Visiter Kaminari no Kuni était une véritable découverte pour la jeune femme qui était à présent habillée pour sa nouvelle vie et qui avait décidée de rendre une petite visite aux religieux du temple d’Hachibi. Pourquoi ? Oh, elle n’avait véritablement pas d’idées pré-définitifs, mais tant qu’à visiter un pays, autant aller dans les endroits les plus importants non ? Elle n’avait véritablement pas envie de se rendre à Kumo Gakure no Sato pour le moment. Les Shinobi c’était bon, elle en avait vu, elle n’avait pas vraiment appréciée la première rencontre avec eux, mais bon, ils ne devaient pas tous êtres des détraqués ne pensant qu’à leur propre petit plaisir malsain. Du moins elle l’espérait, sinon elle allait en avoir des Kunai à planter dans le dos alors qu’on tenterait d’avoir ses faveurs !

Qu’ils aillent au diable ces hommes la ! Ceux qui ne payent pas lorsqu’ils se font plaisir ! Maudits soient-ils ces pauvres ! Ils ne devraient même pas mériter de vivre… ou tout du moins, qu’ils la servent ! Au moins, ils se rendraient utiles à sa cause et ce n’était pas plus mal. Elle n’avait pas de toits ou dormir, elle n’avait pas de famille ou tout du moins, elle avait un père qui courrait dans la nature, mais elle n’en n’avait que faire après tout. Soupirant à l’arrière d’une calèche, elle était avachie dans des coussins, un jeune homme épris d’elle avait bien voulu la mener jusqu’à la destination de son choix et elle en avait bien profitée, prenant le temps de le délester de quelques pièces d’or, elle n’en était que plus heureuse et encline à lui briser le cœur quelques heures plus tôt. Fils à papa quand tu nous tiens…

▬ Sommes-nous bientôt arrivés ?

Une petite heure, il ne lui restait plus qu’une petite heure à patienter. C’était long, elle qui aimait l’action depuis quelques temps, elle devait avouer que c’était bien long. Que pouvait-elle bien faire ? S’amuser avec le jeune homme pendant une petite heure ? Lui offrir ces nombreuses années d’expériences qu’elle avait accumulée ? Dommage, il fallait bien qu’il conduise… De plus, il n’avait plus un sous, alors autant oublier cette solution tout de suite. Soupirant, elle se laissa donc aller dans ses coussins, attendant patiemment l’heure de filer. Quinze minutes, vingt, trente… quarante et hop, la voilà qui se glisse en dehors de la voiture pour filer par un autre chemin, envoyant un baiser au loin à son doux prince charmant qui n’aurait pas de gâterie ce soir.

▬ Bonne chance mon mignon !

Amusée, elle prit un petit chemin, voyant déjà le temple se profiler au loin. Il était temps de voir ces fameux religieux afin de leur montrer toute la perversité dont elle était capable.

Une chose était certaine, c'était que le climat était doux et qu'elle appréciait cela durant sa petite marche vers le temple d'Hachibi. Il y a quelques mois de la, elle aurait surement rechigné à la tache, n'étant pas habituée à ce genre de marche forcée, mais aujourd'hui, elle avait l'habitude et ça ne lui déplaisait plus vraiment. Ses pieds s'étaient habitués aux talons qu'elle portait et elle avançait sans avoir mal. Au loin, son objectif, le temple. Elle était curieuse de voir comment ils réagiraient à son arrivée. Elle n'allait pas crier de but en blanc qu'elle était une catin, mais qui dit temple, dit richesse non ? Qui dit richesse, qui dit que la demoiselle se doit d'aller y faire un tour pour chaparder quelques petites pièces ici et la. Ils devaient tellement prendre au peuple que quelques dorures en moins n'allaient pas les déranger plus que ça, du moins, ils n'allait pas être mit au courant.

Il fallait aussi qu'elle arrive à rentrer et à ne pas se faire prendre, sinon elle allait avoir des problèmes, de très gros problèmes. Les autorités du pays contre elle et s'en était terminé pour elle, elle ne pourrait pas faire le poids et se ferait avoir en deux temps trois mouvements. Aikyou ne sachant pas spécialement se battre, elle ne pourrait pas faire grand chose contre des Shinobi de Kumo. Frissonnant à cette idée, elle ne sentit pas arriver une personne à ses côtés. Et pourtant, lorsqu'il lui parla et lorsqu'elle se retourna pour le voir, elle aurait du l'entendre arriver avec ses clochettes au niveau de son chapeau. Elle ne put s'empêcher de rire aux éclats en voyant son comparse déguisé en clown. C'était tout simplement d'un... grotesque ! Certes, c'était méchant, mais il l'avait vraiment surprise et elle ne s'y était pas attendue sur ce coup.

▬ Huhu... Huhuhu... Non, mais c'est quoi ce déguisement !

Prise d'un fou rire, elle avait presque du mal à respirer entre deux rires, mais bon, elle tenta de se remettre de ses émotions, une larme de plaisir coulant de sa joue. Ca faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas rigolé autant et elle eu bien du mal à s'arrêter, reprenant petit à petit son calme. Ce n'était pas commun que de tomber nez à nez avec un clown qui lui demandait si elle était une prêtresse. Elle ? Une prêtresse ? Il venait de faire sa plus belle blague à la demoiselle qui n'avait surement pas le caractère d'une prêtresse, ni même l'accoutrement... M'enfin, elle ne pouvait pas le blâmer, ce n'était pas écrit sur son visage que c'était une catin après tout.

▬ Excuse moi, tu m'as totalement prise au dépourvu ! Et non, je suis à l'opposée de la prêtresse !

Passant sa main sur sa joue pour virer les quelques goûtes qui s'étaient échappées pendant sa petite crise. Se remettant en route, elle invita le clown à faire de même. Si elle restait plantée la, elle n'avancerait pas d'un pouce. Regardant le jeune homme avec son chapeau plus que farfelu, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qu'elle avait vue dans sa jeunesse, de véritables guignols.

▬ J'espère que tu n'es pas un prêtre toi ? Sinon je fais demi tour !

Une… morue ? Oh… Heureusement qu’elle n’entendit pas tout totalement et qu’elle était prise d’un fou rire, sinon il aurait très certainement reçu un coup de poing en pleine figure ou en contre partie pour éviter de se faire mal à la main, mieux valait donner un coup de genoux aux parties sensibles des hommes. Ainsi, elle n’avait pas trop de soucis à se faire à ce sujet la et préféra ne rien faire, écoutant l’homme, reprenant un semblant de calme tout en voyant que le jeune homme n’était pas bien loin de la vérité. De la revue pornographique… Oh, elle aurait très certainement pu se recycler dans ce genre de choses, mais elle n’était pas vraiment douée pour écrire, alors autant éviter ce genre de problèmes et ainsi, travailler autrement. Souriant, elle avait envie de suivre le jeu du clown.

▬ Shin Gecko hein ? Si tu veux véritablement l’aider, donne moi quelques Ryôs et j’irais lui donner un petit coup de main !

Sourire et clin d’œil aguicheur, elle lui donnait une petite indication sur son métier… Enfin, son ex métier, bien qu’elle ne rechignait pas à travailler pour quelques Ryôs et dormir au chaud pour la nuit. Du moment qu’elle s’en mettait plein les poches, c’était le plus important. Apparemment, le jeune homme n’avait pas comprit le sarcasme dans sa phrase, mais ce n’était pas plus mal, elle pouvait rebondir la dessus. C’était connu que les prêtes, enfin, certain d’entre eux avaient des penchants plus que douteux et qu’ils n’hésitaient pas à aller « parler » aux jeunes enfants ayant fait de mauvaises choses. Le voir en clown était un signe non ? Comment attirer les enfants ? En se déguisant en clown bien évidement ! C’était d’une logique implacable.

▬ Comme quoi… Je pensais que ça n’existait plus les clowns ! Il était aussi possible que tu te sois déguisé pour attirer les jeunes enfants au temple et les… convertir à leur cause.

Amusée par la situation, ils avançaient vers le temple, silencieux jusqu’à ce qu’il rompe le silence pour lui demander ce qu’elle venait faire au temple. Pouvait-elle lui dire la vérité ? Oh oui, elle en était bien capable, après tout, elle n’avait pas grand-chose à cacher. Elle avait besoin d’argent et autant voler les bonnes œuvres.

▬ Je viens juste visiter, je n’ai rien de mieux à faire et c’était sur mon chemin. Choquer quelques prêtes et prêtresses, ça n’a pas de prix.

Oh oui, elle allait causer quelques soucis à ces personnes pieuses qui avaient voués leur vie à une créature étrange et mythologique. Il fallait être timbrés pour faire ce genre de chose et y passer toute sa vie sans rien faire d’autre. Pas de plaisirs charnels… Elle préférait mourir que de ne plus connaître les plaisirs de la chair.

▬ Et toi ? Tu vas au Temple pour tenter de leur sortir leur balais des fesses ?

A présent, le temple était juste en face d'eux. Plus que quelques mètres et ils arriveraient aux nombreuses marches pour monter jusqu'à l'entrée.

Un Shinobi ! La voilà bien ! Comme ci elle avait besoin de ça alors qu’elle allait faire quelques méfaits. Elle devrait donc annuler ses quelques voles d’or. Elle se contenterait de faire les poches des passants pour le moment, ça lui permettrait de faire le chemin retour dans une calèche et surement pouvoir dormir au chaud pour la nuit dans un bon petit lit bien douillé. Pour ce qui était de la loi dans ce pays ci, elle ne savait pas si c’était toléré ou non, mais d’après les personnes qui étaient passées dans ses draps durant sa tendre jeunesse, il y avait eu du beau monde, alors elle avait des doutes sur une interdiction de la prostitution dans des lieux clos. Encore que le racolage n’était pas vraiment son fort, elle préférait le faire dans une maison ou elle se sentait tout de même dans une certaine sécurité.

Préférant ne rien répondre qu’un simple sourire, elle l’écouta parler, clown de profession, mais Shinobi également. Il était également un crieur de rue, ça allait dans le même sens que clown, il en avait l’apparence de toute manière et ce n’était pas non plus le temple sa destination première. Il se rendait à la base à la foire de magie ! Comme c’était intéressant, elle n’y était jamais allée avant ! Ca pouvait être drôle, vu l’effet qu’il lui avait fait au premier regard, elle se ferait surement des abdos en béton à force de rire face aux visages et costumes de ces clown. Rigolant, elle se doutait bien qu’un Shinobi Clown devait avoir bien des avantages par rapport aux autres basiques.

▬ Ca me semble plus qu’intéressant ! Je pourrais te suivre après ma visite ? Je ferais ton assistante si tu veux, du moment que je gagne un petit pourcentage de tes revenus !

Elle se voyait déjà déguisée pour attirer l’attention des pigeons qui seraient légèrement déconcentrés et se feraient dépouillés de la meilleur des façons. Oh oui, elle s’y voyait déjà, mais pour le moment, ils montaient les marches pour arriver au temple qui n’était pas aussi fabuleux qu’elle ne l’aurait espérée. Dommage, il y avait des gravures, des sculptures à l’image d’un homme qu’elle ne connaissait pas vraiment. Surement un type important qui avait fait des choses extraordinaires dans ce monde. Il y avait quelques pèlerins, et elle pouvait entendre au loin le tintement des pièces d’or.

▬ Et pas qu’aux enfants j’ai envie d’ajouter… Ca me coupe toutes envies de visiter ! Viens…

Entrainant le clown avec elle, elle se dirigea vers un petit groupe. Elle ne connaissait pas spécialement les croyances de ces prêtes et prêtresses, mais elle allait pouvoir s’amuser un peu. Se mettant à courir comme une folle, elle sauta dans les bras de ce qu’il semblait être le prêtre supérieur qui parlait à tout le monde. Sans s’arrêter, elle se jeta sur l’homme d’un certain âge, l’enlaçant dans ses bras, sa main se glissant au niveau de sa ceinture pour subtiliser la bourse qui y pendait. Pour le moment, elle ne retira rien du tout, préférant soupeser le tout tout en restant coller à lui.

▬ Papa ! Je te retrouve enfin !
▬ De… Quoi ?!
▬ Oui ! Mère m’a dit que je te trouverais dans un temple et tu ressemble trait pour trait à ce qu’elle m’avait dit !
▬ Vous… Vous vous trompez mademoiselle ! Je n’ai aucune fille ! Lâchez moi !
▬ Vous mentez !

Se faisant repousser, elle porta ses mains à son visage, laissant tombe la bourse au creux de sa poitrine dans un mouvement rapide et vif. Elle était bien maigre cette bourse, mais à la soupeser, elle pouvait dire que les pièces étaient… plutôt bien dorées. Les mains sur le visage, elle commençait à laisser couler quelques larmes sur ses joues pendant que c’était le chaos auprès du prêtre. De nombreuses questions fusées afin de savoir s’il s’agissait véritablement de sa fille ou non. Bien sur que non… Enfin, elle n’en savait rien, son père pouvait être bien des hommes ! Elle avait le choix, mais s’en contre fichée et n’avait même pas cherchée à savoir qui s’était ! Revenant auprès du clown, avec un sourire, elle lui lança un clin d’œil.

▬ Je pense qu’une petite blague pourrait détendre l’atmosphère non ?

Pour le moment, plus personne ne s'intéressait à elle et c'était temps mieux.

Ce qui était agréable avec Aikyou, c’était qu’elle avait l’humour facile et la pauvre blague sur les prêtres la fit rire, mais rire ! Pas comme les autres pèlerins qui ne s’avaient pas s’amuser de ce genre de chose. Dommage pour eux, ils venaient de se faire lester de quelques ryôs eux aussi. Applaudissant, elle était en admiration devant les talents du jeune homme qui avait véritablement bien joué son coup pour voler les pauvres pigeons. Franchement, ces religieux ! Ils étaient trop facilement déconcentrés ! Pendant ce temps, elle avait réfléchie à une solution quant au fait qu’ils pourraient gagner beaucoup d’argent tous les deux pendant cette petite journée. Pour le moment, c’était chacun pour sa pomme, mais vu qu’ils allaient se rendre à la foire de la magie. Revenant vers lui, elle était plutôt contente de ce qu’il venait de faire, comme quoi, même les Shinobi avaient de l’humour un peu.

▬ C’était une bonne blague au moins ! Tu devrais aller récupérer ton truc la, qu’on parte, je pense qu’on a plus grand-chose à faire ici maintenant qu’on a de quoi se payer le voyage en carriole.

Lui laissant la possibilité ou non de récupérer son arme ou objet étrange, ils finirent par reprendre le chemin inverse, descendant les marches afin de se rendre vers l’écurie qui n’était pas bien loin. Pour un lieu de pèlerinage aussi important que celui-ci, il y avait des carrioles qui partaient au quatre coins du pays et jusqu’à la frontière pour accueillir les voyageurs. Elle avait encore du mal à garder son calme en voyant son costume de clown, mais tentait de ne pas se montrer discourtoise avec lui, après tout, ils allaient faire quelques affaires ensemble qui devraient êtres plus que profitables. Après quelques questions, ils montèrent dans la bonne voiture et demandèrent même une seconde fois histoire qu’ils ne se trompent pas une seconde fois. Elle n’avait pas envie de perdre du temps, le temps c’est de l’argent après tout !

▬ Bon, parlons business. Je vais pas proposer du cinquante-cinquante, tu vas faire pas mal du boulot ! Non, je te propose plutôt une agréable soixante-quarante des recettes que tu feras. Je garderais bien évidement pour moi les quelques bourses qui tomberont dans mes poches.

Ca lui permettrait de gagner un petit plus rien que pour elle et elle trouva ça plus que normal après tout. Ce qu’elle gagnerait en passant dans la foule pour réclamer de l’argent et qu’elle piquerait le reste de la bourse, elle le garderait pour elle et rien que pour elle. Quelques minutes plus tard, ils étaient enfin partit pour un petit voyage de quelques heures, rien de bien méchant, mais c’était toujours ça de prit. N’étant que tous les deux, l’un en face de l’autre, elle allait pouvoir en apprendre un peu plus de lui. Croisant les jambes tout en posant ses deux mains sur ses genoux, elle regarda le clown, intéressée par la situation et par l‘homme qu‘elle venait de rencontrer.

▬ Tu ne pourrais pas m’apprendre quelques tours ? Ca pourrait m’être utile tout à l’heure !

Il y avait plusieurs propositions et elles étaient toutes les deux juteuses. Ne sachant pas vraiment combien il y aurait de personnes à ce sacré festival, elle préférait prendre ce qu’il lui proposait. Un petit cinquante-cinquante, c’était plus que raisonnable et ça lui allait. Au pire, elle ferait glisser une autre bourse dans son décolleté et ça passerait inaperçu, mais le jeu n’en valait pas vraiment la chandelle. La première solution ne lui semblait pas spécialement onéreuse, elle décida donc qu’il serait plus intéressant qu’il s’installe au jeu de casino. Oui, ce serait surement la meilleur des solutions, en plus elle avait quelques bases de jeu dans ce domaine et pourrait bien même le surprendre. Vu qu’il savait bien tricher, ils pourraient faire un bon duo.

▬ Faisons comme ça, mais j’opte pour la seconde solution. Je pourrais même nous faire gagner un peu plus d’argent en entrant en jeu et en augmentant les mises pour que les gens puissent parier plus gros… De temps en temps lorsque quelques bourses tomberont entre mes doigts. Ca fera de beaux bénéfices non ?

Oui, en entrant en jeu et en pariant gros même avec une main faible, elle était certaine que quelques personnes suivraient et au final, ce serait le clown qui gagnerait avec sa main truquée. Infaillible, efficace, rentable. C’était le mot de la journée et il lui tardait déjà d’arriver, malheureusement, ils avaient du temps à perdre et son collègue semblait retissant à lui apprendre des tours de cartes gratuitement et il désirait en savoir plus sur elle, comme son prénom, son nom ainsi que ses origines. Il était bien curieux, mais c’était une bonne chose, souriante, elle se releva et se plaça auprès du clown, une de ses jambes sur ses cuisses, elle laissa sa main jouer avec le chapeau du clown, titillant ses clochettes du bout des doigts.

▬ On pourrait trouver un arrangement autre que les Ryôs pour que tu m’apprenne des tours de carte hum ?

Sourire aguicheur, elle pouvait dire que ce serait un investissement. Ce qu’elle ne gagnerait pas dans la calèche, elle le gagnerait plus tard lorsqu’elle gagnerait de l’argent aux jeux de carte. Ca changerait ses horizons et elle pourrait gagner pas mal d’argent sans pour autant jouer la prostituée dans les auberges de riches. La calèche roula sur une pierre plus grosse que les autres et ils bondirent tous les deux de leur siège, la bourse bien placée entre la vallée des dieux remontant pour finalement retomber lourdement lui coupa presque le souffle pendant un petit moment. C’était qu’elles étaient grosses ces pièces ! Finalement, elle en profita pour poursuivre la conversation.

▬ Je pensais mettre présentée ! Je m’appelle Iryuku Aikyou, originaire d’Hi no Kuni, une belle maison à plusieurs étages, de nombreuses femmes, richesses, luxures et bonne humeur furent au programme toute ma vie… Et toi le Clown ?

Dommage, il ne savait pas ce qu’il manquait le petit Clown. Elle ne devenait pas la meilleur en faisant simplement la cuisine, mais soit, elle accepterait ce marcher, après tout, qu’est-ce qu’elle avait à cacher ? Cet homme en savait déjà bien assez sur elle et sa vie n’était pas bien exceptionnelle, donc elle n’avait rien à y perdre, juste à gagner de quoi gagner un peu plus d’argent pour ses douces nuits. Ce clown était tout de même plus intelligent qu’il n’y paraissait, après tout, quoi de mieux pour tromper les autres hein ? Soupirant, elle ne lui répondit pas dans un première temps, préférant comme convenu répondre à ses questions et donc se présenter, elle et ses origines. Elle laissa de côté la mère catin et le père client qui pouvait être trente pourcent de la population du monde. Elle avait le choix et tant qu’à faire, elle préférait ne pas choisir.

Répondant à sa propre réponse qu’elle lui avait retournée, il lui donna son véritable nom et prénom et non pas celui du « Clown » trop classique. Elle préférait tout de même ce pseudonyme et elle l’utiliserait très certainement lorsqu’ils travailleraient dans quelques minutes. Il annonça également ses origines, le pays du riz, elle n’y avait jamais mit les pieds, ça ne devrait plus trop tarder. L’histoire de son clan fut bien moins amusante, ils avaient tentés de piller et mettre à leur bonne des villages de paysans, mais apparemment, le chef de sa famille n’était pas aussi futé que ça, c’était con pour le reste de la petite troupe qui étaient obligés de suivre les directives d’un type qui n’arrivait apparemment pas à lasser ses chaussures tout seul.

▬ Enchantée Yugata. En sommes, ça consiste à quoi d’être un Shinobi sauf avoir un équipement offert par la maison ?

Elle avait déjà rencontrée un autre Shinobi de Kumo et ça n’avait pas été simple. M’enfin, c’était la vie, il n’y avait pas que des clown dans ce monde et encore moins ceux qui se déguisent vraiment en clown. Regardant un peu le paysage et ne voyant rien d’exceptionnel elle en revint à son petit compagnon de route qui semblait intéressé par son histoire fort inintéressante, mais pour le moment, il ne le savait pas, mais quelque chose lui disait qu’il ne poserait pas que des questions sur son histoire, mais sur bien d’autres choses. Désireuse de faire passer le temps, elle s’installa un peu plus confortablement sur lui, à présent ses deux jambes sur les siennes, sa tête sur le coin de la banquette, elle était installée de tout son long, non, elle ne prenait pas toute la place non.

▬ Pose donc tes questions allez ! Je répondrais sans détour ! Et pendant ce temps, apprend moi tes tours que je puisse me rendre plus utile tout à l’heure. Ton marcher me va, mais tu ne sais pas ce que tu loupe à refuser ma proposition…

Souriante, on pouvait croire qu’elle était un ange, mais ce n’était vraiment pas son genre.

Quoi de mieux que de mettre mal à l’aise les hommes tout autour d’elle. Souriant tout en le voyant rougir, la belle se félicita intérieurement, mais il ne craqua pas pour autant… Dommage. Elle doutait qu’il apprécierait de la suivre, mais soit, ce n’était qu’une simple et petite remarque comme ça et autant dire que ce n’était que des paroles en l’air pour le moment. Quitter son village pour les beaux yeux de la demoiselle ? Ce serait fou, mais tellement flatteur pour elle. Souriante et bien installée sur son nouveau compagnon, elle écouta ses nombreuses et pertinentes questions. Quand il parlait de questions sans détours, il le disait vraiment bien et se mit à rire de ce qu’il lui demandait. Il y avait de tout et de rien, mais c’était franc et elle appréciait.

▬ Je suis dans ton pays depuis une semaine et quelques jours il me semble et je suis ici pour visiter comme je te l’ai déjà dit, mais aussi trouver des endroits ou je pourrais m’installer dans quelques années si ça me convient. Etant libre, je tente de trouver le meilleur endroit possible ou vivre mes vieux jours lorsque je serais riche et puissante.

Elle fit une petite trêve, changeant à présent totalement de sujet.

▬ Ma mère ayant fait le même travail que moi, je suis entrée très jeune dans la profession, je ne te fais pas un dessin, j’étais jeune, très jeune. Si par partenaires, tu parles de clients, je dirais… que je n’ai pas compté, il y en a eu énormément. Si tu parles de petits copains ou truc du genre, zéro. J’étais plutôt heureuse de me taper des vieux, ce sont ceux qui tiennent le moins et qui payent le plus et non, pas de religieux ! Du moins, j’ai pas trop regardé les affinités religieuses de mes clients.

Autre petite pause, elle aimait bien parler de ses clients, tous différents dans la vie commune, mais tous égaux et identiques lorsqu’ils entraient dans la chambre.

▬ Mes capacités ? J’ai toujours été une catin, alors je dirais au plus bas mon mignon ! Je sais juste faire quelques petits trucs, mais rien de bien grandiose ! Pour mes projets et bien, voyager tout simplement, je suis encore jeune et j’ai le temps devant moi ! Pour ce qui est de notre commerce à long terme… Nous en reparlerons ce soir autour d’une bouteille de saké, si c’est vraiment rentable, on en parlera plus sérieusement.

Il avait à présent de quoi réfléchir après tout ce qu’elle venait de lui dire et elle ne put s’empêcher encore une fois de rire à sa remarque. Ce n’était pas méchant du tout, mais on lui avait souvent fait remarquer que c’était surement elle qui loupait quelque chose. Les hommes… Enfin, pour une fille de joie telle qu’elle, elle en avait vu des hommes, certains étaient violent, mais totalement inutiles, d’autres doux et attendrissants, mais personne ne pourrait surpasser ce Shinobi de Kiri qu’elle avait tuée. Tous ses membres qui s’étaient raidis d’un seul coup… Ca avait été plus que merveilleux pendant ce court instant, mais inoubliable tout simplement.

▬ Oh mon chou… Au moins, c’est bien si tu y crois ! J’aimerais apprendre des tours de carte. Comment cacher les as dans la manche par exemple, ou apprendre à placer les bonnes cartes au bon endroit pour bien servir les coups gagnants. Tu vois le genre ?

Elle rigola à la remarque du clown. Quel beau parleur, que de répondant ! Elle appréciait, mais ne répondit rien, laissant ses idées vagabonder sur ses véritables capacités ou bien ce qu’il présumait bien. De toute manière, elle, ce qui l’intéressait, c’était l’argent et rien d’autre. La catin n’appréciait plus autant les délices de la chair, pas comme une personne normale. Du fait de son handicape, elle ne pouvait plus ressentir la douleur, alors bon, que ce soit tendre ou violent, au final, seul le plaisir est ressentit et non pas les petits plaisirs à côté. C’était pour ça qu’elle était la meilleur dans le temps, on pouvait lui faire ce qu’on voulait, elle ne rechignait pas à la tache, elle n’avait pas mal du tout. Le futur lui montrerait ou non s’il était un bon amant ou non.

Préférant plutôt se concentrer sur les tours qu’il était en train de lui monter, elle n’aurait certainement pensée à ce genre de tour grossiers, mais qui étaient extrêmement efficaces ! Le regardant, buvant ses paroles comme ses gestes, elle tenta de faire tout comme lui avec la carte, mais n’y arriva pas au premier coup. Bien qu’elle était douée de ses doigts, il lui fallut quelques tentatives avant d’y parvenir correctement. Souriante, il lui en fallait peu et elle devait avouer que c’était une sacrée bonne utilisation des cartes qui pourrait l’aider à se faire quelques Ryôs. Prenant finalement la dès qu’il lui proposa, elle le fit tourner entre ses doigts, écoutant les explications du clown. Ainsi, il tombait toujours sur le six, pas mal ! Mais elle n’avait pas intérêt à le faire trop longtemps sinon les gens découvriraient le poteau rose.

▬ Merci ! Je commence à avoir le coup de main, ça reste à travailler, mais dans quelques temps, ça deviendra naturel !

Amusée, ils passèrent tout le reste du voyage à discuter de tours et de solutions pour la foire à la bouffonnerie. Ils allaient s’en mettre plein les poches et elle allait devoir demander quelques chèques de banque pour pouvoir voyager avec plus de légèreté. Le temps fila rapidement pour la demoiselle qui s’amusait plutôt facilement, elle devait bien l’avouer. Arrivés, elle devait avouer que le lieu en plein air, dans les rues, était plus que drôle. Il y avait des musiques tout à fait étranges. Il y avait pleins de clown partout et elle tenta de s’empêcher de rire, mais c’était bien trop ridicule, surtout certains d’entres eux. Fort heureusement, il y avait bien du monde en tant que civils et futurs pigeons. Sautant de la calèche, elle se tourna vers son clown, faisant descendre la fermeture éclaire de son décolleté de deux petits centimètres. Autant dire que ça changeait la vision des gens et finalement elle fit apparaitre une carte entre ses mains.

▬ Séparons nous pour le moment. Je vais aller faire les poches des gros pigeons. Tu n’as qu’à t’installer, je te retrouverais rapidement dans une petite heure surement. Au pire, disons que la taverne juste ici sera notre point de rendez-vous ce soir. Ca t’ira ?

Attendant sa réponse avant de partir, elle adressa à charmant sourire à son coéquipier de la journée avant de filer à la recherche de ses prochaines cibles. Toute seule, elle gardait bien au chaud le dé que lui avait passé le clown dans son décolleté et jouait avec sa dame de pique, la faisant apparaitre et disparaitre. Ca allait être son nouveau petit jeu !

Seule, elle se balada dans les nombreuses allées de la foire à la bouffonnerie. Bousculant de temps à autre quelques personnes tout en s’excusant avec quelques yeux de biche, elle n’en avait pas pour autant perdue la main et avait subtilisée quelques bourses au passage de ses doigts agiles et fins. Faisant une petite pause au détour d’une petite terrasse, elle se fit offrir un verre de saké par un clown, mais pas non clown. L’autre était tout aussi grotesque et elle ne daigna même pas le regarder, comptant ses richesses, les plaçant dans une bourse bien plus grosse qui n’était autre que son sac de voyage fermé par une épaisse liane de bois qu’elle avait elle-même confectionnée. Si quelqu’un tentait de l’ouvrir ou bien de lui subtiliser, il aurait surement bien des problèmes ! Il y avait une petite fortune à l’intérieur et elle ne le laisserait pas à une personne aussi facilement !

Reprenant donc tu service, elle continua encore à déambuler entre les diverses attractions jusqu’à remarquer son précieux clown en train de jouer ici et la, ramassant également quelques petits Ryôs bien dodus qui allait faire plaisir lors du décompte de la journée. Le laissant à ses petites magouille, la belle alla finalement à l‘autre bout de la foire et elle ne tarda pas à se rendre à un petit jeu de dès. Simple et efficace, c’était souvent la chance qui l’emportait, mais apparemment, il n’y avait pas de trucage, la personne qui s’occupait de tout cela restait calme et ne participait pas. Il était juste la pour parier également, mais après plusieurs minutes à le détailler, elle remarqua qu’il misait toujours sur la même personne. Ainsi, ils étaient complices et gagnaient pas mal d’argent en quelques minutes. Voulait-elle jouer ? Oh ça non, elle savait qu’elle perdrait, c’était certain, elle n’était pas assez douée pour ça.

Elle préféra jouer un tout autre jeu et elle chercha pendant un petit moment le pigeon idéale et le trouva finalement. Un homme grand, avoisinant surement les deux mètres avec que du muscles ! Que ça ! S’en était repoussant, mais c’était parfait, avec un gaillard pareil, elle pourrait jouer la comédie à la perfection. Se mettant à courir vers lui, quelques larmes artificielles sur les joues, les mains devant ses yeux, elle fonça sur lui et s’écrasa plutôt contre lui avant de tomber à genoux. Il était incroyablement dur. Rapidement, il se pencha vers elle pour lui demander ce qui lui arrivait, ce qu’il se passait, qu’est-ce qui s’était passer. La voix frèle, quelques sanglots et elle montra finalement ses pauvres yeux dégoulinant de larmes.

▬ Un homme… m’a dépouillée de tous mes Ryôs… Il disait que… que c’était un jeu de chance, mais… mais il a triché ! J’en suis hiii… certaine.

▬ Montrez moi ma petite demoiselle ! Montrez moi qui vous a fait ça !

▬ C’est… enfin… ce sont les deux monsieur la ! Ils arnaquent tout le monde… hii !

La terre trembla et le monstre de muscle ne chercha pas bien longtemps à charger. Déjà les gens savaient qu’il y avait une magouille et ils ne firent rien lorsque le mastodonte de puissance s’occupa des deux hommes… Derrière eux la chate voleuse faisait glisser les Ryôs dans son sac avec la plus grande des furtivités, tout le monde trop intéressés par la « bagarre » à sens unique qu’il y avait. Filant en douce avant que ce ne soit terminé, elle avait récupérée et butin et avait de quoi rejoindre son compagnon à l’autre bout de la foire. Avec tout ce monde, le monstre aurait du mal à la retrouver, du moins, elle l’espérait, parce que si elle se prenait une claque, elle finirait surement six pieds sous terre, la tête plantée sur un pieux !

▬ La mise est de combien messieurs ?

La belle venait de rentrer sur la table ou se trouver son petit clown qui avait déjà un joli paquet de Ryôs visible à sa position. C’était le poker, un jeu de carte ou il fallait utiliser la logique plus qu’autre chose. Il y avait aussi le bluff et se connaissant, elle allait être extrêmement agressive. Connaissant son partenaire, elle savait qu’il gagnerait assez souvent et qu’il la ferrait gagner également par diverses ruses, car les gens battaient et distribuaient les cartes chacun leurs tours. A présent, il était temps de jouer et elle plaça elle aussi une belle somme de base sur la table, prêt à plumer les nombreuses personnes qui passeraient ici et la. De toute manière, ils n’avaient plus énormément de temps avant la fin du congrès annuel des clown, la nuit ne tarderait à pointer le bout de son nez.

L’argent tombait dans leurs caisses comme s’il pleuvait des Ryôs ! Les deux jeunes gens se faisaient une petite fortune en plumant les arrivants. Ils perdaient intentionnellement l’un contre l’autre de temps à autre histoire de ne pas montrer qu’ils étaient de mèche et au final, cela paya plus qu’elle ne l’aurait pensée. Tous les deux en train de partager le butin, elle allait devoir aller faire quelques échanges contre toutes ces pièces d’or qu’elle avait la. Elles étaient belles certes, mais le papier était tout aussi riche, mais bien moins lourd et encombrant. Souriant, elle était tout simplement heureuse. Cette journée avait normalement commencée et avait terminée en beauté. Ils n’étaient pas extrêmement riches, mais ils avaient des Ryôs d’avance, c’était pas mal du tout. Franchement, ils pouvaient être fières d’eux.

▬ Ca fait un bon petit paquet de Ryôs. Hihi !

Les pièces roulaient entre ses doigts avant que l’argent fut bien séparé. Cinquante, cinquante, c’était plus qu’honorable et elle appréciait ça. Ils avaient bien travaillés et avaient au moins gagné un mois de salaire pour un pauvre paysans lambda. Regardant le clown en face d’elle, elle acquiesça au sujet du petit commerce qu’ils allaient faire. Après tout, ils formaient une bonne équipe tous les deux et il aurait été dommage de ne pas le poursuivre. Pour le moment, elle n’allait pas pouvoir poursuivre ce petit marché vu qu’elle allait continuer son voyage à travers le monde, mais elle reviendrait probablement un de ces jours et s’en sera que plus intéressant. Quand elle serait en manque d’argent, il était certain qu’elle viendrait refaire le plein ici.

▬ Pas de soucis la dessus. Notre petite après midi était plus que prometteuse m’a convaincue ! Pour ce qui est des informations, il faudra y mettre le prix mon coco. Mais ça me va. Tout a un prix dans ce monde après tout.

Même la mort d’une personne était dictée par les commanditaires. LA vie n’avait elle plus autant de valeur ? Ils pouvaient se poser la question, mais la demoiselle s’en fichait pour le moment. Plaçant tous les ryôs dans son sac de voyage, elle eu bien du mal à le soulever. Elle avait placée les billets de tel façon que les pièces ne pouvaient pas trop s’entrechoquer et donc montrer qu’elle trimballait une petite fortune avec elle. Debout, elle adressa un sourire à la personne en face d’elle.

▬Il est temps que j’y aille mon petit clown. Nous nous retrouverons surement dans quelques temps ! Je t’enverrais un message quand je passerais dans le coin. Amuse toi bien !

Finalement, elle partit comme une feuille, portée par un vent puissant vers de nouvelle aventure.