La déception se lisait dans mon regard. Quel combat indigne ... Quel fait pitoyable. J'étais déçue de ma prestation autant que de l'abandon de mon adversaire. Je n'arrivais d'ailleurs toujours pas à comprendre son attitude. Pourquoi s'être donné la peine de s'inscrire à un examen si au final s'était pour abandonner aussi proche de la victoire.
La mine penaude, j'étais finalement sortie de l'arène ou quelques medicnin m'avait prodigué les premiers soins avant de me laisser l'autorisation de sortir du stade ... Toute seule ...
Je n'avais pas de sensei et personne pour réellement venir me voir et m'encourager lors de ce combat. Les autres étaient certainement encore en train de combattre ... Je me demandais qui je pourrais bien aller observer...
Mes pieds foulèrent le sol rocailleux de l'endroit ou avaient été installés les arènes et je pris un malin plaisir à faire passer ma frustration sur ces derniers, les envoyant à tour de rôle dans le désert à renfort de grand coup de pied.
Ici, le temps était chaud et très sec. L'humidité me manquait et presque naturellement, je portais ma main devant mes yeux en casquettes pour observer l'horizon. Pas un nuage, pas le moindre petit espoir de voir de l'humidité. Du désert et encore du désert à perte de vue ... Tout cela me donnait terriblement soif et je languissais de retourner à notre petit campement de fortune pour pouvoir boire un coup, me laver et surtout ruminer en paix l'échec que je venais de subir.

"Qu'elle plaie ..."

Je venais une nouvelle fois de shooter d'un mouvement rageur dans un nouveau caillou qui décolla avant d'atterrir une vingtaine de mètres plus loin, non loin du stade dont un jeune homme venait de sortir. Un sunajin à en juger par la peau teinté qu'on parvenait à peine à apercevoir sous sa capuche et surtout son bandeau de shinobi dont le symbole ne laissait plus place à la suspicion . Il me dévisagea alors longuement presque sans ciller et moi, je gardais mon calme, le soleil tapant fort au dessus de ma tête, je me mis alors à mon tour à le dévisager. Ne me démontant pas malgré ma petite taille et mon âge sans aucun doute inférieur au siens, je l'observais avec une attention toute particulière attendant qu'il fasse le premier pas.

Je suis sur les nerf depuis quelque temps, j'ai l'impression que tous les efforts que j'ai fournis pour le village ne me sont pas rendus. Je suis là depuis la création de celui-ci et je n'ai toujours pas été inviter à participer à cet examen ! Sous- estimerait-il les capacités d'un Saibogu ? Je l'espère pas, c'est peut-être tout simplement moi qui n'en fais pas assez... Je ne saurais le dire mais bon, bref, c'est sur les nerf que je commençais ma journée. Je ne savais que faire et me rendre dans l'arène me rendrais encore plus colérique que je le suis déjà, mais bon je ne pouvais pas rester ici et ne pas assister au spectacle et puis se sera un moyen de voir pourquoi je n'ai pas été sélectionné. C'est après cette réflexion que je me suis jeté sous la douche avant de me préparer afin de me rendre sur le lieu décidé.

Le chemin n'était pas très long, mais il y avait une foule à m'en donner mal au crâne. Il y avait des ninja venant des quatre coins du monde. C'était vraiment un événement mondial que personne ne voulait rater. Je traînais du pied pour rejoindre la tribune Sunajin. Je ne vais pas vous résumer tous les combats cela ne servirait qu'à perdre mon temps, mais il y en a un qui me reste à l'esprit. Celui de ce gars avec qui je me suis retrouvé pris dans une tempête... hum Goren il me semble, oui c'est bien ça. Il était face à une gamine qui ne doit pas dépasser la quinzaine. Quand je me remémore leur combat je me demande encore comment on n'a pas pu me convoquer ... Goren a abandonné, face à cette gamine ! Certes elle a un grand potentiel mais ... rhaa j'en rage.

Je ne peux pas rester plus longtemps ici je sens que je vais péter un plomb. Je quitte les lieux à pas de course. Mais une fois sortie de l'arène... quelle belle surprise, c'était cette même enfant qui avait fait abandonner Goren. Je me figeais un long moment la regardant de haut en bas, oui je la dévisageais du regard sans aucune gêne, j'étais comme ça.

Elle avait du cran cette petite très vite elle me retournait mon regard pesant. Nos yeux se scruter l'un l'autre,chacun essayant de lire les pensées l'autre. À quoi pense-t-elle ? C'était la question qui me trottait dans la tête. Sans la lâcher de mon regard brillant à cause du soleil qui tapait au-dessus de nous, je m'avançais doucement marchant à faible allure. Rien ne me pressait et puis pourquoi courir. Je finis par arriver face à elle m'obligeant à baisser la tête du haut de mon mètre quatre-vingt :

" Alors, gamine contente de ta pseudo victoire ? Tu as bien de la chance que Goren a abandonné ! Il t'aurait mangé toute crue en cas de guerre ! "

Certes mes mots pouvaient la blesser ou la vexer, mais bon je ne lui dois rien, ni à elle ni à personne alors pourquoi me gêner, je préfère laisser parler ma personnalité traitant les gens d'ailleurs comme des moins que rien. Si au final elle devait avoir mon respect, elle l'obtiendrait, mais ce n'est pas encore le cas. Je ne la lâchais toujours pas du regard imposant pour lui faire comprendre qu'ici elle n'était pas chez elle et que sa victoire et loin d'être mérité à mon goût. Comment va-t-elle réagir ? Je me le demande ... seul le temps nous répondra.

Je levais mes yeux myosotis vers lui pour pouvoir le regarder et ma bouche se tordit en une grimace lorsqu'il me parla avec des mots sans aucun doute destiné à me blesser. Des mots qui me firent frémir de haine et de douleur envers cet homme. Je le regardais et sans le lâcher des yeux, sans ciller une seule seconde des paupières, j'entrouvris légèrement la bouche pour répondre à ses paroles de façon assassine :


"Il n'y a pas de victoire-là ou il y a juste de la lâcheté ! Se cacher derrière un abandon ..."


Mais la suite de sa phrase m'avait fait sourire. Si nous avions été en guerre, il m'aurait mangé ... J'aurais bien aimé voir ça ... De la part d'un idiot qui ne compte que sur ses muscles et qui a la cervelle sans doute aussi grosse qu'un petit-pois voilà qui était très présomptueux :


"Tu dois être un peu comme lui pour semble-t-il le connaître aussi loin !"


D'un geste magistral, je me retournais donc et déclarais :


"Lâche, arrogant, imbus de sa personne et de son pouvoir !"


Voilà qui était fait. Pure provocation et enfantillage de ma part, je n'avais pas de temps à perdre avec des gens comme lui. Maintenant s'en était fini. Je m'apprêtais à présent à quitter cet endroit, à retourner au campement de Kiri, à mes bagages pour rentrer aussi vite que possible au pays de l'eau. Il faisait vraiment trop chaud ici et cela avait un effet dévastateur sur mon humeur. Je commençais donc à faire un premier pas, soulevant pas mal de poussière au passage quand soudain, sans pouvoir me retenir, je me retournais vers lui, lui lançant un regard plus mauvais que jamais. Mes yeux brillaient d'une lueur malsaine et mon visage se fendit d'un sourire tout aussi mauvais alors que je penchais légèrement la tête sur le côté :


"Ah au fait ... Si guerre, il y avait eu ... La brume sanglante, vous aurez tous exterminé ! Car ne l'oublions pas ! Une guerre ne se détermine pas sur un simple combat, mais sur celui de deux nations ! Et sache que j'en avais encore beaucoup dans ma manche ! Ton collègue n'aurait pas tenu longtemps ! Sur ce, je laisse ta grande maturité continuer ses provocations contre les autres pays ! Cela te permettra peut-être de calmer cette frustration qui règne dans tes yeux !"

Cette jeune Kirijin avait du mordant, pas plus haute que trois pommes, mais avec les dents longues comme un crocodile. Elle me répondait directement voulant me remettre à ma place surement, mais mon il en fallait pour me recadrer surtout pour une femme. Quand on y réfléchit elle n'avait pas tort... pourquoi Goren se cacher derrière un abandon, il devait surement avoir ses raisons, moi qui penser qu'il était un homme avec une grande fierté je me suis peut-être trompé sur son compte... Bref elle enchaînait encore et encore le tout sans s'arrêter de se défendre, enfin c'est mon point de vue. Une personne qui n'aurait pas été blessé, n'aurait même pas porté attention à un seul de mes mots, mais la c'était en plein dans le mille. J'ai touché là où ça fait mal. En même temps il n'y a pas de quoi être fier, elle est surement très jeune et réagit encore au quart de tour. Cela lui passera surement avec l'âge ou pas ... :

" Dis-moi la naine ! Tu as quel âge exactement ? "

Bon j'étais direct et continuait à la piquer avec ce joli et agréable surnom qui sonnera surement très bien dans ses oreilles. À vrais dire j'avais beau la piqué avec mes mots, mais je dois reconnaître qu'elle avait du talent, mais ça ça reste entre vous et moi, je ne le lui dirais pas, même si je suis torturé, j'ai une trop grande fierté pour dire qu'une gamine aurait pu battre un Sunajin. Je croisais les bras pour me donner un air imposant me rapprochant de cette jeune fille qui était prête à partir en espérant que ma question la retiendrait simplement. Je sais mes méthodes pour faire connaissance ne sont pas du tout de bonne méthode, mais en tant qu'asociale ces méthodes sont plus qu'un simple effort et il ne fallait pas m'en demander trop.

Je réfléchissais à ce qu'elle avait précédemment dit sur la guerre. Elle avait fait tout un discourt, mais elle oubliait qu'un seul homme suffisait pour faire la différence, enfin cela était mon avis personnel, mais en faites je réfléchissais surtout à une chose ? Elle me disait frustré !? Je ne savais pas que l'on pouvait lire ça dans mon regard moi qui le pensais plein d'ambition, de détermination .... voilà l'image que je projette de moi-même ! Un homme frustré... elle allait parler, mais je me devais de la couper avant de penser à autre chose et d'oublier ce que j'allais dire :

" Attend tu peux m'expliquer en quoi mon regard te parait-il frustré ? Tu ne connais rien à la vie et je n'en connais pas plus que toi ! alors avant de me juger apprend à faire tourner sept fois ta langue dans ta bouche ! C'est un très bon conseille qu'une gamine dans ton genre devrais mettre à exécution ! "

Oui oui je l'avoue c'est l'hôpital qui se fou de la charité, mais il est tellement plus facile de faire des reproches aux autres que de se remettre en question ! Et je n'échappais pas à la règle la preuve était belle et bien là. Maintenant reste à savoir comment elle va le prendre. Est-ce que j'arriverais à la faire sortir de ses gonds ... peut être en viendrons nous aux mains même si ce n'est pas mon objectif, mais pour cela il vous faudra patienter parce que je n'ai pas encore la réponse...

Il va de soit, qu'il n'obtient aucune réponse sur mon âge. Comme si j'étais assez bête pour donner mon âge à un potentiel ennemi qui en plus prenait un plaisir malsain à venir outrepasser la politesse en m'imposant sa désagréable présence.

Je continuais à grogner intérieurement, pourtant, il avait réussi à capter mon attention. Alors qu'il me coupait la parole, interrompant sans aucun doute un monologue, il me demanda pourquoi son regard me paraissait frustré. Qu'elle question débile ... Visiblement, l'enseignement qu'on portait à Suna n'était pas super concernant le décryptage des émotions de l'ennemi.

Mon regard auparavant malsain se transforma en un regard interrogatif et je m'approchais alors du jeune homme sans marquer la moindre peur. Là, dans un geste à la fois puéril et doux, je lui saisis les épaules pour l'obliger à se pencher vers moi, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

Je plongeais mes yeux translucides dans les siens :


"Tu as déjà été malade non ?"


J'attendis sa réponse qui était forcément positive puis, je continuais :


"Donc, tu sais forcément reconnaître quelqu'un quand il est malade ... Il transpire, à les yeux rouges, des cernes ... Des frissons ..."


Puis je marquais une pause pour voir s'il avait compris là où je voulais en venir avant de poursuivre, le même ton de voix, un ton profondément curieux :


"Si je sais que tu es frustrée ... C'est parce que mon regard est le même que le tien ..."


Je baissais alors les yeux de dépit et lui relâché enfin les épaules avant de me retourner la mine déconfite :


"J'étais ici pour faire mes preuves ... Ton collègue m'a déshonoré en abandonnant sans aucun doute son prétexte était que je n'étais qu'une gamine ... Comme beaucoup d'autres ... "


Je soupirais :


"J'aurais préféré que nous soyons vraiment en guerre au moins, il n'aurait pas pu abandonner aussi lâchement ... Car alors c'est la vie qu'il aurait perdue et pas seulement la victoire..."


Puis, je me mis alors à observer mon interlocuteur, profitant de la proximité pour l'analyser plus en détail. J'observais son apparence, sa musculature, sa façon de se tenir ... Contrairement à moi, il était propre frais et fringuant :


"D'après mon analyse ... Tu es genin comme moi. Mais si j'en juge par ta tenue impeccable, le fait que tu ne portes pas de trace de sueurs et qu'aucun de tes muscles ne semblent avoir fourni de puissants efforts dernièrement, car ils ne sont pas saillant sur ton corps ... Et comme je sais que tous les combats devaient se dérouler aujourd'hui ... Je n'en déduis qu'une chose : tu as été recalé, c'est ça ? Ils n'ont pas voulu te présenter à cet examen ?"


Mon ton n'était pas agressif, n'y méchant, mais j'avais tiré beaucoup de conclusions de mon observation.

Que dire de la force de caractère de cette gamine, elle réussit à me surprendre ! Le moindres de ses fais et geste, la moindre de ses paroles montrer la femme de caractère qu'elle pourrait devenir si elle continue comme ça. Cela n'empêchera pas que mes attaques on belle et bien réussi à attirer son attention. Très vite sa main vient se poser sur mon épaule je ne posais aucune résistance, elle comprendra que je ne me sens aucunement en danger quand il s'agit d'elle, mais bon ça c'est à cause de ma très grande fierté. Quelqu'un de normal lui aurait dégagé la main et lui aurais fait fermer sa bouche d'enfant avant qu'elle ne dise quelconque bêtises.

Bref la n'est pas le sujet. Elle se met à parler de maladie, je l'écoutais parler la lâchant pas une seule seconde du regard. Elle partait sur une logique qui se tenait, un malade peut en reconnaître un autre, mais bon il y a toujours des exceptions qui confirment la règle, mais pour cette fois je ne l'ai pas coupé la laissant parler. Toute cette discussion pour tenter de me dire qu'elle est frustrée. Quand elle m'explique la raison, je comprenais sa frustration. Goren avait touché sa fierté et ça ne se faisait pas dans un combat. Je ne dis pas que je n'aurais pas fait pareille, mais jamais j'aurais abandonné, une phrase qui résumerait bien ma manière de penser " La mort avant le déshonneur". Oui comme je le disais je suis un homme de grandes fiertés ! Pour être franc elle m'a un peu coupé, elle est peut-être plus intelligente que je le pensais. Je me suis peut-être trompé sur son compte, mais son regard et un peu trop curieux. Voilà qu'elle me dévisage de nouveau à croire qu'elle me déshabille du regard. Par chance pour moi je ne suis pas quelqu'un de timide ou quelqu'un sur qui on peut imposer son pouvoir, je me serais tout simplement fait manger par cette gamine, mais comme ce n'est pas le cas je lui tenais tête la regardant dans les yeux sans ferme cligner un seul sourcil, un regard lourd et pesant sur sa petite personne.

Quand elle ouvre la bouche pour faire un rapport de son analyse comme une simple machine, elle touche juste, mais bon n'importe qui aurait pu le deviner. Quant à son ton neutre il me laisse perplexe, me faisait-elle un reproche caché ? Ou cela était un simple constat, je ne saurais pas le dire, mais elle devrait chercher à dire les choses autrement si ce n'est pas un pic. Je lui pardonne pour cette fois on mettra ça sur le fait que ce n'est qu'une enfant qui ne sait pas comment marche le monde.

Je posais ma main sur sa tête maintenant redressé depuis qu'elle a retiré la sienne de mon épaule. Je lui caresse comme l'on caresse un animal, ce n'est pas ma manière de penser ceci est juste pour expliqué le geste :

" Ecoute-moi petite ! Cet examen je n'en ai rien à foutre ! "

Bien entendu, c'était un pur mensonge le fais de ne pas être convoqué avait été un échec pour moi. Je bombe le torse et me pointer du pousse.

" Ici à Suna j'ai construit ses murs, je suis là depuis la naissance de ses bâtiments et retient bien mon nom que tu vas entendre parce qu'un jour tu l'entendras raisonné de partout comme un moustique qui te tourne autour ! Tu entendras le nom de "Kyokou Saibogu" te harceler les oreilles ! Non pas parce qu'il aura réussi un simple examen de pacotille, mais pour des choses encore plus grandes que même le Kazekage sera obligé de reconnaitre ma valeur !"

Je disais cela avec tellement de détermination que je ne la regardais plus, mon regard se perdait dans l'horizon. Elle savait maintenant qui j'étais et j'espère pour elle qu'elle ne l'oubliera pas, parce que comme je l'ai dit mon nom ne cessera d'être cité de bouche en bouche ! Bientôt Suna sera craint de tous et pas un osera l'approcher pour la menacer, mais pour cela il me fallait du temps et rien que du temps

Je n'allais quand même pas me démonter devant ce grand dadais et je lui répondais immédiatement du tac au tac :


"Tu en as tellement rien à faire que le simple fait de penser que tu n'as pas pu y participer te met en colère ! C'est normal, c'est un sentiment tout à fait humain !"


J'allais sans doute finir par le pousser à bout à force de forcer le passage. Mais après tout ne le méritait -il pas ? C'est lui qui avait commencé la provocation en premier et il n'allait quand même pas se plaindre que j'ai un peu de répondant ! Non ? Je levais les yeux aux cieux alors qu'il m'adressait une nouvelle fois la parole avec détermination ce coup-ci en prenant une pose virile, bombant le torse pour montrer sa musculature. Cela me fit sourire sans pour autant m'impressionner. Ce n'était pas le premier malin que je voyais faire cela et après Tenzö ... Il était dur de trouver plus macho ...
Je m'asseyais donc à même le sable tout en continuant à le regarder la mine absente ... Du genre cause toujours, tu m'intéresses. Alors qu'il finissait son discours, je bayais ostensiblement avant de porter ma main à ma bouche :


"Oups pardon, tu disais ?" Dis-je en faisant mine d'être confuse.


Je détournais les yeux en regardant l'horizon, puis entamais une nouvelle fois la conversation sur un ton plus calme, plus détendu. Je ne finis même pas m'allonger à même le sable tout en fermant les yeux pour finalement profiter du soleil qui tapait fort. La chaleur qu'il procurait n'était, au final, pas si désagréable que ça :


"Et sinon a part tes ambitions d'être quelqu'un de supers connus, ne t'as pas autre chose qui te plairait ? Genre chez pas ... Des trucs normaux ! Moi par exemple, j'aimerai bien fonder une famille et vivre ma petite vie pépère ! Être quelqu'un de connu, tu vois ce n'est pas forcément mon truc et puis ce n'est pas ça qui me permettra de forcément protéger les miens ... Je pense même qu'être trop connus ça peut être un sacré handicap !"


Je me retournais alors et commencé à dessiner dans le sable. Je fis un cœur et je commençais à écrire la lettre 'Y' à l'intérieur avant de l'effacer d'un geste brutal de la main :


"T'imagines un peu ... Si t'es connu pour un truc mauvais ou bon, il y aura toujours des gens contre toi qui te harcèleront ou voudront s'en prendre à toi ... Ou pire encore a ta famille ! Ça conduit vite à la paranoïa tout ça ! Enfin bref !"


Je me redressais et épousseter doucement mes vêtements, puis je regardais une nouvelle fois, le jeune homme et mes yeux s'agrandirent de stupeur comme ci, je le voyais pour la première fois :


"Tiens, j'y pense ! Vue que nous sommes 'invités' de Suna, tu pourrais un peu me montrer ton pays ! Vous avez de la bonne bouffe ici ? Je veux tout gouter !"

Sentiment humain, sentiment humain.. Qu'est ce qu'il y connait au sentiment humain, elle me fout les nerf un peu cette teigne. Elle a raison c'est ça le pire dans tout ça c'est qu'elle a foutûment raison et ça je ne peux pas l'admettre. Bien sûr que c'est moi qui ai commencé à l'attaquer, bien sûr que c'est moi qui lui ai fait du mal avec mes paroles, mais le but de tout était de faire connaissance. C'était ma manière à moi d'approcher les gens les tester, les blesser et voir leurs réactions. C'est ainsi que l'on connait les gens plus rapidement sous leur vrai visage. Après cela ne s'applique pas à tout le monde bien sûr. Je suis peut-être du genre à juger vite, mais mon impression et souvent la bonne et rarement je me trompe.

Quoi qu'il en soit mon poing se serrait automatiquement un réflexe que la colère me pousser à faire, mais soufflant légèrement je faisais baisser la tension qui mettait monté. Je relâchais mes nerfs. Pourquoi m'énerver, ça n'en valait pas le coup, c'était qu'une enfant et surtout je me devais lui montrer que je pouvais garder le contrôle c'est pour cela que lorsqu'elle faisait semblant de ne pas m'écouter je me contentais de simplement sourire en guise de réponse, elle veut jouer à cela et elle est forte... en même temps c'est une femme même si elle est jeune, elles sont forte avec la langue. On dit qu'elles peuvent porter des kilos tellement elle parle trop, mais bon croyais moi vaut mieux quelle gueule plutôt qu'elle soit silencieuse. Leur silence est très souvent fatal...

Le calme commençait à se poser, la chaleur d'aujourd'hui n'était pas très chaude le printemps approcher et viendrait ensuite l'été, la les chaleurs seraient à leur summum et on en aura mal au crâne, je redoute déjà cette période. Je regardais droit devant moi quand la voix de la jeune fille me sortait de mes pensées. Elle me parlait de ses ambitions de fonder une famille, ma foi les jeunes de plus en plus précoce, elle commence à peine à avoir ses menstruations qu'elle parle de famille. Ou va le monde... Bref je crois qu'elle a mal compris qu'elle est mon rêve, mais elle a compris que ma vie ne rimes pas avec famille. Mes objectifs m'empêchent de m'attacher à une personne. Je redoute déjà le jour où je perdrais mes parents, mon coeur se déchirera en mille morceau, je ne sais même pas i je m'en remettrais et j'espère que ce jour et le plus loin possible... mais bon je me fous totalement de ma gloire, d'être connu. La seule choses qui m'importe c'est que Suna soit reconnu.

Voilà après ses mots qu'elle se relève, je n'avais pas répondu à son monologue sur le danger de la célébrité parce que je ne me sentais pas du tout concerner, je préférais opérer dans l'ombre tel un marionnettiste menant son théâtre et le meilleur des marionnettistes n'attend aucune reconnaissance de son public il la laisse à ses marionnettes. Enfin je brefs de nouveau elle veut que je lui fasse visité le village mais bon je m'ennuie et je me tâte à lui faire un peu de chantage. Elle a beau utilisé le mot invité je la considère toujours comme étrangère.

" Te faire visiter Suna hum je ne sais pas moi j'y gagne quoi moi dans cette histoire ? Je perds du temps à m'occuper de toi comme un baby-sitter "

Puis elle parle de bouffe hum voilà une idée qui me vient en tête, elle veut bouffer à la gastronomie Sunajin elle va devoir la préparer elle-même. Haha j'en ris intérieurement je sens que nos estomacs ne vont pas tenir le coup, mais un cours de cuisine ne lui fera pas de mal. Après tout c'est la place de la femme derrière les fourneaux, mais bon je ne lui proposais pas tout de suite j'attendais voir ce qu'elle allait me proposer en échange de la visite de Suna.

Je lui tirais l'air de rien la l
angue :

"Je suis assez grande pour pas avoir besoin d'un chaperon !"


Puis, sans attendre son accord, je lui empoignais fermement le bras, glissant ma petite mimine sur ce dernier à la façon d'une princesse conduite par son chevalier servant :


"Allons-y compagnons ! Faites-moi découvrir les belles étendues du pays du vent !" Dis-je d'un air comique.


Rien de plus, j'avais feint le chantage du jeune homme, l'esquivant avec habileté alors que je l'entraînais avec moi vers le village qu'on apercevait au loin. Il allait falloir marcher a n'en pas douter pour le rejoindre. Mais une fois-là bas, j'espérais avoir la chance de gouter aux spécialités de Sunâ. On m'avait dit qu'ici la nourriture était très épicée. J'avais hâte d'y gouter et d'élargir mes horizons culinaires. Peut-être même que j'aurais la chance d'apprendre de nouvelles recettes ! Ça, ça pourrait être vraiment fun pour les faire gouter à Aoji. Elle qui n'avait pas eu la chance de pouvoir nous accompagner lors de ce voyage, je pourrais au moins la faire voyager gustativement parlant.
Je regardais alors le jeune homme à côté de moi. Il n'avait vraiment pas l'air enchanté. Pffff que c'était pénible. Il me gâchait tout mon voyage. Bon réfléchissons, c'était un garçon. Qu'est-ce qu'il pouvait vouloir en échange. hummmmm ... J'avais beau réfléchir, je ne le connaissais pas si bien que ça, moi ce jeune homme, du moins pas assez bien pour savoir ce qu'il lui ferait plaisir ? Le mieux, c'était sans doute de lui demander :


"Bon ok ! Tu arrêtes de faire la tête et je fais ce que tu veux ! Tu voudrais quoi dis-moi !"


Je me stoppais alors dans ma marche et me positionner en face de lui, comme lors de notre première altercation. Là ... Je le dévisageais du regard. Je n'avais pas remarqué auparavant qu'il avait un regard aussi profond, aussi intense. Où peut être que je n'y avais pas vraiment fait attention à cause de la colère. Mais là ? Compte tenu de l'instant présent, j'en rougissais tellement cela me troubler. Je finis par préférer baisser les yeux pour attendre sa réponse. Cela valait peut-être mieux en effet.
Mais avant que je ne puisse me contrôler, le joue me montant de plus en plus aux lèvres, je déclarai finalement :


"J'avais pas remarqué que tu avais un aussi beau regard !"