. Si amitié naissait entre nous, notre travail d'équipe ne pourrait que s'améliorer. Voilà ma décision, dés notre retour à Konoha, je compte avoir une longue discussion avec lui pour enfin parvenir à nous entendre en acceptant les défauts de l'autre!
Yue Aquilla, au début je le voyais exactement de la même manière que le dresseur de chien cependant, il m'est très vite apparu comme une personne sur qui l'on peut compter. A peine rentrons-nous dans une pièce qu'il s'efforce d'analyser chaque parcelle de terrain pour en déceler les pièges éventuels. Il ne se comporte pas seulement comme un garde du corps, il s'est efforcé de me rassurer du mieux possible pour calmer mes peurs et mes doutes concernant mon intervention face au Raikage. Lui aussi, il faudra que je lui accorde une chance...
Vraiment, j'aimerai pouvoir les remercier immédiatement pour leur faire comprendre à quel point je suis heureuse d'être aussi bien entourer pour un tel événement. J'ai sincèrement l'impression que rien ne pourrait mal se passer avec une telle équipe à mes cotés. Pour tenter de leur faire comprendre, je leur adresse un simple sourire chaleureux, pas question d'interrompre notre hôte pour quelque chose d'aussi futile mais le cœur y est.

Première surprise, cet homme en face de nous, connait mon nom. Je sais pertinemment que nous sommes en paix avec Kumo mais l'idée que de nombreux inconnus peuvent avoir accès à des informations me concernant me laisse assez perplexe. Je ne me risquerai pas à faire mention de cela devant lui, mieux vaut s'adresser directement à notre Kage pour ne pas faire de vagues. J'imaginai qu'il nous délivrerait un discours poignant dont on ne peut s'extraire tant on s'en trouve absorber, pour le coup je suis déçue. Il se contente de nous remercier avant d'affirmer être heureux de notre venue. Je ne sais pas quoi en penser, je ne prétends pas être une grande adepte de ce genre de réunion donc, aucun moyen de comparaison ne s'offre à moi. Seulement, n'y avait-il pas mieux à dire face à une formation capable de tenir ses promesses avec une rapidité exemplaire, sans doute réserve-t-il cela pour la fin de notre entrevue. Vient finalement une question des plus intéressante, dus moins pour moi. Plus que pour donner ma propre réponse, j'avoue être fortement intéressée par celle de mes deux amis. L'un d'eux ne tarde pas à en donner une d'ailleurs, pour une fois, je pense me rallier à son avis. Je décide de me lever pour ne pas paraître impolie.

-Ma réponse se rapproche de celle de mon coéquipier, le monde dans lequel nous vivons semble comme figé depuis la fin de la guerre. Je ne dis pas qu'il s'agit d'une mauvaise chose seulement... Cela me donne la mauvaise impression que tout le monde n'attend que la chute d'un des villages pour pouvoir se lancer dans un nouveau conflit encore plus sanglant. De plus, les nukenins se promènent librement dans toutes les régions, quelque chose de grave risque d'arriver au rythme où vont les choses...

Alors que j'allais me rassoir, une idée me vint à l'esprit, qu'espère-t-il obtenir de nos réponses? Je trouve étrange qu'une personne qui doit être la plus occupée de tout le village perde son temps avec ce genre de futilités. La suite s'impose d'elle même.

-Puis-je vous retourner la question Raikage?

Au pire, il refusera simplement d'une manière plus ou moins polie, rien de bien méchant qui ne risque pas d'entacher nos relations. Ce n'est pas comme si je lui demandais de me livrer les secrets les plus intimes de son village. Je précise quand même que, s'il se décide à tout déballer, je ne l'en empêcherai pas...

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Le Raïkage paraissait être un homme droit et juste. Il remercia Shio pour avoir transmit les paroles de notre Hôkage de manière aussi simple et concis que celles qui nous avaient été demandé de transmettre. Ensuite, l'homme vêtu de blanc se leva et se dirigea vers l'une de ses fenêtres et posa cette question :

─ Et quant à vous, que pensez-vous de la situation actuelle du monde ?

Suite à ces mots, Aquila prit un air se trouvant être le sérieux et l'amusé. Sérieux car la situation l'était, et que le moindre mot de travers pourrait avoir des conséquences désastreuses. Et amusé, parce qu'Aquila aimait se genre de débats, et qu'il se rappelait de son entrevu musclé avec Miyu. Shio lança un regard, accompagné d'un sourire à Ryôken et Aquila, sûrement pour les remercier du soutiens sans doute plus morale que physique. Vu que le Raïkage était de dos, Aquila fit un clin d'oeil vite fait à Shio, pour lui dire qu'elle avait très bien fait son travail. D'un coup, la voix de Ryôken se fit entendre, c'était sa réponse pour la question posée :

- « La situation n’est pas claire selon moi… Même avec les rencontres, j’ai l’impression que tout le monde se retient d’agir par crainte de ce tromper, à cause du manque de situation semblable… »

Ensuite, Shio se leva et sortit :

-Ma réponse se rapproche de celle de mon coéquipier, le monde dans lequel nous vivons semble comme figé depuis la fin de la guerre. Je ne dis pas qu'il s'agit d'une mauvaise chose seulement... Cela me donne la mauvaise impression que tout le monde n'attend que la chute d'un des villages pour pouvoir se lancer dans un nouveau conflit encore plus sanglant. De plus, les nukenins se promènent librement dans toutes les régions, quelque chose de grave risque d'arriver au rythme où vont les choses...

Aquila se leva, comme Shio, en signe de respect, puis prit la parole :

"Je suis entièrement d'accord avec mes amis. Chaque village agit selon la volonté de son Kage, ce qui est normal. Cependant, la volonté des uns n'est pas forcement la volonté des autres. De ce fait, au final, il y aura des déséquilibres entre les différents villages. Notre paix actuelle n'est qu'un tas de paille pouvant être facilement balayé par le vent de la guerre. Je suis conscient que vous, les Shodaime Kage, faite en sorte de maintenir l'équilibre dans le monde shinobi, mais un jour ou l'autre, l’intérêt personnel se fera sentir..."

Shio reprit aussitôt derrière moi :

-Puis-je vous retourner la question Raikage?

Là, la seule chose que pensait Aquila, ce fut... VLAN!!! Fallait pas croire, Shio était peut-être petite mais n'avait pas sa langue dans sa poche, et n'était pas faible!

Si j’avais posé cette question, qui était un peu naïve aux premiers abords, c’était tout simplement par curiosité. Alors que j’écoutai les Konohajins répondre, des épisodes de ma vie revenaient chasser mon esprit par rapport à certains mots ou termes. Par exemple, ma rencontre avec un shinobi errant qui s’était fait passé pour un de mes hommes me revint lorsque la jeune Shio parla des Nukenins. D’ailleurs, cette dernière me renvoya la question, ce qui était plutôt malin de sa part. A moins qu’elle ne l’ait pas fait exprès, enfin bref ce n’était pas l’important. Le trio avait eu la même réponse, du moins globalement. Ils n’étaient pas de ceux qui trouvaient que l’époque était bonne et où le futur était assuré. Et ils avaient raison d’être aussi francs : deux ans de paix, c’était déjà bien, mais les tensions allaient sûrement arriver. Là encore, je repensai à l’histoire de Samidare Teichirô et Kiri. Est-ce que le Shodaime Mizukage avait-il le sang-froid comme moi ou encore comme Hayashi Miyu qui semblait l’avoir. Et qu’en était-il du membre spécial de Konoha ? Tout ce que j’espérai, c’était que cette histoire n’était plus qu’un lointain souvenir pour les villages des Feuilles et de la Brume.

─ Vous êtes honnêtes, c'est une qualité. Alors je vais l'être également.

Assis derrière mon bureau, je regardai un par un les shinobis qui me faisaient face. J’aurais très bien pu décider de leur dire que tout allait bien, que la paix allait rester encore longtemps sur le monde. En gros, j’aurais pu faire bonne figure et laisser paraître quelque chose qui était en réalité faux. Ceux qui se remettent en question savent tous que l’homme ne peut éviter les conflits. L’amour, la haine, la vengeance : tout cela ne peut pas disparaître, et ce sont justement les fondements de la Grande Guerre. Je pris appui sur mes coudes pour mettre mes mains face à moi, avant de poursuivre.

─ Les deux ans de paix sont quelque chose de déjà très positif. Il faut poursuivre ainsi, mais il est clair qu'un jour les tensions seront de plus en plus grandes. Les premiers liens réels entre les villages ont été tissés lors de l'Examen Chûnin auxquels certains d'entre vous ont participé. Au fil des années, des mois même ces liens pourront se multiplier et devenir aussi plus fragiles.

Un petit temps d'arrêt, je fermai les yeux avant de reprendre.

─ Mais la voie que j'ai décidé de suivre, et que Kumo suit par la même occasion, c'est la paix. Les batailles ont déjà été trop nombreuses. Des conflits il y en aura, et la mission des Nuages sera de les arrêter. Avec des paroles, de la volonté... Ou bien par la force.

Mon regard était caractérisé par un sérieux sans faille. Quelques secondes passèrent, avant que je me lève pour me rapprocher des Konohajins.

─ Si vous n'avez plus de questions, ou de choses à me dire, je vais vous laisser faire ce que vous avez à faire. Sachez que vous pourrez rester à Kumo autant que vous le voulez. Il faudra juste aller à la réception pour savoir où vous pourrez dormir. Merci d'être venu, et bonne continuation à vous trois.

Ce fut donc avec un léger sourire que je terminai cette entrevue qui même si elle n'avait pas le mérite d'avoir été longue, s'était montrée très intéressante.

[HRP : RP terminé pour ma part. Vous pouvez poster une dernière fois si vous le souhaitez. Merci à vous. ^^]

Il y avait encore dans ce personnage une dimension qui ne me plaisait pas. Je ne savais pas pour quelles raisons, mais les gens de la politique avaient toujours cette inébranlable foie dans leurs arguments pour justifier telles ou telles actions. Il y allait certes par un compliment, mais je ne parvenais pas à le comprendre. Je voyais en quoi l’honnêteté est rassurante, mais était-ce une qualité ? J’en doutais, mais elle avait l’avantage d’avoir une situation claire et de pouvoir réagir en conséquence. Au fond, est-ce que l’honnêteté était apprécié des autres, moi y compris, parce qu’elle facilitait la tâche entre nous ? C’était une faiblesse en fin de compte, mais je ne parvenais pas à adhérer à mon propre raisonnement, il avait l’amer goût d’être en désaccord avec ce que je souhaitais.

Au moins, l’homme était d’accord avec moi. La paix n’est pas possible à longs termes. Je ne l’ignorais pas. De tout temps, les Inuzuka avaient voyagé de pays en pays, même pendant les guerres. Seule la dernière avait été assez terrible pour nous obliger à prendre parti pour le Pays du Feu. Dans toutes les bouches des adversaires, il y avait des accusations de manque de respect, d’appauvrissement et de justice à la définition plus près de la vengeance. C’était toujours la faute de l’autre, l’autre pousse dans les derniers retranchements, la victime se révolte pour sa survie, la guerre éclate. Néanmoins, son commentaire sur les liens venait de mettre la situation au clair : si trop de liens se multipliaient, certains allait s’effriter. Il valait mieux trouver peu d’alliés, mais en trouver des fiables.

J’étais assez d’accord et j’espérais que l’Hokage choisirait justement ses alliés avec précaution. Kumo ne voulait pas, comme les autres, paraître comme des victimes. Le Raïkage venait de clairement faire entendre, comme l’Hokage venait de lui rappeler, qu’il ne se laisserait pas faire. Alors que notre Kage espérait une prospérité pour son propre Village Caché, il semblerait que Kumo avait une vision plus globale du monde qui ne tarderait pas à s’imposer pour survivre, du moins essayer, ou être abandonné selon moi. L’homme avait soudainement mit fin à l’entrevue et, étrangement, je ne m’en sentais pas plus que ça offusqué.

Il était temps de partir. Je le remerciais poliment, sans fioritures ou inclinaisons, car je ne me faisais pas trop à ces coutumes. Pourtant, en sortant du bureau pour nous préparer à nous reposer avant de partir, je restais silencieux. La situation était claire, soit Konoha devrait s’allier avec Kumo en étant son outil ou d’accord, soit se préparer à l’affronter. Baku semblait bien loin de toutes ces considérations. Tant qu’à moi, je me demandais si le Clan ne se retrouverait pas du mauvais côté avec la mauvaise personne, maintenant qu’il se devait de suivre Konoha…

[Merci Uriô, c’était sympa. Wink

]

**Yue Aquila** Informations **Messages** : 75

Aquila écoutait attentivement les dires du Raïkage. Il était clair qu'il voulait que la paix règne mais il n'était pas aveugle quant aux liens pouvant devenir fragile entre les villages. C'était sans doute aussi pourquoi il préférait garder une certaine activité militaire à l'intérieur du village.
Une fois qu'il eut fini, Aquila remercia le Raïkage pour cet entretien, en s'inclinant légèrement vers l'avant. Une fois sorti, il regarda Ryôken et Shio et leur dit :

"Je vais préparer les affaires pour le retour à Konoha. A tout de suite!"

C'est ainsi qu'Aquila partit en direction de leur hôtel, afin de préparer leur retour!

[poste court mais c'est pour clôturer]

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Raïkage et le trio délégué [PV Urio, Aquila et Shio]

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