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![Viens jouer du banjo ! [Rang C | Solo] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Viens jouer du banjo ! [Rang C | Solo] Sam 27 Juil 2013 - 3:28 | |
| Viens jouer du banjo !
Une journée de marche avait tôt fait de calmer notre ami. La matinée s’était voulue bien plus agitée : en recevant son ordre de mission, il avait manqué de peu d’aller faire un massacre au centre de commandement. En train de faire sa gymnastique du matin, voila qu’il était dérangé par un messager venu de l’extérieur de l’enceinte du Clan Samui. Une interruption par un grouillot ?! Et pour une mission de rang C, en plus ?!? Le malheureux envoyé n’eut pas le temps de réaliser son erreur : il se retrouva tabassé dans le sable de la cour, avec bien trop d’ecchymoses pour pouvoir parler pour les prochaines heures. Pour l’ancien Chuunin, qui venait d’être dégradé, être « convié » à aller chercher un ménestrel ou un joueur de tambourin, quoi de plus insultant ! Kakeshuou avait donc pensé dans un premier temps à aller détruire le centre de commandement, où étaient attribuées les missions.
Mais à mi-chemin, le membre du Clan Samui ralentit le rythme, et finit par marquer une halte. Aller mettre l’établissement sans dessus-dessous ? Et comment … . Il s’en était rapidement rendu compte. Ses capacités en termes d’utilisation du Hyoton s’étaient drastiquement amenuisées ; soyons même honnête, il figurait désormais parmi les billes les plus incompétentes du village. Outre l’humiliation, bonjour l’utilité pour les missions. Et voila ce qui arrivait sur le plateau : un plan complètement naze, avec pour tâche d’aller chercher un paysan pour une fête du village … . Méfiez vous, braves gens : la gloire est proche ! …
***
- Code:
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Vous êtes chargés de recruter du personnel au village de pêche voisin, afin d’animer la fête tenue au sein du village la semaine prochaine. Vous disposez d’un fonds de 5.000 Ryos afin d’engager un ou plusieurs hommes de scènes.
Quelle mission à la …, bref passons. Après trois heures de marches hors du village, la Brume de l’île s’épaississait au sortir de la forêt. Un signe que la mer était proche. Il était bientôt à destination : l’odeur venait confirmer ses soupçons. Encore une demi-heure de marche et il serait sur les lieux. Quelle misère d’en être réduit à ça. Encore une chance que le village le plus proche accueillait des troupes d’artistes régulièrement ! La proximité du port avec le continent en avait fait un secteur privilégié de circulations et d’échanges. En résultait une multiplication de la population mobile, et une mine d’informations, de revenus et … de tracas concentré à moins de vingt bornes du village. Rien d’étonnant à ce que la plupart des jeunes combattants de Kirigakure no Sato soient dépêchés sur place pour remettre les choses dans l’ordre.
En peu de temps, voila le Samui noyé dans la masse. Et par du monde venant pour le carnaval de Venise. Du pouilleux, du paysan … . Ne me touchez pas, moins-que-rien ! Ca ne dépendrait que de moi, vous seriez tous dans la poussière. Se frayant un passage par coups d’épaule, l’homme au caractère brutal put se dégager un passage par un simple regard pour les plus lâches, par un coup de poing discret pour les pénibles décidés à faire les caïds. Mais elle est où, cette troupe ? Le plus tôt elle serait localisée, le plus tôt cette mission sera expédiée. Une fois les premières rues traversées et la foule écartée par brassées, celui qui avait été rabaissé au rang de Genin se trouva nez à nez avec une masse compacte, visiblement installée en cercle. Le cœur de l’animation devait être assez intriguant voire intéressant pour qu’autant de passants s’y massent comme des bœufs. Au milieu du brouhaha, quelques notes. Un barde ? Autant aller voir, au cas où. Si les choses pouvaient finir rapidement, ce serait tant mieux.
Coups de coude, bousculade, plus que quelques personnes pour enfin voir le spectacle. Et voila l’autre idiot, qui se place volontairement sur le chemin ! Sentant du mouvement dans son dos, il avait jeté un œil derrière pour savoir à quoi s’attendre. Une fois Kakeshuou au contact, le duel pouvait commencer. Le rude bonhomme faisait désormais volte-face, prêt à en découdre. Et il se la jouait colosse ! Pour quelqu’un comme notre quinquagénaire qui se dressait sur son mètre quatre-vingt trois, devoir lever la tête pour regarder quelqu’un dans les yeux, il y avait du défi dans l’air ! L’homme allait ouvrir la bouche, mais n’en eut pas le tems. Le poing dans la gueule l’envoya voler assez loin pour dégager le paysage pour notre Ninja. Ce qui lui permit de découvrir l’objet de ses recherches.
![Viens jouer du banjo ! [Rang C | Solo] 206993JoueurdeShaminsen](https://2img.net/r/hpimg11/pics/206993JoueurdeShaminsen.jpg)
Un barde jouait du shaminsen, dans un kimono relativement élégant. Un look légèrement déganté dans l’ensemble, mais le tout assez beau, malgré une touche coquette. Assis sur son tabouret, il jouait paisiblement, sans vraiment se soucier de ceux qui l’entouraient pour profiter de la musique. Pas de chapeau : ce n’était pas un mendiant. D’ailleurs, le luxe dans lequel il s’habillait le laissait clairement comprendre. Certainement un homme en contrat avec la municipalité. Peu importe, Kakeshuou n’avait pas envie de fouiller les environs à la recherche d’un homme plus libre qu’un autre. Avançant de deux ou trois pas, ce qui lui permettait de se dégager du reste de la foule, une phrase des plus simples et des plus aimables suffit à éloigner les malandrins et à offrir un peu plus d’intimité aux deux hommes. Quelque chose du genre « Dégagez tous … » sur une voix rauque avec trois kunaïs sortis de la manche, vous voyez ?
Désormais tranquilles, la conversation et le recrutement pouvaient commencer. Ce fut le musicien qui entama la négociation.
~ Et ça, c’était pour ?
~ Pour un recrutement. Venez.
~ Merci, mais j’ai déjà ce qu’il me faut. Le conseil du village m’a engagé pour redorer légèrement son blason après votre dernière intervention. Je suis suffisamment bien payé.
~ C’est une priorité. D’ailleurs, ca m’étonnerait que les maîtres des lieux se plaignent souvent ; c’est nous qui venons nettoyer le bordel des alcolos du coin … .
~ Peu importe. Qu’est-ce que j’aurais à y gagner ? Je ne suis pas donné, je suis un artiste !
Cherchant dans la bourse qui lui avait été donné pour accomplir la mission, notre Genin remarqua bien que le troubadour évaluait le contenu par l’épaisseur du sac. Il avait 5.000 Ryos à sa disposition. Mais il connaissait son Village : le mieux on dépense dans le secondaire, le plus on est apprécié par l’administration. Son interlocuteur avait certainement bien réalisé la somme qu’il avait en sa possession. Tâtant les pièces, faisant son calcul en tête, Kakeshuou révéla son prix.
~ 600 Ryos pour une semaine.
~ Quoi ?! Vous étiez sourds quand j’ai dis être un artiste ?! Je suis payé 2.000 Ryos pour le même temps par les gens du coin ! Et vous pensez que vous pourrez l’intéresser avec deux fois moins ??
~ D’accord, tu m’as convaincu. 700 Ryos.
~ Allez, laissez moi jouer, et allez apprendre à compter ailleurs. J’ai beau avoir mon contrat, je dois quand même garantir sa rentabilité.
La conversation coupa court. Mais pas par le rejet du barde. En un instant, la lame du kunaï se faufilait dans le fin espace qui séparait ses attributs d’hommes avec son instrument. La stupeur du chanteur le laissa un instant sans voix, observant l’objet avec stupéfaction. Un poil plus proche et son avenir de castrat était assuré ! Ce gars était un malade ! Une menace aussi ouverte en pleine rue alors que tout le monde avait ses mirettes braquées sur eux !
Le shinobi à crinière de lion des neiges plia les genoux, afin de se trouver à peu près à la même hauteur que sa cible. Un autre terme n’eut point été approprié dans ce genre de situation. Les jambes légèrement écartés, recroquevillé sur lui-même, le corps massif de Kakeshuou Samui s’imposait malgré tout comme un bloc de glace impossible à fondre. Son regard froid heurta directement celui du joueur de guitare.
~ Si je te fais une offre, la moindre des choses est d’accepter … . Si tu persistes, la prochaine chose qui sera coupée, ce ne seront pas tes « cordes », mais je peux te dire que ca commence par les mêmes lettres … . Tu suis ma pensée ?
Le musicien ravala sa salive. Rien ne semblait venir de la part du public. Il faut dire que l’homme venait du village de la Brume Sanglante ; peu d’amateurs seraient prêts à se risquer dans un affrontement pour un joueur de banjo ! Il ne restait plus d’échappatoire … .
~ Obure Nagashi, instrumentiste. Pour vous servir … . Je peux jouer aussi du
~ Je me moque de tes instruments et de tes talents. Tu auras ta paie ; moi, ma mission. C’est tout. En route.
Autant se dire que les choses sont carrés-carrés avec notre ami.
Une mission passée. A la suivante. Pourvu qu’elle soit plus réjouissante … .
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