HS 01 - Megaman [Rang C - Kaigon]

**Akuzu Dante** Informations **Messages** : 53 **Rang** : C

Spoiler:

Lorsque je m’étais sorti de ma gangue, ce matin là, j’étais à moitié dans le coltar’, faute d’avoir suffisamment dormi la veille ou d’avoir un peu trop tiré sur le saké, ma mémoire me fait défaut. Depuis le temps, mon métabolisme s’était quelque peu adapté à ce mode de vie singulier, je n’étais pas le premier ou ni même le dernier à choper une gueule de bois vaseuse. Pourtant je le vivais assez bien et rare sont ceux et celles qui pouvaient le distinguer. Le temps de sortir de mon pieux, de manger une collation et de me foutre quelques tartes en face du miroir pour avoir les idées en place, suffisaient en règle générale pour que je devienne opérationnel. J’avais pour habitude de conclure ces soirées arrosées avec une femme, jeune de préférence, laquelle j’invitais dans ma « suite luxueuse VIP « comme j’aimais à nommer mon appartement miteux. Ca fait toujours son effet chez les jeunes demoiselles, ou même plus si jeune que ca. Elles s’attendent tous à débarquer dans un palace sublime, avec des colonnades disséminés çà et là, des sculptures en stuc pour le bon gout, et quelques palmiers pour le côté exotique de l’endroit. Ma combine était bien rôdé, le décor faisait illusion car figurez vous que lorsqu’elles se pointaient dans mon antre, elles avaient tellement d’alcool que dans le sang, qu’elles ne pourraient distinguer une mouche d’un scorpion. J’étais heureux de ne pas retrouver quelque femme dans mon pieu aujourd’hui, ca me donnait bonne conscience et corroborait l’idée que je n’avais pas gouté au fruit interdit, surtout que la plupart du temps, j’avais le droit exclusif de me manger une volée. Fallait pas m’en vouloir pour le taudis, mon territoire c’est le désert, cette zone désolé stérile et désolé qui s’étend à perte de vue, il pouvait sembler logique que mon appart’ soit pas d’un standing élevé. M’enfin bon passons.

Tandis que je nouais mon épaisse jarre de sable et préparait mon équipement, mon œil se pencha sur un feuillet plié sous le pas de ma porte. L’idée que j’eus mis en cloque une femme involontairement me traversa l’esprit à moins qu’il s’agisse d’une lettre d’adulation comme j’en reçois quelques dizaines par jour. J’ouvrais non sans appréhension la missive et la lisait dans la foulée. Une mission de rang C en coopération avec un certain Akuzu Dante, un nom qui ne me disait rien. Je connaissais de réputation les Akuzu, de fier gaillards qui possèdent une maîtrise aigu de leurs corps et une grande élasticité de membres.. Un gus qui devait plaire aux filles, si vous voyez ce que je veux dire fufufu. Allons bon, il me donnait rendez-vous dans un bar afin de nouer contact, l’intention était louable, nous pourrions échanger d’ailleurs sur notre style de combat. Je n’avais encore guère eu de contacts avec des Shinobis de mon pays et ce aussi étrange que cela puisse paraître, j’imagine que les Kawaguchi n’avaient guère excellente réputation ou alors que c’était peut être moi qui était associable. Je me mis en route en direction du dit point de rendez vous, un bar, bien sur. Pourvu qu’il ne soit pas trop poivrot sur les bords, j’ai assez donné dans le genre hier.

Durant mon trajet, je relisais encore et encore l’ordre de mission joint à la missive. J’aimais moyennement l’idée de jouer au cobaye pour les Saibogus. Il est vrai que je connaissais leur réputation d’éminents scientifiques mais je savais tout autant qu’ils étaient des malades invétérés. Ils avaient servis Suna à maintes reprises mais tout de même l’idée qu’ils puissent jouer à Docteur maboule avec mon corps si parfait me rebutait amèrement. J’espérais vivement laisser le mauvais rôle a mon partenaire de fortune, quitte à lui lâcher une bourse de ryos pour le risque encouru.

Le bar n’était désormais plus qu’a quelque mètres devant moi, la porte d’entrée en deux ventaux annonçait déjà la couleur. Je ne serais pas étonné croiser un type avec santiags et éperons et veste de cuir sur le coin de la carne, ouais. Je reconnaissais la façade de l’établissement et savait que le patron n’était pas du style à mettre de l’eau dans le vin. Un choix résolument bon que de sélectionner le bar. Ce Dante devait avoir un goût prononcé pour la bibine lui aussi. J’entrais dans l’enceinte du bar, c’était loin de faire salle comble et c’était mieux comme ca. La tenancière me regarda avec délice, je lui rendais le compliment puis j’apercevais un mec posé là, avec mon nom sur une pancarte prévu à cet effet. Il voulait pt’et me faire faire une visite guidé de Suna, avec sa foutue pancarte. ‘Fin bon, je passais ce détail et le toisait de haut en bas. Une tignasse blanche, un masque à gaz sur le coin du visage qui ne laisse qu’entrevoir des mirettes fines et malignes et des lunettes jaunes sur le coin du front. Qu’est ce qu’il pouvait bien fabriquer avec un masque à gaz de la sorte ? Il avait une haleine à vous faire crever une baleine blanche ou bien ? A moins qu’il n’utilise des gaz spéciaux pour des combos ou il s’agit peut être encore d’un effet de style. Quoiqu’il en soit, le bonhomme passait pas inaperçu et était fondamentalement différent des autres sunajins. Les lunettes jaunes, flashy au possible accentuait cette impression. Il y avait fort à parier que ses tifs blancs étaient aussi là pour animer la galerie et se singulariser. Une chose était sûre, ce mec transpirait l’assurance et c’était là une bonne chose. Une certaine empathie se dégageait étrangement de lui, j’allais bientôt être fixé sur son tempérament.

« T’aurais pt’et du allumer un fumigène pour être certain que je te trouve Dante. » lui disais-je avec ironie

Je m’approchais de la tenancière et lui glissait un billet dans son soutien-gorge.

« Je vous prendrais une tequila et pour mon partenaire ici présent, ce sera … »

**Akuzu Dante** Informations **Messages** : 53 **Rang** : C

" Punch Coco "

" Tu es comme moi. Nous sommes ici depuis la création du village. Nos clans sont parmi les plus puissants. Tu as même eu un de tes familiers en tant que fondateur originel ! Il ne reste que notre Kazekage actuel, les autres sont morts. Et tout les autres qui ont eu le pouvoir n'étaient pas net. Avec l'avènement de Makka et la guerre qui nous guette, je me demande ce qu'il peut se passer, si lui aussi meurt. "

" Alors, la tenancière est une de tes victimes ? Faut croire qu'avant elle n'avait que moi en face d'elle. Masque à gaz, lunettes jaunes, ça fait plutôt peur. Forcément t'as du lui taper dans l'oeil. Joli bonnet, j'aime les gens singuliers qui ont des goûts communs. "

" Prêt à servir de chair à canon pour les Saibogu ? On tire ça à la courte paille pour qui sera le premier ? "

Plutôt inattendu comme entrée en matière, je m’attendais plutôt à ce qu’il me chambre sur mon veston ou me balance quelque réflexion inopiné sur ma gueule d’ange. Au contraire, ce Dante va choisir une approche plus philosophique, plus réfléchi et tente de me lancer sur les évènements inhérents au village. Il avait l’air de mieux connaître que moi l’histoire de Suna, il avait sans doute dû davantage se pencher sur la question. Il était peut être l’un de ceux qui pensent que l’on doit savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, chose qui était unanimement respectable. Il est vrai que sa réflexion valait le coup d’être soulevé et dénotait d’une maturité profonde chez mon partenaire comme si il y avait mûrement songé de son côté et cherchait à recueillir l’impression d’autrui ou bien pour se rassurer. L’intention était fort louable et ne me dérangeait nullement, je n’avais guère de chose à dissimuler à un confrère Sunajin, j’avais un avis bien tranché en ce qui concerne ce sujet épineux et de la succession des Kazekage.

« Dire que notre histoire s’est écrite dans l’allégresse et la félicité reviendrait à nier une vérité connue de tous. Pour ce qui est de savoir si la corruption ou tout ce qui s’affilie à elle à véritablement eu une incidence sur nos existences, c’est tout aussi sensé. Notre Kazekage a hérité d’un village en piètre posture et pourtant il a su instaurer une véritable diplomatie et influence pour Kaze no kuni, j’en veux pour preuve notre alliance à Konoha. Le doute est omniprésent bien entendu, tout sunajin a d’ores et déjà dû se faire cette réflexion cependant si nous devions vivre par et pour ce doute, alors ne nous éloignerions nous pas des choses essentielles ? »

Marquant un temps d’arrêt, de manière à ce que Dante ingurgite ma déclaration je reprenais :

« Si le Kazekage meurt au combat, c’est que le destin en avait décidé ainsi, les répercussions majeures qu’elles entraineraient seraient très certainement fâcheuses mais nous ne pouvons nous opposer aux aléas du sort. Les réflexions métaphysiques n’y changeront pas un traître mot. »

Mon allégation avait un accent exacerbé de fatalisme, je vous le concède mais je ne suis guère un homme qui se voile la face. Je n’aime guère placer trop d’espoirs en un individu aussi puissant et respectable soit t’il, cela faisait partie de mon tempérament. Je suis d’avis que de fonder trop d’espoir sur un homme tend à le faire foncièrement changer et surtout se révèle être un manque cuisant de confiance en ses propres capacités. Le Kazekage avait déjà fort à faire et suscitait le respect unanime de la population, il savait qu’il portait sur ses épaules le passé, le présent et le futur de notre village à chaque instant tout comme il savait aussi éperdument qu’il était la cible de volontés infondés de certains villageois. Certes, c’était bel et bien un surhomme mais il restait un homme avant tout.

La tenancière se rapprocha bientôt du comptoir, posa ses coudes sur ce dernier et se pencha délicatement de manière à mettre en évidence son décolleté en dentelle, avenant au possible. Je passais ma main dans sa chevelure et tortillait ses boucles rebelles.

« La tenancière et moi, c’est une longue histoire, très longue devrais-je même dire si tu vois ce que je veux dire. Pour les Saibogus, ca s’annonce corsé ouais, je les connais de réputation. On va pas se mentir, c’est des psychopathes invétérés surtout si pour le coup on doit s’innover boulet de canon. M’est d’avis que ton profil, avec ton masque et tes carreaux flashy, risque de leur plaire foutrement, pt’et même qu’ils t’engageraient comme assistant, sait t’on jamais. »

J’aimais le titiller quelque peu mais je savais qu’il était au dessus de ca, bien au dessus de ces considérations purement matérialistes. Il faisait partie de ceux qui ont une vision et dieu sait que ceux là marque l’histoire d’une pierre blanche que ce soit en bien ou en mal. Je l’apercevais, songeur, interrogatif, il voulait savoir qui aurait le mauvais rôle dans l’histoire et pour rien vous cacher moi aussi.

« Svetlana, va nous chercher 2 morceau de paille, je te prie.»

Tandis que Sveltana s’exécutait, la tension monta quelque peu, l’enjeu était de taille si l’on peut dire. Nous tirâmes simultanément la paille et découvrîmes le résultat tant attendu.

« … »

**Akuzu Dante** Informations **Messages** : 53 **Rang** : C

- YES !

Ci-gît Megaman X, fier pantin depuis une heure, paix à sa douce âme

- Aller Kaigon, c'est toi le premier !

Je n’ai jamais eu de veine aux jeux d’argent, vous savez ce que c’est, on rafle, on rafle et on finit par se faire tout reprendre par cette bande de voleurs invétérés aux longues dents. Fallait bien se douter que j’avais de sacré bonne chances de me ramasser dans ce pari aussi…et pour le coup, ca n’a pas loupé. Dante jubile, il esquive le couperet tandis que je regarde avec impuissance la paille que je viens de tirer.

Bien obligé de me faire une raison, de me dire que le châtiment sera pas aussi terrible qu’il ne semble paraître, je me résigne et accepte l’aléa du sort. Il aurait été intéressant de tester l’élasticité d’un Akuzu sur un vol plané de la sorte, ne serait-ce que pour expérimenter les limites de l’extension de son corps. M’enfin passons, il n’est pas bon de ruminer le goût du sort. Nous nous dirigeâmes vers le repaire des Saibogus. La joie n’était pas au rendez-vous, ni pour Moi, ni pour Dante, songeurs quant à ce que nous réservaient nos présumés bourreaux. Bientôt nous fîmes face à l’entrée du Kenkujyo. J’avalais plutôt 2 fois qu’une ma salive et me raclait le gorge de manière fiévreuse. Le terme repaire n’est pas approprié, il s’agirait plutôt d’une antre du moins si l’on se fie à l’omniprésence de l’obscurité du lieu. Je n’y laisserais pas un animal tant le décor est glauque, des odeurs désagréables, viennent bientôt m’irriter foncièrement les narines. Grâce à son masque juché sur le coin de sa tronche, Dante se dérobe à ce premier supplice. Je savais que les saibogus étaient des inventeurs nés, mûs par le désir d’évolution technologique perpétuelle pourtant leur repaire était loin de s’apparenter à un complexe technologique dernier cri…du moins pas dans la noirceur totale. La lourde porte d’entrée se referme dans un silence de mort, j’éprouve la sensation désagréable de me sentir épié, scruté sous toutes mes coutures, comme si il analysait goulument la marchandise, le gibier, qui venait de leur être envoyé généreusement par le quartier général. Une lumière blafarde finit enfin par s’allumer dans l’abri sordide. La mise en ambiance est parfaite, un pantin désarticulé gît au sol, victime de la folie de ses savants créateurs tandis qu’un ricanement sordide se fait bientôt entendre. Je sens subitement une sueur froide couler le long de mon visage. La tension est à son comble, Dante et moi restons figés, s’échangeant un bref regard de biais pour s’assurer que notre partenaire est toujours présent lui aussi. Enfin, au paroxysme de cette attente infernale, le visage d’un homme surgit de la noirceur lugubre.

« Héhéhé, Alors c’est vous que le quartier général nous a envoyé. Z’êtes guère bien portant, les gars, j’espère que vous allez quand même pouvoir faire long feu…’fin j’espère que vous tiendrez plus longtemps que vos prédécesseurs. »

Notre interlocuteur valait le coup d’œil, il devait aller chercher dans la trentaine et son corps enfin si l’on peut encore nommer cela ainsi, portait des membres partiellement ou intégralement robotisés. Une tête menue sur laquelle des lunettes noires était posé, des traits fins et creusés comme si ils avaient été coupés à la serpe. Un bras articulé en alliage, l’œil surmonté d’un dispositif étrange, une plaque d’alliage greffé au niveau du cœur. Je comprenais dorénavant pourquoi il était d’usage de dire aux enfants désobéissant que s’ils continuaient leurs bêtises, on les enverrait chez les Saibogus. Oui, cette anecdote prenait aujourd’hui un tout autre sens pour moi.

«Je suis Calveen ! Bienvenue au repaire des Saibogus ! »

L’homme claque bientôt des mains et le Kenkujyô s’illumina sous nos yeux ébahis. Le laboratoire se révèle enfin, j’aperçois des modèles d’armure disséminés cà et là, des armes aux formes inédites qu’il ne m’a encore jamais été donné de voir auparavant, des incubateurs où sont stockés quelques uns de ces pantins, des prototypes de gadgets en métal et des plans de machines et autres que je serais bien incapable de déchiffrer. C’est un véritable capharnaüm, un bordel sans nom, un labyrinthe où l’on pourrait presque se perdre…pourtant je sais que pour le Saibogu, tout était bel et bien rangé à la place qui lui était attitré. Je n’étais guère rassuré de voir tout ce désordre de métal, ca échappait à ma compréhension et le fait que le Saibogu nous ai filé son nom, ne changeait rien au schmilblick.

« La salle d’expérimentation est de ce côté… »

Il s’avança d’un pas assuré tandis que nous le suivions avec appréhension. Bien entendu, comme convenu, Dante s’était logé dans mon sillon au cas où…. Oui toujours ce au cas où, au cas où l’on ne sait trop quoi, au cas où il pourrait nous mener à un piège, au cas où l’un de leurs gadgets était soudainement pris de folie et me transpercerait de part à part. C’était une éventualité à ne pas négliger en effet, une éventualité dont la probabilité d’advenir n’était pas si faible que ca. Calveen devait bien ressentir notre angoisse, on ne devait pas être les premiers qu’il devait recevoir dans cet endroit…pour ce qui est de savoir, ce qu’il est advenu des autres, seul l’histoire le sait. Il pénétra enfin dans la fameuse salle, une inscription sur la porte annonçait d’emblée la couleur.

« Si le sang doit jaillir, si les boyaux doivent gicler, prière de nettoyer la salle et le matériel après les sévices perpétrés. »

Plus rien ne m’étonnait dorénavant et il était trop tard pour faire demi-tour. La porte s’ouvra doucement dans un grincement strident et nous découvrîmes quelque chose qui à jamais restera gravé en nos mémoires, quelque chose dont nous n’aurions jamais escompté l’existence…

**Akuzu Dante** Informations **Messages** : 53 **Rang** : C

Ouais je sais on vous a dit que c'était une Rang C. Mais ça n'empêche pas que vous pouvez crever. D'habitude on ne revient pas d'ici, le canon disjoncte un peu parfois, et les morts sont nombreuses : écrasés par les parois qui se ferment sur vous quand le canon bug, écrasé sur un mur car on tire trop fort, électrocuté, brûlé, étouffé... c'est difficile de trouver le bon équilibre.

- Mec, je crois pas qu'on va s'en tirer en un seul morceau. Je vais boire un coup, si t'en as envie, profite...

- Et si j'ai envie d'abandonner la mission, j'ai le droit ? Et... les raviolis là... j'en mange... mais j'suis pas cannibale si ?

Le laboratoire des Saibogus avaient de quoi retourner les tripes à tout être humain normalement constitué. Qui aurait pu se douter que cette tanière était une véritable maison des horreurs où atrocités et sauvageries étaient monnaie courante. Dante avait rendu ce qu’il avait dans l’estomac ou du moins avait tenté de régurgiter son déjeuner, de mon côté, je me contenais foutrement pour ne pas dégobiller à mon tour. L’autre enflure de Saibogu, lui, se portait comme un charme. Il devait jubiler intérieurement. Vint enfin LA déclaration dont je me serais bien passé.

Ouais je sais on vous a dit que c'était une Rang C. Mais ça n'empêche pas que vous pouvez crever. D'habitude on ne revient pas d'ici, le canon disjoncte un peu parfois, et les morts sont nombreuses : écrasés par les parois qui se ferment sur vous quand le canon bug, écrasé sur un mur car on tire trop fort, électrocuté, brûlé, étouffé... c'est difficile de trouver le bon équilibre.

Évidemment il fallait qu’il en rajoute, qu’il insiste bien sur ces petits détails que votre esprit aime à se représenter alors que votre cerveau lui refuse formellement. Un flash soudain me parvint à travers la rétine, ma tronche si singulière broyée en une myriade de morceaux de chair, un autre bientôt où je m’aperçois m’asphyxier tel un bougre à qui on aurait plaqué un sac plastique sur la tête. Calveen y va au bluff, je ne peux pas croire véritablement ces paroles, cette enflure vise simplement à nous faire peur…du moins je crois…non je l’espère en fait. Si chaque shinobi qui était envoyé ici, finissait de telles sortes, les Saibogus seraient véritablement un cas de santé public. J’essaye en vain de lire le visage de Calveen, rien n’y transparait à part cette graine de folie qui caractérise tous ces savants fous et leurs créatures sordides. Il ferait un bon jouer au poker…je l’inviterais bien a jouer un soir si je ressors vivant de cette enfer, ne serait-ce que pour ce qu’il se fasse plumer puis égorger des les ruelles de Suna !

Bientôt Dante tire sur la bibine pour se donner du courage, de l’audace et de la bravoure pour affronter l’ignominie. Il y va pas de main morte le bougre et décide pour le coup de le suivre. Il me la file puis j’avale quelques shoots, de manière à me tranquilliser quelque peu, d’êtreeee Cooool. J’observe le dit canon comme s’il s’agissait d’une sentence fatale, j’aurais pu demander au Saibogu les probabilités pour que je m’en tire mais réfléxion faite, je ne voulais pas savoir. Je détache ma jarre de sable, la confie à Dante qui me scrute d’un regard empli de pitié. Après quoi, il balance quelques traits d’humour pour relaxer l’atmosphère, pour se dire que c’est pt’et pas aussi terrible que ca en a l’air. Je réalise une dernière prière et chuchote à Dante mes dernières volontés de manière à ce qu’il les réalise lorsque je serai passé dans l’au-delà, des propos que je vous épargnerais tant ils sont salaces et lubriques. ‘fin bref, je le vois acquiescer machinalement, le regard ailleurs tandis que je rentre dans la pénombre du canon. J’entends le Saibogu se frotter les mains puis se décide à appuyer sur un bouton de son immense terminal. Le canon se place à l’oblique tandis qu’une coupole s’ouvre au plafond dans un fracas métallique titanesque.

« Attendez, Attendez, j’ai oublié le casque, bordel ! «

« Comme si tu en avais besoin gamin ! Désormais, seul dieu décidera de ton sort ! »

La Saibogu au physique ingrat appuya dés lors sur une ribambelle de boutons consécutivement puis le canon vint prendre un angle de tir presque à la verticale. Des bruits électroniques se faisaient entendre dans toute la pièce tandis que Calveen peaufinnait les derniers réglages de sa monstrueuse bête. Je saisis cette brève attente pour penser à ce que nous aurions pu être si moi et ce Dante avaient pu former une équipe, de ce que nous aurions pu accomplir si notre Tandem avait pu aboutir à quelque chose de plus conséquent. Je sais ce que vous vous dites, ca y est, il a littéralement pété les plombs pour penser à son partenaire avant de relâcher son dernier soupir, il s’égare etc. Pourtant, je n’arrivais pas à m’enlever cette idée saugrenue de la tête et si s’eut été la dernière et bien soit…quoique je me devais de rester vivant, il mettrait la main sur la tenancière du bar sinon !

Le Saibogu s’exclama alors :

« Dorushishishishi… Si cet essai s’avère concluant le canon MX 3856-Z sera opérationnel et je deviendrai l’illustre génie de mon époque. Messieurs, vous allez être témoin du paroxysme de mon génie Mouhahahaha »

Le rire sardonique donnait froid dans le dos et avant que je pu dire la moindre déclaration il tira sur la manette de déclenchement. Mon cœur s’arrêta de battre, le sang n’influa plus dans mon cerveau, ma vie ne tenait plus qu’a un fil. Le canon émit des bruits étranges, invraisemblable même, comme s’il se chargeait d’électricité. Des diodes clignotèrent tout autour puis vint enfin le tir ultime qui me propulsa dans un bruit sourd, tel un homme canon à travers les cieux de Suna. J’étais vivant du moins pour l’instant, c’était un véritable miracle, une joie incontrôlable, irrépressible sortit aussitôt de ma poitrine :

« Tu meeeeee le paieeeeeeeeeeeeeeraaaaas Daaaaaaaaaaante ! » criais-je alors dans ma course effrénée.

Je n’étais pas sorti d’affaire pour autant car le plus important n’est pas la chute en elle-même mais bien l’atterrissage…

**Akuzu Dante** Informations **Messages** : 53 **Rang** : C

- Adieu mon amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

- Dîtes moi, j'aurai besoin d'une modification de mon masque à gaz pour pouvoir inhaler des substances contenues à l'intérieur, est-ce possible ?

- Commence déjà par revenir en un seul morceau. Sinon ce sera toi la substance qui habitera le masque.

- Hey papy, mets la puissance maximale, direction la tour du Kazkage.

- Pour qu'il vienne détruire ma création ? Jamais, ô grand jamais !

- Maiiiiiiiiiiiiiiiiiis fais-le ou je la démolis de l'intérieur ta machine !

- Tuuuuu meeeee leeeeeee paiiiiiiiiiiiiiiiiieras Calveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen

Propulsé à pleine vitesse, tel une comète dans les cieux de Kaze no kuni, je fais là un beau spectacle pour les gamins du village qui je l’espère feront un vœu en apercevant mon vol planée. J’espérais bien qu’un quidam illustre mon passage dans la stratosphère, c’est toujours assez gratifiant de raconter ses exploits avec des preuves à l’appui…m’enfin encore faut t’il que je puisse me tirer vivant de cette expérience hasardeuse. Le vent à tout berzingue me flagellait la tronche comme une femme l’aurait fait avec sa poitrine, avec l’aspect sensuel en moins. Je poursuis mon envol toujours plus haut, toujours plus loin et commence à me demander lorsque je vais enfin amorcer ma chute. Foutus Saibogu, il avait tout prévu le bougre, il doit être en train de déguster champagne et petits fours avec Dante en se bidonnant sur mon cas… gloire et succès lui étaient dorénavant promis tandis que pour ma pomme, cela s’apparentait davantage un type à l’allure peu aimable avec faucille en main. Finalement, la loi gravitationnelle se rappelle à ma carcasse et je finis par descendre à tombeau ouvert vers un pic rocheux. Bien sûr, il aurait été trop simple que je m’écrase dans le sable, fallait que ce soit cinglant, qu’il y ait du sang et des boyaux pour que la consécration de calveen soit parfaite. J’étais certain que Calveen y était pour quelque chose dans cette affaire, il devait se planquer quelque part en train de zieuter avec délice ce qu’il allait advenir de mon cas. J’essaye dés lors de dévier de ma trajectoire, de manière à éviter l’anfractuosité mais la résistance a l’air est trop forte, c’est à peine si je peux bouger le bras convenablement. L’idée de la substitution au dernier moment m’a traversé l’esprit, encore faut t’il trouver ce avec quoi se substituer, ce n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Il n’y a rien dans ce maudit désert qui pourrait faire office de substitution bordel. Pas le temps de chercher de manière plus approfondie, le temps me glisse entre les doigts, je me résous à employer un énième stratagème de secours au regard de la situation critique. C’est la seule qu’il me reste et elle risque de me laisser des séquelles si j’en ressors vivant. Heureusement que j’ai donné mon testament à Dante, j’aurais ca de moins sur la conscience. Jouons le tout pour le tout désormais.

Ma gourde se désagrège en sable et vient heurter la paroi rocheuse en formant une couche épaisse de sable meuble, en guise d’amorti. Je balance alors un kunai surmonté d’une note explosive au centre du sable, un bloc de pierre finit par se détacher de l’arpent rocheux et je finis ma course en une succession de roulé-boulé dans le sable protecteur. Qui aurait pu s’attendre à ce que j’utilise la gourde comme compensateur ? Pas moi en tout cas, tout s’était si rapidement déroulé que j’avais la sensation que le sable s’était instinctivement placé en protection de son seigneur et maître. Le Saibogu n’avait pas eu ma peau ! Sa machination infernale n’avait pas porté ses fruits. Mon cœur battait encore, j’avais beau avoir des contusions et des ecchymoses apparentes tout le long du corps, j’avais beau avoir gobé un bon litre de sable dans ma chute, j’avais évité la fracture ouverte et surtout j’avais ruiné le plan machiavélique de Calveen ! …ou du moins c’est ce que je me disais en guise de consolation à toute cette foutue expérience. J’avais fait office de rat de laboratoire, de spécimen d’étude pour les délires d’un pauvre fou mais il ne s’en sortira pas au paradis. Dans le testament que j’avais transmis à Dante, enfin plutôt le torche bal sur lequel j’avais consigné qu’il devait impérativement lui faire la peau à l’autre enflure. Il devait être en train d’opérer la sale besogne à l’heure qu’il est...enfin lorsqu’il aura fini les petits fours, j’entends.

Je nourris l’espoir que demain j’apprendrais la mort de Calveen dans la gazette du village, assassiné par un mystérieux meurtrier. Tout ca était bien entendu hypothétique, je voyais plutôt Dante bras dessus bras dessous avec Calveen à moins qu’il ait réservé à mon partenaire une sentence encore pire que celle-ci…

Brusquement j’entendis retentir un cri cinglant dans l’azur. Je regardais instinctivement en direction de cette voix singulière et aperçut Dante s’enfoncer dans les cieux azurées. Comme quoi, j’avais eu beau avoir perdu notre pari, on était finalement tous les deux logés à la même enseigne hahaha. Qu’allait t’il bien pouvoir inventer de son côté pour se sortir de ce mauvais pas ? Si je pouvais l’aider ? Ne dites pas de sottises voyons ! Il devait me prouver qu’il en avait dans le ben pour qu’il puisse recevoir ma considération ! Cette épreuve en était le test d’admission, ca passe ou ca casse.

Je me frottais les mains devant ce spectacle qui promettait monts et merveilles.

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